République Algérienne Démocratique et
Populaire
Ministère de l'enseignement supérieur et de la
recherche scientifique
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N° Attribué par la bibliothèque
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Année Univ.: 2015/2016
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Phénomènes induits par le bruit dans
les
systèmes dynamiques décrits par
des
équations différentielles.
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
diplôme de
Master Universitaire de Saida Discipline :
MATHEMATIQUES Spécialité : Analyse stochastique, statistique
des processus et applications
par
Oussama Bounani
Sous la direction de
Encadreur : Dr. A.Kandouci
Soutenu le 30/mai/2016 devant le jury composé de Dr.F.
Madani Université de Saida Président
Dr.A. Kandouci Université de Saida Directeur de
thèse
Mlle.F. Benziadi Université de Saida Examinatrice
Me.FBenziadi Université de Saida Examinatrice
Table des matières
Introduction
1 Équations Différetielles
Stochastiques
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8
12
|
|
1.1
|
Définitions et propositions
|
12
|
|
1.2
|
Exemples
|
13
|
|
1.3
|
Théonème d'existence et d'unicité
|
15
|
|
1.4
|
Exemple
|
21
|
|
1.5
|
Théorème de Yamada-Watanabe
|
23
|
|
1.6
|
Difusions d'Itô
|
24
|
|
|
1.6.1 Définitions et propositions
|
24
|
2
|
Systéme lent-rapide stochastique
|
29
|
|
2.1
|
Résultats généraux sur les systèmes
lents-rapides déterministes . . . .
|
29
|
|
2.2
|
Système lentement dépendant de temps avec une
dimension
|
31
|
|
2.3
|
Branches d'équilibre stables
|
31
|
|
|
2.3.1 Hypothèse (cas stable)
|
31
|
|
|
2.3.2 Cas linéaire
|
33
|
|
2.4
|
Équation déterministe de FitzHugh-Nagumo
|
34
|
|
|
2.4.1 Système découplé : cas b =
0
|
35
|
|
2.5
|
Systèmes lents-rapides stochastiques
|
48
|
|
|
2.5.1 Variété lente
|
49
|
|
|
2.5.2 Concentration des trajectoires
|
49
|
|
|
2.5.3 Bifurcations dynamiques
|
53
|
|
|
2.5.4 Bifurcation selle-noeud
|
53
|
|
|
2.5.5 Bifurcation Hopf
|
54
|
|
2.6
|
Résonance stochastique
|
57
|
TABLE DES MATIÈRES 3
2.6.1 Présentation des systémes dynamiques non
linéaires bistables . 60
2.6.2 Quelques résultats antérieurs 62
2.6.3 Description des trajectoires 64
3 Étude qualitative des systèmes de
FitzHugh-Nagumo 68
3.1 Limite inférieure du régime bruit fort 68
3.2 Étude qualitative du rayon moyen du petit cycle
71
3.3 Étude qualitative de la transition du bruit fort au
bruit faible . . . 75
3.3.1 Transformation de l'équation stochastique 76
3.4 Commentaire 81
4 Simulation avec R 85
4.1 Le modèle de Hull-White,Vasicek 85
Bibliographie 93
Table des figures
2.1 Quelques trajectoires solution de l'équation (2.8)
pour différentes
conditions initiales et pour E = 0.05, a
= 0.37, b = 0 et c = 1 37 2.2 Graphique du
potentiel V défini en (2.11) avec E =
0.01 et en (a)
a = 0.6, en (b) a = -2/3v3
et en (c) a = 0.37. 39
2.3 Exemples de solutions de l'équation de
FitzHugh-Nagumo (2.6). Les courbes bleues montrent la solution en
coordonnées (x, y) et les courbes noires la cubique telle que
x = 0 et la droite telle que y = 0. Les valeurs de
paramètres sont E = 0.01 et en (a) 8 =
-0.05, (b) 8 = 0, (c)
8 = 0.01, (d) 8 = 0.11
43 2.4 Exemples de trajectoires de l'équation de Fitzugh-Nagumo
(3.0.1) en coordonnées (x, y) (colonne de gauche) et (t; x)
(colonne de droite). Les valeurs des paramètres sont " E =
0, 01eta =
0, 58.L'intensitdubruitestdonneparó1 =
ó2 = 0, 001, 0, 003, 0,
007. . . 50 2.5 Potentiel bistable quartique à double puits de
l'Eq. (2.2) présentant deux minima en +-Xb
séparés par une barrière de potentiel de hauteur
U0 61 2.6 [[16]] Une trajectoire (trait fin) de
l'équation (2.67) présentant le phénomène de
résonance stochastique. La trajectoire saute presque
périodiquement d'une variété stable à l'autre
(courbes en gras) en passant
par dessus la barrière de potentiel (en traitillé).
63
TABLE DES FIGURES 5
2.7 [16] Trajectoires prés d'une bifurcation
selle-noeud évitée. (a) Pour u <
a3/4
0 V å3/4, les trajectoires restent
confinées, avec grande probabilité,
dans un voisinage B(h) de la solution détermiste xdet
t . (b) Pour u =
a3/4
0 Vå3/4, les trajectoires ont toutes
les chances de traverser la barrière
|
de potentiel en x? 0(t) durant l'intervalle
[-u2/3, u2/3]
|
64
|
3.1
|
Exemples de représentation de î en fonction du
temps. Les paramètres sont c = 0, 01 , 8 = 3.10-3 pour la
ligne du haut et 8 = 5.103 pour la ligne du bas. L'intensité
du bruit est u1 = u2 = 1, 46.10-4
|
|
|
, 1, 82.10-4, 2.73.10-4et3,
65.10-4.
|
80
|
4.1
|
Trajectoire du modèle de HWV avec = 2.5, r = 4, u = 1.2
|
87
|
4.2
|
Trajectoire du modèle de HWV avec = 2.5, r = 4, u = 0.1
|
88
|
4.3
|
Trajectoire du modèle de HWV avec = 2.5, r = 4, u = 0.01
|
89
|
4.4
|
Trajectoire du modèle de HWV avec = 2.5, r = 4, u = 1.2
|
90
|
4.5
|
Trajectoire du modèle de HWV avec = 0.05, r = 0.01, u =
0.01 . .
|
90
|
Dédicaces
Je dédie ce travail à ma famille (au sens large)
pour leur soutien et sa patience durant
ces années de formation.
A mes soeurs Kaouthar et Imen
A ma grand-mère-père
A eux, j'exprime ici toute ma gratitude et ma franche
reconnaissance.
A mes collègues et mes amis
Le dernière dédicace, le plus important, va
à mes parents (Khadidja et Berrezoug)
pour leur dévouement, leur compréhension et leur
grande tendresse.
Je souhaite que Dieu leur préserve une longue vie.
OUSSAMA
Remerciements
Je remercie chaleureusement mon Directeur de mémoire
Mr A.Kandouci, pour la façon de
m'avoir encadré, orienté, aidé et conseillé. Je le
remercie pour la deuxième fois.
Je remercie Mr. F.Madani,
qui m'a fait l'honneur de présider le jury de ce
mémoire. Je tiens à remercier aussi
Mlle F.Benziadi et
Mme F.Benziadi, qui ont accepté
d'évaluer mon travail.
Je tiens à remercier Mr
D.Djebbouri, pour m'avoir suivi et encourager dès le
début.
Je remercie particulièrement les enseignants de master
Probabilités et statistique, sans oublier les membres du laboratoire de
Modèles stochastiques, statistique et Applications.
Je saisi cette occasion pour remercier l'ensemble des
enseignants qui m'ont initié aux mathématiques.
je pense aussi à ceux et celles avec qui j'ai
étudié. Pour finir, je remercie tous les amis et collègues
qui m'ont soutenu et encouragé.
Introduction
Les équations différentielles stochastiques
servent de modèle mathématique à des systèmes
faisant intervenir deux types de forces, l'une déterministe et l'autre
aléatoire. Par exemple, le mouvement d'une particule macroscopique dans
un fluide ou un gaz peut être décrit par une équation de la
forme
Ici Fext
décrit une force extérieure deterministe, par exemple la gravite
ou une force électromagnétique.
Fstoch décrit l'effet des
collisions erratiques des molécules du fluide avec la particule
macroscopique. Le mouvement des molécules n'étant pas connu en
détail, nous voulons modéliser le second terme par une force
aléatoire, ou un bruit. La manière de modéliser le bruit
dépend évidemment de la nature du fluide et des échelles
de temps et de longueur en jeu. La situation la plus simple apparaît
lorsque le temps de de corrélation des molécules est
négligeable par rapport à l'échelle de temps
caractéristique de la particule, on parle alors de bruit blanc.
les équations d'évolution sont des
itérations d'applications (Collet et al. [1980]) ou des équations
différentielles (Hirsch et al. [1974h]). Dans le premier cas, la
terminologie consacrée est un système dynamique à temps
discret, dans le second, à temps continu. Ce mémoire concerne
plus particulièrement les systèmes dynamiques à temps
continu, i.e, les systèmes d'équations différentielles
dans lesquelles le temps n'apparaît pas explicitement, lorsque de tels
systèmes font intervenir plusieurs échelles de temps
caractéristiques, ce qui se traduit par la présence d'un ou
plusieurs petits paramètres facteur dans l'une ou plusieurs des
composantes de leur champ de
vecteurs vitesse, ils sont qualifiés de lents-rapides.
Les systèmes dynamiques lents-rapides ont, dans un premier temps,
été étudiés à l'aide de la théorie
des perturbations
TABLE DES FIGURES 9
singulières (Andronov et al. [1966]) qui a permis de
mettre en évidence une dichotomie du mouvement en trajectoires lentes et
rapides. Le qualificatif "singulier" fait référence au fait que
lorsque l'on fait tendre " vers zéro, le nombre de degrés de
liberté du système change. Ses solutions convergent alors de
façon exponentiellement rapide (Tihonov [1952]) vers voisinage de
variétés lentes,
Le plus célèbre système lent-rapide est
l'équation de van der Pol dont l'analyse peut aller retour au travail de
van der Pol dans le 1920 [1] De nouveaux phénomènes (tels que des
oscillations d'éclatement) peuvent être induite par une
perturbation aléatoire impact sur un système en temps multiples
échelles [2][43] et stochastiques réonance.[44][45] Freidlin et
Wentzell [46] considérés comme le travail classique sur les
perturbations systèmes dynamiques stochastiques Berglund et al.[47] [48]
discuté des systèmes dynamiques lent-rapide avec gaussien bruit
blanc et le bruit additif. Les résonnace stochastique est une des
phénomènes qui se découlet des systémes
lents-rapide
Le phénomène tres surprenant de
résonnance stochastique est etudie par les physiciens depuis une
vingtaine d'années et s'est récemment impose de façon
évidente dans de nombreux domaines des sciences naturelles : les lasers,
les systèmes électroniques, les transmissions neuronales, la
climatologie, Le point commun des problèmes étudies est la
présence d'un système Dynamique (plus ou moms complexe) qui subit
deux perturbations extérieures :
1. une perturbation déterministe et périodique
en temps généralement de faible intensité
2. une perturbation aléatoire lie soit a un source
aléatoire soit a une agrégation d'erreurs de toutes sortes
(erreurs de mesures, simplifica- tion de modèle,...)
Une combinaison optimale de ces deux perturbations cree le
phenomene de résonance: la solution du système dynamique comporte
alors une forte composante périodique qui ne peut provenir uniquement de
la perturbation déterministe. C'est ainsi notamment que certains
climatologues expliquent les grands changements climatiques qui apparaissent
tous les 100 000 ans (changements amplitude 10 degres) et qui seraient une
conséquence d'une très faible vari- ation de la constante solaire
associées a une perturbation aléatoire de la température
de la terre lie notamment au temps, aux saisons
TABLE DES FIGURES 10
Je passe à l'étude générale de
l'équation de FitzHugh-Nagumo stochastique dans le
Le plan de ce travail est une conséquence des
préoccupations pédagogique déjà
énoncées.
Dans le premier chapitre
On donne une définition mathématique d'une
équation différentielle stochastique accompagnée de
quelques exemples. On citera ensuite l'un des théorèmes les plus
importants, à savoir le théorème d'existence et
d'unicité de la solution d'une EDS. On finira ce chapitre par
l'énoncé d'un grand théorème qu'on doit aux
mathématiciens Yamada et Watanabe
.
Dans le deuxième chapitre
Dans une premire partie bref survol de résultats connus
sur les EDO rapides-lentes déterministes, on rappele d'abord le
théorème de Tikhonov [10] et celui de Fenichel [11] sur la
dynamique au voisinage de variétés lentes; puis nous discutons la
notion de bifurcation dynamique, en particulier les cas de la bifurcation
noeud-col et de la bifurcation fourche
Dans la deuxième partie on commençe par l'effet
du bruit sur une classe particulière de systèmes
singulièrement perturbés puis j'ai établir un
résultat général sur la concentration des trajectoires au
voisinage d'une variétés lente stable d'une EDS rapide-lente.
Ensuite, nous examinons la précision d'une approximation de la dynamique
par sa projection sur la variétés lente. Les résultats
présentes ont été publies dans l'article [12].
après avoir donné des résultats généraux sur
les équations lent-rapides, (section 1) j'ai étudié le
comportement des solutions du système déterministe associé
au modèle de FitzHugh-Nagumo en introduisant des coordonnées
adaptées que je utilisé par la suite
Ensuite on passe de résultats connus sur les EDO
rapides-lentes stochastique puis on donne une description
détaillée de l'effet du bruit sur une bifurcation Noeud-col
dynamique [12], puis d'une bifurcation fourche dynamique [12]. On finira ce
chapitre par le phénomène de la résonance stochastique et
les système potentielle bistable sont également étudies en
détail
Dans le troisième chapitre
TABLE DES FIGURES 11
cas général .puis en utilisant des résultats
généraux sur les systèmes lents-rapides stochastiques.
Ensuite, à l'aide de différents changements de variables, nous
obtenons des premières approximations pour les frontières
entre les différents régimes de comportement des
solutions. Nous distinguons trois régimes
1. un régime où les spikes sont isolés et
rares, pour un bruit faible
2. un régime où il y a une suite de spikes sans
période de repos, pour un bruit fort,
3. un régime intermédiaire où il y a des
trains de spikes espacés par des période de repos, pour un bruit
intermédiaire. La transition entre les régimes de bruit fort et
de bruit faible
Dans le dernier chapitre on traitera le
modèle de Hull-white/Vasicek qui sera un exemple illustratif, on va
tracer quelques trajectoires pour ce processus moyennant le langage de
programmation R
Chapitre 1
Équations Différetielles Stochastiques
1.1 Définitions et propositions
Le but des équations différentielles stochastiques
est d'étudier l'évolution d'un sys-thème physique
perturbé par un bruit aléatoire. Partons d'une équation
différentielle ordinaire de la forme.
dyt = b(yt)dt
On rajoute, pour exprimer ce bruit et définir son
intensité un terme qui sera de la forme udBt où Bt est
un mouvement brownien et une constante, on obtient une équation
différentielle stochastique de la forme
dyt = b(yt)dt + udBt.
On généralise cette équation en
permettant à u de dépendre de l'état de y
à l'instant t :
dyt = b(yt)dt + u(yt)dBt.
On peut encore généraliser cette équation
en permettant à b et u de dépendre aussi du temps t pour
avoir enfin une équation différentielle stochastique de la
forme
dyt = b(t, yt)dt + u(t, yt)dBt.
Cela conduit à la définition suivante.
On note par (M)d×m(R) l'ensemble des matrices
d × in à coefficients
réels.
1.2 Exemples 13
Définition 1.1.1. Soient d et m deux
entiers positifs et soient u et b des fonctions mesurables localement
bornées définies sur R x Rd et à
valeurs respectivement dans (M)dxm(R) et
Rd . On note u =
(uij)1<i<d,1<j<m
et b =
(bi)1<i<d.
Une solution de l'équation :
E(u,b) :
dXt = u(t, Xt)dBt
+ b(t, Xt)dt
est la donnée de :
- Un espace de probabilité filtré (Ù, F,
(Ft)t = 0, P) satisfaisant les conditions habi-
tuelles.
- Un (Ft) mouvement brownien défini sur cet
espace et à valeurs dans Rm,
B =
(B1,...,Bm).
