La francophonie et la médiation dans la crise ivoirienne de 2002 à 2010.( Télécharger le fichier original )par Sika Gautier ADOMON Université Jean Moulin Lyon 3 - Master 2 2014 |
INTRODUCTION GENERALEL'introduction générale du présent mémoire portant sur « La Francophonie et la médiation dans la crise ivoirienne de 2002 à 2010 » s'articulera autour de 4 grands paragraphes. D'abord, le contexte général dans lequel s'inscrit notre sujet, qui nous permettra de le présenter, de définir les concepts abordés par notre travail et d'exposer les intérêts que revêt notre sujet. Ensuite, la problématique de recherche, où nous nous efforcerons, outre la formulation de notre question de recherche, de faire unerevue, non exhaustif, de la littératureen rapport avec notre sujet, avant de proposer nos hypothèses de recherche. Par la suite, nous exposerons notre méthode de travail, en décrivant d'une part nos sources et données utilisées pour notre étude, et d'autre part notre démarche au regard des théories des relations internationales que nous avons choisies. Nous achèverons cette introduction par la présentation du plan de notre mémoire. A) CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDELes relations entre Etats ont été de tout temps marquées par les concepts de paix et de guerre. Face aux ravages causés par la seconde guerre mondiale (1939-1945), l'idée de la création d'une organisation capable d'imposer la paix voit le jour, après l'expérience peu concluante de la Société des Nations (SDN). Cette idée est concrétisée en 1945 par la mise sur pied de l'Organisation des Nations Unies (ONU), dont la Charte, non seulement interdit le recours à la guerre,mais aussi, le recours à la force de manière générale.Cependant, les relations entre les Etats vont continuer àêtre dominées par de nombreux conflits. Ainsi, de « 1945 à 1975, plusieurs types de conflits sont dénombrés, dont 17 conflits interétatiques et 35 intra-étatiques. (...) Sur la période allant de 1975 à 2000, 14 conflits intra-étatiques contre 08 interétatiques1(*) »sont enregistrés. « Sur le continent africain, c'est une vingtaine de conflits de toute nature, entre 1990 et 2009, qui est enregistrée, avec le décompte macabre de milliers de morts et de handicapés, trois millions de réfugiés et onze millions de déplacés2(*) ».Notons que ces violencess'étaient accentuées dans un contexte de guerre froide entre les Blocs Est-Ouest et d'immobilisme de l'ONU. 1) Le thème de l'étudeL'espoir né de la fin de la guerre froide sera vite anéanti par la persistance des conflits intra-étatiques, particulièrement en Afrique.L'Afrique subsaharienne, en particulier l'Afrique francophone, ne fait pas bonne figure. Elle « est déchirée par des calamités, des conflits internes, interétatiques, l'instabilité de ses régimes politiques (Mali, Guinée Conakry, Côte d'Ivoire, RCA, Madagascar...), des coups d'Etat, des génocides, des crises politiques, des guérillas, la lutte pour le contrôle et l'exploitation des ressources naturelles, la corruption, la fragilité des institutions ... entrainant dans cette partie de la planète de nombreux réfugiés3(*).» La façon de traiter ces conflits a beaucoup évolué et l'utilisation de la force militaire se fait de plus en plus rare, dans un contexte de relation post guerre-froide. Notre étude abordera un volet de la question d'où le thème de notre mémoire est en liaison avecla résolution des conflits. * 1 Jacques SOPPELSA, Les sept défis capitaux du nouvel ordre mondial, Géopolitique du monde contemporain. A2C médias, 2009. p 28 * 2Charles Joseph GUIBLA, Rôle de la francophonie dans la promotion de la paix en Afrique, Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature - Rapport de stage 2011 * 3 RodrigueTASSE, Francophonie et médiation des crises politiques en Afrique francophone: le cas de Madagascar, Mémoire de Master II en Science politique option Relations Internationales. Institut des Relations Internationales du Cameroun et en cotutelle avec l'Université Jean Moulin de Lyon 3, 2012 |
|