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Impact socio-économique des catastrophes naturelles. Cas des inondations du 1er septembre 2009 au Burkina Faso.

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par Aida Myriam Bari Sankara
Université Saint Thomas dà¢â‚¬â„¢aquin - Maitrise en sciences economiques 2013
  

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1. Défis

Même si la dimension réduction des risques de catastrophes est aujourd'hui prise en compte à un niveau très élevé, il est à noter que des défis importants restent à relever en la matière. Ces défis se situent au niveau de la prise en compte effective de cette dimension dans les plans de développement territorial et les investissements sectoriels. Les incertitudes qui demeurent quant à l'évolution future du climat et aux transformations induites de l'environnement qui vont intervenir au Burkina Faso, suggèrent d'orienter la réflexion vers des mesures de gestion des risques « sans regrets ». Un effort d'intégration des effets des changements climatiques devrait en effet concerner particulièrement la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable(SCADD). Il s'agit de mettre en oeuvre des mesures de gestions des risques, susceptibles à la fois de renforcer l'impact social et économique de la SCADD et de réduire la vulnérabilité de cette stratégie au bouleversement du climat. Les défis sont aussi d'ordre institutionnel, humain, matériel, technique et financier.

Les principaux défis concernent :

? La réorganisation des attributions des structures en charge de la gestion des crises est nécessaire. Les événements du 1er septembre 2009 ont permis de constater, qu'une étroite

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BARI SANKARA Aida Année Académique 2012- 2013

collaboration avec les forces armées militaires pour la gestion des secours d'urgence est optimale pour les opérations futures.

> La consolidation des mécanismes de prévention et de gestion des secours d'urgence sur l'ensemble du territoire à travers la mise en oeuvre et l'application effective du Plan de contingence multirisque qui est un challenge car il doit être décentralisé ;

> L'élaboration et l'application des plans régionaux et provinciaux de riposte aux catastrophes naturelles ;

> Le fonctionnement du système d'alerte précoce est embryonnaire. En effet les dispositifs d'alerte existent mais sont plus nationaux que locaux. Le Gouvernement Burkinabè a mis en place plusieurs systèmes sectoriels d'alerte précoce et d'information dans les domaines comme la santé, la sécurité alimentaire, cependant, il n'existe aucun mécanisme harmonisé fédérant l'ensemble de l'information disponible sur les risques de catastrophes, d'où la nécessité de synergie entre les différents mécanismes d'alerte précoce ;

> Au niveau du système d'information, il importe de noter que, malgré les efforts réalisés par les différents acteurs, beaucoup reste à faire pour mettre à la disposition de l'Etat des informations pertinentes, à jour et en temps réel dans la perspective d'actions anticipées ;

> Le financement des actions de prévention des risques de catastrophes naturelles reste insuffisante , compte tenu du fait que les partenaires financiers sont la plupart du temps apte pour financer la réhabilitation, il n'y a pas suffisamment de prise de conscience pour élever la prévention et la préparation en priorité nationale pour réduire les coûts humains et économiques des catastrophes naturelles ;

> L'implication des communautés locales ainsi que des autorités issues des terroirs notamment à risque, reste relativement faible. Cela reste une priorité car, il est reconnu que les capacités des groupes sociaux à faire face aux catastrophes sont fonction de leur niveau de préparation à la gestion des risques. Bien que des dispositions y relatives soient prévues dans l'organisation du CONASUR, les récentes inondations ont démontré que ses démembrements au niveau local (Régions, Provinces, Département ou villages) n'ont ni moyens d'existence réelle, ni capacités à faire face à ce type de situation en attendant l'intervention du niveau national ;

> La faible couverture territoriale en centre de secours est insuffisante et rend difficile la coordination des actions d'urgence. En effet il n'y a que cinq(5) villes qui disposent de centres de secours.

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