REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE EVANGELIQUE EN
AFRIQUE
U.E.A
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet1.png)
B.P 3323 BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES
ECONOMIQUES ET DE GESTION
LA PROBLEMATIQUE DE RECOUVREMENT DES CREANCES
COMMERCIALES A LA SNEL BUKAVU : UNE APPROCHE
ECONOMETRIQUE
Par MURHULA SAFARI Alliance
Mémoire présenté et défendu pour
l'obtention du diplôme de licencié en sciences
économiques
Option :
Gestion financière
Directeur : Dr Jean Luc MASTAKI NAMEGABE
Encadreur : Assistant BORAUZIMA MATABARO Luc
ANNEE ACADEMIQUE:
2012-2013
EPIGRAPHE
Ce qui détermine la valeur, ce n'est point le temps
dans lequel une chose a été produite, mais le minimum de temps
dans lequel elle est susceptible d'être produite et ce minimum est
constaté par la concurrence.
Karl Marx
DEDICACE
A ma très chère Mère Célestine
Maneno
A mon Oncle Paternel Bujiriri Chokola et son épouse
SANVURA Ntakwinja
A mes frères et soeurs
A toi qui me choisira comme époux
A tous ceux qui me sont chers
REMERCIEMENTS
Nous remercions l'éternel Dieu qui a voulu que nous
soyons sur cette terre et qui nous a protégé depuis notre
naissance jusqu'à nos jours.
Nous tenons à remercier de tout mon coeur le
Docteur Jean Luc MASTAKI NAMEGABE et l'assistant Luc BORAUZIMA
MATABARO respectivement directeur et codirecteur de ce
mémoire, pour leur encadrement, leurs conseils appropriés, leur
sens de la rigueur, leur grande disponibilité et leur patience.
Dès les premiers jours d'entretien sur le thème abordé,
ils se sont avérés dévoués, compréhensifs,
d'une grande ouverture d'esprit et dotés de vastes connaissances. Leurs
remarques pertinentes sur notre travail nous ont permis d'en améliorer
grandement la qualité tout en respectant la rigueur souhaitée
dans les travaux scientifiques et d'éclairer la voie de ma recherche.
Les mots ne peuvent rendre compte de la collaboration exceptionnelle, ni de
l'intérêt constant qu'ils ont manifestés.
Nos plus sincères remerciements vont
également à tout le corps académique, scientifique et
administratif de l'Université Evangélique en Afrique en
général et à tous les professeurs, chefs de travaux et
Assistants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion en
particulier, pour l'encadrement reçu depuis le début de mes
études universitaires jusqu'à ce bon moment de réalisation
de mes rêves.
Ce mémoire n'aurait pu être
réalisé sans les encouragements, le soutien extraordinaire, la
patience de nos parents (SAFARI SHUGUSHU, MANENO Célestine,
BUJIRIRI CHOKOLA Gabriel, NTAKWINJA SANVURA), de nos frères
et de toute ma famille. Un merci tout spécial à leur
égard!
Nous remercions particulièrement la famille SAKANO
pour ses conseils pour l'aboutissement des nos rêves.
Nous exprimons toute notre gratitude à mes amis
et compagnons de lutte pour leur franche collaboration, complicité et
enrichissement mutuel durant ces cinq années d'études
universitaires : CAMUTU K. Joseph, Paul René, Eloge B.,
Lévi Lawi, Elvis B., Edith K., Freddy, Dav CIRA B., AMANI Zeus Drogba,
MALANGO, Georges, Cécile K, couple Olivier Alida, couple KALAYI
Gisèle, couple TETE Nené,
Enfin, à tous ceux dont les noms ne sont repris
explicitement ci-dessus, pour raison de concision mais qui, d'une
manière ou d'une autre, ont contribué à la
réalisation de ce projet, j'adresse mes remerciements les plus
sincères!
Alliance MURHULA
SAFARI
IN MEMORIUM
A mon regretté Père SAFARI SHUGUSHU,
En ce jour de l'achèvement de mon cursus
universitaire
J'aimerais tant être à côté de toi
Savourer ensemble la joie remplie dans mon coeur
Ta présence serait le beau cadeau au monde que je ne
pourrais jamais recevoir d'un homme
Ton absence affecte tous les jours de ma vie car tu es pour moi
un
Père dont je n'oublierai jamais l'exemple
Que la terre de nos anciens te soit paisible
Ton fils Alliance MURHULA SAFARI
SIGLES ET ABREVIATIONS
CEPGL : Communauté des Pays de
Grands Lacs
CREDOC : Centre de Recherche pour
l'Etude et l'Observation de Condition de vie
FACTUFOR : Facturation forfaitaire
HACRENRE : Hausse des créances
commerciales non recouvrées
MMCO : Méthode de Moindres
carrés ordinaires
NOMBAGRE : Nombre d'agents
Recouvreurs
NOMBRABO : Nombre d'agents
recouvreurs
NOMBRABO : Rémunération
des agents recouvreurs
OMD : Objectif du Millenium
pour le Développement
REGFOELEC : Régularité
dans la fourniture d'eau
REGIDESO : Régie de
Distribution d'Eau
REMAGRECOUV : Rémunération des
agents recouvreurs
OCC : Office Congolais de Contrôle
RDC : République Démocratique du
Congo
SOGEFOR : Société
Générale Zaïroise des Forces Hydro-électrique
SOGELEC : Société
Générale Africaine d'Electricité
SNEL : Société
National d'Electricité
TAUXFACTU : Taux de facturation
INTRODUCTION
0.1. PROBLEMATIQUE
La gestion des débiteurs, entre autre le recouvrement
des créances commerciales, fait partie intégrante des
problématiques abordées dans le cadre de la gestion quotidienne
d'une entreprise (François 2005).
Loin d'un jeu à somme nulle, les créances et
dettes commerciales sécrètent une masse financière
imposante de près de 600 milliards d'euros par an pour les entreprises
françaises (Observatoire des délais de paiement, 2006), soit
quatre fois le montant des crédits bancaires de court terme
distribués sur la même période. (ZIANE, 2009)
La privatisation des entreprises publiques et la
dérégulation du marché énergétique sont
à l'ordre du jour sur le plan international depuis les années
1990 quand, pour la première fois, en Angleterre, malgré les
inconvénients techniques et opérationnels que cela
entraîne, on envisage de séparer les activités
production-transmission-distribution-commercialisation d'énergie
électrique. Depuis lors, la dérégulation a fait l'objet
d'une promotion au niveau mondial de la part d'organismes financiers
transnationaux tels que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire
International (Beder 2005 cités par Edgar Israël BELMONT
CORTES).
L'intégration économique régionale
nécessite la création d'un espace économique moderne
impulsé par le crédit. Cet espace doit disposer de
mécanismes de règlement des créances et des règles
juridiques effectives pour assurer de manière prévisible,
transparente et peu coûteuse, le recouvrement par les entreprises des
créances qui leur sont dues par les débiteurs. De cette
manière, les entreprises pourront surmonter les difficultés de
trésorerie provenant des problèmes de recouvrement des
créances, causes fréquentes de leur insolvabilité (Revue
de l'ERSUMA 2011).
Au Nigeria, le taux de recouvrement sur les consommations
d'électricité serait de l'ordre de 50 % des kWh produits, (Henry,
1999).
La pérennité d'une entreprise est tributaire de
plusieurs facteurs notamment l'homme, l'argent, l'environnement, etc. La
combinaison de ces facteurs en proportions variables aboutit à la
production des biens ou soit des services, selon que l'entreprise se soit
fixé tel ou tel objet social.
