1.2 DISCUSSION DES RESULTAS
Nous constatons que les populations de la ville de Bukavu ont
des connaissances considérables sur les catastrophes naturelles et sont
conscientes aux risques naturels auxquels sont exposés, contrairement
à l'idée de départ que l'ignorance, la négligence
et le non conscient des populations qui favorisait la gravité des
catastrophes naturelles. Aussi Diverses attitudes sont observées de la
part des populations en rapport avec les catastrophes naturelles telle que nous
prouve nos résultats.
Si l'on considère les résultats liés
à l'objectif 1 et en partant de la connaissance des risques tout
d'abord, le résultat du graphique 4 prouve que le glissement de terrain,
le tremblement de terre et les inondations sont des principales catastrophes
naturelles pouvant causer des dommages à des familles dans la ville de
Bukavu avec un accent sur le glissement de terrain (56,3%) touchant plus la
population étant donné que la ville de Bukavu à un relief
à forte pente causant des éboulements, des érosions et
écroulement des différents quartiers de la ville surtout pendant
la saison pluvieuse comme le souligne Sadiki (2010). C'est dans ce sens que
Tréfois (2002) enrichit l'idée par l'aspect des pluies abondantes
et répétées, même de faible intensité, qui
contribuent à la modification des propriétés
géotechniques des sols et augmenter la pression hydrostatique de l'eau
dans les massifs perméables, favorisant ou provoquant les glissements de
terrain et les inondations (Tréfois et al. 2002).
Une très grande majorité de nos
répondants estime que leur vie, leur famille, leurs biens sont en danger
en cas de catastrophe naturelle, et c'est sans distinction dans la
communauté. 83,7% de nos répondants confirment en effet que toute
la population est égale en termes de risques de dommages liés
à une catastrophe naturelle. On constante que l'action immédiate
que prend la population de la ville de Bukavu après une catastrophe
naturelle est la reconstruction sur le même lieu où il ya eu
catastrophe naturelle 51,2% affirment et peu des victimes abandonnent le milieu
soit 27,9% seulement de nos répondants. Les populations de Bukavu
étant pauvres essayent de développer quelques mécanismes
de sécurité familiale pour réduire les risques naturels
auxquels sont exposées comme par exemple construire sur les sites
propres, construire de mur de soutènement autour des parcelles en danger
jugé par la majorité de nos répondants.
Cette hypothèse est confirmée par Robert
Holzmann et al (2000) qui arrivent aux résultats selon lesquels il
existe un lien entre la pauvreté et la vulnérabilité car,
les pauvres courent généralement plus de risques mais n'ont qu'un
accès limité à des instruments qui leur permettraient de
gérer leurs risques. D'où il est important de choisir les
mécanismes de
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protection sociale qui réduisent leur
vulnérabilité et leur donne le moyen de sortir de la
pauvreté.
En rapport avec notre deuxième objectif, nos
résultats nous montre que des pertes en vie humaines, les disparus, les
blessés, les destructions des maisons, les dégâts
matériels, destruction des tuyaux de REGIDESO, destruction des routes et
des parcelles sont les principaux dégâts souvent
enregistrés lors d'une catastrophe naturelle dans la ville de Bukavu.
29,1% de nos répondants affirment avoir enregistrés de cas de
perte en vie humaine variant selon la gravité de la catastrophe
naturelle. Différentes maladies sont aussi observées dans les
différents quartiers de la ville après une catastrophe naturelle
dont les plus cités sont le choléra (35,9%), le paludisme
(33,3%), la rougeole (7,7%) etc. Etant les effets socio-économiques
remarqués à Bukavu qui dépendent d'un type à un
autre de catastrophe naturelle, cette hypothèse est confirmée par
Symoens (1989) qui arrive aux résultats selon lesquels, les catastrophes
naturelles constituent un important problème en milieu urbain, des
milliers de mort, innombrables blessés, destruction des infrastructures
avec répercussions au plan de santé mentale. La SIPC (2006)
enrichit en montrant que les désastres naturels ont des
répercussions sur 225 millions de personnes (morts, blessés,
sans-abris, déplacés, disparus) en moyenne chaque année,
dont 98% se trouvent dans un PED.
Concernant notre troisième objectif, La
stratégie optée par la majorité de nos répondants
(64%) est la sensibilisation de la population sur la gestion des risques et
prévention des catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu.
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