INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
Nul n'ignore que l'école est au développement ce
que l'analphabétisme est au sous-développement.
C'est l'éducation qui fournit à la
société la main d'oeuvre nécessaire et compétente
pour la réalisation de ses objectifs. Le développement
nécessite à tous les niveaux des personnes qualifiées.
Pour avoir des personnes qualifiées, il faut disposer des structures
scolaires bien organisées et un personnel compétent et bien
payé pour que le travail soit fait normalement.
Cependant, comme l'affirme Dottrens (1966, pp.7 - 8), il est
curieux de constater que le statut des enseignants pour la plupart des pays
notamment du tiers monde, reste celui du fonctionnaire de la classe moyenne. Le
métier n'assure pas à ceux qui le choisissent une existence
aisée. Matériellement et moralement, l'enseignant se sent
très négligé. Ce phénomène entraîne
une perception souvent négative de la profession et un départ
massif des enseignants vers d'autres carrières.
En effet, l'enseignement étant une entreprise de
production comme beaucoup d'autres, requiert une organisation sérieuse
sur le plan organisationnel de ses ressources tant matérielles,
sociales que financières.
En République Démocratique du Congo, les
débats sur la profession enseignante tournent autour de la
dégradation criante des conditions matérielles et
financières qui n'atteignent pas le seuil acceptable.
Belloncle (1985, p.1) partage cet avis lorsqu'il note que
`'l'école africaine est aujourd'hui dans une véritable impasse de
développement car les pays d'Afrique noire restent dans leur grande
majorité sous scolarisés, et ils ne prennent pas en
considération le coût du système scolaire.''
Depuis un certain temps jusqu'à l'accession de
notre pays au processus de la démocratisation, il s'est observé
un dysfonctionnement de l'appareil de l'Etat et une crise économique de
plus en plus accrue.
Kanku (2006, p.30) écrit
que ces calamités constituent un fléau au sein de la
société. Car, l'individu affecté, découragé,
désespéré, touché dans son amour propre à
cause de l'insatisfaction de ses besoins, ne peut rien faire de bon. La crise
à un degré élevé rend les individus inconscients,
dangereux, c'est le cas de l'enseignant congolais.
Il n'y
a plus de conscience professionnelle de la part des acteurs de
l'éducation étant donné que la corruption, la
dépravation des moeurs, la tricherie sous toutes ses formes, la fraude,
la magouille, et l'immoralité dans les établissements scolaires,
surtout ceux du secteur privé où nous portons notre attention
dans cette étude, ont pris le dessus à tous les niveaux de la vie
humaine.
En République Démocratique du Congo, nous sommes
tous convaincus qu'avant l'indépendance, le métier d'enseignant
était l'un des plus considéré car, l'autorité
coloniale y attachait tout son intérêt bien que l'enseignement
dispensé ait été encore rudimentaire.
Ekwa (2004, pp.56-57) écrit qu'après
l'indépendance, il y a eu une certaine dégradation et un
désintéressement à la profession enseignante pour la
plupart des jeunes de formation pédagogique.
La part allouée à l'éducation a connu une
régression considérable (de 30% en 1960 et 0,8% en 1996)
même si actuellement il est passé de 0,8% à 14% cette
année du budget national, ce taux reste toujours faible.
L'enseignement constitue une « salle
d'attente » ou un « guest-house »,
c'est-à-dire, un milieu dans lequel on est temporairement en attendant
quelque chose de mieux, déclare l'opinion de quelques jeunes de
formation pédagogique.
Actuellement, l'école congolaise est en crise, mais
cette crise est avant tout l'expression d'une difficulté de gestion de
la prime des enseignants par les chefs d'établissements en rapport aux
exigences d'un nouvel environnement social, politique, économique et
aussi financier.
Selon le régime de gestion, on distingue les
écoles non conventionnées, conventionnées et
privées agréées. Les deux premiers
bénéficient des dons, legs de l'Etat et organismes divers pour
leur fonctionnement. Il y a à un certain niveau le suivi des
activités et du sérieux.
Mais notre constat amer est que dans les écoles
privées, les parents eux-mêmes font tout pour que les enseignants
soient payés et que les établissements fonctionnent normalement.
La situation est rocambolesque dans les écoles secondaires
privées agréées de la Commune de Gbado-Lite où
ces établissements évoluent dans un contexte de pauvreté
à tel enseigne que certains parents sont incapables de payer
régulièrement les frais recommandés pour la
scolarité de leurs enfants. Ce qui constitue un bon indicateur de la
situation malheureuse que traversent les enseignants dans ce secteur.
Il est étonnant que même le peu des frais que ces
écoles secondaires privées agréées
perçoivent des parents pour la rémunération des
enseignants, constitue encore un noeud du problème. Les chefs
d'établissement et les promoteurs prennent la part du lion pour laisser
les unités de production dans un état de souffrance
continuelle.
L'opinion à ce propos déclare que les
enseignants ne sont pas bien payés, ils ont perdu la déontologie
professionnelle au point de faire n'importe quoi dans le domaine de la
formation humaine. Ils montent de divers mécanismes pour pallier
à cette situation notamment la compensation dans les activités
champêtres, la corruption sous toutes ses formes, etc.
Dans ces écoles, c'est le principe du donner et du
recevoir qui est en vogue. Les élèves à leur tour
subissent les conséquences négatives de la mégestion de la
prime des enseignants par les chefs d'établissements et promoteurs des
écoles privées agréées.
Partant de ce qui précède, notre
problématique va tenter de répondre aux questions suivantes :
· Les écoles secondaires privées
agréées de la commune de Gbado-Lite, accordent-elles un
traitement décent à leurs enseignants ?
· Quelles seraient les conséquences de la mauvaise
gestion de la prime des enseignants dans les établissements secondaires
privées agréées ?
0.2.
HYPOTHESES DU TRAVAIL
Pour répondre aux questions soulevées par notre
problématique, nous avons formulé nos hypothèses de
recherche de la manière suivante :
· Les écoles secondaires privées
agréées de la commune de Gbado-Lite durant l'année
scolaire 2012-2013 n'accorderaient pas un traitement décent à
leurs enseignants ;
· Ceci aurait comme conséquences la perte de la
déontologie professionnelle, notamment l'enseignement de routine, faible
niveau des élèves, absence de rigueur scientifique et le non tenu
correcte des documents pédagogiques.
0.3.
OBJECTIFS DE RECHERCHE
En menant cette étude, les objectifs poursuivis
sont :
· analyser la gestion de la prime mensuelle des
enseignants par les chefs d'établissements scolaires ;
· recueillir les avis en même temps des chefs
d'établissement et ceux des enseignants en vue de voir s'il y a bonne
gestion ou megestion ou encore les conséquences qui en
découlent.
0.4.
INTERET ET CHOIX DE L'ETUDE
Un des éléments piliers du relèvement
de la qualité de notre système éducatif qui fait l'objet
de nombreux critique, est aussi la meilleure gestion de la prime des
enseignants.
L'intérêt de notre travail est de conscientiser
les chefs d'établissements scolaires, les parents, les enseignants,
bref, tous les acteurs éducatifs qui seront au courant des
résultats de notre étude, sur l'importance de la gestion de la
prime des enseignants qui a des répercutions sur l'enseignement, et
même la réussite scolaire des élèves en
dépend.
Le choix de cette étude se justifie par le fait que ce
travail permettra aux préfets des études ainsi que les promoteurs
qui seront au courant de nos résultats de prendre conscience et de mieux
payer les enseignants pour qu'enfin prétendre aider la jeunesse.
0.5. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Pour la réalisation de ce travail, nous avons recouru
à la méthode d'enquête appuyée par la technique du
questionnaire et la technique documentaire pour récolter les
données. Pour analyser et interpréter les informations
recueillies, nous avons appliqué le pourcentage.
0.6. DELIMITATION DU
TRAVAIL
Dans le cadre de cette investigation, nous nous sommes
limités à analyser l'importance de la gestion de la prime des
enseignants dans les écoles secondaires privées
agréées de la commune de Gbado-Lite pour l'année-scolaire
2012-2013.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis cette partie de l'introduction y compris la conclusion,
notre étude est composée de trois chapitres :
· Le premier porte sur les considérations
générales et théoriques sur la gestion de la prime des
enseignants, nous avons décrit dans cette partie les notions
essentielles liées à la Gestion de la prime ;
· Le deuxième présente l'approche
méthodologique utilisée pour recueillir les
données et le traitement des résultats;
· Le tout dernier chapitre est consacré à
la présentation, à l'analyse et à l'interprétation
des résultats de la recherche.
Chapitre premier : CONSIDERATIONS GENERALES ET
THEORIQUES SUR LA GESTION DE LA PRIME DES ENSEIGNANTS
Dans ce chapitre, nous abordons la définition des
concepts de base pour faciliter nos lecteurs, à mieux comprendre notre
travail. Les concepts clés utilisés dans le thème de la
présente étude tels que : gestion, prime des enseignants,
écoles privées agréées méritent d'être
élucidés. Nous présentons également sous cette
rubrique, l'organisation de l'enseignement en République
Démocratique du Congo, ainsi que la synthèse de quelques
études antérieures ayant trait à notre étude.
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS
CLES
La science évolue, la langue aussi. Pour ce faire,
nous essayons de clarifier et de préciser le contenu sémantique
des mots clés cités ci-haut et d'en donner une définition
opérationnelle.
1.1.1.
NOTION DE GESTION
Le concept gestion englobe à la fois la science, la
technique et l'aptitude nécessaire au responsable du fondement d'un
système économique.
Kidinda (1998, p.12), définit la gestion comme
l'utilisation rationnelle des ressources disponibles.
Dans cette étude, la gestion est comprise comme
étant une fonction du management dont l'objet est de concevoir,
planifier, coordonner, contrôler le processus d'enseignement et les
éléments facilitateurs pour l'efficacité des
établissements scolaires privées.
1.1.2. Types de Gestion
Il existe plusieurs types de gestions selon que ce concept est
employé soit en économie soit dans l'administration.
1.1.2.1. La Gestion Administrative
C'est une fonction repartie dans l'entité, une
organisation où chaque responsable hiérarchique exerce des
activités déterminant des objectifs d'organisation, d'animation
et de contrôle.
David (2006, p.58), écrit que gérer les
ressources humaines, c'est s'assurer de détenir les bonnes informations
sur les collaborateurs et la bonne livraison opérationnelle des
décisions stratégiques prises. Administrer, c'est disposer d'une
base de références et de connaissances, la plus complète
possible, sur la relation contractuelle et les éléments
signalétiques des salariés. Bien souvent, l'ensemble de ces
données est conservé dans un système d'informations ad
hoc.
Une part significative de la Gestion administrative des
ressources humaines consiste à assurer le suivi du contrat de travail,
dès sa création jusqu'à la rémunération des
individus.
Rémunérer les collaborateurs est un acte
essentiel de la fonction ressources humaines. La masse salariale
représente une part significative du budget des ressources humaines,
entre 30 et 90% du budget selon les entreprises. La maîtrise de la masse
salariale dans un contexte démographique et économique en plein
bouleversement est devenue un des enjeux majeurs de la fonction.
1.1.2.2. Gestion budgétaire
C'est une technique d'administration des entreprises qui
consiste, à partir de prévisions de recettes et de
dépenses pour mettre en vigueur un plan et une somme des critères
de performance. Sur cette base, les responsables reçoivent pour une
durée limitée des allocations soit en valeur monétaire,
soit en moyens physiques.
Cette notion s'applique également dans le contexte qui
fait l'objet de cette étude, car aucune école qui se veut
meilleure dans la gestion de la prime, doit partir d'une conception d'un
budget, dans le cas échéant c'est de la routine.
1.1.2.3. Gestion commerciale
C'est une fonction de vente qui requiert de ceux qui
l'exercent la connaissance de l'entreprise. La connaissance du marché
implique la détermination des besoins du public et du type de produit
à vendre, l'utilisation d'études du marché, la pratique de
la promotion de ventes, la formation des vendeurs et la mise en oeuvre d'une
politique des relations publiques.
En ce qui concerne les établissements scolaires
privés agréés la matière première
étant l'enfant et que les produits à vendre sont les
enseignements fournis par les enseignants, ces derniers méritent un bon
traitement pour ne pas ternir l'image de l'entreprise qu'est
l'établissement scolaire par la mise sur le marché des produits
finis fallacieux.
1.1.2.4. Gestion Financière
C'est une fonction qui a pour objet d'une part,
d'assurer régulièrement à l'entreprise la disposition de
fonds nécessaires à son équipement et à son
exploitation courante, dans certains délais et aux conditions les plus
avantageuses (sans toutefois aliéner son indépendance à
l' égard de tiers ni ses possibilités d'actions industrielles et
commerciales) et d'autre part, de contrôler la rentabilité des
opérations auxquelles sont affectés ces fonds. Cette fonction a
donc deux objectifs :
o prévoir les besoins de financement de l'entreprise et
de lui fournir les moyens monétaires nécessaires à la
couverture de ses besoins ;
o définir une politique de résultat et une
politique de croissance du capital qui garantissent l'indépendance de
l'entreprise.
1.1.2.5. Gestion des Stocks
Pour faire face aux variations de la demande,
l'entreprise est contrainte de constituer des réserves de
matières premières et de produits finis. La fixation du montant
de la composition et de la vitesse de rotation de ces réserves (en
volume et en valeur) est l'objet de la gestion des stocks. Par nature, les
stocks constituent un substitut à la production dans le futur. Leur
gestion est donc qualifiée d'autonome, lorsque les décisions
prises à leur égard sont indépendantes de celles qui
fixent les programmes de production. A l'inverse, si les deux catégories
de décisions sont prises conjointement, on parle de gestion
intégrée.
1.1.2.6. La Gestion des relations sociales
Le climat social qui prévaut au sein d'une entreprise
est un facteur de contribution à la qualité de production.
Lorsqu'un ou plusieurs syndicats sont
représentés, la conduite des relations sociales au quotidien, en
proposant des solutions adaptées à la prévention et
à la résolution des conflits, devient une pratique permanente. La
préparation et l'animation de rencontres avec les représentants
du personnel sont devenues, au-delà des étapes
règlementaires, des moments d'échanges forts qui permettent
d'analyser le climat social.
La gestion dont il est question dans cette étude, c'est
la gestion de la prime des enseignants qui provient directement des parents
d'élèves. C'est une somme perçue par
l'établissement privé chaque fin du mois pour permettre de faire
face aux charges de l'école.
Depuis que cette idée a été
instaurée au sein des écoles, ce sont les comités de
parents d'élèves qui sensibilisent les parents pour verser cet
argent aux autorités scolaires. D'après les instructions
officielles de l'Etat, ces fonds sont répartis en pourcentage : 60%
sont accordés au personnel et 40% au promoteur qui déduit 10% au
fonctionnement.
a)La Motivation
Expression de l'engagement des salariés lorsqu'ils sont
satisfaits de leur travail, des conditions de leur activité et des
différentes rétributions qu'ils perçoivent en
échange de leur travail, cela permet de mesurer l'attraction de
l'entreprise et de la représentation qu'ont les salariés de son
projet.
Kapuku (2011, p.23) écrit que l'un des principes de
base du management est que le rendement d'une personne est fonction de son
niveau de compétence et de sa motivation, ce principe est souvent
exprimé par la formule suivante :
Selon ce principe, aucune tâche ne peut être
accomplie avec succès si la personne qui en est chargée ne
possède pas la compétence nécessaire. La
compétence, c'est le talent dont fait preuve une personne quand elle
exécute des tâches en vue d'atteindre un objectif. Ce talent peut
comprendre les aptitudes des aptitudes intellectuelles par exemple une bonne
maîtrise de la parole et des aptitudes manuelles telles que la force
physique et la dextérité.
Quel que soit le degré d'intelligence, d'aptitude ou de
dextérité d'une personne, la compétence ne suffit à
lui permettre d'atteindre une forte productivité. Pour y parvenir, la
personne doit également être motivée. Le processus de
motivation commence par la définition des besoins que ressent la
personne. Les besoins correspondent à des
« manques » ressentis par une personne à un moment
particulier. Ces manques peuvent être de nature psychologique (le besoin
de respect de soi), physiologique (le besoin d'eau, d'air ou de nourriture) ou
sociologique (le besoin d'affection).
Les besoins sont ainsi considérés comme des
facteurs d'impulsion. Les manques engendrés par les besoins
créent des tensions à l'intérieur de l'individu qui les
ressent comme des malaises et veut les réduire ou les
éliminer.
Toute motivation est orientée vers un but. Un but est
un résultat spécifique auquel l'individu veut parvenir. En
parvenant au but fixé, l'individu peut réduire d'une
manière significative les manques engendrés par ses besoins.
De même que les organisations sont différentes
par les produits qu'elles fabriquent ou les services qu'elles fournissent, les
personnes sont aussi différentes par ce qui motive leur travail.
Certains enseignants travaillent avant tout pour de l'argent, d'autres pour
trouver de la compagnie, d'autres encore par goût d'effort que leur
demande leur travail, et d'autres encore pour une combinaison de tous ces
motifs. Plusieurs organisations à travers le monde, ont fait
l'expérience de nombreuses méthodes dans leur souci de motiver
leurs employés.
Il ne manque pas de théories de la motivation ni de
tactiques utilisées par les managers pour tenter de motiver les
employés. Toutefois, nous pouvons regrouper les théories en deux
catégories générales : les théories de la
motivation par la satisfaction et celle des processus.
· Les théories de la motivation par la
satisfaction
Elles tentent d'expliquer les facteurs qui, chez une personne,
impulsent, dirigent et font cesser le comportement. Ces théories
s'attachent aux facteurs qui motivent les individus. Par exemple, bien des gens
semblent accorder de l'importance au fait d'avoir un salaire satisfaisant, de
bonnes conditions de travail et des collèges amicaux.
Quatre théories de la motivation par la satisfaction
bénéficient d'une large notoriété : La
théorie de la hiérarchie des besoins de MASLOW ; la
théorie de SRP d'Adler ; la théorie de la motivation par
l'accomplissement de MC CLELLAND et la théorie de la motivation et de
l'hygiène de vie de Herzberg.
a.1. La théorie de la hiérarchie des
besoins de MASLOW
La plus connue des théories de la motivation est la
théorie de la hiérarchie des besoins. A. MASLOW part du principe
que les individus ont un ensemble complexe des besoins exceptionnellement
forts, qui peuvent être classés en hiérarchiques. Cette
hiérarchie repose sur quelques postulats de base :
· Un besoin satisfait n'engendre pas de motivation.
Toutefois, quand un besoin est satisfait, un autre surgit et se substitue au
précédent de sorte que les individus s'efforcent toujours de
satisfaire quelque besoin ;
· Chez beaucoup de gens, le réseau des besoins est
très complexe et implique qu'à tout moment de nombreux
désirs affectent le comportement de chaque personne ;
· Les besoins du niveau le plus bas doivent
généralement être satisfaits avant que les besoins du
niveau supérieur soient suffisamment stimulés pour impulser un
comportement.
Cette théorie postule qu'il existe cinq
catégories des besoins :
1° les besoins
physiologiques
Les besoins de nourriture, d'eau, d'air et d'un toit pour
s'abriter sont des besoins physiologiques et constituent le plus bas niveau
dans la hiérarchie de MASLOW. Les individus cherchent les moyens de
satisfaire ces besoins avant de se tourner vers des besoins d'un ordre
supérieur. Tout manager doit bien comprendre que dans la mesure
où des employés sont motivés par des besoins
physiologiques, leurs prédations ne portent pas principalement sur le
travail qu'ils exécutent, ils accepteront n'importe quel emploi qui
leur permette de satisfaire ces besoins.
Les chefs d'établissements ou les managers qui
consacrent toute leur attention aux besoins physiologiques pour tenter de
motiver leur subordonnés présument que les individus travaillent
principalement pour de l'argent, accordent la plus grande importance au
confort ,cherchent surtout à éviter, la fatigue et ainsi de
suite, ces managers essaient de motiver les employés ou les enseignants
en leur offrant des augmentations de salaire, de meilleurs conditions de
travail , davantage de loisirs, et de meilleurs avantages sociaux
2 les besoins de sécurité
Le besoin de protection et de stabilité, le besoin de
se prémunir contre la douleur, la menace ou la maladie sont tous des
besoins de sécurité. De même que les besoins
physiologiques, l'insatisfaction des besoins de sécurité pousse
l'intéressé à se démener pour les satisfaire.
Les chefs d'établissements scolaires ou les managers
convaincus que le besoin de sécurité revêt la plus haute
importance pour leurs subordonnés mettront l'accent sur le respect de
règlements et des instructions ;ils feront valoir la
sécurité de l'emploi et les avantages sociaux, ce faisant, ils
n'encourageront pas le recours à l'innovation en cas de problème
et ne récompenseront pas la prise de risque, les employés en
retour se conformeront strictement aux règlements et aux instructions
reçues.
3. Les besoins d'appartenance
Le besoin de camaraderie ou d'amour, ainsi que le besoin
d'être admis par un groupe sont tous des besoins d'appartenance. Quand
les besoins physiologiques et les besoins de sécurité ont
été satisfaits, les besoins d'appartenance surgissent et motivent
à leur tour les individus. Les managers persuadés que leurs
subordonnés s'efforcent surtout de satisfaire ces besoins seront enclins
à agir d'une manière plus positive, plus permissive en
facilitant l'acceptation de l'employé par ses collègues,
l'exercice d'activités de loisirs dans le cadre de l'entreprise (par
des organisations sportives et des pique- niques collectifs)
4. Les besoins d'estime
Le sentiment d'épanouissement que peut avoir une
personne en même temps que le sentiment de sa propre valeur et le
sentiment d'être estimé ou respecté par les autres
satisfont des besoins d'estime. Les individus qui ont besoin de
considération veulent que les autres les acceptent pour ce qu'ils sont
et les trouvent compétents et capables.
Les chefs d'établissements scolaires ou les managers
qui s'intéressent aux besoins de considération, lorsqu'ils
s'efforcent de motiver leurs enseignants ou employés, sont
portés à mettre l'accent sur la publicité qui entoure
remise de récompense et les témoignages de reconnaissance pour
les services rendus.
Les chefs d'établissements scolaires ou les managers
qui veulent rendre hommage à leurs employés insistent sur la
difficulté du travail et les aptitudes nécessaires pour en venir
à bout.
5. Les besoins d'accomplissement ou de
réalisation ou même d'actualisation
Selon Maslow, les besoins d'accomplissement ou de
réalisation, sont des besoins que les personnes cherchent à
s'accomplir, s'acceptent elles-mêmes, se font accepter par les autres et
augmentent leurs aptitudes à résoudre les problèmes.
a.2. La théorie S R P de Alderfer
CLAY ADLER est d'accord avec MASLOW sur le fait que les
individus ont des besoins hiérarchisés. Mais au lieu de cinq
catégories des besoins proposés par MASLOW, la théorie
SRP émise par Alderfer soutient que l'individu a trois séries de
besoins de base, à savoir : les besoins de subsistance, les
besoins de relations et les besoins de progression.
Alderfer les décrit comme suit : Les besoins de
subsistance ou besoins matériels sont satisfaits par la nourriture,
l'air, le salaire, les avantages sociaux et les conditions de travail. Les
besoins de relations se rapportent au désir d'établir et
d'entretenir des relations interpersonnelles avec des collègues, des
supérieurs, des subordonnés, des amis et la famille et les
besoins de progression sont les besoins qu'exprime un individu en cherchant
toute occasion de progresser personnellement, à sa propre façon
en apportant une contribution créatrice et productive à son
travail.
La hiérarchie de ces catégories des besoins
est similaire à celle de MASLOW, les besoins de subsistance sont
semblables aux besoins physiologiques et aux besoins de sécurité
définis par MASLOW, et les besoins d'estime et d'accomplissement de
MASLOW. Toutefois, les deux théories diffèrent dans
l'idée qu'elles se font de la manière dont les personnes
satisfont ces différentes catégories de besoins, MASLOW
déclare que l'inassouvissement des besoins est démotivant et que
le besoin situé à un niveau plus élevé ne peut
être stimulé tant que le besoin précèdent, à
un stade inférieur n'est pas satisfait.
A l'inverse, la théorie SRP suggère qu'à
ce processus d'assouvissement progresse s'ajoute un processus de frustration
régression et que l'un et l'autre agissent simultanément. Cela
revient à dire que si une personne est frustrée en permanence
dans les efforts qu'elle fait pour satisfaire ses besoins de progression, les
besoins de relations redeviendront la principale force motivante pour cette
personne.
L'individu cherchera de nouveau à satisfaire ces
besoins d'un stade inférieur au lieu de privilégier ses besoins
de progression, et la frustration amènera une régression.
Selon la théorie SRP, les individus sont soumis
à des motivations assez fortes pour leur faire adopter un comportement
qui leur permettra de satisfaire une de trois séries de besoin. La
théorie SRP d'Alderfer fournit donc aux managers d'importantes
indications .Si un manager observe que les besoins de progression d'un
subordonné sont bloqués peut -être parce que son emploi ne
lui permet pas de satisfaire des besoins de cet ordre ou parce que la firme
n'a aucun moyen de le satisfaire, le manager devra essayer de réorienter
le comportement du subordonné vers la satisfaction de ses besoins de
relation ou de subsistance.
Nous pensons que la théorie SRP peut aider
réfléchir les managers utilement aux motivations de leurs
employés, mais qu'il faudra encore un bon nombre de recherches pour la
vérifier. Les managers doivent être attentifs aux
différences qui affectent les individus.
a.3. La théorie de la motivation par
l'accomplissement.
David M c Clelland a proposé une théorie de la
motivation qui, selon lui est enracinée dans la culture. Il
déclare que tout le monde récent trois besoins
particulièrement important : besoins d'accomplissement, besoins
d'appartenance et besoins de pouvoir. Quand une personne éprouve
très fortement l'un de se besoins, le fait sera de pousser la personne
à adopter les comportements en vue de satisfaire un tel besoin.
Les recherches menées par David Mc Clelland sont
principalement consacrées aux façons dont les managers peuvent
exploiter le désir de réussir de leurs subordonnés. La
théorie de la motivation par l'accomplissement établit que la
motivation d'un individu est proportionnelle à la force de son
désir soit d'accomplir quelques actes en force d'un modèle
d'excellent, soit de l'emporter sur des concurrents.
a.4. La théorie de la motivation et de
l'hygiène de vie
La théorie de la motivation et de l'hygiène est
une des théories de la motivation les plus controversées
probablement parce qu'elle présente deux caractéristiques
très particulières.
Herzberg et ses collaborateurs ont examiné, dans un
groupe des comptables et d'ingénieurs, la relation entre la satisfaction
que
procurent le travail et la productivité. A partir
d'entretiens à demi structurés, ils ont amoncelé des
données sur divers facteurs qui, selon ces employés affectent le
sentiment qu'ils éprouvent envers leur travail.
Deux séries de facteurs sont ainsi apparues : les
facteurs de motivation et les facteurs d'hygiène de vie :
- La première série des facteurs, comprend le
travail lui-même, la considération dont bénéficie
l'employé, l'avancement et la responsabilité. Ils sont
associés aux sentiments positifs qu'éprouve l'individu envers le
travail et sont liés au contenu du travail en soi. A leur tour ces
sentiments positifs sont associés aux expériences vécues
dans le passé par l'individu en matière d'accomplissement, de
considération et de responsabilité. Ils subsistent de
façon durable et ne sont pas liés de manière
éphémère à l'exécution d'un travail
donné ;
- La deuxième série de facteurs, les facteurs
d'hygiène de vie, comprend la politique générale de
l'entreprise et son administration, les modalités de supervision, de
rémunération, les conditions de travail et les relations
interpersonnelles. Ces facteurs sont associés aux sentiments
négatifs qu'éprouve un individu envers son emploi et sont
liés au contexte ou à l'environnement dans lequel le travail est
réalisé, ce sont donc les facteurs extrinsèques ou
facteurs extérieurs au travail. A l'inverse, les facteurs motivant sont
des facteurs intrinsèques ou des facteurs internes en relation directe
avec le travail.
- Les implications en matière de management
Les recherches destinées à vérifier la
théorie de motivation et de l'hygiène de vie n'ont pas fourni des
preuves manifestes pour la confirmer ou l'infirmer. L'aspect de la
théorie qui séduit les managers ce son usage de termes courants
pour expliquer comment motiver les individus.
b) Le
salaire
Le salaire est une rémunération que l'employeur
verse à un salarié après que ce dernier ait offert sa
force de travail en vue d'augmenter le rendement au sein d'une institution.
D'après Barrere (1985, p.25), le salaire n'est rien
d'autre que le prix qui représente l'égalisation de l'offre de
travail et la demande de travail. Ce qui fait que lorsque l'offre de travail
excède la demande du travail, l'accroissement de la demande de travail
sera occasionné par le fait pour le facteur travail d'accepter une
baisse de salaire, qui résorbe l'excédent.
Puisque le salaire affecte fortement les comportements de
l'individu car il est un facteur du travail, il affecte fortement les
comportements de tout un chacun.
1.2.
Types de salaire
On peut distinguer deux types de salaire :
v Le salaire réel : est
un salaire qui est payé en fonction de la productivité marginale
du travail, conçu de l'idée classique selon la quelle le facteur
main d'oeuvre doit être rémunéré en fonction
supplétoire qu'il aura fourni lors d'un processus de
production ;
v Le Salaire monétaire :
ce dernier, au contraire, vient de l'idée Keynésienne selon la
quelle la productivité marginale du travail dépend du salaire que
l'entrepreneur aura fixé pour son employé. La première
préoccupation de cet dernier étant de voir son salaire
augmenté et il est moins préoccupé par la hausse des biens
de consommation sur le marché. L'agent économique est donc
victime de l'illusion monétaire dans ce deuxième cas.
1.3. Ecoles privées
agréées
L'enseignement national en R.D.Congo est composé de
deux catégories d'écoles : les écoles publiques et les
écoles privées agréées.
Les écoles privées agréées sont
celles créées par des particuliers (personnes physiques ou
morales) et qui sont soumises à la réglementation officielle en
matière d'agrément de programmes d'études, de
contrôle et d'évaluation pédagogiques. Elles ne
bénéficient d'aucun subside de la part de l'Etat. Toutes les
charges financières reviennent aux parents.
1.4. Organisation de
l'enseignement en République Démocratique du Congo
L'enseignement en République Démocratique du
Congo est organisé de la manière suivante : enseignement
maternel, primaire, secondaire et professionnel et l'enseignement
supérieur, universitaire et la recherche scientifique.
a. enseignement maternel
Il vise l'éducation sensori-motrice, l'apprentissage du
langage oral, l'acquisition des habitudes morales, physiques et intellectuelle.
Il concerne les enfants de 3à5 ans durant 3 ans.
b. enseignement primaire
Cet enseignement comprend trois degrés à
savoir :
· 1° degré : 1ère et
2ème années (degré
élémentaire) ;
· 2° degré : 3èmeet
4ème années (degré moyen) ;
· 3° degré : 5èmeet
6ème années (degré terminal).
Il dure 6 ans, la fin de ce cycle est sanctionnée par
un document scolaire appelé « certificat
primaire »
c. enseignement secondaire et professionnel
Il comprend le cycle court et le cycle long :
· Le cycle court dure 4 ans et le titre qui sanctionne ce
cycle se nomme « brevet » ;
· Le cycle long par contre dure 6 ans et la pièce
qui le sanctionne c'est le « diplôme d'Etat »
d. Enseignement Supérieur, Universitaire et des
Recherches Scientifiques
· L'enseignement supérieur dure trois ans pour le
titre de graduat et la licence est pour deux ans, car il forme les cadres
moyens et praticiens dans le domaine bien précis ;
· L'enseignement universitaire et la recherche
scientifique forme les cadres supérieurs qui doivent être au
service de la population. Il a une double mission : l'enseignement et la
recherche scientifique.