- Un processus (Ft)-adapté continu X =
(X1,..., Xd) à valeurs
dans Rd tel que :
Z t Z t
Xt = X0 + u(s,
Xs)dBs + b(s,
Xs)ds
0 0
- Lorsque X0 = x E Rd ,
on dira que le processus X est solution de Ex(u,
b).
Il existe plusieurs notions d'existence et
d'unicité pour les équations différentielles
stochastiques. On les cite dans la définition suivante.
Définition 1.1.2. Pour
l'équation E(u, b), on dit qu'il y a
- existence faible si pour tout x E Rd il
existe une solution de Ex(u, b).
- existence et unicité faibles si de plus toutes
les solutions de Ex(u, b) ont mème loi -
unicité trajectorielle si l'espace de probabilité filtré
(Ù, F, (Ft)t = 0, P) et le mou-
vement brownien B etant fixes, deux solutions X et
X' telles que X0 = X' 0
P.p.s.
sont indistinguables.
On dit de plus qu'une solution X de
Ex(u, b) est une solution forte si X est adapté par
rapport à la filtration canonique de B.
La solution d'une équation différentielle
stochastique, si elle existe, n'est pas forcément unique et si elle
l'est dans un sens, elle ne l'est pas forcément dans l'autre.
1.2 Exemples
1.2 Exemples 14
Quelques exemples pour illustrer ceci sont donnés suivis
d'un théorème qui assure, sous certaines conditions sur b et
ó, l'existence d'une unique solution forte.
Unicité faible mais pas trajectorielle
Soit â un mouvement brownien standard On pose
Z t
Wt = sgn(âs)dâs.
0
On a alors:
Z t
ât = sgn(âs)dWs
0
En effet:
Z0
|
Z t
t
sgn(âs)dWs =
sgn2(âs)dâs (1.1)
0
|
Z t
= dâs (1.2)
0
= ât (1.3)
W est une martingale issue de 0 telle que < W, W >t= t
ainsi, par la caractérisation de levy, W est aussi un mouvement
brownien. On voit alors que â est solution de
l'EDS
dXt = sgn(Xt)dWt, X0 = 0
On a l'unicité faible. Par la caractérisation
levey, toute solution doit être un mouve-
ment brownien.
Par contre, on n'a pas d'unicité trajectorielle pour cette
équation. En effet,â et -â
sont toutes les deux des solutions correspondant au méme
mouvment brownien. Aussi, â n'est pas solution forte : par la formule de
Tanaka , la filtration canonique de ù coincide avec la filtration
canonique de |â| qui est strictement plus petite que
celle de â. En effet, l'événement {ât
< 0} appartient a Fâ mais pas à F|â|
1.3 Théonème d'existence et
d'unicité 15
1.3 Théonème d'existence et
d'unicité
Théorème 1.3.1. (Existence et
unicité)
On suppose qu'il existe une constante K positive telle que
pour tout t > 0, x, y E Rd
1. Condition de Lipschitz
|b(t, x) - b(t, y)| + |ó(t, x) - ó(t, x)| <
K|x - y|
2. Croissance linéaire
|b(t, x)| < K(1 + |x|), |ó(t, x)| < K(1 +
|x|)
Alors il y a unicité trajectorielle pour E(ó,
b).
De plus, pour tout espace de probabilité filtré
(Ù, F, (Ft)t>0, P)
et tout (Ft)t>0- mouvement brownien, il existe pour chaque
x E Rd, une (unique) solution forte pour
Ex(ó, b).
Preuve
Afin d'alléger les notations, on traitera uniquement le
cas d = m = 1. Commençons par établir l'unicité
trajectorielle. Sur le même espace et avec le même mouvement
brownien B, on se donne deux solutions X et
X' telle que X0 = X'0. Pour
M > 0 fixé, posons
ô = inf{t > 0,|Xt| > M ou
|X't| > M}. On a alors, pour tout t
> 0,
ftAT ftAT
Xt?ô = X0 + J u(s,
Xs)dBs + J b(s,
Xs)ds
0 0
Vu que X' est aussi une solution, nous avons
l'équation analogue
tAT tAT
f I XXAT = X'0 + J o'(s,
X's)dBs + b(s,
X's)ds o
1.3 Théonème d'existence et
d'unicité 16
Remarquons que X et X' sont bornées
par M sur l'intervalle ]0, ô]. En faisant la
différence membre à membre de ces deux
équations et par passage à l'espérance, on aura :
h(t) : = E[(Xtnô -
X0tnô)2] (1.4)
=
EJ[[ rtnT (u(s, X5) -- u(s,
X8))dB8 + /~t/~T b((s, X8) --
b(s, X0s))d( 2 )
o Jo
En utilisant le fait que (a + b)2 =
2a2 + 2b2, on aura :
h(t) = 2E[(~tnô(ó(s,
Xs)-ó(s,
X0s))dBs)2]+2E[(~tnô
b((s, Xs)-b(s,
X0s))ds)2].
o o
Par la propriété,isometrie on a
2E[(J(u(s, X8) -- u(s,
Xs))dB8)2] =
2E[(~tnT(u(s, X8) -- u(s,
X0s))ds)2].
o o
En utilisant l'inégalité de Hölder et en
majorant t ? ô par T, on trouve
2E[(~tnô b((s, Xs) - b(s,
X0s))ds)2] =
2TE[~tnô b((s, Xs) - b(s,
X0s))2ds]
o o
Ce qui donne
tnô
h(t) = 2TE[~ ó((s, Xs) - ó(s,
X3))2ds] + 2TE[~tnô
b((s, Xs) - b(s, X3))2ds]
o o
tnô
o 0
= 2E[f K2|Xs -
X:|2ds] + 2TE[~
K2|Xs - X:|2ds]
tnô
= 2K2(1 + T)[ f
K2|Xsnô -
X0snô|2ds]
o
où l'avant dernière inégalité
provient du fait que b et ó soient lipschitziennes. La fonction h
vérifie
t
h(t) = C J h(s)ds
0
1.3 Théonème d'existence et
d'unicité 17
avec C = 2K2(1 + T2).
h est bornée par 4M2 et vérifie
les conditions du lemme de Grönwall avec a = 0 et b =
C ce qui donne alors h = 0 donc P-p.s Xt?ô =
X't?ô. En faisant tendre M vers +oo, on aura Xt =
X't pour tout t.
X est alors une modification de X', mais comme ces
processus sont continus, alors ils sont indistinguables. Ce qui achève
la preuve de l'unicité trajectorielle. Passons à présent
au deuxième point.
On construit la solution par la méthode d'approximation de
Picard. On pose
X0t = x (1.6)
t
X1t = x + J
u(s, x)dBs + J t b(s,
x)ds (1.7)
0 0
t
Xnt = x + J
u(s, X3 -1)dBs + J t
b(s, X3 -1)ds (1.8)
0 0
Par récurrence pour chaque n, Xnt
est continu et adapté, donc le processus
u(t, Xnt ) l'est
aussi. Fixons T > 0 et raisonnons sur [0, T]
vérifions d'abord par récurrence sur n que
WCn : Vt E [0, T]
E[(Xnt )2] <_
Cn. (2.2)
Pour n = 0, il n'y a rien à montrer.
Supposons à présent que ceci est vrai à
l'ordre n - 1 et vérifions que cela reste vrai à l'ordre
n.
Le cacul du moment d'ordre deux de l'intégrale
stochastique se justifie par le
fait que E[f0t u(s,
Xn-1
s )2ds] < oo, ce qui
découle de la croissance linéaire et de
l'hypothèse de récurrence.
En utilisant encore la croissance linéaire, on
écrit
E[(Xnt )2]
<_ 3(x2 + E[(f0 t u(s,
sXn-1)dBs)2]
+ E[(f0 t b(s, Xn-1
s )ds)2])
<_ 3(x2 + E[f0 t
u(s, Xn-1
s )2ds] + tE[f0t
b(s, Xn-1
s )2ds])
<_ 3(x2 + E[f0 t
(K + K|Xn-1
s |)2ds] + tE[f0 t (K
+ K|Xn-1
s |)2ds])
<_ 3(x2 + (1 +
t)E[f0t (K +
K|Xn-1
s |)2ds])
<_ 3x2 + 3(1 +
t)E[f0t (2K2 +
2(KXn-1
s )2)ds]]
<_ 3x2 + 6T(1 +
T)(K2 + 4Cn-1) :=
Cn.
1.3 Théonème d'existence et
d'unicité 18
La majoration (2.2) et l'hypothèse de croissance
linéaire sur u entrainent que la martingale locale
(f0t u(s,
Xns )dBs) est une vraie
martingale bornée dans L2 pour tout n. On utilisera ceci pour
majorer par récurrence
On a
|
E[ sup 0<t<T
|
|Xn+1 t -
Xnt |2]
|
Xn+1 - Xn =
f(u(s,
Xns) - u(s
Xn-1s))dB + f(b( s X) - b(s
Xn-1s))ds
,s ,
d'où
E[ sup 0<s<t
|
|Xn+1 s -
Xns |2]
|
< 2E[ sup 0<s<t
|
|
|
sup 0<s<t
|
s
|f(b(u, Xnu) - b(u,
Xn-1u))du|2]
|
|
t
< 2(4E[(f (u(u,
Xnu) - u(u,
X~-1))dBu)2]
+
E[(f
t |b(u, Xnu) -
b(u, X~-1)|du)2]) 0
< 2(4E[(u(u, Xnu) - u(u,
Xn-1
u ))2du] +
TE[
ft (b(u, Xnu) - b(u,
X,n-1))2du])
t
< 2(4 + T)K2E[f
|Xnu -
X,n-1|2du] 0
t
< CTE[ f sup |Xr - XT
-1|2dr] 0 0<r<u
Avec CT = 2(4 + T)K2, posons
gn(u) := E[ sup
0<r<u
|
| fs (u(u, Xnu) - u(u, Xr1))dBu|2 +
|Xnr - Xn-1
r |2].
|
1.3 Théonème d'existence et
d'unicité 19
Ainsi on vient de montrer que
f
t
gn+1(t) < CT gn(u)du (I)
D'autre part, Vn, gn est bornée sur [0, T]. En
effet, pour n > 0 :
ft
gn(u) < 2(4 + T)K2E[J
IXnu - X:-1 |2du] (1.9)
T)K2E[f
< 2(4 +
T)K2E[J(2(Xnu)2 +
2(Xu-1)2du] (1.10)
o
< 4T(4 + T)(C2n +
C2n-1) (1.11)
g0(t) = x2 qu'on appelle C0T.
Une récurrence simple sur (I) donne :
n
gn(t) <
C0T(CT)n!.
Et, en vertu du critère de D'alembert, on obtient
Comme la norme de L1 est dominée par la norme
de L2, on aura
00
E
n=0
|
E[ sup
0<t<T
|
|Xn+1 t - Xn t |] < oc.
|
00
E
n=0
|
sup
0<t<T
|
|Xn+1 t - Xnt | < oc.
|
Le théorème de la convergence monotone nous
permet de dire que
00
E[E
n=0
|
sup
0<t<T
|
|Xn+1 t - Xnt |] < oc.
|
Ce qui entraîne que p.s.
1.3 Théonème d'existence et
d'unicité 20
Mais si n,m ? N avec n < m :
sup
0=t=T
|
|Xmt - Xnt | =
|
m-1E k=n
|
sup
0=t=T
|
|Xk+1 t - Xkt
| -? 0 quand n, m ? 8.
|
Par suite, p.s. la suite (Xnt , 0 = t =
T)n converge uniformément sur [0, T] vers un processus limite
X = (Xt)t=0 qui est continu et adapté. En effet, on
vérifie par récurrence que chaque processus Xn est
adapté par rapport à la filtration canonique de B, et donc X
l'est aussi.
On a P - p.s.
sup
0=s=T
|
|Xs - Xns | = lim
m?8
|
sup
0=s=T
|
|Xms - Xns |
(1.12)
|
E8
=
k=n+1
|
sup
0=s=T
|
|Xks - Xk-1
s | (1.13)
|
En introduisant la norme L2, on trouve que
E[ sup
0=s=T
|
|Xs - Xns
|2] = (
|
8
E
k=n
|
gk(T)1/2)2
-? 0 quandn ? 8
|
= T2K2E[ sup
0=s=T
|Xs - Xns
|2] -? 0(1.16)
et on en déduit que
Z0
et
Z0
t ó(s, Xs)dBs = lim J t
ó(s, Xns )dBs
dansL2
n?+8 0
t b(s, Xs)dBs = lim ft b(s,
Xns )dBs dansL2.
n?+8
En effet
E[(f
t t (u(s, X3) -- u(s, X3
))dBs)2] = E(f (u(s, Xs)u(s,
Xns ))2ds) (1.14) t
= E(K2 f |Xs -
Xns |2ds) (1.15)
0
1.4 Exemple 21
1.4 Exemple 22
et on procède de la mème manière pour b.
En passant à la limite dans l'équation de
récurrence pour Xn(2.3), on trouve que X
est une solution (forte) de Ex(ó, b) sur
[0, T].
1.4 Exemple
Dans cette section, on donne trois exemples de résolution
d'EDS. Exemple 1
Soit l'EDS suivante :
dXt = -Xtdt + exp-t
dBt, X0 = x
Les conditions du théorème d'existence et
d'unicité sont vérifiées, on cherche alors l'unique
solution de cette EDS.
On a
expt dXt = - expt
Xtdt + dBt
ou encore
expt dXt + expt Xtdt
= dBt
D'un autre côté, la formule d'intégration par
parties assure que :
d(expt Xt) = expt
dXt + Xt expt dt
Ce qui donne :
d(expt Xt) = dBt
et donc, la solution s'écrit :
Xt = x + exp-t
Bt.
Exemple 2 : Equation d'Ornstein Uhlenbeck On cherche à
résoudre l'EDS suivante :
dXt = uXtdt + ódBt
X0 = x.
où u et u sont deux réels.
Le théorème d'existence et d'unicité assure
qu'il existe une unique solution. On multiplie les deux côtés de
cette équation par exp-ut, on obtient :
exp-ut dXt = uXt
exp-ut dt + u exp-ut
dBt.
ou encore
exp-ut dXt - uXt
exp-ut dt = u exp-ut
dBt.
D'un autre côté, la formule d'intégration par
parties donne :
d(Xt exp-ut) =
exp-ut dXt - uXt exp-ut dt En
remplaçant dans l'équation précédente, on trouve
:
d(Xt exp-ut) = u
exp-ut dBt,
d'où, la solution
t
Xt = x + u exput /
exp-us dBs.
0
Exemple 3(Modèle de Black et Scholes)
Le modèle de black et Scholes est, à l'origine,
un modèle à deux actifs : l'un risqué et l'autre pas. Dans
cet exemple, on traite le cas de l'actif risqué, à savoir le prix
d'une action à l'instant t. Il vérifie l'équation
différentielle stochastique suivante :
dSt = St(udt + udBt), S0
= x.
La solution est
2
St = x exp( uBt
- 2 t) exput .
En effet, il suffit d'écrire u(t, x)
= ux et b(t, x) = bx pour voir qu'elles
vérifient les conditions du théorème (1.3.1). On applique
ensuite la formule d'Itô à
2
f(t, x) = x
exp( ux - 2 t) exput
1.5 Théorème de Yamada-Watanabe
23
on aura
St = f(t, Bt) (1.17)
2f
= f(0, 0) + Jot at
(s, Bs)ds + J t af (s,
Bs)dBs + J t a
(s) Bs)4 .18)
J_ó
t 2ft ft= )Ssds +
óJ S3dBs + J Ssds.
(1.19)
2 o 2 0
d'où
dSt = St(udt + ódBt),
S0 = x.
1.5 Théorème de Yamada-Watanabe
Les conditions du théorème d'existence et
d'unicité ne sont pas optimales.Toshio YAMADA et Shinzo WATANABE ont
montré qu'on peut les affaiblir dans le théorème suivant
:
Théorème 1.5.1. Soit d
= m = 1 Supposons que b et ó sont à
croissance linéaire, que b vérifie la condition de Lipschitz
locale et |ó(t, x) - ó(t,
y)|2 = ñ|x - y| pour tout t =
0, où ñ est une fonction borélienne de
]0, 8[ dans lui mème telle que
1
dz = E> 0
L<ۖ2(z)+8
Alors Ex(b, ó) admet une
unique solution forte.
