II-Facteurs de vulnérabilité de la ville
de Ouagadougou
1. Analyse temporelle
Bien qu'il s'agisse d'une évidence, il est opportun de
rappeler que la récurrence des inondations a pour principale cause, des
précipitations exceptionnellement élevées, tant par leur
durée et leur intensité que par leur étendue
géographique. Ainsi donc une analyse de la variation de la
pluviométrie dans le temps est nécessaire pour mieux cerner le
phénomène.
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1.1.Variation moyenne mensuelles des
précipitations
L'analyse détaillée des précipitations
mensuelles concourt à la connaissance de l'évolution de la
pluviométrie. Les hauteurs d'eau tombées à Ouagadougou
varient en dents de scie.
L'annexe 3 illustre les variations des précipitations
mensuelles de la ville de Ouagadougou sur une série chronologique de
2000 à 2010. La pluviométrie varie de 0 mm (décembre,
janvier, février) à 209.67 mm (Août) avec une moyenne
mensuelle de 62 mm. On remarque que les plus importantes quantités
pluviométriques moyennes mensuelles sont réparties entre les mois
de Juillet, Août et Septembre. Ces trois mois concentrent l'essentiel du
cumul saisonnier. Ils représentent 73.48% du cumul
pluviométrique. Les évènements pluvieux qui ont
provoqué des inondations à Ouagadougou (intervenus le 10 juillet
2005, le 26 août 2007, le 19 juillet 2008, le 1er septembre 2009) ont
tous eu lieu au cours des mois de juillet août ou septembre.
1.2 .Variabilité interannuelle des
précipitations
L'analyse annuelle des précipitations constitue un
facteur clé pour comprendre la dynamique des écoulements en
rivière et la fréquence des inondations assujetties aux
conditions du régime hydrologique (HANGNON, 2009). Les études
antérieures ont montrés que la pluviométrie
présente une forte variabilité interannuelle. Le graphique
ci-dessous est une représentation de l'évolution de la
pluviométrie annuelle de 2000 à 2010 de la station de
Ouagadougou. Sur les onze années d'analyse de la pluviométrie, la
moyenne interannuelle est de 743,73 mm avec un écart type de 92,06 mm.
Le minimum pluviométrique est intervenu en 2000 (594,1 mm), année
au cours de laquelle on a enregistré un déficit de 149,63 mn. Le
maximum par contre, est survenu en 2009 (923,6 mm) avec un excédent de
179,87 mm (soit 24,18%) par rapport à la moyenne interannuelle. Enfin,
on constate une tendance à la hausse des chutes pluviométriques
dans la ville de Ouagadougou.
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Figure 3 : Evolution de la pluviométrie de 2000
à 2010
1000
0
1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012
Années
pluviométrie (mm)
800
600
400
200
Série1
Source : construit par l'auteur à partir
des données de la DEP/ Mairie centrale « Annuaire statistique 2011
»
A Ouagadougou les précipitations tombent la plupart du
temps sous forme d'averses, souvent concentrées sur un jour, parfois de
façon consécutive, ou en quelques jours. C'est ce qui les rend
redoutables et particulièrement dévastatrices.
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