1.5.
Quelques études antérieures
L'importance que présente la gestion de la prime des
enseignants ne cesse d'attirer l'attention des chercheurs de divers horizons.
Il y a donc plusieurs études qui ont été faites dans ce
domaine. Citons à titre posthume quelques-unes d'entre elles dont nous
avons pris connaissance :
1.5.1.
L'étude de Senghoma et Kabuma Mbumba (1979)
Senghoma et Kabuma Mbumba ont conjointement mené une
étude sur `'enquête psycho-socio-économique sur le
métier d'enseignant dans la sous-région urbaine de Kisangani, cas
des enseignants de formation universitaire. Le problème de départ
était de voir pourquoi beaucoup de jeunes intellectuels de formation
universitaire se désintéressent de la profession enseignante.
Leur objectif assigné était de déceler quelques facteurs
à la base de la satisfaction ou l'insatisfaction professionnelle.
Pour atteindre cet objectif ils ont recouru à la
méthode d'enquête appuyée de la technique du questionnaire
et de l'interview qui ont été administrées auprès
de 110 enseignants gradués et licencié tirés des
différentes écoles secondaires de la ville de Kisangani.
Après un traitement approprié des données
récoltées, ils sont arrivés aux conclusions
suivantes :
· D'une façon générale, les
enseignants de la sous-région urbaine de Kisangani affichent des
attitudes négatives envers leur profession lesquelles sont
influencées entre autres par des facteurs tels que les conditions de vie
à la maison, le niveau d'aspiration, le prestige professionnel, le
salaire, la promotion et le déplacement.
· Les conditions de vie d'un enseignant quelle que soit
l'ancienneté sont à déplorer, le train de vie menée
par son collègue à qualification reste égale par
ailleurs.
1.5.2.
L'étude de Kweni (2012)
Kweni a mené une étude sur `'l'étude
comparative de mode de gestion des écoles conventionnées
catholiques et protestantes de Kinshasa (écoles secondaires de la
Commune de Lemba). A ce thème il s'est assigné l'objectif
suivant : analyser et comparer l'organisation et la gestion de ressources
humaines, matérielles et financières.
A ce sujet, il était parti de l'hypothèse selon
laquelle les écoles conventionnées catholiques seraient mieux
organisées sur le plan humain, matériel et financier par rapport
aux écoles conventionnées protestantes.
Sur terrain, il a utilisé la méthode
d'enquête appuyée par la technique d'observation et d'entretien
pour la récolte des données fiables à son investigation.
Après analyse et interprétation des résultats, il est
arrivé aux résultats suivants : La majorité des
écoles conventionnées catholiques observées par rapport
aux écoles conventionnées protestantes sont mieux
organisées, gérées sur le plan humain, matériel et
financier. Son hypothèse est confirmée.
1.5.3.
L'étude de Sado Gadagu (2013)
Sado Gadagu s'est lancé dans une étude
intitulée `'les attitudes des parents de la commune de Gbado-Lite face
à la contribution des frais de motivation des enseignants''. Partant de
sa problématique, il a émis l'hypothèse selon laquelle
les parents de la commune de Gbado-Lite désapprouveraient le
système de frais de motivation des enseignants tel qu'établi
actuellement par les établissements scolaires.
Pour atteindre son objectif et vérifier son
hypothèse, la méthode d'enquête par questionnaire
était la mieux indiquée. Après un bon traitement des
données recueillies, il a aboutit aux résultats selon lesquels
les parents n'ont pas des moyens suffisants pour scolariser leurs
enfants ; les parents ne soutiennent pas ce système de
contribution ; les parents désavouent à la continuité
du système et que l'Etat prenne ses responsabilités en mains. Au
vu de ces résultats, il confirme son hypothèse de recherche.
Ces études ressemblent au nôtre du point de vue
de méthode et technique utilisées et même
préoccupation. Mais elles se diffèrent de nôtre par le fait
que quant à nous, nous parlons de la gestion de la prime des enseignants
par les chefs d'établissement scolaires.
Chapitre
deuxième : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Dans ce chapitre, nous nous attelons à décrire
d'abord le lieu ou nous avons effectué cette recherche. En suite, nous
parlerons des méthodes et des techniques que nous avons utilisées
pour collecter nos données. Enfin comme un travail scientifique, nous
présentons quelques difficultés que nous avons rencontrées
au cours de cette investigation.
2.1. PRESENTATION DU MILIEU DE
RECHERCHE
2.1.1. HISTORIQUE DE LA COMMUNE DE
GBADO-LITE
2.1.1.1. ESQUISSE MIGRATOIRE
Gbado-Lite jadis
appelé HOTO BEKPA signifiant « la montagne de
foudre » était occupée par un peuple venu du Soudan,
traversant la rivière Ubangi en passant par un étant
dénommé Kpakpa gbombigbo situé à 35 km du chef lieu
de l'actuel Territoire de Yakoma, soit entre Yakoma et Kotakoli.
Ce peuple après avoir quitté Kpakpa Gbombigbo,
sous la direction de Kaya gange est venu s'installer provisoirement à
Kotakoli où est érigé la paroisse St. Joseph / Kotakoli
pour en occuper la suite la vallée de Kambo
« Balete », la population litéenne est
dirigée en groupuscules pour occuper l'actuel espace entre la
rivière Boyi et Nzekele. La même population dirigée
successivement par les chefs coutumiers KAYA GANGE, NVENENGBENDE, KELENGE, LITE
Fulgence et actuellement Maman GENGBA WAWI.Ledit groupement est
composé des villages suivants : NGANZA, TUDU, BAMBU, GBADO,
PANGOMA, MOANDA, FADU, KAWELE et MOLEGBE.
Dans le secteur et territoire de MOBAYI MBONGO, en 1963, lors
du périple du MARECHAL MOBUTU en sa qualité de commandant
suprême des armées nationales congolaises (A N C) à
travers le pays, était venu solliciter auprès des chefs
coutumiers l'autorisation d'urbaniser GBADO-LITE, car il en était
naquis.
Après des accords du chef Lite et
les notables, le MARECHAL-MOBUTU a envoyé la première
équipe dirigée par le père DIUERNEY en qualité de
mandateur général pour venir auprès de chef Lite .L'accord
était conclus en date du 11/03/1967,l'équipe des Mrs TRICON et
SOUDES COURT tous de la nationalité Belge, provenant de la
société SAKUMU-GEMENA, venu passer le premier jalon des
artère de Gbado-Lite, par après étaient arrivés
Mrs. GILLEL et DATINE pour les travaux de construction des maisons
d'habitation.
Après le départ de l'équipe de la
société SAKUMU en 1969, la société SAFRICAS devrait
poursuivre les différents travaux de construction jusqu'en 1994.Peu
après, viendra le tour de la société SEAZAF pour terminer
les travaux de l'aéroport de MOANDA amorcés par les
prédécesseurs.
En 1974, Père Paul prendra pour mission la supervision
de toutes activités du Centre Pilote. En 1988 ce Centre Pilote deviendra
le Centre de Développement Agricole (C.D.A.) et ensuite Centre de
Développement Agricole et Industriel (C.D.A.I.) jusqu'à ces
jours.
2.1.1.2. DATE ET ACTE DE CREATION
En 1974 Gbado-Lite est créée comme Poste
d'encadrement Administratif (C.P.A.T.) dirigé par Mr. BOMBOKO KOKA, en
suite Zone sous la conduite de précité de Mr. SENEMONA ZELE
comme Commissaire de zone assistant(COMZONAS), par l'ordonnance n° 77/209
du 30/07/1977, Gbado-Lite est créée comme Chef lieu de District
du Nord-Ubangi.
Par ordonnance loi n°82-936 du 25 /03/1982, Gbado-Lite
est devenue Cité en tête Maman GENGBA WAWI.
Par ordonnance n° 87/007 du 10 janvier 1987 portant
création de la ville de Gbado-Lite, Gbado-Lite est devenue une de 3
zones Urbaines composant la Ville de Gbado-Lite (MOLEGBE, NGANZA et
GBADO-LITE).
2.1.1.3. ORGANISATION ADMINISTRATIVE
La Commune de Gbado-Lite est administrée par 1
bourgmestre, 1 bourgmestre adjoint, 1 chef de bureau, 1 secrétaire, 1
rédacteur, des commis, 1 receveur-comptable, 1 préposé
d'Etat civil, des greffiers et juges, chargé de protocole et 1
huissier.
2.1.1.4. SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
La commune de Gbado-Lite est subdivisée en 5 quartiers
à savoir KAYA, LITE, MOANDA, PANGOMA et MBANZA.
2.1.1.5. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE DE
GBADO-LITE
La Commune de Gbado-Lite est bornée :
· Au nord par la commune de Nganza allongeant la
rivière Waka à la rivière Lowa.
· Au sud par la ligne droite à partir de la source
Wakamba au-delà de cellule Mangundu vers la rivière
Lokame ;
· A l'Est par la commune de Nganza tout juste le
cimetière de Bambu ;
· A l'Ouest par la commune de Molegbe, superficie :
plus ou moins 243Km2
2.1.1.6. POPULATION DE LA COMMUNE DE GBADO-LITE
Quant à la population, la commune de Gbado-Lite compte
au total pour l'année 2013, 113.407 habitants repartis par quartier
comme suit :
· Quartier Kaya : 39.427
· Quartier Lite : 12.003
· Quartier Mbanza : 33.326
· Quartier Moanda : 3. 558
· Quartier Pangoma : 25.093.
2.1.1.7. SERVICES ORGANISES
· Affaire sociale ;
· Culture et arts ;
· Genre, famille et enfant ;
· Environnement et conservation de la nature ;
· Agriculture pèche et élevage ;
· Travaux publics et infrastructures (T.P.I.).
2.1.1.8. ECONOMIE DE BASE DE LA COMMUNE DE
GBADO-LITE
La commune de Gbado-Lite vit principalement des cultures
vivrières telles que : Mais, riz, manioc, courge, patate-douce,
canne à sucre, tarot, arachides, haricot, etc. ainsi que de la culture
pérenne (palmier, cacaoyer, manguier) etc.
2.1.1.9. LES AUTORITES MUNICIPALES CI-APRES SE SONT SUCCEDE A
LA TETE DE CETTE VILLE
N°
|
Noms de bourgmestres de la commune de Gbado-Lite
|
sexe
|
Année de règne
|
Observation
|
1
|
GENGBA WAWI
|
F
|
1972 - 1987
|
15 ans
|
2
|
SELEMONA MAZELE
|
M
|
1987 - 1989
|
2 ans
|
3
|
KAPALATA TE GEYORO
|
M
|
1989- 1997
|
8 ans
|
4
|
TAIMA ZALO Taylor
|
M
|
1997-1999
|
2 ans
|
5
|
SAO GOGA
|
M
|
1999- Août 1999
|
6 mois
|
6
|
MBIONGO Joseph (intérimaire)
|
M
|
1999-2001
|
3 ans
|
7
|
SAO GOGA
|
M
|
2001-2005
|
4 ans
|
8
|
BAULI
|
M
|
2005-2008
|
3 ans
|
9
|
MBIONGO Joseph (intérimaire)
|
M
|
2008-2008
|
3 mois
|
10
|
ZINDI NGOKO (intérimaire)
|
M
|
2008-2008
|
4 mois
|
11
|
Egide NYIKPINGO GBEKE
|
M
|
2008-2011
|
3 ans
|
12
|
MBIONGO Joseph (intérimaire)
|
M
|
2011-2011
|
3 mois
|
13
|
Baudouin YENGA
|
M
|
2011 à nos jours
|
-
|
Source : Rapport annuel du chef de bureau de la commune
de Gbado-Lite exercice 2012
Tableau n°1 :
Les écoles secondaires privées de la commune de Gbado-Lite
Ecole
|
Quartier
|
Institut Belge
|
Lite
|
Institut Nzapada
|
Lite
|
Institut Fraternité II
Institut Keynes
|
Pangoma
Lite
|
Institut Sagesse
|
Lite
|
Institut Koyagialo
Institut Canetons
Institut Mama Kossia
|
Lite
Lite
Lite
|
Total = 8 écoles
|
|
Source : Sous division urbaine Equateur 5/ service
statistiques
Il ressort de ce tableau que dans la commune de Gbado-Lite, il
y a au total huit écoles.
2.1.1.10. ORGANIGRAMME DE LA COMMUNE DE GBADO-LITE.
RECEVEUR COMPTABLE
251646464251673088251672064251671040251670016251667968251666944251662848251661824251659776
SECRETAIRE
251656704
HUISSIER
251655680
REDACTEUR
251645440
BOURGMESTRE
251650560
COMMIS
251649536
GREFFIER
251648512
ETAT CIVIL
251647488
251657728
BOURGMESTRE ADJOINT
251643392
251658752
CHEF DU BUREAU
251644416
251660800
251668992251663872
CHARGE DE PROTOCOLE
251651584
CHEF DE QUARTIER
251652608
251664896
CHEF DE QUARTIER ADJOINT
251653632
251665920
CHEF DE RUE
251654656
Source : Chef du bureau de la commune de
Gbado-lite.
2.2. POPULATION ET
ECHANTILLON D'ETUDE
2.2.1. POPULATION D'ETUDE
La population est l'ensemble d'individus occupant à un
moment donné un certain espace géographique. Sur le plan social,
ce mot a été consacré pour désigner l'ensemble
réel sur lequel porte une enquête. Le premier critère de
choix d'une population d'enquête est
l'homogénéité qui exige les
caractéristiques identiques de tous les sujets d'enquête. Ceci a
pour but de préserver tout biais, tout artefact et toute
intrusion. Tout ceci fait allusion à la notion de
standardisation.
D'après Luhahi (2011, p.19), la population est un
ensemble de tous les individus humains ou non qui possèdent en commun un
trait particulier ou un groupe de traits particuliers.
Muchielli (1962, p.16), définit la population
d'étude comme « ensemble des groupes humains
concernés par objectifs de l'enquête ».
De Landsheere (1974, p. 16), précise que la population
est considérée comme « ensemble des personnes,
d'objets, d'évènements sur les quels les résultats de
l'investigation peuvent être
généralisés ».
Dans le cadre de notre travail, nous avons jeté notre
dévolu sur les écoles privées agréées au
niveau secondaire dans la commune de Gbado-Lite. Les chefs
d'établissements scolaires et les enseignants constituent notre
population d'étude.
Compte tenu de l'impossibilité d'atteindre tous les
enseignants sur l'ensemble des écoles privées
agréées hormis les chefs d'établissements qui ne sont que
huit, suivant les règles de la recherche scientifique, sur 144
enseignants nous avons retenu un échantillon occasionnel de 50 sujets.
2.2.2. ECHANTILLON D'ETUDE
Echantillonner signifie extraire un sous groupe
stratifié dans un grand groupe dans le but de l'examiner, de
l'enquêter de façon purement scientifique afin de déboucher
aux résultats escomptés, renchérit Luhahi (2011, p.40).
Javeau (1971, p.78), affirme à ce sujet que c'est rare
qu'une enquête sociologique soit menée auprès de l'ensemble
d'individus qui composent la population déterminée sans recourir
à la technique d'échantillonnage.
D'après cette étude, l'échantillon, c'est
l'extraction d'un groupe restreint à un nombre très limité
sur qui le stimulus sera testé. Il sied de signaler ici qu'il existe
plusieurs types d'échantillons néanmoins, en ce qui concerne ce
travail, nous avons choisi et fait usage de l'échantillon occasionnel,
celui qui consiste à ne donner et ne récolter le protocole
qu'à quiconque l'accepterait et disposerait de tout son temps d'y
répondre. Donc l'accessibilité et la disponibilité sont
les seuls critères pour ce genre d'échantillon.
Pour des raisons de différentes contraintes
sus-évoquées, notre échantillon est constitué de 58
sujets dont 8 chefs d'établissement, tous enseignants dans les
écoles secondaires privées agréées de la commune de
Gbado-Lite. Mais il faut signaler que lors de cette enquête, nous avons
connu une mortalité scientifique de 10 sujets du côté des
enseignants, ce qui signifie que nous sommes resté avec 40 enseignants
et 8 préfets des études qui ont réellement
participé dans l'enquête.
2.3. Méthode et
Techniques
2.3.1. Méthode
La méthode selon Pinto et Grawitz (1990, p.79),
constitue un guide pour le travail scientifique, elle désigne une
discipline cherchant à étudier les vérités qu'elle
poursuit, les démontre, les vérifie.
Selon nous, la méthode est la voie ou un ensemble
ordonné des procédés servant à découvrir ce
que l'on ignore et à approuver ce que l'on connait.
A cet effet, aucun travail scientifique ne peut aboutir
à une bonne finalité sans l'usage préalable d'une bonne
méthode. Cette méthode est bénéfique pour le
chercheur, car elle lui permet d'organiser, de programmer, d'orienter et de
structurer ses instruments ou outils de travail pour l'aboutissement de son
étude.
Concernant cette recherche, nous avons opté pour la
méthode d'enquête définie par les auteurs
précités comme étant un moyen de communication
bilatérale enquêteur-enquêté, centrée sur
certains problèmes susceptibles de fournir les informations.
2.3.2. Techniques
Pour collecter les données ou les informations
relatives à une quelconque étude surtout scientifique, le
chercheur est dans l'obligation de réunir un certain nombre de
matériels logistiques (outils) qui lui permettront de dénicher la
substance qui fait l'objet de la recherche, mais qui parait dissimulant et
qu'il doit à tout prix fouiller.
La technique à en croire Grawitz (1990, p.80), est une
réponse à un comment, un moyen d'atteindre un but, un outil mis
à la disposition de la recherche qui se veut objective.
De notre part, la technique n'est rien d'autre que les moyens
ou outils dont dispose un chercheur pour récolter les
éléments probants de la recherche qui confirmeront ou infirmeront
les hypothèses de la recherche.
Légende
% : Pourcentage ;
f : Fréquence simple ;
N : Effectif total de la distribution statistique
100 : Nombre conventionnel.
Dans cette étude, nous avons fait usage de la technique
du questionnaire, un instrument qui excite, dégage le sentiment, la
spontanéité de l'enquêté. Pour le traitement des
données nous avons recouru aux techniques statistiques de pourcentage,
grâce à la formule suivante :
f
% = x 100
N
2.4. Questionnaire
d'enquête
Le questionnaire est l'une des techniques de récolte
des données ; C'est une liste de questions préparées
à l'avance que l'on pose oralement ou par écrit en vue de
recueillir les renseignements ou des avis particuliers des sujets sur une
situation donnée.
Le questionnaire, ont renchéri GRAWITZ et PINTO (1990),
est un texte composé d'un nombre plus ou moins élevé de
questions présentées par écrit aux sujets et portant sur
ses goûts, ses opinions, ses comportements et ses intérêts
dans les circonstances précises.
a. Sortes de questions
L'on distingue généralement trois sortes de
questions que voici :
· Les questions fermées ou à choix
unique : ce sont les questions auxquelles le sujet n'a qu'une alternative
de réponse ;
· Les questions ouvertes : ce sont les questions qui
laissent la latitude à l'enquêté (e) ou la personne
interviewée de s'exprimer librement ;
· Il y a aussi des questions mixtes (semi
-ouvertes) : ce sont les questions qui renferment les deux
premières catégories de questions à la fois.
b. Avantages du
questionnaire
Le questionnaire d'enquête comporte un certain nombre
d'avantages dont :
· La simplicité dans son administration ;
· La facilité et la rapidité dans son
dépouillement, lorsqu'il s'agit surtout des questions à choix
unique ;
· La possibilité d'atteindre beaucoup de sujets
dans un temps record ;
· La possibilité d'explorer à la fois
plusieurs aspects du problème.
c. Construction et
élaboration de l'instrument de récolte des données.
Pour la récolte des données, nous avons eu
à élaborer un questionnaire double c'est-à-dire, celui
destiné aux chefs d'établissements scolaires et aux enseignants.
Le premier contient 9 items et le second 7, fermés et ouverts
accompagnés de justification et ceci en fonction des objectifs
assigné à notre étude.
2.4.1. Déroulement de
l'enquête
Cette étape est capitale car, elle ouvre la porte
à la récolte proprement dite des données pertinentes mais
latentes. Lesquelles données seront révélées
grâce à notre excitant. Sur ce, pour que le chercheur
récolte les réponses correspondantes à sa recherche, il
est conseillé de procéder préalablement par la
pré-enquête.
2.4.2. Pré-enquête
Pour évaluer la validité de questions contenues
dans notre questionnaire, nous avons procédé par l'administration
du dudit questionnaire auprès de 20 sujets de notre population
d'étude. Nous nous sommes rendu à l'Institut Salaam pour tester
notre instrument. Mais lors de l'enquête proprement dite, nous avons pris
toutes les précautions pour écarter ces derniers.
A l'issue du dépouillement de ce protocole, il s'est
révélé que les réponses de ces sujets cadraient
avec l'esprit de chaque question. Dès lors, nous avons
été rassurés que notre instrument était
compréhensible par les sujets. Pour preuve, ils y ont répondu
clairement et sans ambigüité. Voilà ce qui nous a permis de
passer enfin à l'enquête proprement dite.
2.4.3. Enquête proprement
dite
Nous avons administré notre questionnaire de
manière individuelle. Pour éviter la mortalité
expérimentale, notre questionnaire a été administré
sous le mode direct, qui consiste en fait, à donner le protocole aux
sujets et après avoir répondu l'on récupère
directement.
Nous avons malheureusement constaté que certains sujets
ne pouvant pas remplir le protocole sur place, se sont éclipsés
avec les autres. Sur les 50 protocoles administrés aux enseignants, il y
a eu une mortalité expérimentale de 10 protocoles soit 20%. Donc,
nous sommes restés avec 40 protocoles et ceux des 8 préfets des
études qui ont constitué notre échantillon.
2.5. Dépouillement
L'objectif de cette partie est de regrouper les opinions
positives d'un coté et négatives de l'autre provenant de
différents protocoles. Le dépouillement a été fait
question par question tout en déterminant pour chacune d'elle les
fréquences des réponses, cela pour l'ensemble de protocoles.
Les fréquences des réponses ainsi obtenues pour
chaque question, ont été transformées en pourcentage pour
faciliter l'interprétation et la compréhension des
réponses.
2.6. Traitement des données
Dans toute recherche scientifique de ce genre, les techniques
statistiques utilisées dans le traitement des données sont
fonction de la nature de ces données où informations. Ainsi,
comme les données de cette enquête ont été
transformées en fréquences, nous avons jugé opportun de
recourir aux calculs du pourcentage et à l'analyse du
contenu.
2.7. Difficultés
rencontrées
D'aucuns n'ignorent que les difficultés sont
inhérentes à la vie humaine. A cet effet, la réalisation
de cette recherche a connu certaines entraves qui n'ont guère
empêché l'atteinte de son but. Il s'agit notamment des obstacles
traditionnels relatifs aux finances, à l'approbation de la lettre de
recherche et à l'éternelle résistance des
enquêtés face à l'acceptation de notre stimulus, la perte
de protocoles par les enquêtés, le non respect des rendez-vous,
pour ne citer que celles là. Malgré tout cela, l'accord nous a
été conféré, quelle que soit leur
résistance, nous avions appliqué une diplomatie
convaincante ; Enfin, ils ont fini par répondre à notre
questionnaire.
Chapitre
troisième : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Dans ce dernier chapitre, nous nous donnons comme tâche
de présenter les résultats obtenus lors de notre démarche.
Concrètement, il est question d'exposer dans des tableaux les
principales informations provenant des données
récoltées.
Nous les présentons en deux volets en
commençant par le questionnaire sur les chefs d'établissements
scolaires ensuite sur les enseignants.
3. 1.
PRESENTATION DES RESULTATS
Nous présentons d'abord dans des tableaux les
résultats relatifs aux chefs d'établissements scolaires, nous les
lisons puis analysons.
3.1.1. Questions destinées
aux chefs d'établissements des écoles secondaires privées
agréées
Question n°1 : Avez-vous combien d'enseignants dans
votre école ?
Tableau n°2 : Répartition des enseignants sur
l'ensemble des écoles secondaires privées agréées
de la commune de Gbado-Lite
Ecole
|
f
|
%
|
Institut Belge
|
5
|
3
8
19
13
|
Institut Nzapada
|
12
|
Institut Fraternité II
Institut Keynes
|
27
18
|
Institut Sagesse
|
10
|
6
17
21
13
|
Institut Koyagialo
Institut Canetons
Institut Mama Kossia
|
24
30
18
|
Total
|
144
|
100
|
Source : directions scolaires
Ce tableau nous renseigne que sur 144 enseignants
engagés dans les établissements scolaires privés
agréées, 5 enseignants, soit 3% sont de l'Institut Belge ;
12, soit 8% de l'institut Nzapada, 27, soit 19% de Fraternité II ;
18, soit 13% à l'Institut Keynes et Mama Kossia ; 10 ; soit 6%
à l'Institut Sagesse ; 24, soit 17% à celui qu'on appelle
Koyagialo et enfin, 30, soit 21% à l'institut Canetons.
Question n°2 : D'où proviennent vos
ressources financières ?
Il sied de préciser ici que sur 8 sujets
enquêtés, soit 100% à l'unanimité tous
reconnaissent l'unique source de provenance de leurs ressources, les frais
payés par les parents d'élèves. Ceci prouve à
suffisance que ces écoles évoluent sur base de la loi d'offre et
de la demande. Lorsque l'effectif des élèves est faible, cela a
des répercussions sur la motivation des enseignants.
Question n°3 : Ces ressources vous permettent-elles
de bien rémunérer vos enseignants ?
Tableau n° 3 : Avis des chefs
d'établissements sur la rémunération des enseignants
Réponses
|
f
|
%
|
Oui
Non
|
3
|
17
|
5
|
63
|
Total
|
8
|
100
|
Source : Résultat d'enquête
Il se dégage de ce tableau n°3 que sur 8 chefs
d'établissements enquêtés, 5, soit 63% ont reconnu que les
ressources qu'ils disposent ne leur permettent pas de bien
rémunérer leurs enseignants contre 3, soit 17% qui ne partagent
pas cet avis.
Ces derniers justifient leur réponse sur le fait que
chaque mois il y a d'autres parents qui sont insolvables, parfois ne payent pas
les frais demandés. Les résultats issus de cette question,
confirment notre hypothèse qui était que
les écoles secondaires privées
agréées de la commune de Gbado-Lite durant l'année
scolaire 2012-2013 n'accorderaient pas un traitement décent à
leurs enseignants.
Question n°4 : Les parents payent-ils
régulièrement les frais leurs exigés ?
Tableau n°4 : Réponses des chefs
d'établissements sur la régularité de paiement des frais
par les parents
Réponses
|
f
|
%
|
Oui
Non
|
2
6
|
25
75
|
Total
|
8
|
100
|
Source : Résultat d'enquête
Il ressort de ce tableau n°4 que sur 8 chefs
d'établissements enquêtés, 6, soit 75% ont affirmé
que les parents d'élèves ne payent pas
régulièrement les frais leur demandés alors que 2, soit
25% acceptent que ceux-ci sont réguliers dans le paiement des frais
demandés. Ainsi, nous pouvons donc dire que tant qu'il y aura pas la
régularité dans le paiement, cette prime étant
donné qu'elle n'est pas consistant, les enseignants touchent encore en
retard d'où il y a les activités de routine, c'est-à-dire,
l'utilisation des anciennes fiches de préparation à faible
concentration, des anciens cahiers de cours, etc.
Question n°5 : Combien payent-ils par mois par
élève ?
Tableau n°5 : montant de paiement des frais par
école secondaire privée agréée
Ecoles
|
montant
|
Option technique
|
Institut Belge
|
4600 Fc
|
-
-
3500 Fc
-
|
Institut Nzapada
|
2500 Fc
|
Institut Fraternité II
Institut Keynes
|
2500 Fc
5000 Fc
|
Institut Sagesse
|
3000 Fc
|
-
-
-
-
|
Institut Koyagialo
Institut Canetons
Institut Mama Kossia
|
3000 Fc
5000 Fc
4500 Fc
|
Source : directions scolaires
Nous pouvons lire grâce à ce tableau
que la modalité de paiement des frais dans ces écoles secondaires
privées agréées n'est pas uniforme, cela se justifie par
le fait que les réalités se diffèrent d'une école
à l'autre selon le lieu de son implantation et le niveau d'organisation
voire la réputation ou l'image de l'école. L'effectif des
élèves ne joue aucun rôle dans la fixation des frais, car
à l'Institut Keynes par exemple où l'effectif est de 238, les
élèves payent 5000 alors qu'à Fraternité II c'est
la moitié, ainsi de suite, observons la question suivante.
Question n°6 : Quel est l'effectif total actuel de
votre école ?
Tableau n°6 : Population scolaire sur l'ensemble des
écoles privées secondaires de la commune de Gbado-Lite
Ecoles
|
effectif
|
%
|
Institut Belge
|
164
|
9
5
9
13
|
Institut Nzapada
|
102
|
Institut Fraternité II
Institut Keynes
|
163
238
|
Institut Sagesse
|
45
|
2
25
16
21
|
Institut Koyagialo
Institut Canetons
Institut Mama Kossia
|
459
300
387
|
Total
|
1858
|
100
|
Source : directions scolaires
Partant de ce tableau ci-haut nous faisons le constant selon
lequel l'Institut Koyagialo compte à lui seule 459 élèves,
soit 25% sur l'ensemble des écoles privées secondaires de la
commune de Gbado-Lite, suivi de Mama Kossia 387 élèves, soit 21%,
ensuite l'institut Canetons, 300 élèves, soit 16% ; Keynes
238, soit 13% d'élèves, l'Institut Belge et Fraternité II
respectivement 164 & 163 élèves, soit 9% chacun, suivi de
l'institut Nzapada 102, soit 5% d'élèves et enfin, l'institut
Sagesse 45 élèves, soit 2%.
Question n°7 : Vos enseignants sont-ils
rémunérés comme ceux d'autres régimes de
gestion ?
Tableau n°7 : Avis des chefs d'établissement
sur la comparaison par rapport à la rémunération dans
d'autres régimes de gestion
Réactions
|
f
|
%
|
Oui
|
2
|
25
75
|
Non
|
6
|
Total
|
8
|
100
|
Source : résultats d'enquête
Il ressort de ce tableau n°7 que sur 8 chefs
d'établissement interrogés, 6, soit 75% estiment que la
rémunération payée dans leurs écoles n'est pas
à comparée avec celle qui est payée dans les écoles
du secteur public tandis que 2, soit 25 qui pensent que leurs enseignants
gagnent la même chose comme dans les écoles du secteur public. Ce
résultat nous amène à dire que dans les écoles
publiques en plus des subventions de l'Etat, les enseignants touchent encore
une prime locale.
Question n°8 : Donnez en termes de pourcentage la
répartition des frais ?
Tableau n°8 : Répartition en pourcentage des
frais
Ecoles
|
% enseignants
|
%
fonctionnement
|
%
promoteur
|
Institut Belge
|
65
|
15
20
10
10
|
20
|
Institut Nzapada
|
70
|
10
|
Institut FraternitéII
Institut Keynes
|
70
80
|
20
10
|
Institut Sagesse
|
60
|
10
20
10
20
|
30
|
Institut Koyagialo
Institut Canetons
Institut Mama Kossia
|
70
88
70
|
10
2
10
|
Moyenne
|
72
|
14
|
14
|
Source : directions scolaires
Le contant en lisant ce tableau est que la moyenne en termes
de pourcentage est de 72% pour la part des enseignants, 14% pour le
fonctionnement et 14% pour le promoteur. En analysant cette clé de
répartition, nous avons un salaire moyen par enseignant dans toutes ces
écoles privées du secondaire qui varie de 40.000 Fc à
60.000 Fc. Ce qui fait que ce montant en rapport avec la survie dans la
commune de Gbado-Lite, est insignifiant ou hors du commun.
