WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse économico financière du risque et de la rentabilité d'un projet de création d'une firme de production et de commercialisation de champignons (pleurotes) dans la ville de Bukavu (RDC).

( Télécharger le fichier original )
par Gilbert Mugisho Mubalama
Université Evangélique en Afrique - Licence en Economie Rurale 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.3.3 Analyse économico financière du risque et de la rentabilité du projet

Ces méthodes appropriées à l'analyse financière permettront d'apprécier la rentabilité, la

pertinence, l'efficacité, la viabilité et l'apport du projet sur son environnement. Dans cette

section, nous utiliserons les critères d'évaluation tant en avenir certain qu'en avenir

incertain ou aléatoire.

VAN = -- J #177; CF t (1 #177; t )

VAN = - I + CF

0

1- (1+

1. Critères d'évaluation en avenir certain

En ce qui concerne les critères d'évaluation du projet en avenir certain, nous avons calculé:

1) La valeur actuelle nette (VAN)

La VAN est la différence entre les cash-flows actualisés sur la durée de vie du projet et les

capitaux investis :

n -- 0 t

t

=1

 

Lorsque les flux attendus sur la période considérée sont constants, on a alors :

 

t

)

-n

 

t

 
 
 

Pour qu'un projet d'investissement soit acceptable, sa VAN doit être strictement positive. Un projet est d'autant plus intéressant que sa VAN est élevée. Entre plusieurs projets, on choisit celui qui possède la plus forte VAN.

La VAN mesure l'avantage absolu susceptible d'être retiré d'un projet d'investissement. Elle dépend donc de l'importance du capital investi dans le projet. Ainsi, elle ne permet pas de comparer des projets avec des montants de capitaux investis très différents.

2) VAN Globale (VANG) ou VAN Intégrée (VANI)

La VANI est la différence entre la valeur actuelle de la valeur acquise des cash-flows et le montant des investissements. Si on appelle A la valeur acquise des cash-flows, alors

Page | 45

La VANI mesure l'avantage absolu que procurent l'investissement initial et le réinvestissement des cash-flows. On retient le projet si la VANI est supérieur à 0.

o Le taux d'actualisation

Le taux d'actualisation à utiliser est le revenu de rentabilité minimum exigé par l'entreprise. Théoriquement, ce taux représente le coût des capitaux utilisés par l'entreprise.

Un projet d'investissement ne pouvant être sélectionné que si sa rentabilité est supérieure au coût des ressources nécessaires à son financement, le choix du taux qui va permettre l'actualisation des flux monétaires reste une question primordiale. Le coût du capital est cette notion de taux planché, seuil minimum au-dessous duquel les projets seront rejetés. C'est le coût de la structure de financement qui permet à l'entreprise de financer un portefeuille d'investissements.

_ _ n

= ? (1 + ) + (1 + )

C D t t C t

0 n

Ainsi donc, le coût des capitaux propres est le taux de rentabilité exigé par les actionnaires. Cette espérance de gain est mesurée par deux modèles théoriques complémentaires. Le premier fonde son raisonnement sur l'action (modèle de Gordon), l'autre sur le marché financier (Modèle d'équilibre des actifs financiers ou MEDAF). Dans cette étude nous nous sommes seulement servis de la formule de Gordon.

t

Cette formule permet de déterminer la valeur d'une action, il est possible d'utiliser les cours futurs et les dividendes espérés (supposés certains). En effet, la théorie financière admet que la valeur d'une action est égale à la valeur actuelle de l'ensemble de dividendes espérés, calculée au taux de rentabilité exigé par les actionnaires (Gardès N., 2006).

n

On a donc :

t=1

Avec C0 = le cours à la date 0 et Cn = cours à la date n Di = Dividende attendu pour i = 1, ..., n

t = le taux de rentabilité exigé par les actionnaires;

Dans cette étude, nous avons également considéré que le niveau de dividende est resté constant dans le temps.

Page | 46

Ainsi donc, D1 = D2 = ... = Dn et

et

3) L'indice de profitabilité (IP)

Alors que la VAN mesure l'avantage absolu susceptible d'être retiré d'un projet d'investissement, l'Indice de Profitabilité mesure l'avantage relatif, c'est à dire 1 Fr de capital investi. Pour cela, on divise la somme des cash-flows actualisés par le montant de l'investissement, soit :

? (1 ) ?

CF ? t

n

t

t

'P

?

 

t

?1

 
 
 
 

'0

Le taux d'actualisation est le même que celui utilisé pour la VAN.

Pour qu'un projet soit acceptable, il faut que son IP soit supérieur à 1. Lorsque plusieurs projets d'investissements sont possibles, on retient celui qui possède l'indice le plus fort, à condition toutefois qu'il soit supérieur à 1.

4) L'IPI (ou IPG)

L'IPI est la valeur de la valeur acquise par les cash-flows divisé par le capital investi. Soit :

'P'

?

A(1?t

)

?

n

 
 
 
 
 
 

'0

5) Le délai de récupération du capital (DR)

Le délai de Récupération est le temps au bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés est égal au montant du capital investi. Le taux d'actualisation est toujours le coût du capital.

Plus le délai de récupération est court, plus le projet est supposé être intéressant en raison :

? du risque couru par l'entreprise (plus l'horizon est éloigné, moins les prévisions sont fiables et plus l'environnement est incertain) ;

? de la rentabilité (en général, plus le délai de récupération est court, plus le projet est rentable).

La période de remboursement indique donc le nombre d'années ou des mois nécessaires pour récupérer le montant investi.

Page | 47

Si le flux de liquidité est constant, la formule est la suivante :

Si le flux n'est pas constant, la formule est la suivante :

6) Le taux interne de rentabilité (TIR ou TRI)

Le TRI est le taux t pour lequel il y a équivalence entre le capital investi et les cash-flows générés par ce projet. Soit :

Or, comme la VAN = -I+CFt(1+t)-t, le TRI est donc le taux pour lequel la VAN est nulle.

On obtient le TRI par des approximations successives. Si par exemple une VAN est positive et une autre négative, on extrapolera pour trouver le TRI par la formule :

TRI = taux le plus le bas + différence entre deux taux (/VAN au taux le plus bas/) /
(/VAN au taux le plus élevé/+/VAN au taux le plus bas/)

Ou

TRI = taux le plus élevé - différence entre deux taux (/VAN au taux le plus élevé/) / (/VAN au taux le plus bas/+/VAN au taux le plus élevé/)

Tout projet dont le TRI est inférieur au taux de rentabilité minimum exigé par l'entreprise sera rejeté. Ce taux est appelé « taux de rejet ». Entre plusieurs projets acceptables, le projet possédant le TRI le plus élevé sera retenu.

Si le TRI est égal au taux de rentabilité minimum, le projet est neutre à l'égard de la rentabilité globale de l'entreprise. Par contre, si le TRI est inférieur, la réalisation du projet entraînera la chute de la rentabilité globale de l'entreprise. Aussi, le TRI représente le coût maximum du capital susceptible de financer l'investissement.

Page | 48

Comme généralement l'entreprise poursuit un objectif de rentabilité, le critère le plus approprié est le TRI. Ensuite, suivant le projet, d'autres critères peuvent être utilisés.

7) Le TIRI (ou TIRG)

Le TIRI est le taux t qui donne l'équivalence, en fin de période, entre A la valeur acquise des flux et la valeur acquise de l'investissement. C'est-à-dire :

A = I(I+t)n ; soit (I+t)n = A/I ou encore I = A(I+t)-n

De la même façon, on retient le projet si t est supérieur au coût moyen du capital.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille