Partie I : Partie Théorique
Chapitre I : Les Infirmiers Exerçants dans un
Service de Réanimation
Alexandre Manoukian, psychologue. Les soignants ne sont pas
des machines face à des machines. Les émotions les plus
facilement identifiées sont assez négativement connotées
comme la colère, ou la tristesse. Certaines situations peuvent susciter
de la peine telles qu'une femme trentenaire, épouse et mère,
atteinte d'un cancer incurable ; un patient pris en charge depuis des
années qui décède ; l'isolement absolu des personnes
démentes, ou l'incapacité et l'impuissance face à la
souffrance d'une personne enfin de vie. Des reproches perçus comme
injustes, des paroles ou un comportement agressif, inadapté, l'irrespect
du personnel, du matériel, du travail consistent des causes
fréquentes de colère chez les infirmières. La peur n'est
pas non plus étrangère au vécu émotionnel des
infirmières même si elle est davantage ressentie dans les services
où la violence, principale source de peur chez les soignants face aux
patients, est plus présente, comme la psychiatrie. «
Géraldine, L, 2010 ».
B. Dans la pratique infirmière :
Suite à des entretiens infirmiers, trois types
d'émotions ont été mises en évidence :
« CUDRE, D., 2008 ».
1) Les émotions considérées
comme nécessaires : « On ne peut pas travailler sans
émotions ce n'est pas possible et puis c'est justement les
émotions, pour moi, qui sont un moteur dans ma fonction. Elles sont un
moteur pour le soin ».
2) Les émotions régulées et
reconnues : « C'est quand même un métier
où on travaille avec des gens, des gens en souffrance, si on n'avait pas
d'émotions... Il ne faut pas non plus se laisser submerger et puis
pleurer avec le patient. ».
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2015
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