Partie I : Partie Théorique
Chapitre I : Les Infirmiers Exerçants dans un
Service de Réanimation
moments) par l'accomplissement de tâches dont il
s'acquitterait lui-même s'il en avait la force, la volonté ou
possédait les connaissances voulues, et d'accomplir ces fonctions de
façon à l'aider à reconquérir son
indépendance le plus rapidement possible. « COLLECTIF -
Virginia, H, 2002 ».
2. Besoin de soins :
« Le rôle de l'infirmière est de maintenir
l'indépendance dans la satisfaction du besoin et de restaurer celle
temporairement perdue ». « COLLECTIF - Virginia, H, 2002
».
On peut donc admettre que « le soin » repose sur
l'aide ou le maintien de la capacité à combler ces besoins. Cette
idée est reprise par l'ANESM (Agence Nationale de l'évaluation et
de la qualité des établissements et Services sociaux et
Médico-sociaux) dans sa définition de la « bientraitance
». « ANESM, 2008 ».
Par ailleurs, la relation qui en découle entre le
professionnel et le soignant réside dans une succession d'interactions.
« FORMARIER, M, 2007 ». Différents auteurs,
comprenant des psychologues, des cadres de santé, des infirmiers... ont
étudié la relation soignant-soigné pour dresser des
principes et des méthodes visant à optimiser la qualité de
ces interactions, comme la philosophie de l'humanitude popularisée par
Y. GINESTE et R. MARESCOTTI qui mettent entre autre l'accent sur l'attention
portée à la personne et sur la qualité du regard, de la
parole et du toucher. « PANNETIER, C, 2009 ».
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Partie I : Partie Théorique
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3. Dans les relations :
Il existe une multitude de types de relation entre le soignant
et le soigné, reprises
Par M. FORMARIER, formatrice à l'Association de
Recherche en Soins Infirmiers (ARSI) qui rappelle que, « cette notion
cache un grand nombre d'interactions et de relations très diverses que
nous avons tendance à amalgamer plutôt qu'à identifier et
à analyser. ». « FORMARIER, M, 2007
».
Elle évoque ainsi la relation de civilité, qui
réside dans le respect des règles de politesse, du savoir-vivre
et des convenances, et la relation de soins qui « est centrée sur
le présent, sur l'acte technique, sur l'activité en cours, sur le
devenir immédiat du patient ». « FORMARIER, M, 2007
». Puis dans une dimension plus psychologique, elle mentionne la
relation d'empathie, la relation d'aide psychologique, le conseling (aide
psychologique), la relation thérapeutique, la relation éducative,
la relation de soutien social...
Mais si ces types de relation diffèrent effectivement
par leurs objectifs, on constate qu'elles reposent toutes sur des principes
empruntés à la psychologie humaniste. C. ROGERS est un des
pionniers de ce mouvement, et a beaucoup écrit sur la relation
d'aide.
Si on peut recenser plus d'une vingtaine de courants de
pensée différents dans la profession infirmière
« COLLECTIF Virginia, H, 1996 ».
Il me semble que la relation d'aide regroupe une grande partie
des principes permettant de conduire une relation soignant-soigné de
manière idéale. Même si elle est souvent attribuée
au secteur psychiatrique, la relation d'aide peut être présente
dans chaque service.
Une relation d'aide, c'est lorsqu'une personne se tourne vers
une autre pour lui offrir son soutien « COLLECTIF Virginia, H,
2009 ».
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