TABLE DES MATIERES1(*)
TABLE DE MATIERES i
DEDICACE
v
REMERCIEMENTS vi
RESUME vii
ABSTRACT viii
LISTE DES ABREVIATIONS i
x
LISTE DES FIGURES
x
LISTE DES TABLEAUX
xi
CHAPITRE I : INTRODUCTION
GENERALE
1
I .1.Contexte et problématique
1
I .1.1.Contexte
1
I.1.2. Problématique
6
I.2.Objectifs et hypothèses
6
I.2.1.Objectifs
6
I.2.2.Hypothèses
6
I.3.Méthodologie
7
I.4. Limites
7
I.5.Plan
7
CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA
LITTERATURE
8
II.1.CADRE CONCEPTUEL
8
II.1.1. Notion des marchés boursiers
8
II.1.2. Concept de croissance économique
9
II.2.REVUE DES TRAVAUX THEORIQUES
9
II.2.1.Des fonctions du marché boursier
à la croissance économique
10
II.2.1.1.Le modèle de croissance
endogène de Pagano (1993)
10
a. Production de l'information ex ante sur les
firmes cotées et allocation du capital
12
b. Suivi des investissements en exécution et
contrôle de la gestion des entreprises financées
12
c. Amélioration de la gestion des
risques
13
d .Facilitation des échanges de biens et
services
13
e. Mobilisation des épargnes
14
II.2.1.2. Modéle de régression
indirect de Levine (1991)
15
II.2.1.3.Modéle de régression directe
de Levine et Zervos (1997)
16
II.2.2. Controverse du sens de la relation entre le
développement financier et la croissance
17
II.2.3.Effets de seuil dans la relation entre le
développement boursier et la croissance
19
II. 3. REVUE DES TRAVAUX EMPIRIQUES
21
II.3.1. Les mesures de développement des
marchés boursiers
21
a. Le ratio de capitalisation boursière
21
b. Le ratio de liquidité lié à
l'économie
21
c. Le ratio de liquidité lié au
marché
22
II.3.2. Les études empiriques sur la
relation linéaire marché boursier et croissance economique
22
a. Du développement du marché
boursier vers la croissance
22
b. Controverse du sens de la relation entre
marché boursier et croissance économique
24
II.3.3. Les études sur les effets de seuil
dans la relation entre le développement boursier et la croissance
économique
26
a. Le degré de développement boursier
comme variable de seuil
26
b. Le niveau de développement
économique comme variable de seuil
27
CONCLUSION
29
CHAPITRE III : EVOLUTION DES MARCHES
BOURSIERS ET DE LA CROISSSANCE ECONOMIQUE DANS LES PAYS D'ASS ET
D'ASE
30
Introduction
30
III.1. Evolution des marchés boursiers d'ASS
et d'ASE
30
III.1.1. Evolution des marchés boursiers
d'Afrique subsaharienne
30
III.1.1.1. La Bourse de Johannesburg
30
III.1.1.2. La Bourse de Lagos
31
III.1.1.3. La Bourse d'Accra
32
III.1.1.4. La Bourse des valeurs d'Abidjan
32
III.1.2. Evolution des marchés boursiers
d'Asie du Sud-Est
35
III.1.2.1. L'Indonesia Stock Exchange
35
III.1.2.2. La bourse des valeurs de
Thaïlande
36
III.1.2.3. La bourse de Kuala Lumpur
37
III.1.2.4. La bourse de Manille
37
III.2. Situations économiques de notre panel
de pays
39
III.2.1. Evolution de la croissance
économique en Afrique Subsaharienne
39
III.2.2. Evolution de la croissance
économique en Asie du Sud-Est
43
CONCLUSION
48
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE DE
L'ETUDE
49
Introduction
49
IV.1. Sources des données et zone
géographique d'étude
49
IV.1.1. Source des données
49
IV.1.2. Cadre géographique
49
IV.2. Marché boursier et croissance
économique : essai d'investigation empirique
50
IV.2.1. De l'approfondissement des marchés
boursiers à la croissance économique
50
IV.2.1.1. Le modèle AK revisité
51
IV.2.1.2. Modèle économétrique
proprement dit
51
IV.2.2. De la Croissance économique vers le
développement du marché boursier
53
IV.3. Etude des effets de seuil dans la relation
entre le marché boursier et la croissance
54
IV.4. Présentation des variables retenues
pour l'étude
54
IV.3.1. Variable expliquée
54
IV.3.2. Indicateurs de développement du
marché boursier
54
IV.3.3. Variables de contrôle
55
IV.4. Méthodes d'estimation et tests
d'hypothèses
57
IV.4.1. Méthodes d'estimation
57
IV.4.2. Les différents tests
d'hypothèses
59
IV.4.2.1. Le test
d'hétéroscédasticité
59
IV.4.2.2. Le test d'autocorrélation de
Wooldridge
59
IV.4.2.3. Le test de spécification de
Hausman
59
IV.4.2.4. Le test de racine unitaire
60
IV.4.2.5. Le test
d'Homogénéité
60
IV.4.2.6. Le test de normalité des
variables
60
CONCLUSION
60
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSIONS
61
Introduction
61
V.1. Résultats et interprétations du
test de stationnarité
61
V.2. Résultats et interprétations du
test de l'hypothèse 1 (incidence du développement boursier sur la
croissance économique (modele1))
62
V.3. Résultats et interprétations du
test de l'hypothèse 2 (Effets de la croissance économique sur le
développement boursier (modèle 2))
64
V.3.1.Incidence de la croissance économique
sur la Capitalisation boursière
65
V.3.2. Effet de la croissance économique sur
la liquidité boursière liée à l'économie
66
V.3.3.Influence de la croissance économique
sur la liquidité boursière liée au marché
67
V.4. Sens de la relation entre la croissance
économique et le développement boursier
68
CONCLUSION
70
CHAPITRE VI : CONCLUSIONS ET
RECOMMANDATIONS
71
Introduction
71
VI.1. Principaux résultats
72
VI.2. Recommendations
73
VI.2.1.Recommandations liées l'augmentation
de l'offre des titres financiers
74
VI.2.2. Recommandations pour stimuler la demande
des titres financiers
76
VI.3.Limites de l'étude et axes futurs de
recherche
77
REFERENCES BIBIOGRAPHIQUES
78
ANNEXES
82
DEDICACE
A
Mes parents,
Virginie Fofé et Maximin Mouafo Foozap.
REMERCIEMENTS
La réalisation de cette thèse était un
défi personnel. Elle a été un travail long et plein de
rebondissements. C'est grâce aux encouragements de beaucoup de personnes
que j'ai pu aller jusqu'au bout. Le moment est venu pour les remercier pour
leur soutien.
J'exprime ma reconnaissance et ma grande gratitude
particulièrement au Pr Luc NEMBOT NDEFFO Vice-Doyen chargé de la
Scolarité, des Statistiques et du Suivi des étudiants pour avoir
accepté de diriger le présent travail, malgré ses
multiples occupations , animé de bonne volonté, ses
précieux conseils, et critiques exigeants m'ont considérablement
permis de réaliser et d'améliorer ce travail. Je le remercie
infiniment pour sa patience et son inconditionnel soutien.
Je remercie Pr David KAMDEM, Doyen de la Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion pour sa rigueur, ses remarques et ses
conseils qui m'ont beaucoup marqués.
Mes remerciements s'adressent également au
Président du Jury, Pr Célestin CHAMENI, et au rapporteur le Dr
Mathias DJOMDJOM, pour leurs remarques et critiques qui ont permis
d'améliorer ce travail.
Je tiens à remercier mes oncles, mes tantes,
frères et soeurs : Maman Marie Nguépi Yehouo et papa Kinfack
Albert d'avoir cru en moi et pour leurs soutiens multiformes, papa Jean-Pierre
FOGUI pour son soutien financier dans mes efforts, papa Emmanuel TSOPGNY, maman
Teclaire Wamba, maman Marthe FOFE, Emmanuel NGUEGANG, Maximine KENFACK, Pavel
MOUAFO, et Florian MOUAFO et mes soeurs : Jovanca, Gaëlle, Tatiana et
Anita MOUAFO pour leurs conseils et encouragements.
Mes remerciements vont aussi à l'endroit de tous mes
amis qui ont contribué à l'amélioration de ce
mémoire à travers des relectures, critiques et suggestions. Je
pense notamment à Christophe KUIPOU, Henri NJANGANG, Gaël TONMO,
Narcisse CHA'NGOM et Stéphane TSAPE. De même, je remercie mes
camarades de classe : Willy NOUMESSI, Dickson LELE, Noel
KEMLEKE, Linda ZANFACK pour leur présence et participation à
nos séances de répétition pour la présentation par
chacun de nous de nos Power Points et Speech durant deux semaines avant les
soutenances.
Je remercie mes très proches amis à savoir :
Laëtitia AWA, Dr Aude NGUEDIA, Arnaud HEUNGAP, Charles-Guy AFANDA, pour
leurs conseils et soutien moral.
Enfin, tous ceux que je n'ai pas nommément cités
se reconnaîtront, je leur dis merci.
RESUME
Cette étude a pour objet, de déterminer la
relation qui existe entre le développement des marchés boursiers
et la croissance économique dans les pays en développement
à travers: la technique d'analyse de panel. Ainsi dans un modèle
mettant en relation le taux de croissance économique et trois
indicateurs boursiers : la capitalisation boursière, la liquidité
boursière liée à l'économie et la liquidité
boursière liée au marché, nous utilisons les
méthodes des Moindres Carrées Généralisés
Faisables (MCGF) et celle des Moindres Cadres Ordinaires (MCO) pour estimer
notre modèle de panel. Notre échantillon est constitué de
deux groupes de pays du Sud : quatre d'Afrique Subsaharienne (Afrique du
Sud, Côte d' Ivoire, Ghana et Nigeria) et quatre d'Asie du Sud-Est
(Indonésie, Malaysie, Philippines et Thaïlande). La période
d'analyse s'étend sur 23 ans, soit de 1988 à 2010. En ASS, les
résultats révèlent l'absence d'une relation significative
entre le développement des marchés boursiers et
l'évolution de l'activité économique. Par contre en ASE,
nous identifions une relation unidirectionnelle entre la capitalisation
boursière et la croissance économique, allant de la finance vers
la croissance. Toujours en ASE, il existe une relation bidirectionnelle entre
le ratio de Turn-over et croissance. Enfin, aussi bien en ASS, qu'en ASE, nous
ne détectons aucune relation significative entre le ratio de
liquidité boursière lié à l'économie et
secteur réel. Globalement ces résultats indiquent que le
développement boursier exerce un effet ambigu sur la croissance
économique qui diffère selon l'indicateur de développement
boursier utilisé et entre les groupes de pays de l'échantillon
étudié. L'absence d'une relation significative entre finance et
croissance en ASS est due à la présence d'effets de seuil
lié aussi bien au niveau du développement boursier qu'au niveau
de la croissance économique atteint. Ces résultats
suggèrent que des politiques volontaristes et incitatives de la part
des Etats et des efforts supplémentaires de la part de des
autorités des marchés financiers doivent être
engagés afin de renforcer le lien entre marchés boursiers et
croissance économique dans les PED d'ASS et d'ASE.
Mots clés :
Marchés boursiers, Croissance économique,
Données de panel, Sens de la relation, Effets de seuil, Afrique
Subsaharienne, Asie du Sud-Est.
ABSTRACT
This study aims to determine the relationship between stock
market development and economic growth in developing countries through: Panel
analysis technics, in a model relating to the rate of economic growth and three
stock market indicators: Market capitalization, market liquidity in terms of
economy and the stock market in terms of liquidity. Methods Feasible
Generalized Least Square (FGLS) and the Ordinary Least Frames (OLS) are used to
estimate our panel model. Our sample consists of two groups of developing
countries: Four Sub-Saharan African countries (South Africa, Ivory Coast, Ghana
and Nigeria) and four Southeast-Asian countries (Indonesia, Malaysia,
Philippines and Thailand). The period of analysis covers 23 years, from 1988 to
2010. The SSA's results indicate the absence of a significant relationship
between stock market development and economic activity. A unidirectional
relationship between market capitalization and economic growth is identified in
SA, ranging from finance to growth. Still in SA, there is a bidirectional
relationship between the turnover ratio and growth. Finally both, SSA and SA,
have no significant relationship between their market liquidity ratio, in terms
of economy and real sector. In general these results indicate that the stock
market development exerts an ambiguous effect on economic growth, which differs
according to the stock market development index used between the different
groups of countries. The lack of a significant relationship between finance and
growth in SSA is due to the presence of threshold effects, linked both in the
stock development in terms of economic growth achievement. These results
suggest that, proactive policies, incentives from the state and additional
efforts on the part of the financial markets' authorities, must be enforced to
increase the supply and demand for financial securities, in order to strengthen
the link between stock markets and economic growth, in these developing
countries.
Keywords: Stocks
Markets, Economic Growth, Panel data, direction of the relationship,
threshold effects, Sub-Saharan Africa (SSA), Southeast Asia (SA).
LISTE DES ABREVIATIONS
AFD : Agence Française de
Développement
ASEA : African Securities
Exchanges Association
ASEAN : Association des nations de
l'Asie du Sud-Est
ASS : Afrique Sub-saharienne
ASE : Asie du Sud-Est
BRVM : Bourse Régionale des
Valeurs mobilières
BVMAC : Bourse des Valeurs
Mobilières d'Afrique Centrale
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire d'Afrique Centrale
DA : Dragons Asiatiques
DSX : Douala Stock Exchange
EGX : Egyptian Exchange
FCFA : Franc de la Coopération
Financière d'Afrique
FSEG : Faculté des Sciences
Economique et de Gestion
ISE: Indonesia Stock Exchange
IDE: Investissement Direct Etranger
IPO: Initial Public Offering
JSE: Johannesburg Stock Exchange
GSE: Ghana Stock Exchange
MCGF : Moindres Carrés
Généralisés Faisables
MCO: Moindres Carrés Ordinaires
MENA: Middle East and North Africa
NSE: Nairobi Stock Exchange
NSE: Nigeria Stock Exchange
NPI: Nouveau Pays Industrialisés
OCDE : Organisation de
Coopération et de Développement Economique
PIB: Produit Intérieur Brut
PED: Pays en Développement
PVD: Pays en voie de Développement
PSE: Philippine Stock Exchange
SEM: Stock Exchange of Mauritius
SET: Stock Exchange of Thailand
S&P: Standard and Poor's
TA : Tigres Asiatiques
UEMOA :
Union
Economique et Monétaire Ouest-Africaine
VAR: Vectors Autoregressive
WDI: World Development Indicators
WFE: World Federation Exchanges
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Lien théorique entre finance
et croissance économique
15
Figure 2: Sens de la relation entre marchés
financiers et croissance économique
25
Figure 3: Evolution de la capitalisation
boursière en ASS en milliards (Mds) de dollars.
35
Figure 4 : Evolution de la capitalisation
boursière en Asie du Sud-Est en milliards (Mds) de dollars.
38
Figure 5 : Evolution comparée de la
capitalisation boursière en milliards (Mds) de dollars en ASS en
ASE.
39
Figure 6 : Evolution du taux de croissance
économique en ASS de 1988 à 2010. 43
Figure 7 : Evolution du taux de croissance
économique en Asie du Sud-Est de 1988 à 2010.
46
Figure 8: Comparison du taux de croissance de 1988
à 2010
47
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Situation de la capitalisation
boursière entre 1988 et 2010 en ASS et en ASE en pourcentage du PIB
34
Tableau 2 : Dynamique du taux de croissance
économique en ASS et en ASE entre 1988 et 2010.
42
Tableau 3 : Années de création des
marchés boursiers de notre panel de pays sélectionnés
50
Tableau 4 : Tableau d'abréviation
des variables pour les deux modèles
56
Tableau 5 : Récapitulatif des signes
attendus des coefficients des variables exogènes pour le modèle 1
56
Tableau 6 : Récapitulatif des signes
attendus des coefficients des variables exogènes pour le modèle 2
56
Tableau 7 : Synthèse du résultat
test de stationnarité
61
Tableau 8: Estimation du modèle 1 par la MCO
cas de l'ASS en données de panel corrigé.
62
Tableau 9: Estimation du modèle 1 par la MCGF
cas de l'ASE sur données en panel corrigé.
63
Tableau 10: Estimation du modèle 2 par la
MCGF impact de la croissance sur capbours en ASS.
65
Tableau 11: Estimation du modele 2 par la MCGF effet
de la croissance sur capbours en ASE.
65
Tableau 12: Estimation du modèle 2 par la
MCGF effet de g sur traval en ASS.
66
Tableau 13: Estimation du modèle 2 par la MCGF
effet de g sur traval en ASE.
67
Tableau 14: Estimation du modèle 2 par la MCGF
influence de la croissance sur Rto en ASS.
67
Tableau15: Estimation du modèle 2 par la MCGF
effet G sur rto en ASE.
68
Tableau 16 : Synthèse du sens de la
relation entre le développement boursier et la croissance
économique
68
CHAPITRE I : INTRODUCTION
GENERALE
I .1. Contexte et problématique
I .1.1. Contexte
Au-delà de ses coûts considérables, la
crise financière internationale de 2007-2009 souligne les lacunes
criantes qui subsistent dans notre compréhension du rôle de la
finance et de son intégration avec l'économie. Jusqu'aux
années 1980, les liens entre l'économie réelle et
l'économie financière étaient relativement peu
étudiés. Les théories de la croissance ne faisaient aucune
place au rôle du secteur financier. Il fallait remonter à
Schumpeter (1911) pour trouver une analyse substantielle du rôle du
crédit.
Dans son excellente revue de la littérature, dans le
Handbook of Economic Growth, Ross Levine (2005) résume ainsi la
recherche actuelle sur la finance et la croissance : « Globalement,
l'ensemble des recherches actuelles suggèrent que (1) les pays dont les
banques et les marchés fonctionnent mieux se développent plus
rapidement; (2) le biais de simultanéité ne semble pas affecter
ces conclusions, et (3) une efficacité accrue des systèmes
financiers réduit les contraintes qui pèsent sur le financement
externe des entreprises, indiquant qu'il s'agit là d'un des
mécanismes par lequel le développement des marchés
financiers influence la croissance ».
La relation entre les marchés boursiers et la
croissance ne cesse en effet, d'animer les débats et ce, depuis la fin
des années soixante. D'un point de vue Schumpétérien
(1911), les institutions financières sont nécessaires à
l'innovation technologique qui sous-tend la croissance. Pour Robinson (1952) en
revanche le sens de la relation est inverse, le développement boursier
n'étant que le résultat de la croissance économique. Face
à de telles contradictions, les théories de la croissance
endogène ont constitué un apport conséquent. En
général, les modèles théoriques de la croissance
endogène supposent que c'est le développement financier qui
entraine une croissance plus soutenue.
A l'opposé des théoriciens ci-dessus, certains
auteurs comme, Patrick (1966) trouvent une relation bidirectionnelle entre la
finance et la croissance économique dans leurs analyses. Selon cet
auteur par exemple, les institutions financières même
rudimentaires jouent un rôle prépondérant dans la
croissance économique et, le rôle de l'Etat est crucial puisque sa
politique doit permettre le bon fonctionnement de l'économie de
marché. Patrick (1966) propose alors de prendre en compte le niveau de
développement économique du pays pour envisager le sens de la
relation entre la finance et la croissance économique. Pour Jung (1986)
comme pour Patrick (1966), le sens de la relation allant de la finance vers la
croissance ne s'exerce que dans les périodes initiales de
développement, puis s'inverse avec la maturité de
l'économie.
Même si elle a été nuancée par
l'école néo-classique, la relation théorique entre le
développement boursier et la croissance économique malgré
son échec retentissant (krach boursier de 19292(*), la crise asiatique de 1997, la
crise des Subprimes de 2007...etc.) a été dans son ensemble,
vérifié par la majorité des auteurs des écoles
néolibérales et néoclassiques. De l'autre
côté, les études empiriques menées jusqu'à
présent semblent souvent contradictoires tout en suggérant
parfois des conditions économiques, financières et
institutionnelles pour un impact significatif entre ces deux sphères.
Les débats théoriques sur le lien entre
marchés boursiers et la croissance persistent, mais très peu
d'études empiriques existent sur le sens de la relation entre finance et
croissance et particulièrement des études sur les PED. La plupart
des études existantes sont basées sur une analyse transversale et
beaucoup concentrées sur les économies avancées. Les
résultats de ces études suggèrent un lien positif entre le
développement des marchés de capitaux et la croissance (Levine et
Zervos, (1998a)).
Entre la controverse théorique et
l'ambigüité empirique notre position en vue de cette relation
``finance-croissance'' semble encore fragile et non rassurante, chose
qui nous amène à faire marche arrière sur les faits
historiques et l'actualité financière internationale pour mieux
cerner la réalité et dévoiler ainsi la nature de la
relation existant entre le marché boursier et la croissance
économique dans notre panel de PED.
L'importance des mouvements des flux de capitaux vers les pays
d'Afrique Subsaharienne et d'Asie du Sud-Est, ces 25 dernières
années est impressionnante et expliquée essentiellement par la
stratégie d'intégration dans l'économie mondiale. En
effet, afin d'intégrer la sphère mondiale et incorporer les
nouvelles valeurs de libéralisation dans leurs propres économies,
un certain nombre de PED ont opté pour un flux libre du capital à
travers leurs frontières. Ils ont favorisé la participation des
investisseurs étrangers dans leurs marchés boursiers domestiques.
Cette attitude a eu pour effet l'augmentation des flux de capitaux d'une
manière considérable et spécialement des flux de capitaux
privés. C'est ainsi que les places boursières des TA (Indonesia
Stock Exchange, Bourse de Kuala Lumpur en Malaysie, Bourse de Manille aux
Philippines et Stock Exchange of Thailand) ont progressé
considérablement depuis les années 1970 pour atteindre un niveau
record de 1223 milliards de dollars en 2007 soit : 550530 milliards de
FCFA (Rol S. et De Boissieu C. (1997)).
Jeunes, de petite taille, mais à fort potentiel...
C'est le portrait-robot des Bourses africaines. Les dix principales Bourses
africaines ont vu leur capitalisation boursière passer de 222 milliards
de dollars (soit 99900 milliards de FCFA), en 2002, à plus de 700
milliards (soit 315 000 milliards de FCFA) en 2008. Dans ce paysage, la
bourse Sud-africaine fait figure d'exception avec une capitalisation
boursière de plus de 800 milliards de dollars (soit 360000 milliards de
FCFA) en 2009. La Johannesburg Stock Exchange (JSE) rassemble, à elle
seule, plus des deux tiers des opérations boursières qui se font
en Afrique. Elle fait ainsi partie du top 20 des Bourses du monde. Outre la
JSE, les Bourses les plus dynamiques sont égyptienne (Egyptian Exchange,
EGX, deuxième place d'Afrique), kenyane : la Nairobi Stock Exchange
(NSE) est la plus importante et ancienne Bourse en Afrique de l'Est et du
Centre, tunisienne (Bourse de Tunis), marocaine (Bourse de Casablanca),
nigériane (Nigeria Stock Exchange, NSE), ghanéenne (Ghana Stock
Exchange, GSE) et mauricienne (Stock Exchange of Mauritius, SEM). Les Bourses
du Caire, de Casablanca, de Maurice et la JSE sont les seuls membres africains
de la Fédération internationale des Bourses de valeur (World
Federation of
Exchanges, WFE). Les autres sont considérées
comme des Bourses « frontières »3(*) du fait de leur petite
taille (Loubser R. (2011)).
Plusieurs PED dont les marchés boursiers connaissent un
essor susceptible d'attirer les investisseurs financiers institutionnels ont
toutes les chances de faire partie de la deuxième
génération d'économies émergentes. Les mêmes
évolutions cruciales qui annonçaient l'arrivée de ces
investisseurs sur les marchés maintenant émergés des
« Dragons » d'Asie (DA) du Sud-Est dans les
années 80 s'observent aujourd'hui en Afrique Subsaharienne et chez les
« Tigres » asiatiques : la
croissance décolle, son principal moteur est le secteur privé et
les marchés financiers s'ouvrent. L'environnement mondial a joué
un rôle primordial : la quête de rendements
déclenchée par la forte liquidité des marchés
financiers a encouragé les investisseurs à élargir leurs
horizons (Nellor D. 2008)). Mais la génération actuelle
d'économies émergentes évolue dans un environnement plus
complexe et plus intégré qu'il y a 25 ans.
À l'époque, les investisseurs institutionnels
avaient pris pied dans les économies émergentes essentiellement
via les marchés d'actions et, plus rarement, par le biais des
émissions obligataires en devises4(*). Désormais, ces investissements ne
représentent qu'une fraction des opérations. La gamme des
activités financières des investisseurs est extrêmement
large et porte notamment sur les obligations en monnaie locale et les
instruments des marchés des changes. L'ingénierie
financière est aussi plus élaborée5(*). Depuis 25 ans, les
marchés boursiers deviennent plus sophistiqués et complexes,
et les nouvelles techniques financières arrivent sur
les marchés émergents d'Afrique Subsaharien et d'Asie du Sud-est
(TA) presque aussi vite que sur les marchés avancés.
Selon l'étude réalisée par la Banque
d'investissement African Alliance, le Johannesburg Stock Exchange reste la
première bourse africaine en termes de capitalisation avec 330,287
milliards de dollars (soit 148629,15 milliards de FCFA). Le Nigerian Stock
Exchange arrive en seconde position avec 82, 813 milliards de dollars (soit
37265,85 milliards de FCFA) selon ce classement qui se base sur des
données arrêtées au 31 mai 2014. Ensuite viennent la Bourse
Régionale des Valeurs Molières (BRVM) d'Abidjan conforme à
sa place de 6iéme bourse africaine en termes de
capitalisation avec 11, 203 milliards de dollars (soit 5041,35 milliards de
FCFA), enfin en 9iéme position le Ghana Stock Exchange avec
6,085 milliards de dollars (soit 2738,25 milliards de FCFA).
Après un relatif fléchissement en 2009, qui a eu
des effets négatifs sur l'emploi et la lutte contre la pauvreté,
en Indonésie la croissance a été de 6,5% en 2011 et 6,2%
en 2012 (PIB nominal de 878 Mds dollar, soit un PIB/habitant supérieur
à 3 593 dollar)6(*).
A 60% du PIB, la demande interne reste le principal moteur de la croissance,
mais les exportations et l'investissement y participent désormais pour
une plus grande part.
La Malaisie a connu depuis les années 1980 une
croissance soutenue de son économie (jusqu'en 2008 autour de 6 % en
moyenne par an) mais aussi de sa population (+ 2,6 %/an en moyenne, soit
plus du triplement depuis 1960). L'impact de la crise asiatique de 1997 sur le
PIB a été effacé dès 20037(*). En 2012, soutenue par la
consommation privée et un taux d'investissement record en 2012 (+24,8%
par rapport à 2011) pour atteindre 139,5 Mds RM soit 14,9% du PIB, la
Malaisie a affiché une croissance remarquable en 2012, de 5,6 %.Ce
pays est bien en train de gagner ses lettres de noblesse dans le domaine des
IPO8(*). En
2012, deux des plus importantes entrées en bourse auront
été malaisiennes, si bien que Bursa Malaysia décroche la
3e place mondiale en la matière. Un résultat
surprenant quand on sait que Kuala Lumpur est une place modeste dont la
capitalisation de 328 milliards d'euros (soit 213200 milliards de FCFA) est
trois fois inférieure à celle de New Delhi9(*) en Inde.
L'économie des Philippines avec en moyenne 5% de taux
de croissance depuis le début des années 2000, était en
2012 la plus dynamique de l'ASEAN. L'économie de ce pays à revenu
intermédiaire connait une croissance forte (7,6% en 2010) et les
fondamentaux sont sains (dette soutenable, déficit budgétaire et
inflation maîtrisés, réserves de change
importantes)10(*)
(Loungani, Prakash, & Mishra S, (2014)).
Après avoir beaucoup souffert de la crise asiatique de
1997-1998, la Thaïlande a été durement frappée par la
crise financière et économique mondiale de 2008, notamment en
raison de l'ouverture très large de son économie. Sa croissance
s'est contractée de 2,3 % en 2009. Elle n'est toutefois
restée que deux trimestres en récession. La bonne gestion des
finances publiques et la poursuite des investissements étrangers ont
contribué à la reprise. La croissance a atteint 7,5% en
201011(*) (Hirst P. et
Thompson G, (
1999)).
Dans les économies avancées la bourse est
aujourd'hui un maillon indispensable dans le financement des entreprises et un
placement de plus en plus fréquent pour les particuliers. Cette
évolution bien que présente dans les économies à
revenu intermédiaires du Sud reste très marginale dans l'ensemble
PED. En raison de leur intégration financière limitée avec
les marchés mondiaux, la plupart des pays africains n'ont pas
été directement touchés par la crise financière
mondiale. Avec l'avantage du recul, il pourrait être tentant de conclure
que cette faible intégration financière était une bonne
chose, et qu'il serait dans l'intérêt de l'Afrique de ne pas
chercher à l'augmenter. Or, pour accroître son taux de croissance
économique et faire reculer la pauvreté, il est indispensable que
le continent développe ses systèmes financiers et les
intègre au reste du monde. De ces constats théoriques et faits de
l'actualité financière récente découle notre
problématique.
I.1.2. Problématique
Au regard d'une part de la controverse de la
littérature sur la relation entre croissance économique et
développement boursier et d'autres part de l'évolution des
statistiques économiques et financières des pays de notre
échantillon nous nous posons la question suivante :
Quel est le sens de la relation entre le
développement boursier et la croissance économique ?
De cette question découle deux autres questions
auxiliaires à savoir :
v Quel est l'incidence du développement des
marchés boursiers émergents sur la croissance économique
des pays d'Afrique Subsaharienne et sur ceux des « tigres »
asiatiques?
v Quels sont les effets de la croissance du PIB
réel par tête sur le développement des marchés
boursiers émergents des pays d'Afrique Subsaharienne et d'Asie du
Sud-Est?
I.2.Objectifs et hypothèses de l'étude
I.2.1.Objectifs
L'objectif principal de la présente étude est
d'apprécier le sens de la relation entre les marchés financiers
émergents et la croissance économique dans les pays d'Afrique
Subsaharienne et chez les « Tigres » asiatiques.
De manière spécifique, il s'agit de :
O1- Evaluer l'incidence de
l'approfondissement de marchés boursiers sur la croissance
économique dans un panel de pays d'ASS et d'ASE.
O2-Mesurer les effets de la
croissance économique sur le développement des marchés
boursiers émergents d'ASS et d'ASE.
