III.2.2- Architecture de la
chaîne de diffusion
La figure II.6 : schema général d'une
connexion à internet via ADSLqui est développé pour le
seul accès Internet à haut débit doit maintenant
être complété par des infrastructures
spécifiques compte tenu des nouveaux services qui ont été
proposés par les opérateurs. La chaîne de diffusion
audiovisuelle peut se scinder en deux grands ensembles :
- les réseaux spécifiques de collecte et de
transport à grande distance.
- la boucle locale et les DSLAM.
Les données numériques liées aux services
de télévision et celles liées à l'utilisation
d'Internet n'ont pas les mêmes exigences en terme de routage, de
régularité, de pertes ou de débits. Les réseaux
d'acheminement et de distribution des programmes audiovisuels seront donc
séparés (physiquement par des câblages
séparés ou logiquement par l'utilisation de technologies
réseaux spécifiques) de ceux utilisés pour la connexion
à Internet.
III.2.2.1 - les
réseaux de transports grandes distances: l'ADSL2+,Re-ADSL et VDSL
III.2.2.1.1 - La technologies
ADSL2+
L'ADSL2+ est une évolution de l'ADSL qui autorise
les internautes à bénéficier de débits plus
rapides, jusqu'à une vingtaine de Mbits par seconde en réception
en théorie. Néanmoins, comme toute technologie basée sur
l'xDSL, l'ADSL2+ a aussi ses limites. Plusieurs éléments
conditionnent l'ADSL2+. D'une part, le noeud de raccordement doit
être préalablement équipé avec un DSLAM
compatible ADSL2+. Et d'autre part, l'internaute ne profite
réellement de meilleurs débits que si sa ligne n'excède
pas une longueur de 2500 mètres. Au-delà, les débits entre
l'ADSL et l'ADSL2+ sont quasi identiques.
III.2.2.1.2 - La technologie
Re-ADSL
Le ReADSL, dont le vrai nom est Reach Extended ADSL 2, est une
variante de l'ADSL2+ homologuée par l'autorité de
Régulation des Télécommunications (ARCEP) en mai 2005. Le
principe de cette technologie est d'envoyer un signal plus fort au niveau de
votre central téléphonique, afin de repousser un peu plus loin la
limite de l'éligibilité aux offres haut débit par la ligne
téléphonique grâce aux DSLAM Outdoor. Ces DSLAM sont
utilisés sur des distances dépassant la limite normale de l'ADSL
(soit 1 a 4KM) ; lorsque la distance est de 5 á 7 KM ces DSLAM sont
place á côté d'un sous-répartiteur dont les
technologies RE-ADSL et VDSL utilisent pour mettre fin aux affaiblissements du
débit offert et le dépassement de la distance normal.
Depuis décembre 2005, la limite maximale
d'affaiblissement pour prétendre aux offres commerciales Re-ADSL a
été repoussée à 78 dB, permettant à des
dizaines de milliers d'internautes supplémentaires d'accéder
à Internet haut débit avec un débit maximal de 512 Kbits
en réception pour les lignes dont l'affaiblissement est compris entre
70dB et 78 dB.
En effet, grâce à cette technologie, la distance
séparant le central ADSL de l'abonné est grandement
augmentée, passant de 4 à 4,5 km pour l'ADSL, à
près de 7 voir 8 km.
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Figure III.2 : Fonctionnement du RE-ADSL
SOURCE : réalisation personnelle.
Concrètement, le RE-ADSL utilise la même
technologie que l'ADSL classique, à la différence qu'une
plus grande quantité d'énergie
est fournie afin d'augmenter significativement une
partie des hautes fréquences. C'est ce paramètre qui
permet d'expliquer l'augmentation de la portée. Bien entendu,
l'augmentation de la portée se fait au détriment du débit,
qui sera limité dans le meilleur des cas à 1 Mbps en
réception, mais le plus souvent à 512 kbps voir seulement 128
kbps. Ainsi on obtient en Re-ADSL
Porter maximal d'au moins 7 km
Bon début en réception cote abonne 1 Mbps
Accessible avec un affaiblissement de débit
jusqu'à 78 dB contre 65 dB pour l'ADSL classique.
Très forte consommation électrique du aux
matériels déploié.
Cout très élevé du aux nombre de
matériels déploié
Exposition aux aléas climatique
III.2.2.1.3-la technologie
VDSL
La technologie VDSL (Veryhigh bit-rateDSL) est une
technologie de type xDSL (les signaux VDSL sont transportés sur une
paire de cuivres, simultanément et sans interférence avec la voix
téléphonique). Elle permet d'atteindre de très hauts
débits et peut fournir de 13 à 55,2 Mb/s en Downlink et de 1,5
à 6 Mb/s en Uplink, si l'on veut en faire une connexion
symétrique, un débit de 34 Mb/s.
La distance maximale entre l'abonné et le central local
est inversement proportionnelle au débit. Le VDSL comme technologie
d'accès Internet n'a pas eu le succès escompté.
Mais, avec le déploiement massif de la
télévision numérique, le VDSL se révèle
être une technologie d'accès qui est largement utilisée
pour les diffusions IPTV et VoD.
Pour atteindre les débits maximaux, les abonnés
doivent être situés à moins de 300 m du DSLAM.
Au-delà du premier kilomètre de distance, il devient plus
intéressant d'utiliser une autre technique comme l'ADSL /
l'ADSL2+/Re-ADSL. Pour utiliser le VDSL, on devra donc effectuer du FTTN (Fiber
To The Neighborhood), c'est-à-dire amener la fibre optique
jusqu'à chaque quartier, où seraient implantés des DSLAM.
En France, cela se traduirait par la pose de DSLAM dans les
sous-répartiteurs, ce qui engendrerait de nombreux coûts
d'implantation. Une alternative intéressante et plus pérenne
consiste à implanter la fibre jusqu'à l'usager : FTTH (Fiber To
The Home).
Le VDSL a d'abord été utilisé en
Corée du Sud et a été déployé par RomTelecom
en Roumanie, puis s'est développé dans de nombreux pays. Le
VDSL2+ est utilisé en Belgique par Belgacom pour transporter
jusqu'à 3 flux HD pour la TV, en plus d'un canal pour Internet de 30
Mb/s. En Suisse l'opérateur historique, Swisscom, est en train de
systématiser le VDSL sur tous ses nouveaux abonnements.
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