Partie I : Partie Théorique
Chapitre II : Le Syndrome de L'Épuisement
Professionnel
I.Historique du syndrome de l'épuisement
professionnel ou burn out syndrom :
En 1969, Loretta Bradley, professeur et coordonnatrice des
conseillers d'éducation de l'Université Technique du Texas, est
la première à désigner sous le terme de burn out
un stress particulier lié au travail. Chez Ginsberg (1974) le
burnout caractérise chez les hommes d'affaires, les réactions
physiologiques et comportementales causées par le stress chronique,
lorsqu'ils font face à une compétition et à une ascension
sociale soutenues. « Oligny, M, 2009 »
Mais on se réfère généralement
à Herbert J. Freudenberger (1974) Psychothérapeute, psychiatre,
il dirigeait un hôpital de jour alternatif accueillant des toxicomanes au
Lower East Side de New York qui fonctionnait principalement à l'aide de
jeunes bénévoles. Freudenberger observa un
phénomène paradoxal. « Moisson, V, 2009
»
Il observe chez les soignants volontaires de ces centres ce
qu'il qualifiera « d'incendie tout comme les immeubles ; sous l'effet de
la tension produite par notre monde complexe, leurs ressources internes en
viennent à se consumer comme sous l'action des flammes, ne laissant
qu'un vide immense à l'intérieur, même si l'enveloppe
externe semble plus ou moins intacte. » D'où le terme de burn out.
« FREUDENBERGER H, 1987 »
Beaucoup de ces jeunes finissaient, après un an
d'activité, par perdre l'enthousiasme qu'ils avaient au départ.
Des symptômes physiques tels que la fatigue, la persistance de rhumes, de
maux de tête, de troubles gastro intestinaux,
d'insomnies, d'épuisement caractérisaient ces
changements. « FREUDENBERGER H, 1987 »
Colère, irritation, cynisme, attitudes
négatives, incapacité à faire face aux tensions mais aussi
perte d'énergie sont parmi les premiers signes de ce qu'il nomme «
craquage » ou « épuisement émotionnel et mental ».
Freudenberger relève aussi des stratégies de surenchère
chez son équipe, comme par exemple le
70
2015
|