3.2.3 Justification du choix du modèle
Face a une multitude de travail économétrique
sur la soutenabilité nous nous sommes inspirés des travaux de
HENIN et FEVE de 1998 a partir de l'approche standard de la solvabilité
budgétaire. L'objet est d'étudier la présence de
stationnarité sur les ratios Dette /PIB et Déficit/PIB
caractéristique de la présence ou non de la soutenabilité.
Et dans le souci de vérifié nos résultats nous allons voir
s'il y'a une relation de cointégration entre les Dépenses et
Recettes déterminant le degré de la soutenabilité. Cette
relation de long terme des deux variables se fonde sur cette expression :
Tt =
a+f3.Gt+Et
En nous inspirant de cela nous obtenons un modèle :
RETt = a +
f3DEPt + Et
Avec
RETt : Recettes totales
DEPt : Dépenses budgétaires +
charge de la dette
Et : Terme aléatoire
a : Constante
Ce modèle à le mérite d'être
adapté a nos hypothèse et nous permet d'étudié en
profondeur la question de soutenabilité.
3.2.4. La procédure du test de
soutenabilité
La démarche de la mise en oeuvre des tests est
différente d'une étude économétrique à une
autre. De notre côté, nous avons choisi de procéder en
trois tests indépendants l'un de l'autre.
TELIMSEIN KEM-MADJE ERICK Page 50
Soutenabilité des finances publiques dans les pays
exportateurs de pétrole de la zone Cemac : cas du
Tchad
La prise en compte de ces trois différents tests nous
aiderait à mieux dégager les enseignements et à confirmer
notre conclusion.
1er type de test : consiste à appliquer les tests
de stationnarité sur les séries de dette/PIB.
2ème type de test : consiste à
appliquer les tests de stationnarité sur les séries de
déficit/PIB. S'ils sont conceptuellement équivalents, ces deux
tests portent en pratique sur des séries qui ne sont pas strictement
comparables car le terme flux de créances vient en moyenne augmenter la
dette brute sans pour autant affecter le déficit public.
Tableau 7 : Test de
stationnarité
|
|
DETTE/PIB ou
DEFICIT/PIB
|
Test appliqués
|
Résultat
|
ADF
|
|
PP
|
|
KPSS
|
|
Source : Auteur
3ème type de test : Pour vérifier et
confirmer les résultats précédents, nous faisons recours
à ce troisième test en effectuant les tests de
cointégration entre les recettes et les dépenses totales. Nous
effectuerons d'abord un test de stationnarité des recettes et des
dépenses globales prises séparément . Si celles-ci sont
non stationnaires en niveau (et stationnaires en différence), on teste
l'hypothèse nulle d'absence de relation de cointégration entre
ces deux variables. Dans le cas où une relation de cointégration
existerait, il nous resterait qu'à déterminer le vecteur de
cointégration.
TELIMSEIN KEM-MADJE ERICK Page 51
Soutenabilité des finances publiques dans les pays
exportateurs de pétrole de la zone Cemac : cas du
Tchad
Tableau 8 : Test de cointégration entre les
recettes et les dépenses
|
Test de cointégration entre les recettes et les
dépenses
|
Soutenabilité
|
Test de
stationnarité
|
Test de
cointégration
|
Test de johansen
|
Ho : stationnarité
|
-
|
-
|
Oui
|
H1 : non stationnarité
|
Ho : non
cointégration
|
Ho : vecteur de
cointégration (1 -1)
|
Oui (forte)
|
H1 : cointégration
|
H1 : vecteur de
cointégration
(1 - f3) avec f3 ~ 1
|
Oui (faible)
|
Source : Auteur
3.2.5 Règle de décision
A) Test ADF
Les tests de Dickey-Fuller (1981) permettent de mettre en
évidence le caractère stationnaire ou non d'une série par
la détermination d'une tendance déterministe ou stochastique. Au
terme d'une procédure séquentielle décrite10,
nous testons l'hypothèse nulle de racine unitaire (non
stationnarité) en comparant la t-statistique de Æ aux valeurs
tabulées par Dickey et Fuller. La règle de décision est la
suivante :
- Si la t-statistique est inférieure à la valeur
critique, on rejette l'hypothèse nulle. La série est donc
stationnaire.
- Si la t-statistique est supérieure à la valeur
critique, on accepte l'hypothèse nulle de présence de racine
unitaire. La série est donc non stationnaire.
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