En effet, les conditions du théorème de
Yamada et Watanabe sont plus faible que la condition de Lipschitz. Si
ó est lipschitzienne, alors on a pour tous x et y réels,
si
|ó(x) - ó(y)|
= c|x - y|.
alors
|ó(x) -
ó(y)|2 = c2|x
- y|2.
Il suffit alors de prendre ñ(x) =
x2. On a bien
dz= +8 E > 0
L|<6
ñ2(z)dz
1.6 Difusions d'Itô 24
.
Exemples
Soit a E R. On considère l'EDS
/
dXt = aXtdt + XtdBt, X0 =
0.
f(x) = -Jx n'est pas lipschitzienne
mais elle vérifie la condition du théorème de Yamada et
Watanabe. La solution unique de cette équation est appelée
processus de Feller.
1.6 Difusions d'Itô
Dans ce chapitre, on s'intéresse aussi au cas où
les coeffcients b,ó dépendent de l'état
a `linstant mais pas du temps lui mème ó(t,
y) = ó(y). On montrera que la solution d'une
telle équation posséde, en autre les propriétés de
Markov
1.6.1 Définitions et propositions
Définition 1.6.1. On dit que
(Yt) = (Ytx)t un processus
d'Itào dans Rn s'il
s'ecrit
Z t Z t
(Y x
t )t = x + u(s,
ù)ds + v(s,
ù)dBs
0 0
avec,pour tout t ~ 0
- f 0 t
v(s,ù)2ds <oc presque
sûrement
- f 0 t |u(s, ù)|ds < oc presque
sûrement - u(t,.) et v(t,.) sont Jt
-mesurables.
Définition 1.6.2. Une diffusion
d'itô(homogéne) est un processus stochastique X =
(Xt)t=0) de Rn satisfaisant l'EDS de
la forme
dXt = b(Xt)dt +
(ó(Xt)dBt, t ~ s, Xs =
x
1.6 Difusions d'Itô 25
Ou s = 0 donné, B un mouvment brownien de
dimension m, b :IR,n -? IR,n et
ó : IR,n -? IR,n*m
satisfont les conditions du théoréme d'existence et
d'unicité qui se réduisent dans ce cas à la condition
suivante :
?D > 0; |b(x) - b(y)| +
|ó(x) - (y)| = D|x -
y|;
pour tous x,y ? IR,n
Ou |ó|2 = E
|ói,j|. Dans ce chapitre, On notera
- Xt = Xs,x
t ; t = s la solution(unique)de (3,1) Quand s = 0
on note Xxt au lieu
de X0,x
t
- Px désigne la loi de B sous
B0 = x et Ex l'espérance sous
Px.Qaund x = 0,P0 = P
- Px désingne la loi de X sous
X0 = x et Ex l'espérance sous
Px.Qaund x = 0, on note E au lieu E0
- (Fmt )t>0
la filtration canonique de mouvement brownien m-dimensionnel
Précision que puisque X est la solution de(3,1) ,elle est
obligatoirement adap-tèè á
(Ft)t>0. Donnons
maintenant une expression mathématique á Px
et
Px :Pour tous boréliens E1, ,
Ek de IR,n et tous réels positifs
t1, , tk; K = 1 on a :
Px(Bt1 ? E1, , Btk ?
Ek) = P[(Btl + x)
? E1, , (Btk + x)
? Ek]
et
Px(Xt1 ? E1,
, Xtk ? Ek) = P[(Xxt1 ?
E1, , Xxtk ? Ek]
Une diffusion d'ITô est homogéne dans le temps,
chose que l'on voit dans la
proposition suivante :
Proposition 1.6.1. les processus
(Xô,x
ô+t)t>0) et
(X,xt )t>0) sont
de méme loi sous
P
Preuve
On a
f
T+t fT+tXT+ = x +
b(Xô,x
u)du + J u(Xô,x
u)dB T
1.6 Difusions d'Itô 26
En effectuant un changement de variabl, v = u - r,on
trouve
t t
XT+t = x + J
b(XT+v)du + J
ó(XT+v)dBô+v
o o
En posant Bôv =
Bô+v - Bô, on aura
Irt f
t
X
ô,x ô+t = x +
b(Xô+v)dv +
u(Xô+v)d(Bô+v -
Bô) (1.20) 0 o
t
= x + Jo b(XTv)dv + J t
ó(XT+v)dBv
o o
(1.21)
D'un autre côté,
xt,x = x + J t
b(x°,x)dv + f
t ó(x°,x)dBv
0
Comme B et Bô sont de
même loi, par l'unicitè faible, on a :
(Xô,x
ô+t)t>0 = (X,x
t )t>0 en loi.
On est désormé en mesure de vérifier les
proppriétés de Markov.
Proposition 1.6.2. (Propriété
de Markov faible) Si f une fontion mesurable
bornée de Rn dans,
Rn,alors
Vt, h > 0
Ex[f(Xt+h)/y(m)t
](ù) = EXt(ù)[f(Xh)] P -
ps
Enonçons à présent la
propriété de Markov forte, la preuve de la
propriété de Markov faible découlera directement de
celle-ci.
Proposition 1.6.3. (Propriété
de Markov fort)
Si f une fontion mesurable bornée de
Rn dans, Rn et r un temps d'arrêt
par rapport à (y(m)
ô ) averc r < oo P-ps. alors
1.6 Difusions d'Itô 27
en effet :
?h = 0
Ex[f(Xô+h)/F(m)
ô ](w) =
EXô(ù)[f(Xh)]
P-ps Preuve : On veut montrer que
Ex[f(Xô+h)/F(m)
ô ](w) = EXô
(ù)[f(Xh)]
Remarquons que puisqu'on a la propriété de
Markov forte pour un mouv-ment brownien, l'homogéniété
dans le temps pour une diffusion d'Itô reste vraie si l'on change un
temps déterministe de t par un temps d'arrêt r
(fini P-p.s).
On a
on a
donc
|
|
|
X0 t = Xx t - x
|
|
|
E[f(Xô+h)/Fô]
|
=
|
E[f(Xô+h +
x)/Fô]
|
(1.22)
|
|
|
=
|
E[f(Xô+h - Xô
+ Xô +
x)/Fô]
|
(1.23)
|
|
|
=
|
E[G(Xô+h -
Xô, Xô +
x)/Fô]
|
(1.24)
|
|
|
=
|
g(Xx ô )
|
(1.25)
|
avec
|
|
|
|
|
|
g(á)
|
=
|
E[G(Xô+h -
Xô,á)]
|
(1.26)
|
|
|
=
|
E[f(Xô+h - Xô
+ á)]
|
(1.27)
|
|
|
=
|
E[f(Xh + á)]
|
(1.28)
|
|
|
=
|
Eá[f(Xh)]
|
(1.29)
|
ou G(x,y) = f(x + y)
Afin de pouvoir effectuer ces calculs, on a utilisé la
proposition suivante. Soient une sous-tribu de I, Y un vecteur aléatoire
- mesurable et X une variable aléatoire indépendante de . Alors,
pour toute fonction mesurable h,
E[h(Y, X)/ ] = ö(Y ), P - ps
où
ö(t) = E(h(t, X))
1.6 Difusions d'Itô 28
- Xô+h - Xô est
indépendant de Fô
- Xô est Fô
mesurable
- G est une fonction mesurable bornée En remplaçant
á par Xô, on obtient
Ex[f(Xô+h)/F(m) ô
](ù) = EXô(ù)[f(Xh)] P -
ps
Ce qui termine la preuve.
La propriété de Markov faible est obtenue en
posant, pour chaque t fixé, r = t
a*(y) = f(x*(y),y)
Chapitre 2
Systéme lent-rapide stochastique
2.1 Résultats généraux sur les
systèmes lents-rapides déterministes
Nous considérons le système lent-rapide de
dimension deux de la forme
?
??
??
x,
z,
(2.1)
= g(x,y).
avec f et g deux fonctions suffisamment régulières
de R2 dans R et c un paramètre petit. La variable x est alors
la variable rapide et y la variable lente. Nous définissons les branches
d'équilibre par
Définition 2.1.1. Supposons qu'il
existe un intervalle I C R et une fonction continue x*
: I -+ R telle que
Vy E I,f(x*(y),y) = 0
On appelle branche d'équilibre du système
(1.1) l'ensemble
M0 = {(x*(y),y) : y E I}
De plus, soit
2.1 Résultats généraux sur les
systèmes lents-rapides déterministes 30
Nous étudions ensuite la dynamique au niveau d'un
point de bifurcation noeud-col.
la linéarisation du champ de vecteur correspondant
à la variable rapide au point
(x*(y), y). La branche
d'équilibre est dite stable (respectivement instable) si
a*(y) est négatif (respectivement
positif),borné et ne s'annule pas, uniformément pour y E
I.
Exemple 2.1.1. (Equation déterministe
de FitzHugh-Nagumo)
?
??
??
x,
z,
= a - bx - cy.
Dans le cas de l'équation de FitzHugh-Nagumo, il
est plus simple d'exprimer les branches d'équilibre en fonction de x.
Nous avons alors y*(x) = x3 -
x et
a*(x) = 1-x3 La
branche d'équilibre (x, x3-x) est
donc stable pour x < -1/iJ3 et x > 1/iJ3
et instable pour x E] - 1/iJ3, 1/iJ3[
Nous avons deux résultats sur les orbites qui
commencent suffisamment près de la branche d'équilibre stable. Le
premier, de Tikhonov [10] dit que les orbites qui commencent suffisamment
près de la branche diéquilibre stable, suivent cette branche
à distance d'ordre E Le deuxième, de Fenichel [11] précise
ce résultat en disant que toutes les orbites, commençant
près de la branche d'équilibre stable, convergent vers une courbe
invariante.
Théorème 2.1.1. ([10])
Toute orbite commençant dans un voisinage suffisamment proche de la
branche d'équilibre stable M0 est attirée de façon
exponentiel-lement rapide dans un voisinage d'ordre E de M0
Théorème 2.1.2. ([11]) Si
la branche d'équilibre M0 est stable, il existe alors une courbe
M qui est E proche de M0 et invariante sous le flux, c'est
à dire que si (x(0), y(0)) E M
alors (x(t), y(t)) E
M tant que y(t) E I La courbe
M attire les orbites voisines exponentiellement
rapidement.
La courbe invariante M admet une
équation paramétrique de la forme
x = x(y, E) , avec x(y,
E) = x*(y) +
o(E).
2.2 Système lentement dépendant de temps
avec une dimension 31
Définition 2.1.2. Un
point(x*, y*) est un point de bifurcation noeud-col si le
champ de vecteurs rapide vérifie les conditions
f(x*,y*)
|
=
|
0
|
?xf(x*,y*)
|
=
|
0
|
?xxf(x*,y*)
|
=6
|
0
|
?yf(x*,y*)
|
=6
|
0
|
2.2 Système lentement dépendant de temps
avec une dimension
Dans ce chapitre, nous examinons l'effet du bruit sur une
classe particulière de systèmes singulièrement
perturbés, en utilisant des équations à savoir lentement
en fonction du temps avec une dimension
2.3 Branches d'équilibre stables
Nous considérons dans cette section le système de
la forme
1 ó
dxt = f(xt, t)dt + p F(xt,
t)dWt
~ (~)
dans le cas où f admet une branche
d'équilibre asymptotiquement stable x*(t). Ceci
équivaut à supposer que le potentiel U(x, t) est
strictement minimum locale en tout temps t. Plus
précisément, nous aurons besoin de ce qui suit
2.3.1 Hypothèse (cas stable)
domaine et différentiabilité : f E
C2(D, R) et F E C2(D,
R) où D est un domaine de la forme D = {(x,t)
: t E Id1(t) < x < d2(t)} ou interval I = [0,t]
et deux fonctions continues d1(t),d2(t) tel
que d2(t) - d1(t) est positif et borné loin de 0
E I Nous supposons en outre que f,F et tous leurs
dérivées partielles jusqu'à ordre 2 respectivement 1, sont
uniformément bornée dans D par un M. constant
-
2.3 Branches d'équilibre stables 32
branche d'équilibre : Il existe une fonction continue
x* : I ? IR et une partie constante d > 0 tel que
d1(t) + d < x*(t) < d2(t) - d},
et
f(x*(t), t) = 0 ?t ? I
- La stabilité : Soit a* =
?xf(x*(t), t) il existe une constante
a*0 > 0 tel que
a*(t) = -a*0 ?t ?
I
- Non-dégénérescence du terme de bruit : il
y a une constante F_ > 0 tel que F(x, t) = F_ ?(x,t) ?
D
Depuis la variété lente du système
déterministe
M = {(x,t) : x = x*(t),t ? I}
est un uniforme asymptotiquement stable d'aprais le
théoreme[Fenichels] implique l'existence d'une variété
invariable ME à une distance de l'ordre E de M
x*(t)
x(t, ~) = x*(t) + ~a*(t) +
O(E2)
Notre objectif principal sera de caractériser la
déviation ît entre xt et le trajectoire invariant x(y(t), E) tel
que
ît = xt -x(yt,å)
d = 1 [f (x(t, E) + (t), t) -- f (x(t, E),
t)]dt + E
t F(x(t, E) + 6, t)dWt
1 = E [a(t, 6)ît + b(ît, t, E)]dt +
óvE[F0(t, E) + F1(ît, t,
E)]dWt
ou
a(t, E) = ?xf(x(t, E)) = a*(t) +
O(E)
F0(t, E) = F(x(t, E), t)
On notera que -a(t) est la courbure du potentiel et -a(t, E) est
la courbure a la solution adiabatique.
Les restes satisfont |b(y, t, E)| < M|y|2
et |F1(yt, t, E)| < M|y| pour tout y suffisamment
petit
2.3 Branches d'équilibre stables 33
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo 34
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo 35
2.3.2 Cas linéaire
Dans cette section, nous étudions le l'EDS linéaire
non autonome dy0t = 1 a(t)y0tdt +
ó F0(t)dWt
v
E
E
avec l'état initial y0 = 0 où l'on suppose que a
et F0 sont des fonctions continues et differentiable dans IR avec F0(t)
minorée par F0 > 0 et a(t) majorée par -a0 < 0.
Sa solution et un processus gaussien et peut être
representée par les intégrales d'Itô
ó ft
y 0-- J
t /c
0
|
ea(t,s)/EF0(s)dWs
|
avec a(t, s) = f t a(u)(la courbure cumulée entre les
instants s et t), y0t est caractèrisée par
sa valeur moyenne égale à zéro et sa variance
donnée par
~2 t
var(y0t) = f
e2a(t,s)/Eds. (2.3) E 0
La varaince peut être calculée. En principe, on
évalue deux integrales. Cependant, l'expression (2.3) n'est pas facile
à manipuler. Une autre expression se
trouve en notant que var(y0t ) =
ó2v(t) où v(t) est une solution de l'équation
différentielle ordinaire
Ev. = 2a(t)v + F0(t)2 (2.4)
avec une condition initiale v(0) = 0.
Le côté droit de (2.4) disparait sur la
variété lente de léquation
F0(t)2
v(t) = v*(t) = (2.5) 2|a(t)|
ce qui est uniformément asymptotiquement stable
Nous conclurons donc par le théoréme de Tikhonov
que (2.11) admet une solution particulière de la forme
F0(t)2
î(t) = + O(E) 2|a(t)|
Remarque, en particulier que pour E
suffisamment petit, il existe des constantes î+
> î_ > 0 telles que
î_ <
î(t) <
î+.
La relation entre
î(t) et la variance de
y0t
est donnée par
var(y0t
) =
ó2v(t) =
ó2[î(t)
-
î(0)e2a(t)/E]
F0(t)2
où î(0) = +
O(E) et
a(t) = a(t,
0) < -a0 Vt > 0.
2|a(t)| --
Ainsi la variance s'approche de
ó2î(t)
exponentiellement rapide.
Notre objectif est de montrer que les trajectoires de
y0t
sont concentrées dans des ensembles de la
forme
1/
B(h) = {(y,
t), t E I, |y|
< h î(t).
Chaque fois que nous choisissons h >
ó en tout instant t E I
fixé, la probabilité que
(y0t ,
t) ne fait pas partie de B(h) peut
être exprimée en termes de distribution de fonction de la loi
normale ö(x) =
(2ð)_1/2 f x_~
e_u2/2du
P{(y0t
, t) E B(h)} =
2ö(
|
-h (t))
< 2ö(-h) <
e_h2/2ó2
ó v(t) ó
|
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo
Dans le section 1 , on a commencé par des
résultats généraux sur les systèmes
d'équations lents-rapides . Ces résultats décrivent le
comportement des solutions au voisinage des branches d'équilibre et des
points de bifurcations. Nous appliquerons ces résultats au cas qui nous
intéresse. Nous allons utiliser la notion de système excitable.
On dit qu'un système est excitable s'il possède un point
d'équilibre asymptotiquement stable et que des orbites peuvent passer
proche du point d'équilibre mais faire une grande excursion dans le plan
avant de retourner au point d'équilibre. Nous étudions d'abord le
comportement des
solutions de l'équation de FitzHugh-Nagumo
déterministe, introduite dans les articles [66] et [67], en faisant
varier les différents paramètres de l'équation
?
??
??
x. =
(2.6)
1 (x - x3 + y) E
y. = a-bx-cy
où a, b et c sont des
réels et E > 0 est un petit paramètre. Nous
supposerons c > 0 pour avoir des solutions bornées. Pour
l'étude de ce système, nous allons différencier les cas
b = 0 et b =6 0 . Dans ces deux cas, nous
étudierons les points d'équilibre. Dans le cas où b
= 0, le système a entre un et trois points d'équilibre.
Quand il y a un seul point d'équilibre, celui-ci est stable et le
système n'est pas excitable alors qu'il l'est dans les autres cas.
L'équation étant découplée, nous pouvons calculer
directement y et le système se ramène alors à
l'étude d'une équation différentielle ordinaire d'ordre 2
avec potentiel. Dans notre cas, le potentiel peut avoir deux puits et la
solution est attirée dans un de ces deux puits. Dans une
troisième partie, nous considérons le cas b =6
0. Nous commençons par étudier le cas particulier où
c = 0 . Dans ce cas, nous pouvons calculer facilement les valeurs
propres de la matrice jacobienne au point d'équi-libre et dresser les
différents cas suivant les valeurs d'un paramètre
dépendant de a.
On peut trouver une étude plus détaillée
des différents cas dans l'article[69].
2.4.1 Système découplé: cas b = 0
Nous étudions maintenant l'équation de
FitzHugh-Nagumo (2.6) dans le cas où b = 0. Dans le
cas où b = 0 et c = 0, la deuxième
équation s'écrit alors y. = a. Si
a =6 0, il n'y a pas de point d'équilibre et les
trajectoires partent à l'infini le long de la cubique. Si a =
0, alors y est constant et il y a entre un et trois points d'équilibre
suivant la valeur de y. Les trajectoires sont parallèles à l'axe
des abscisses et se terminent en l'un des points d'équilibre. Nous
supposons ensuite c =6 0 et nous pouvons donc diviser les
deux équations par c, faire le
changement de temps t' = ct et
définir les constantes a' et E'
telles que a' = a
c
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo 36
'
et c= cE.
Nous obtenons alors le système
?
??
??
(2.7)
1
x. = ' (x - x3 + y) ~
y. = a' - y
où le point désigne alors la
dérivée par rapport au nouveau temps t'. Quitte
à faire ce changement de temps et renommer les paramètres, nous
pouvons prendre c = 1. Nous étudions alors le système
?
??
??
x. =
(2.8)
1 (x - x3 + y) ~
y. = a - y
Ce système est découplé. Nous pouvons
résoudre la deuxième équation qui ne porte que sur la
variable y. Nous remplaçons ensuite y par son expression dans la
première équation pour obtenir une équation
différentielle non-linéaire sur x. Commençons par
étudier les points d'équilibre de ce système.
Proposition 2.4.1. Le système (2.8) a
:
- un point d'équilibre P stable si a > 2/3iJ3
ou a < -2/3iJ3
- deux points d'équilibres, P et B'
ou P et B,si a = +-2/3iJ3 pour a = -2/3iJ3
le point B est dégénéré et l'autre point est un
noeud stable. Pour a = 2/3iJ3
le point B' est
dégénéré et l'autre point est un noeud
stable.
- trois points d'équilibres, P',
P1 et P2 (voir figure), si -2/3iJ3 < a < 2/3iJ3
Le point dont l'abscisse (P1 sur la figure) est compris
entre -2/3iJ3 et 2/3iJ3 est
dégénéré et les deux autres sont des noeuds
stables.
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo 37
Nous avons à nouveau trois cas pour l'allure du
potentiel. Si a > 2/3iJ3 la dérivée V '(x)
s'annule en un seul point et V admet un minimum global qui
FIGURE 2.1 - Quelques trajectoires solution de
l'équation (2.8) pour différentes conditions initiales et pour E
= 0.05, a = 0.37, b = 0 et c = 1.
Le système (2.8) étant découplé et
l'équation portant uniquement sur y étant simple, nous pouvons la
résoudre et remplacer y dans la première équation. La
solution de y. = a - y est
y(t) = a + (y0 - c)e-t
(2.9)
où y0 est l'ordonnée initiale de
la trajectoire. En remplaçant dans la première équation de
(2.8), nous obtenons
1 x. -
E
|
v'(x) = y0 - a
~
|
e-t (2.10)
|
où V est le potentiel
|
v(x) =
|
x4
x2
4 2
|
ax (2.11)
|
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo 38
correspond à un puits de potentiel qui correspond
à l'unique point d'équilibre que nous avons vu pour ce cas
(figure 2.2 (a)). Si a = 2/3iJ3 figure 2.2 (b))
, la dérivée V '(x) s'annule
en deux points, mais en un des points il n'y a pas
d'extremum local Enfin, si a < 2/3iJ3 (figure 2.2 (c)), la
dérivée V '(x) s'annule en deux points
xP- et
xP+. L'un correspond au minimum
global et l'autreà un minimum local. Quand a est négatif, le
minimum global est obtenu pour une abscisse négative x_ Plus a augmente,
plus la différence xP+ -
xP- est petite. Pour a = 0, les deux minimum
sont les mêmes. Quand a devient positif, le minimum global est atteint
pour une abscisse positive x+. Sur la représentation graphique du
potentiel V de la figure 1.2 (c), nous définissons les points P_ et P+
de coordonnées respectives (x_; V (x_)) et (x+; V (x+)). Le premier
correspond au minimum global de la fonction V et le second à un minimum
local. Nous avons donc deux puits de potentiel qui correspondent aux deux
points d'équilibre du système (2.8). Le puits correspondant
à P_ est beaucoup plus profond que celui de P+. Il est ainsi difficile
d'en sortir : si nous prenons une condition initiale x0 un peu
écarté de x_ nous revenons en x_ Le puits associé à
P+ est, en revanche, très peu profond sur la gauche : le maximum local
et le minimum local sont très proches. Prenons une condition initiale x0
plus petite que x+. Si x0 est suffisamment proche de x+, la faible pente
ramène au niveau du point P+. Dès que x0 passe l'abscisse du
maximum local, nous tombons dans le puits plus profond vers le point P_
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo 39
FIGURE 2.2 - Graphique du potentiel V défini en (2.11)
avec E = 0.01 et en (a) a = 0.6, en (b) a = -2/3iJ3 et en (c) a = 0.37.
Cas b6= 0
'
a
Dans le cas où b =6 0, nous pouvons diviser les deux
équations par b, faire le changement de temps t' = bt et
définir les constantes a', c' et E' telles que =
a/b, c' = c/b et E' = bE. Nous obtenons alors le
système
x. =
?
??
??
y
1 (x - x3 + y) E
'
y. = a' - x - c
(2.12)
où le point désigne alors la
dérivée par rapport au nouveau temps t'. Quitte
à faire ces changements, nous pouvons donc prendre b = 1 dans le
système (2.6)
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo 40
et étudier le système
1 x. =
?
??
??
E
(x - x3 + y)
y. = a - x
- cy
(2.13)
Cas particulier où c = 0
Afin de limiter le nombre de variables, nous fixons dans un
premier temps c = 0. Nous allons calculer le point d'équilibre
et étudier sa nature suivant la valeur des paramètres a et
E
Proposition 2.4.2. Le système (2.13)
a un unique point d'équilibre
P(x*;y*) qui a pour
coordonnées
(x*,y*) = (a : a
- a3) (2.14)
Soit
3a2 - 1
8 = (2.15) 2
1. si 8 < --,/E < 0
où 8 > -,/E > 0, P est un noeud
instable.où instable
2. si 8 = 0, P est un point de bifurcation de
Hopf.
3. si --,/E < 8 <
-,/E, P est un foyer stable. où instable
Preuve
Nous pouvons réécrire le système sous la
forme
X. = F(X) (2.16)
où X est le vecteur ligne (x, y) et
F une fonction de R2 dans R2 définie
par
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo 41
F (X) = F (x, y) = (1
~
|
(x-x3+y),a-x) (2.17)
|
Les points d'équilibre (x*;
y*) vérifient l'équation
F(x*; y*) = 0. Ce système a une
unique solution
(x*, y*) = (a,
a3 - a) (2.18)
Pour déterminer la nature de ce point
d'équilibre, nous calculons les valeurs propres de la matrice jacobienne
au point d'équilibre. La matrice jacobienne est
? \
1 c (1 - 3x2) 1
DF (x, y) = ? ~ )
-1 0
(2.19)
Nous calculons le polynôme caractéristique de la
matrice puis ses racines pour déterminer les valeurs propres. Le
polynôme caractéristique de DF(x*,
y*) est
La jacobienne au point d'équilibre est donc
(2.20)
|
?
1
DF (x*, y*) = ?
~
|
\(1 - 3a2) 1
)
-1 0
|
2.4 Équation déterministe de FitzHugh-Nagumo 42
P(X) =
X2 - 1(1
- 3a2)X
+ 1 (2.21)
E E
Les valeurs propres sont donc
u+- =
|
/1 -
3a2 +- (1 -
3a2 -
4E
(2.22)
2E
|
Posons
3a2 -
1
8 = (2.23) 2
Les valeurs propres se réécrivent alors :
u+- =
(2.24)
E
-8 +-
-/82 - E
Nous avons alors cinq cas différents
1. si 8 < --/E < 0
où 8 > -/E > 0 les deux valeur
propres sont réelles
Si les deux valeur propres sont positif (respectivement
négatif), P est un noeud instable (respectivement stable)
2. si 8 = 0 les deux valeurs propres
sont imaginaires pures. Le point d'équi-libre est un centre.
3. si --/E < 8 < -/E,
les deux valeur propres sont complexes
Si la partie réelle positif (respectivement
négatif), P est un foyer instable (respectivement stable)
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo 43
FIGURE 2.3 - Exemples de solutions de l'équation de
FitzHugh-Nagumo (2.6). Les courbes bleues montrent la solution en
coordonnées (x, y) et les courbes noires la cubique telle que x = 0 et
la droite telle que y = 0. Les valeurs de paramètres sont c = 0.01 et en
(a) 8 = -0.05, (b) 8 = 0, (c) 8 = 0.01, (d) 8 = 0.11
Nous illustrons ces résultats sur la (figure 2.3). En
(a), nous avons toute la trajectoire alors qu'en (b), (c) et (d), nous avons un
gros plan sur le comportement au voisinage du point d'équilibre. Quand
le point d'équilibre est instable (8 < 0), la trajectoire tend vers
un grand cycle limite (figure 2.3 (a)) . Nous pouvons voir que la variable x
est la variable rapide: quand la trajectoire s'éloigne de la cubique, la
courbe est presque parallèle à
l'axe des x. Quand le point d'équilibre est stable (8 =
0), nous avons trois comportements différents. Si 8 = 0 (figure 2.3 (b))
, le point d'équilibre est un point de bifurcation de Hopf et la
trajectoire tend vers un petit cycle limite autour
2.4 Équation déterministe de FitzHugh-Nagumo 44
du point d'équilibre. Si 0 < ä < -vc
(figure 2.3 (c)), la trajectoire s'enroule autour du point
d'équilibre. Dans le dernier cas, le point d'équilibre est
très attractif et la trajectoire va directement sur le point
d'équilibre (figure 2.3 (d)).
Nous allons étudier l'allure de la trajectoire au
voisinage du point d'équilibre. Nous commençons par translater
l'origine des coordonnées au point d'équilibre P de
coordonnées (x*, y*). Nous faisons donc le
changement de variables :
x = x* + u
(2.25)
y = y* + v
Le système (2.13) avec c = 0 s'écrit alors :
cu. = (1 - 3a2)u + v -
3au2 - u3
(2.26)
v. = -u
Le point d'équilibre P a alors pour coordonnées
(u, v) = (0, 0). Regardons une approximation valable au voisinage du point
d'équilibre. Si u et v sont petits, nous pouvons, en première
approximation, négliger les termes en u2 et
u3 car u3 = u2 = u = 1. Le
système (2.26) se comporte alors comme le système
cu. = (1 - 3a2)u + v
(2.27)
v. = -u
Nous allons montrer que dans le cas où la matrice
jacobienne DF(x*, y*) a deux racines complexes
conjuguées avec une partie réelle négative, la solution de
(2.27) est une spirale logarithmique
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo 45
Proposition 2.4.3. Il existe un
changement de variables (u, v) ? (r, è) en
coordonnées de type polaire tel que le système (2.27) avec la
condition initiale r0eiè0 ait pour
solution
r = r0e-uRt
(2.28)
è = è0 + uIt
où uR, uI sont deux réels
strictement positifs définis en fonction du paramètre ä
par
uR =
|
ä E
|
u1 =
|
v~ - ä2
(2.29)
E
|
Preuve
La matrice jacobienne DF(x*,
y*) au point d'équilibre a deux racines
réelles complexes avec une partie réelle négative. Nous
avons donc
0 < ä < vE (2.30)
Nous pouvons alors écrire les valeurs propres de la
matrice DF(x*, y*) sous la forme
u+- = uR +- iuI (2.31)
Nous avons en particulier la relation entre uR et
uI
u2 R + u2 I = 1 (2.32)
~
Les vecteurs propres associés aux valeurs propresu+-
sont les vecteurs
|
v
-8+- -82+€
|
)(2.33)
|
v+- =
|
€
1
|
|
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo 46
Prenons alors la matrice de changement de base
Q qui permet d'obtenir la réduction de Jordan J de la
matrice DF(x*,
y*) dans R. Q est définie
par
Q =
E Eä
.I0+ )= 1R o )
(2.34)
L'inverse de la matrice Q est donnée par
:
0
B
i_ 1
Q-1
.IE -
ä2 B @
|
1 E -ä
|
1
|
= 1 0 uI (2.35)
uI 1 uR
|
Nous obtenons l'équation :
La matrice
DF(x*;
y*) dans cette base est alors
:
J =
Q-1DF(x*,
y*)Q = -uR
-uI (2.36)
uI -uR
Le système (2.27) peut s'écrire
U. =
DF(x*,y*)U
(2.37)
où U est le vecteur colonne
U = v ) (2.38)
Nous pouvons écrire ce système
linéaire
Q-1U =
jQ-1U (2.39)
En faisant le changement de variable
= ) = Q-1U
(2.40)
Si c2 < 1/c, le système (2.13) admet un
point de bifurcation de Hopf pour a = a+-
2.4 Équation déterministe de
FitzHugh-Nagumo
|
47
|
Ö. = JÖ
|
(2.41)
|
En posant,
z = î + iæ
nous trouvons l'équation
z. = (-uR + iuI)z
|
(2.42)
(2.43)
|
La solution générale de cette équation est
:
|
|
z(t) =
z0e-uRteiuIt
|
(2.44)
|
En coordonnées polaires, si nous posons z0 =
r0eiè0 , nous obtenons la courbe donnée par
le système (2.28). Le réel uR est positif et non nul.
Nous avons alors une spirale logarithmique.
Remarque
Les coordonnées d'un point d'équilibre P peuvent se
mettre sous la forme (a, a3- a) avec a qui vérifie la
relation
a + c(a3 - a) = a
Remarque Soit
r
1 - c
a* = 3
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
48
Proposition 2.4.4. (Changement de
coordonnées) L'équation de FitzHugh-Nagumo (2.6) peut se mettre
sous la forme
{
î' = 2 1 - z + .VE(cî
-1 9a2 *î3 )
(2.45)
'
/ 2 1 2
z= u + 2zc + V E(9a2
î4 + c(2 - 3 -- z))
où u est une constante définie
par
u =
|
3a*(a - a* -
c(a3* - a*))
.VE
|
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
Nous considérons,dans ce chapitre,des perturbations
stochastique de l'EDO lente-rapide(2.1) de la forme
ó
f(xt,yt)dt +
.VåF(xt,yt)dWt
å
1
dxt =
(2.46)
dyt = g(xt, yt)dt +
ó0G(xt, yt)dWt.
De cette façon, ó2 et
(ó0)2 mesurent le rapport entre
taux de diffusion et de dérive, respectivement, pour la variable rapide
x et lente yNous pouvons envisager, ó =
ó(å) et ó0 =
ó0(å) comme étant des
fonctions de å, pourvu que le rapport ñ(å) =
ó0(å)/ó(å)
soit borné supérieurement lorsque å -+ 0.
avec Les coefficients de dérive f E
C2(D,1[8n) et g E
C2(D,1[8m), et les coefficients de
diffusion F E C1(D,1[8n×k) et G E
C1(D,1[8m×k) seront
uniformément bornés, ainsi que leurs dérivées, dans
un ouvert D C 1[8n x 1[8m ; et {Wt}t=0 est un processus
de Wiener k-dimensionnel standard dans (Ù, F,
(Ft), P), et les
intégrales stochastiques sont définies dans le sens
d'Itô ;
- les coefficients de dérive et de diffusion satisfont
les conditions usuelles de croissance et de Lipshitz garantissant l'existence
d'une unique solution forte
(xt, yt)t=t0 de (3.1), admettant une version
continue.
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
49
Pour (x0, y0) E D, nous
dénotons par Pt0,(x0,y0) la loi du processus de Markov
homogène (xt, yt)t>t0 , de
condition initiale (xt0, yt0) = (x0,
y0), et par Et0,(x0,y0) les espérances relativement
à Pt0,(x0,y0).
2.5.1 Variété lente
Définition 2.5.1. - Soit D0
E Rm d'ouvert connexe et une fonction continue x* :
D0 ? Rm tel que l'ensemble
M = {(x,y) E D : x = x*(y),y E
D0l
et f(x*(y), y) = 0 est une variété
lente du système.
- La stabilité :La variété lente est
uniformément asymptotiquement stable,si, tout valeurs propres de la
matrice jacobienne
A*(y) = ?xf(x*(y),
y) (2.47)
sont des parties réelles négatives,
uniformément bornée loin de 0 pour y E D0
2.5.2 Concentration des trajectoires
Afin de définir le domaine de la concentrationB(h)
nous considérons d'abord l'approximation linéaire du
système (1.3) à proximité du variété
adiabatique ME
Nous introduisons la déviation ît entre
xt et la trajectoire invariante x(y(t), E) tel que
ît = xt
-x(yt,å)
Nous rappelons que avec x(y(t), E) = x*(y)+o(E)
Nous obtenons alors l'équation
1
dît =
[a(yt, E)ît + O(î2
t ) + O(E(ó2)2)]dt
E
=
(2.48)
ü E
= -ó2?yx(y(t),
E)[G0(y(t), E) + O(î(t))]dWt2
[F0(yt, E) + O(ît)]dWt
1
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
50
FIGURE 2.4 - Exemples de trajectoires de l'équation de
Fitzugh-Nagumo (3.0.1) en coordonnées (x, y) (colonne de
gauche) et (t; x) (colonne de droite). Les valeurs des paramètres sont "
E = 0, 01eta = 0, 58.L'intensitdubruitestdonneparó1 =
ó2 = 0, 001, 0,003,0, 007.
Où a,F0, et G0 sont
définis par
a(y,E) = ?xf(x(y,E),y) = a*(y)
+ O(E)
F0(y,E) = F(x(y,E) = (x*(y),y) +
O(E)
G0(y, E) = G(x(y, E), y) = G(x*(y), y) +
O(E)
|
(2.49)
|
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
51
Notez que le nouveau terme de dérive disparaît
lorsque ct = 0 et ó0 = 0 par ce que l'equation
E?xx(yt, E)g(x(yt, E) satisfaite par f(x(yt, E), yt)
Nous approchons y(t) par y0(t) solution de
l'équation déterministe associée et nous
considérons l'approximation linéaire c0t de
ct Nous obtenons alors le système
1
dc0t = a(y0t,
E)c0tdt +
ó1vEF0(y0t,
E)dWt1 E
= -ó2?yx(y0(t),
E)G0(y0(t), E)dWt2 dy0t
= g(x(y0t , E), y0t )dt
|
(2.50)
|
En supposant que x(t) part de la trajectoire invariante
x(y(t), E) au temps= 0 nous avons alors ct = 0 et nous pouvons supposer c0 t =
0 le procesuus {c0(t)}test un processus gaussien, centré et
une variance
ó1v(t).la fonction v(t) et solution du systéme
lent-rapide déterministe :
Ev. = 2a(y0(t), E)v(t) +
F0(y0(t), E)2 + E[ó1
?yx(y0(t), E)G0(y0(t), E)]2
ó2
dy0t = g(x(y0t , E),
y0t )dt
(2.51)
par le théoréme de Tikonove,nous deduison que
v(t) peut être approchée par une fonction v(y0(t), E)
qui vérifie
F(x(y, E), (y0(t))2)
v(y0(t), E) = + O(E) (2.52) 2?xf(x(y,
E), y0(t))
Cela signifie que la variance de la déviation
c0(t) est proportionnelle à la variance du terme de bruit et
inversement proportionnelle à l'attractivité de la branche
d'équilibre stable.
Nous introduisons ensuite le domaine
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
52
B(h) = {(x, y) : y E I, |x - x(y, E)| <
h2v(y, c)}
où I est un intervalle sur lequel la branche
d'équilibre x*(y) est stable. Nous définissons les
deux temps de sortie :
ôB(h) = inf{t > 0 : (x(t), y(t)) =6 B(h)}
Le domaine B(h) est un tube centré autour de la courbe
invariante x et correspond à l'ensemble dans lequel nous supposons que
la trajectoire va rester. Le temps ôI donne le premier temps
pour lequel la variable lente y sort de l'inter-valle correspondant à
une branche d'équilibre stable. Le temps ôB(h)
correspond au premier temps de sortie du domaine B(h). Nous avons alors le
résultat suivant :
Théorème 2.5.1. ([12])
Supposons que la condition initiale (x(0), y(0)) soit sur la courbe
invariante,ie x(0) = x(y(0), E) pour un y(0) E I Il existe
alors des constantes h0, c,l > 0 telles que pour tout
h < h0
P{ôB(h) < min(t, ôI)} < C(t,
E) exp(-kh2/2ó2) où
l'exposant k ne dépend pas du temps et vérifie
k = 1 - O(h) - O(E(ó1/h)2 -
O(exp -c/E/h) et le préfacteur est donné par
C(t,c) = L(1 + t)2
h2 (1 + h2
ó2 )
Pour une valeur de h suffisamment grande, pour
h >> ó, la trajectoire a une probabilité
très faible de quitter le domaine B(h), avant que y(t)
ne quitte l'in-tervalle I sur lequel la branche d'équilibre
est définie. En particulier si nous prenons h suffisamment plus
grand que ó, de l'ordre de ó| log ó|, le
majorant de l'inégalité (3.2.10) devient très petit,
même si nous attendons un temps assez long. La trajectoire reste donc
avec une grande probabilité dans le domaine B(ó| log
ó). Nous donnons ensuite un résultat pour le comportement au
voisinage d'un point de bifurcation
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
53
2.5.3 Bifurcations dynamiques
Nous considérons toujours le système lent-rapide
stochastique
1 ó
dxt = f(xt, yt)dt +
F(xt, yt)dWt
å./å
(2.53)
dans le cas où le système associé admet
un point de bifurcation Plus précisément, nous ferons les
hypothèses suivantes
Hypothèse
- Domaine et dérivabilité : Les coefficients de
dérive f E C2(D,
1[8n) et g E
C2(D, 1[8m), et
les coefficients de diffusion F E
C1(D,1[8nxk) et
G E C1(D, 1[8mxk)
seront uniformément bornés, ainsi que leurs
dérivées, dans un ouvert D C
1[8n x 1[8m ; et
{Wt}t>° est un processus de Wiener
k-dimensionnel standard dans (Ù, T, (Tt),
P)
- point de bifurcation : supposons que f(0, 0) =
0 et que ?xf(0, 0) admet q valeurs
propres sur l'axe imaginaire, les autres n - q valeurs propres ayant
partie réelle négative. Nous pouvons alors introduire des
coordonnées (x-, z) E 1[8q x
1[8n-q dans lesquelles le système
s'écrit
(2.54)
dx-t = 6 f
(x-t , zt,
yt)dt +
.VEF(x-t
, zt, yt)dWt 1
dzt = f°(x- t
,zt,yt)dt+ ó
F°(x-t,zt,yt)dWt
å./å
On discuterons la dynamique réduite le cas particulier
avec q = 1 : la bifurcation selle-noeud
2.5.4 Bifurcation selle-noeud
dyt = g(xt, yt)dt + ó'G(xt, yt)dWt.
dyt = g(x?t , zt, yt)dt + ó'G(x?t , zt, yt)dWt,
Nous considérons ici un système réduit dans
le cas d'une bifurcation selle-noeud
à l'origine (en particulier q = 1). Pour
simplifier, nous discutons le cas où m = 1,
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
54
et où la dynamique lente est triviale :
1 ó
dxt = f(xt, yt)dt +
dWt
(2.55)
6v6
Nous pouvons donc admettre que yt = t (avec
t0 pas nécessairement nul), et considérer le processus
homogène {xt}t=t0 . Une
bifurcation selle-noeud (indirecte) a lieu en (0, 0) si
f(0, 0) = 0, ?xf(0,
0) = 0, ?yf(0, 0) < 0,
?xxf(0, 0) < 0. (2.56)
Dans ce cas, la variété lente est formée
d'une branche stable {x = x*(y), y
= 0}, avec x*(y) ~| y
|1/2, et une variété instable
{x = x*-(y), y = 0},
avec x*-(y) ~ - | y
|1/2.
2.5.5 Bifurcation Hopf
Dans cette section, nous considérons le cas où
le système rapide admet un point de bifurcation de Hopf. Afin de garder
la discussion raisonnablement simple, plutôt que de considérer le
cas le plus général, nous restreindrons notre attention aux
situations dans lesquelles
· le coefficient de diffusion pour la variable rapide ne
dépend que de la variable lente,
· Il n'y a aucun terme de bruit agissant sur la variable
lente,
· la variable lente est unidimensionnelle, tandis que la
variable rapide et le mouvement brownien sont 2-dimensionnels.
Nous examinerons donc un système lent-rapide d'EDS de la
forme
6 f(xt, yt)dt +
6F(yt)dWt
1
dxt =
dyt = 1.
(2.57)
dyt = g(xt, yt)dt,
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
55
S(h) = {(x, y) : y > vå,
y ? I,k x k= hñ(y)},
(2.60)
sous les hypothèses suivantes.
Hypothèse(Bifurcation Hopf).
· Domaine et dérivabilité : Il y a un
ensemble ouvert D ? R2×R et un intervalle ouvert I
? R tel que f : D ? R2, g : D
? R et F : I ? R2x2 sont real-analytique et
uniformément bornées dans la norme par une constante
M.
· Variété lente : Il existe une fonction
x* : I ? R2 telle que
(x*(y), y) ? D et
f(x*(y), y) = 0 pour tout
y.
· Bifurcation de Hopf : la matrice jacobienne
A*(y) =
?xf(x*(y),
y) a valeurs propres complexe conjugué
a*(y) = #177;iw*(y).
Il y a un y0 ? I tel que a*(y) a
le même signe que y - y0 et
dya*(y0) est stictement
positif. La partie imaginaire w*(y) est
bornée loin de 0 dans I. Enfin, g(0, y)
> 0 pour y ? I.
· Non-dégénérescence du terme de
bruit : F(y)F(y)T est
définie positive pour tout y ? I.
[15][théorème 5.3.8]. On va fixer la condition
initiale (0, y0) ? B(h) avec y0 = vå.
Il existe des constantes å0, D0, h0,
c1, L > 0, tel que pour tous å =
å0, D = D0 et tout ã ? (0,1)
et pour tout h = h0vå,
P0,y0{ôB(h) <
ô(vå)} å 1 < D 1 -
ã e-k+h2/2ó2 (2.58)
où l'exposant k+ satisfait
k+ = ã[1 - c1(D +
h2/å)]. (2.59)
Considérons maintenant la dynamique après
yt a atteint vå, toujours en supposant que u =
vu. Nous attendons maintenant des chemins d'échantillon de
quitter les environs de la direction de l'équilibre au x = 0
exponentiellement rapide. L'évasion est dominée par diffusion
dans un ensemble de forme
2.5 Systèmes lents-rapides stochastiques
56
où la définition de ñ(y) est donné
par
ñ(y) = Tr(F(y)F(y)T) (2.61)
2a(y)
[15][théorème 5.3.9]. Soit u > 0, et l'ensemble
Cu = (2 + u)-(1+u/2). Alors, pour tout y et pour tout condition
initiale (x0, y) ? S(h) telle que ó < h <
(y20Cuó1+u)1/(3+u),
et tout y ? I avec y = y0 ? vå,
(h)2u ~a(y m )
Px°'y°{ôS(h)
= ô(y)} = J
óå
exp -- ku (2.62)
où á(y, y0) = go a(z)dz, et l'exposant ku
est donnée par
ku = 1+u[1 -
O(å1uu
|
(O
|
)~
1 .
u log(1 + h/ó)
|
(2.63)
|
La probabilité en (3.37) devient petite dès que y
est telle que á(y, y0) »
å(1+ u) log(h/ó). Étant donné que
á(y, y0) croît quadratiquement avec y, Nous pouvons conclure que
les chemins de l'échantillon sont susceptibles de quitter
V
le domaine après un moment d'ordre å
log(h/ó).
Pour compléter la discussion, Nous devons montrer que
les chemins de l'échan-tillon laissent un voisinage d'ordre vy de la
branche d'équilibre dès qu'y atteint
V
ordre å | log ó |, et puis, si la bifurcation de
Hopf est supercritique, approcher
l'orbite périodique originaires de la bifurcation.
Cette analyse n'ayant ne pas encore été travaillée en
détail, nous allons nous limiter à ce qui donne une idée
de comment on pourrait procéder.
Selon la formule de Itô passer à
coordonnées polaires, on obtient un système de la forme
1 ó
drt = [a(yt)rt + br(rt, èt, yt)]dt +
?åFr(èt, yt)dWt å
(2.64)
1 ó Fè(èt, yt
dèt = [w(yt) + bè(rt, èt, yt)]dt +
?å dWt årt
2.6 Résonance stochastique 57
2.6 Résonance stochastique 58
oÙ br contient des termes d'ordre
r2 et ó2/r, et b0
contient des termes d'ordre r et
ó2/r2, tandis que Fr
et Fè sont d'ordre 1. Notons, en particulier, qui en
dehors de la S(ó) les termes d'ordre
ó2/r et
ó2/r2, qui résultent de
l'expression de second ordre dans la formule d'Itô deviennent
négligeable en ce qui concerne le rôle de premier plan de
l'expression correspondante de la dérive.
Dans l'analyse, nous nous intéressons principalement
à la dynamique de la rt. Comme le mouvement de èt
se produit sur une échelle de temps plus rapide que le mouvement de
rt pour yt petit, nous attendons le système (3.39)
soit bien approchées par sa version moyenne
1
drt = [a(yt)rt +
å
|
br(rt,
yt)]dt + ó vå
Fr(yt)dWt.
(2.65)
|
2.6 Résonance stochastique
Description générale de la résonance
stochastique
La résonance stochastique est un
phénomène non linéaire dans lequel la transmission par
certains systèmes non linéaires d'un signal utile ou
cohérent, peut être améliorée par l'ajout de bruit
au système [43], [55], [57]. Ce phénomène paradoxal a
été introduit il y a une quinzaine d'années dans le
contexte de la dynamique des climats [43], [59]. Au cours des diverses
études qui ont suivi, le cadre de la résonance stochastique s'est
progressivement élargi. Aujourd'huit, la résonance stochastique
apparaît comme un phénomène non linéaire
général, observable dans de nombreux systèmes, et qui
désigne un effet de transmission du signal favorisé par le bruit
[57]. On peut maintenant inscrire ce phénomène dans le cadre
général des signaux et systèmes dynamiques complexes (non
linéaires) oÙ il se présente comme un paradigme illustrant
la possibilité dans de tels processus d'extraire de l'ordre hors du
désordre, ou de l'information utile hors du bruit.
La résonance stochastique peut revêtir diverses
formes, selon les types considérés pour le signal utile, le
bruit, le système de transmission et la mesure de performance qui se
voit améliorée par l'ajout de bruit. Les signaux utiles ou
cohérents impliqués dans la résonance stochastique peuvent
être des signaux
de forme connue ou des signaux porteurs d'information. Ces
signaux peuvent prendre par exemple la forme de signaux périodiques, on
parle alors de résonance stochastique périodique. Ils peuvent
aussi être des signaux apériodiques déterministes ou
aléatoires, on parle alors de résonance stochastique
apériodique. Les signaux de bruit considérés peuvent
être de distributions statistiques et de structures de corrélation
diverses. Ils peuvent être par exemple de type gaussien, blanc ou
coloré. Les systémes présentant la résonance
stochastique sont de types variés mais ils sont tous non
linéaires. La résonance stochastique se manifeste par une
amélioration de la transmission du signal utile, obtenue grâce
à une augmentation du niveau de bruit. Selon le
contexte, on peut définir différentes mesures pour
caractériser cet effet. Dans le cas de Signaux utiles
périodiques, on peut définir par exemple un rapport signal sur
bruit dans le domaine fréquentiel à partir de la
densité spectrale de puissance du signal de sortie [55]. Pour des
signaux utiles apériodiques, on peut calculer par exemple un coefficient
de corrélation entrée sortie , ou une information mutuelle
entrée sortie . En présence de résonance stochastique, ces
mesures suivent une évolution non monotone, passant par un maximum, en
fonction du niveau de bruit. Dans la suite, nous allons revenir en
détails sur les propriétés des signaux et systémes
qui participent au phénomène de résonance stochastique.
Aperçu historique de l'étude de la
résonance stochastique :
La résonance stochastique a été
introduite pour la première fois dans le contexte de la dynamique des
climats, au début des années 1980. Il s'agissait d'expli-quer la
récurrence régulière des ères glaciaires
[43],[2],[59] par la proposition du schéma suivant. Une ère
glaciaire résulte de variations importantes de l'enso-leillement
terrestre. Ces variations peuvent provenir de deux sortes de causes. La
première est une cause périodique due à
des variations d'excentricité de l'orbite terrestre, que l'on
considère comme un signal cohérent du fait de sa
périodicité. La deuxième est une cause aléatoire
due à des fluctuation du rayonnement solaire, que l'on
considère comme un bruit incohérent du fait de son
caractère. erratique. La cause périodique est d'iflnuence
insuffisante et elle n'est pas la seule qui provoque une ère glaciaire.
Cependant, l'intéraction de la cause aléa-
2.6 Résonance stochastique 59
2.6 Résonance stochastique 60
toire avec la cause périodique permet la survenue d'une
façon régulière des ères glaciaires. Il
apparaît donc que
d'influence sur le résultat de la cause
périodique cohérente peut être renforcée par la
cause aléatoire.
A partir de cette première introduction, la
résonance stochastique a progressivement été
étendue à différents types de systèmes non
linéaires. Elle a été étudiée tout d'abord
dans le cas de la transmission de signaux périodiques par des
systèmes dynamiques non linéaires bistables ou plus
généralement multi stables [2],[59] Les systèmes de ce
type sont gouvernés par des champs de potentiel possédant des
états stationnaires stables, séparés par des
barrières de potentiel qui peuvent être franchies sous l'influence
conjointe du signal et du bruit.
La résonance stochastique a été ainsi
mise en évidence dans différents systèmes dynamiques
bistables tels que des systèmes mécaniques [63],[52], des
circuits électroniques [1], des systèmes optiques à lasers
,[55], des systèmes magnétiques.
Par la suite, il a été montré [65] que la
bistabilité n'était pas indispensable pour l'apparition de
résonance stochastique. Celle-ci peut en effet avoir lieu dans des
systèmes dynamiques non linéaires gouvernés par des
potentiels monostables, c'est-a-dire présentant un seul état
stable [64], [52].
L'effet a aussi été étendu aux
systèmes excitables, [47], [50], [53]. Ces systèmes
présentent un état de repos stable dont ils ne peuvent sortir que
sous l'influence d'une excitation suffisamment forte. Celle-ci provoque alors
une excursion déterministe qui entraîne le système loin de
son état de repos et l'y ramené ensuite. Pour certains de ces
systèmes excitables, l'excursion déterministe peut être
réalisée par l'émission d'une impulsion en sortie, suivie
du retour a l'état de repos du système.
Plus récemment, la résonance stochastique a
été observée pour des systèmes sans une dynamique
excitable avec retour spontané à l'état de repos, et
gouverné uniquement par une dynamique à seuil . Dans ce cas, la
sortie du système ne dépend à chaque instant que de
l'amplitude du signal bruité en entrée, par
rapport à un seuil, Enfin dans des études encore
plus récentes, des systèmes sans retour spontané à
l'état de repos et sans seuil ont également été
étudiés comme présentant de la résonance
stochastique [44].
L'ensemble de ces développements a progressivement
élargi le cadre de définition de la résonance
stochastique. Une avancée supplémentaire a été de
montrer les liens de ce phénomène avec d'autres situations
où le bruit peut jouer un rôle bénéfique notamment
avec le "dithering noise" utilise lors de la conversion analogique
numérique d'un signal ou dans le codage d'une image[49].
2.6.1 Présentation des systémes dynamiques
non linéaires bistables
Considérons un signal sinusoidal s(t)
= Asin(2ðt/Ts) et un bruit stationnaire
ç(t) appliqués en entrée d'un
systéme dynamique non linéaire dont l'état
x(t) évolue suivant
x3(t)
Ex.(t) = x(t) - +
s(t) + ç(t) (2.66)
x2
b
avec les paramètres xb > 0 et E
> 0.
Une telle évolution caractérise un
système forcé par l'entrée s(t) +
ç(t) et dont la relaxation libre Ex.
= -dU/dx est gouvernée par le potentiel "quartique"
Ce potentiel à double puits est
représenté sur la Fig. 2.5 Un tel système
possède deux états stationnaires stables +-Xb
correspondant aux deux minima du potentiel U(x =
+-Xb) = -Xb/4 séparés par une
barrière de potentiel de hauteur U0 =
X2 b /4
Si on interprète mécaniquement
l'évolution du système, l'Eq. (2.66) décrit le
mouvement en régime suramorti (l'inertie x.. est
supposée négligeable devant les forces de frottements visqueux
x.) d'une particule dans le potentiel
U(x)
2.6 Résonance stochastique 61
FIGURE 2.5 - Potentiel bistable quartique à double
puits de l'Eq. (2.2) présentant deux minima en
+-Xb
séparés par une barrière de potentiel
de hauteur U0.
soumise à la force extérieure s(t) +
ç(t)
En présence de l'excitation périodique s(t)
seule et d'amplitude trop faible, la particule ne peut pas franchir la
barrière de potentiel située autour de l'origine. Elle oscille
alors périodiquement en restant confinée dans l'un des deux puits
situés autour des minima du potentiel.
Si l'on ajoute un bruit ç(t) de faible
amplitude, celui-ci pourra permettre occasionnellement à la particule de
franchir la barrière de potentiel. Il en résulte alors en sortie
une succession de transitions entre les deux puits du potentiel. Ces
transitions sont corrélées avec le signal périodique en
entrée s(t) car elles sont produites par l'action conjointe du
signal s(t) et du bruit. En augmentant l'amplitude du bruit on
augmente d'abord la probabilité de survenue de transitions
cohérentes et on renforce ainsi la corrélation du signal de
sortie (un signal binaire qui indique dans quel puits se trouve la particule)
avec le signal s(t) d'entrée. En continuant d'augmenter
l'amplitude du bruit, les transitions produites par la seule influence du bruit
deviennent de plus en plus fréquentes, ce qui provoque progressivement
une diminution de la corrélation de la sortie avec l'entrée
périodique. jusqu'à un niveau optimal de bruit. Puis il provoque
ensuite une décroissance de cette corrélation
2.6 Résonance stochastique 62
2.6.2 Quelques résultats antérieurs
Le phénomène de résonance stochastique a
été initialement introduit dans [29] (voir aussi [25] dans le but
de proposer une explication de l'apparence régulière
d'époques glaciaires (c.f. [14] pour une description de leur
modèl). Depuis, la résonance stochastique a été
observée dans de nombreux systèmes physiques et biologiques, voir
par exemple [27], [28], [26].
Pour être concrets, considérons
l'équation
1
dxt = [xt- x3 t + A
cos(yt)]dt + u vådWt
å
dyt = 1
|
(2.67)
|
Elle décrit le mouvement suramorti d'une particule dans
un potentiel V (x, y) = -2x2 +
1
1 4x4
+Acos(y)x, où le dernier terme agit
comme une force déterministe périodique. Si A <
Ac := 2/(3v3), alors la variété lente,
d'équation x - x3 =
Acosy, comporte deux branches stables, que nous noterons
x? -(y) <
x?+(y),
séparées par une branche instable
x? 0(y). Soit H = V
(0, H/2) - V (1, H/2) =
1/4 la hauteur de la barrière de potentiel pour cos y
= 0. Les cas suivants peuvent se présenter :
1. si u = 0 et 0 < A < Ac,
les trajectoires restent toujours voisines de l'une des variétés
stables (c'est-à-dire l'un des puits de potentiel), sans jamais visiter
l'autre variété stable;
2. si u > 0 et A = 0, on a affaire au
problème bien connu du passage stochastique par-dessus une
barrière de potentiel : les transitions ont lieu à des temps
aléatoires, dont la loi converge, pour u ? 0, vers la loi
exponen-
tielle [31], d'espérance d'ordre
åe2H/ó2 (ceci reste vrai pour des potentiels
multidimensionnels);
3. si u > 0 et 0 < A <
Ac, la loi des transitions aléatoires sera
infuencée par le terme périodique -A
cos(y)x, qui rend ces transitions plus probables
à certains instants qu'à d'autres; c'est cette trace du
caractère périodique
2.6 Résonance stochastique 63
FIGURE 2.6 - FF1611 Une trajectoire (trait fin) de
l'équation (2.67) présentant le phénomène de
résonance stochastique. La trajectoire saute presque
périodiquement d'une variété stable à l'autre
(courbes en gras) en passant par dessus la barrière de potentiel (en
traitillé).
du forçage dans le comportement de xt que l'on
dénomme résonance stochastique
Les premières approches mathématiques à
ce problème se sont concentrées sur des versions
simplifiées de l'équation (2.67). En particulier, le cas
où le potentiel V (x, y) est une fonction constante
par morceaux de y a été considéré dans F291, et
plus récemment dans F321. Le cas d'une variable x discrète, i.e.
d'une chaîne de Markov, a été étudié dans
F331,F341, puis dans F351. Enfin, les physiciens ont passablement
étudié les propriétés spectrales du
générateur de (2.67) et la densité de probabilité
F361, F371. Ces difféerentes approches montrent en particulier que le
phénomène de résonance est le plus prononcé pour
une période 1/å proche du temps de Kramers
e2H/ó2.
Une description du comportement des trajectoires a
été donnée pour la première fois par Freidlin dans
F381, en utilisant la théorie des grandes déviations. Ses
résultats montrent que les trajectoires convergent en
probabilité, au sens de la norme Lp, vers une fonction
périodique P(t) :
lim
ó?0å=e-2H1/ó2
|
~ Z T )
P | xt - P (t) |p
dt > ä = 0 (2.68)
0
|
2.6 Résonance stochastique 64
pour H1 > H, tous 8 ; T > 0 fixés et p ~ 1. La
fonction P(t) suit le fond d'un puits de potentiel, en changeant de puits deux
fois par période. Ce résultat s'applique à une classe de
systèmes trés générale, en revanche il ne donne pas
d'informations sur la vitesse de convergence, ni sur sa dépendance de 8
et p.
2.6.3 Description des trajectoires
Nous considérons ici le cas où a0 = Ac
- A est un petit paramètre, ce qui a pour effet de rendre
probables les transitions sur des échelles de temps
sous-exponentielles.
FIGURE 2.7 - [16] Trajectoires prés d'une bifurcation
selle-noeud évitée. (a) Pour u < a3/4
0 V å3/4, les trajectoires restent
confinées, avec grande probabilité, dans un voisinage B(h) de la
solution détermiste xdet
t . (b) Pour u ~ a3/4
0 V å3/4, les trajectoires ont
toutes les chances de traverser la barrière de potentiel en x?
0(t) durant l'intervalle [-u2/3,
u2/3]
Pour simplifier la présentation, nous nous concentrons
sur l'équation (2.67), bien que les résultats de [16]
s'appliquent à des équations plus générales.
Si a0 est petit mais positif, on est dans une situation de
bifurcation selle-noeud évitée. Lorsque cosy = -1, la
variété stable x?+(y) et la
variété instable x? 0(y) s'approchent
à une distanc e d'ordre /a0, et la barrière de potentiel a une
hauteur d'ordre a3/2
0 . Nous choisissons l'origine du temps de manière que
cos yt = -1 en t = 0.
2.6 Résonance stochastique 65
Dans le cas déterministe ó = 0,donne
(c.f.[16][Théorème 2.5])
xdet t- x?+(y)
, å
|yt | pouryt = -c0(va0 ? vå)
xdet t- xc va0 ? vå pour | yt |=
c0(va0 ? vå)
xdet t- x?+(y)
^ - å
|yt | pouryt = c0(va0 ? vå)
|
(2.69)
|
pour une constante c0 > 0, où
xc = 1/v3 est le "centre" de la bifurcation
évitée. Nous pouvons en définissant à nouveau
B(h) = {(x,t) .
. (x æ(t)ett)2 <
h2}, (2.70)
avec ici,
1 1 æ(t) ~ (2.71)
| ?xf(xdet t ,t) | ~ | t | ?va0 ?
vå
Alors il existe une constante h0 telle que pour h = h0[|
t |3/2 ?a3/4
0 ? å3/4] et
t = c0(va0 ? vå),
6
Pt0,x0{ôB(h) < t} = const
(t 2t0 + 11 e-kh2/ó2, (2.72)
avec,k = 1 - O(å) -
O(h/[| t |3/2 ?a3/4
0 ? å3/4]). Comme
précédemment, nous avons
donc deux cas à considérer :
1. si ó < a3/4
0 ? å3/4, alors les trajectoires
restent concentrées dans un voisinage
/
d'ordre ó æ(t) de la solution
déterministe, et des transitions vers l'autre variété
stable sont peu probables
2. si ó = a30/4 ?
å3/4, alors le résultat ne s'applique que
pour t = -ó2/3. Il suit du théorème
(3.3.1) que le temps de premier passage ô0, disons, en x =
0, satisfait
Pt0,x0{ô0 < t} = const(t
-2t°
to k[( t3)U 3/2U 3/2]/ 2
å
-
0åó
2 + 1 e
-- a
, (2.73)
2.6 Résonance stochastique 66
pour tous les t dans un voisinage de 0 dans le premier cas, et
pour t < -u2/3 dans le second cas. Le comportement
pour t > -u2/3 dans le second cas est alors
décrit par l'analogue suivant du théorème (2.6.1).
Théorème 2.6.1.
[16][Théorème 2.7]. Si u >
a3/40 Vå3/4, alors il
existe une constante k > 0 telle que
Pt0,x0{ô0 > t} < 2 exp { - ku2
i (ogui /3)1 + e-k/ó2 (2.74)
pour -u2/3 + O(å) < t
< u2/3.
Par conséquent, le système a une probabilité
d'ordre 1- e-kó4/3/å|log
ó| d'effectuer une
transition dans l'intervalle de temps -u2/3
< t < u2/3. Une fois le niveau 0 atteint, le
processus a une forte probabilité d'atteindre rapidement la
variété lente en x?-(t), qu'il suit pendant
une demi-période jusqu'à la transition suivante
Il est à relever que le seuil a3/4
0 V å3/4 de l'intensité du
bruit rendant des transitions probables ne tend pas vers 0 avec le
paramètre a0 contrôlant la hauteur minimale de la barrière
de potentiel. Ceci est un effet purement dynamique, dû au fait que
même si la barrière de potentiel disparait, elle le fait durant un
intervalle de temps trop court pour augmenter la probabilité de
transition.
Remarquons finalement que des résultats analogues
peuvent être obtenus dans le cas d'un potentiel symétrique, dont
la barrière est modulée périodiquement, comme dans le
cas
1
dxt = [(a0 + 1 - cos t)xt - x3 t ]dt + u ./ådWt å
dyt = 1.
|
(2.75)
|
Le petit paramètre a0 correspond à nouveau
à la hauteur minimale de la barrière de potentiel. Les instants t
tels que cos t = 1 correspondent à une bifurcation fourche
évitée. Les résultats sont similaires aux
précédents, avec d'autres exposants. Ainsi,
1. si u < uc = a0 V
å2/3, les trajectoires restent concentrées
dans un voisinage d'ordre u/(| t | V./uc) de la solution
déterministe, et des transitions vers l'autre variété
stable sont exponentiellement peu probables ;
2.6 Résonance stochastique 67
2. si u = uc, les trajectoires peuvent passer d'un
puits de potentiel à l'autre durant l'intervalle de temps [-vu, vu] ;
aprés cet intervalle de transition, elles suivront à nouveau
l'une des branches stables, et auront changé de branche avec
probabilité exponentiellement proche de 1/2.
Chapitre 3
Étude qualitative des systèmes de
FitzHugh-Nagumo
Nous ajoutons maintenant les termes de bruit à
l'équation (2.6) dans le cas où b =6 0. Nous
considérons le système d'équations différentielles
stochastiques :
?
??
??
|
' 1
x= (x - x3 + y)dt +
o1dw1 t E
'
y= (a - bx - cy)dt + o2dw2
t .
|
(3.1)
|
où o1 et o2 sont deux réels
positifs représentant l'intensité du bruit, W
(1)
t et W (2)
t
sont deux mouvements browniens standards indépendants.
D'après les théorèmes généraux [68], ce
système admet une unique solution forte (xt,
yt)t?[0,T] presque sûrement continue.
3.1 Limite inférieure du régime bruit
fort
Nous cherchons à déterminer pour quels
paramètres nous avons les trois comportements mis en évidence
dans les simulations numériques. Nous nous plaçons dans le cas
où le point d'équilibre est un foyer, c'est à dire pour
ä = vå. Pour cela, nous transformons
l'équation de FitzHugh-Nagumo en coordonnées polaires (r;
è) introduites dans la proposition(2.4.4) après avoir
transformé le système en coordonnées (î,
æ) introduites dans la preuve de cette Proposition. En
étudiant l'ordre de grandeur
3.1 Limite inférieure du régime bruit fort
69
des termes, nous obtenons un premier bruit de coupure
óc. Il correspond à la limite
v
inférieure du bruit fort et est donné par
óc = åä.
En faisant les mêmes transformations que pour la partie
linéaire dans le cas déterministe, nous obtenons pour
l'équation de FitzHugh-Nagumo (3.1) le résultat suivant :
Proposition 3.3.1. En coordonnées
(r,è), pour 0 = ä = -vå, l'équation de FitzHugh-Nagumo
(3.1) prend la forme
r2 1
drt = [-uRrt 3a
åuI
t sinèt( Ä)2 + 1 (
ó2
r3 t sinèt( Ä)3 + 1
cos2èt + ó2
2sin2èt)]dt
åëI 2rt åë2 I
ó1
+ t våëIsinètdW (1)
t + ó2cosètdW (2)
3a
dèt = [ëI - rtcosèt(
åëI
Ä)2 + 1
t cosèt( Ä)3]dt + 1
[ ó1
r2 t
åëI rt våëI ]cosètdW(1) -
ó2sinètdW (2)
(3.2)
où
Ä = -uRî - uIæ
et nous rappelons la définition de uR et uI
uR = ä
å
vå - ä2
et uI =
å
Preuve. En translatant l'origine au point
d'équilibre du système (x*,y*), le système de
FitzHugh-Nagumo (3.1) s'écrit :
ådut = [(1 - 3a2)ut + vt -
3au2t - u3t]dt +
våó1dW (1)
t
dvt = -utdt + ó2dW (2)
t
Faisons ensuite le changement de variables qui permet
d'obtenir la forme de Jordan pour la partie linéaire
uv 1R 0 æ
3.1 Limite inférieure du régime bruit fort
70
nous obtenons alors le système :
dît = = [-uRît - uIæt]dt +
ó2dW (2)
t
3a (Ät)2 + 1 (Ät)3]dt
+ ó1
dæt = [uIît - uRæt -
dW(1)
åuI åuI y/åuI
où
Ät = -uRît - uIæt
Passons ensuite en coordonnées polaires en posant
î = r cosè æ = r sinè
Nous cherchons un système sous la forme
drt = ñ1(rt, èt)dt +
ø11(rt, èt)dW (1)
t + ø21(rt, èt)dW
(2)
t (3.3)
dèt = ñ2(rt, èt)dt +
ø12(rt, èt)dW (1)
t + ø22(rt, èt)dW
(2)
t
D'après la formule d'Itô, nous avons
dît = cosètdrt - rtsinètdèt
- 2rtcosèt(dèt)2
1
(3.4)
1
dæt = sinètdrt + rtcosètdèt -
2rtsinèt(dèt)2
où
(dèt)2 = (ø21(rt,
èt)dW (1)
t + ø22(rt, èt)dW
(2)
t )2
= [ø12(rt, èt)2
+ ø22(rt, èt)2]dt
Par combinaison linéaire, nous obtenons :
drt = cosètdîtsinètdæt +
2rt[ø1
1 2(rt, èt)2 +
ø22(rt, èt)2]dt rtdèt
= -sinètdît + cosètdæt
|
(3.5)
|
3.2 Étude qualitative du rayon moyen du petit
cycle 71
En remplaçant dît et
dæt par les expressions du système (3.4) , nous
avons :
r2 1
drt = [-uRrt
åuI
3a
t sinèt( Ä)2 + 1 (
ó2
r3 t sinèt( Ä)3 + 1
cos2èt + ó2
2sin2èt)]dt
åëI 2rt åë2 I
ó1
+ t våëI sinètdW (1)
t + ó2cosètdW (2)
3a
rtcosèt( Ä)2 + 1
dèt = [ëI - r2 t cosèt
åëI åëI
où nous avons posé
|
( Ä)3]dt + 1 [
ó1 t
rt våëI ]cosètdW(1) -
ó2sinètdW (2)
(3.6)
|
1 uI
|
3a åuI
|
rcosè(
|
Ä)2 ' 1 r(
åu2 I
|
Ä)2
|
Ä = -uRcosè - uIsinè
t
(rt,
t)
è
è
=ó1
cos våëIrt
ø2 2(rt, èt) = -ó2sinèt
rt
Nous n'avons plus qu'à remplacer
ø12(rt, èt) et
ø22(rt, èt) dans
l'équation (3.4), pour obtenir (3.2).
3.2 Étude qualitative du rayon moyen du petit
cycle
Nous évaluons et comparons l'ordre de grandeur des
différents termes de (3.2) pour étudier le comportement des
solutions.
Nous considérons le cas | ä |=
vå. Nous avons alors uI uR. Regardons l'ordre
de
grandeur des autres termes dans l'équation (3.2).
Comparons uI et 3arcosè(
|
Par identification entre (3.3) et (3.5), nous trouvons
Ä)2/(åuI).
|
La constante 3a est proche de v3 donc
d'ordre 1. Nous avons alors
3.2 Étude qualitative du rayon moyen du petit
cycle 72
sinè(0)2 =
u2Rsinècos2è
-
2uRuIcosèsin2è
+
u2Isin3è
(3.7)
Nous considérons que cosè
et sinè sont de l'ordre de 1. Cela donne pour
0 l'estima-tion :
(0)2
'u2 R + u2
I = 1 å
et donc
3a
2 rcosè(
åuI
|
0)2
' r
å - ä2
|
Nous sommes dans le cas
ä2 « å . Pour que
le terme en uI soit dominant dans la
0)2,
deuxième équation différentielle
qui porte sur è, c'est à dire uI »
3arcosè/åuI( nous
devons avoir
r « å
Posons
ó2
S = ~2I
cos2è +
ó2
s2n2è.
Regardons l'ordre de grandeur de S.
4e~i2 2
S +
U2 4å
- ó2
Si ä2 «
å, nous avons alors pour S l'estimation
S '
ó21
+
ó22
Comparons maintenant les termes uRr
et S/r. Dans le cas où
ä2 « å et
r « å, uRr < vå et
S/r > (ó2 1
+ ó2
2)/å. Pour r
suffisamment petit, le champ de vecteur est horizontal donc è
varie beaucoup plus vite que r et nous pouvons regarder la moyenne de r
sur une période c'est à dire sur [0,2ð].
Regardons la moyennisation en èt sur
[0,2ð] de l'équation sur drt du système
(3.2),
3.2 Étude qualitative du rayon moyen du petit
cycle 73
sinè(
|
Ä)3 =
-u3Rsinècos3è
-
3u2RuIsin2ècos2è
-
3uRu2Isin3ècosè
- u3Isin4è
(3.8)
|
Calculons les différentes intégrales des
termes en è qui apparaissent dans les
développements (3.3) et (3.4) :
Z0
|
2ð 2ð
cosèdè = J sinèdè
= 0
0
|
Z0
2ð 2ð 2ð
sinècos2èdè =
Jo
cosèsin2èdè = J
sin3èdè = 0
Z0
0 o
2ð 2ð
o
sinècos3èdè = J
sin3ècosèdè = 0
2ð
p
4
J0 sin2ècos2èdè
= ð
1
2ð
sin4èdè = 3ð
4
j2ð sin2èdè
= j2ð
cos2èdè = ð
Nous obtenons alors l'équation
différentielle ordinaire portant sur le rayon moyen r
:
dr
= -uRr
dt
|
2 2
8å(u2R + u2I)r3 +
(2~~2I + 2) r + Vó? +
ó22dWt
|
1
Nous pouvons un peu simplifier en utilisant
u21
vå et nous posons
ó2 = ó2 1 +
ó2 2,
3 1
dr = [-uRr -
8å2r3 + ó r ]dt + ódWt
(3.9) 2
3.2 Étude qualitative du rayon moyen du petit
cycle 74
Calculons la valeur à l'équilibre
req de l'équation
différentielle déterministe associée à
l'équation (3.5).
C'est une racine du polynôme P de degré 4
:
34 ó2
Preq =
uRr2eq
- 8å2 req + 2
Le polynôme P a une unique racine réelle
positive req
s4å2 2
)
30.2
req = 3 (uR +
uR +
2å2
Regardons l'ordre de grandeur de
req suivant la valeur de
uR. Nous pouvons distinguer
deux cas :
si
u2R
»
ó2/å2,
ce qui revient à ó » å
alors
3ó2
3ó2
u2R +
2å2 ti
uR(1 + 4å2
)
ce qui implique pour req
si
u2R
«
ó2/å2,
ce qui revient à ó « å
alors
req ti
å1/2ó1/2
req ti
s r
ó2
åó2
=
ä
uR
3.3.2 commentaire
Nous avons travaillé dans le cas où |
ä |< ./å. Nous allons comparer
le rayon moyen req avec å qui est la
distance du point d'équilibre à la ligne séparatrice. Nous
considérons que si le rayon moyen est plus petit que
å, nous ne faisons pas (ou rarement) de spike alors que
si ce rayon est plus grand que å nous avons une suite de
spikes.
Nous distinguons alors les deux cas que nous avons
obtenus pour l'approximation de req :
3.3 Étude qualitative de la transition du bruit
fort au bruit faible 75
V v
1. pour le cas req '
~ó2/ä le rayon moyen est
égal à ~ pour
óc = ~ä
Dans ce
cas ä est bien plus petit que
ó
2. pour le cas req '
E1/2ó1/2 et ä << ó
le rayon moyen est égal à E pour
óc = E
Nous avons donc
1. 0 < |ä| << E,
óc = E 2.
~ >> |ä| < v~ ,
óc = v ~ä
La valeur
óc est l'intensité
de coupure entre le régime sans spike et le régime avec une suite
de spikes : pour ó <
óc, nous n'avons pas de spike et
pour ó > óc, nous
avons une suite de spikes. Nous allons affiner les frontières dans la
partie suivante
3.3 Étude qualitative de la transition du bruit
fort au bruit faible
Nous transformons l'équation (3.1) en
coordonnées (îz) qui ont été
introduites dans la partie sur l'équation déterministe. Ensuite
nous nous intéressons à l'approximation de cette équation
pour des valeurs de z petites. Nous pouvons ainsi exprimer î
en fonction du temps et obtenir une EDS portant sur z que nous
résolvons. En considérant que nous obtenons un spike quand z
devient négatif, nous pouvons calculer la probabilité qu'il n'y
ait pas de spike, c'est à dire que z reste positif. A partir de
l'expression de cette probabilité , nous étudions pour quelles
valeurs de ó, E et ä
cette probabilité est proche de 0, proche de 1 et proche de
1/2. Nous obtenons trois bruits de coupures :
óc1 =
E1/4ä
qui est la limite supérieure du bruit faible,
óc2 =
E3/4 qui est la
limite
v
supérieure du bruit fort et une limite
intermédiaire óc3 = ~ä
pour laquelle nous avons la même
probabilité de faire un spike et une petite oscillation. Nous avons
alors les trois cas :
1. ó <<
E1/4ä
correspond au régime où il y a de rares spikes
isolés
2. ó >>
E3/4 correspond au régime
il y a une suite de spikes ininterrompus
3. <
E1/4ä <
ó < E3/4 correspond au
régime intermédiaire avec des trains de spikes entrecoupés
de petites oscillations. Dans ce régime, nous avons le cas
particulier
v
ó = åä où la
probabilité de faire un spike est égale à
1/2
3.3 Étude qualitative de la transition du bruit
fort au bruit faible 76
3.3.1 Transformation de l'équation stochastique
Nous écrivons l'équation (3.1) dans les
coordonnées (î, z) introduites
dans l'étude du système déterministe (2.6) Nous rappelons
la définition de la variable
1 - ce
Proposition 3.3.1. Dans les variables
(î, z) et le temps
t/\/E le système de
FitzHugh-Nagumo (3.1) prend la forme
dît = (12 -
z + 3E i
)dt + ó1
+ d
wt1
dzt = (u +
2îtzt
+ 3Eî4)dt
- 2
ó1îtdwt1
+
ó2îtdwt2
(3.10)
Où
ó1 =
-3a*6-3/4ó1
ó2 =
3a*E-3/4ó2
|
(3.11)
|
u = u
|
ó12 3a*
|
3a*(ä
-
ó21/~)
=
\/E
|
Pruve
Nous allons faire les mêmes changements de
variables que pour l'équation déterministe
dans la proposition
(2.4.4)
\/~dW (1)
~dxt = (xt -
x3 t + yt)dt
+ ó1 t
dyt = (a -
xt - cyt)dt
+ ó2dW (2)
t
Le premier changement de variables
x = u +
a*
(3.12)
v = v +
a3* -
a*
3.3 Étude qualitative de la transition du bruit
fort au bruit faible 77
Maintenant nous faisons le quatrième changement
:
qui est le changement d'origine ne modifie pas les
termes stochastiques. Nous obtenons le systéme en coordonnées
(u, v) :
v~dW (1)
dut = (ut -
3á * u2 t - u3 t +
c~ut)dt +
ó1 t
dvt = (ä - ut -
cvt)dt + ó2dW
(2)
t
Où le parametre ä =
a-a*-c(a3*-a*).
A présent nous faisons le changement d'échelle
Les termes stochastiques sont divisés par
vE. Cela donnes le système en
(î, ç) :
vEdît = (çt -
3á * î2t
+ vE(cît -
î3t ))dt +
ó1 v~dW (1)
t
vEdçt = ( ä vE
- ît - cvEçt)dt
+ ó2v~dW (2)
t
Ensuite nous faisons le changement de temps t
= vEt, Nous avons
l'égalité eb loi vaWat =
Wt. Dans notre cas nous avons Wt =
WvEt, =
1/4Wt,.
En notant t a' la
place de t' pour alléger
l'écriture, nous obtenons
dît = (çt -
3a*î2t
+ vE(cît -
î3t ))dt +
E-3/4ó1dWt1
dçt = ( ä
v~ - ît -
cv~çt)dt~-3/4ó2dW t 2
(3.14)
3.3 Étude qualitative de la transition du bruit
fort au bruit faible 78
(3.20)
ç = î2 + z - 1
(3.15)
2
D'après la formule d'Itô,
dç = dzt +
2îtdît +
(dît)2 (3.16)
et
(dît)2 = ((çt
-
3a*î2t
+ V ,(cît-
î3t ))dt +
E-3/4ó1dWt1)2
(3.17)
avec les régles de multiplication
dt2 = dt.dw1t =
0
(dw1t)2
= dt
(3.18)
Dans le calcul du carré dans l'expression (3.7),
il ne reste donc qu'un terme
(dî2t )2 =
~-3/2ó21dt
(3.19)
Nous avons donc le système :
1 /
t
dît = zt -
6a* + V E(c6
- î3t )
]dt +
E-3/4ó1dW1
~ ä 1 -
6a*îtzt
+ V ~(6a*î4
dçt = V
- ~-3/2ó2
t + c( 1 -
9a*î2 t -
zt))]dt -
2~-3/4ó1dW t
1 + ~-3/4ó2dW t
2
6a*
3.3 Étude qualitative de la transition du bruit
fort au bruit faible 79
Nous finissons par deux renormalisations en changeant î
en -î = 3a* et z en z = 3/a*, nous obtenons
11 1 3 3/4 1
dît =
dzt =
13a*ä
€ -
3a*c-3/2ó2 1-
2îtzt + v~( 2 î4 t +c(1 2 - 3a*î2
t - zt))]dt - 6a*c-3/4ó1îtdW
t 1 9a2 *
+ 3a*~-3/4ó2dW t 2
(3.21)
En définissant, ó1,
ó1 et u comme dans la proposition, nous avons le
système d'EDS (3.4.1).
3.3 Étude qualitative de la transition du bruit
fort au bruit faible 80
FIGURE 3.1 - Exemples de représentation de en fonction
du temps. Les paramètres sont c = 0, 01 , 8 = 3.10-3 pour la
ligne du haut et 8 = 5.103 pour la ligne du bas. L'intensité
du bruit est o1 = o2 = 1, 46.10-4 , 1, 82.10-4,
2.73.10-4et3, 65.10-4.
Sur la figure( 3.1), nous avons représenté
l'évolution de la variable en fonction du temps pour différentes
valeurs de 8, o1 et o2. Pour un bruit faible, nous avons de rares spikes
isolés. Le nombre de spikes augmente ensuite avec le bruit mais leur
amplitude est presque constante. Entre deux spikes, nous observons des petites
oscillations autour de la valeur d'équilibre qui est proche de -u. Quand
le bruit est faible, il y a un grand nombre de petites oscillations entre deux
spikes et ce nombre diminue quand le bruit augmente. L'amplitude de ces petites
oscillations n'est pas constante.
3.4 Commentaire 81
3.4 Commentaire
Nous allons regarder comment évolue le comportement de
la solution du système (3.6) suivant les valeurs des différents
paramètres. Avant d'étudier le système (3.6), nous
considérons d'abord une approximation de ce système. Nous
étudierons dans une autre partie l'écart entre la solution
approchée et la solution de (3.4.1) et nous montrerons que cet
écart est petit. Nous pouvons séparer le comportement de la
solution en deux parties :
1. la trajectoire reste au voisinage du point
d'équilibre P. La variable z est alors positive.
2. la trajectoire s'éloigne du point
d'équilibre en allant dans la région z < 0
Nous considérons qu'il y a un spike quand la
trajectoire coupe la ligne séparatrice z = 0 Pour z petit, nous pouvons
approcher la première équation par dît/dt ' 1/2 et nous
approchons î par
t
ît = 2 + î0 (3.22)
En prenant î0 = 0, nous avons alors pour zt
l'équation approchée
dzt = [u + tzt]dt - ó1dW1 +
ó2d W2 (3.23)
Par la méthode de la variation de la constante, nous
obtenons :
t
zt =
et2/2(z0e-t2/2
+ u J e-s2/2ds - ó1 J t
e-s2/2dWs1
+ ó2 J t e-s2/2d Ws2)
(3.24)
to to to
Le processus zt suit une loi normale N(E(zt), Var(zt)). Calculons
E(zt) et Var(zt) :
t
E(zt) =
et2/2(z0e-t2/2
+ u f e-s2/2ds) (3.25)
to
3.4 Commentaire 82
var(zt) = E[(zt - E(zt))2]
= et2E(-ó1 J
e-s2/2ds1 + ~2 J
e-s2/2dWs2 )2
to W to
/t t
(3.26)
to to
= et2(-ói J e-32ds +
ó22J e-s2/2ds)
par l'isométrie 'Itô.
Regardons la probabilité qu'il n'y ait pas de spike,
c'est à dire que zt est plus grand qu'une valeur seuil x :
P[zt > x] =
|
Zæ
|
+00 e-(y-E(zt))2/2var(zt)
.2ðvar(zt)
|
dy (3.27)
|
100
æ e-y2/2
(x) = 2ð
(3.30)
En faisant le changement de variable
u =
|
y - E(zt) (3.28)
.var(zt)
|
nous obtenons
+00
L
P[zt > x] = e--u2/2
-E(zt))/var(zt) du
ü 2ð
= 1 - ö(x - E(zt) .var(zt))
où ö est la fonction de répartition de la loi
normale standard
|
(3.29)
|
3.4 Commentaire 83
Nous prenons t0 = 0, x = 0 et z0 << u et étudions
alors
x - IE(zt)
limt?+8 (3.31) Vvar(zt)
Nous avons
Z0
|
+82 1 f+Ô0 2 ð
s2e-s ds = 2 ,J e-s ds = 4
(3.32) 0
|
Nous pouvons alors approcher
lim Vvar(zt) = Vð et2/2ó
(3.33)
t?+8 4
Cela nous donne
lim
t?+8
|
-E(zt Vvar(zt)
|
ð1/4 (3.34)
ó
|
La probabilité p de faire un spike est égal
à
P = ö(-
|
f...1,ð1/4)
= ö(-(ðE)1/4 ä/2
+/~2
~ (3.35)
V/ 1 2
|
3.4 Commentaire 84
Nous pouvons distinguer les trois différents
régimes suivant la valeur de u/ó
1. u >> ó alors la probabilité p
est très petite et nous sommes dans le régime où il
\/
n'y a pas de spike. Dans les variables de départ, cela
donne ó2 1 + ó2 2 <<
€1/4ä
2. u << ó, alors la
probabilité p est proche de 1. Nous sommes dans le régime
où il y a une suite de spikes u << ó implique
que u2 << ó2 qui
s'écrit dans les
\/
variables d'origine ó2 1 + ó2 2 >> 3/4
3. |u| = O(ó) nous avons
alors le régime intermédiaire avec une alternance de suite
\/
de spikes et de petites oscillations. Cela correspond à
€1/4ä << ó2 1 + ó2 2
<< 3/4 Dans ce régime, nous avons le cas particulier u = 0 C'est
a' dire ó1 = vcä où la probabilité de faire
un spike est égale à 1/2.
Chapitre 4
Simulation avec R
R est un logiciel de calcul scientifique R est un
environnement intégré de manipulation de données, de
calcul et
de préparation de graphiques. Toutefois, ce n'est pas
seulement un " autre " environnement statistique (comme SPSS ou SAS, par
exemple), mais aussi un langage de programmation complet et autonome.
4.1 Le modèle de Hull-White,Vasicek
Exemple d'application (dans chapitre 1)
L'intérêt pratique de la simulation
d'équations diférentielles stochastiques est très
important, car la résolution analytique n'est pas toujours facile. Cela
rend difcile l'étude de l'évolution dynamique d'un
phénomène, ou par exemple l'analyse statistique de la variable
aléatoire : instant de premier passage (IPP) correspondant à la
solution de l'équation, qui sera illustré dans ce chapitre.
Aujourd'hui, le développement de l'outil informatique motive les
scientifiques pour mettre au point des schémas numériques pour la
résolution approchée des EDS.
Nous utilisons dans le paragraphe qui suit le Logiciel R avec
le package Sim :DiffProc avec un sous programme personnel. Nous utilisons
également le package Sim :Diff-ProcGui établi par Guidoum pour
avoir d'autre aspects de la simulation.
Considérons le processus X à valeurs dans R
solution de
dXt = r(è - Xt)dt +
ódWt
4.1 Le modèle de Hull-White,Vasicek 86
ou r, è, u sont des constantes, W est un
Ft-mouvement brownien. En posant
Zt = xt - è
par La formule d'Itô nous avons
dZt = dxt
= r(è - Xt)dt + udWt =
-rZtdt + udWt
Le processus Z est un processus d'Ornstein-Uhlenbeck la
solution sous forme intégrale est donnée par
Z t
Zt = z0e_rt +
ue_rt ersdWs
0
En remplaçant Zt par Xt - è
nous obtenons
Z t
Xt - è = (X0 -
è)e_rt + ue_rt
ersdWs
0
Z t
Xt = X0exp(_rt)
+ è(1 - exp(_rt)) +
uexp(-rt) esp(rt)dws
0
Simulation numérique des trajectoires
Nous simulons d'abord quelques trajectoires à l'aide du
package Sim.DiffProcGui
Efectuons un changement de paramètres, par exemple, on
prend u plus petite que 1,
pour voir l'efet du coefficient de diffusion sur la perturbation
de la trajectoire
Nous remarquons que les trajectoires [4.3], [4.2] sont plus
lisses que la trajectoire [4.1]
lorsque u est plus petite que 1
Nous pouvons aussi utiliser une autre méthode de
simulation. La fonction "snssde"
permet de simuler numériquement la solution
approchée des EDS. R> help("snssde")
R> example("snssde")
R> snssde(N, M, T = 1, t0, x0, Dt, drift, diffusion)
Détails :
N : La taille du processus.
M : Le nombre de trajectoires à simuler.
T : L'instant final.
4.1 Le modèle de Hull-White,Vasicek 87
FIGURE 4.1 - Trajectoire du modèle de HWV avec è =
2.5, r = 4, u = 1.2
t0 : L'instant initial. x0 : La valeur initiale.
Dt : La discrétisation ou le pas (par défaut T = t0
+ Dt * N)
Driff : Coefficient de dérive.
Diffusion : Coefficient de diffusion
Utilisons cette méthode pour le modèle de HWV
R> f<-expression(4 * (2.5 - x))
R> g<-expression(1.2)
R>
res<-snnssde1d(driff=f,diffusion=g,M=1,x0=10,t0=0,T=10,N=1000,Dt=0.01)
R> plot(res,main="Le modèle de
Hull-white/Vasicek",xlab="temps",ylab="Xt", sub="Xt=4(2.5-
Xt)+1.2dWt")
4.1 Le modèle de Hull-White,Vasicek 88
FIGURE 4.2 - Trajectoire du modèle de HWV avec
è = 2.5, r = 4, ó =
0.1
Ornstein-Uhlenbeck simulation
xo = 10 mu = 2.5 sig =
1.2
alpha = 4
mesh = 100
t = 10
par(mfrow = c(1, 2),mar =
c(2, 1.75, 1.5,
1),tck = -.03,mgp = c(3,
.5, 0),cex.axis =
0.7)
bm = c(0,
cumsum(rnorm(1000)))/sqrt(100)
xlist = numeric(1001)
for (iin0 : 1000)
xlist[i + 1] = xo *
exp(-alpha * i/100) + mu * (1 -
exp(-alpha * i/100)) +
sig * exp(-alpha * i/100)) *
sum(exp(alpha * i/100) * (bm[1 :
(i + 1)] - bm[1 : (i)]))
plot(seq(0, 10, .01),xlist,type
= »l»,ylim = c(-2,
10),xlab = »»,ylab =
»»)abline(h = -1,lty = 2)
for (iin1 : 1)
4.1 Le modèle de Hull-White,Vasicek 89
FIGURE 4.3 - Trajectoire du modèle de HWV avec
è = 2.5, r = 4, ó = 0.01
bm = c(0, cumsum(rnorm(1000)))/sqrt(100)
xlist = numeric(1001)
for (iin0 : 1000)
xlist[i + 1] = xo * exp(-alpha *
i/100) + mu * (1 - exp(-alpha * i/100))
+
sig * exp(-alpha * i/100) *
sum(exp(alpha * i/100) * (bm[1 : (i + 1)] - bm[1
: (i)]))
lines(seq(0, 10, .01),xlist,type = »l»)
Interprétation
Pour un w fixé de manière
aléatoire la simulation nous permet de mettre en évidence
l'idée que la trajectoire de Xt(w) est de plus en plus lisse
"presque dérivable" quand ó est proche de 0
(réduction de la perturbation), de plus si on prend ó
nul l'équation différentielle stochastique devient une
équation différentielle ordinaire dont la trajectoire de sa
solution est complètement lisse "dérivable".
Remarque
En peut simules le tempe de premier passage avec la commande
suivants "fptsde1d"
Exemple
dX(t) = -4 * X(t) * dt + 0.5
* dW(t)
S(t) = 0 (constant boundary)
set.seed(1234)
4.1 Le modèle de Hull-White,Vasicek 90
Method:
FIGURE 4.4 - Trajectoire du modèle de HWV avec =
2.5, r = 4, u = 1.2
FIGURE 4.5 - Trajectoire du modèle de HWV avec =
0.05, r = 0.01, u = 0.01
f<-expression( -4*x)
g<-expression(1.2)
St <- expression(0)
res1 <- fptsde1d(drift=f,diffusion=g,boundary=St,x0=2)
res1
plot(res1)
Les détailles de l'excusions
Ito Sde 1D :
dX(t) = -4 * X(t)
* dt + 1.2 * dW(t)
4.1 Le modèle de Hull-White,Vasicek 91
Euler scheme of order 0.5
Summary :
Size of process N = 1000.
Number of simulation M = 100. Initial value
x0 = 2.
Time of process t in [0,1].
Discretization Dt = 0.001.
boundary [1] 0
Exemple de resonoce stochastique
La résonance stochastique est un
phénomène par lequel la transmission d'un signal utile ou
cohérent, par certains systèmes non linéaires, peut
être améliorée par l'aug-mentation du bruit appliqué
au système.
dx dt
+ ît
= [x - x3 +
s(t)]1
~
ó
avec s(t) =
Asin(2ðv0t) et ît =
v~dWt
simulation(R)
par(mfrow=c(1,3),mar=c(2,1.75,1.5,1),tck=-0.03,mgp=c(3,.5,0))
sig <- c(0.2,2,0.8) set.seed(20) for (k in 1 :3) sigma<-
sig[k]
T <- 100 n <- 600 A <- .3 z <- 1
w <- 2*pi/40
x <- numeric(n+1)
x[1]<- 0
for (i in 2 :(n+1)) x[i] <- x[i-1] + (z*x[i-1] -
z*x[i-1]3 + A * sin(w * T *
(i - 1)/n)) *
T/n + sigma * sqrt(T/n) *
rnorm(1)
plot(seq(0,T,T/n),x,type =
»l»,ylim = c(-1.5,
1.5),xaxt = »n»,xlab =
»»,ylab =
»»,yaxt = »n», lwd
= 0.5)
axis(2, c(-1, 0, 1))
axis(1, c(0, 25, 50,
75, 100))
curve(A * sin(w *
x), 0, 400, lty = 2, add =
TRUE)
Conclusion
Dans ce mémoire, nous avons étudié les
systèmes lent-rapides déterministes puis stochastique et on a
introduit un exemple typique de ces système sont les résonances,
nous avons donné des exemples pratiques avec simulation.
Ce mémoire est consacré à l'étude
des systèmes de FitzHugh-Nagumo stochastiques qui ont été
introduits pour modéliser la transmission de l'influx nerveux dans un
neurone. Nous avons commencé par rappeler des résultats sur le
système déterministe associé afin de trouver les valeurs
des paramètres intéressants pour notre étude. Celles-ci
correspondent aux cas où le système admet au moins un point
d'équilibre stable et où le système est excitable.
Comme perspectives, on s'intéresse à
l'étude du comportement de solutions des systèmes lent-rapides
plus compliqués dans lesquels les coefficients du système de
FitzHugh-Nagumo (a, b, c) sont aléatoires, et dans ce cas, on introduit
d'autres approches probabilistes pour étudier ce système et voir
le comportement asymptotique puis la stabilité et la stabilisation.
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