I.2.2.Hypothèses
Notre travail est basé sur les deux hypothèses
suivantes :
H1-Les marchés financiers
émergents d'ASS et d'ASE influencent positivement la croissance
économique.
H2-Le taux de croissance
économique est positivement corrélé au
développement des marchés boursiers émergents dans les PVD
d'ASS et d'ASE.
I.3.Méthodologie de l'étude
La méthodologie développée pour atteindre
l'objectif de l'étude consiste à utiliser les données de
panel. Les données de panel permettent de suivre un individu i (pays)
(i=1 à N) sur une période t (t= 1 à T). Les
données sont doublement indicées. L'introduction des effets
spécifiques pays dans le modèle permet de prendre en compte une
éventuelle hétérogénéité des
données et les caractéristiques non observables des pays. Pour
estimer nos deux modèles, nous avons utilisé la méthode
des Moindres Carrées Généralisées Faisables (MCGF)
et exceptionnellement la méthode des MCO pour l'une de nos
équations dans le deuxième modèle. Enfin, nous faisons
également une étude des effets de seuil à fin de voir
à partir de quel seuil cette influence entre finance et croissance est
robuste et pertinente.
I.4. Limites de
l'étude
Toutefois, nous ne traitons au niveau du présent
travail, ni l'aspect de l'instabilité financière et son lien avec
le développement des marchés boursiers, et de ses implications en
ce qui concerne la relation entre le développement boursier et la
croissance, ni l'aspect de la causalité au sens de Granger. La
littérature économique en la matière étant assez
vaste, elle pourra faire l'objet d'une analyse plus approfondie à
l'occasion d'un prochain travail de recherche.
I.5.Plan de l'étude
Ce travail est reparti en six chapitres. Le premier chapitre
intitulé Introduction générale est consacré
au contexte, à la problématique, aux objectifs, aux
hypothèses de l'étude et à la méthodologie
utilisée. Dans le deuxième chapitre nous présentons le
cadre conceptuel et la revue de littérature qui comprend l'aspect
théorique et l'aspect empirique. Il met l'emphase sur les
différents éléments et aspects de la finance de
marché dans ses rapports avec la croissance économique. Dans le
troisième chapitre, nous dressons un bref aperçu du
développement boursier de notre panel de pays
sélectionnés. Elle traite essentiellement d'une part de la
structure et de l'évolution des marchés boursiers de pays
d'Afrique Subsaharienne et d'Asie du Sud-Est et d'autre part de l'importance
des marchés financiers et leurs liens avec la croissance
économique. Le chapitre quatre a trait à la méthodologie
utilisée pour mener à bien cette étude ainsi que le cadre
d'analyse économétrique élaboré à partir des
données de panel réalisé à partir du logiciel Stata
12.Le chapitre cinq présente l'estimation du modèle
économétrique et l'interprétation des principaux
résultats issus de ce travail. Enfin, une brève conclusion
générale et des recommandations de politiques économiques
et monétaires afin de guider quelques actions futures font l'objet du
chapitre cinq.
CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA LITTERATURE
Introduction
L'objectif de ce chapitre est de passer en revue les
différentes contributions liées à l'analyse du lien entre
marchés boursiers et croissance économique
réalisées depuis Schumpeter (1911) jusqu'aux travaux les plus
récents ayant traités du sens de la relation entre les deux
secteurs. L'analyse de cette littérature tant théorique (II.2.)
qu'empirique (II.3.) révèle que cette dernière a connu au
cours du temps de nombreux rebondissements : en effet, après les
prémisses favorables à un lien positif entre le
développement boursier et la croissance économique, la
contribution des auteurs d'inspiration keynésienne a montré dans
sa grande tendance que le développement boursier serait une
conséquence de la croissance économique. Enfin nous
présenterons une synthèse des critiques formulées par de
nombreux auteurs sur le sens de la relation entre finance direct et croissance
et les études de seuils (II.4). Mais avant d'entrer dans le vif du
sujet, d'emblée nous précisons certaines notions importantes tels
que : le marché boursier et la croissance économique et
leurs indicateurs respectifs (II.1.).
II.1.CADRE CONCEPTUEL
II.1.1. Notion des marchés boursiers
Un marché boursier est un lieu où
s'échangent différents produits financiers, parmi ceux-ci les
plus connus sont les actions et les obligations. Cependant il existe une
multitude d'autres produits dits produits "dérivés" (options,
warrants, bons de souscription...etc.) dont le nombre n'est limité
qu'à l'imagination des financiers. Le marché financier joue le
double rôle d'être à la fois un lieu de financement pour les
entreprises (émission d'actions ou d'obligations) mais également
un lieu de placement (investisseurs). C'est pour cette raison qu'un
marché financier est scindé en deux sous marchés qui sont
respectivement : le marché primaire et le marché secondaire.
Le rôle du marché primaire est d'organiser la rencontre entre les
sociétés cherchant à financer leur développement et
des détenteurs de capitaux. Le marché secondaire tient
plutôt le rôle du marché de l'occasion où les
différents intervenants peuvent s'échanger des titres, c'est ce
marché qui est le plus actif puisqu'il s'y échange des milliards
de dollars par jour.
Les Bourses sont des marchés secondaires sur lesquelles
un certain nombreux de titres sont côtés et
échangés. Le New York Stock Exchange (souvent appelé Wall
Street Exchange, nom de la rue où elle est installée), la Bourse
de Tokyo (Kabuto Cho), la London Stock Exchange et Euronext (qui réunit
les Bourses de Paris, de Bruxelles, d'Amsterdam et de Lisbonne) sont les plus
importants marchés boursiers au monde en ce qui concerne les actions
(Mishkin (2010)).
II.1.2. Concept de croissance économique
La notion de « croissance économique12(*) » désigne
l'augmentation du volume de la production de biens et services d'une
année sur l'autre (Bastiat, (1850)). Pour Jean De Bornier,
« la croissance économique peut être définie
comme l'évolution à moyen et long terme du produit total et
surtout du produit par tête dans une économie
donnée ». Selon la définition de l'économiste
français, François Perroux (1961), la croissance
économique est « l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs
périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, ou du
produit global net en terme réels » (Mankiw P. et Taylor M.
(2010)).
Au sens strict, la croissance décrit un processus
d'accroissement de la seule production économique. Elle ne renvoie donc
pas directement à l'ensemble des mutations économiques et
sociales propres à une économie en développement. Ces
transformations au sens large sont, conventionnellement,
désignées par le terme de développement
économique13(*).
II.2.REVUE DES TRAVAUX THEORIQUES
Les marchés boursiers deviennent de plus en plus
des acteurs importants sur la scène économique. La crise
financière récente des Subprimes en est la preuve du rôle
joué par le marché financier et son interaction avec
l'économie réelle. Malgré ces faits, à travers
l'histoire, les économistes ne sont pas toujours d'accord sur
cette interaction. Parfois, les opinions sont diamétralement
opposées. Nous exposons, au niveau de cette section, les principaux
travaux théoriques qui se sont intéressés à
l'analyse de la façon avec laquelle l'exercice de ses fonctions par le
marché financier affecte le rythme de croissance économique. Nous
montrons, par ailleurs, l'existence d'une controverse théorique quant au
sens de la relation entre l'expansion du marché boursier et la
croissance économique. Nous étudions, au final, les arguments
théoriques qui plaident en faveur de la présence d'effets de
seuil dans le lien entre le développement financier et le
développement économique.
II.2.1.Des fonctions du marché boursier à la
croissance économique
II.2.1.1.Le modèle
de croissance endogène de Pagano (1993)
Considérer que la croissance économique peut
être fonction du développement financier implique naturellement de
reconnaître son caractère endogène. Car on sait que dans
les modèles « à la Solow », le taux de croissance
à long terme de l'économie ne dépend que du progrès
technique et de l'évolution de la population active, l'un et l'autre
donnés de façon exogène, c'est-à-dire
étrangers au fonctionnement de l'économie (à ses
institutions, à ses conditions de financement...). Pour formaliser de
façon aussi simple que possible les canaux par lesquels la finance peut
interagir avec la croissance, il faut donc écrire un modèle de
croissance endogène. On le fera en s'appuyant sur une contribution
déjà ancienne de Pagano (1993), qui se résume à la
spécification des relations suivantes :
- tout d'abord une fonction de production de type :
Yt = AKt
Cette fonction suppose que le niveau de production
Yt est proportionnel au stock de capital Kt, A
étant un paramètre représentant un facteur de
productivité. On justifie traditionnellement une telle fonction par
l'existence d'externalités (apprentissage, rôle du capital humain
et d'autres formes de capital complémentaires au capital physique,
rôle des institutions, des politiques publiques, du secteur financier...)
qui permettent d'expliquer la présence au niveau macroéconomique
de rendements d'échelle constants.
- On écrit ensuite une équation comptable de
définition de l'investissement I, qui s'interprète aussi comme
décrivant la dynamique de l'accumulation du capital :
It =Kt+1-Kt
(I-ä)
ä représentant le taux
d'amortissement du capital ;
Ø Enfin, on pose l'égalité entre
l'investissement et l'épargne nette des coûts de fonctionnement du
système financier : It = ø St
(1 - ø) représentant le taux de
prélèvement de ces coûts sur l'épargne et pouvant
donc être interprété comme une mesure de l'inefficience du
système financier. On peut alors écrire l'équation du taux
de croissance :
Ce qui revient à dire que le taux de croissance de
l'économie est fonction de trois variables qui traduisent les incidences
exercées par le système financier sur le secteur réel. Le
système financier influe ici de trois façons sur la croissance du
capital et de la production :
ü par sa capacité à sélectionner les
projets d'investissement, il agit sur la productivité du capital ;
ü par le niveau plus ou moins élevé de ses
coûts de fonctionnement, il conditionne le niveau d'épargne mis
à disposition de l'investissement ;
ü par sa capacité à offrir des placements
attractifs (c'est-à-dire bien rémunérés,
présentant une bonne diversification des risques...), il peut induire un
niveau d'épargne plus élevé.
La modification de chacun des paramètres
identifiés influe sur le taux d'accumulation du capital et, en
conséquence, sur le taux de croissance. Une élévation de
la productivité du capital accroît le niveau de revenu, donc de
l'épargne et par conséquent de l'investissement ; tandis qu'une
élévation du taux d'épargne, ou une amélioration de
l'efficience opérationnelle du système financier, augmente le
taux de croissance de l'investissement et donc de la production.
Cela étant, il reste à préciser ce qui
sous-tend ces enchaînements et cela renvoie à la qualité
des services financiers fournis aux utilisateurs. Levine [2005] montre qu'ils
mettent essentiellement en jeu le traitement de l'information et la baisse des
coûts de transaction et identifie cinq fonctions majeures des
systèmes financiers :
Ø La production d'informations ex ante sur les entreprises
cotées et l'allocation de l'épargne
Ø Le suivi des investissements en exécution et
contrôle de la gestion des entreprises
Financées
Ø L'amélioration de la gestion du risque
Ø La facilitation des échanges de biens et de
services
Ø La mobilisation et la collecte de l'épargne
Il appelle « développement financier » le
processus par lequel les instruments, les marchés financiers et les
intermédiaires financiers améliorent le traitement de
l'information, la mise en oeuvre des contrats et la réalisation des
transactions, permettant ainsi au système financier de mieux exercer les
fonctions définies ci-dessus.
a. Production de
l'information ex ante sur les firmes cotées et allocation du
capital
Les marchés boursiers sont susceptibles de stimuler la
production de l'information relative aux entreprises. En effet, en
présence de marchés boursiers larges (Grossman et Stiglitz
(1980)) et liquides (Kyle (1984) et Holmstrom et Tirole (1993)), un agent
convenablement informé peut facilement dissimuler l'information
privée en sa possession et obtenir un gain de cet avantage
informationnel. Ceci motive la recherche de l'information, avec des
implications positives sur l'allocation du capital14(*). Allen et Gale (2000)
soulignent qu'en situation d'incertitude, les marchés boursiers
s'avèrent plus efficaces que les banques dans la collecte et le
traitement de l'information. En effet, au sein de ces marchés, les
nombreuses entreprises cotées sont obligées de publier leurs
états financiers et fournir d'une manière régulière
l'information sur les performances réalisées. Ceci accroît
la disponibilité de l'information, contrairement à la situation
qui prévaut dans les systèmes basés sur les banques
où l'information est privée et les possibilités
d'externalités positives sont éliminées. D'où le
rôle dans l'accumulation du capital prend tout son sens avec cette
fonction qui porte sur l'acquisition d'une information suffisante et de
qualité concernant la profitabilité des projets d'investissement
ou la capacité des agents à s'endetter. En l'absence de cette
information, l'accumulation de capital peut s'avérer inefficace et nuire
à la croissance à long terme.
b. Suivi des
investissements en exécution et contrôle de la gestion des
entreprises financées
Le développement des marchés boursiers aide
à exercer un meilleur contrôle des entreprises endettées et
ce, par la facilitation des dispositifs de rachat d'entreprises
inconvenablement gérées (Scharfstein (1988) et Stein (1988)) ou
la liaison de la rémunération des managers aux performances de
l'entreprise (Diamond et Verrecchia (1982) et Jensen et Murphy (1990)).Ces
derniers montrent que les marchés boursiers efficients permettent
d'atténuer le problème principal de l'agent. En effet, les
marchés boursiers jouent un rôle important dans le contrôle
des managers des entreprises financées. Ce rôle est d'autant plus
important que, de part l'asymétrie de l'information, les managers sont
tentés de favoriser leurs propres intérêts au
détriment de ceux des créanciers et des actionnaires. Selon
Levine (2005), les marchés financiers constituent des «
contrôleurs » plus efficaces que les banques. Ils se
prêtent plus facilement à identifier, isoler et mettre en faillite
les firmes en détresse, afin de les empêcher de nuire à
l'ensemble de l'économie. Les banques sont au contraire, rarement
disposées à liquider des firmes avec lesquelles elles
entretiennent des relations de longues date, et parfois même
multidimensionnelles.
c. Amélioration de
la gestion des risques
Selon Levine (2005), les marchés boursiers et les
contrats financiers émergent afin d'améliorer la gestion des
risques. Ces arrangements financiers permettent, d'après cet auteur, la
diversification transversale du risque, le partage inter-temporel du risque et
enfin la réduction du risque de liquidité. La théorie
traditionnelle de la finance met en évidence le rôle des
marchés financiers dans la promotion de la croissance économique
via leur effet sur la diversification transversale du risque. Celle-ci
représente une technique de couverture contre les risques qui consiste
en la détention de portefeuilles diversifiés d'actifs.15(*)
Au-delà de la diversification transversale du risque,
d'autres travaux théoriques étayent le rôle des
systèmes financiers dans l'amélioration du partage inter-temporel
du risque. Le lissage inter-temporel du risque peut être défini
comme étant le mécanisme à travers lequel les risques
associés à un stock détenu d'actifs, qui ne peuvent
être diversifiés à un moment particulier, sont
répartis entre différentes générations du temps
(les risques liés aux chocs macroéconomiques à titre
d'exemple). (Allen et Gale (1997, p 525)).
Les systèmes financiers émergent
également en réponse au risque de liquidité, avec des
effets sur la croissance économique de long terme. Les marchés
financiers permettent aussi la gestion du risque de liquidité,
c'est-à-dire celui dû aux incertitudes associées à
la conversion des actifs en un moyen d'échange. La liquidité
reflète dans ce sens la possibilité, la facilité et la
rapidité, de convertir des instruments financiers en pouvoir d'achat
prévisible. Intuitivement, la liquidité favorise la croissance
économique (Levine (1991)).
d .Facilitation des
échanges de biens et services
Les arrangements financiers qui réduisent les
coûts de transaction sont capables de promouvoir la
spécialisation, l'innovation et la croissance économique. La
spécialisation exige en effet un grand nombre de transactions. Ces
dernières étant coûteuses, les arrangements financiers
susceptibles de réduire les coûts associés facilitent la
spécialisation de l'appareil productif et génèrent des
gains de productivité (Levine (2005)).Les interactions qui existent
entre la facilitation des échanges, la spécialisation,
l'efficacité productive, l'innovation et la croissance sont au coeur de
l'analyse développée par Adam Smith (1776) dans son ouvrage
Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations. Dans
un travail beaucoup plus récent, Greenwood et Smith (1997) montrent que
les marchés jouent un rôle important dans la promotion de la
spécialisation de l'activité économique, l'accroissement
des gains de productivité et la stimulation de la croissance. Les
arrangements financiers sont également susceptibles de promouvoir la
spécialisation de la production par la mobilisation des ressources
financières nécessaires. Cooley et Smith (1998) montrent qu'en
absence de marchés financiers, les agents économiques tendent
à retarder leur engagement dans des activités entrepreneuriales.
Ils sont, en effet, obligés d'attendre l'accumulation de leurs revenus
afin de disposer des fonds nécessaires à l'adoption de telles
activités (activités connues pour leur échelle
importante). Ceci ne peut qu'empêcher la spécialisation et
entraver l'apprentissage par la pratique. La présence de marchés
financiers accélère, au contraire, le développement
entrepreneurial, la spécialisation et l'apprentissage par la pratique et
ce, en mettant à la disposition des entrepreneurs potentiels les fonds
financiers nécessaires pour l'entreprise des activités de
production.
e. Mobilisation des
épargnes
Le système financier joue un rôle important dans
la mobilisation et la collecte des épargnes. Par l'exercice de cette
fonction, les marchés et intermédiaires financiers favorisent
l'accumulation du capital puisqu'ils augmentent le volume des épargnes
disponibles, facilitent l'exploitation des économies d'échelle et
améliorent la maîtrise des indivisibilités des
investissements. Au-delà de cet effet direct sur la croissance du stock
de capital, une meilleure mobilisation des épargnes améliore
l'allocation des ressources et stimule l'innovation. L'adoption des meilleures
technologies de production requiert en effet des investissements de grande
échelle. Une mobilisation efficace des fonds financiers est, dans ce
cas, essentielle. Pour Sirri et Tufano (1995), sans l'accès aux
multiples financements fournis par les épargnants, plusieurs processus
de production devraient se trouver contraints par des échelles
économiquement inefficientes. Acemoglu et Zilibotti (1997) soulignent
enfin qu'en présence de projets larges et indivisibles, les arrangements
financiers qui assurent une parfaite mobilisation des épargnes
contribuent fortement à la croissance de la productivité. Cette
fonction est au coeur du premier canal de transmission vers la croissance
noté par Pagano et affecte directement l'accumulation de capital, mais
aussi la disponibilité de volumes importants d'épargne pouvant
financer l'innovation ou des investissements massifs nécessaires
à l'exploitation de rendements croissants.
La croissance économique et le marché boursier
sont donc intimement liés comme le montre clairement la figure
ci-dessous.
FIGURE 1 : Lien
théorique entre finance et croissance économique
Frictions financières : Coûts
d'information, Coûts de transaction
Instruments : marchés boursiers
Fonctions de la finance : Production de
l'information, facilitation des échanges, amélioration de la
gestion des risques, contrôle des entreprises cotées, mobilisation
des épargnes
Les canaux de transmissions :
Accumulation, financement de l'innovation technologique, externalités
positives
Croissance économique
Source : Fonctions
du système financier et canaux de transmission du développement
boursier à la croissance économique (Levine [1997, p
691]).
En définitive, un marché boursier grand, liquide
et efficient favorise la croissance économique. Ainsi, nous constatons
que notre hypothèse 1 est vérifiée par la théorie
economique. Nous présentons par la suite deux autres modèles
théoriques qui soutiennent cette corrélation positive entre la
finance et la croissance économique.
II.2.1.2. Modèle de
régression indirect de Levine (1991)
Levine (1991) propose d'investir dans le marché
boursier afin d'atténuer les risques financiers et accroître la
productivité des titres échangés grâce à la
liquidité du marché. Ainsi, les entreprises n'ayant pas de
difficulté pour vendre leurs titres pourront avoir un haut niveau
d'investissement. Pour tester l'hypothèse théorique, il
régresse l'investissement sur 03 mesures de la croissance du
marché boursier. Suivant le modèle ci-dessous à deux
niveaux.
.................... (1)
Croissanceit=
á'i+ 't+ö1
(croissanceit-1) + ö2
(PIBit-1) + ö3
(investissementit-1) + ö4
(IDEit-1) + ö5
(ESit-1) +
?'it ....................................................................................(2)
Où INVit représente
l'investissement réel du pays i à la date t divisé par le
PIB, MCR représente le ratio de la capitalisation boursière par
le PIB, STR le ratio de liquidité boursière, TR le ratio de
turn-over des titres sur le marché, SE le niveau de scolarisation au
secondaire, FDI représente l'investissement direct étranger
divisé par le PIB. ái met en
évidence les effets spécifiques à chaque pays,
ãt capture les effets communs et
spécifique de chaque période tels que les progrès
techniques et ?t est le terme d'erreur. Il
trouve que la liquidité du marché boursier est importante pour la
croissance économique. En effet, une liquidité renforcée
facilite l'investissement dans les projets de long terme dont la
rentabilité est plus élevée et stimule la croissance
économique. Bencivenga et al. (1996) et Levine (1991) pensent qu'un
marché liquide réduit le risque et le prix de l'investissement
(possibilité de vendre rapidement les capitaux). Un consensus
général se dégage des études théoriques,
indiquant que le développement des marchés boursiers
améliore l'efficacité des investissements.
II.2.1.3.Modéle de régression directe de Levine
et Zervos (1997)
A la suite des travaux théoriques d'Atje et Jovanovic
(1993), Levine et Zervos (1997) construisent un modèle de
régression direct de panel qui leur permet de régresser le taux
de croissance du PIB par habitant sur ??une variété de variables
de contrôle (ceci afin de contrôler les conditions initiales) et
sur une variable synthétique du développement du marché
boursier. Ce modèle se présente comme suit :
Yt= á1+
á2SBt+
á3Xt+ åt
......................................................................................(3)
Où Yit représente la
croissance économique mesurée par le PIB/tête au temps t,
SBt est l'indicateur synthétique du marché
boursier à l'année t, Xit représente
les variables de contrôle et ?t est
le terme d'erreur. Ce dernier modèle est le plus utilisé dans la
littérature. Des auteurs comme Biekpe et Adjasi (2006), Mohtadi et
Agarwal (2000), Wong et Zhou (2011), l'ont utilisé chacun dans son
contexte.16(*)
Bien que la majorité de la littérature
théorique fasse état d'une relation positive entre le
développement boursier et la croissance économique, certains
articles remettent en cause ce semi-consensus, ainsi que le sens de la relation
entre les deux sphères, enfin d'autres soutiennent qu'il existe
plutôt une incidence bidirectionnelle.
II.2.2. Controverse du sens de
la relation entre le développement financier et la croissance
Le sens du lien entre le développement boursier et la
croissance économique fait l'objet d'une intense controverse, non
seulement théorique, mais aussi empirique. En effet, s'il est bien admis
que le marché boursier stimule la croissance (résultat
prouvé par les récents travaux se réclamant de la
théorie de la croissance endogène), il apparaît aussi
évident que cette dernière pourrait provoquer le
développement des marchés financiers. Cette thèse a
été soutenue au début des années 50 par Joan
Robinson. Selon cette dernière, le développement
économique crée la demande d'un certain nombre de services
financiers, lesquels sont automatiquement fournis par le système
financier. Le secteur financier répond donc passivement et simplement
à la croissance et ne peut jouer de rôle fonctionnel dans le
processus de développement économique. Le développement
boursier n'est dans ce contexte, qu'une résultante de la croissance car
« là où la croissance conduit, la finance suit
» cité par Robinson (1952, p 86). Notre hypothèse 2 est
ainsi vérifiée théoriquement par les travaux de Robinson
(1952).
Patrick (1966) suggère, de son côté, que
la direction de la relation entre les sphères réelle et
financière dépend du niveau de développement
économique du pays. Il distingue deux étapes dans le processus de
développement économique d'un pays. Dans la première
étape, le secteur financier joue un rôle d'impulsion dans le
développement économique. Il permet, grâce à l'offre
des services financiers, une meilleure canalisation des épargnes (des
secteurs « traditionnels » peu productifs vers les secteurs «
modernes » plus efficaces) et, par conséquent, une
croissance économique plus accélérée
(phénomène de « supply leading »). Patrick
démontre par ailleurs qu'au fur et à mesure du
développement de l'économie, le système financier se
perfectionne, devient liquide et vient stimuler la croissance. Il se
développe consécutivement au développement
économique et non l'inverse. Il le fait de manière passive,
répondant simplement à la demande de nouveaux services financiers
qui s'adresse à lui (phénomène de « demande
following »). L'analyse de Patrick (1966) suggère ainsi que
les institutions financières, même rudimentaires, pourraient jouer
un rôle prépondérant dans la croissance.
Plusieurs modèles théoriques soutiennent la
présence d'interactions croisées entre le développement
boursier et la croissance (Greenwood et Jovanovic (1990), Saint Paul (1992),
Boyd et Smith (1996), Greenwood et Smith (1997)). Greenwood et Jovanovic (1990)
développent un modèle de croissance endogène à
partir duquel ils modélisent formellement de telles relations
bidirectionnelles. Ils montrent que, par la collecte et l'analyse de
l'information, les marchés financiers permettent la réalisation
d'économies sur les coûts informationnels. Ils offrent des
rendements sûrs et élevés sur les placements financiers et
assurent une allocation efficace des ressources financières, avec des
retombées favorables sur la croissance économique.
La littérature néoclassique enseigne dans sa
grande tendance que la finance est neutre. Cette neutralité se traduit
par le fait que la théorie néoclassique du consommateur et du
producteur analyse les décisions de consommation et d'investissement
sans faire référence à la finance et à la monnaie.
Malgré le fait que ces dernières permettent de prendre des
décisions dans un cadre inter-temporel, elles sont traitées de
façon superficielle sous l'hypothèse de la perfection du
marché des capitaux .Aussi, il faut ajouter que les deux
théorèmes du bien-être économique qui constituent en
quelque sorte le socle de base de la théorie économique,
dérivent d'un modèle où la monnaie et la finance ne jouent
aucun rôle.
Ainsi, Robinson (1952), Robert Lucas (1988) ou Levine (1997)
dénoncent le rôle exagéré donnée au
système financier dans la croissance et prétendent que celui-ci
ne fait que suivre la croissance sans l'influencer. Mayer (1988) affirme qu'un
marché boursier développé n'est pas important pour le
financement de l'entreprise.
Joseph Stiglitz (1985,1993) affirme que la liquidité
des marchés boursiers n'a pas d'impact sur le comportement des
gestionnaires de compagnies et donc n'exerce pas un certain contrôle
corporatif. Toujours selon, Stiglitz (2010) : « il n'y a guère
de preuve que l'approfondissement des marchés boursiers contribue
à la croissance économique, en particulier pour les pays moins
avancés ».
En effet, il est d'une part très difficile de connaitre
l'emploi exact des fonds levés sur les marchés boursiers et
d'autre part, il semble que, les grandes entreprises cotées en bourse
utilisent les fonds de leurs actionnaires à d'autres fins que
l'investissement productif. Pour ce dernier, elles préfèrent
s'adresser traditionnellement au secteur bancaire. En conséquence, il
semble que les marchés boursiers ne puissent pas jouer de rôle
significatif dans le développement des économies africaines,
(Chouchane V, (2001)).
La plupart des économistes du développement sont
également sceptiques quant au rôle du système financier
dans la croissance économique.
II.2.3.Effets de seuil dans la
relation entre le développement boursier et la croissance
La majorité des travaux théoriques converge sur
l'importance du développement financier dans le processus de croissance
et défend la présence d'une corrélation linéaire
croissante entre les deux variables. Certains modèles montrent,
néanmoins, la présence d'effets de seuil dans l'impact de
l'expansion du marché boursier sur la croissance. D'après ces
modélisations, l'effet du développement boursier sur la
croissance diffère en fonction du niveau de développement
économique du pays ou selon le degré de développement de
son système financier. Plusieurs justifications théoriques
à de telles non-linéarités sont proposées. Les
principaux arguments portent sur les effets, dans le secteur financier, des
économies d'échelle, de l'apprentissage par la pratique, des
rendements décroissants et sur le niveau de richesse.
Acemoglu et Zilibotti (1997) soulèvent l'importance des
économies d'échelle dans le processus d'allocation des
épargnes. Selon ces auteurs, les projets les plus productifs sont
souvent indivisibles et exigent une taille de départ minimum. Un
marché boursier doit donc être suffisamment
développé afin de pouvoir mobiliser les fonds nécessaires
pour le financement de tels projets rentables, et contribuer à la
croissance économique. Ceci n'est pas le cas dans les pays faiblement
développés financièrement, ce qui explique leur
incapacité à tirer profit du développement des
marchés financiers.
Certains modèles renvoient l'impact non uniforme du
développement boursier sur la croissance aux effets de l'apprentissage
par la pratique. Berthélémy et Varoudakis (1996) montrent que
l'influence des marchés boursiers sur la croissance devient pertinente
seulement si le seuil « éducatif » est franchi. Le seuil
éducatif représente le taux de scolarisation dans l'enseignement
secondaire du pays. Selon Lee (1996), l'expansion du secteur financier ne peut
être bénéfique à la croissance qu'en présence
d'autorités de supervision suffisamment expérimentées,
capables de gérer à bien un tel développement. «
L'expertise » au sein du secteur financier s'acquiert,
néanmoins, via le mécanisme de l'apprentissage par la
pratique. Un système financier doit, par conséquent, être
suffisamment développé afin de pouvoir stimuler la croissance
économique.
La littérature théorique anticipe, par ailleurs,
qu'en présence d'un niveau élevé de développement
boursier, des améliorations additionnelles de celui-ci tendent à
la favoriser, mais d'une manière de moins en moins importante, le rythme
de croissance économique. La théorie explique un tel effet
(positif mais décroissant) du développement boursier sur la
croissance par la présence de rendements décroissants au sein du
système financier ou par l'évolution de la structure
financière le long du processus du développement
financier17(*).
Deidda et Fattouh (2002) montrent que la contribution du
développement boursier à la croissance dépend
favorablement du degré de richesse des agents économiques. Le
modèle théorique fourni par Gaytan et Ranciere (2004) supporte
également l'existence d'effets de richesse dans le lien entre le
développement de l'intermédiation financière et la
croissance.
