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à‰tude et processus de déploiement de la télévision sur ADSL au Bénin.

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par Antoine WANYANG MASSA
Institut CERCO - Licence 2014
  

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II.2.2 - Télévision analogique

Le terme analogique vient du grec  analogikos et signifie correspondant ou semblable. En d'autres termes, cela signifie que le rendu d'une image ou d'un son est analogue à sa source. La technologie de la télévision analogique utilise differents points mise à la suite les uns des autres par ligne et enregistres avec les bonnes valeurs chromatiques et de luminosite afin de rendre les diffrentes images. L'enchanement de ces images en grand nombre sur une braif période de temps (valeur typique de 25 images par seconde) donne une impression d'images en mouvement. Le recepteur du téléviseur veille donc ce que les differents points et images soient places dans le bon ordre chronologique afin que le téléspectateur visualise ce que la caméra a vu et enregistré.

II.2.2.1 Conception Fondamentaux

II.2.2.1.1 Impression du mouvement

La transmission sur un canal, ou l'enregistrement sur un support magnétique ou optique d'une image animée, nécessitent de la mettre sous forme d'un signal électrique dit signal vidéo. Une image animée peut être considérée comme une fonction de 3 variables : "Information d'image" = I(x, y, t)

Dans le temps (t), on transmet un nombre suffisant d'images par seconde pour que l'oeil, qui réagit assez lentement, ait l'impression d'un mouvement continu ; connu depuis plus d'un siècle, c'est le principe du cinéma. Au cinéma, la fréquence d'affichage est de 24 images par seconde. Pour la télévision elle est égale à la moitié de la fréquence du réseau électrique, soit 25 images par seconde en Europe et dans le reste du monde, à l'exception de l'Amérique du Nord, du Japon, et d'une grande partie de l'Amérique du Sud pour lesquelles la fréquence d'affichage est égale à 30 images par seconde. Les valeurs numériques que nous donnerons par la suite correspondront essentiellement aux normes d'affichage "européennes".

Si l'image contient des fréquences (temporelles ou spatiales) supérieures à la moitié de la fréquence d'échantillonnage, on assiste à des phénomènes de repliement de spectre très nets : effet de moiré dans le domaine spatial, battements dans le domaine temporel (c'est pourquoi une roue tournant à 24 ou 26 tours par seconde apparaît à la télévision comme faisant un tour par seconde, en sens inverse dans le premier cas).

II.2.2.1.2 - le balayage

a- Principe

Une image monochrome désigne une image "noir et blanc" (dite "achrome") mais aussi chaque composante d'une image couleur, puisqu'on sait qu'une image couleur peut être reconstituée par la superposition de trois couleurs fondamentales (rouge, vert, bleu).

Dans l'espace (x ; y), on décompose l'image en un nombre suffisant de lignes horizontales, puis on l'analyse point par point le long de chaque ligne. Ces principes d'analyses sont les mêmes pour la télécopie ou la transmission de photographies : après l'échantillonnage dans le temps, on doit transmettre des images fixes. Les images sont converties en signal électrique commandant l'afficheur optique.

Figure II.17 : Principe du balayage de l'écran.

SOURCE: Document Systèmes Electroniques- SysTélé2 Université Paris XI

b- balayage entrelacé

Cependant, si l'oeil est incapable de percevoir des images séparées si celles-ci sont affichées avec un taux de répétition de 20 à 30 Hz, il reconnaît pour cette gamme de fréquences les variations de luminosité d'une image à l'autre, d'où un désagréable effet de papillotement Pour éviter cela, le taux de "rafraîchissement" de l'ensemble des lignes correspondant à un balayage de l'écran doit être égal à au moins 50 Hz.

Pour conserver une fréquence d'affichage des images égale à seulement 25 Hz (un affichage à 50 images par seconde conduirait au doublement de la bande passante nécessaire pour transmettre le signal vidéo), une image est analysée en deux trames entrelacées. Une ligne sur deux est analysée à la première trame, l'autre à la trame suivante. Comme il y a en général un nombre impair de lignes par image, chaque trame commence (cas des trames impaires) ou finit (cas des trames paires) par une demi-ligne. La fréquence trame est donc le double de la fréquence image, soit en Europe, F trame = 50 Hz.

Dans certains téléviseurs haut de gamme, la fréquence trame est même doublée afin d'améliorer la stabilité de l'image (balayage à "100 Hz") et limiter encore plus le problème du papillotement. En pratique, chaque trame est mise en mémoire pour être projetée deux fois à 50 Hz.

II.2.2.1.3 Signal composite

Le signal vidéo en télévision N&B est constitué par deux composantes (Figure II.18) : d'une part des impulsions de synchronisation déclenchant les balayages ligne et trame, et d'autre part par des niveaux de tension variables dits de "luminance", représentatifs de la luminosité des différents points affichés à l'écran. Voyons plus en détails comment s'organise ce signal.

Figure II.18 : Constitution du signal vidéo pour une ligne.

