I.1.6 Risque et incertitude
L'espoir d'un gain substantiel, lors d'un investissement, est
généralement proportionnel à l'incertitude du
résultat. Ce que les prudents appellent le risque, est qualifié
d'espoir par d'autres. La mesure du risque, donc de la difficulté,
l'incertitude de prévoir le rendement d'un investissement ou d'un
portefeuille est bien connue en statistique : l'écart-type.
Généralement, le gestionnaire cherchera toujours à
maximiser le rendement et à minimiser le risque. La diversification dans
le choix des actifs financiers d'un type d'investissement bien défini
conduit en théorie, à annuler la part du risque inhérente
au choix d'un actif financier pour un type d'investissement. (Office de
publications officielles Communauté Européenne,
1997).Au-delà du risque inhérent au choix d'un actif, les
incertitudes des marchés financiers proviennent notamment: risque de
change, risque d'inflation, risque des taux d'intérêt, risque des
marchés, risque de l'entreprise ainsi que le risque politique.
Dans la réalité, la mise en oeuvre d'un projet
se passe rarement comme envisagé dans les plans. Les coûts et
avantages effectifs s'écartent alors des valeurs prévues. Mais il
existe d'autres risques («externes »), de toutes natures,
engendrés par le projet et dont les conséquences
économiques ne peuvent pas forcément être chiffrées
: risques économiques (de perturbation des marchés, par exemple),
écologiques, sociaux, en termes de sécurité alimentaire,
etc. C'est au moment de la formulation (phase d'instruction et,
préalablement, phase d'identification) que ces risques et leur
probabilité doivent être estimés.
L'incertitude se traduit essentiellement par une mauvaise
estimation :
? La nécessité d'assurer l'expansion, le
développement ou encore la croissance de son activité car c'est
sa survie qui en dépend.
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? des coûts prévus
: on tient compte des risques de dépassement, en introduisant des
provisions pour imprévus et à l'aide de l'analyse de
sensibilité;
? des avantages attendus :
on tient compte du risque de surévaluation à l'aide de l'analyse
de sensibilité.
En situation ex-ante, quelle que soit la
qualité du travail de préparation, on introduit un poste
d'imprévus, encore appelé « provisions pour
imprévus». Le calcul de ces provisions consiste à
appliquer un pourcentage de hausse (en général de 5 à 15
%) aux estimations initiales. Il doit être clair, cependant, que ces
provisions ne peuvent servir à réduire la précision du
travail de formulation du projet. En pratique, les imprévus ne sont
généralement introduits que pour la phase d'investissement,
particulièrement quand celle-ci comporte des travaux de construction de
génie civil importants. Les imprévus de la phase de
fonctionnement sont traités par l'analyse de sensibilité.
Aux stades de la préparation du projet, les coûts
et avantages ne sont que des estimations. Au cours de la mise en oeuvre du
projet, des circonstances imprévues peuvent surgir et modifier ces
coûts et avantages prévus à l'origine. Il est par
conséquent important d'évaluer les conséquences de ces
variations. Cette évaluation se fait au moyen d'une analyse de
sensibilité.
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