En conclusion, les travaux se réclamant de la
théorie de la croissance endogène mettent en exergue les canaux
à travers lesquels le développement financier peut contribuer au
processus de croissance. Par la recherche de l'information sur les projets
d'investissement (King et Levine (1993b) , Greenwood et Jovanovic (1990)), la
diversification des risques de productivité (Levine (1991)), la gestion
des risques de liquidité (Bencivenga et Smith (1991) ), le
contrôle des entreprises financées (Bencivenga et Smith (1993)),
la mobilisation des épargnes (Acemoglu et Zilibotti (1997)) et la
facilitation des échanges (Greenwood et Smith (1997)), les
marchés et intermédiaires financiers stimulent l'accumulation du
capital, améliorent la productivité globale des facteurs et
accélèrent la croissance de long terme. Ces modélisations
théoriques mettent en lumière l'importance du rôle
joué par le système financier, qu'il soit basé sur les
marchés ou les intermédiaires financiers, dans la promotion de la
croissance économique. Une littérature théorique
récente démontre que la relation entre le développement
financier et la croissance de long terme n'est pas aussi linéaire que ne
le prévoient la plupart des travaux théoriques
précédents sur la question. D'après cette
littérature, cette relation est régie par la présence
d'effets de seuil liés soit au niveau de richesse (Deidda et Fattouh
(2002), Gaytan et Ranciere (2004)) soit à celui du développement
du système financier (Berthelemy et Varoudakis (1996), Aghion et al.
(2004, 2005)). Après avoir présenté la littérature
théorique sur la question du développement financier et de la
croissance, il convient à présent d'examiner les résultats
des investigations empiriques en la matière.
II. 3. REVUE DES TRAVAUX EMPIRIQUES
Conformément aux prédictions théoriques,
la plupart des études empiriques subséquentes concluent à
l'existence d'une association positive linéaire entre le
développement boursier et la croissance économique (Levine et
Zervos (1998b), Rousseau et Wachtel (2000), Beck et Levine (2004), etc.).
Certains auteurs apportent néanmoins des preuves contraires à
cette assertion et montrent que la relation entre les deux variables est
négative, voire inexistante (Ben Naceur et Ghazouani (2007) etc.). L'un
des arguments avancés est que l'instabilité
macroéconomique liée au développement financier qui
pénalise la croissance et anéantie les effets favorables
liés au développement financier (Mishkin (1996), Ranciere et al.
(2003, 2008), Etc.) . Ils valident cette thèse dans la mesure où
ils mettent en avant la présence d'une association positive entre le
développement financier et l'instabilité financière.
D'autres économistes imputent l'absence de lien entre le
développement financier et la croissance à la présence
d'effets de seuil dans cette relation (De Gregorio et Guidotti (1995), Deidda
et Fattouh (2002), etc.). Nous examinons dans un second temps, la
littérature empirique testant la présence d'effets de seuil entre
le développement financier et la croissance. Avant de procéder
à la présentation de l'ensemble de ces applications, il nous
appartient tout d'abord, de passer en revue les diverses mesures de
développement boursier employées par les auteurs.
II.3.1. Les mesures de développement des marchés
boursiers
a. Le ratio de
capitalisation boursière
Ce ratio mesure la taille du marché boursier. Il est
égal à la valeur totale des parts cotées en bourse
rapportée au PIB. L'utilisation de cet indicateur suppose l'existence
d'une corrélation positive entre la taille du marché boursier et
son développement. Cependant, ceci n'est pas toujours le cas. Un
marché boursier large n'est pas nécessairement efficace dans
l'exercice de ses fonctions.
b. Le ratio de
liquidité lié à l'économie
Appelé aussi ratio de la valeur échangée,
ce ratio évalue le niveau de liquidité (d'activité) du
marché boursier. Il rapporte au PIB la valeur totale des actions
échangées en bourse18(*).Son utilisation comme indicateur de
développement financier est préconisée par plusieurs
auteurs notamment Levine (1991), Bencivenga et al. (1995), etc... . Toutefois,
une hausse de la valeur de ce ratio risque de refléter une hausse des
cours des titres, plutôt qu'une amélioration du volume des
transactions (une augmentation du nombre d'actions échangées) et
une meilleure liquidité du marché boursier.
c. Le ratio de
liquidité lié au marché
Ce ratio est un indicateur d'efficacité du
marché boursier (Hung (2006)). Il rapporte la valeur totale des actions
échangées en bourse sur celle des actions cotées. Il
mesure ainsi la liquidité du marché boursier relativement
à sa taille (et non au PIB comme c'est le cas du ratio de la valeur
échangée). Un marché boursier de faible taille (faible
capitalisation) mais actif (forte liquidité) présentera un ratio
de rotation élevé et inversement.
d. Le nombre de firmes cotées en bourse par
habitant.
C'est le nombre d'entreprises cotées en
bourses au cours d'une période donnée estimée en
années. Ces variables ne sont pas exhaustives et ne représentent
que les principaux indicateurs de performance des marchés boursiers
rencontrés dans la littérature, car il existe des variables
telles que : la concentration du marché (Cont), la profondeur du
marché (Depth).
II.3.2. Les études
empiriques sur la relation linéaire marché boursier et croissance
economique
a. Du développement
du marché boursier vers la croissance
King et Levine (1993a) sont les premiers à se
pencher sur l'analyse empirique de la relation entre le développement
financier et la croissance économique, à partir de données
en coupe transversale 19(*). Dans un
travail plus récent, incluant les indicateurs de développement
des marchés boursiers Levine et Zervos (1998b), sur la base de
régressions internationales portant sur 47 pays entre 1976 et 1993,
montrent que les niveaux initiaux de liquidité boursière
présentent une corrélation significativement positive avec la
croissance future du PIB, de la productivité et du stock de capital
physique. Toutefois, aucun impact robuste de la taille des marchés
boursiers sur les sources de croissance n'a été
détecté (effet variable selon l'indicateur de
développement financier utilisé).
Atje et Jovanovic (1993) et Harris (1997) testent
également la relation entre le développement du marché
boursier et la croissance moyennant des données en coupe. Les
résultats d'Atje et Jovanovic (1993) sont conformes à ceux de
Levine et Zervos (1998b) et dévoilent un effet positif de la
liquidité boursière sur le niveau et le taux de croissance de
l'activité économique. Harris (1997) montre, de son
côté, que cette relation (développement boursier -
croissance) varie selon qu'il s'agit de pays développés ou de
pays les moins développés.
Rousseau et Wachtel (2000) et Beck et Levine (2004) examinent
la relation entre les marchés boursiers, les banques et la croissance du
PIB par habitant pour respectivement 47 pays entre 1980 et 1995 (données
annuelles) et 40 pays entre 1976 et 1998 (données en moyenne
quinquennale). Les estimations mettent en exergue l'importance aussi bien du
développement de l'intermédiation financière que de la
liquidité des marchés boursiers pour la stimulation de la
croissance. La capitalisation boursière semble, en revanche,
d'après les résultats de Rousseau et Wachtel (2000), jouer un
rôle très négligeable en la matière. Beck et Levine
(2004) utilisent la Méthode des Moments Généralisés
sur panel dynamique.
Rousseau et Wachtel (2000) estiment, quant à eux, un
modèle VAR à l'aide d'une adaptation de cette méthode. Les
résultats décelés par ces auteurs défendent de la
sorte l'idée que les marchés boursiers exercent un effet
favorable indépendant sur la croissance de celui des banques. Autrement
dit, ils fournissent des services financiers différents de ceux produits
par ces banques.
Sur le continent Africain, les travaux d'Adjasi et Biekpe
(2005) sur quatorze pays africains ont montré que la capitalisation
boursière avait une très grande influence sur la croissance
économique dans les pays avec un revenu au-dessus de la moyenne par
habitant. Ils concluent de manière générale que les pays
africains avec un marché boursier sous-développé doivent
mettre des stratégies sur pied afin de le développer et de
bénéficier des gains fournis par le marché boursier.
Mohtadi et Agarwal (2008) ont montré dans une
étude menée sur 21 pays émergents parmi lesquels quatre
Africains et trois d'Afrique subsaharienne qu'il existe une relation positive
entre la capitalisation boursière, le ratio de turn-over et la
croissance économique.
Ogunmuyiwa (2010) au Nigeria, Nowbutsing (2010) en Mauritanie
pour la période de 1989-2006 à l'aide d'un modèle
à correction d'erreur, montrent que la liquidité boursière
est positivement corrélée à la croissance
économique. En effet la liquidité boursière dans ces pays
stimule les investissements.
Adusei M. (2014), cherche à déterminer si la
Ghana Stock Exchange contribue à la croissance de l'économie
ghanéenne. Il trouve une relation unidirectionnelle allant du
développement du marché boursier à la croissance
économique. Cependant, l'analyse à long terme de la
régression montre une relation négative entre le
développement boursier et la croissance économique, il conclut
que le développement boursier ne favorise pas la croissance
économique au Ghana.
Ces travaux ci-dessus constituent la
vérification empirique de l'hypothèse 1.
b. Controverse du sens de
la relation entre marché boursier et croissance économique
Moyennant des tests de racine unitaire et des analyses de
cointégration appliqués dans un contexte de panel relatif
à 10 pays en développement entre 1970 et 2000, Christopoulos et
Tsionas (2004) montrent l'existence d'une relation de long terme
unidirectionnelle qui va du développement boursier vers la croissance
économique. La relation inverse est, en revanche, non validée
empiriquement pour l'échantillon étudié.
Dans des travaux plus récents et pour des
échantillons restreints aux pays en développement (11 pays de la
région MENA entre 1979 et 2003 et 30 pays en développement entre
1988 et 2001, respectivement), Ben Naceur et Ghazouani (2007) et Saci et al.
(2009) testent également le lien entre banques, marchés boursiers
et croissance. Bien que les seconds (Saci et al. (2009)) confirment les
résultats de Rousseau et Wachtel (2000) et Beck et Levine (2004) quant
au rôle prometteur du développement boursier sur la croissance,
Ben Naceur et Ghazouani (2007) démontrent un lien non significatif entre
les deux grandeurs.
Moez Ouni (2011) considère un échantillon de
48 pays (24 de l'OCDE et 24 en voie de développement). La
période d'analyse s'étend de 1960 à 2003. Les
résultats obtenus confirment (selon les pays et le niveau de
développement boursier), l'effet positif du marché boursier
sur la croissance économique, les investissements et la
productivité. L'existence d'un effect allant du marché
boursier vers la croissance économique ; une relation dans le sens
inverse existe aussi dans le cas de certains pays. Dans certains pays, ces
effets sont négatifs et statistiquement significatifs et dans
d'autres ils sont complètement absents.
Demetriades et Hussein (1996) soutiennent fortement la
présence d'une relation bidirectionnelle et faiblement l'existence d'une
relation inverse qui va de la croissance vers le développement
financier, avec des résultats assez diversifiés entre les
économies.
La d'une influence bidirectionnelle entre le
développement financier et la croissance pour les économies en
développement est remise en question par Xu (2000b). Ce dernier montre
la présence d'un impact favorable à long terme, mais
défavorable à court terme, du développement financier sur
les performances économiques de la majorité des pays en
développement étudiés (41 pays en développement
entre 1960 et 1993). Il utilise une approche en VAR multivariée qui
permet l'identification des effets cumulés à long terme du
développement financier sur la croissance du PIB et de l'investissement,
tout en tenant compte des interactions dynamiques (à court terme) entre
les variables.
Se focalisant sur l'étude du cas de la Malaisie entre
1960 et 2001, Ang et McKibbin (2007) montrent que, contrairement aux
résultats dégagés par Xu (2000b), c'est la croissance qui
entraine et favorise le développement financier à long terme, et
non le contraire (voir aussi Ang (2008). Des conclusions similaires sont
tirées par Abu-Bader et Abu-Qarn (2006) pour un échantillon de 5
pays de la région MENA entre 1960 et 2004. Abu-Bader et Abu-Qarn (2006)
montrent que la relation à long terme s'initiant entre le
développement financier et la croissance pour ces économies est
soit bidirectionnelle, soit va de la croissance vers le développement du
système financier. C'est la vérification empirique de notre
hypothèse 2.
L'association à double sens entre la finance et la
croissance est rarement validée pour le cas des pays
développés. Se basant sur un Modèle à Correction
d'Erreur (MCE), Rousseau et Wachtel (1998) montrent que la direction dominante
de la causalité de long terme, dans les 5 pays industrialisés
étudiés, est celle qui part du développement financier
vers la croissance économique et non le contraire. Moyennant une analyse
VECM, Arestis et al. (2001) aboutissent à la même conclusion pour
le même groupe de pays, après avoir intégré les
indicateurs de développement du marché boursier.
Contrairement à ces résultats et aux
prévisions de la théorie, certains auteurs montrent que le
développement boursier est négativement ou non significativement
associé à la croissance, et d'autres indiquent l'absence d'une
incidence entre finance et croissance. Arestis et al. (2001) examinent, au
travers d'une approche par séries chronologiques, la relation entre le
développement du marché des capitaux propres et la croissance
économique et arrivent à la conclusion que les résultats
des études portant sur divers pays exagèrent peut-être la
contribution des marchés boursiers à la croissance
économique. La figure ci-dessous nous indique le sens de la relation
entre finance et croissance selon la revue de littérature.
Figure 2: Sens de la relation
entre marchés financiers et croissance économique
Source : Construit par l'auteur
à partir de Belkacem et al. (2007)
Après avoir analysé les travaux empiriques
défendant la présence d'une relation linéaire entre le
développement financier et la croissance, voyons, dans ce qui suit, ce
que disent les études appliquées remettant en question une telle
linéarité.
II.3.3. Les
études sur les effets de seuil dans la relation entre le
développement boursier et la croissance économique
En effet, si pour certains économistes l'impact du
développement boursier sur la croissance est fonction du niveau de
développement économique (Deidda et Fattouh (2002), Rioja et
Valev (2004a), Gaytan et Ranciere (2004), Fung (2009)...), pour d'autres, il
dépend plutôt du degré de développement financier
(Berthelemy et Varoudakis (1996), Rioja et Valev (2004b), Aghion et al. (2004,
2005) ... ou du niveau de l'inflation domestique (Rousseau et Wachtel (2002),
Rousseau et Yilmazkuday (2009), Huang et al. (2010), Yilmazkuday (2011)...).
Dans ce qui suit, nous mettons l'accent sur quelques-unes des plus importantes
études sur les effets de seuil.
a. Le degré de
développement boursier comme variable de seuil
Berthelemy et Varoudakis (1996) sont parmi les premiers
auteurs à reconnaître l'importance du niveau de
développement boursier dans la détermination de sa contribution
à la croissance économique. Les résultats obtenus sur un
échantillon de 95 pays entre 1960 et 1995 montrent que le
développement boursier n'affecte significativement et positivement la
croissance qu'à-partir d'un certain seuil. Selon ces auteurs, en
présence d'un faible niveau initial de développement boursier et
de développement éducatif (taux de scolarisation secondaire
inférieur à 6 %), les pays se retrouvent dans un piège de
pauvreté où ils ne bénéficient ni des effets
favorables du développement boursier, ni de ceux de l'accumulation du
capital humain.
Pour la même période d'analyse (1960 - 1995) et
un groupe moins large de pays (71 pays), Aghion et al. (2004)
décèlent des résultats en contradiction avec ceux de
Berthelemy et Varoudakis (1996). Plus en détails, ces auteurs arrivent
à la conclusion selon laquelle l'effet du développement boursier
sur la croissance de long terme est d'autant plus favorable que le degré
de développement boursier est modeste. Cet effet tend, au contraire,
à s'annuler pour des niveaux moyens et élevés de
développement boursier.
D'autres travaux à l'instar de Khan et Senhadji (2003)
confirment les résultats d'Aghion et al. (2004). A l'aide d'estimations
faites sur un panel de 159 pays entre 1960 et 1999, Khan et Senhadji (2003)
montrent la présence d'une relation en U inversée entre le
développement boursier et la croissance économique.
Minier (2003) montre que le développement boursier est
corrélé positivement et significativement avec la croissance dans
les pays à forte capitalisation boursière. Son effet est
toutefois inverse ou non significatif dans les pays à faible
capitalisation boursière.
Rioja et Valev (2004b) montrent finalement qu'en
présence de systèmes financiers faiblement
développés, le développement boursier exerce un effet
ambigu sur la croissance qui diffère selon la catégorie
d'indicateurs de développement boursier utilisés.
b. Le niveau de
développement économique comme variable de seuil
Deidda et Fattouh (2002) testent la présence d'effets
de seuil entre le développement boursier et la croissance en liaison
avec le niveau de revenu par habitant. D'après les résultats
détectés, le développement boursier ne semble pas avoir
d'impact sur la croissance dans les pays à faible revenu. Il
s'avère, au contraire, prometteur de croissance dans les pays à
revenu élevé et dans les pays à revenu
intermédiaire.
A l'inverse de Deidda et Fattouh (2002), les résultats
des estimations de Rioja et Valev (2004a) montrent la présence d'un
effet significativement positif du développement boursier sur la
croissance du PIB réel et ce, quel que soit le niveau de
développement économique atteint (qu'il soit faible, moyen ou
élevé). Cet effet semble toutefois être plus fort dans les
pays les plus avancés (niveau de revenu par habitant supérieur
à 2490 dollars soit 1344600 FCFA).
La croissance de l'effet favorable du développement
boursier avec le niveau de richesse est également mise en
évidence par Durham (2002). Sur la base d'estimations sur données
de panel relatives à 64 pays entre 1981 et 1998, cet auteur montre que
l'impact significativement positif de la liquidité boursière sur
la croissance de long terme est d'autant plus important que le niveau du PIB
par habitant est élevé, que le système légal
domestique est développé et que le risque crédit du pays
est faible.
Les précédentes conclusions contredisent la
prédiction de la théorie économique selon laquelle,
au-delà d'un certain seuil de développement économique,
les rendements décroissants réduisent la contribution du
développement boursier à la croissance (voir section 2). Cette
hypothèse est néanmoins validée empiriquement par Gaytan
et Ranciere (2004).
Demetriades et Law (2004) appuient les conclusions de Gaytan
et Ranciere (2004) pour un panel moins large de 72 pays entre 1978 et 2000. Ils
mettent aussi en évidence l'importance du niveau de développement
institutionnel dans la détermination du lien entre l'approfondissement
boursier et la croissance. Ils montrent que, dans les pays pauvres, le faible
niveau de développement institutionnel annule toutes retombées
positives du développement boursier sur la croissance. La contribution
du développement boursier à la croissance est, par ailleurs,
beaucoup plus importante dans les économies à revenu moyen que
dans celles à revenu élevé et ce, conformément aux
résultats de Gaytan et Ranciere (2004). Cette contribution parait,
toutefois, d'autant plus importante que la qualité des institutions
domestiques au sein de ces économies (à revenu moyen) est
meilleure.
Dans un travail plus récent, Fung (2009) teste la
présence d'effets de seuil entre le développement boursier et la
croissance moyennant des données de panel relatives à 57 pays
développés et en développement sur la période 1967
- 2001. Son étude conduit à deux résultats
intéressants. En premier lieu, le développement boursier et la
croissance économique ont une interaction d'autant plus forte que le
pays se situe à un stade précoce de développement
économique. La relation tend à s'affaiblir au fur et à
mesure que le degré de développement économique s'accroit.
En second lieu, il existe des trappes à pauvreté liées
à un niveau initial trop bas de développement boursier, niveau
interdisant toute perspective de convergence en termes de croissance
économique.
Bien que la théorie sur la relation entre le
développement boursier et la croissance fut initiée dans les
années 60, la littérature empirique n'a connu un essor
considérable qu'à partir des années 90, date à
laquelle les travaux inauguraux de King et Levine (1993 a et b) ont vu le jour.
L'évidence empirique sur la relation linéaire entre le
développement boursier et la croissance se montre non concluante. La
majorité des investigations empiriques analysées défend
l'existence d'un lien linéaire croissant entre les deux variables (King
et Levine (1993a), Levine et Zervos (1998b), Rousseau et Wachtel (2000), etc.).
Certains auteurs mettent néanmoins en doute la solidité d'un tel
résultat et échouent à déceler une relation
significativement favorable et robuste entre les indicateurs de
développement financier et la croissance (Rousseau et Wachtel (2002),
Ben Naceur et Ghazouani (2007), etc.). Un des arguments avancés par la
littérature pour justifier l'écart entre les prévisions
théoriques et les conclusions empiriques fait référence
à la présence d'effets de seuil (de non linéarités)
dans la connexion finance - croissance (De Gregorio et Guidotti (1995),
Berthelemy et Varoudakis (1996), Deidda et Fattouh (2002), etc.)
CONCLUSION
Ce chapitre fournit une revue de la littérature
théorique et empirique sur la relation entre le développement
boursier et la croissance économique. Dans la théorie, les
modèles notamment ceux fondés sur la théorie de la
croissance endogène mettent en avant l'influence positive de la finance
sur la croissance. Le sens de relation entre finance et croissance fait
toujours l'objet d'intenses débats, non seulement théoriques,
mais aussi empiriques. S'il est bien admis que le marché boursier
stimule la croissance, il apparaît aussi évident que cette
dernière pourrait provoquer le développement des marchés
financiers. Plusieurs travaux soutiennent, par ailleurs, la présence
d'interactions croisées entre les deux grandeurs. D'autre part, certains
travaux montrent que la relation entre les deux variables est au contraire
inexistante voire négative. Pour d'autres économistes, en
revanche, le signe de cette relation varie en fonction de l'échantillon
des pays considérés, de la période d'analyse retenue, de
la catégorie d'indicateurs de développement boursier
utilisée, de la technique d'estimation employée et de bien
d'autres variables. Plusieurs arguments peuvent être avancés pour
tenter d'expliquer une telle contradiction dans la littérature,
notamment : la présence d'effets de seuil ou de non
linéarités dans la relation entre le développement
boursier et la croissance, enfin la non prise en compte de l'instabilité
financière.
CHAPITRE III : EVOLUTION DES
MARCHES BOURSIERS ET DE LA CROISSSANCE ECONOMIQUE DANS LES PAYS D'ASS ET
D'ASE
Introduction
Le système financier est le système nerveux
central des économies de marché modernes. Sans système
bancaire et marchés financiers ni système de paiement
fonctionnel, il serait impossible de gérer l'ensemble complexe des
relations économiques nécessaires à une économie
décentralisée caractérisée par un niveau
élevé de division et de spécialisation du travail (Panizza
U, (2012)). Dans ce chapitre, nous faisons une présentation
synthétique des marchés boursiers de nos deux groupes de pays
sélectionnés, ensuite nous analysons l'évolution des
situations économiques et de l'impact du secteur financier dans le
processus de développement.
III.1. Evolution des marchés boursiers d'ASS et
d'ASE
III.1.1. Evolution des marchés boursiers d'Afrique
subsaharienne
III.1.1.1. La Bourse de
Johannesburg
La Bourse de Johannesburg (en Anglais Johannesburg Stock
Exchange Limited, abrégé en JSE Limited) est la plus grande
bourse d'Afrique. L'histoire de l'Afrique du Sud est une histoire complexe et
tourmentée. Mise au banc de la communauté internationale, sa
place avait pris logiquement du retard sur les autres places boursières
dans le monde. Mais la fin de l'apartheid en 1991 a redonné un souffle
à la bourse de Johannesburg. En 1993, la bourse devient membre de
l'Association des Places Africaines ou African Stock Exchange
Association(ASEA). La bourse est aujourd'hui ouverte de 9h à 17h et
continue d'avoir le Rand comme monnaie d'échange. Gérée
par la JSE Securities Echange, cette dernière est, elle-même
cotée sur les marchés Sud-africains.
Si la plupart des marchés boursiers africains sont
encore à un stade embryonnaire, la bourse Sud-africaine fait figure
d'exception. Elle enregistre un bon niveau de transactions qui la place
à mi-chemin entre marché mature et marché émergent.
Avec une capitalisation estimée à 741 milliards d'euros (soit
481650 milliards de FCFA) en février 2012, la Bourse de Johannesburg
reste la première place financière Africaine. Elle a un statut
d'entreprise publique, non cotée à la Bourse. Elle compte 472
sociétés cotées réparties sur deux indices
boursiers : All-Share Index et le Top-40. L'indice le plus représentatif
est le All-Share, alors que le Top-40 regroupe les 40 plus grandes
sociétés cotées, soit environ occupe 30% du marché.
Le JSE bénéficie d'un marché alternatif permettant aux
petites et moyennes entreprises en forte croissance, d'accéder à
la bourse20(*).
La place boursière de Johannesburg a
connu un essor marqué au cours de la dernière décennie, la
capitalisation boursière ayant progressé de +20 % en moyenne
et par an depuis 2004 pour s'établir à 907 Mds USD en 2012.
Néanmoins, la croissance de l'indice boursier sud-africain a
sensiblement ralenti par rapport à la tendance d'avant crise, avec un
taux de croissance annuel moyen de +15,4 % entre 2009 et 2012, contre +34,5 %
sur la période 2004-2007.A l'exception de l'Afrique du Sud, aucune place
boursière africaine ne se rapproche des niveaux de développement
des places financières des pays émergents et
développés. L'Afrique du Sud fait ainsi partie des places
boursières les plus importantes au niveau international et concurrence
les bourses de certains pays émergents comme celles de la Malaisie ou de
la Chine.
III.1.1.2. La Bourse de
Lagos
Avant la création de la bourse de Lagos en
1960, tous les investissements
devaient se faire par le biais des banques, qui transféraient l'argent
à la
bourse de Londres.
La bourse de Lagos fut rebaptisée Bourse du Nigeria en
1977. En 52 ans, le nombre de
compagnies listées est passé de 19 à plus de 260, et la
capitalisation totale a atteint près de 2 600 milliards de nairas, soit
environ 20 milliards de dollars (soit 9000 milliards de FCFA).
L'éventail des compagnies recouvre tous les secteurs, de
l'agro-alimentaire au pétrolier en passant par le bancaire. La bourse du
Nigeria est l'une de celles qui ont enregistré la plus forte progression
ces dernières années parmi les économies du Sud, et la
2iéme d'Afrique Subsaharienne en termes de capitalisation.
Les transactions sont surveillées par le Nigerian Stock
Exchange (autorégulation) et la Securities and Exchange
Commission nigériane. La bourse nigériane a
enregistré des performances impressionnantes en 2007 : l'indicateur
global est passé de 33163.94 points à 51330.46 points, soit une
hausse de 55 % des cours. Quant à la capitalisation
boursière totale des entreprises nouvellement ou déjà
cotées, elle a fini à 7818 milliards NGN contre 4223milliards NGN
à la fin 2006, soit une hausse de 85%21(*).Le Nigeria Stock Exchange All Share est un
indice boursier de
la bourse du
Nigeria, composé des
202 principales
capitalisations
boursières du pays. En fin 2008, les investisseurs étrangers
ont retiré pas moins de 600 milliards de nairas [environ 3 milliards
d'euros, NDLR]. L'indice Nigerian All Share de Lagos a perdu 45 % en 2008 et 35
% en 2009.
III.1.1.3. La Bourse
d'Accra
Même si près de 75% de la capitalisation
boursière africaine se situe sur le marché sud-africain, il
convient de rappeler ici que l'évolution à ce jour depuis juillet
1991, date du lancement effectif de la Bourse des valeurs du Ghana, est
spectaculaire. Le Ghana stock exchange (GSE) est une place boursière
africaine en plein essor. Le Composit Index est le principal indice de cette
place financière. La GSE est opérationnelle trois fois par
semaine : le lundi, le mardi et le vendredi. Trois marchés
distincts au Ghana permettent aux entreprises de s'introduire en bourse : le
premier marché (FOL), le second marché (SOL), et le
troisième marché (TOL).Le premier marché est le
marché sur lequel sont présentes les entreprises de grande
taille. Dans le cadre de ses attributions et prérogatives, le Conseil de
la Bourse du Ghana veille au contrôle de l'information, à
l'organisation et au contrôle des prestataires de services
d'investissement agréés ainsi que des sociétés de
gestion de portefeuille.
Sur la place boursière d'Accra, l'efficacité
opérationnelle des marchés boursiers s'est fortement accrue, sous
l'effet conjugué de la dérégulation, de la technologie et
de la concurrence entre marchés. Cette tendance devrait encore
s'intensifier, où la consolidation de l'industrie des marchés
financiers n'en est qu'à ses débuts. Au cours de l'année
2012, près de 95 millions d'actions ont été
échangées pour une valeur de 43,5 milliards de dollars (soit
19575 milliards de FCFA). Cette performance du GSE est le fruit de la bonne
santé économique du pays reflétée par la
stabilité du cours de la devise locale, le cedi, par rapport au dollar.
Le Ghana a d'ailleurs obtenu un B+ (une mauvaise note comparée aux pays
du G8 mais intéressant pour un pays africain) chez Standard and Poor's
(S&P) ; célèbre agence de notation. Cette
évaluation donne une idée du risque encouru par l'investisseur
pour qui les valeurs cotées sur le GSE demeurent néanmoins
très attractives. A l'instar de celles de ses consoeurs africaines, les
performances de la bourse ghanéenne ne cessent de s'améliorer
depuis ces dernières années22(*).
III.1.1.4. La Bourse des
valeurs d'Abidjan
En 1974, La Côte d'ivoire crée un marché
boursier incarné dans la Bourse des Valeurs d'Abidjan (BVA). Le 16
septembre 1998, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières est
substituée à la Bourse des Valeurs d'Abidjan, déjà
nantie de quelques 35 entreprises dont la cotation redécolle sur la
base du dernier cours en vigueur sur la défunte bourse. La BRVM est une
bourse entièrement électronique. Le Site Central, situé
à Abidjan, assure les services de cotation, de négociation ainsi
que les services de règlements/livraison de titres. Aujourd'hui, on
dénombre 38 sociétés de l'Union cotées à la
BRVM. La Côte d'Ivoire détient la grande partie de ces
sociétés. Lors de son démarrage, la BRVM retient un
dénouement des transactions à J+5 (jour de négociation
plus 5 jours ouvrés) qui a évolué vers les
préconisations internationales en la matière, soit un
dénouement à J+3. Trois séances hebdomadaires de bourse
avec deux cotations au "fixing" (cours unique obtenu par confrontation des
ordres d'achat et de vente). Les principaux indices de la BRVM sont :
L'indice BRVM Composite et L'indice BRVM 10. Le premier indice décrit
l'évolution de toutes les actions du marché. L'indice BRVM 10
quant' à lui traduit l'évolution des 10 actions les plus liquides
du marché. La BRVM affiche à la fin de l'année 2007 une
forte hausse par rapport à l'année 2006. En effet, la
capitalisation boursière de l'ensemble des valeurs cotées
s'élève à 3726 milliards de FCFA au 31 décembre
2007 contre 2067 milliards de FCFA au 29 décembre 2006; soit une hausse
de près de 80,26%. Le marché des obligations quant à lui,
enregistre un volume annuel de transaction de 1,02 millions de titres pour une
valeur globale de 10,16 milliards de FCFA, soit une progression de 59,38% en
volume et de 58,75% en valeur par rapport à l'exercice 2006.
Tableau 1: Situation de la capitalisation boursière
entre 1988 et 2010 en ASS et en ASE en pourcentage du PIB
Régions
Années
|
Afrique Subsaharienne
|
Asie du Sud-Est
|
1988
|
0.16
|
0.10
|
1989
|
0.14
|
0.22
|
1990
|
0.13
|
0.19
|
1991
|
0.21
|
0.24
|
1992
|
0.15
|
0.33
|
1993
|
0.18
|
0.73
|
1994
|
1.02
|
0.71
|
1995
|
0.67
|
0.70
|
1996
|
0.44
|
0.73
|
1997
|
0.31
|
0.24
|
1998
|
0.29
|
0.34
|
1999
|
0.22
|
0.47
|
2000
|
0.13
|
0.26
|
2001
|
0.09
|
0.33
|
2002
|
0.10
|
0.33
|
2003
|
0.13
|
0.45
|
2004
|
0.19
|
0.44
|
2005
|
0.16
|
0.45
|
2006
|
0.20
|
0.52
|
2007
|
0.23
|
0.66
|
2008
|
0.15
|
0.30
|
2009
|
0.15
|
0.46
|
2010
|
0.19
|
0.72
|
Source: Construction de
l'auteur à partir des données de la Banque Mondiale (WDI
2012).
Figure 3:
Evolution de la capitalisation boursière en ASS en milliards (Mds) de
dollars.
Source : Auteur à partir de la base
du World Development Indicators de la BM.
Dans le graphique ci-dessus, l'agrégat retenu est la
capitalisation boursière en milliard de dollars ; elle est le
produit du nombre d'actions communes en circulation et du prix d'une action.
Elle représente la valeur de marché de l'ensemble des actions en
circulation d'une société par actions. La capitalisation
boursière est donc le prix qu'il faudrait payer s'il était
possible de racheter toutes les actions d'une société à
leurs cours du marché. Les impacts de la
crise
financière de 2008 sont visibles.
III.1.2. Evolution des
marchés boursiers d'Asie du Sud-Est
III.1.2.1. L'Indonesia
Stock Exchange
Le 4ème pays le plus peuplé du monde
ne pouvait pas rester des décennies sans place boursière digne de
ce nom. Ainsi l'Indonésie, peuplée de 240 millions d'habitants et
composée de 17.000 îles, voit dans l'Indonesia Stock Exchange, sa
principale place boursière. L'Indonesia Stock Exchange est une place
boursière relativement récente, car née de la fusion en
septembre 2007 du Jakarta Stock Exchange et du Surabaya Stock Exchange23(*). L'Indonesia Stock Exchange
est une bourse des valeurs basée à Jakarta. Fin 2012, l'Indonesia
Stock Exchange cotait 462 compagnies, pour une capitalisation totale de 426,78
milliards de dollars.
Le fonctionnement de l'Indonesia Stock Exchange a
été remanié en janvier 2013. L'ISX est supervisé
par le Capital Market Supervisory Agency (équivalent de l'
Autorité
des Marchés Financiers pour
Euronext
Paris)24(*). Les
horaires de cotations s'étalent désormais de 9h à 16, et
les transactions sont réalisées via le Jats. Basé dans la
capitale, Jakarta, l'ISX regroupe logiquement plusieurs indices boursiers afin
de faciliter le suivi du marché. Fin 2012, l'Indonesia Stock Exchange
cotait 462 compagnies, pour une capitalisation totale de 426,78 milliards
de dollars25(*).Son
principal indice, l'IDX Composite, a culminé le 27 mars 2013, avec
4 928,102 points. L'ISX permet aujourd'hui aux investisseurs du pays mais
aussi du monde entier d'investir en actions, en obligations, ou même en
produits dérivés, tels que des futures : « Japan
Futures », « LQ45 Futures », etc...
III.1.2.2. La bourse des
valeurs de Thaïlande
Bourse des valeurs de dimension régionale, le Stock
Exchange of Thaïlande (SET) se positionne au 3e rang des places d'ASEAN en
termes de capitalisation boursière, derrière le Singapore
Exchange (SGX) et la Bursa Malaysia (MYX)26(*). Si Singapour est sans conteste leader en ASEAN, le
SET se distingue en 2013 par des performances supérieures en termes de
valeur moyenne des transactions de titres, et enregistre la plus importante
introduction boursière de l'année dans la région. Au 31
décembre 2011, 545 entreprises y étaient cotées, pour une
capitalisation
totale de 8 490 milliards de
bahts. Ses principaux
indices sont le
SET
Index, le
SET50 Index et le SET100
Index. Outre le SET Index, calculé à partir des prix de toutes
les actions cotées au premier marché, le SET fournit aussi des
indices industriels et sectoriels. Bien que le commerce d'options et de
contrats à terme porte sur un large éventail d'actifs
sous-jacents (indices, actions, métaux précieux, pétrole
ou encore taux d'intérêt), le SET n'offre cependant qu'un choix
limité de produits financiers dérivés plus
sophistiqués. Ce problème est commun à l'ensemble des
bourses des PED. Consciente des freins à son développement et de
sa faible attractivité dans certains domaines, la bourse de Bangkok a
arrêté un plan stratégique (2014 - 2016) dans le but de
stimuler les marchés de capitaux de manière durable27(*). Afin d'asseoir sa position
dans la sous-région du Bassin du Mékong, le SET axe notamment son
développement sur l'éducation financière des acteurs de
marché, le développement du marché obligataire et de celui
de l'or. L'amélioration du marché des produits agricoles par
l'utilisation de produits dérivés constitue également l'un
de ses objectifs. Dynamique et selon toute apparence bien gérée,
la bourse de Thaïlande affiche des résultats très
satisfaisants. Afin de faire face à un déficit
d'attractivité, elle cherche activement à esquires de nouveaux
investisseurs en améliorant la liquidité de ses marchés et
en modernisant son offre. À ce titre, l'ouverture de la place aux
entreprises étrangères marque une étape clé vers
son internationalisation. Sa principale opportunité de
développement réside cependant dans l'intégration
régionale des marchés de l'ASEAN. La libéralisation des
transactions transfrontalières et la création d'un marché
commun des capitaux lui permettront probablement de franchir un nouveau palier
et de concrétiser son ambition de contribuer davantage à la
croissance de l'économie nationale et de celles de la région du
Mékong28(*).
III.1.2.3. La bourse de
Kuala Lumpur
La Malaisie est en train de gagner ses lettres de noblesse
dans le domaine des IPO (introduction en Bourse). En 2012, la Bourse de Kuala
Lumpur a accueilli deux des trois plus importantes entrées en Bourse
à l'échelle mondiale. Ces introductions géantes ne sont le
fait que des groupes malaisiens et non étrangers. Le vivier de
sociétés capable de procéder à des IPO record est
donc limité. Hong Kong et Singapour ont donc peu de souci à se
faire, elles restent les places préférées des grands
groupes désireux de s'introduire en Bourse en Asie. L'indice principal,
appelé le Kuala Lumpur Composite Index (KLCI) a passé le cap 1000
en 2006, et en Juin 2007 a tenu une capitalisation boursière des
États-Unis $ 307 000 000 000. Les opérations de marché
sont divisées en une bourse de valeurs, une bourse de produits
dérivés, et un échange Offshore. Comme les autres bourses
asiatiques, Kuala Lumpur bénéficie au début des
années 1990
d'un
afflux
massif de capitaux étrangers qui se retirent ensuite,
déstabilisant la monnaie puis l'économie du pays. La
dévaluation de la
roupie
indonésienne,
est alors suivie de celle du
ringgit
malais puis du
peso philippin et des
monnaies de
Corée du
Sud,
Taïwan,
Singapour et
Hong Kong, avec la fin au
système de
change fixe ou quasi-fixe qui régnait depuis des décennies
dans ces pays (Vorapheth K., (2012)).
III.1.2.4. La bourse de
Manille
La bourse de Manille ou Bourse des valeurs des Philippines
dont l'acronyme est (PSE), créée en
1927 et renforcée par
une loi boursière de
1936, est une des plus
anciennes bourses asiatiques. Comme les autres bourses asiatiques, Manille
bénéficie au début des
années 1990
d'un
afflux
massif de capitaux étrangers qui se retirent ensuite,
déstabilisant la monnaie puis l'économie des pays, et amenant
la fin du
système de
change fixe (Hirst P. et Thompson G.,[
1999]). Aujourd'hui la bourse
de Manille a pris bien plus d'importance qu'elle n'eut au cours de son
histoire. Cela s'explique selon différents facteurs : Tout
d'abords, les actifs nationaux et ses entreprises ont pour avantage de
paraître être sur le sol d'un pays du tiers monde en fort
développement ce qui attire énormément d'entreprises et
d'investisseurs profitant du faible coûts de la main d'oeuvre ainsi que
des faibles charges sociales.
Ensuite la PSE est l'une des bourses de la région
à s'être informatisée la première grâce
à l'aide de Système Marchand De Stratus. Il faut aussi noter que
l'entrée de la PSE dans le marché des obligations et du
forex29(*) (Foreign Exchange) en 2001 est l'une des
raisons du succès de cette dernière. Ainsi beaucoup
d'investisseurs profitent de ces obligations sûres et toutes nouvelles
pour placer leur argent en sécurité. Le pays est remonté
dans les classements des agences de notation, l'indice boursier philippin a
connu en 2012 la plus forte progression de l'ASEAN (près de 40%) et le
peso s'est apprécié de 6%.
Figure 4 : Evolution de la
capitalisation boursière en Asie du Sud-Est en milliards (Mds) de
dollars.
Source : Auteur à partir de la base
de données du World Development Indicators de la BM.
L'évolution de la capitalisation boursière entre
1988 et 2010 en Asie du Sud-Est est très fluctuante. Ceci est en partie
dû aux effets dévastateurs de la
crise
économique asiatique de 1997 et de la
crise
financière de 2008 sont perceptives.
Figure 5 : Evolution
comparée de la capitalisation boursière en milliards (Mds) de
dollars en ASS en ASE.
Source : Auteur à partir de la base
de données du World Development Index de la BM.
L'évolution comparée de la capitalisation
boursière de 1988 et 2010 entre l'ASS et l'ASE, montrent qu'en
dépit des chocs exogènes subit par ces deux régions, les
marchés boursiers d'ASE sont relatives plus dynamiques que celles d'ASS.
Les impacts de la
crise
économique asiatique de 1997 et de la
crise
financière de 2008 sont visibles. (Voir également l'annexe
2 : Répertoire de la capitalisation boursière des pays
sélectionnés).
III.2. Situations économiques de notre panel de
pays
III.2.1. Evolution de la croissance économique en
Afrique Subsaharienne
L'Afrique du Sud est la plus grande économie d'Afrique
subsaharienne, elle représente près de 30 % du PIB de la
région. Cette économie repose en partie sur les matières
premières du pays. C'est un pays extrêmement riche en ressources
de base marquées par l'abondance et la variété de ses
minerais et par des exploitations agricoles modernes. Il est le 1er
pays extracteur d'
or et de
platine et l'un des premiers
pour le
diamant et l'
argent. Ce pays
possède de larges gisements de
vanadium, de
chrome (65 % des
réserves mondiales), de
manganèse, de
fluorine, de
fer, d'
uranium, de
zinc, d'
antimoine, de
cuivre, de
charbon, et de
tungstène.
L'Afrique du Sud est un
pays
émergent. Son économie est de plus en plus
diversifiée. Sa croissance est forte mais reste fragile :
5,1 % en 2007, 3,1 % en 2008 (estimation gouvernementale de juillet
2008) dû à la crise financière internationale de 2008.
L'économie de l'Afrique du Sud est à deux vitesses : une
partie est de pair avec les
pays
industrialisés et l'autre a des besoins criants d'infrastructures de
base. La minorité blanche, mal à l'aise depuis la fin de l'
apartheid,
est inquiète à cause des ravages causés par la
pandémie du
SIDA,
de la criminalité et des crises politiques au
Zimbabwe et en Côte
d'Ivoire.
Le Nigéria est la 2iéme plus grande
économie d'Afrique subsaharienne : il représente près de
20 % du PIB de la région et 18 % de sa population, il est le pays le
plus peuplé d'
Afrique. Le taux de
croissance du PIB en volume est ressorti en moyenne à 6.5 % pendant
la période 2003- 2007, mais a ralenti pour passer d'un pic à 10.7
% en 2003 à 7.2% en 2005, 5.6 % en 2006 et 3.2 % en 2007(estimation). Ce
ralentissement est essentiellement dû aux perturbations de la production
de pétrole dans le delta du Niger. La production
pétrolière en volume s'est contractée de 4.5% en 2006,
après une croissance très modeste de 0.5% en 2005. La production
pétrolière s'est encore contractée de 5.6 % en 2007. En
revanche, les performances des secteurs non pétroliers ont
été très encourageantes, affichant une croissance de 8.6
% en 2005, 9.4 % en 2006 et de 9.8 % en 200730(*). L'économie du Nigeria est dans sa structure
comparable à celle de bien des pays africains, mais tout y est à
une échelle supérieure : basée sur une main-d'oeuvre
et des ressources naturelles abondantes, 1er producteur africain de
pétrole et
11iéme sur le plan mondial en 2013, les fuites de fonds
liées à des pratiques financières illicites
favorisées entre autres par la corruption et globalement une
opacité du système financier mondial y constitue un frein
important au développement. Le classement
2012 de
Transparency
International de l'indice de perception de la corruption la classe
139ieme sur 176 pays évalués. Avec environ
315 milliards de
dollars, son PIB (en
parité
de pouvoir d'achat) est la 3iéme en Afrique
derrière l'Afrique du Sud et L'Egypte en 2009. Depuis 2014, Le
Nigéria est désormais considère comme la première
puissance économique en Afrique devant l'Afrique du Sud, « Le
Nigeria est devenu la plus grande économie en Afrique en termes de PIB
et devient la vingt-sixième dans le monde»31(*), a souligné la ministre
des Finances, Ngozi Okonjo-Iweala. La différence dans le mode de calcul
vient d'une meilleure prise en compte de nouveaux secteurs d'activité en
forte croissance comme les télécommunications et l'industrie
locale du cinéma, le Nollywood. Mais, selon les experts, ces chiffres ne
doivent pas être interprétés comme un signe de
développement, l'
Afrique du Sud
étant largement devant le
Nigeria en termes de
PIB par habitant,
d'infrastructures et de gouvernance32(*). L'OCDE synthétise ainsi la situation
nigériane: «La croissance ne s'est pas accompagnée d'un
changement structurel de l'économie».
Le Ghana est un « success story » en
Afrique Subsaharienne. Deuxième économie d'Afrique de l'Ouest, le
Ghana s'est distingué au cours de la dernière
décennie par la consolidation de sa démocratie et le
renforcement de son régime de croissance. Ainsi, depuis 2005 et en
dépit de la crise financière internationale, le pays affiche des
taux de croissance moyens supérieurs à 7 % par an33(*). De surcroît, le Ghana
est récemment devenu producteur de pétrole et le
développement du secteur des hydrocarbures a
accéléré la croissance, qui a atteint près de 15 %
en 2011. Sur le plan macroéconomique, le pays enregistre sur les dix
dernières années des résultats économiques et
financiers positifs, principalement marqués par une croissance
économique soutenue et stable (régulièrement
supérieure à 5% par an, exception faite de l'année 2009
marquée par la crise économique mondiale : 4,7%). En 2010,
le Ghana est entré dans la catégorie des pays à revenu
intermédiaire, tranche basse selon le classement de la Banque mondiale.
En 2012, le Ghana a enregistré une croissance économique de 7
%34(*), soit
supérieure à la hausse moyenne des économies
émergentes asiatiques, de 6,5 %, selon le Fonds monétaire
international. Ce pays est le 2iéme producteur mondial de
cacao35(*) en 2012 (870
000 tonnes). Malgré son dynamisme et son potentiel, le Ghana
dépend des matières premières (cacao, or,
pétrole)36(*), les
entreprises publiques sont fragiles financièrement, et les
infrastructures de transport et d'énergie sont défaillantes.
Si l'économie ivoirienne repose à titre
principal sur le secteur agricole que favorise un climat chaud et humide,
l'apport de l'industrie au
PIB est
évalué à 20 % et celui du
secteur tertiaire
à 50 %. La Côte d'Ivoire possède de plus quelques
réserves de
pétrole non
négligeables pour son économie. Elle possède aussi
quelques ressources minières mais dont la production reste très
mineure. Elle produit en outre de l'
électricité,
dont une part est revendue aux pays voisins. La Côte d'Ivoire reste
toutefois un poids économique important pour la
sous-région
Ouest-Africaine : elle représente 39 % de la masse
monétaire et contribue pour près de 32 % au PIB de l'
Union
Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) selon les
statistiques 2013 de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
(BCEAO).La monnaie du pays est le
franc CFA, dont la
parité avec l'
euro est
fixe
(1 euro = 655,957 francs CFA). L'économie de la
Côte
d'Ivoire, avec un
PIB par habitant
qui s'élève à 1 600 USD en 2011 fait partie des
PED. L'
indice de
pauvreté atteint 48,9 % en 2008. Les progrès
constatés au cours des quinze premières années de
l'indépendance ont fait place à une longue période de
récession, favorisée par la chute des cours mondiaux des
matières premières agricoles (café-cacao) et
aggravée par divers facteurs dont la
crise
politico-militaire déclenchée en 2002.
Tableau 2 : Dynamique du taux
de croissance économique en ASS et en ASE entre 1988 et 2010.
Régions
Années
|
Afrique Subsaharienne
|
Asie du Sud-Est
|
1988
|
2.33
|
6.59
|
1989
|
1.60
|
6.74
|
1990
|
-0.17
|
5.81
|
1991
|
-0.43
|
4.53
|
1992
|
-1.56
|
4.17
|
1993
|
-0.63
|
4.98
|
1994
|
-0.74
|
5.64
|
1995
|
1.61
|
6.13
|
1996
|
2.67
|
5.43
|
1997
|
1.34
|
2.09
|
1998
|
0.54
|
-9.55
|
1999
|
-0.01
|
1.78
|
2000
|
0.03
|
3.90
|
2001
|
0.24
|
0.57
|
2002
|
0.07
|
2.94
|
2003
|
2.21
|
3.93
|
2004
|
3.62
|
4.54
|
2005
|
2.47
|
3.53
|
2006
|
2.72
|
3.87
|
2007
|
3.03
|
4.66
|
2008
|
3.05
|
3.04
|
2009
|
1.27
|
-0.76
|
2010
|
3.17
|
5.89
|
Source: Construction de l'auteur à partir des
données de la Banque Mondiale (WDI 2012).
Figure 6 : Evolution
du taux de croissance économique en ASS de 1988 à 2010.
Source : Auteur à partir de la base
de données du World Development Indicators 2012 de la BM.
Après avoir connu des taux de croissance
négatifss en 1990 et 1995 et entre 2000 et 2003, l'on constate une forte
croissance continue et soutenue à partir de 2004 de 3,9% en moyenne.
Entre 2007 et 2008 période de la crise financière
internationale, l'ASS n'est pas totalement épargné car le taux de
croissance chute pour atteindre environ 1,6% environ par an en ASS.
III.2.2. Evolution de la
croissance économique en Asie du Sud-Est
Pendant des décennies, l'Asie a été le
continent des guerres (invasion japonaise, guerre de Corée,
décolonisation, guerre du Vietnam...). Elle est devenue dans les
années 90 celui du boom économique. En une vingtaine
d'années, d'abord dans les NPI (Corée du Sud, Taïwan, Hong
Kong, Singapour : les fameux "Dragons") puis par contagion économique en
Thaïlande, en Malaisie, en Chine du Sud , en Indonésie , aux
Philippines , puis au Vietnam , les "Tigres" vont monter à l'assaut de
la croissance économique. À partir des années 1960, la
Thaïlande, ainsi que les autres pays de l'Asie du Sud-Est connaissent une
économique fulgurante. Cet essor économique est principalement
lié par de la spécialisation dans la production de produits
manufacturiers ainsi qu'à un fort taux d'exportations partout dans le
monde (Grilli E., [2002]). Toutefois, en 1997, des problèmes
économiques commencent à surgir en Thaïlande. Le baht est
dévalué. Dès lors, un effet domino se produit et affecte
les autres pays de l'Asie du Sud-Est. C'est le début de la crise
asiatique. Or, comment la crise asiatique a-t-elle pu prendre forme en
Thaïlande? Plusieurs facteurs peuvent expliquer le
phénomène : la diminution des exportations, le manque de
transparence de la part du gouvernement ainsi que les actions prises par les
banques.
L'
Indonésie a
une
économie
de marché dans laquelle intervient largement le
gouvernement. On compte
plus de 164
entreprises
publiques et le gouvernement contrôle les prix de plusieurs produits
de base comme le
pétrole, le
riz et l'
électricité.
L'Indonésie dispose de considérables ressources agricoles (huile
de palme, caoutchouc naturel, cacao, café), énergétiques
et minières (pétrole, gaz naturel liquéfié).
Située à 1 400 kilomètres au Nord-Est de Djakarta,
Makassar, sur l'île de Sulawesi (l'ex-Célèbes), est l'un
des symboles du réveil économique de l'Indonésie, qui
affiche désormais la plus forte croissance des pays du G20 après
la '
Chine (6,3 % en 2012). En 2012, le
géant du conseil McKinsey a classé Makassar dans le peloton de
tête des trois villes indonésiennes de taille moyenne en phase de
décollage rapide : 8,6 % de croissance37(*).
Dans les cargos qui quittent l'Indonésie, on trouve du
charbon (l'Indonésie est le 1er exportateur mondial), du '
pétrole, du gaz, de l'or,
du nickel, du cobalt, du caoutchouc et, bien sûr, de l'huile de palme.
Autant de richesses qui dopent la croissance économique du pays, avec
des géants mondiaux comme
Sinar Mas,
Wilmar,
Golden
Agri-Resources (tous trois dans l'huile de palme),
Bumi
Resources ou
Adaro Energy
(charbon). A lui seul, Wilmar, qui emploie près de 90000 personnes, est
l'un des plus grands groupes agroalimentaires d'Asie. En 2011, son chiffre
d'affaires a dépassé les 44 milliards de dollars. Les
exportations ne représentent cependant que 25 % du produit
intérieur brut indonésien, comparé aux 70 % en moyenne
dans les autres pays de l'Asie du Sud-Est, résultat : bien qu'elles
aient chuté de 8,5 % au deuxième trimestre 2012, la croissance
économique indonésienne n'a pas fléchi. Son
véritable moteur, un gigantesque marché intérieur
dopé par le développement rapide de sa classe moyenne, ces 50
millions d' indonésiens qui gagnent plus de 4 000 dollars par an.
L'économie de la Thaïlande est une économie
de
pays
émergent. Elle est la 2nde plus grande économie
(après l'Indonésie) et la 4ème nation la plus riche de
l'Asie du Sud-Est selon le PIB par habitant, après Singapour, Brunei et
la Malaisie. Elle se caractérise par son dynamisme et sa forte
capacité de résilience. En 2011, son PIB (346 milliards de
dollars) la positionnait juste après l'Indonésie au sein de
l'ASEAN38(*). Elle est le
3iéme exportateur et importateur de la région. Le
redressement de la Thaïlande depuis la
crise
économique asiatique de 1997, s'exprime notamment par une
spécialisation dans certains secteurs exportateurs comme la construction
automobile, l'industrie agroalimentaire, l'électronique ou qui
permettent de faire rentrer d'importantes quantités de devises comme le
tourisme et ce bien que la majorité de la population active de la
Thaïlande travaille encore dans l'agriculture. La croissance du PIB de la
Thaïlande tourne depuis une décennie entre 4 % et 7 %,
subissant les conséquences des
tensions
dans le Sud de la Thaïlande, du
tsunami
de 2004 et l'instabilité politique lié aux
chemises
rouges et aux
chemises
jaunes.
L'économie thaïlandaise repose en grande partie
sur les exportations. En 1996, la Thaïlande connaît une perte
économique de 9,4 % de son taux d'exportations. Plusieurs secteurs
économiques sont touchés dont celui qui a le plus d'importance,
le secteur du textile39(*). Après avoir enregistré une
croissance rapide et vigoureuse en 2010, le pays a subi en automne 2011
les pires inondations depuis un demi-siècle, désastre qui a
touché le coeur industriel du pays, le secteur agricole, et a
freiné la croissance. Après une croissance quasi nulle en 2011
(0,1%) la croissance a rebondi en 2012 (5,6%) du fait de l'effort de
reconstruction.
L'
économie de la
Malaisie est une
économie
ouverte relativement petite, la 33e au monde en termes de
PPA
avec un
PIB de
380 milliards de
$ US, en
2009. Elle est composée
à 59,1 % du
secteur des
services, à 33,5 % d'
industrie et à
7,3 % d'
agriculture (
2004). La Malaisie produit la
moitié de l'
huile de palme
mondiale et se situe respectivement au 3e et 5e rangs
pour la production de
caoutchouc
(500 000 000 d'hévéas fournissent 1 300 000
tonnes) et de
cacao (195 000 tonnes en
1995). L'agriculture de la Malaisie est fortement marquée par les
cultures de
plantations, le pays
produit environ 78 % des exportations de
caoutchouc,
79 % des exportations du
poivre, 90 % des
exportations de l'écorce de
quinquina, 73 % des
exportations de
coprah, 56 % des
exportations de l'
huile de palme et
16 % des exportations du
thé. La monnaie de
la Malaisie est le
ringgit qui a
remplacé le dollar malaisien . Au début des années
1990, la Malaisie était devenue la principale destination touristique d'
Asie du Sud-Est.
Marquée par une forte ouverture (ses échanges
représentent plus d'une fois et demie son PIB), la Malaisie
dépend largement de la demande extérieure et enregistre
d'importants excédents commerciaux croissants (39,2 milliards de dollars
US en 2011 soit 14,1% du PIB). Les principaux produits d'exportation de la
Malaisie sont l'
électronique
et les composants électriques (58 %), les autres produits
manufacturés (11 %), l'huile de palme (4 %), ainsi que le
pétrole et le
gaz (6,6 %). Les principaux
clients de la Malaisie sont les
États-Unis
(20 % de ses exportations),
Singapour (18 %), l'
Union
Européenne (14 %) et le
Japon (13 %).Les
principaux produits d'importation de la Malaisie sont les biens
intermédiaires (73 %), dont 36 % pour les composants
électroniques destinés à être
réexportés, les biens d'équipement (15 %) et les
biens de consommation (5,5 %).
Les Philippines sont constituées de plus de 7.000
îles divisées en trois régions géographiques.
Manille est la capitale des Philippines. La population du pays, 94 millions
d'habitants environ, s'accroît rapidement, elle est jeune, bien
formée et parle l'anglais. L'économie Philippine repose sur des
fondamentaux solides : forte croissance (6,5 % en 2013), inflation
maîtrisée (3,3 %), faible déficit budgétaire
(moins de 3 % du PIB), endettement réduit (
G
hani,
Ejaz, & Stephen d. O'connell ,2014). Les points forts de
l'économie sont les composants électroniques (50% des
exportations, pour plus de 20 Mds USD), les transferts des
émigrés (20 Mds USD), les services délocalisés aux
entreprises (10 Mds USD). L'économie Philippine s'était
renforcée ces dernières années, ce qui a
protégé le pays des impacts directs de la crise financière
mondiale et de la récession de 2009, sans toutefois l'épargner
totalement. Malgré un contexte international défavorable, la
croissance s'est élevée à 7,2% en 2013 grâce
à la consommation intérieure, l'emploi et le dynamisme des
IDE .Les Philippines sont l'un des principaux producteurs mondiaux de riz
et de noix de coco. Les Philippines sont l'un des pays les plus
minéralisés du monde avec une richesse minérale
inexploitée estimée à plus de 840 milliards USD. Les
réserves de cuivre, d'or et de zinc des Philippines sont parmi les plus
grandes du monde. Le secteur manufacturier contribue à environ 30% du
PIB. La préparation industrielle des aliments est l'une des principales
activités manufacturières des Philippines. Le secteur tertiaire,
sur lequel repose l'économie et qui représente plus de 55% du
PIB, s'est développé de manière substantielle, notamment
dans les domaines des télécommunications, des centres d'appel et
de la finance.
Figure 7 : Evolution du taux de
croissance économique en Asie du Sud-Est de 1988 à 2010.
Source : Auteur à partir de la base
de données du World Development Index de la BM.
La crise financière asiatique de fin 1997 qui plonge
l'économie asiatique dans une profonde récession en
1998 telle que le montre le graphe ci-dessus, peut s'expliquer par divers
facteurs : la baisse des exportations, le manque de transparence à
l'égard de la situation économique de leurs pays des politiciens
et les décisions des institutions bancaires qui augmentèrent
considérablement la dette des pays (MacDonald Scott B, (1998)). De
même, la
crise
financière internationale de 2008 (l'économie entre en
récession à nouveau en 2009 avec une croissance de 0%).
Toutefois, la reprise est amorcée dés 2010.
Figure 8 : Comparison du
taux de croissance de 1988 à 2010
Source : Auteur à partir de la base
de données du World Development Index de la BM.
On constate dans le graphique ci-dessus, une chute aiguë
du taux de croissance en Asie entre 1997-1998, avec un taux au plus bas de -10%
en 1999. L'économie asiatique est alors en récession suite
à la crise asiatique. La crise économique asiatique est une
crise
économique qui a touché les pays de l'
Asie du Sud-Est
à partir de
juillet 1997, puis qui
s'est propagée, avec une moindre ampleur, à d'autres
pays
émergents :
Russie,
Argentine,
Brésil. Les
bourses asiatiques bénéficient d'abord d'un
afflux
massif de capitaux étrangers qui se retirent ensuite,
déstabilisant la monnaie puis l'économie des pays, et amenant
la fin du
système de
change fixe. Le
surinvestissement,
un important déficit de la balance financière, des niveaux de
dette
extérieure très élevés sont les causes
sous-jacentes de cette crise, qui a débuté sous la forme d'une
crise
monétaire (forte
dépréciation
des monnaies asiatiques). La crise est initiée par la chute du
baht thaïlandais, et se
propage à très grande vitesse ; la
dépréciation des monnaies. Néanmoins, dans les
années 2000, l'économie asiatique amorce une reprise de
croissance.