SOURCE: Document Systèmes Electroniques- SysTélé2 Université Paris XI

a. Amplitude

L'amplitude du signal vidéo varie dans une plage de 1 V crête à crête (sur lignes adaptées à 75 ?). Les niveaux de synchronisation occupent 30% de cette plage, les niveaux de luminance les 70% restants. Cette répartition résulte d'un compromis entre la fiabilité de la synchronisation des balayages ligne et trame et la qualité de l'image. Elle permet de plus de séparer facilement à la réception les impulsions de synchronisation des niveaux de luminance par un simple écrêtage.

Pour un signal dont l'amplitude varie entre 0 et 1 V, les impulsions de synchronisation apparaissent entre 0 et 0,3 V.

Ce niveau de 0,3 V est désigné comme le niveau de suppression (blanking). Il correspond à un affichage noir à l'écran. Avec l'exemple précédent, les niveaux de luminance s'échelonnent entre 0,3 V et 1 V. Plus le niveau de tension est important, plus l'intensité du faisceau excitant le matériau luminescent (luminophores, en anglais phosphors) de l'écran est grand et plus le point de l'écran apparaît clair. Le niveau du "noir" peut coïncider ou non avec le niveau de suppression, suivant que l'on souhaite obtenir à la restitution sur l'écran une image plus ou moins lumineuse (Figure II.19). On peut être également conduit à introduire à un décalage pour un problème lié au non linéarité de la réponse de l'écran (Figure II.18). Le niveau du noir peut alors être situé 0,07 V au-dessus du niveau de suppression.

Figure II.19 : Choix du niveau de référence `noir' pour la luminance.

SOURCE: Document Systèmes Electroniques.- SysTélé2 Université Paris XI

b.Synchronisation

Les impulsions de synchronisation marquent le début d'une trame ou d'une ligne. Elles déclenchent des signaux en dents de scie qui permettent de repérer le balayage des lignes d'une trame ou les points d'une ligne. La différenciation entre impulsion de synchronisation "trame" et "ligne" s'effectue à partir de leurs durées respectives.

Les impulsions correspondant au balayage horizontal sont des impulsions de 0,3 V à 0 V (suivant l'exemple développé dans la section précédente) de durée 4,7 us à 4,8 us (Figure II.18). Cette impulsion est placée 1,4 à 1,5 us après la fin des variations du signal de luminance correspondant à la ligne précédente, et 5,4 à 6,4 us avant le début des variations des niveaux de luminance de la ligne à balayer, d'où une durée totale du "retour ligne" de l'ordre de 12 us.

Les intervalles de temps entre impulsions de synchronisation et niveaux de luminance (occupant pour une ligne les 52 us restantes) permettent d'éviter les risques d'interférence entre ces deux types de variations de tension. Pour ce qui est de l'intervalle de 1,4 à 1,5 us (front porchen anglais), il assure de plus que l'instant de déclenchement du balayage ligne ne soit pas perturbé par le dernier niveau de luminance intervenant dans la ligne précédente (Figure II.20).

Figure II.20 : Intérêt du "front porch" pour la synchronisation ligne.

SOURCE: Document Systèmes Electroniques.- SysTélé2 Université Paris XI

Les "codages" des télévisions à péage peuvent consister à faire fluctuer selon un algorithme de cryptage la position du front des impulsions de synchronisation de ligne.

Les impulsions de synchronisation de trame occupent elles-aussi deux niveaux (0,3 et 0 V) mais apparaissent pendant la durée de plusieurs lignes. Elles se décomposent en trois séquences de 2,5 lignes (une trame comporte 312,5 lignes) : une première avec 5 impulsions courtes apparaissant dans les 2,5 dernières lignes de la trame précédente, une deuxième avec 5 impulsions plus larges dans les 2,5 premières lignes de la nouvelle trame, et enfin le troisième avec de nouveau 5 impulsions courtes (Figure II.21).

Figure II.21 : Déclenchement des trames pour un standard à 625 lignes.

SOURCE: Document Systèmes Electroniques.- SysTélé2 Université Paris XI

A ces 7,5 lignes supprimées par trame s'ajoutent encore une vingtaine de lignes "noires" ne transmettant pas d'informations image mais par exemple des lignes test ou des informations codées (sous-titrage, télétexte dans les 12 premières lignes...

II.2.2.1.4 - La transmission

a. Son

Le signal sonore est multiplexé avec le signal vidéo : il est modulé en amplitude (système français pour la diffusion hertzienne) ou en fréquence (la plupart des autres systèmes) sur une sous-porteuse d'environ 7,5 MHz dans le standard européen. Il n'interfère pas alors avec la bande de base du signal vidéo qui occupe au maximum 6 MHz. A l'émission, la puissance transmise correspondant au son est environ 5 fois plus faible que la puissance correspondant à l'image.

b. fréquences porteuses

Pour transmettre le signal vidéo sur de longues distances, il faut le moduler. Les caractéristiques de la modulation employée varient selon la nature de la transmission (Figure II.22).

Figure II.22 : Les différentes natures de la diffusion de la télévision.

SOURCE: Document Systèmes Electroniques- SysTélé2 Université Paris XI

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard