3) IDE et transfert technologique
Au-delà de son impulsion macro-économique
initiale sur le stock de capital, l'IDE affecte positivement la croissance du
pays d'accueil en améliorant la productivité totale des facteurs,
grâce au transfert de technologie accompagnant l'IDE. P.
Romer (1993) suggère que l'IDE entrant peut faciliter les
transferts de technologie et de savoir-faire en gestion dans le pays hôte
, non seulement dans les succursales investies, mais aussi dans l'ensemble des
entreprises du pays d'accueil par des phénomènes de propagation.
L'IDE entrant doit également faciliter l'accès au marché
d'exportation et contribuer à une amélioration de la
compétitivité des entreprises domestiques.
Dans ce cadre, Gregorio, Lee et Borensztein (1995)
évoquent que l'IDE est un essentiel véhicule de transfert
technologique des pays les plus avancés vers les pays les moins
développées, en effet, lorsque les entreprises
étrangères investissement dans les pays MENA, elles
transfèrent un capital à effets multiples. L'introduction de
nouvelles technologies très développées et des
équipements du pays étrangères vers les pays MENA, ainsi
ces auteurs constatent que le transfert de ces nouvelles technologies conduit
à utiliser des méthodes de production plus efficaces que celles
des firmes des pays d'accueil ce qui améliore le niveau de production et
par suite accroît la croissance économique.
Par le biais de l'IDE, des nouvelles technologies sont
transférées aux pays MENA, l'IDE est un véhicule d'une
technologie étrangère avancée, ce transfert constitue pour
ses pays un avantage important se traduit par des améliorations
technologiques qui contribuent à l'augmentation de la qualité et
la quantité de la productivité, ce qui améliore la
croissance économique.
Dans ce cadre, Rodrigo et Clar (1996) constatent que
l'arrivée des entreprises multinationales dans un territoire a pour
effet d'augmenter la capacité du pays d'accueil à se
spécialiser dans la production des inputs intermédiaires à
haute technologie.
Selon Kokko (1994), le transfert de technologie n'est pas
toujours couronné de succès, il affirme que le succès de
ce transfert est conditionné de certains préalables et que
l'absence de ses préalables rend difficiles la diffusion de la
technologie.
Chang et Lu (2012), affirment que le sucée des
investissements directs étranger dans les pays de sud dépend de
développement des technologies des firmes multinationales et la distance
de la frontière technologique.
Pour un échantillon de groupe de pays MENA, Sadik et
Bolbol (2001) ont étudié l'effet de la présence
étrangère sur la productivité globale par des
renversements technologiques au Maroc, la Jordanie, l'Égypte, l'Arabie
Saoudite, la Jordanie, l'Oman et la Tunisie au cours d'une période de 20
ans de 1978 à 1998. Ces résultats montrent que l'IDE n'a pas eu
de renversements positifs considérables sur la technologie car
l'investissement étranger est concentré dans des secteurs
technologiques bas comme le textile, l'extraction de quelques ressources
naturelles et l'immobilier
Donc un effort de sélection et d'adaptation des
technologies s'imposent aux pays MENA qui doivent mettre un système
d'innovation cohérent, un niveau d'instruction plus élevé
et une formation plus importante afin de favoriser le transfert de technologie
et promouvoir la croissance économique.
Le transfert de technologie représente une des raisons
majeures pour laquelle les pays souhaitent attirer les IDE sur leur
territoire.
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