En 2009, les deux régions connaissent des taux de
croissance proche de 0 %, l'économie mondiale est en récession,
due à la crise financière internationale de 2007. Provoqué
par la titrisation des créances douteuses issues de la bulle
immobilière américaine des années 2000. La crise
éclate pendant l'été 2007 (connu alors comme la crise des
Subprimes). Elle s'est manifestée par une baisse de l'immobilier, un
effet domino provoquant l'effondrement de diverses grandes banques dans le
monde et une baisse des bourses d'actions. L'économie non
financière commence de son côté à être
atteinte par la crise.
CONCLUSION
Dans ce chapitre, il était question de présenter
l'évolution couplée des marchés boursiers d'ASS et d'ASE
ainsi que de la croissance économique de ces deux régions que
nous avons ciblés ; il s'agit notamment de l'évolution du taux
des indicateurs boursiers et du taux de croissance du PIB par tête dans
les pays de l'échantillon. Il ressort que les marchés boursiers
d'ASS ne sont pas étroitement liés à d'autres
marchés boursiers internationaux, comme c'est le cas en Asie. Bien que
cela paraisse comme un inconvénient à leur croissance, cette
«indépendance» a très souvent constitué
leur attrait pour les investisseurs à la recherche de marchés qui
ne seront pas sensiblement affectés par les chocs de grands
marchés mondiaux comme ce fut le cas pendant la crise asiatique de 1997
et plus récemment la crise financière internationale de
2007-2008. En outre, les investisseurs cherchent traditionnellement des
opportunités de croissance élevée et l'Afrique offre une
occasion unique à cet égard. Les retours sur investissements en
Afrique commencent à être très impressionnants, les taux
croissance de la capitalisation boursière y étant les plus
élevés, et ce malgré des faiblesses inhérentes aux
marchés de capitaux des PED.
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE DE
L'ETUDE
Introduction
Pour arriver à cerner l'effet du marché
boursier sur la croissance économique et pour tester l'évidence
théorique et empirique présentée dans le chapitre II, nous
procédons en trois étapes. En premier lieu, nous
présentons les sources des données et les pays de
l'échantillon (IV.1). En second lieu, nous développons notre
modèle économétrique en s'inspirant du modèle
théorique d'Atje et Jovanovic (1993), et repris par Levine et Zervos
(1998b) (IV.2). Comme nous l'avons déjà signalé, rares
sont les travaux empiriques qui reconnaissent l'importance de la prise en
compte du degré de seuil dans le lien entre la finance et la croissance
économique (IV.3). Enfin, nous terminons ce chapitre en exposant les
techniques d'estimations ainsi que les différents tests
d'hypothèses (IV.4).
IV.1. Sources des données et zone géographique
d'étude
IV.1.1. Source des
données
Les données recueillies pour cette étude
proviennent de sources secondaires et sont de nature quantitative. Elles ont
été extraites de la base de données du « World
Development Indicators (WDI) 2012 » de la Banque Mondiale. Elles sont
toutes de nature quantitative. Cette étude couvre la période
allant de 1988 à 2010. La périodicité est annuelle.
Dans le cadre de notre recherche, nous supposons la
fiabilité des diverses sources de données comme étant un
fait. En effet, ces sources de données ont été
utilisées pour beaucoup de travaux scientifiques qui ont
été concluants aussi bien au niveau national, régional
qu'international.
IV.1.2. Cadre
géographique
Notre échantillon de pays est constitué de deux
groupes. Le 1er groupe est constitué de 4 pays d'ASS:
Afrique du Sud, Nigeria, Ghana, et Côte D'Ivoire. Le 2nd
groupe est composé de 4 pays sur les 5
« Tigres » asiatiques à savoir :
Indonésie, Malaysie, Thaïlande et Philippines hormis le Vietnam.
Nous avons écarté la bourse du Vietnam vue ses
caractéristiques qui se rapprochent de celle des pays
développés et de sa taille qui représente les deux tiers
en terme de capitalisation de tous les pays d'Asie du Sud-Est.
Les pays de notre échantillon ont été
principalement choisis sur la base de l'évolution de la capitalisation
boursière et de la liquidité assez remarquables de leurs
marchés boursiers dès la fin les années 1990. En effet,
ces pays du Sud par opposition aux économies avancées des pays du
Nord, connaissent depuis ces 10 dernières années un
développement rapide de leurs marchés boursiers respectifs. Pour
la quasi-totalité de ce panel de pays sélectionnés, le
système financier est de plus en plus densifié avec une
économie de marché aussi développée que le
système bancaire. Notre étude porte sur ces deux groupes de pays
parce qu'ils font partis de la 2iéme génération
des marchés boursiers émergents (après les
« Dragons » asiatiques qui étaient la
1iéme génération) bien qu'ils aient chacun une
monnaie distincte. Ils ont tous adopté un ensemble de réformes
financières et monétaires afin de favoriser l'afflux des flux de
capitaux étrangers sur leurs marchés boursiers locaux. Ils ont
presque la même structure économique, d'autre part, ils ont tous
connus une succession de crises (économiques, financières,
politiques, sociales ...etc.) et de reprises des activités
financières et productives. Enfin, les pays de notre échantillon
ont été choisis également sur la base de
l'ancienneté de leurs marchés boursiers (date de création,
voir tableau 3 ci-dessous).
Tableau 3 : Années de
création des marchés boursiers de notre panel de pays
sélectionnés
REGIONS
|
PAYS
|
ANNEES DE CREATION
|
Afrique Subsaharienne
|
Afrique du Sud
|
1887
|
Côte-d'Ivoire puis UEMOA
|
1976 puis 1998
|
Ghana
|
1989
|
Nigeria
|
1960
|
Asie du Sud-Est
|
Indonésie
|
1912,1977 puis 2007
|
Malaysie
|
1976
|
Philippines
|
1927
|
Thaïlande
|
1975
|
Source : Auteur à partir de la base de la
littérature économique de ces pays.
IV.2. Marché
boursier et croissance économique : essai d'investigation
empirique
IV.2.1. De l'approfondissement des marchés boursiers
à la croissance économique
Empiriquement, pour apprécier le sens de la relation
entre le marché boursier et la croissance économique, on peut
retenir un modèle linéaire comme le modèle de croissance
endogène de Romer mais qu'on adapte par l'introduction des variables de
contrôle et des variables financières. Le modèle de
croissance endogène de Romer revu par Pagano (1993) considère
comme argument de la fonction de production le capital et le progrès
technique. Le capital est considéré ici comme un
élément composite dont les éléments sont le capital
physique, le capital financier et le capital humain.
IV.2.1.1. Le modèle AK revisité
Bien que la plus part des travaux empiriques portent sur
l'interaction entre l'intermédiation bancaire et la croissance
économique, la modélisation économétrique du lien
entre marché boursier et croissance économique a
été depuis les années 90, l'oeuvre de quelques auteurs
tels que King et Levine dans leurs travaux datant de (1993a) et Levine (1997).
A la suite de ces derniers et en s'inspirant du modèle théorique
d'Atje et Jovanovic (1993), Harris R. (1997), repris par Levine et Zervos
(1998b), la forme retenue par notre modèle est la suivante :
G=â0 + â1F(i) +
â2X +u
..........................................................................
(1)
Dans cette équation, G représente la variable
qui matérialise la croissance économique en terme logarithmique
ou le taux de croissance du PIB par habitant. F(i) est utilisé pour les
variables du marché financier. X est la matrice des variables de
contrôle associées à la croissance économique. Il
s'agit entre autres du revenu par tête, de l'éducation, de la
stabilité politique, du taux d'ouverture, du commerce, de la
fiscalité et même de la politique monétaire (Levine,
(1997)). Cette forme de la fonction de production est particulière en ce
sens qu'elle met en relief la relation directe entre le développement du
marché financier et l'augmentation de l'activité
économique. Seulement d'après Arestis et Demetriades (1997),
cette formulation ne nous renseigne pas suffisamment sur le sens de la relation
entre finance-croissance.
Nonobstant, notre étude s'attarde plus sur l'incidence,
le sens de la relation et le seuil entre les deux phénomènes
à partir des données de panel statique. Elle fait aussi le tour
du questionnement sur le signe de la relation. C'est pour cette raison que nous
préférons la formulation d'Atje et Jovanovic (1993), repris par
Levine et Zervos (1998b) pour les deux modèles. Nous variables
explicatives sont élevés au carre pour faire l'étude de
seuil.
IV.2.1.2. Modèle économétrique proprement
dit
Pour cette analyse, la structure du modèle d'Atje et
Jovanovic (1993), Harris R. (1997), repris par Levine et Zervos (1998b), De
Gregorio et Guidotti (1995) modifié par Traoré (2002) est
retenue, dans laquelle le taux de croissance du PIB réel par tête
est fonction des variables de contrôle macroéconomique, mais que
nous modifions en ajoutant trois variables boursiers. Notre modèle se
présente comme suit :
GIT = f (CAPBOURSit, RTOit,
TRAVALit,
Xit).....................................................................
(2)
Où G représente le taux de
croissance réel par tête, CAPBOURS le niveau de capitalisation
boursière en pourcentage du PIB, RTO le ratio de turn-over ou la
liquidité boursière liée au marché, TRAVAL la
liquidité boursière liée à l'économie
exprimée en pourcentage du PIB et X la matrice des variable de
contrôle. Ce qui nous donne donc le modèle suivant :
Git = f (CAPBOURSit, RTOit,
TRAVALit, INVit, OPENit,
DEXTit)... ..........................(3)
Les variables de contrôle retenus sont : le
degré d'ouverture économique (OPEN), la dette extérieure
(DEXT) et le taux d'investissement(INV).
Ainsi, le modèle devient :
Git=ao+a1CAPBOURSit+a2RTOit+a3TRAVALit+a4INVit+a5OPENit+a6DEXTit+uit.......
(4)
Pour notre étude de seuil le modèle est
élevé au carré comme suit :
Git2=ao+a1CAPBOURSit2+a2
RTOit2+a3TRAVALit2+a4INVit+a5OPENit+a6DEXTit+uit..
(5)
Sous forme matricielle cela nous donne :
Git= Xit A +
uit.......................................................................................................................(6)
Où uit = ái +
eit + ât ou ât,
ái, eit sont les perturbations aléatoires
non corrélées. Git la matrice des variables
explicatives et A la matrice des coefficients avec ái qui
désigne le terme constant au cours du temps ne dépendant que de
l'individu i, ât désigne le terme ne dépendant
que de la variable t et eit est le terme aléatoire
croisé.
Dans la suite de nos estimations, cette équation
est élevée au carrée afin de voir le seuil minimum de
chacune de variables boursières à partir duquel le marché
boursier a un impact significative sur la croissance, ou le seuil
au-delà duquel de le développement boursier n'a plus aucun effet
sur la croissance économique.
Ben Naceur et Ghazouani (2007) et Saci et al. (2009)
testent le lien entre banques, marchés boursiers et croissance. Bien que
les seconds (Saci et al. (2009)) confirment les résultats de Rousseau et
Wachtel (2000) et Beck et Levine (2004) quant au rôle prometteur du
développement boursier sur la croissance, Ben Naceur et Ghazouani (2007)
démontrent un lien non significatif entre les deux grandeurs. En outre,
contrairement à Rousseau et Wachtel (2000) et Beck et Levine (2004), Ben
Naceur et Ghazouani (2007) et Saci et al. (2009) étayent un effet nul
voire significativement négatif dans certains cas. Contrairement
à ces résultats et aux prévisions de la théorie,
certains auteurs montrent que le développement financier est
négativement ou non significativement associé à la
croissance. Nous allons maintenant voir l'influence de la croissance
économique sur le marché boursier.
IV.2.2. De la Croissance économique vers le
développement du marché boursier
Selon Joan Robinson (1952), le développement
économique crée la demande d'un certain nombre de services
financiers, lesquels sont automatiquement fournis par le système
financier. Le secteur financier répond donc passivement et simplement
à la croissance et ne peut jouer de rôle fonctionnel dans le
processus de développement économique. Pour mesurer l'influence
de la croissance économique sur le développement du marché
boursier dans notre panel (ASS et ASE), nous retenons encore le modèle
de croissance endogène d'Atje et Jovanovic (1993), Harris (1997),
repris par Levine et Zervos (1998b), et Levine (2005), pour formaliser notre
second modèle empirique suivant la même méthodologie que
ci-dessus :
Bit = f (Git, Yit)
Avec B les indicateurs du marché
boursier et G celui de la croissance économique. Le modèle 2 est
subdivisé en trois sous équations :
CAPBOURSit=b0+b1Git
+b2 OPENit+b3 DEXTit+åit
.............................................. (7)
RTOit= c0 + c1 Git
+ c2 OPENit+c3 DEXTit +
ëit .............................................................................
(9)
TRAVALit= d0 + d1
Git + d2 OPENit+ d3
DEXTit + çit.....................................
...... (10)
Où les termes d'erreur ont les mêmes
caractéristiques que l'aléa bruit du premier modèle. Dans la suite de nos estimations, ces
trois équations sont élevées au carré afin de voir
le seuil de taux croissance à partir duquel la croissance a une
incidence significative sur le marché boursier, ou le seuil
au-delà duquel de le PIB n'a plus aucun effet sur les variables
boursières. Nous
examinons, au niveau de la section suivante, l'hypothèse de la
présence d'effets de seuil dans le lien entre le développement
boursier et la croissance.
IV.3. Etude des effets de
seuil dans la relation entre le marché boursier et la croissance
Après avoir étudié les liens empiriques
entre le niveau de développement boursier et la croissance, nous
testons, ici, la présence d'effets de seuil dans cette relation en
liaison avec le niveau de développement boursier. Comme nous l'avons
déjà signalé, rares sont les travaux empiriques qui
reconnaissent l'importance de la prise en compte du degré de
développement financier dans l'étude de son lien avec la
croissance économique.
Beck
et al. (2000) ont empiriquement mis en évidence l'importance du niveau
de revenu dans le développement du marché financier. Selon ces
auteurs, les pays à revenu élevé ont des systèmes
financiers plus développés que ceux des pays à faibles
revenu. Parmi ces auteurs, certains soutiennent que les facteurs à
l'origine des crises bancaires et financières sont les contraintes au
développement du système financier. Par ailleurs, il est admis
que de larges déficits sont souvent associés avec le
phénomène de désintermédiation.
L'incidence du développement boursier sur la croissance
est fonction du niveau de développement économique (Deidda et
Fattouh (2002), Rioja et Valev (2004a), Gaytan et Ranciere (2004), Fung (2009)
...), pour d'autres, il dépend plutôt du degré de
développement boursier (Berthelemy et Varoudakis (1996), Rioja et Valev
(2004b), Aghion et al. (2004, 2005) ...). Pour estimer le degré de
développement boursier comme variable de seuil et, le niveau de
développement économique comme variable de seuil nous utilisons
les mêmes modèles mais élevés au carré. Dans
la suite de notre analyse, nous présentons les variables
boursières et réelles retenues pour notre étude.
IV.4. Présentation
des variables retenues pour l'étude
IV.3.1. Variable expliquée
Git : Taux de croissance du
PIB réel par tête du groupe de pays i à la date t.
Conformément aux travaux empiriques de Levine (1997), on utilise comme
variable endogène le Produit Intérieur Brut (PIB) réel par
tête pour mesurer le taux de croissance. Il est souvent
considéré comme le meilleur indicateur synthétique qui
permet de mesurer la croissance économique d'un pays.
IV.3.2. Indicateurs de développement du marché
boursier
Le ratio de capitalisation boursière :
notée ici capbours, ce ratio mesure la taille du
marché boursier. Il est égal à la valeur totale des parts
cotées en bourse rapportée au PIB. Cette mesure a
été également utilisée par Levine et Zervos (1996).
Le signe attendu est positif.
Le ratio de liquidité du marché
boursier dit aussi ratio de la valeur échangée : ce
ratio noté ici Traval, évalue le niveau de
liquidité (d'activité) du marché boursier. Il rapporte au
PIB sur la valeur totale des actions échangées en bourse. Son
utilisation comme indicateur de développement financier est
préconisée par plusieurs auteurs notamment Levine (1991),
Bencivenga et al. (1996).... Cette mesure peut agir positivement sur le PIB en
fonction de la régularité des transactions. Elle peut aussi agir
négativement sur le PIB en raison de l'existence des chocs
exogènes (crises financières) qui entrainent
généralement la fuite des capitaux.
Le ratio de rotation ou ratio de turnover :
noté rto, ce ratio est un indicateur
d'efficacité du marché boursier (Hung, (2006)). Il rapporte la
valeur totale des actions échangées en bourse sur celle des
actions cotées. Il mesure ainsi la liquidité du marché
boursier relativement à sa taille (et non au PIB comme c'est le cas du
ratio de la valeur échangée)40(*). Un marché boursier de faible taille (faible
capitalisation) mais actif (forte liquidité) présentera un ratio
de rotation élevé et inversement. Le signe attendu est positif.
Mais cette variable peut être aussi négative du fait de
l'existence de krachs boursiers qui en causant l'effondrement de la valeur des
actifs financiers (actions, obligations, produits dérivées etc.)
entraine ainsi une réduction des titres échangés
particulièrement en période de récession.
IV.3.3. Variables de contrôle
OPEN : A l'instar de Berthelemy et
Varoudakis (1998), nous utilisons le taux d'ouverture commerciale que nous
calculons en faisant le ratio (Exportations + Importations) / PIB. Le
signe attendu devrait être positif dans la mesure où une
économie plus ouverte au commerce international enregistre des taux de
croissance plus élevés qu'une économie relativement
fermée.
DEXT : La dette extérieure, elle
est obtenue par le rapport de la dette extérieure sur le PIB. Levine
(1997) montre qu'un niveau élevé de la dette extérieure
influe négativement sur le taux de croissance d'un pays. On attend que
son signe soit négatif.
INV : Le taux d'investissement, il est
définit par le volume des investissements par rapport au PIB.
D'après la théorie économique, l'investissement est le
moteur de la croissance économique d'un pays. Le signe attendu sera
positif.
Tableau 4 : Tableau
d'abréviation des variables pour les deux modèles
Types de Variables
|
Données
|
Code
|
Mesures
|
Variable endogène ou cible
|
Croissance économique
|
G
|
Taux de croissance du PIB réel par tête
|
Variables boursières de
contrôle
|
Ratio de capitalisation boursière
|
CAPBOURS
|
Capitalisation boursière/PIB
|
Ratio de rotation en volumes des Transactions
|
RTO
|
Valeur des transactions sur actions /capitalisation
|
Ratio de la liquidité liée à
l'économie
|
TRAVAL
|
Valeur des transactions sur actions/PIB
|
Variables macroéconomiques de
contrôle
|
Degré d'ouverture extérieure
|
OPEN
|
Volume (exportations + importations) sur le PIB
|
L'investissement national
|
INV
|
Volume des investissements par le rapport au PIB
|
Croissance économique
|
G
|
Taux de croissance du PIB réel par tête
|
Dette extérieure
|
DEXT
|
Montant de la dette extérieure par rapport au PIB
|
Source : Construction de l'auteur
à partir de Semedo et Benafta (2008).
Tableau 5 : Récapitulatif des signes attendus des
coefficients des variables exogènes pour le modèle 1
Y
X
|
CAPBOURS
|
RTO
|
TRAVAL
|
INV
|
OPEN
|
DEXT
|
Taux de croissance du PIB
réel par tête (G)
|
+
|
+/-
|
+/-
|
+
|
+
|
-
|
Source : Par l'auteur à
partir d'une revue exhaustive de la littérature.
Tableau 6 :
Récapitulatif des signes attendus des coefficients des variables
exogènes pour le modèle 2
Y
X
|
G
|
OPEN
|
DEXT
|
INV
|
CAPBOURS
|
+
|
+
|
-
|
+
|
RTO
|
+/-
|
+
|
-
|
+
|
TRAVAL
|
+/-
|
+
|
-
|
+
|
Source : Par l'auteur à
partir d'une revue exhaustive de la littérature.
IV.4. Méthodes d'estimation et tests
d'hypothèses
IV.4.1. Méthodes
d'estimation
Les estimations des modèles et les tests sont
effectués sur un panel statique composé de deux groupes de pays
allant de 1988 à 2010. En effet, il existe plusieurs méthodes
pour estimer nos modèles. Le choix de la méthode dépend
des hypothèses que l'on effectue sur les paramètres et sur les
perturbations. Nous procédons à l'estimation de trois
modèles différents pour l'équation de la croissance
s'inscrivant dans la spécification générale
brièvement exposée ci-dessus : le modèle sans effets, le
modèle à effet fixes, le modèle à erreurs
composées.
- Le modèle sans effets
Nous faisons l'hypothèse de comportements uniformes
dans le temps et parmi les individus. Dans ce cas, les estimateurs à
estimer ainsi que les termes constants sont considérés comme
étant invariants d'un individu à l'autre. Cela conduit à
estimer le modèle suivant :
G???? = ?? + ????????
+å???? avec ??1 = ??2 = ? =
???? = ??
On suppose que les variables ?????? sont
indépendantes de å???? et les variables explicatives
sont non colinéaires. Ce modèle permet d'utiliser les moindres
carrés ordinaires (MCO) appliqués aux données de panel.
Mais son inconvénient est qu'il ne suppose aucune
hétérogénéité.
- Le modèle à effet
fixes
Pour remédier au problème que pose le
modèle précédent, nous faisons l'hypothèse que les
coefficients de comportements sont semblables pour chaque individu et invariant
dans le temps, à l'exception des constantes ???? qui sont
spécifiques à chaque individu et à chaque période.
Les perturbations sont toujours homoscédastiques. Le modèle
devient alors :
G???? = ????+ ???????? +
å???? avec ?? = 1,..., N ???? ?? =
1,...., T
Pour estimer ce modèle, on lui applique, d'abord,
l'opérateur « within », puis dans une deuxième
étape, on procède à l'estimation par les MCO de ce
modèle transformé. A ce stade de l'analyse, il convient de
vérifier la pertinence de l'adjonction d'effets spécifiques. Il
teste la significativité de ces effets à l'aide de la statistique
de Fisher :
??0: ??1 = ??2 = ? =
???? = ??.
On teste les hypothèses suivantes :
??0:?????????????? ??'????????????.
??1: ????é?????????? ??'????????????
??????????.
On accepte l'hypothèse nulle d'absence d'effets si la
statistique ??* est inférieure à la valeur critique lue sur la
table de Fisher. (Accepter ??0 ???? ????????<??????). Ou bien, on
accepte ??0 si la probabilité associée au test de
Fisher est supérieur à 5% ; (accepter ??0 ???? ???? (??) >
5%).
- Le modèle à erreurs
composées
Encore appelé modèle à effets
aléatoires, le modèle à erreurs composées introduit
l'effet spécifique dans le terme aléatoire. Les résidus
sont alors hétéroscédastiques, ce qui nécessite une
estimation par la méthode des MCGF. Il s'agit de tester la
significativité de ces effets à l'aide de tests
d'hétéroscédasticité (test de Breusch et Pagan). Le
modèle à estimer par les MCGF est le suivant :
G???? = ???????? + å????
???????? å???? = ?????? + ??????
où ?????? et ?????? sont des
perturbations aléatoires non corrélées. Le terme d'erreur
de l'équation est composé de deux parties :
??i (?????????? ????????????????????) ????
??i (?????????? ??é????????????). On teste les
hypothèses suivantes :
??0 : ?????????????? ??'????????????
??1:????é?????????? ??'????????????
????é??????????????.
On accepte l'hypothèse nulle d'absence d'effets si la
probabilité associée au test de Breusch et Pagan est
supérieur à 5%.
Nous effectuons ensuite un test de spécification de
Hausman qui est d'une très grande importance. En effet, le choix entre
modèle à effets fixes et modèle à effets
aléatoires dépend des considérations suivantes : la nature
de l'effet individuel, le nombre d'unités statiques, la nature de
l'échantillon ; le type d'induction qu'on veut faire. Toutefois le test
permettant de distinguer les effets fixes des effets aléatoires est le
test de spécification de Hausman. Ce test est présenté
dans la section suivante.
L'utilisation des données de panel permet de rendre
compte des disparités individuelles et/ou temporelles de la connexion
finance - croissance. Elle augmente substantiellement la variabilité des
observations et la précision des estimations. L'utilisation des
données de panel permet, aussi, de contrôler les
caractéristiques non observées spécifiques aux pays et
réduire, par conséquent, les biais d'estimation qui leur sont
rapportés.
IV.4.2. Les différents tests d'hypothèses
IV.4.2.1. Le test
d'hétéroscédasticité
Ce test se fera à travers le
test de Breusch-Pagan pour voir si notre modèle est
homoscédastique ou non. Si c'est le cas nous utiliserons le
modèle des MCO pour estimer notre modèle mais dans le cas
contraire on utilise le modèle des MCGF. Dans ce cas, on supposera sous
l'hypothèse nulle que : le modèle est
homoscédastique (variance est constante et finie) et sous
l'hypothèse alternative que le modèle est
hétéroscédastique (variance n'est pas constante). Pour un
seuil de significativité fixé à priori de 5 %, si la
probabilité du test est inférieure à ce seuil, on conclut
au rejet de l'hypothèse nulle et à l'acceptation de
l'hypothèse alternative.
IV.4.2.2. Le test d'autocorrélation de Wooldridge
Ce test permet de détecter
la présence d'autocorrélation. L'hypothèse nulle
(H0) testée est qu'il y a autocorrélation, contre
l'hypothèse alternative (H1) qui stipule qu'il n'y a pas
d'autocorrélation. Ainsi pour un seuil de signification de 5%, si la
probabilité du test trouvée est supérieure à ce
seuil préalablement choisi et bien justifié, on accepte
l'hypothèse nulle (Ho).Ainsi, si le modèle est
à la fois autocorrélé et
hétéroscédastique alors nous estimerons notre
modèle par la méthode des MCGF.
IV.4.2.3. Le test de spécification de Hausman
Le test de Hausman permet de déterminer si les
coefficients des deux estimateurs (fixes et aléatoires) sont
statistiquement différents. Ce test est fondé sur
l'hypothèse de non corrélation entre les termes d'erreur et les
variables explicatives (hypothèse du modèle à effets
aléatoires) .Cette hypothèse indique que les deux
estimateurs sont non biaisés et de ce fait, les coefficients
estimés devraient peut différer. Le test est basé sur la
comparaison de la matrice-covariance des estimations fixe (âf)
et aléatoire (âá) : H= (âf-
âá) var (âf-
âá) -1(âf-
âá)
La statistique H de Hausman suit une loi de Khi-Deux
(÷2) à K degré de liberté ; K étant
le nombre de variables explicatives. On accepte ??0 de la
présence d'effets aléatoires si la statistique H est
inférieure à la valeur critique lue sur la table du Khi-Deux
(accepter ??0 ???? ??< ÷????2). Ou
encore l'accepter si la probabilité est supérieure à 5%
(accepter??0 ???? ??> 0.05).
IV.4.2.4. Le test de racine unitaire
Pour éviter de régressions fallacieuses, il est
toujours nécessaire de réaliser des tests de stationnarité
ou de racine unitaire sur des données longitudinales, pour analyser dans
quelle mesure ces données ne sont pas influencées par le temps.
Pour détecter l'existence de racine unitaire, le test de Dickey - Fuller
Augmenté (ADF) est utilisé. L'hypothèse nulle
(H0) testée est la suivante : variable à
une racine unitaire contre l'hypothèse alternative
(H1) stipulant que la variable ne possède pas de
racine unitaire. A un niveau de signification fixé à priori de
1%, si la probabilité du test est supérieure à ce seuil,
on conclut au rejet de l'hypothèse nulle et à l'acceptation de
l'hypothèse alternative.
IV.4.2.5. Le test d'Homogénéité
Le test
d'homogénéité de Fisher permet de voir si les variables
sont homogènes. Ainsi on pose : L'hypothèse nulle
(H0) testée signifie qu'il y a
homogénéité, contre l'hypothèse alternative
(H1) qui stipule que les variables sont
hétérogènes. A un niveau de signification fixé
à priori de 5%, si la probabilité du test est inférieure
à ce seuil, on conclut au rejet de l'hypothèse nulle et à
l'acceptation de l'hypothèse alternative.
IV.4.2.6. Le test de normalité des variables
Le test de Jarque-Bera est utilisé pour
déterminer si les variables d'une régression linéaire
suivent une distribution normale. On pose H0 :
Les variables suivent une loi normale, H1 :
Les variables ne suivent pas une loi normale.
CONCLUSION
Ce chapitre avait pour objectif de donner la nature, la
source des données utilisées et de faire une description des
variables ainsi que la présentation des modèles et des
méthodes d'estimation que nous mobiliserons pour procéder
à l'analyse des données dans notre travail. Nous utiliserons la
méthode des MCGF pour estimer nos deux modèles présente
plus haut et la méthode des MCO exceptionnellement selon le
résultat du test de Hausman en ASS pour voir l'effet de la
capitalisation boursière sur le PIB. La présentation des
différents résultats issus de l'application de ces
différentes méthodes ainsi que leur discussion fera l'objet du
prochain chapitre.
CHAPITRE V : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
Introduction
Dans ce chapitre, les résultats de deux estimations
sont interprétés : l'effet de la bourse sur la croissance et
l'influence de la croissance sur la bourse. Ces résultats permettent
d'affirmer ou d'infirmer nos hypothèses de départ. Notre travail
retient comme méthode d'estimation la méthode des MCGF sur
données de panel et s'inscrit également dans la logique de
l'étude de seuil d'incidence entre finance et croissance
économique très peu traité dans les travaux
théoriques et empiriques. La technique d'estimation et les tests
nécessaires étant déjà présentés dans
le chapitre précédent, nous allons directement estimer nos deux
modèles et faire les commentaires qui en découlent. Pour y
arriver, nous nous rassurons d'abord de la stationnarité des variables
que nous utilisons.
V.1. Résultats et interprétations du test de
stationnarité
Il existe plusieurs tests de stationnarité. Les plus
recommandés sont ceux d'Im Persan et Shin (2003), Maddala et Wu (1999),
etc. La stationnarité des variables est fondamentale lorsqu'on veut
faire des régressions faisant intervenir les séries temporelles
en vue d'éviter des régressions fallacieuses qui pourraient
présenter des résultats significatifs alors qu'ils ne le sont
pas. Si une série est non stationnaire, elle peut l'être en
différence première. Le résultat du test de
stationnarité nous suggère que dans l'ensemble nos variables sont
tous stationnaire au seuil de 10% 5% et 1%.
Tableau 7 : Synthèse
du résultat test de stationnarité
|
|
G
|
CAPBOURS
|
RTO
|
TRAVAL
|
DEXT
|
OEPN
|
INV
|
ASS.
|
Statistic
|
-2,4753
|
-2,4046
|
-2,8789
|
-2,1732
|
-0,3177
|
-2,1722
|
|
P_value
|
0,0195
|
0,0871
|
0,0097
|
0,0969
|
0,9979
|
0,0959
|
|
á
|
0,1
|
0,1
|
0,01
|
0,1
|
-
|
0,1
|
|
Décision
|
S
|
S
|
S
|
S
|
N S
|
S
|
|
ASE.
|
Statistic
|
-3,2147
|
-2,1316
|
-2,5915
|
-2,6535
|
-2,3380
|
-2,2051
|
-2,2255
|
P_value
|
0,0007
|
0 ,0794
|
0,0113
|
0,0087
|
0,0309
|
0,0683
|
0,0971
|
á
|
0,01
|
0,1
|
0,05
|
0,001
|
0,05
|
0,1
|
0,1
|
Décision
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
S
|
Source : Estimation de l'auteur à
partir du logiciel stata 12S = Stationnaire NS =
Non stationnaire.
V.2. Résultats et
interprétations du test de l'hypothèse 1 (incidence du
développement boursier sur la croissance économique
(modele1))
Après s'être rassuré de la
stationnarité de nos variables, nous procédons à la
vérification de notre première hypothèse. Les tableaux
ci-dessous présentent les résultats de la régression des
variables boursières sur la croissance économique par la
méthode des MCGF et des MCO en données de panel en ASS et en
ASE.
Tableau 8: Estimation du
modèle 1 par la MCO cas de l'ASS en données de panel
corrigé.
FE (within) regression with AR(1) disturbances
Group variable : ident
Number of obs = 81
Number of groups = 4
Time periods = 23
R-squared = 0.7121
Adj R-squared = 0.3358
F(9,68) = 2.73
Prob > F = 0.0087
-----------------------------------------------------------------------------------
g | Coef. Std. Err. t P>|t|
[95% Conf. Interval]
-------------+---------------------------------------------------------------------
rto | .0268602
.0570674 0.47 0.639 -.0870161 .1407365
traval | .0496985 .0347939 1.43 0.158
-.0197316 .1191286
capbours | -.6926856 2.398616 -0.29 0.774
-5.479049 4.093678
dext | -.38326 .4281359 -0.90 0.374
-1.237592 .4710719
open | 2.346968 2.300987 1.02 0.311
-2.244581 6.938516
inv | .1115019 .0334886 3.33 0.001***
.0446763 .1783274
rto² | -.0001216 .0003301
-0.37 0.714 -.0007803 .000537
traval² | -.0000839 .0000881
-0.95 0.345 -.0002596 .0000919
capbours² | -.0393097 .5894262
-0.07 0.947 -1.215491 1.136872
_cons | -10.95765 4.666612 -2.35 0.022
-20.26972 -1.645566
-------------+-----------------------------------------------------------------------
|
Source: construction de l'auteur à partir de STATA
12 .NB : *, **, *** représente le seuil de significativité
respectivement à 10%, 5% et 1%.
Nous remarquons de prime abord que la qualité de
l'ajustement est assez bonne puisque le modèle explique 71,21% de la
variance total (R2 = 0,7121). Il ressort de cette estimation qu'en
ASS le développement du marché boursier est sans effets sur la
croissance economique. Car toutes les trois variables boursières
Capbours (signe non attendu) Rto,
Traval (signes attendus) n'ont aucune influence
significative sur l'évolution de l'activité économique.
(Rejet total de l'hypothèse H1, voir du tableau 8). En
effet :
- Ce résultat corrobore celui de Ben Naceur et
Ghazouani (2007) qui n'ont détecté aucun effet significatif le
développement boursier sur la croissance economique.
- Mais ce résultat est contraire à celui d'Atje
et Jovanovic (1993), Levine et Zervos (1998b) qui ont trouvé
plutôt que une incidence significative et positive de
l'approfondissement boursier sur la croissance économique.
- L'absence d'une influence significative et positive du
marché boursier sur la croissance économique en ASS, peut
être imputable à la présence d'effets de seuil dans cette
relation. Car selon les travaux de Berthelemy et Varoudakis (1996), Lee (1996),
la bourse des valeurs n'affecte significativement et positivement la croissance
qu' à partir d'un certain seuil de développement boursier
atteint. Berthélémy et Varoudakis (1996) montrent en effet que
l'incidence des marchés boursiers sur la croissance devient pertinente
seulement si le seuil « éducatif » est franchi. Selon Lee
(1996), l'expansion du secteur financier ne peut être
bénéfique à la croissance qu'en présence
d'autorités de supervision suffisamment expérimentées,
capables de gérer à bien un tel développement. Un
système financier doit, par conséquent, être suffisamment
développé afin de pouvoir stimuler la croissance
économique.
Nous allons à présent voir l'influence des
variables boursières sur la croissance économique en ASE
présente dans le tableau 9.
Tableau 9: Estimation du modèle 1 par la MCGF cas de
l'ASE sur données en panel corrigé.
Cross-sectional time-series FGLS
regression
Coefficients : generalized least
squares
Panels : heteroskedastic
Correlation : common AR(1) coefficient for
all panels (0.5173)
Number of obs = 92
Number of groups = 4
Time periods = 23
Wald chi2(6) = 68.46
Prob> chi2 = 0.0000
----------------------------------------------------------------------------------------
g | Coef. Std. Err. z
P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+--------------------------------------------------------------------------
rto | .0865535 .0460375 1.88 0.060*
-.0036784 .1767854
traval | .0195925
.0414048 0.47 0.636 -.0615594 .1007444
capbours | -12.32263 6.660807 -1.85 0.064*
-25.37758 .7323083
inv | .1530853 .0428785 3.57 0.000***
.0690451 .2371256
open | -6.128188 1.760741 -3.48 0.001***
-9.579176 -2.6772
dext | -5.248132 1.907747 -2.75 0.006***
-8.987247 -1.509016
rto² | -.0002963 .0002275 -1.30 0.193
-.0007422 .0001497
traval² | -.0000384 .0001195 -0.32 0.748
-.0002726 .0001958
capbours² | 9.698428 5.312781 1.83
0.068* -.7144321 20.11129
_cons | 48.72169 9.831033 4.96 0.000
29.45322 67.99016
|
Source: construction de l'auteur à partir de
STATA 12 NB : *, **, *** représente le seuil de significativité
respectivement à 10%, 5% et 1%.
Contrairement à l'ASS, il ressort de cette estimation
qu'en ASE le ratio Rto a une influence significative positive
sur la croissance économique. Ce qui n'est pas le cas pour les ratios
Capbours et Traval (Acceptation partielle de
l'hypothèse H1, voir du tableau 9).
- Ce résultat rejoint celui Rousseau et Wachtel (2000)
qui ont plutôt que de la liquidité des marchés boursiers
(Rto) permet la promotion de la croissance. Mais que la capitalisation
boursière semble, au contraire, jouer un rôle très
négligeable en la matière.
-Ce résultat va à l'encontre de celui
trouvé par Mohtadi et Agarwal (2008), Saci et al. (2009) qui ont
montré dans une étude menée sur 21 pays émergents
donc quatre africains parmi lesquels trois d'Afrique Subsaharienne qu'il
existe une relation significative et positive entre la capitalisation
boursière, le ratio de turn-over et la croissance économique.
-L'on remarque le coefficient du ratio Capbours est
significatif mais négatif, ceci peut être expliqué par
l'instabilité des flux de capitaux et leur fuite durant la crise
financière internationale de 2008 et la crise asiatique de 2007, qui ont
entrainé la chute des marchés boursiers asiatique lorsque
l'économie mondiale entre en récession.
-Par ailleurs, lorsque que le coefficient du ratio Capbours
est élevé au carré, il est toujours significatif, ces
résultats suggèrent qu'à partir d'un certain seuil une
augmentation de la capitalisation de 10% entraine une augmentation du taux de
croissance de 6.8%. En dessous de ce seuil de capitalisation boursière,
la taille du marché (capbours) n'a aucune incidence sur
la croissance économique. Enfin, le coefficient du ratio
(traval) est sans effect sur la croissance économique
en ASE, mais pourrait l'influencer positivement.
- En considérant le degré de
développement boursier comme variable seuil, au-delà d'un
certain seuil du Rto supérieur ou égale à 14,6%
(Rto2), l'effet positif du Rto sur la croissance disparait. Ceci
signifie que l'effet du marché boursier sur la croissance est d'autant
plus favorable que le niveau de celui-là est moyen.
On observe globalement à partir de l'estimation du
modèle 1 que c'est uniquement le ratio Rto qui affecte
significativement et positivement la croissance économique en ASE et
qu'en ASS, l'approfondissement du marché boursier est sans effect sur la
croissance économique. Ainsi, les marchés boursiers d'ASE ont
une incidence plus significative sur la croissance économique qu'en ASS
car nettement plus développés, liquides et mieux
réglementés. Nos résultats nous suggèrent aussi un
effet ambigu de la bourse des valeurs sur la croissance qui diffère
selon l'indicateur de développement boursier utilisé.
À présent, nous allons interpréter
l'influence la croissance économique sur les variables boursières
en ASS et en ASS.
V.3. Résultats et
interprétations du test de l'hypothèse 2 (Effets de la croissance
économique sur le développement boursier (modèle 2))
Nous nous intéressons maintenant à l'influence
de l'évolution de l'activité économique sur le
marché boursier, modèle 2. Ici, nous procédons à la
vérification de notre deuxième hypothèse. Les tableaux
ci-dessous présentent les résultats de la régression de la
croissance économique sur les variables boursières par la
méthode des MCGF en données de panel en ASS et en ASE.
V.3.1.Incidence de la
croissance économique sur la Capitalisation boursière
Tableau 10: Estimation du modèle 2 par la MCGF
impact de la croissance sur capbours en ASS.
Cross-sectional time-series FGLS
regression
Coefficients : generalized least
squares
Panels : heteroskedastic
Correlation : common AR(1) coefficient for all
panels (0.6249)
Number of obs = 90
Number of groups = 4
Time periods = 23
Wald chi2(5) = 11.99
Prob > chi2 = 0.0350
------------------------------------------------------------------------------
capbours | Coef. Std. Err. z
P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | .0017046
.0064279 0.27 0.791 -.0108938 .014303
dext | -.0363205 .0183462 -1.98 0.048**
-.0722783 -.0003626
open | -.1362158 .0995229 -1.37 0.171
-.3312771 .0588456
inv | .001055 .0016705 0.63 0.528
-.002219 .004329
g² | -.0009473 .0010588 -0.89 0.371
-.0030224 .0011278
_cons | .8533435 .3988767 2.14 0.032
.0715596 1.635127
-----------------------------------------------------------------------------
|
Source: construction de l'auteur à partir de STATA 12
NB : *, **, *** représente le seuil de significativité
respectivement à 10%, 5% et 1%.
En ASS, il ressort de ce tableau 10 que la croissance
économique est sans effet sur la taille du marché boursier, mais
pourrait l'influencer positivement (Rejet partiel de l'hypothèse
H2). La dette extérieure à un impact négatif
(signe attendu), statistiquement significatif au seuil de 5% sur la
capitalisation boursière et ASS.
Le tableau 11, présente les résultats de
l'estimation de la croissance economique (G) sur la taille du
marché (Capbours) en ASE.
Tableau 11: Estimation du modele 2 par la MCGF effet de la
croissance sur capbours en ASE.
Cross-sectional time-series FGLS
regression
Coefficients : generalized least
squares
Panels : heteroskedastic
Correlation : common AR(1) coefficient for all
panels (0.6012)
Number of obs = 92
Number of groups = 4
Time periods = 23
Wald chi2(5) = 14.85
Prob > chi2 = 0.0110
------------------------------------------------------------------------------
capbours | Coef. Std. Err. z
P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | .0063795
.0061917 1.03 0.303 -.005756 .0185149
inv | .0048255 .0031403 1.54 0.124
-.0013295 .0109805
open | .0931295 .0872496 1.07 0.286
-.0778764 .2641355
dext | -.1630359 .1349788 -1.21 0.227
-.4275896 .1015177
g² | .0012295 .0006616 1.86
0.063* -.0000672 .0025262
_cons | .4586263 .6807716 0.67 0.501
-.8756615 1.792914
-----------------------------------------------------------------------------
|
Source: construction de l'auteur à partir de STATA 12
NB : *, **, *** représente le seuil de significativité
respectivement à 10%, 5% et 1%.
De même qu'en ASS, en ASE le PIB par tête est sans
effet sur la taille du marché boursier, mais pourrait avoir une
incidence positive sur cette dernière (Rejet partiel de
l'hypothèse H2).
Toutefois à partir d'un certain seuil de croissance
économique attient, la croissance économique affecte positivement
et significativement le marché boursier. En effet, ce résultat
nous suggère qu'une augmentation du taux de croissance économique
de 10% entraine une hausse de la capitalisation boursière de 6.3%, en
de sous de ce seuil la croissance est sans effet sur le développement
boursier.
Ce résultat ne corrobore pas celui de Rioja et Valev
(2004a) qui montrent la présence d'un effet significativement positif
du développement boursier sur la croissance du PIB réel et ce,
quel que soit le niveau de développement économique atteint
(qu'il soit faible, moyen ou élevé). Selon ces mêmes
auteurs, cet effet semble toutefois être plus fort dans les pays les plus
avancés.
Dans la session suivante nous interprétons l'influence
du PIB par tête sur la liquidité boursière liée
à l'économie (Traval) en ASS et ASE.
V.3.2. Effet de la croissance
économique sur la liquidité boursière liée à
l'économie
Tableau 12: Estimation du modèle 2 par la MCGF
effet de g sur traval en ASS.
RE GLS regression with AR(1) disturbances
Group variable : ideant
Number of obs = 87
Number of groups = 4
Time periods = 23
Wald chi2(6) = 4.95
Prob > chi2 = 0.5507
------------------------------------------------------------------------------
traval | Coef. Std. Err. z
P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | 2.383457 1.613188 1.48
0.140 -.778333 5.545248
dext | 8.06282 5.28449 1.53 0.127
-2.294591 18.42023
open | -23.12007 22.34269 -1.03 0.301
-66.91094 20.67081
inv | -.1059948 .4409612 -0.24 0.810
-.9702629 .7582732
g² | -.1293411 .262326
-0.49 0.622 -.6434907 .3848085
_cons | 120.2082 93.52293 1.29 0.199
-63.09336 303.5098
-------------+----------------------------------------------------------------
|
Il ressort de l'estimation ci-dessus qu'en ASS, la croissance
économique est sans effet sur la liquidité boursière
liée à l'économie (traval), mais pourrait avoir une
incidence positive sur cette dernière (Rejet partiel de
l'hypothèse H2).
Tableau 13: Estimation du modèle 2 par la MCGF effet
de g sur traval en ASE.
Cross-sectional time-series FGLS
regression
Coefficients : generalized least
squares
Panels : heteroskedastic
Correlation : common AR(1) coefficient for all
panels (0.6722)
Number of obs = 92
Number of groups = 4
Time periods = 23
Wald chi2(5) = 14.03
Prob > chi2 = 0.0154
------------------------------------------------------------------------------
traval | Coef. Std. Err. z
P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | .7910542 .8311116 0.95
0.341 -.8378947 2.420003
inv | .7055435 .4210852 1.68 0.094*
-.1197683 1.530855
open | 27.48908 14.93697 1.84 0.066*
-1.786841 56.76501
dext | -19.46623 18.09961 -1.08 0.282
-54.94081 16.00836
g² | .1388234 .087796
1.58 0.114 -.0332535 .3109004
_cons | -18.15732 93.56972 -0.19 0.846
-201.5506 165.236
------------------------------------------------------------------------------
|
Source: construction de l'auteur à partir de STATA 12
NB : *, **, *** représente le seuil de significativité
respectivement à 10%, 5% et 1%.
Aussi bien en ASS qu'en ASE, la croissance économique
est sans effet sur la liquidité boursière liée à
l'économie, mais pourrait l'influencer positivement (Rejet partiel de
l'hypothèse H2). Par ailleurs, l'investissement en capital et
l'ouverture extérieure influencent positivement et significativement
sur la liquidité boursière liée à l'économie
(Traval).
Dans la section suivante, nous commentons l'incidence du PIB
par tête sur la liquidité boursière liée au
marché (Rto) en ASS et en ASE.
V.3.3.Influence de la
croissance économique sur la liquidité boursière
liée au marché
Tableau 14: Estimation du modèle 2 par la MCGF
influence de la croissance sur Rto en ASS.
RE GLS regression with AR(1) disturbances
Group variable : ident
Number of obs = 85
Number of groups = 4
Time periods = 23
Wald chi2(6) = 4.23
Prob > chi2 = 0.6462
------------------------------------------------------------------------------
rto | Coef. Std. Err. z
P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | -.0588154
.480338 -0.12 0.903 -1.000261 .8826297
dext | -.1718065 2.169045 -0.08 0.937
-4.423056 4.079443
open | 15.19043 7.89661 1.92 0.054
-.2866423 30.6675
inv | .0092644 .1304934 0.07 0.943
-.246498 .2650268
G² |
.0312619 .0767493 0.41 0.684 -.119164
.1816878
_cons | -49.09486 33.63119 -1.46 0.144
-115.0108 16.82106
-------------+----------------------------------------------------------------
|
Il ressort de l'estimation ci-dessus qu'en ASS, la croissance
économique est sans effet sur la liquidité boursière
liée au marché et pourrait même l'affecter
négativement (Rejet partiel de l'hypothèse H2). Dans
le tableau 15, nous commentons l'incidence du PIB par tête sur la
liquidité boursière au marché (Rto) en
ASE.
Tableau15: Estimation du modèle 2 par la MCGF effet G
sur rto en ASE.
Cross-sectional time-series FGLS regression
Coefficients : generalized least
squares
Panels : heteroskedastic
Correlation : common AR(1) coefficient for all
panels (0.7952)
Number of obs = 92
Number of groups = 4
Time periods = 23
Wald chi2(5) = 10.42
Prob > chi2 = 0.0641
------------------------------------------------------------------------------
rto | Coef. Std. Err. z
P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g| .6679354 .3803905 1.76 0.079*
-.0776163 1.413487
inv | .0866293 .2328953 0.37 0.710
-.3698371 .5430957
open | 13.53818 9.264764 1.46 0.144
-4.620425 31.69678
dext | -13.97246 9.65338 -1.45 0.148
-32.89274 4.947817
g² | .0349713
.0480308 0.73 0.467 -.0591672 .1291099
_cons | 7.68523 48.24925 0.16 0.873
-86.88157 102.252
|
Source: construction de l'auteur à partir de STATA
12 NB : *, **, *** représente le seuil de significativité
respectivement à 10%, 5% et 1%.
Contrairement à l'ASS en ASE, le PIB par tête
affecte positivement (signe attendu) significativement la liquidité
boursière liée au marché (Rto)
(vérification partielle de l'hypothèse H2). En effet,
ce résultat nous suggère qu'une augmentation du taux de
croissance économique de 10% entraine une augmentation du volume des
transactions de 7.9%. Ce résultat corrobore celui de Durham (2002). En
effet , Durham (2002) montre que l'effet significativement positif de la
liquidité boursière sur la croissance de long terme est d'autant
plus important que le niveau du PIB par habitant est élevé, que
le système légal domestique est développé et que le
risque crédit du pays est faible. Nous allons maintenant faire la
synthèse de nos résultats.
V.4. Sens de la relation entre la croissance
économique et le développement boursier
Sous l'hypothèse de stationnarité des
séries, les estimations des deux modèles nous donnent les
résultats synthétisés dans le tableau ci-dessous:
Tableau 16 : Synthèse
du sens de la relation entre le développement boursier et la croissance
économique
|
Modèle 1
|
Modèle 2
|
|
Effet de la bourse sur le PIB
|
Effet du PIB sur la bourse
|
Décision
|
Sens de la relation
|
signe
|
Sens de la relation
|
signe
|
|
ASS.
|
CAPBOURS ? G
|
B-
|
G ?CAPBOURS
|
A_
|
Absence d'une relation significative
|
RTO ?G
|
A-
|
G ?RTO
|
B-
|
Absence d'une relation significative
|
TRAVAL ? G
|
A-
|
G ?TRAVAL
|
A-
|
Absence d'une relation significative
|
ASE.
|
CAPBOURS ? G
|
B+
|
G ?CAPBOURS
|
A-
|
Unidirectionnelle de Capbours ? G
|
RTO ?G
|
A+
|
G ?RTO
|
A+
|
Bidirectionnelle de RTO?G
|
TRAVAL ? G
|
A-
|
G ? TRAVAL
|
A-
|
Absence d'une relation significative
|
A+ : positif et signicatif . A- : positif
et non significatif. B+ : négatif et significatif
B- : négatif et non significatif.
Source : Auteur à partir de Stata
12
Partant des résultats obtenus, le tableau 16 nous
indique, l'absence d'une relation significative entre le
développement boursier et la croissance économique en ASS (Rejet
total de H1 et H2). Ce résultat corrobore
ceux d'Adjasi et Biekpe (2005) d'Adusei (2014) au Ghana. Ce résultat
s'explique par :
Les contraintes de taille, de volume d'opérations, de
liquidité et de nombre de titres disponibles obligent les marchés
financiers africains à fonctionner un peu comme des investissements
privés où seulement quelques traders/dealers peuvent structurer
la grande majorité des demandes des investissements institutionnels. Les
marchés financiers africains se retrouvent donc isoler dans le
système financier international. Cet isolement rend à priori les
marchés africains moins attrayants pour les grands gestionnaires de
fonds pour qui la capacité de pouvoir déplacer rapidement les
capitaux est un critère sur lequel ils font rarement des compromis.
Paradoxalement, l'isolement des marchés africains met ces derniers
à l'abri des tourbillons et des effets boule-de-neige des autres
marchés développés et émergents. L'isolement fait
également en sorte que les performances des marchés africains
dépendent essentiellement des fondamentaux de l'économie du
continent et des pays hôtes.
Par contre en ASE entre le ratio de Capbours et la
croissance économique, il existe une relation unidirectionnelle, qui va
de la finance vers la croissance (vérification partielle
H1). Ce résultat est contraire est celui de
Robinson (1952) qui stipule que « là où la
croissance conduit la finance suit », Rousseau et Wachtel
(2000), Ang et McKibbin (2007) en Malaisie qui ont trouvé que c'est la
croissance qui cause le développement financier à long terme, et
non le contraire. Ces résultats sont similaires à ceux
trouvés par Christopoulos et Tsionas (2004) Mohtadi et Argarwal (2008),
qui montrent l'existence d'une relation de long terme unidirectionnelle qui va
du développement boursier vers la croissance économique,
Par ailleurs, il existe une relation bidirectionnelle
entre la Rto et la croissance économique en ASE (acceptation totale de
H1 et H2). Cette relation inter-croissée
entre liquidité boursière et croissance économique a
été également mise en évidence par les
résultats de : Patrick (1966), Greenwood et Jovanovic (1990), Saint Paul
(1992), Boyd et Smith (1996), Demestriades et Hussein (1996), Greenwood et
Smith (1997). Ces derniers soutiennent fortement la présence d'une
relation bidirectionnelle entre la rotation en volume des transactions et la
croissance économique.
Enfin en ASE, l'absence d'une relation significative
entre le ratio Traval et la croissance économique (Rejet total de
H1 et H2).
CONCLUSION
Le but de ce chapitre était d'interpréter les
résultats de nos deux modèles. Après
interprétations et discusions, nous aboutissons aux principaux
résultats suivants : l'absence d'une relation significative entre
le développement boursier et la croissance économique en ASS
(Rejet total de H1 et H2). En ASE par contre, entre le ratio de
Capbours et la croissance économique, il existe une
relation unidirectionnelle, qui va de la finance vers la croissance
(vérification partielle H1). Bien plus encore, il existe une relation
bidirectionnelle entre la Rto et la croissance
économique en ASE (acceptation totale de H1 et H2). Pour finir, en ASE
nous n'avons identifié aucune relation significative entre le ratio
Traval et la croissance économique (Rejet total de H1
et H2).
Globalement, ces résultats nous suggèrent que
le sens de la relation entre la finance et la croissance varie selon
l'indicateur de développement boursier utilisé, ainsi qu'entre
les pays de l'échantillon étudié. Nos principaux
résultats corroborent ceux de Rioja et Valev (2004b), qui ont
trouvé qu'en présence de systèmes financiers faiblement
développés, le marché boursier exerce un effet ambigu sur
la croissance économique, qui diffère selon le proxy retenu pour
mesurer le développement boursier et l'échantillon de groupes de
pays utilisé. Ghimire et Giorgioni (2009), Kar et al. (2011), Odhiambo
N. et Ho S ((2012) sont arrivés la même conclusion dans leurs
travaux. Les résultats précédents montrent à quel
point les marchés financiers africains restent très petits
malgré l'extraordinaire croissance de leurs capitalisations
boursières ces 10 dernières années (Moss et Standley
(2007)).
Les marchés boursiers africains sont moins
développés que ceux d'ASE et les services financiers y desservent
un nombre d'usagers moins élevé (Atiopou M (2006)). Ainsi, la
petite taille, le nombre limite de titres négociables, le faible volume
de transactions et la liquidité médiocre des bourses ainsi que
l'étroitesse des économies nationales qui les abritent restent
les plus importants handicaps des marchés boursiers africains (Atiopou M
(2006)).
CHAPITRE VI :
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Introduction
L'objectif principal de ce travail était
d'apprécier empiriquement le sens du lien existant entre le
développement boursier et la croissance économique dans les
marchés financiers émergents d'ASS et d'ASE. Etant donnée
la controverse sur les effets du marché boursier sur
l'économie réelle, en particulier dans les pays en voie de
développement, la méthodologie retenue pour effectuer nos
analyses prend appui sur le modèle de régression directe d'Atje
et Jovanovic (1993), Levine et Zervos (1997) repris par, Mohtadi et Agarwal
(2000), Adjasi (2006), Wong et Zhou (2011).
Les variables expliquées sont le taux de croissance,
la capitalisation boursière, le ratio de liquidité
boursière liée à l'économie et le ratio de
turn-over, les variables explicatives sont les mêmes que les variables
expliquées en fonction du modèle et les variables de
contrôle sont celles révélées dans la
méthodologie. Les paramètres du modèle ont
été estimés par la méthode des MCGF sur des
données de panel statique, après avoir eu par le biais de tests
adéquats la certification d'une absence d'autocorrélation et
d'hétéroscédasticité des erreurs. Mais
exceptionnellement dans l'une de nos estimations nous avions utilisé la
méthode des MCO. Notre échantillon constitué de huit PED
est reparti en deux groupes : le premier groupe est composé de quatre
marchés émergents d'Afrique Subsaharienne (Afrique du Sud, Cote
d'ivoire, Ghana, Nigeria) et le second groupe est constitué des «
Tigres asiatiques » (Indonésie, Malaysie, Thaïlande,
Philippines,). La période d'analyse va de 1988 à 2010. Nos
données annuelles proviennent du World Development Indicators de
2012.
L'essentiel de ce dernier chapitre est consacré
à la synthèse de notre travail. Ainsi en VI.1 nous aurons les
principaux résultats, en VI.2 les recommandations et axes de
recherche future en VI.3.
VI.1. Principaux résultats
Nous retenons des analyses faite que :
Ø En ASS, l'absence d'une
relation significative entre le développement boursier et la croissance
économique (Rejet total de H1 et H2).
Ø Par contre en ASE entre le ratio de Capbours
et la croissance économique, il existe une relation unidirectionnelle,
qui va de la finance vers la croissance (vérification partielle
H1).
Ø Par ailleurs, il existe une relation
bidirectionnelle entre la Rto et la croissance économique en ASE
(acceptation totale de H1 et H2).
Ø Enfin en ASE, l'absence d'une relation
significative entre le ratio Traval et la croissance économique (Rejet
total de H1 et H2).
Ces résultats présentés de
manière spécifique bien qu'ambigus sur le sens de la relation
entre finance et croissance, ont été mis en évidence par
de récentes études empiriques. En effet, nos résultats
empiriques rejoignent ceux de Kar et al. (2011). Selon ces derniers, le sens de
la relation entre la finance et la croissance varie selon l'indicateur de
développement boursier utilisé, ainsi qu'entre les pays de
l'échantillon étudié. Des résultats similaires ont
aussi été trouvés dans une étude récente sur
l'effet d'un marché boursier émergent sur la croissance
économique de Hong Kong par Odhiambo N. and Ho S., (2012).
D'après leurs résultats, le sens de la relation entre le
marché boursier et la croissance économique dépend du
proxy utilisé pour mesurer le niveau de développement du
marché boursier. Rioja et Valev (2004b) montrent finalement qu'en
présence de systèmes financiers faiblement
développés, le développement boursier exerce un effet
ambigu sur la croissance qui diffère selon la catégorie
d'indicateurs de développement boursier utilisés.
Ces résultats médiocres peuvent être
expliques par la petite taille, le nombre limité de titres
négociables, le faible volume de transactions et la liquidité
médiocre des bourses ainsi que l'étroitesse des économies
nationales qui les abritent. Ces contraintes restent les plus importants
handicaps qui empêchent les marchés financiers africains, de jouer
pleinement leurs rôles de sources de financement pour les entreprises et
de véhicules d'investissement pour les investisseurs, surtout locaux et
de levier pour le financement du développement. Ces handicaps sont
eux-mêmes des conséquences de facteurs qui minent le
développement d'un vigoureux secteur privé. L'un (sinon le plus
important) de ces facteurs est la lourdeur du climat des affaires qui
décourage carrément le développement d'entreprises locales
formelles viables dans les pays africains. Pour attirer plus de capitaux locaux
et étrangers, les décideurs et autorités des pays
africains et d'ASE devraient donc s'attaquer principalement à ces
contraintes et à leurs facteurs sous-jacents afin d'accroître
l'offre et la demande des titres sur leurs marchés des capitaux.
Au dénouement de notre analyse, nous sommes
amènes à formuler les suggestions suivantes liées à
nos résultats à l'endroit des décideurs politiques, et des
autorités des marchés boursiers.
VI.2. Recommandations
En raison de leur intégration financière
limitée avec les marchés mondiaux, la plupart des pays africains
n'ont pas été directement touchés par la crise
financière mondiale. Avec l'avantage du recul, il pourrait être
tentant de conclure que cette faible intégration financière
était une bonne chose, et qu'il serait dans l'intérêt de
l'Afrique de ne pas chercher à l'augmenter. Or, pour accroître son
taux de croissance économique et faire reculer significativement et
durablement la pauvreté et la faim, il est indispensable que le
continent développe ses systèmes financiers et les intègre
au reste du monde. Nos résultats nous suggèrent que, les
systèmes financiers africains sont moins développés que
ceux des tigres asiatiques, et les services financiers y desservent un nombre
d'usagers moins élevé. La question n'est donc pas de savoir si
les systèmes financiers africains doivent être
intégrés, mais plutôt comment et à quel rythme pour
faire en sorte d'éviter les difficultés liées à
l'activité financière transfrontière auxquels se sont
heurtés les pays avancés et émergents pendant la crise
financière mondiale.
La mise en application de ses recommandations liées
à nos résultats permettrait d'atteindre plus rapidement
l'émergence économique dont ambitionne d'atteindre la plus part
des pays de notre échantillon (à l'exemple de la Malaysie
à l'horizon 2020), point décisif vers la convergence, avec le
but de rattraper les pays riches aussi hypothétique soit-il ? Ces
recommandations sont aussi valables pour le reste de l'Afrique
(particulièrement l'Afrique Centrale qui est encore à la
traîne avec la BVMAC et la DSX) et les autres pays d'Asie du Sud-Est (le
Brunei, le Laos, la Birmanie, le Cambodge), résolument
déterminés en emboiter le pas aux « Dragons »
asiatiques.
Les propositions suivantes liées à nos
résultats vont à l'endroit des décideurs politiques et des
autorités des marchés boursiers, afin d'accroître l'offre
et la demande des titres sur leurs marchés des capitaux.
VI.2.1.Recommandations liées l'augmentation de l'offre
des titres financiers
Pour augmenter l'offre de titres financiers, les
décideurs devraient mettre en place des mesures permettant
d'accroître le nombre de compagnies qui choisissent de s'inscrire
à la bourse. Ces mesures sont principalement de deux ordres : favoriser
le développement d'entreprises locales viables et rendre attrayantes les
conditions d'inscription de ces entreprises à la cote officielle.
Ø Favoriser le développement des
entreprises locales
À cette fin les Etats doivent apporter des solutions
radicales : aux obstacles les plus significatifs que sont la lourdeur
administrative, la médiocrité des infrastructures (transports,
électricité, logistiques, etc.), le manque de main-d'oeuvre
qualifiée et la faiblesse des systèmes bancaires.
Ø Réduire la lourdeur
administrative
Créer une entreprise formelle en Afrique demeure un
parcours de combattant. Simplifier les démarches administratives est par
conséquent une étape capitale pour inciter les entrepreneurs
africains du secteur informel à rejoindre le secteur formel et pour
encourager ceux qui sont déjà dans le secteur formel à se
concentrer sur la croissance de leurs entreprises.
Ø Améliorer les
infrastructures
Améliorer les infrastructures est un impératif
pour permettre aux entreprises africaines de réduire leurs coûts
de production et d'exploitation excessifs et d'accroître leur
productivité et leur compétitivité.
Ø Encourager la bonne gestion et la bonne
gouvernance corporative
Le lien entre la bonne gestion et la bonne santé des
entreprises n'est plus à démontrer. Plusieurs études
montrent que les entreprises africaines sont relativement moins bien
gérées que leurs homologues asiatiques ou celles des pays
développés. La mise en place des mesures pour encourager la bonne
gouvernance corporative, en dynamisant, par exemple, corps et chambres
professionnelles, et surtout en luttant efficacement contre la corruption,
devrait permettre d'améliorer la productivité et la performance
des entreprises existantes.
Ø Renforcer les systèmes bancaires
Un système bancaire fort, efficace et stable est un
préalable non seulement pour un secteur privé robuste mais aussi
et surtout pour un marché boursier efficient et dynamique. Plusieurs
actions concrètes, comme l'harmonisation de la réglementation,
l'élimination des distorsions, la réduction des coefficients de
réserves obligatoires, et le développement d'autres institutions
non bancaires, pourraient permettre d'accélérer le renforcement
du secteur bancaire.
Ø Pour assurer l'intégration
monétaire africaine, il faudrait déjà mettre en
place les
trois institutions financières
envisagées41(*)
avec pour objectif de parvenir, vers les années 2020, à une
monnaie commune continentale.
- Améliorer les structures organisationnelles
de marchés boursières
Accélérer le développement interne
Les gestionnaires/administrateurs des bourses africaines
devraient sans tarder mettre en place des conditions qui faciliteraient
l'accès des entreprises (et des investisseurs) aux marchés des
capitaux. Certaines de ces conditions sont :
Ø L'élimination, des restrictions qui entravent
la libre circulation des capitaux sur ces marchés
Ø La mise en place de systèmes et de standards
efficaces de collecte et de dissémination d'information de
qualité sur les activités et opérations boursières.
Ø Financer les nombreux investissements de petites et
moyennes entreprises comporte
des risques. L'Afrique aura donc besoin d'acteurs financiers
rompus aux investissements de capital-risque. Les banques commerciales n'ayant
ni les compétences ni l'appétit pour ce type de prêts
risqués, il est important que les banques centrales africaines
s'efforcent de développer ce secteur.
-S'atteler sérieusement à
l'intégration régionale des marchés boursiers est un
autre important aspect de nos recommandations
Ø Regrouper les 20 bourses du continent en quatre ou
cinq bourses régionales, serait à
notre sens l'idéal. En se régionalisant à
travers le regroupant de leurs ressources, les marchés embryonnaires et
fragmentés africains pourraient accroître leurs liquidités
et leurs capacités à mobiliser des capitaux locaux et
transfrontaliers, diversifier leurs risques, accroître leurs
compétitivités, diminuer leurs coûts de transactions,
améliorer leurs rendements et accélérer leur
intégration au système financier international. Bien sûr,
cela prendre du temps, une dose de courage politique et la mise au placard du
chauvinisme pour arriver à donner le plein potentiel aux projets de
régionalisation des bourses africaines. Mais, pour concurrencer
réellement les autres marchés émergents qui attirent de
gros capitaux étrangers, comme les bourses latino-américaines par
exemple, les bourses africaines n'auront pas le choix que de grossir et
d'offrir une variété d'instruments financiers convaincants. Se
regrouper serait le meilleur moyen pour y arriver. Accélérer le
processus d'intégration régionale des marchés boursiers
africains et de l'ASEAN afin d'avoir une taille critique comme Euronex.
VI.2.2. Recommandations pour
stimuler la demande des titres financiers
Ø Les responsables des bourses africaines devraient
donc orienter, dans un premier
temps, leurs efforts de promotions vers les investisseurs
locaux. Ils devraient encourager les investisseurs institutionnels locaux
à investir dans les titres existants (comme c'est le cas au Nigeria) et
les entrepreneurs financiers qualifiés à développer des
fonds communs de placement afin de permettre à un plus grand nombre de
citoyens, surtout ceux de la classe moyenne, d'investir dans ces
véhicules de placement (comme c'est le cas au Ghana et au Kenya). Une
forte participation des investisseurs locaux pourrait aussi prémunir les
marchés des effets spéculatifs des flux étrangers.
Toutefois, tous ces efforts resteraient vains si la pauvreté
extrême des populations, le bas niveau de revenu et le faible taux
d'épargne persistent. Les efforts de promotions devraient donc
s'accompagner de ceux de la résolution des problèmes liés
au sous-développement du secteur privé mentionné plus
haut, pour créer et maintenir des emplois afin d'atténuer en
partie le problème de la pauvreté.
Ø Dans un deuxième temps, les bourses africaines
devraient cibler surtout les
FRAMA et d'autres fonds régionaux à travers des
campagnes de promotions adéquates tant sur le continent qu'à
l'extérieur. Comme bon nombre de ces fonds sont suivis par des
systèmes internationaux de bases de données financiers (tel que
Morningstar, S&P, Bloomberg, Thompson-reuters, etc.), leurs investissements
en Afrique pourraient accroître la visibilité des titres et des
marchés africains sur le radar d'autres grands gestionnaires de fonds
globaux (FGME). Quoi qu'il en soit, les autorités des bourses africaines
devraient organiser régulièrement des évènements
financiers ciblés (forum, conférence, road-show, etc.) hautement
médiatisés sur les opportunités que pourraient offrir
leurs marchés à ces types investisseurs (Atiopou, 2005).
Ø Toutefois, ces pays se doivent de rester prudents
lorsqu'ils mettent en oeuvre des
réformes visant à libéraliser leurs
marchés boursiers. En effet, des changements rapides peuvent
altérer les motivations des banquiers et des organes de
réglementation et par là même entraîner des crises
financières. Le gradualisme devrait l'emporter sur les réformes
radicales, (Panizza U., (2012)).
VI.3.Limites de l'étude et axes futurs de
recherche
Ce travail a jusqu'ici estimé l'incidence du
développement boursier à la période t sur le taux de
croissance du PIB réel par tête de la même période
et vice versa par la méthode des MCGF. Or, la méthode des MCGF ne
permet pas, de corriger l'endogénéité au sens fort mais
plutôt au sens faible des variables explicatives du modèle. Elle
suppose que les variables explicatives sont seulement « faiblement
exogènes », c'est- à-dire qu'elles peuvent être
affectées par les réalisations actuelles et passées de la
variable dépendante, mais doivent être non corrélées
avec les réalisations futures du terme d'erreur. Cependant, il est
possible que l'influence entre le marché boursier et la croissance soit
décalée d'une période pour pourvoir rendre notre
étude dynamique (VAR) et effectuer le test de causalité de
Granger afin d'apprécier le sens de causalité sans avoir à
régresser indépendamment et simultanément des deux
équations. Ainsi, pour poursuivre ce travail de recherche ; trois
voies peuvent être suivie :
ü Rendre notre modèle statique en modele dynamique
(Modèle VAR42(*))
ü Effectuer le test de causalité au sens de
Granger pour en ressortir le sens de causalité
ü Prise en compte des variables qualitatives et des
variables quantitatives manquantes.
Etant donné que nous ne pouvons prétendre avoir
épuisé la question relative aux effets du développement
boursier sur la croissance économique en Afrique Subsaharien et en Asie
du Sud-Est, nous suggérons aux futurs chercheurs qui
s'intéresseraient aux interactions entre le marché boursier et
à la croissance économique de traiter les thèmes de
recherches suivants :
· Marché boursier et croissance économique
en ASS et en ASE : Rôle de la qualité des institutions
· L'efficience des marchés boursiers
émergents et croissance économique en ASS et ASE : Une
analyse comparative à l'aide du Modèle de Black and Scholes.
· Finance et inégalités : Contribution
des marchés boursiers dans la lutte contre la pauvreté en ASS et
ASE.
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ANNEXES
Annexe 1: Marché
boursier et croissance économique : Une revue sélective des
principaux travaux empiriques.
Auteurs (Année)
|
ECHANTILLON
|
METHODE
|
PRINCIPAUX RESULTATS
|
Les études sur données de
panel
|
Rousseau et Wachtel (2000)
|
Données annuelles pour 47 pays entre 1980 et 1995
|
Modèle VAR (Vecteur Auto Régressif) sur panel
|
Le développement de l'intermédiation
financière et la liquidité des marchés boursiers
permettent la promotion de la croissance. La capitalisation boursière
semble, au contraire, jouer un rôle très négligeable en la
matière.
|
Beck et Levine (2004)
|
Données en moyenne quinquennale pour 40 pays entre 1976
et 1998
|
MMG sur panel dynamique
|
Le développement de l'intermédiation
financière et la liquidité des marchés boursiers
contribuent à la promotion de la croissance.
|
Ben Naceur et Ghazouani (2007)
|
Données annuelles pour 11 pays de la région
MENA entre 1979 et 2003
|
MMG sur panel dynamique
|
Absence d'une relation significative entre la croissance et le
développement du marché boursier. L'association entre le
développement bancaire et la croissance est négative après
contrôle du niveau de développement du marché boursier.
|
Saci et al. (2009)
|
Données en moyenne quinquennale pour 30 pays en
développement entre 1988 et 2001.
|
MMG sur panel dynamique
|
Effet nul ou significativement négatif du
développement bancaire sur la croissance lorsque l'on contrôle le
développement du marché boursier. Effet significativement positif
du développement du marché boursier
|
Kar et al. (2011)
|
Données annuelles pour 15 pays de la région MENA
entre 1980 et 2007
|
Modèle VECM, MMG, technique de Hurlin [2008] et
approche de Kónya [2006].
|
Le sens de la relation entre le développement financier
et la croissance varie selon l'indicateur de développement financier
utilisé, ainsi qu'entre les pays de l'échantillon
étudié.
|
Les études sur séries
temporelles
|
Gupta (1984)
|
Données trimestrielles pour 14 pays en
développement entre 1961 et 1980
|
Modèle VAR et tests de causalité de Granger
|
Les résultats montrent une causalité qui va de
la finance vers la croissance. Ils supportent, dans certains cas, la
présence de causalité inverse. Une causalité
réciproque est toutefois rarement prouvée.
|
Demetriades et Hussein (1996)
|
Données annuelles pour 16 pays, avec au moins 27
observations
|
Modèle VAR, modèle VECM, cointégration
d'Engle et Granger et cointégration de Johansen
|
Résultats supportant fortement la présence d'une
causalité bidirectionnelle entre la finance et la croissance, et
faiblement la présence d'une causalité inverse qui va de la
croissance vers la finance.
|
Arestis et al. (2001)
|
Données trimestrielles pour 5 pays
industrialisés entre 1972 et 1998
|
Modèle VECM et cointégration de Johansen
|
Le développement financier - aussi bien celui des
banques que des marchés boursiers - favorise la croissance. Ce sont les
banques qui contribuent d'une manière plus significative et plus
importante au processus de croissance, comparativement aux marchés
boursiers.
|
Thangavelu et Ang (2004)
|
Données trimestrielles pour l'Australie entre 1960 et
1999
|
Modèle VAR et causalité au sens de Granger
|
La croissance induit le développement du secteur
bancaire (au sens de Granger), alors que le développement du
marché boursier provoque la croissance.
|
Les études sur données en coupe
transversale
|
Atje et Jovanovic (1993)
|
Données annuelles pour 94 pays entre 1960 et 1985
|
MCO
|
Effet positif significatif du développement des
marchés boursiers sur le niveau et la croissance de l'activité
économique.
|
Harris (1997)
|
Données annuelles pour 39 pays entre 1980 et 1988
|
Doubles Moindres Carrés (DMC)
|
L'hypothèse que l'activité boursière
permet l'explication de la croissance est faiblement (partiellement)
supportée. L'effet du développement du marché boursier sur
la croissance est faible dans les pays les moins développés. Il
est, au contraire, significatif pour les pays développés.
|
Levine et Zervos (1998b)
|
Données annuelles pour 94 pays entre 1960 et 1985
|
MCO
|
Effet positif significatif du développement des
marchés boursiers sur le niveau et la croissance de l'activité
économique.
|
Levine et Zervos (1998b)
|
Données annuelles pour 47 pays entre 1976 et 1993
|
MCO
|
Les niveaux initiaux de liquidité boursière et
de développement du secteur bancaire sont positivement et
significativement corrélés avec la croissance future du PIB
réel par habitant, de la productivité et du stock de capital
physique. Aucun impact robuste de la taille des marchés boursiers sur
les sources de croissance n'a été détecté.
|
Source : Faite par l'auteur
à partir de celui d'Etze (2008)
Annexe 2: Capitalisation
boursière en 2012 des bourses de valeurs des pays
sélectionnés
Région
|
Nom de la bourse
|
Lieu
|
Date de
Création
|
Sociétés Cotées en
2012
|
Capitalisation
Boursière en 2012
|
ASE.
|
Indonesia Stock Exchange
|
Jakarta
|
1912, 1977,2007
|
462
|
426 780 000 000 $
|
Stock Exchange of Thailand
|
Bangkok
|
1975
|
545 à 584 **
|
48.070 000 000*
|
Malaysia Stock Exchange
|
Kuala Lumpur
|
1976
|
|
|
Philippines Stock Exchange
|
Manille
|
1927
|
344
|
255.104 000 000 $**
|
ASS.
|
Bourse Régionale des valeurs Mobilières
|
Abidjan
|
1998
|
39
|
3 177 129 744 903*
|
JSE Securities Exchange
|
Johannesburg
|
1887
|
472
|
903 000 000 000 $
|
Ghana Stock Exchange
|
Accra
|
1990
|
37
|
40 500 000 000 $**
|
Nigerian Stock Exchange
|
Lagos
|
1960
|
282
|
80.800 000 000 $**
|
Source : Réalisé
par l'auteur *Evalué en monnaie locale ** En
2013.
A. Incidence du développement boursier sur la
croissance économique
Annexe 3 : Les statistiques descriptives
En ASS.
Variable | Obs Mean Std. Dev.
Min Max
-------------+--------------------------------------------------------
rto | 87 14.89404 33.50259
.0167761 148.7747
traval | 89 55.08957 76.68737
1.151589 291.2781
g | 92 1.236523 2.75183
-5.667614 7.897959
capbours | 92 .250716 .4614827
0 3.592699
dext | 92 3.780939 1.351533
0 5.441207
-------------+--------------------------------------------------------
open | 92 4.18937 .2603749
3.654429 4.754008
inv | 90 12.49778 10.25604
-27.3 31.59812
rto²| 92 1258.998 3983.559
0 22133.9
traval²| 92 8561.157 18186.03
0 84842.91
G²| 92 9.019248 12.05257
.0012319 62.37775
-------------+--------------------------------------------------------
capbours² | 92 .27351 1.425103
0 12.90749
En ASE.
Variable | Obs Mean Std. Dev.
Min Max
-------------+--------------------------------------------------------
rto | 92 31.92383 38.36593
.0045051 229.7066
traval | 92 71.00348 64.83827
.2849496 328.8763
g | 92 3.499047 4.087153
-14.28697 11.23814
inv | 92 21.83516 12.19395
-24.60022 43.6401
capbours | 92 .4320297 .2489656
.0028495 1.04791
-------------+--------------------------------------------------------
open | 92 4.566992 .4719247
3.803686 5.395475
dext | 92 3.893914 .3286647
2.949452 4.576302
rto² | 92 2475.076 7249.984
.0000203 52765.14
traval²| 92 9199.799 18135.09
.0811963 108159.6
G² | 92 28.76658 32.53687
.0488523 204.1175
-------------+--------------------------------------------------------
Capbours² | 92 .2479598 .2629583
8.12e-06 1.098116
|
Annexe 4: Test de normalité des variables
En ASS.Skewness/Kurtosis tests for
Normality
------- joint ------
Variable | Obs Pr(Skewness) Pr(Kurtosis)
adj chi2(2) Prob>chi2
-------------+---------------------------------------------------------------
rto | 87 0.0000 0.0000
45.27 0.0000
traval | 89 0.0000 0.0316
22.25 0.0000
g | 92 0.7537 0.9491
0.10 0.9500
capbours | 92 0.0000 0.0000
. 0.0000
dext | 92 0.0000 0.0139
21.42 0.0000
open | 92 0.3339 0.0916
3.90 0.1425
inv | 90 0.0000 0.0014
22.72 0.0000
rto² | 92 0.0000 0.0000
72.09 0.0000
traval²| 92 0.0000 0.0000
47.51 0.0000
G² | 92 0.0000 0.0000
46.11 0.0000
capbours² | 92 0.0000 0.0000
. 0.0000
EN ASE. Skewness/Kurtosis tests for
Normality
------- joint ------
Variable | Obs Pr(Skewness) Pr(Kurtosis)
adj chi2(2) Prob>chi2
-------------+---------------------------------------------------------------
rto | 92 0.0000 0.0000
56.48 0.0000
traval | 92 0.0000 0.0002
33.25 0.0000
g | 92 0.0000 0.0000
35.12 0.0000
inv | 92 0.0316 0.0313
8.21 0.0165
capbours | 92 0.0134 0.4983
6.19 0.0453
open | 92 0.4936 0.0000
22.54 0.0000
dext | 92 0.0288 0.3343
5.52 0.0633
rto² | 92 0.0000 0.0000
. 0.0000
traval² | 92 0.0000 0.0000
68.87 0.0000
g² | 92 0.0000 0.0000
52.68 0.0000
capbours² | 92 0.0000 0.0495
19.94 0.0000
|
Annexe 5: Tableau de corrélation entre les
variables
En ASS.| rto traval g
capbours dext open inv
-------------+---------------------------------------------------------------
rto | 1.0000
traval | 0.8601* 1.0000
g | 0.1064 0.0241 1.0000
capbours | 0.0448 0.1535 -0.0425 1.0000
dext | -0.2346* -0.5056* -0.0552 -0.0829
1.0000
open | -0.2776* -0.5037* 0.1265 -0.1302
0.5132* 1.0000
inv | 0.2387* 0.2881* 0.4975* 0.2999*
-0.2821* -0.0308 1.0000
rto² | 0.9515* 0.7336* 0.1143
0.0433 -0.1441 -0.0986 0.2125*
trval | 0.8942* 0.9586* 0.0639 0.1133
-0.3456* -0.3493* 0.2462*
G² | -0.0235 -0.1056 0.5178*
-0.2035 -0.0079 0.0015 -0.0748
capbours²| -0.0520 -0.0191 -0.0229 0.9162*
0.0536 -0.0513 0.1650
| rto² traval² G²
cabours2
-------------+------------------------------------
rto² | 1.0000
traval²| 0.8141* 1.0000
G² | 0.0327 -0.0380 1.0000
Cabours | -0.0375 -0.0380 -0.1135 1.0000
En ASE.| rto traval g inv capbours
open dext
-------------+---------------------------------------------------------------
rto | 1.0000
traval | 0.8029* 1.0000
g | 0.2123* 0.1499 1.0000
inv | 0.5167* 0.4912* 0.3479* 1.0000
capbours | 0.5553* 0.5998* 0.1499 0.4381*
1.0000
open | 0.5545* 0.7189* -0.0994 0.5047*
0.3584* 1.0000
dext | -0.3537* -0.3128* -0.4225* -0.3738*
-0.3465* -0.3330* 1.0000
LIQ² | 0.9252* 0.7093* 0.1894
0.3909* 0.4022* 0.3531* -0.1798
traval²| 0.8370* 0.9341* 0.1741
0.4135* 0.4800* 0.5383* -0.2176*
g² | 0.1209 0.0557 -0.0408
0.0381 -0.0196 -0.0134 -0.0127
capbours²| 0.5659* 0.5751* 0.2116*
0.4247* 0.9663* 0.2654* -0.3257*
| var11 trval var13
var14
-------------+------------------------------------
rto² | 1.0000
trval | 0.8441* 1.0000
g² | 0.1131 0.1022 1.0000
capbours²| 0.4460* 0.5010* 0.0353
1.0000
|
Annexe 6 : Résultats de la
régression par les MCO sur données de panel
En ASS. Effets des variables boursières sur la
croissance économique
Source | SS df MS
Number of obs = 85
-------------+------------------------------
F( 9, 75) = 5.21
Model | 262.609111 9 29.1787901
Prob > F = 0.0000
Residual | 419.897213 75 5.5986295
R-squared = 0.3848
-------------+------------------------------
Adj R-squared = 0.3109
Total | 682.506324 84 8.12507528
Root MSE = 2.3661
------------------------------------------------------------------------------
g | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
rto | .0619279 .0471253 1.31 0.193
-.0319504 .1558063
traval | -.0515307 .0232524 -2.22 0.030
-.0978518 -.0052096
capbours | -2.570648 1.795159 -1.43 0.156
-6.146789 1.005492
dext | -.4834067 .3085736 -1.57 0.121
-1.098117 .1313035
open | .8188428 1.573882 0.52 0.604
-2.316491 3.954176
inv | .1609673 .0291131 5.53 0.000
.102971 .2189636
rto² | -.0003598 .0002918 -1.23
0.221 -.0009411 .0002214
traval² | .0001593 .0000738 2.16
0.034 .0000122 .0003064
capbours² | .6291646 .5417426 1.16
0.249 -.450042 1.708371
_cons | -.9417863 6.584324 -0.14 0.887
-14.05843 12.17486
------------------------------------------------------------------------------
En ASE.Effets des variables boursières sur la
croissance économique
Source | SS df MS
Number of obs = 92
-------------+------------------------------
F( 9, 82) = 7.29
Model | 675.717434 9 75.0797148
Prob > F = 0.0000
Residual | 844.421351 82 10.2978214
R-squared = 0.4445
-------------+------------------------------
Adj R-squared = 0.3835
Total | 1520.13878 91 16.7048218
Root MSE = 3.209
------------------------------------------------------------------------------
g | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
rto | .0249068 .0384986 0.65 0.519
-.0516791 .1014927
traval | .0521768 .0295502 1.77 0.081
-.006608 .1109616
capbours | -11.24397 6.36654 -1.77 0.081
-23.90905 1.421106
inv | .1322184 .0353975 3.74 0.000
.0618014 .2026354
open | -6.5728 1.497547 -4.39 0.000
-9.551899 -3.593702
dext | -4.907572 1.220441 -4.02 0.000
-7.335418 -2.479726
rto² | -.0000925 .0002064 -0.45
0.655 -.0005031 .000318
traval² | -.0000872 .0001036 -0.84
0.402 -.0002933 .0001189
capbours² | 6.801071 5.857351 1.16
0.249 -4.851067 18.45321
_cons | 49.44272 7.55156 6.55 0.000
34.42026 64.46518
------------------------------------------------------------------------------
|
Annexe 7 : Test
d'hétéroscédascité
En ASS. Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for
heteroskedasticity
Ho: Constant variance
Variables: fitted values of g
chi2(1) = 0.49
Prob > chi2 = 0.4831
Conclusion absence d'heterocedsticite
En ASE. Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for
heteroskedasticity
Ho: Constant variance
Variables: fitted values of g
chi2(1) = 24.85
Prob > chi2 = 0.0000
Conclusion présence
d'heterocedsticite
|
Annexe 8 : Correction de
l'hétéroscédasticité de White
En ASE. Linear regression
Number of obs = 92
F( 9, 82) = 10.67
Prob > F = 0.0000
R-squared = 0.4445
Root MSE = 3.209
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
g | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
rto | .0249068 .0296569 0.84 0.403
-.0340903 .0839039
traval | .0521768 .0302668 1.72 0.088
-.0080336 .1123872
capbours | -11.24397 5.424776 -2.07 0.041
-22.03558 -.4523637
inv | .1322184 .0469673 2.82 0.006
.0387856 .2256513
open | -6.5728 1.53153 -4.29 0.000
-9.619502 -3.526099
dext | -4.907572 1.647457 -2.98 0.004
-8.184888 -1.630256
rto² | -.0000925 .000132 -0.70
0.485 -.0003551 .00017
traval² | -.0000872 .0000789 -1.11
0.272 -.0002443 .0000698
capbours² | 6.801071 4.602571 1.48
0.143 -2.35491 15.95705
_cons | 49.44272 9.902838 4.99 0.000
29.74282 69.14262
------------------------------------------------------------------------------
|
Annexes 9 : Résultat du modèle à
effets fixe
En ASS. voir tableau 8.Chapitre IV
En ASE. FE (within) regression with AR(1)
disturbances Number of obs = 88
Group variable: ident
Number of groups = 4
R-sq: within = 0.4543
Obs per group: min = 22
between = 0.0769
avg = 22.0
overall = 0.2044
max = 22
F(9,75) = 6.94
corr(u_i, Xb) = -0.7491
Prob > F =0.0000
-------------------------------------------------------------------------------------
g | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+-----------------------------------------------------------------------
rto | .0809839 .0502882 1.61 0.112
-.0191952 .1811631
traval | -.0493666 .0942349 -0.52 0.602
-.237092 .1383589
capbours | 1.188945 12.23316 0.10 0.923
-23.18077 25.55866
inv | .2729787 .0650098 4.20 0.000
.1434724 .4024849
open | -.5247324 2.915851 -0.18 0.858
-6.333405 5.28394
dext | -4.746648 1.757022 -2.70 0.009
-8.246815 -1.24648
rto² | -.0003375 .0002534 -1.33
0.187 -.0008423 .0001673
traval²| .000094 .0002062 0.46
0.650 -.0003167 .0005048
capbours²| 4.005473 6.677849 0.60
0.550 -9.297485 17.30843
_cons | 17.49944 9.941724 1.76 0.082
-2.305494 37.30436
-------------+------------------------------------------------------------------------
rho_ar | .37107282
sigma_u | 4.1113565
sigma_e | 2.9639394
rho_fov | .6580165 (fraction of variance
because of u_i)
--------------------------------------------------------------------------------------
F test that all u_i=0: F(3,75) = 3.21
Prob > F = 0.0276
|
Annexe 10 : Résultat du modèle
à effets aléatoires
En ASS.RE GLS regression with AR(1) disturbances
Number of obs = 85
Group variable : ident
Number of groups = 4
R-sq: within = 0.2146
Obs per group: min = 18
between = 0.7121
avg = 21.3
overall = 0.3358
max = 23
Wald chi2(10) = 21.54
corr(u_i, Xb) = 0 (assumed)
Prob > chi2 = 0.0176
------------------- theta
--------------------
min 5% median 95%
max
0.1320 0.1320 0.1576 0.1576
0.1576
------------------------------------------------------------------------------
g | Coef. Std. Err. z
P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
rto | -.0061266 .0573049 -0.11 0.915
-.1184422 .1061891
traval | -.0122046 .0262978 -0.46 0.643
-.0637474 .0393382
capbours | -1.040982 2.204479 -0.47 0.637
-5.36168 3.279717
dext | -.129854 .3875652 -0.34 0.738
-.8894677 .6297598
open | 1.5194 1.833403 0.83 0.407
-2.074003 5.112803
inv | .1287215 .03164 4.07 0.000
.0667082 .1907347
rto² | .0000319 .0003395 0.09
0.925 -.0006335 .0006973
traval² | .0000588 .0000719 0.82
0.413 -.0000821 .0001998
cabours | .1554829 .5607254 0.28 0.782
-.9435186 1.254484
_cons | -5.788923 7.591582 -0.76 0.446
-20.66815 9.090303
-------------+----------------------------------------------------------------
rho_ar | .49256078 (estimated autocorrelation
coefficient)
sigma_u | .47788199
sigma_e | 1.8933311
rho_fov | .05989163 (fraction of variance due
to u_i)
------------------------------------------------------------------------------
En ASE. RE GLS regression with AR(1) disturbances
Number of obs = 92
Group variable: ident
Number of groups = 4
R-sq: within = 0.4128
Obs per group: min = 23
between = 0.7652
avg = 23.0
overall = 0.4320
max = 23
Wald chi2(10) = 54.96
corr(u_i, Xb) = 0 (assumed)
Prob > chi2 = 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
g | Coef. Std. Err. z
P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
rto | .0573867 .0442483 1.30 0.195
-.0293385 .1441118
traval | .0459596 .0355158 1.29 0.196
-.02365 .1155692
capbours | -13.54097 6.920801 -1.96 0.050
-27.10549 .0235466
inv | .1459682 .0441675 3.30 0.001
.0594014 .2325349
open | -6.75732 1.775786 -3.81 0.000
-10.2378 -3.276844
dext | -5.054215 1.660094 -3.04 0.002
-8.30794 -1.800491
rto² | -.0001745 .000219 -0.80
0.426 -.0006037 .0002547
Traval²| -.0000963 .0001094 -0.88
0.379 -.0003106 .0001181
Capbours²| 9.474251 5.884852 1.61
0.107 -2.059847 21.00835
_cons | 50.64092 9.882576 5.12 0.000
31.27143 70.01041
-------------+----------------------------------------------------------------
rho_ar | .37107282 (estimated autocorrelation
coefficient)
sigma_u | 0
sigma_e | 2.9524886
rho_fov | 0 (fraction of variance due
to u_i)
theta | 0
------------------------------------------------------------------------------
|
Annexe 11 : Test de Hausman
En ASS.---- Coefficients ----
| (b) (B) (b-B)
sqrt(diag(V_b-V_B))
| fixe .
Difference S.E.
-------------+----------------------------------------------------------------
rto | .0268602 -.0061266
.0329868 .
traval | .0496985 -.0122046
.0619031 .0227824
capbours | -.6926856 -1.040982
.3482961 .9453209
dext | -.38326 -.129854
-.253406 .1819165
open | 2.346968 1.5194
.8275676 1.390388
inv | .1115019 .1287215
-.0172196 .0109727
rto² | -.0001216 .0000319
-.0001535 .
traval² | -.0000839 .0000588
-.0001427 .0000508
cabours | -.0393097 .1554829
-.1947927 .1816873
------------------------------------------------------------------------------
b = consistent under Ho and Ha; obtained
from xtregar
B = inconsistent under Ha, efficient under
Ho; obtained from xtregar
Test: Ho: difference in coefficients not
systematic
chi2(7) =
(b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= 38.72
Prob>chi2 = 0.0000
(V_b-V_B is not positive
definite)
Conclusion : La probabilité est
inférieure à 1% on retient le modèle à effets fixes
pour estimer l'influence du développement boursier sur la croissance
économique en ASS.
En ASE. ---- Coefficients ----
| (b) (B) (b-B)
sqrt(diag(V_b-V_B))
| fixe .
Difference S.E.
-------------+----------------------------------------------------------------
rto | .0809839 .0573867
.0235973 .0238953
traval | -.0493666 .0459596
-.0953262 .087286
capbours | 1.188945 -13.54097
14.72992 10.08726
inv | .2729787 .1459682
.1270105 .0477023
open | -.5247324 -6.75732
6.232588 2.312741
dext | -4.746648 -5.054215
.3075675 .5755128
rto² | -.0003375 -.0001745
-.000163 .0001275
Traval² | .000094 -.0000963
.0001903 .0001748
Capbours²| 4.005473 9.474251
-5.468778 3.156293
------------------------------------------------------------------------------
b = consistent under Ho and Ha; obtained
from xtregar
B = inconsistent under Ha, efficient under
Ho; obtained from xtregar
Test: Ho: difference in coefficients not
systematic
chi2(7) =
(b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= 9.96
Prob>chi2 = 0.1910
(V_b-V_B is not positive
definite)
Conclusion: La probabilité est supérieur
à 1% on retient le modèle à effets aléatoires pour
estimer l'influence du développement boursier sur la croissance
économique en ASE.
|
Annexe 12 : Résultats de l'estimation des par
les MCG sur données de panel
En ASE. Voir tableau 9 chapitre IV
|
B. Incidence de la croissance économique sur
les indicateurs du développement boursier
Annexe 13 : Résultats de la régression
par les MCO sur données de panel de g sur capbours
En ASS.
MCO
Source | SS df MS
Number of obs = 90
-------------+------------------------------
F( 5, 84) = 3.11
Model | 3.02800021 5 .605600043
Prob > F = 0.0126
Residual | 16.3481401 84 .194620715
R-squared = 0.1563
-------------+------------------------------
Adj R-squared = 0.1061
Total | 19.3761403 89 .217709442
Root MSE = .44116
------------------------------------------------------------------------------
capbours | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | -.0303195 .0259285 -1.17 0.246
-.0818812 .0212422
dext | .0324315 .0420476 0.77 0.443
-.0511848 .1160478
open | -.2563541 .212202 -1.21 0.230
-.678341 .1656328
inv | .0184888 .0061994 2.98 0.004
.0061605 .030817
G²| -.0029651 .0051003 -0.58
0.563 -.0131075 .0071773
_cons | 1.034297 .8266013 1.25 0.214
-.60949 2.678085
------------------------------------------------------------------------------
En ASE.
MCO
Source | SS df MS
Number of obs = 92
-------------+------------------------------
F( 5, 86) = 5.67
Model | 1.39900066 5 .279800132
Prob > F = 0.0001
Residual | 4.24152993 86 .049320115
R-squared = 0.2480
-------------+------------------------------
Adj R-squared = 0.2043
Total | 5.64053059 91 .061983853
Root MSE = .22208
------------------------------------------------------------------------------
capbours | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | -.0018213 .0071803 -0.25 0.800
-.0160953 .0124527
inv | .0062857 .0025052 2.51 0.014
.0013055 .0112659
open | .070102 .0645878 1.09 0.281
-.0582943 .1984982
dext | -.1516513 .0860597 -1.76 0.082
-.3227323 .0194298
G² | -.0002547 .0007192 -0.35
0.724 -.0016844 .001175
_cons | .5788429 .5175381 1.12 0.266
-.4499887 1.607675
------------------------------------------------------------------------------
|
Annexe 14 : Test
d'hétéroscédascité de g sur capbours
En ASS.
Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for
heteroskedasticity
Ho: Constant variance
Variables: fitted values of
capbours
chi2(1) = 57.90
Prob > chi2 = 0.0000
En ASE.Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for
heteroskedasticity
Ho: Constant variance
Variables: fitted values of
capbours
chi2(1) = 2.81
Prob > chi2 = 0.0934
|
Annexe 15: Correction de
l'hétéroscédasticité de White de g sur capbours
En ASS.
Linear regression
Number of obs = 90
F( 5, 84) = 6.64
Prob > F = 0.0000
R-squared = 0.1563
Root MSE = .44116
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
capbours | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | -.0303195 .0178232 -1.70 0.093
-.0657629 .005124
dext | .0324315 .0468142 0.69 0.490
-.0606636 .1255266
open | -.2563541 .1758606 -1.46 0.149
-.6060721 .0933639
inv | .0184888 .0075133 2.46 0.016
.0035477 .0334298
G² | -.0029651 .0027627 -1.07
0.286 -.0084589 .0025287
_cons | 1.034297 .5871868 1.76 0.082
-.133388 2.201983
------------------------------------------------------------------------------
|
Annexe 16: Résultat du modèle à
effets fixe de g sur capbours
En ASS.
FE (within) regression with AR(1) disturbances Number
of obs = 86
Group variable: ident Number
of groups = 4
R-sq: within = 0.0130 Obs
per group: min = 20
between = 0.3737
avg = 21.5
overall = 0.0496
max = 22
F(5,77) = 0.20
corr(u_i, Xb) = 0.2029 Prob
> F = 0.9601
------------------------------------------------------------------------------
capbours | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | -.0091411 .0261806 -0.35 0.728
-.0612733 .0429912
dext | .0488854 .0818348 0.60 0.552
-.1140686 .2118394
open | -.210358 .3701301 -0.57 0.571
-.9473812 .5266652
inv | .0022593 .0073169 0.31 0.758
-.0123105 .016829
G² | -.0011132 .0044201 -0.25
0.802 -.0099146 .0076883
_cons | .949761 .6895991 1.38 0.172
-.4234062 2.322928
-------------+----------------------------------------------------------------
rho_ar | .53175544
sigma_u | .2189655
sigma_e | .37659061
rho_fov | .25265746 (fraction of variance
because of u_i)
------------------------------------------------------------------------------
F test that all u_i=0: F(3,77) = 1.22
Prob > F = 0.3073
En ASE.
FE (within) regression with AR(1) disturbances Number
of obs = 88
Group variable: ident Number
of groups = 4
R-sq: within = 0.1860 Obs
per group: min = 22
between = 0.5261
avg = 22.0
overall = 0.0070
max = 22
F(5,79) = 3.61
corr(u_i, Xb) = -0.6286 Prob
> F = 0.0054
------------------------------------------------------------------------------
capbours | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | .0180562 .0065027 2.78 0.007
.0051128 .0309995
inv | -.0019474 .0044326 -0.44 0.662
-.0107703 .0068754
open | -.2440331 .1927593 -1.27 0.209
-.627711 .1396448
dext | -.156405 .1208824 -1.29 0.199
-.3970154 .0842055
G² | .0021161 .000728 2.91
0.005 .0006671 .0035651
_cons | 2.130034 .499348 4.27 0.000
1.136107 3.123961
-------------+----------------------------------------------------------------
rho_ar | .50894785
sigma_u | .2447812
sigma_e | .17317649
rho_fov | .66643546 (fraction of variance
because of u_i)
------------------------------------------------------------------------------
F test that all u_i=0: F(3,79) = 2.97
Prob > F = 0.0368
|
Annexe 17 : Résultat du modèle à
effets aleatoires de g sur capbours
En ASE.
RE GLS regression with AR(1) disturbances Number of
obs = 92
Group variable: ident Number of
groups = 4
R-sq: within = 0.1229 Obs per
group: min = 23
between = 0.5330
avg = 23.0
overall = 0.2073
max = 23
Wald
chi2(6) = 12.97
corr(u_i, Xb) = 0 (assumed) Prob >
chi2 = 0.0435
------------------------------------------------------------------------------
capbours | Coef. Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | .0076493 .0065931 1.16 0.246
-.005273 .0205716
inv | .0035062 .0032984 1.06 0.288
-.0029586 .009971
open | .1084768 .0901931 1.20 0.229
-.0682984 .285252
dext | -.1495814 .1206783 -1.24 0.215
-.3861065 .0869436
g² | .0010129 .0006924 1.46
0.143 -.0003441 .00237
_cons | .3831336 .6850949 0.56 0.576
-.9596279 1.725895
-------------+----------------------------------------------------------------
rho_ar | .50894785 (estimated autocorrelation
coefficient)
sigma_u | .02589614
sigma_e | .18354116
rho_fov | .01951833 (fraction of variance due to
u_i)
theta | .05523836
------------------------------------------------------------------------------
|
Annexe 18 : Test de Hausman G sur capbours
En ASE.
---- Coefficients ----
| (b) (B) (b-B)
sqrt(diag(V_b-V_B))
capbours | fixe .
Difference S.E.
-------------+----------------------------------------------------------------
g | .0180562 .0076493
.0104069 .
inv | -.0019474 .0035062
-.0054536 .0029611
open | -.2440331 .1084768
-.3525099 .1703566
dext | -.156405 -.1495814
-.0068235 .0070232
G² | .0021161 .0010129
.0011032 .0002249
------------------------------------------------------------------------------
b = consistent under Ho and Ha; obtained
from xtregar
B = inconsistent under Ha, efficient under
Ho; obtained from xtregar
Test: Ho: difference in coefficients
not
chi2(5) =
(b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= -12.30 chi2<0
==> model fitted on these
data fails to
meet the asymptotic
assumptions of
the Hausman test;
see suest for
a generalized test
|
Annexe19 : Résultats de la régression
par les MCO sur données de panel de g sur traval
En ASS.MCO
Source | SS df MS
Number of obs = 87
-------------+------------------------------
F( 5, 81) = 9.72
Model | 193482.592 5 38696.5185
Prob > F = 0.0000
Residual | 322628.616 81 3983.06933
R-squared = 0.3749
-------------+------------------------------
Adj R-squared = 0.3363
Total | 516111.208 86 6001.29312
Root MSE = 63.112
------------------------------------------------------------------------------
traval | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | 1.148629 3.79274 0.30 0.763
-6.397734 8.694992
dext | -13.86721 6.245928 -2.22 0.029
-26.29465 -1.439776
open | -112.0329 33.69845 -3.32 0.001
-179.0822 -44.98354
inv | 1.312477 .8903509 1.47 0.144
-.4590422 3.083996
G² | -.7910058 .7413922 -1.07
0.289 -2.266144 .6841322
_cons | 568.1895 131.3893 4.32 0.000
306.766 829.6129
------------------------------------------------------------------------
En ASE. MCO
Source | SS df MS
Number of obs = 92
-------------+------------------------------
F( 5, 86) = 23.32
Model | 220166.708 5 44033.3415
Prob > F = 0.0000
Residual | 162397.374 86 1888.34156
R-squared = 0.5755
-------------+------------------------------
Adj R-squared = 0.5508
Total | 382564.082 91 4204.0009
Root MSE = 43.455
------------------------------------------------------------------------------
traval | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | 3.552392 1.404986 2.53 0.013
.7593714 6.345413
inv | .3264622 .4901968 0.67 0.507
-.6480169 1.300941
open | 99.8867 12.63801 7.90 0.000
74.76318 125.0102
dext | 9.417595 16.83946 0.56 0.577
-24.05814 42.89333
G² | .1451973 .1407259 1.03
0.305 -.1345565 .424951
_cons | -445.5848 101.2676 -4.40 0.000
-646.8981 -244.2715
------------------------------------------------------------------------------
|
Annexe 20: Test
d'hétéroscédascité de g sur traval
En ASS.
Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for
heteroskedasticity
Ho: Constant variance
Variables: fitted values of
traval
chi2(1) = 1.26
Prob > chi2 = 0.1651
En ASE.
Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for
heteroskedasticity
Ho: Constant variance
Variables: fitted values of
traval
chi2(1) = 34.23
Prob > chi2 = 0.0000
|
Annexe21: Résultat du modèle à
effets fixe de g sur traval
En ASS. FE (within) regression with AR(1)
disturbances Number of obs = 83
Group variable: ident
Number of groups = 4
R-sq: within = 0.0882
Obs per group: min = 19
between = 0.9058
avg = 20.8
overall = 0.0255
max = 22
F(5,74) = 1.43
corr(u_i, Xb) = -0.2869
Prob > F = 0.2231
------------------------------------------------------------------------------
traval | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | 2.997446 1.541359 1.94 0.056
-.0737786 6.06867
dext | 10.4207 5.914983 1.76 0.082
-1.365158 22.20656
open | -38.55559 26.13219 -1.48 0.144
-90.62512 13.51394
inv | -.202066 .4203564 -0.48 0.632
-1.039644 .6355124
g²| -.1029754 .2512503 -0.41
0.683 -.6036025 .3976517
_cons | 187.3258 33.8606 5.53 0.000
119.8571 254.7945
-------------+----------------------------------------------------------------
rho_ar | .67568093
sigma_u | 85.238476
sigma_e | 22.54968
rho_fov | .93459192 (fraction of variance
because of u_i)
------------------------------------------------------------------------------
F test that all u_i=0: F(3,74) = 24.43
Prob > F = 0.0000
En ASE. FE (within) regression with AR(1)
disturbances Number of obs = 88
Group variable: ident
Number of groups = 4
R-sq: within = 0.1096
Obs per group: min = 22
between = 0.3276
avg = 22.0
overall = 0.1980
max = 22
F(5,79) = 1.94
corr(u_i, Xb) = 0.2502
Prob > F = 0.0962
------------------------------------------------------------------------------
traval | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | 2.355963 1.252263 1.88 0.064
-.1366045 4.848531
inv | .5228951 .7981228 0.66 0.514
-1.065729 2.111519
open | 3.453077 31.76803 0.11 0.914
-59.77961 66.68576
dext | -10.01043 19.9858 -0.50 0.618
-49.79117 29.7703
G²| .3234502 .1340206 2.41
0.018 .0566889 .5902116
_cons | 70.26476 104.5067 0.67 0.503
-137.7506 278.2801
-------------+----------------------------------------------------------------
rho_ar | .39011364
sigma_u | 55.012242
sigma_e | 32.771274
rho_fov | .73807878 (fraction of variance
because of u_i)
------------------------------------------------------------------------------
F test that all u_i=0: F(3,79) = 8.58
Prob > F = 0.0001
|
Annexe 22 : Résultat du modèle à
effets aleatoires de g sur traval
En ASE.
RE GLS regression with AR(1) disturbances Number
of obs = 92
Group variable: ident Number
of groups = 4
R-sq: within = 0.1856 Obs
per group: min = 23
between = 0.7365
avg = 23.0
overall = 0.5420
max = 23
Wald
chi2(6) = 23.65
corr(u_i, Xb) = 0 (assumed) Prob
> chi2 = 0.0006
------------------------------------------------------------------------------
traval | Coef. Std. Err. z
P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | 1.555996 1.234686 1.26 0.208
-.8639439 3.975935
inv | 1.139562 .6273719 1.82 0.069
-.0900648 2.369188
open | 68.00078 18.89983 3.60 0.000
30.9578 105.0438
dext | -12.87751 19.91201 -0.65 0.518
-51.90433 26.1493
G² | .2118339 .1273671 1.66
0.096 -.0378011 .4614688
_cons | -226.0289 128.0162 -1.77 0.077
-476.936 24.87811
-------------+----------------------------------------------------------------
rho_ar | .39011364 (estimated autocorrelation
coefficient)
sigma_u | 18.914585
sigma_e | 33.838156
rho_fov | .2380661 (fraction of variance due
to u_i)
theta | .48847079
------------------------------------------------------------------------------
|
Annexe 23: Test de Hausman G sur traval
En ASS. ---- Coefficients
----
| (b) (B) (b-B)
sqrt(diag(V_b-V_B))
traval | fixe .
Difference S.E.
-------------+----------------------------------------------------------------
g | 2.997446 2.383457
.6139886 .
dext | 10.4207 8.06282
2.357882 2.657289
open | -38.55559 -23.12007
-15.43552 13.55344
inv | -.202066 -.1059948
-.0960711 .
G² | -.1029754 -.1293411
.0263657 .
------------------------------------------------------------------------------
b = consistent under Ho and Ha; obtained
from xtregar
B = inconsistent under Ha, efficient under
Ho; obtained from xtregar
Test: Ho: difference in coefficients not
systematic
chi2(5) =
(b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= 0.47
Prob>chi2 = 0.9932
(V_b-V_B is not positive definite)
En ASE. ---- Coefficients
----
| (b) (B) (b-B)
sqrt(diag(V_b-V_B))
traval | fixe .
Difference S.E.
-------------+----------------------------------------------------------------
g | 2.355963 1.555996
.7999674 .2090797
inv | .5228951 1.139562
-.6166664 .4933604
open | 3.453077 68.00078
-64.5477 25.53438
dext | -10.01043 -12.87751
2.867081 1.715848
G² | .3234502 .2118339
.1116163 .041703
------------------------------------------------------------------------------
b = consistent under Ho and Ha; obtained
from xtregar
B = inconsistent under Ha, efficient under
Ho; obtained from xtregar
Test: Ho: difference in coefficients not
systematic
chi2(5) =
(b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= 4.80
Prob>chi2 = 0.4406
(V_b-V_B is not positive
definite)
|
Annexe 24:Résultats de la régression par
les MCO sur données de panel de g sur rto
En ASS.Effet de G sur rto
MCO
Source | SS df MS
Number of obs = 85
-------------+------------------------------
F( 5, 79) = 2.47
Model | 12982.783 5 2596.5566
Prob > F = 0.0395
Residual | 83126.1477 79 1052.22972
R-squared = 0.1351
-------------+------------------------------
Adj R-squared = 0.0803
Total | 96108.9307 84 1144.15394
Root MSE = 32.438
------------------------------------------------------------------------------
rto | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | 1.394042 1.976293 0.71 0.483
-2.539671 5.327756
dext | -.2603943 3.32201 -0.08 0.938
-6.872691 6.351902
open | -39.05815 18.69085 -2.09 0.040
-76.26137 -1.854938
inv | .525045 .457814 1.15
0.255 -.386211 1.436301
g²| -.2442903 .3865434
-0.63 0.529 -1.013686 .5251051
_cons | 174.7939 72.81651 2.40
0.019 29.85631 319.7316
------------------------------------------------------------------------------
En ASE. Effet de G sur rto
MCO
Source | SS df MS
Number of obs = 92
-------------+------------------------------
F( 5, 86) = 12.78
Model | 57104.1786 5 11420.8357
Prob > F = 0.0000
Residual | 76842.7512 86 893.520363
R-squared = 0.4263
-------------+------------------------------
Adj R-squared = 0.3930
Total | 133946.93 91 1471.94428
Root MSE = 29.892
------------------------------------------------------------------------------
rto | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | 1.575757 .9664605 1.63 0.107
-.3455026 3.497017
inv | .6469344 .337196 1.92 0.058
-.0233891 1.317258
open | 36.67188 8.693417 4.22 0.000
19.38993 53.95382
dext | -6.319735 11.58351 -0.55 0.587
-29.34699 16.70752
g² | .1476781 .0968023 1.53
0.131 -.0447586 .3401148
_cons | -134.8356 69.65984 -1.94 0.056
-273.3148 3.643585
------------------------------------------------------------------------------
|
Annexe 25 : Test
d'hétéroscédascité de g sur rto
En ASS.
Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for
heteroskedasticity
Ho: Constant variance
Variables: fitted values of rto
chi2(1) = 1.57
Prob > chi2 = 0.1208
En ASE.
Breusch-Pagan / Cook-Weisberg test for
heteroskedasticity
Ho: Constant variance
Variables: fitted values of rto
chi2(1) = 68.55
Prob > chi2 = 0.0000
|
Annexe 26 : Résultat du modèle à
effets fixe de g sur rto
En ASS.
FE (within) regression with AR(1) disturbances Number
of obs = 81
Group variable: ident Number
of groups = 4
R-sq: within = 0.0768 Obs
per group: min = 17
between = 0.7577
avg = 20.3
overall = 0.0493
max = 22
F(5,72) = 1.20
corr(u_i, Xb) = -0.5123 Prob
> F = 0.3186
------------------------------------------------------------------------------
rto | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | -.0466648 .4567905 -0.10 0.919
-.95726 .8639304
dext | -1.848589 2.257375 -0.82 0.416
-6.348583 2.651405
open | 18.34371 7.805812 2.35 0.022
2.783108 33.90431
inv | -.0003671 .1243332 -0.00 0.998
-.248221 .2474867
G²| .0342969 .0730226 0.47
0.640 -.1112709 .1798647
_cons | -38.69814 1.903048 -20.33 0.000
-42.49179 -34.90448
-------------+----------------------------------------------------------------
rho_ar | .94800301
sigma_u | 29.780572
sigma_e | 7.4232426
rho_fov | .94150181 (fraction of variance
because of u_i)
------------------------------------------------------------------------------
F test that all u_i=0: F(3,72) = 5.19
Prob > F = 0.0027
En ASE.
FE (within) regression with AR(1) disturbances Number
of obs = 88
Group variable: ident Number
of groups = 4
R-sq: within = 0.1171 Obs
per group: min = 22
between = 0.8720
avg = 22.0
overall = 0.4059
max = 22
F(5,79) = 2.09
corr(u_i, Xb) = 0.4748 Prob
> F = 0.0747
------------------------------------------------------------------------------
rto | Coef. Std. Err. t
P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
g | 2.02755 .9793341 2.07 0.042
.0782338 3.976865
inv | .8600264 .6481522 1.33 0.188
-.4300884 2.150141
open | 17.03263 27.02384 0.63 0.530
-36.75698 70.82224
dext | 1.495427 16.9566 0.09 0.930
-32.25584 35.24669
G² | .1745954 .1072336 1.63
0.107 -.0388478 .3880387
_cons | -80.00959 78.46784 -1.02 0.311
-236.1959 76.17673
-------------+----------------------------------------------------------------
rho_ar | .45543611
sigma_u | 12.001521
sigma_e | 25.848359
rho_fov | .17734681 (fraction of variance
because of u_i)
------------------------------------------------------------------------------
F test that all u_i=0: F(3,79) = 0.80
Prob > F = 0.4954
|
|
Annexe 27 : Test de Hausman G sur rto
En ASS. ---- Coefficients
----
| (b) (B) (b-B)
sqrt(diag(V_b-V_B))
rto | fixe .
Difference S.E.
-------------+----------------------------------------------------------------
g | -.0466648 -.0588154
.0121506 .
dext | -1.848589 -.1718065
-1.676782 .6252884
open | 18.34371 15.19043
3.153281 .
inv | -.0003671 .0092644
-.0096316 .
G²| .0342969 .0312619
.003035 .
------------------------------------------------------------------------------
b = consistent under Ho and Ha; obtained
from xtregar
B = inconsistent under Ha, efficient under
Ho; obtained from xtregar
Test: Ho: difference in coefficients not
systematic
chi2(5) =
(b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= 6.06
Prob>chi2 = 0.3001
(V_b-V_B is not positive
definite)
|
* 1 Larissa Nawo, Doctorante en
Analyses et Politiques Economiques, Option : Monnaie - Banque - Finance
Université de Dschang, Cameroun.
* 2Le
Krach du
New York Stock
Exchange entre le
24 octobre et le
29 octobre entraîne
une
crise bancaire qui
précipite les
États-Unis
dans la
Grande
Dépression. Les événements de ces journées
déclenchent la plus grave
crise
économique mondiale du
XXe siècle.
* 3Pour élaborer des
indices pertinents, il faut déterminer si un pays est un marché
émergent en mettant en rapport la nature et la sophistication de son
marché boursier avec le degré de développement de son
économie. Standard & Poor's, qui a repris en 2000 les indices
financiers des marchés émergents de la Société
financière internationale (SFI), a récemment qualifié de
«marchés frontières» les pays dont les marchés
sont plus petits et moins liquides que ceux des économies
émergentes plus avancées. Ce vocable aurait pu s'appliquer
à la plupart des marchés émergents des années
80.
*
4https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2008/09/pdf/nellor.pdf
* 5
https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2008/09/pdf/nellor.pdf
* 6
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/ Indonésie
/présentation-de-l'- Indonésie /
* 7
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/ Malaisie
/présentation-de-la- Malaisie /
* 8IPO =
Initial Public Offering (Entrée en bourse),
* 9Marion Le Texier (
www.lepetitjournal.com/kuala-lumpur.html)
Lundi 30 juillet 2012
* 10
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/
Philippine/présentation-des- Philippines/
* 11
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/thailande/presentation-de-la-thailande/
* 12
www.universalis.fr, « La
croissance économique ».
* 13Selon François
Perroux (1990), « le développement est la combinations des
changements mentaux et sociaux d'une population qui la rend apte à faire
croître, cumulativement et durablement, son produit réel
global.»
* 14 Il n'existe toutefois pas,
à notre connaissance, de modèles théoriques mettant en
évidence la connexion entre le fonctionnement des marchés
boursiers, l'acquisition de l'information et la croissance économique.
* 15Cette diversification
consiste en général à investir simultanément dans
des secteurs différents faisant face à des chocs non
corrélés. Levine (2005) souligne aussi la possibilité de
diversification intertemporelle du risque.
* 16Biekpe et Adjasi l'ont fait
en Afrique, Wong et Zhou pour les pays développés, Mohtadi et
Agarwal pour les pays émergents.
* 17 A mesure que le
système financier se développe, sa structure s'oriente davantage
vers les marchés financiers au détriment des banques. Par
conséquent, en présence d'un niveau élevé de
développement financier, les indicateurs habituels de
développement financier qui se rapportent à l'activité
bancaire ne sont plus en mesure de capter de manière pertinente le
niveau de celui-ci. La théorie anticipe alors un effet de plus en plus
faible du développement de l'intermédiation financière sur
la croissance à mesure que la structure financière du pays se
développe.
* 18 La liquidité et
la taille du marché boursier n'évoluent pas forcément dans
le même sens : un marché boursier large n'est pas
nécessairement liquide. De la même façon, une bourse
liquide n'est pas automatiquement de taille importante.
* 19 Ces auteurs utilisent
plusieurs indicateurs de performance économique (le taux de croissance
du PIB etc.) et recourent à un ensemble de mesures de
développement de l'intermédiation financière.
* 20
http://www.lesafriques.com/dossier/bourse-de-johannesburg-1ere-place-financiere-africaine
* 21Perspectives
économiques en Afrique [2008] : Nigéria, BAFD, OCDE.
pp.546
* 22
http://www.lalettrediplomatique.fr
* 23
http://www.edubourse.com/guide-bourse/indonesia-stock-exchange.php
* 24
http://bourse.trader-finance.fr/indonesia+stock+exchange/
* 25
http://fr.wikipedia.org/wiki/Indonesia_Stock_Exchange
* 26
http://www.tresor.economie.gouv.fr/9936_la-bourse-de-valeurs-de-la-thailande-
* 27 Stock Exchange of Thailand
http://www.set.or.th/en/index.html
* 28 Thailand Board of
Investment http://www.boi.go.th
* 29Le Forex ou marché
des changes est le marché sur lequel les
devises dites
convertibles
sont échangées l'une contre l'autre, à des
taux de change qui
varient sans cesse. Ce marché, mondial par nature, est le
2iéme
marché
financier de la planète en volume global, derrière celui des
taux
d'intérêt.
* 30Perspectives
économiques en Afrique(2008) : Nigéria, BAFD, OCDE
(2008). p 542.
* 31
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/04/07/-le-nigeria-premiere-economie-d-afrique.php
* 32
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20140406.
/le-nigeria-devient-la-premiere-economie-africaine.html
* 33
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/ghana/presentation-du-ghana/
* 34
BBC
Country Profile, Ghana
* 35 Source :
"Market
Analyses about Ghana" de Globaltrade.net
* 36 L'économie du
Ghana reste cependant dépendante du secteur agricole (60% de la
population active), centré sur le cacao, avec une production en
essor.
*
37http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/02/04/le-reveil-economique-du-dragon-indonesien
* 38L'Association des
nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) est une organisation politique,
économique et culturelle fondée en 1967 qui regroupe
l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande,
le Brunéi, le Vietnam, le Laos, la Birmanie, le Cambodge.
*
39http://redtac.org/asiedusudest/2012/12/29/les-origines-de-la-crise-asiatique-de-1997/
* 40 Le ratio de la valeur
échangée et celui de rotation peuvent avoir une
interprétation différente de la liquidité d'un
marché boursier. Par exemple, un marché boursier liquide (actif)
mais de faible taille aura un ratio de rotation élevé, mais une
valeur échangée pas trop importante ( Levine et Zervos
[1998b])
* 41 La Banque Centrale
Africaine (BCA) à installer au Nigeria, la Banque Africaine
d'Investissement (BAI) en Libye et le Fonds Monétaire Africain (FMA) au
Cameroun.
* 42 VAR: Vecteur Auto
Regressif.
|