III.2.3- OFFRES de
commercialisation
III.2.3.1-les offres
Aujourd'hui, en France les fournisseurs d'accès
Internet disposent d'une offre de télévision sur ADSL :
France Telecom avec son offre baptisée MaLigne TV (en liaison avec sa
filiale Wanadoo), Free avec son service Freebox TV, Neuf Telecom et le dernier
« en lice » Alice.
La télévision par ADSL se positionnant
comme un vecteur supplémentaire de diffusion, on y retrouve donc, en
fonction des accords signés entre les opérateurs ADSL et les
diffuseurs, des programmes également proposés par ailleurs par
satellite ou sur le câble.
Les contenus sont variables selon les offres mais comprennent
généralement des chaînes françaises ou
étrangères gratuites (c'est-à-dire incluses dans
l'abonnement au service de base) et des chaînes payantes (avec suivant
les cas, des abonnements à l'unité, par pack regroupantquelques
programmes ou à un bouquet complet pour ce qui concerne Canal+,
CanalSat ou TPS). Au total ce sont plus de 200 programmes qui peuvent
être diffusés par chacun d'entre eux.
Un nouveau candidat, Club Internet, est dans les «
starting blocks ». Il présente aujourd'hui la singularité
par rapport aux quatre autres opérateurs, de ne diffuser ses
programmes de télévision que sur l'ordinateur, du streaming en
somme avec une qualité qui n'est évidemment pas comparable
à celle proposée par ses concurrents. Mais ce n'est qu'une
étape.Suite à un partenariat avec Microsoft autour de sa
plate-forme logicielle IPTV, l'opérateur devrait très
prochainement présenter une véritable offre de
télévision et de VOD sur ADSL.
Cependant où en somme nous au BENIN? Les
différents fournisseurs d'accès sont très loin de mettre
en place ce réseau en particulier BENIN TELECOM.SA, qui, malgré
les équipements de nouvelle génération
implémenté avec l'accès á la fibre optique n'ont
pas eu l'idée d'innovation d'offrir un service de plus aux
abonnés ADSL. En effet, il faut noter qu'avec le projet actuel de la
structure BENIN TELECOM.SA pour le déploiement de la fibre optique vers
les usagers pourrait révolutionner la télévision par ADSL
avec un bénéfice très important pour les
sociétés. On estime donc pour les temps à venir que ces
offres feront parties des plans commerciaux offerts par BENIN TELECOM.SA
III.2.3.2 - Boîtiers
et infrastructures chez l'usager
Afin de tirer pleinement partie des réseaux qu'ils
mettent en place, les fournisseurs d'accès ont chacun
développé leur propre terminal.
Deux politiques de commercialisation sont aujourd'hui
proposées un terminal unique regroupant toutes les fonctions ou des
éléments séparés d'une part le modem pour la
connexion ADSL et d'autre part le décodeur pour la réception de
la télévision et la gestion de toutes les
fonctionnalités audiovisuelles. La première, symbolisée
par Free, était celle du « tout en un » : un prix unique
(29,90 euros soit19600 FCFA) et un terminal unique multiservice
intégrant la totalité des fonctionnalités accès
Internet, téléphonie sur IP et télévision. La
seconde, celle adoptée par France Telecom, Neuf Telecom ou Alice, est
celle de la séparation des fonctions et des équipements. C'est
aussi celle désormais qui est adoptée par Free. Celle ciest
décomposée en deux modules un module réseau (Freebox V5)
et un module multimédia Freebox HD.
Le téléviseur et le micro-ordinateur peuvent
être fort éloignés l'un de l'autre, parfois à deux
étages différents. Pour s'affranchir des liaisons filaires
Ethernet ou USB, les opérateurs proposent différents dispositifs
informatiques complémentaires :
· liaison Wifi (liaison sans fils
hertzienne, norme 802.11 b ou /et g) pour relier l'ordinateur et le modem ADSL.
Des interfaces spécifiques (carte émetteur / récepteur)
doivent être bien sur intégrés sur les deux
équipements. Ce dispositif est proposé par la
majorité des opérateurs et permet des débits
théoriques maximaux de 11 Mb/s (norme 802.11 b) ou de 54 Mb/s (norme
802.11 g) sur quelques dizaines de mètres en intérieur.
