Marchés boursiers et croissance économique. Une analyse comparative entre l'Afrique subsaharienne et l'Asie du sud-est.( Télécharger le fichier original )par Larissa Nawo Université de Dschang - Master of Sciences en Analyse et Politiques Economiques 0000 |
III.1.1.2. La Bourse de LagosAvant la création de la bourse de Lagos en 1960, tous les investissements devaient se faire par le biais des banques, qui transféraient l'argent à la bourse de Londres. La bourse de Lagos fut rebaptisée Bourse du Nigeria en 1977. En 52 ans, le nombre de compagnies listées est passé de 19 à plus de 260, et la capitalisation totale a atteint près de 2 600 milliards de nairas, soit environ 20 milliards de dollars (soit 9000 milliards de FCFA). L'éventail des compagnies recouvre tous les secteurs, de l'agro-alimentaire au pétrolier en passant par le bancaire. La bourse du Nigeria est l'une de celles qui ont enregistré la plus forte progression ces dernières années parmi les économies du Sud, et la 2iéme d'Afrique Subsaharienne en termes de capitalisation. Les transactions sont surveillées par le Nigerian Stock Exchange (autorégulation) et la Securities and Exchange Commission nigériane. La bourse nigériane a enregistré des performances impressionnantes en 2007 : l'indicateur global est passé de 33163.94 points à 51330.46 points, soit une hausse de 55 % des cours. Quant à la capitalisation boursière totale des entreprises nouvellement ou déjà cotées, elle a fini à 7818 milliards NGN contre 4223milliards NGN à la fin 2006, soit une hausse de 85%21(*).Le Nigeria Stock Exchange All Share est un indice boursier de la bourse du Nigeria, composé des 202 principales capitalisations boursières du pays. En fin 2008, les investisseurs étrangers ont retiré pas moins de 600 milliards de nairas [environ 3 milliards d'euros, NDLR]. L'indice Nigerian All Share de Lagos a perdu 45 % en 2008 et 35 % en 2009. III.1.1.3. La Bourse d'AccraMême si près de 75% de la capitalisation boursière africaine se situe sur le marché sud-africain, il convient de rappeler ici que l'évolution à ce jour depuis juillet 1991, date du lancement effectif de la Bourse des valeurs du Ghana, est spectaculaire. Le Ghana stock exchange (GSE) est une place boursière africaine en plein essor. Le Composit Index est le principal indice de cette place financière. La GSE est opérationnelle trois fois par semaine : le lundi, le mardi et le vendredi. Trois marchés distincts au Ghana permettent aux entreprises de s'introduire en bourse : le premier marché (FOL), le second marché (SOL), et le troisième marché (TOL).Le premier marché est le marché sur lequel sont présentes les entreprises de grande taille. Dans le cadre de ses attributions et prérogatives, le Conseil de la Bourse du Ghana veille au contrôle de l'information, à l'organisation et au contrôle des prestataires de services d'investissement agréés ainsi que des sociétés de gestion de portefeuille. Sur la place boursière d'Accra, l'efficacité opérationnelle des marchés boursiers s'est fortement accrue, sous l'effet conjugué de la dérégulation, de la technologie et de la concurrence entre marchés. Cette tendance devrait encore s'intensifier, où la consolidation de l'industrie des marchés financiers n'en est qu'à ses débuts. Au cours de l'année 2012, près de 95 millions d'actions ont été échangées pour une valeur de 43,5 milliards de dollars (soit 19575 milliards de FCFA). Cette performance du GSE est le fruit de la bonne santé économique du pays reflétée par la stabilité du cours de la devise locale, le cedi, par rapport au dollar. Le Ghana a d'ailleurs obtenu un B+ (une mauvaise note comparée aux pays du G8 mais intéressant pour un pays africain) chez Standard and Poor's (S&P) ; célèbre agence de notation. Cette évaluation donne une idée du risque encouru par l'investisseur pour qui les valeurs cotées sur le GSE demeurent néanmoins très attractives. A l'instar de celles de ses consoeurs africaines, les performances de la bourse ghanéenne ne cessent de s'améliorer depuis ces dernières années22(*). * 21Perspectives économiques en Afrique [2008] : Nigéria, BAFD, OCDE. pp.546 * 22 http://www.lalettrediplomatique.fr |
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