2. Les critères d'évaluation du projet en
avenir aléatoire
La prévision du cash-flow peut être
réalisée à partir de plusieurs hypothèses relatives
à l'environnement. Ainsi, généralement on établit
une hypothèse optimiste, une hypothèse moyenne et une
hypothèse pessimiste.
A chacune de ces hypothèses correspond une série
de cash-flows à partir de laquelle on applique les différents
critères d'évaluation. Si dans l'hypothèse pessimiste le
projet s'avère rentable, il peut alors être accepté sans
problème car le risque devient très faible. Dans le cas
contraire, la décision dépend du degré d'aversion pour le
risque du décideur.
Mais, cette analyse peut être affinée en
recourant aux probabilités, chacune des hypothèses pouvant
être probabilisées. Dans ce cas, on peut calculer
l'espérance mathématique, la variance, l'écart-type et le
coefficient de variation de la VAN.
Lorsqu'on peut, objectivement ou subjectivement, probabiliser
les cash-flows d'exploitation du projet, on peut calculer l'espérance
mathématique E(VAN) et l'écart-type ?(VAN) de la VAN d'un projet.
L'espérance mathématique peut alors représenter une mesure
de la rentabilité du projet, tandis que la variance (ou
l'écart-type) permettra plutôt d'apprécier le risque que
présente le projet.
Néanmoins, le recours aux probabilités est plus
ou moins complexe que les cash-flows sont ou non interdépendants. Nous
considérerons ici seulement le cas où les cash-flows sont
indépendants.
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Rappel de statistique (lorsque les cash-flows sont
indépendants)
Lorsque les variables sont indépendantes,
l'espérance mathématique de la VAN est égale à la
VAN des espérances mathématiques des cash-flows. Si l'on appelle
n la durée du projet, t le taux
d'actualisation :
E(VAN) = - I + E(CF1)(I + t)-1 + ... +
E(CFn)(I + t)-n
= - I + ?E(CFi)(I + t)-i
et VAR(VAN)=VAR(-I) + VAR(CF1)(I + t)-2 + ... +
VAR(CFn)(I + t)-2n = - ?VAR(CFi)(I + t)-2i
Et donc
Plus l'écart-type est élevé, plus
le risque du projet pris isolement est grand. 3. La méthode des
effets
La méthode des effets a été
élaborée pour sélectionner des projets de production dans
des pays en voie de développement. Le critère choisi est la
valeur ajoutée supplémentaire créée. Cette
méthode des effets peut être utilisée pour apprécier
des projets d'intensification agricole. Cette approche cherche à
évaluer l'ensemble des conséquences d'un investissement sur
l'économie nationale. Celles-ci peuvent se traduire par des effets
directs (modification des revenus ou de la balance des paiements, ...) et par
impacts indirects sur les autres secteurs de l'économie.
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