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Description des consequences des violations de coutumes luba-kasai et leurstherapies

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par Augustin MUBIAYI MAMBA
Université de Kinshasa - DIPLOME D'ETUDES SUPERIEURES (DES) EN PSYCHOLOGIE 2014
  

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2.4.8. Les thérapeutes ou agents thérapeutes Luba.

Les thérapeutes luba sont connus sous un terme générique de nganga/banganga (guérisseurs), on retrouve parmi eux les bena-mbuku(devins), les bilumbu (divinatrices), le bena mikendi ou mua mulopo (mediums), et les vieux sages ou chamans.

L'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) citée par Mbonyinkebe (1987, p. 214) reconnait et définit le guérisseur ou le tradipraticien (le nganga africain) comme « une personne qui est reconnue par la collectivité dans laquelle elle vit comme compétente pour dispenser des soins de santé, grâce à l'emploi des substances végétales, animales ou minérales et d'autres méthodes basées sur le fondement socioculturel et religieux aussi bien que sur les connaissances, comportements et croyances liées au bien-être physique, mental et social ainsi qu'à l'étiologie des maladies et invalidités».

Notons que cette définition bien que ne couvrant pas toutes les dimensions du thérapeute luba ou africain, elle donne une ouverture d'esprit quant à ce qu'il est censé faire. Celui-ci ne s'occupe pas que de la santé au sens strict. Comme le dit si bien Singleton (1997, p. 4), «Ce que nous appelons de la médecine ne couvre pas l'essentiel de ses activités. Le nganga, entre autres, faisait la pluie et le beau temps, remédiait au manque de gibier ou augmentait les récoltes, empêchait le vol et garantissait le succès des entreprises. Et même - dato non concesso - s'il fonctionnait médicalement à ses heures, cette fonction faisait de toute façon partie intégrante d'un Tout qui la transformait en tout autre chose que de la biomédecine primitive».

En bref, le nganga est un allié principal de la vie. Autrement dit, l'objet que définit l'O.M.S. et que nous traitons dans ce travail, à savoir, l'art de guérir, n'est qu'une dimension de l'activité du nganga. Il comprend la prévention, le traitement, la guérison des maladies et la réhabilitation du patient dans son groupe social. La médecine des nganga concerne également le domaine plus large où la maladie, la vie et la mort sont perçues comme un jeu commun entre les forces du bien et du mal, l'individu et la société, les vivants et les morts (Cfr Panu Mbendele, 2005).

Ces thérapeutes le sont devenus soit par initiation ou intronisation à ce pouvoir par les ancêtres à travers la lignée de succession héréditaire, soit par cession.

a. Les devins/divinatrices.

Dans la culture luba, les devins sont des personnes initiées à l'art de prophétie et de lecture des écrans psychiques des leurs clients afin de découvrir les problèmes qui les tourmentent, mais aussi de prédire l'avenir ou les événements futurs. Le devin se sert des cartes, des mibela (des petites coquilles de mer) qu'il jette et interprète leurs positions. D'autres devins utilisent l'eau dans un bassin ou le miroir pour visionner les personnes méchantes derrières les envoutements qui les troublent. Les divinatrices (bilumbu) jouent pratiquement le même rôle, à la seule différence que les bilumbu se badigeonnent de caolins blancs, de la chaux ou de l'argile blanche et utilisent les carapaces d'escargots remplies de lupemba.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus