B) Test de stationnarité applique à la
série du ratio déficit/FIB
Ce test de stationnarité est effectué selon la
même procédure séquentielle décrite. La
procédure complète et les résultats intermédiaires
sont détaillés14. Avant de présenter et de
commenter les résultats obtenus, nous montrons à l'aide d'un
graphique l'allure et l'évolution de ce ratio dans le temps
Graphique 3 : Evolution du ratio déficit/FIB
de 2000 à 2010
0
-5 -10 -15 -20 -25 -30
TELIMSEIN KEM-MADJE ERICK Page 54
00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10
DEFICITPIB
Source : Auteur à partir des données de
consultation du FMI au titre de l'article IV, 2006, 2010, et 2013
14 Document annexe des résultats des tests
économétriques page 13-24
Soutenabilité des finances publiques dans les pays
exportateurs de pétrole de la zone Cemac : cas du
Tchad
Tableau 10 : Résultats des tests de
stationnarité sur le ratio déficit/PIB :
Variable analysée
|
Test
|
Hypothèse nulle
testé
|
Trend
|
constante
|
Test de racine unitaire
|
Résultat
|
Ratio
déficit/PIB
|
ADF
|
Non stationnaire
|
Non
significatif
|
Non
significatif
|
0,16 > -2,81
|
Non
stationnaire
|
PP
|
Stationnaire
|
Non
significatif
|
Non
significatif
|
0,16 > -2,81
|
Non
stationnaire
|
KPSS
|
Stationnaire
|
Significatif
|
-
|
0,084 < 0,21
|
stationnaire
|
Source : Auteur
D'après ces résultats, nous constatons que le
ratio déficit/PIB n'est pas stationnaire et donc non soutenable entre
2000 et 2010 et ce pour les tests ADF et PP. En revanche, le ratio
déficit/PIB est considéré stationnaire et donc soutenable
lorsqu'on applique le test KPSS.
Pour les deux séries étudiées, aucune
conclusion ne peut donc être raisonnablement donnée quant au
caractère stationnaire ou non stationnaire des séries. Par
conséquent, l'étude de la stationnarité du ratio
d'endettement et du ratio solde public ne permet pas de trancher sur la
soutenabilité de la politique budgétaire de l'Etat. Il est donc
nécessaire de raffiner l'analyse en s'intéressant à
l'étude des recettes totales et des dépenses totales.
C) Test de cointégration entre les recettes
totales et les dépenses totales
A la lumière des analyses précédentes, le
test de cointégration s'avère indispensable pour la suite de
notre procédure et à la synthèse de nos conclusions. Comme
nous l'avons évoqué précédemment, la
première étape de ce test consiste à étudier la
stationnarité des séries. Pour espérer entamer par un test
de cointégration, les tests de stationnarité des séries
doivent déboucher sur des résultats non stationnaires en niveau
et stationnaires en différence tout en étant de même ordre
d'intégration. (La définition et les détails de la
démarche du test de cointégration sont
résumés)15.
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