4.4.Evaluation
Les enseignants ont une bonne perception de
l'évaluation dans le cadre de l'enseignement-apprentissage mais, ils ne
l'incluent pas réellement même dans leur plan de cours.
Peut-être n'ont-ils pas une bonne connaissance sur l'évaluation
car, ils ne le font généralement que de trois manières :
à la mi- session et l'examen final qui sont considérés
comme des évaluations sommatives, et pour certains d'entre eux des
questions lors des cours. Les autres formes d'évaluations pertinentes
telles que porte-folio, évaluation des enseignants,
autoévaluation, l'évaluation formatrice et formative et
l'évaluation par les pairs n'ont pas été
mentionnées.
Suivant notre cadre théorique, nous pouvons en conclure
que la méthode utilisée par ces enseignants est la méthode
traditionnelle. Cette méthode a été très
critiquée dans le monde de
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l'éducation par toutes les autres approches par le fait
qu'elle ne permet pas un apprentissage actif basé sur des besoins
réels. Les résultats nous montrent qu'à côté
des écarts de standardisation et de régulation du système
par l'Etat, il y a encore plus de problèmes au niveau de l'enseignement
médical en confirmant notre présomption sur le manque de
compétence pédagogique. Ainsi, soulignent-ils des
problèmes d'éthiques, de logistiques, de carence d'enseignants et
de l'éducation au secondaire en Haïti.
Basé sur notre cadre théorique qui a fait
étalage de beaucoup d'avances dans le domaine de la pédagogie
dans l'éducation médicale, nous pouvons dire que ni le
cognitivisme ni le socio-cognitivisme dont l'apprentissage par problème
et l'apprentissage efficace et réflexif ne sont compris des
médecins enseignants dans notre milieu d'étude. Il y a une forme
de behaviorisme quand les enseignants posent des questions pendant le cours
pour donner des points aux étudiants ou pour la présence tout
simplement. Ceci ressemble à un stimulus externe qui conditionne les
étudiants au travail.
4.5.Apport de l'étude
Cette étude permet de poser le problème de
l'enseignement médical au niveau des écoles d'infirmières
sous l'angle de la pédagogie tout en renforçant l'idée que
la régulation et la standardisation sont véritablement des
problèmes dans ce secteur. Car, même les spécialistes,
approuvés par le RUEH comme médecins enseignants ne sont pas
forcément capables d'enseigner sinon d'exposer la connaissance
médicale. Elle prouve qu'un besoin de contrôle étatique de
la profession d'enseignant se fait fortement sentir en Haïti. Elle
contribuera ainsi à sensibiliser les acteurs du secteur médical
afin qu'ils considèrent la compétence pédagogique comme
l'une des variables à prendre en compte dans la problématique de
la formation médicale en Haïti.
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