A la question n°9 en rapport avec le contrôle des
enseignants et de leurs documents, à l'unanimité tous les chefs
d'établissements enquêtés affirment volontiers
contrôler leurs enseignants. Ils se justifient en disant qu'il s'agit
du rôle traditionnel de chef d'établissement.
3.2. Questions destinées
aux enseignants des écoles secondaires privées
agréées
Question n°1 : Votre prime vous permet-il de relier
les deux bouts du mois ?
Réactions des enseignants des écoles secondaires
privées agrées si leur prime mensuelle leur permet de nouer les
deux bouts du mois.
Les 100% des enquêtés estiment qu'ils ne sont
pas bien traités. Les résultats issus de cette question,
confirment notre première hypothèse selon laquelle les
écoles secondaires privées agréées de la commune de
Gbado-Lite durant l'année scolaire 2012-2013, n'accorderaient pas un
traitement décent à leurs enseignants.
Nous pouvons donc soutenir l'opinion qui dit que
l'amélioration de la qualité de la formation va de paire avec
l'amélioration des conditions salariales des enseignants et ceci va
déboucher sur des bonnes conditions d'études.
Question n°2 : Votre chef d'établissement
gère-t-il bien ?
Tableau n° 9 : Réactions des
enseignants sur la gestion des écoles secondaires privées par les
chefs d'établissements
Réponses
|
F
|
%
|
Oui
Non
|
16
|
40
|
24
|
60
|
Total
|
40
|
100
|
Source : Résultat d'enquête
On retient de ce tableau n°9 que la majorité de
nos enquêtés, l'ensemble de notre échantillon (24 sujets,
soit 60%) considèrent que les chefs d'établissement ne
gèrent pas bien leur prime contre (16 sujets, soit 40%) qui donnent un
avis contraire. Ils justifient leur réponse défavorable par le
fait qu'ils connaissent parfois d'impaiement ou d'arriéré alors
que d'autres disent qu'ils sont régulièrement payés. Cette
situation est à relativiser car, dans certaines écoles, il y a
transparence mais d'autres non.
Question n°3 : Connaissez-vous l'effectif total
actuel des élèves?
Tableau n° 10 : Réponses des
enquêtés sur la connaissance de la population scolaire
Réponses
|
f
|
%
|
Oui
Non
|
13
|
33
|
27
|
67
|
Total
|
40
|
100
|
Source : Résultat d'enquête
Ce tableau nous renseigne que la majorité de nos
enquêtés, 27 sujets, soit 67% affirment qu'ils ne connaissent pas
l'effectif total actuel des élèves tandis que 13 sujets, soit
33% donnent un avis contraire. Ce qui montre qu'il n'y a pas la transparence
quant à la connaissance de l'effectif.
Question n°4 : Connaissez-vous en pourcentage
les grandes lignes de répartition de fonds ?
Tableau n° 11 : Avis des
enquêtés sur la connaissance en pourcentage la
répartition de fonds
Avis
|
f
|
%
|
Oui
Non
|
15
|
37
|
25
|
63
|
Total
|
40
|
100
|
Source : Résultat d'enquête
Il ressort de ce tableau que la majorité des
répondants (25 sujets, soit 63%) nient qu'ils ne sont pas mis au
courant en termes de pourcentage la répartition des fonds contre une
minorité aussi important (15 sujets, soit 37%) qui ne partagent pas cet
avis. Nous disons à ce propos que la plupart des enseignants ne
connaissent pas la répartition en pourcentage des fonds d'où
cette ignorance les pousse à la démotivation.
Question n°5 : Etes-vous
représentés lors de l'élaboration du budget de votre
école ?
Tableau n°12 : Réactions des
enquêtés s'ils sont représentés lors de
l'élaboration du budget de l'école
Réponses
|
f
|
%
|
Oui
Non
|
7
|
17
|
33
|
83
|
Total
|
40
|
100
|
Source : Résultat d'enquête
Il ressort de ce tableau que parmi les 40 sujets
enquêtés, la majorité (33 sujets, soit 83%) pensent
qu'ils ne sont pas représentés lors de l'élaboration du
budget de leur école alors que 7 sujets, soit 17% estiment qu'ils sont
représentés lors de l'élaboration du budget de leur
école. Ceci nous pousse à dire qu'il y a manque de transparence
dans la gestion de la prime.
Question n°6 : Tenez-vous à jour vos
documents pédagogiques ?
Tableau n°13 : Réactions des
enquêtés en rapport avec la tenue des documents
pédagogiques
Réponses
|
f
|
%
|
Oui
Non
|
28
|
70
|
12
|
30
|
Total
|
40
|
100
|
Source : Résultat d'enquête
De ce tableau nous notons que la majorité de nos
enquêtés sur l'ensemble de notre échantillon, 28 sujets,
soit 70% affirment tenir les documents pédagogiques à jour. Ils
se justifient en disant que la conscience professionnelle quel que soit le
mauvais traitement doit caractériser la vie de l'enseignant. Alors que
12 sujets, soit 30% estiment ne pas remplir valablement leur tâche en
donnant prétexte le mauvais traitement.
En rapport avec ces résultats, notre hypothèse
qui était que le mauvais traitement aurait comme conséquences la
perte de la déontologie professionnelle, notamment l'enseignement de
routine, faible niveau des élèves, absence de rigueur
scientifique et non tenue des documents pédagogiques est
infirmée.
Question n°7 : Arrivez-vous à terminer les
matières prévues au programme de chaque cours ?
Tableau n°14 : opinion des enquêtés en
rapport avec la finition des matières prévues au programme de
chaque cours
Réponses
|
f
|
%
|
Oui
Non
|
14
|
35
|
26
|
65
|
Total
|
40
|
100
|
Source : Résultat d'enquête
Nous notons de ce tableau que 26 sujets, soit 65% de
l'échantillon estiment que les matières prévues au
programme de chaque cours ne terminent pas. Ils évoquent entre
autres le recouvrement de frais pendant les heures de cours,
l'instabilité des enseignants, d'autres encore percepteurs, etc. Alors
que 14 sujets, soit 35% qui donnent un avis contraire se justifient en disant
qu'ils suivent scrupuleusement le programme par l'effort personnel. Nous
pouvons donc dire que le traitement accordé aux enseignants va de paire
avec le résultat et même la formation des enfants en
dépend.
3.3. INTERPRETATION DES RESULTATS
RELATIVE AUX CHEFS D'ETABLISSEMENTS
D'après cette étude 100% des personnes
auprès de qui le questionnaire à été
administré est du sexe masculin. En outre de tous les répondants
lors de cette enquête 83% des personnes étaient des enseignants,
d'une part contre 17% chefs d'établissements scolaires.
Selon cette étude sur la problématique de la
gestion de la prime dans les écoles secondaires privées
agréées de la commune de Gbado-Lite, 100% des répondants
reconnaissent à l'unanimité les parents d'élèves
comme étant l'unique source de provenance de leurs ressources.
En ce qui concerne la rémunération des
enseignants, 63% des chefs d'établissement auprès de qui
l'enquête s'est déroulée, ont reconnu que les ressources
qu'ils disposent ne leur permettent pas de bien rémunérer leurs
enseignants. Cette situation s'explique selon eux (75%) par le fait que les
parents d'élèves ne payent pas régulièrement les
frais leurs demandés. La plupart font piètre figure de
vulnérabilité quant au montant mensuel demandé dans
certaines écoles car, ils sont pour beaucoup d'entre eux sans
emploi.
Etant donné que ces écoles privées
évoluent sur base de l'effectif des élèves, la
prolifération anarchique des écoles privées sur la commune
de Gbado-Lite a un impact négatif en ce qui concerne l'effectif des
élèves voire celui des enseignants. Là où il y a
plus d'élèves par exemple à l'Institut Koyagialo, on
trouve 459 élèves, il y a aussi une pléthore des
enseignants et la situation ne change pas du coté de la
rémunération.
S'il y avait au moins un nombre raisonnable d'écoles
pour une petite population comme celle de la commune Gbado-Lite, les
enseignants se retrouveraient. Pour cela, 75% des chefs d'établissements
estiment que la rémunération payée dans leurs
écoles ne supporte pas de comparaison avec les écoles du secteur
public.
En ce qui concerne la répartition en pourcentage de la
prime, la moyenne trouvée est de 72% des frais qui sont accordés
aux enseignants, 28% sont confiés au promoteur et au fonctionnement. Ce
résultat montre que la part des enseignants est grande, mais vu
l'effectif maigre des élèves et la non régularité
de paiement de ces frais par les parents, les enseignants aussi nombreux qu'ils
sont, le quotient obtenu n'est toujours pas consistant.
3.4.
INTERPRETATION DES RESULTATS RELATIVE AUX ENSEIGNANTS
En rapport avec la question si la prime perçue par
les enseignants leur permet de nouer les deux bouts du mois, tous
c'est-à-dire, 100% à l'unanimité ont dit que la
rémunération ne répond pas à leurs besoins durant
un mois. Ce qui confirme notre première hypothèse selon
laquelle les écoles secondaires privées agréées de
la commune de Gbado-Lite durant l'année scolaire 2012-2013
n'accorderaient pas un traitement décent à leurs enseignants.
Dans la même perspective en ce qui concerne la gestion
de la prime par les chefs d'établissements, la majorité (60%) des
enseignants considèrent que ceux-ci ne gèrent pas bien leur
prime, ils voient une gestion opaque car, ils connaissent parfois d'impaiement
ou d'arriéré et aussi on ne les associe pas lors de
l'élaboration du budget (83%) moins encore ils ne connaissent ni
l'effectif total réel des élèves (67%) ni la
répartition officielle des frais (63%), bref, les enseignants ignore
tout sur la gestion ce qui n'est pas bon. En ce qui concerne la tenue des
documents pédagogiques, la majorité (70%) affirment tenir les
documents pédagogiques à jour. En rapport avec ces
résultats, notre hypothèse qui était que le mauvais
traitement aurait comme conséquences la perte de la déontologie
professionnelle, notamment l'enseignement de routine, faible niveau des
élèves, absence de rigueur scientifique et non tenue des
documents pédagogiques est infirmée ou rejetée.
Par contre, par rapport à la dernière question
sur le parcours des matières inscrites au programme de chaque cours, la
majorité de nos enquêtés 65% de notre échantillon
estiment que les matières prévues au programme de chaque
cours ne terminent pas. Ce qui influe sur la qualité de
l'enseignement dispensé dans les établissements privés du
secondaire dans la commune de Gbado-Lite.
CONCLUSION
Nous voici au terme de cette étude portant sur la
problématique de la gestion de la prime des enseignants dans les
écoles secondaires privées agréées de la commune de
Gbado-Lite durant l'année scolaire 2012-2013. Notre
préoccupation majeure s'était résumée par les
questions suivantes :
· Les écoles secondaires privées
agréées de la commune de Gbado-Lite, accordent-elles un
traitement décent à leurs enseignants ?
· Quelles seraient les conséquences de la mauvaise
gestion de la prime des enseignants dans les établissements secondaires
privées agréées ?
Partant de ces questions soulevées par notre
problématique, nous avons formulé nos hypothèses de
recherche de la manière suivante :
· Les écoles secondaires privées
agréées de la commune de Gbado-Lite durant l'année
scolaire 2012-2013 n'accorderaient pas un traitement décent à
leurs enseignants ;
· Ceci aurait comme conséquences la perte de la
déontologie professionnelle, notamment l'enseignement de routine, faible
niveau des élèves, absence de rigueur scientifique et le non tenu
correct des documents pédagogiques.
Nos objectifs étaient de :
· analyser la gestion de la prime mensuelle des
enseignants par les chefs d'établissements scolaires ;
· recueillir les avis en même temps des chefs
d'établissement et ceux des enseignants en vue de voir s'il y a bonne
gestion ou megestion ou encore les conséquences qui en
découlent.
Pour atteindre ces objectifs et vérifier nos
hypothèses, nous avons recouru à la méthode
d'enquête et à la technique du questionnaire pour la
récolte des données. Nous avons administré ce
questionnaire auprès de chefs d'établissements scolaires et aux
enseignants, soit un échantillon de 48 enseignants dont 8 chefs
d'établissements. L'analyse de contenu était la mieux
indiquée pour analyser les données récoltées. Cela
nous a conduit aux résultats ci-après :
Sur les 8 chefs d'établissements scolaires
enquêtés, 5, soit 63%, ont reconnu que les ressources qu'ils
disposent ne leur permettent pas de bien rémunérer leurs
enseignants. Ces résultats confirment notre première
hypothèse selon laquelle les écoles secondaires privées
agréées de la commune de Gbado-Lite durant l'année
scolaire 2012-2013 n'accorderaient pas un traitement décent à
leurs enseignants. Sur les 40 enseignants enquêtés, 100% estiment
qu'ils ne sont pas bien traités. Ce qui confirme aussi la
première hypothèse de cette étude.
En ce qui concerne les conséquences de la mauvaise
gestion de la prime des enseignants dans les établissements, 28 sur 40,
soit 70% affirment tenir les documents pédagogiques à jour. Ils
se justifient en disant que la conscience professionnelle quel que soit le
mauvais traitement doit caractériser la vie de l'enseignant.
En rapport avec ces résultats, notre deuxième
hypothèse, selon laquelle le mauvais traitement aurait comme
conséquence la perte de la déontologie professionnelle, notamment
l'enseignement de routine, faible niveau des élèves, absence de
rigueur scientifique et le non tenu correct des documents pédagogiques,
est infirmée ou rejetée.
Toutefois, il convient de signaler que ces résultats
auxquels nous sommes parvenus ne sont pas exhaustifs. Ils ne doivent pas
être précipitamment généralisés sur
l'ensemble des écoles secondaires privées agréées
de la ville Gbado-Lite, moins encore sur l'ensemble d'écoles de la
République démocratique du Congo, car, il importe d'approfondir
les recherches en sélectionnant plusieurs écoles aussi bien dans
la ville de Gbado-Lite qu'ailleurs, en vue de confirmer nos
résultats.
Disons-le par humilité scientifique que notre travail
n'a pas la prétention d'avoir tout exploré sur la gestion de la
prime des enseignants dans les écoles secondaires privées
agréées, d'autres chercheurs pourront exploiter d'autres aspects
dans le souci d'améliorer la qualité de l'enseignement dans ce
coin du pays.
Ainsi, à la lumière de ces résultats,
nous suggérons :
· Que les chefs d'établissements scolaires
puissent gérer la prime des enseignants avec transparence pour
éviter des conflits et dysfonctionnement ;
· Que les enseignants soient représentés au
niveau de chaque comité de gestion, lors de l'élaboration du
budget de l'école ;
· Que les enseignants gardent toujours leur conscience
professionnelle pour la tenue à jour les documents pédagogiques
afin de faire un travail de qualité en préparant les jeunes gens
à la vie active ;
· Et enfin, que les promoteurs s'impliquent à
motiver le personnel enseignant par la création des projets
éducatifs rentables
REFERENCES CONSULTEES
I. OUVRAGES
BELLONCLE, G., (1985).La question éducative en
Afrique noire, Paris, Karthala,
DAVID A. (1970), Histoire de l'économie
mondiale, Paris, édition SIRY.
DELANDSHEERE, G.,(1982) ,Introduction à la
recherche en Education ,liège, Georges, Thomes II
DELANDSHEERRE, G.(1974), Introduction à la
recherche en éducation , Paris,
3ème
éd. Armand Colin, Boume li.
DOTTRENS, R., (1966). Instituteurs hier, éducateurs
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EKWA BIS ISAL, M., (2004). L'école trahie, ,
Kinshasa, cadicec.
GRAWITZ, M. (1990), méthodes des sciences
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JAVEAU. C., Comprendre la sociologie, Verviers,
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KANKU wa KAYOYO, N. (2006). La gestion d'un
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MUCCHIELLI, R., (1971), Le questionnaire en sciences
sociale, Paris, Dalloz.
MUCCHIELLI, R., (1975). Les méthodes actives dans
la pédagogie des adultes, Paris, E.S.F
PINTO, R. et GRAWITZ, M. (1971), Méthode des
sciences sociales, paris, Dalloz.
II. TFC, MEMOIRES, Articles & Revues
KWENI (2012). L'étude comparative
de mode de gestion des écoles conventionnées catholiques et
protestantes, TFC inédit, Kinshasa, UNIKIN, FPSE.
Sado Gadagu (2013). Les
attitudes des parents de la commune de Gbado-Lite face à la contribution
des frais de motivation des enseignants''. TFC inédit, Gbado-Lite,
UNIGBA, FPSE
SENGHOMA ET KABUMA MBUMBA (1979). Enquête
psycho-socio-économique sur le métier d'enseignant dans la
sous-région urbaine de Kisangani, cas des enseignants de formation
universitaire, Révue Zairoise de Psychologie et de Pédagogie,
Vol. VIII. 1-2, 77-98 P.
III. NOTES DE COURS
LUHAHI a NIAMA, L. (2005), Méthode de recherche en
pédagogie, Kinshasa, UNIKIN, FPSE, G3 Sed, Cours
inédit.
NYEMBA MASANGU N. M. (2013). Séminaire de recherche
en pédagogie. Gbado-Lite UNIGBA, FPSE, L1 SED. Cours
inédit.
KITUMBA GAGEDI, J.M. (2006).Organisation et
législation scolaires, Kinshasa, UNIKIN, FPSE. Cours
inédit. G3 SED.
TABLE DES MATIERES
· EPIGRAPHE
· DEDICACE
· REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESES DU TRAVAIL
5
0.3. OBJECTIFS DE RECHERCHE
5
0.4. INTERET ET CHOIX DE L'ETUDE
5
0.5. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
6
0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL
6
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAPITRE PREMIER: CONSIDERATIONS GENERALES ET THEORIQUES SUR LA
GESTION DE LA PRIME DES ENSEIGNANTS ........................ 7
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES
7
1.1.1. Notion de gestion
7
1.1.2. Types de gestion
8
1.1.2.1. La Gestion Administrative
.................................................... 8
1.1.2.2. La Gestion Budgétaire
......................................................... 9
1.1.2.3. La Gestion Commerciale
...................................................... 9
1.1.2.4. La Gestion Financière
........................................................ 10
1.1.2.5. La Gestion des Stocks
........................................................ 10
1.1.2.6. La Gestion des Relations Sociales
.......................................... 11
1.2. TYPES DE SALAIRE
20
1.3. ECOLES PRIVEES AGREEES
21
1.4. ORGANISATION DE L'ENSEIGNEMENT EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
21
1.5. QUELQUES ETUDES ANTERIEURES
22
1.5.1. L'étude de Senghoma et Kabuma Mbumba
(1979)
22
1.5.2. L'étude de Kweni (2012)
23
1.5.3. L'étude de Sado Gadagu (2013)
24
CHAPITRE DEUXIEME: APPROCHE METHODOLOGIQUE ............... 25
2.1. PRESENTATION DU MILIEU DE RECHERCHE
25
2.1.1. Historique de la commune de gbado-lite
25
2.1.1.1. Esquisse migratoire
........................................................... 25
2.1.1.2. Date et acte de création
....................................................... 26
2.1.1.3. Organisation administrative
................................................. 27
2.1.1.4. Subdivision administrative
................................................... 27
2.1.1.5. Situation géographique de la commune de Gbado
-lite .................. 27
2.1.1.6. Population de la commune de Gbado-Lite
................................ 27
2.1.1.7. Services organises
............................................................. 28
2.1.1.8. Economie de base de la commune de Gbado-Lite
........................ 28
2.1.1.9. Les autorites municipales qui se sont
succede a la tete de cette commune .
29
2.1.1.10. organigramme de la commune de Gbado-Lite
........................... 30
2.2. POPULATION ET ECHANTILLON D'ETUDE
31
2.2.1. Population d'étude
31
2.2.2. Echantillon d'étude
32
2.3. METHODE ET TECHNIQUES
33
2.3.1. Méthode
33
2.3.2. Techniques
33
2.4. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
34
2.4.1. Déroulement de l'enquête
35
2.4.2. Pré-enquête.
36
2.4.3. Enquête Proprement dite
................................................ 36
2.5. DEPOUILLEMENT
37
2.6. TRAITEMENT DES DONNEES
37
2.7. DIFFICULTES RENCONTREES
37
CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS ............................................ 38
3. 1. PRESENTATION DES
DONNEES .................
38
3.1.1. Questions destinées aux chefs
d'établissements des écoles secondaires privées
agréées
38
3.1.2.
Questions destinées aux Enseignants des
écoles secondaires privées agréées 4
38
3.2. INTERPRETATION DES RESULTATS
....................................... 47
3.2.1. Interpretation des resultats relative aux
Chefs d'etablissements
47
3.2.2. Interpretation des resultats relative aux
Enseignants
498
· CONCLUSION
.................................................................. 50
· REFERENCES CONSULTEES
............................................... 53
· TABLE DES MATIERES
...................................................... 55
· ANNEXE
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