4. Les méthodes d'adaptation au changement
climatique : la ville comme terrain d'expérimentation
Aux vues des manifestations probantes du changement
climatique, les collectivités territoriales sont dans l'obligation
d'adapter leur façon de concevoir la ville. Les grandes
agglomérations françaises comme Lyon ou Paris font office de
leader en la matière, tandis que d'autres ont décidé
d'intégrer de manière plus importante les enjeux climatiques et
la notion d'adaptation au sein de leurs documents d'urbanisme, comme c'est le
cas à Rennes. La plupart du temps, ces agglomérations n'ont que
peu, voire pas d'expérience concernant cette thématique qui reste
relativement nouvelle pour les collectivités. Le maillage urbain doit
donc être pensé comme un territoire d'expérimentations.
4.1 L'action sur le secteur privé au travers du
coefficient de biotope
Si l'espace public constitue l'un des terrains d'action
privilégié des collectivités concernant la
thématique de la végétation en ville, il est plus
difficile depuis quelques années d'investir et d'aménager de
nouveaux espaces, en raison du manque de surfaces disponibles, mais aussi
surtout des contraintes budgétaires qui limitent fortement l'action des
collectivités.
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Dans ce contexte tendu, les professionnels de
l'aménagement de certaines communes se tournent depuis peu vers le
domaine de l'espace privé, qui représente un levier d'action
important, en raison de sa proportion majoritaire au sein des villes.
Le coefficient de biotope, initialement instauré
à Berlin en 1998, a été adapté et reformulé
par certaines agglomérations françaises, qui l'ont ensuite
intégré dans la partie réglementaire de leur PLU. À
Rennes, la réflexion s'est engagée au cours de l'année
2016, après un appui politique.
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