4- Hypothèses de recherche
Le professeur Paul N'Da, nous fournit une description de
l'hypothèse en ces termes : « L'hypothèse est un
énoncé affirmatif écrit au présent,
déclarant formellement les relations prévues entre deux variables
ou plus. C'est une supposition ou une prédiction, fondée sur la
logique de la problématique et des objectifs de recherche
définis. C'est la réponse anticipée à la question
de recherche posée (...) L'hypothèse demande à être
confirmée, à être infirmée ou nuancée par la
confrontation des faits. »13
Nous voilà donc à présent au point de
définir les idées à partir desquelles se déroulera
toute notre ébauche qui suscitera ensuite une vérification de
notre part. Parlant d'hypothèses, nous en ferons ressortir une
principale et des subsidiaires.
a-Hypothèse principale
13 N'DA (Paul), Methodologie
de la recherche, de la problématique à la discussion des
résultats, (EDUCI, Université de Cocody/Abidjan,
2002, p. 37)
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Le chargé de l'information publique et du plaidoyer, une
fonction multidimensionnelle aux Nations Unies : cas de l'ONUCI
par Dago Déza Paul Désiré
La fonction de chargé de l'information publique et du
plaidoyer a un caractère multidimensionnel, au vu de la formation et des
tâches variées qu'accomplit le fonctionnaire titulaire du poste
à l'ONUCI.
b-Hypothèses subsidiaires
? Le Mandat de l'ONUCI et la mission de sa Division de
l'information publique sont connues des populations, en particulier des cibles
ou des piliers que sont les jeunes, les femmes, les chefs (traditionnels,
communautaires et religieux) et les médias.
? Le chargé de l'information publique et du plaidoyer
dispose de connaissances suffisantes dans le domaine général de
la communication pour faire face aux attributions liées au poste qu'il
occupe.
? Le chargé de l'information et du plaidoyer est un
journaliste à part entière
? Le chargé de l'information et du plaidoyer est
plutôt un professionnel qui use seulement de méthodes du
journalisme pour l'accomplissement de ses tâches
5-Récension des écrits pertinents
La recension des écrits est « un bilan
critique de ce qui a été produit dans le domaine de recherche
concerné»14 nous dit le professeur Paul N'Da. Notre
étude mettant côte à côte les concepts d'«
information » et de « plaidoyer », deux éléments
du vaste domaine de la « communication » qui tous, font l'objet d'un
nombre considérable de publications, nous nous attèlerons
à fournir un bilan critique de quelques écrits empiriques ou
théoriques sur ces sujets et, des écrits
méthodologiques.
Néanmoins, il serait important de souligner que lesdits
écrits, sont de divers ordres et prennent en compte des manuels, des
cours et des ouvrages.
14 N'DA (Paul), Methodologie
de la recherche, de la problématique à la discussion des
résultats, (EDUCI, Université de Cocody/Abidjan,
2002, p. 45)
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Le chargé de l'information publique et du plaidoyer, une
fonction multidimensionnelle aux Nations Unies : cas de l'ONUCI
par Dago Déza Paul Désiré
a- Les écrits empiriques ou
théoriques
Notre bilan critique des publications consultées
s'intéressera de prime abord aux écrits empiriques :
L'un de ceux-ci est le Communicator: Le guide de la
communication d'entreprise de Marie-Hélène Westphalen.
L'auteure explique les procédés de la mise sur pied d'une
stratégie de communication, à travers huit (08) techniques
fondamentales, qui prennent en compte les objectifs visés, les
démarches à suivre et la répartition des tâches par
stade d'évolution.
A l'aide d'exemples précis en effet, elle illustre sa
conception de la communication et de ses différentes
considérations, mais nous laisse sur notre faim d'autant plus qu'elle ne
fait cas, que de l'usage de la communication en entreprise.
Son titre l'indique certes, mais les professionnels de la
communication ne se limitant pas seulement aux entreprises, en tant
qu'entités commerciales ou à vocation lucrative, il aurait
été selon nous, plus judicieux que la pratique de la
communication décrite dans l'ouvrage, fasse cas des organismes et autres
organisations non lucratives dont elle parle de façon évasive en
terme de « sociétés ».
Dans un autre aspect, Marie-Hélène, prend soin
dans son développement, de définir et présenter les
attributions des différents professionnels du domaine de la
communication, afin d'éclairer le lecteur sur les dénominations
professionnelles, leurs ressemblances et leurs dissemblances.
L'avantage de cette démarche adressée surtout
aux employeurs et employés des entreprises, est qu'elle vient
résorber la question de la « quête identitaire » du
professionnel de la communication dans l'accomplissement de ses fonctions.
Les différentes dénominations affectées
à ces professionnels, variant d'une structure à une autre, elle
s'adonne dans son oeuvre, à une certaine catégorisation, en
précisant les tâches spécifiques qui reviennent à
chacun d'eux.
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Le chargé de l'information publique et du plaidoyer, une
fonction multidimensionnelle aux Nations Unies : cas de l'ONUCI
par Dago Déza Paul Désiré
Il lui arrive de souligner cette complexité à
définir le professionnel de la communication telle qu'elle le souhaite,
lorsqu'elle soutient par exemple que : « pour plus de commodité
nous appellerons «attaché de presse» toute personne
chargée des relations avec les médias. Peu importe qu'elle assume
en parallèle, ou en priorité, d'autres fonctions ou qu'elle porte
d'autres titres. »15
Sur ce point, notre précédente auteure, est
rejointe par Hester (Albert L.) et To (Wai Lan J.) quand dans leur ouvrage
Journalisme et tiers monde, ils usent de diverses dénominations,
pour désigner ce fonctionnaire en charge de l'information,
présent par exemple dans les ministères.
Ils utilisent pour le nommer, tantôt les termes de
« un haut fonctionnaire de l'information », tantôt « le
responsable des services publics de l'information » ou simplement «
le responsable de l'information ».
Il y a là, tout un « jeu de mots » expressifs
pour rapprocher au mieux la dénomination ou l'appellation de ce
fonctionnaire, au type de métier qu'il exerce et qui s'apparente en
plusieurs points à celui du journaliste.
Pour revenir au sentiment de balayage du revers de la main,
des autres professionnels, lorsque l'on parcourt la Pratique du
journalisme de Henry H. Schulte et Marcel P. Dufresne, on se rend compte
ici que nos auteurs catégorisent l'usage du journalisme aux seuls
journalistes d'organes de presse et de médias, à but lucratif
sans qu'ils partent au préalable d'une approche
généraliste.
De plus, les informations concernant le métier de
journaliste s'orientent vers la pratique du métier « pour plaire
» à ses employeurs et à son public, en tant que
professionnel dans un organe de presse ou des médias des Etats Unis,
d'où sont tirés la plupart des exemples.
15 WESTPHALEN (Marie-
Hélène).-Communicator: Le guide de la
communication d'entreprise, (Paris, Éditions Dunod,
2000, 3è édition, P.127)
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Le chargé de l'information publique et du plaidoyer, une
fonction multidimensionnelle aux Nations Unies : cas de l'ONUCI
par Dago Déza Paul Désiré
Dans le cadre du plaidoyer, le Manuel de l'Intervenant (e)
en IEC de Traoré Moussa, ne déroge pas à la donne,
lorsqu'en expliquant les étapes de la réalisation d'une
stratégie IEC, son auteur oriente ses informations et ses exemples, vers
le seul cas des centres de santé communautaires. Il fait ainsi croire
que ces lieux sont les seuls où peuvent s'appliquer cette
démarche du plaidoyer dénommée IEC, c'est-à-dire
Informer, Eduquer, Communiquer.
En effet, il est vrai que l'ouvrage définit les termes
usuels en Communication pour le Changement de Comportement (CCC) et
spécifie les exemples, selon le but de la formation inscrit en son
début, mais seulement, dans sa description des étapes du
processus, il reste généraliste. Or, il aurait mieux fait en
multipliant les exemples sans se limiter aux seuls centres de santé.
Au vu de tout cela, il nous revient que, selon nos
différents auteurs, la pratique du journalisme reste le seul apanage de
professionnels de la presse et des médias, tout comme celle du plaidoyer
qui ne concerne que ceux des programmes de la santé.
Pourtant, sont pratiqués dans les organismes et autres
entreprises, le même style, les mêmes procédés pour
les mêmes objectifs : informer le public, à la différence
que cela ne se fait pas dans un but lucratif mais uniquement informatif.
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