· liaison par courant porteur (CPL),
c'est à dire en s'appuyant sur le réseau électrique pour
assurer l'acheminement des données numériques d'une prise
secteur à une autre. Deux interfaces spécifiques doivent
être présentes aux deux extrémités.
III.2.3.2.1 - La Set Top
Box Principe et Fonctionnalités
Une Set-top-box (STB), terme anglophone, est un boîtier
décodeur (littéralement « boîte de dessus de poste
»). Il désigne de façon générique tout
adaptateur transformant un signal externe en un contenu et l'affichant sur
l'écran d'un téléviseur. En français, il est plus
commun de parler de décodeur TV.
La Set-Top Box est un appareil que les FAI ADSL fournissent
(parfois gratuitement) à leurs abonnés pour pouvoir
bénéficier des offres Triple Play. Il s'agit d'un boîtier
qui se connecte sur la ligne téléphonique, et qui dispose au
minimum d'une sortie télévision (prise Péritel ou RCA),
d'un connecteur téléphonique (RJ11 ou prise
téléphonique), et d'un connecteur Internet (RJ45, USB, WiFi,
etc.).
![](tude-et-processus-de-deploiement-de-la-television-sur-ADSL-au-Benin43.png)
Figure III.4 : Schéma de la STP
SOURCE : Document RazzaghiRouvioSantelLeborgne
-TriplePlayNouvelles Technologies Réseau.
1 - Connecteur pour le bloc externe d'alimentation
électrique
2 - Connecteur d'extension IDE SATA (réservé
à des usages futures)
3 - Connecteur audio optique S/P-DIF
4 - Connecteur Péritel
5 - Connecteur téléphonique
6 - Connecteur USB
7 - Connecteur Ethernet
8 - Connecteur xDSL
La STB est en quelque sorte un mini-ordinateur capable de
communiquer via ADSL avec le FAI, et de proposer des services avancés
aux abonnés. Certaines STB disposent de services supplémentaires
(parfois payant) comme des fonctionnalités de partages de connexion
Internet (routage IP/NAT), de lecteur multimédia (à
destination de la télévision), de streaming multi-postes.
a - connexion à la
STB
La STB est connectée à la ligne
téléphonique de l'utilisateur. A l'autre bout de la ligne
téléphonique se trouve le DSLAM qui a pour tâche de faire
la passerelle entre les équipements des utilisateurs (via la STB) et le
réseau du FAI. Le DSLAM se situe au niveau du central
téléphonique local (plus techniquement appelé le Noeud de
Raccordement Abonné), et peut être un équipement
appartenant au FAI ou à l'opérateur historique, France
Télécom (cela dépend du niveau de dégroupage de
l'abonné). Un même DSLAM est connecté à un ensemble
d'abonnés (du même FAI). Le nombre d'abonnés par DSLAM
varie en fonction du fabricant (ex: 1008 abonnés par DSLAM pour
Free).
La communication entre la STB et le DSLAM est effectuée
en utilisant la technologie ADSL. Cette technologie provenant des
télécommunications, elle implique quasiment tout le temps
l'utilisation du protocole ATM au dessus, ce dernier étant suffisamment
simple pour être implémenté facilement dans des appareils
de télécommunication et offrant une très bonne gestion de
la QoS. Dans le cas d'une offre Triple Play, il peut aussi s'agir d'une
extension du protocole ATM qui est utilisée (RFC 2684), afin de
permettre le transport de plusieurs flux (protocoles) différents via
ATM. Ces flux sont généralement au nombre de quatre: un pour les
données audio (téléphonie), un pour les données
vidéo (télévision), un pour les données Internet,
et un dernier pour les données de contrôle des trois flux
précédents.
Enfin, au dessus d'ATM, on peut trouver un certain nombre de
protocoles, mais pour ce qui nous intéresse (l'accès à
Internet), il s'agit bien évidemment du protocole IP (qui peut
être encapsulé dans de l'Ethernet chez certains FAI pour faciliter
l'interfaçage avec le réseau interne de ces FAI).
