Conclusion générale et Perspectives
Ce mémoire a été porté sur
l'étude numérique du feu généralisé avec
sortie de la flamme de diffusion en situation d'incendie. Ce dernier est un feu
qui se développe sans contrôle dans le temps et dans l'espace en
se manifestant par des comportements turbulents à gravité
terrestre. Ces causes sont énormes et imprévisibles. Il se
développe en quatre (4) phases à savoir la naissance, la
croissance, la généralisation et le déclin vers
l'extinction au cour duquel plusieurs phénomènes physiques
apparaissent : Augmentation de la température du milieu, production
intense de la chaleur, dégagement des fumées, pertes de
visibilité et la projection des matières imbrulées qui
sont très dangereuses pour les êtres vivants. Selon les modes de
transfert de la chaleur, l'incendie se propage par conduction, convection,
rayonnement et par déplacement de matières.
De tout ce qui précède, un détour sur les
travaux antérieurs ont permis de recenser quelques investigations
relatives au dégagement de la chaleur, production de fumée et des
suies, les paramètres de l'écoulement, les mécanismes
d'extinction ainsi que les codes de calculs numériques pouvant les
simuler. Il ressort de ces analyses que la production des imbrulés du
feu généralisé, leurs agressions thermiques et le code
numérique pouvant les quantifier puis les prédire reste une
préoccupation. C'est ce qui a fait l'objet de notre thématique de
recherche implémentée dans un environnement de calcul OpenFOAM
afin d'apporter une contribution à la résolution des effluents
causés par les incendies et au développement de cet outil qui est
en plein essor.
Ce travail a été abordé en deux grandes
étapes par la prise en main du code de calcul par la mise en oeuvre
d'une convection mixte en régime stationnaire dans une petite chambre
carrée à trois 3D et une étude numérique de la
formation des suies dans une flamme de diffusion laminaire sous condition de
micro-gravité en régime instationnaire.
La première a été mis en exergue en
faisant varier la viscosité cinématique ordinaire
u
Conclusion générale et Perspectives
78
Rédigé par: MBAINGUEBEM Arnaud
Mémoire de fin d'études
de 5,
13.10_6m2.s_1
à 1,
28.10_5m2.s_1
pour stratifier le champ de température et de vitesse sur la
paroi. Les résultats optimaux de température et de vitesse sont
obtenus pour u = 1,
51.10_5m2.s_1.
A cette valeur le mouvement rotatif du fluide dans la chambre s'effectue dans
le sens de la vitesse orientée en entrée. On observe aussi que
pour des faibles valeurs de u = 1,
51.10_5m2.s_1,
cet écoulement s'effectue dans le sens contraire (par exemple u
= 1,
71.10_6m2.s_1
sur le champ de température et de vitesse représenté
par la figure 3.8 et 3.9 page 61. Ce même constat a été
fait par Blay et al. lors qu'ils faisaient varier le nombre de Froude.
Ensuite, on observe que les gradients de température verticale et
horizontale sur la paroi sont approximativement estimés pour les valeurs
supérieures à 0,25 m sur les axes. Mais pour des valeurs
inférieures à 0,25 m, les gradients de températures sont
en générale inférieures à ceux
expérimentés. Ceci peut être dû par le fait que le
calcul n'est pas optimisé. Les profils de vitesse sont bien reproduits
de manière générale.
La deuxième a été faite en variant les
valeurs des pesanteurs de 0,1g à 1,0g pour évaluer la
température et la vitesse à laquelle la formation des suies est
prépondérante. Les résultats obtenus sont comparés
aux résultats de la valeur de la gravité normale. Pour toutes les
valeurs de la gravité, le profil de température reste
pratiquement le même avec un maximum de 2423 K. Le pic maximal de la
fraction volumique des suies varie entre 7.10_8 à
8, 3.10_8 pour le coefficient Cã
de la croissance en surface pris à 1,
0.10_4 et entre 3, 5.10_6
à 4, 5.10_6 lorsque
Cã est à 1,
0.10_1. La concentration des suies varie en
général de 8.1016 à 9,
3.1016. La valeur maximale de la température
pour différentes valeurs de gravité est environ 2410 K
après l'implantation du modèle des suies tandis que celle-ci
était de 2423 K avant la modification du code. Une variation
significative est observée sur les profils de vitesse. Ces derniers
augmentent avec l'augmentation de la gravité jusqu'à la valeur
maximale de 3,2 m/s. Dans la généralité, ces
résultats expliquent bien la production des suies.
En somme, ce travail contribue au développement du code
et son résultat montre la capacité du code OpenFOAM à
produire et prédire les phénomènes physiques intervenant
lors des incendies. Il est susceptible de reproduire les
phénomènes de convection sur les structures permettant de
prédire leur comportement sous l'effet de champ thermique et dynamique.
Il est susceptible de reproduire les phénomènes relatifs à
la production des suies.
Pour des travaux futurs, l'utilisation du terme d'oxydation
dans les équations de transport des suies pourrait améliorer au
mieux le résultat. Un travail de désenfumage pourrait
également contribuer à lutter contre les suies par la mise en
oeuvre du solveur FireFOAM.
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