Le DSLAM peut contenir certains services IP, comme un service
DHCP par exemple, pour configurer les STB.
La connexion entre le DSLAM et le réseau du FAI est
effectuée à l'aide d'une ou plusieurs fibres optiques. A ce
niveau, les technologies utilisées sont SDH ou DWDM, couplées
à un protocole pouvant supporter le très haut débit, type
ATM ou Gigabit Ethernet. Dans ce dernier cas, les fonctions de routages sont
effectuées par la pile TCP/IP, le protocole IP étant
inévitablement utilisé dans tous les cas pour pouvoir interagir
avec Internet et les services IP du FAI (e-mails, newsgroup, proxy Web,
etc.).
![](tude-et-processus-de-deploiement-de-la-television-sur-ADSL-au-Benin44.png)
Figure III.5 : Connexion entre la STB et Internet.
SOURCE : Document RazzaghiRouvioSantelLeborgne
-TriplePlayNouvelles Technologies Réseau.
b -Branchements chez
l'usager
La connexion entre l'utilisateur et la STB peut
généralement s'effectuer de trois façons
différentes:
· Connexion USB: il s'agit d'une liaison série
qui permet à l'utilisateur de connecter directement son ordinateur
à la STB. Elle ne spécifie aucun protocole de communication
particulier à utiliser. Cependant, la communication avec la STB se fait,
la plupart du temps, en utilisant soit le protocole ATM, soit le protocole
Ethernet. Il se peut aussi que la STB ne fonctionne que comme un modem ADSL
classique en utilisant ce type de connexion, obligeant alors l'utilisation du
protocole PPP au dessus d'ATM (PPPoA) ou d'Ethernet (PPPoE) dans ce cas.
· Connexion Ethernet: il s'agit en fait d'une
connexion FastEthernet (100 Mbit/s) qui permet à l'utilisateur de se
connecter à la STB au moyen d'une carte réseau.
·Connexion WiFi: la plupart du temps, il s'agit d'un
module optionnel payant qui permet à l'utilisateur de se connecter
à la STB au moyen d'une connexion sans fils, type 802.11b/g.
Bien évidemment, le protocole réseau
utilisé ici est le protocole IP. Sa configuration au niveau de
l'ordinateur de l'utilisateur est effectuée à l'aide d'un serveur
DHCP, soit implémenté dans la STB, soit se situant dans les
locaux du FAI.
En général, les FAI ne procurent qu'une seule
adresse IP par abonné (l'abonné peut cependant en obtenir d'autre
en payant, mais ce n'est pas fréquent avec tous les FAI). Cette
dernière peut d'ailleurs changer dans le temps (IP dynamique), mais
étant donné la nature quasi permanente des connexions
ADSL, les IP dynamiques n'offrent aucun avantage aux FAI.
Pour partager la connexion Internet entre différent
ordinateurs, il existe généralement deux solutions:
· soit la STB permet d'effectuer du routage IP (et
plus précisément, du routage NAT), et dans ce cas, il suffit de
la configurer de manière à ce qu'elle partage la connexion
Internet (ou, plus exactement, qu'elle partage l'adresse IP publique de cette
connexion).
Sion veut pouvoir se connecter en Ethernet à Internet,
il faut alors prévoir des appareils de partage du lien Ethernet (hub ou
switch). En Wifi, le lien est naturellement partagé. Enfin, en utilisant
la connexion USB, on doit posséder un appareil qui fasse la passerelle
entre le lien USB et un lien réseau (principalement Ethernet), et qui
soit compatible avec les drivers USB de la STB. Cela ne peut bien sur pas
fonctionner si la connexion à Internet dépend du protocole
PPP.
Ce type de partage de connexion permet de pouvoir utiliser en
même temps les trois types d'accès à la STB pour se
connecter à Internet.
· sinon, on doit utiliser un appareil externe
à la STB capable d'effectuer le routage NAT. Cela peut être un
appareil dédié, ou un ordinateur.
Pour accueillir, héberger et connecter les produits
opérateurs, le câblage intérieur doit en particulier :
· Etre en conformité avec les normes
d'installation en vigueur (la norme NF C 15-100),
· Permettre d'envisager tous les scénarios de
déploiements actuels et futurs des box opérateurs,
· Permettre de proposer tous les nouveaux usages
apportés grâce à la fibre, comme la distribution de
services de télévisions sur plusieurs
téléviseurs,
· Permettre de prendre en compte et de s'adapter au cours
du temps aux changements d'usages des occupants (ajout/déplacement
téléviseurs, téléphones...), aux changements
d'occupants, voire aux changements d'opérateurs (changement de box,
ajouts de services).
Ainsi, il est recommandé de:
· Prévoir une zone de 240x300mm minimum attenante
ou intégrée au tableau de communication au sein de la gaine
technique logement, afin d'accueillir les équipements opérateurs
et accessoires réseaux,
· Positionner les prises de courant soit dans le tableau
de communication, soit dans la zone attenante, afin de pouvoir alimenter ces
équipements,
· Prévoir 2 liens connectés cuivre et une
réservation (fourreau) entre le TC et la zone proche du
téléviseur principal (généralement dans le
salon),afin de pouvoir mettre en place des équipements opérateurs
à proximité du téléviseur,
· Identifier les socles du bandeau RJ45 dans le TC
suivant l'affectation de celles-ci, ainsi que sur les prises terminales se
trouvant dans les lieux de vie du logement,afin de pouvoir faciliter la lecture
et la modification de l'affectation des services sur les prises
principales,
· Prévoir l'activation de toutes les prises
raccordées du logement (Internet, téléphone ou TV), en
installant un commutateur Ethernet (switch) dans le TC,afin de faciliter
l'exploitation de ce réseau par les particuliers et les
opérateurs.
Sur la prise en compte de ces recommandations, 2 grands
principes de raccordement des équipements opérateurs peuvent
être envisagés :
· Un raccordement avec un box opérateur
centralisée, qui place ce box opérateur au coeur du réseau
dans la gaine technique logement. Cette architecture facilite la distribution
des applications sur chaque prise du logement.
![](tude-et-processus-de-deploiement-de-la-television-sur-ADSL-au-Benin45.png)
Figure III.6 : Raccordement centralisé
SOURCE : réalisation personnelle
Un raccordement avec un box opérateur localisée,
qui permet de placer cette box opérateur dans le salon et de conserver
l'ONT dans la gaine technique logement. Cette architecture facilite
l'accès au box opérateur par le client (LED, bouton
d'appairage).
![](tude-et-processus-de-deploiement-de-la-television-sur-ADSL-au-Benin46.png)
Figure III.7 : Raccordement localisé
SOURCE : réalisation personnelle
Sur la prise en compte de ces recommandations, il sera possible,
en fonction des évolutions, de passer alternativement d'un principe de
raccordement à l'autre sans nécessité de modifier le
câblage intérieur. Ainsi pour mieux comprendre le rôle de
chaque câblage nous proposons le tableau suivant pour un chois
désirer par l'usager.
Tableau III.4 : Comparaison de raccordemenr
Centralisé et Localisé
Principe de raccordement « centralisé »
|
Principe de raccordement « localisé »
|
Avantage :
?la plupart des équipements actifs sont dans la GTL, et
seuls les équipements nécessitant
d'être proches du téléviseur se trouvent
près de l'utilisateur.
Inconvénients :
? Dans ce cas, les diodes de contrôle et bouton reset
des équipements actifs se trouvent dans la GTL.
? Les performances du point d'accès Wifi inclus dans la
box opérateur peuvent s'en trouver réduites.
|
Avantage :
?les équipements actifs se trouvent près de
l'utilisateur pour un accès facile aux diodes
de contrôle, bouton reset, etc.
Inconvénients :
?cette architecture nécessite la prise en compte au
plus tôt de la réalisation du câblage de l'installation du
lien de localisation à l'emplacement où sera prévue la box
opérateur.
|
Voix sur IP :
la sortie téléphone/voix du box opérateur
est reliée (via le répartiteur RJ45) à la prise RJ45 de la
pièce du logement où l'on souhaite brancher son
téléphone ou sa base DECT pour permettre d'utiliser plusieurs
combinés sans fil.
|
Voix sur IP :
la sortie téléphone/voix du box opérateur
est branchée directement à un téléphone ou à
une base DECT pour permettre d'utiliser plusieurs combinés sans fil.
|
Distribution internet et réseau local :
Les sorties Ethernet du box opérateur sont
reliées (via le répartiteur RJ45) à chaque prise RJ45 des
pièces du logement où l'on souhaite brancher son PC ou
équipements en réseau (imprimante, disque dur, etc.).
Note : si le nombre de sorties Ethernet du box
opérateur est insuffisant, une des sorties Ethernet du box
opérateur peut être reliée à un switch informatique
pour raccorder toutes
les prises sur lesquelles on souhaite brancher un PC.
|
Distribution internet et réseau local :
Une des sorties Ethernet du box opérateur est
reliée (via une prise RJ45 et le répartiteur RJ45 du tableau de
communication) à un switch informatique. C'est de ce switch informatique
que sera reliée (via le répartiteur RJ45) chaque prise RJ45 des
pièces du logement où
l'on souhaite brancher son PC ou équipement
en réseau (imprimante, Disque Dur, ...).
|
Distribution TV sur IP :
La sortie TV du box opérateur est reliée (via le
répartiteur RJ45) à la prise RJ45 de la pièce du logement
où l'on souhaite brancher un téléviseur.
Si le nombre de sorties TV du box opérateur est
insuffisant, une des sorties TV du box opérateur peut être
reliée à un Switch informatique pour raccorder toutes les prises
sur lesquelles on souhaite brancher un téléviseur.
Chacun de ces téléviseurs sera relié
à la prise
RJ45 de la pièce au travers du décodeur TV.
|
Distribution TV sur IP :
?Cas d'une seule TV: la sortie TV de la box opérateur
est reliée directement au décodeur TV lui-même
reliée à la TV.
?Cas de plusieurs TV: une des sorties (TV/ Ethernet) du box
opérateur est reliée (via une prise RJ45 et le répartiteur
RJ45 du tableau de communication) à un switch informatique. C'est de ce
switch informatique que sera reliée (via le répartiteur RJ45)
chaque prise RJ45 des pièces du logement où l'on souhaite
brancher son téléviseur au travers du décodeur TV. Ce lien
est commun avec le lien utilisé pour la distribution Internet et le
réseau local.
|
SOURCE : réalisation personnelle
c - Débit
IP
Le débit théorique en ADSL dépend du
contrat de l'abonné, mais surtout, de la distance entre l'installation
de l'utilisateur et le central téléphonique où se trouve
le DSLAM auquel il est connecté. Actuellement, cela va de 128 kbit/s
à 25 Mbit/s (ADSL2+) pour le flux descendant (download), et de 128
kbit/s à 1 Mbit/s (ADSL2+) pour le flux montant (upload), sachant que
seuls les utilisateurs habitant prés de leur central
téléphonique peuvent bénéficier des meilleurs
débits. Les limites de débits par utilisateur sont
effectuées au niveau du DSLAM.
Ainsi, en ADSL, le débit vendu n'est que rarement
garanti. De plus, il est spécifié par un débit ATM, qui ne
correspond pas au débit IP, et, de fait, encore moins au débit
utile disponible pour l'utilisateur.
On notera enfin que la totalité du débit ADSL
vendu n'est pas totalement dédié à l'accès à
Internet dans une offre Triple Play. En effet, ce débit est
partagé entre le flux de données (Internet), le flux audio
(téléphonie) et le flux vidéo (télévision),
sachant que ce dernier est extrêmement gourmand. Ce partage est
cependant adaptatif, c'est à dire que, tant qu'un flux est
tout seul à utiliser la connexion, il peut jouir de la
totalité du débit (c'est une spécificité d'ATM).
III.2.3.2.2 - La
téléphonie par ADSL
La téléphonie au travers d'une ligne ADSL
(parfois nommée Voice over xDSL) peut être effectuée de
plusieurs manières, même si aujourd'hui, les FAI ADSL
semble tous adopter la même technologie pour mettre en place leurs
services de téléphonie.
a - Voice Over IP
La voix sur IP est un mécanisme qui permet de faire
passer des conversations audio entre plusieurs appareils interconnectés
entre eux via un réseau informatique supportant le protocole IP. Dans le
monde ADSL, on peut aussi le retrouver sous l'acronyme VoMSDN (Voice over
Multiservice Data Networks).
Il se compose essentiellement de trois modules:
· un module de
numérisation de la voix, qui a pour tâche de convertir la voix
analogique en données numériques (et inversement), en utilisant
éventuellement des algorithmes de compression.
· un protocole de contrôle
de la conversation, qui permet d'établir une conversation entre
plusieurs participant, et qui se charge de négocier les
différents paramètres de configuration de cette conversation.
· un protocole de transport des
données audio, qui encapsule la voix numérisée dans des
paquets IP afin de la transporter à travers le réseau. La VoIP
est une technique rentable pour les FAI, car elle ré-utilise leur
réseau interne (initialement destiné aux services Internet) pour
faire passer leurs services de téléphonie. De plus, cela permet
de supprimer la notion de distance dans le coût des appels
téléphoniques étant donné que le trafic IP n'est
pas facturé à la distance, mais à la quantité de
données transférées, et que les réseaux des FAI
s'étendent sur la quasi-totalité du territoire Béninois.
Enfin, les circuits électroniques de numérisation de la voix
étant aujourd'hui peu coûteux (du fait qu'il s'agisse d'une
technologie amortie, et qu'ils sont maintenant produit en masse), cela permet
d'inclure directement dans les STB de tels circuits à moindre frais.
Ainsi, c'est ce type de technique qui est presque exclusivement utilisé
par les FAI français pour proposer leurs services de
téléphonie.
La VoIP ne reste cependant qu'un concept, et il en existe
aujourd'hui plusieurs implémentations incompatibles entres elles. Elles
fonctionnent cependant globalement avec les mêmes types
d'éléments réseaux:
· les terminaux: cela peut
être soit un ordinateur disposant d'une connexion IP, soit un
téléphone IP, soit un appareil permettant de numériser les
signaux d'un téléphone classique (le cas d'une STB par exemple).
C'est par eux que les utilisateurs initialisent et reçoivent les
conversations téléphoniques.
Simple téléphone classique) à des signaux
de contrôles VoIP. Ainsi, on peut par exemple trouver les protocoles
SIP-T (Session Initiation Protocole - T)
![](tude-et-processus-de-deploiement-de-la-television-sur-ADSL-au-Benin47.png)
Figure III.8 : La VoIP chez Free.
SOURCE : Document RazzaghiRouvioSantelLeborgne
-TriplePlayNouvelles Technologies Réseau.
Dans le cas de Free, les commutateurs XC jouent à la
fois le rôle de passerelle (vers le RTC ou les réseaux d'autres
FAI), de proxy et de registre (en se servant de la base de données des
abonnées). Ils communiquent entre eux à l'aide du protocole
SIP-T. Les STB communiquent quant à elles avec un commutateur XC
à l'aide du protocole MGCP. Chaque STB est associée
(géographiquement) à un commutateur dont elle dépend pour
passer et recevoir des appels.
Les commutateurs ont besoin de communiquer entre eux pour
acheminer un appel, soit en provenance (ou à destination) d'un autre
réseau, soit en provenance (ou à destination) de deux STB ne
dépendant pas du même commutateur.
Les données audio voyagent par le protocole RTP, entre
une STB et un commutateur, dans le cas d'une communication
inter-réseaux, ou directement entre deux STB, dans le cas d'une
communication entre deux abonnés. On notera, dans le premier cas, qu'un
seul commutateur XC est concerné par les paquets RTP: le commutateur qui
fait la passerelle avec le réseau du second participant de la
communication. La VoIP est donc une technique particulièrement
adaptée à la téléphonie dans les offres Triple
Play, de part son faible coût et sa simplicité
d'intégration dans les STB.
|