Ces biens et/ou services ne sont pas d'habitude gratuits. Ils
sont facturés aux consommateurs qui peuvent les acquérir soit au
comptant, soit à crédit selon les conventions. Acquis à
crédit, les consommateurs constituent directement les débiteurs
de l'entreprise envers ses clients. Ainsi, ces créances feront l'objet
de recouvrement à l'échéance.
Les revenus dépendent de la qualité du service
de recouvrement des créances, car plus les encaissements sont rapides
moins élevé est l'investissement de fonds dans le
portefeuille-client, et plus vite l'entreprise se dispense de solliciter des
crédits bancaires pour soulager sa trésorerie (Levasseur et
Quintart, 1992 cité par Lukuisthi, 2012).
En effet, la République Démocratique du Congo
vit dans une situation où l'environnement est troublé, et dont la
caractéristique principale, est l'instabilité économique.
Cette dernière se manifeste par la baisse du pouvoir d'achat, une
capacité des revenus des ménages très réduite, une
épargne quasi inexistante, une dépréciation
monétaire ainsi qu'un taux élevé de chômage.
Face à cette situation d'instabilité
économique, la population active n'est pas en mesure d'épargner
et même d'investir en vue de subvenir aux besoins vitaux. C'est ainsi
que, depuis de nombreuses années déjà, chacun s'accorde
à qualifier la situation économique de la République
Démocratique du Congo de préoccupante et le recouvrement des
créances des entreprises n'en est pas épargné.
Le succès d'une entreprise ne dépend pas
seulement du développement de sa clientèle. Il est tout aussi
important que ses clients paient à temps (Serbini, 2010).
Dans un environnement économique instable et dont elle
n'est pas épargnée , la SNEL s'insère dans cette dynamique
d'optimisation de la situation de trésorerie qui n'est possible que
grâce à une bonne politique de Gestion des créances
commerciales laquelle doit à son tour permettre de minimiser
les créances douteuses.
La SNEL, créée en vue de faire face aux
problèmes d'approvisionnement en électricité en
République Démocratique du Congo n'a pas échappé
à cette règle et c'est dans cette vision qu'elle a en son sein,
un service commercial qui comprend un sous ensemble de la clientèle qui
s'occupe de la facturation et du recouvrement de la consommation de
l'électricité qu'elle distribue à ses abonnés.
Le taux de recouvrement moyen était de l'ordre de 42
pour cent au 31 décembre 2003, ce qui place la
compagnie dans une situation financière extrêmement difficile: la
SNEL facture environ $155 millions par an et n'en recouvre que $65 millions.
Selon la direction de la compagnie, les créances avoisineraient $1
milliard - dont $300 millions sur l'Etat et $236 millions sur la
Gécamines (PMPTR Energie en RDC, 2006).
Notre attention a été attirée par la
problématique de recouvrement des créances au sein de la
Société Nationale d'Electricité du Sud Kivu pour montrer
les effets des créances non recouvrées sur le fonctionnement de
cette entreprise publique et c'est ce qui fera l'objet de notre recherche.
C'est dans ce cadre que nous voulons examiner les questions
relatives aux créances impayées en formulant notre question de
départ de la manière suivante :
Qu'est ce qui expliquerait la hausse de créances non
recouvrées à la SNEL Bukavu ?
0.2. HYPOTHESE
L'hypothèse est la réponse anticipée
à la question que le chercheur se pose au début de son projet.
Bien formulée, l'hypothèse oriente l'ensemble de
l'édifice pour faciliter le choix du dispositif méthodologique ou
expérimental. Ainsi, à la suite de notre question provisoire dont
nous nous sommes posé précédemment, nous formulons des
réponses provisoires ci-après :
La tarification forfaitaire, la mauvaise qualité
d'énergie fournie caractérisée par les coupures
intempestives et le délestage, le nombre d'agents recouvreurs, le nombre
d'abonnés, la rémunération des agents recouvreurs
expliquerait cette hausse des créances.
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet a été motivé par la
place et le rôle que joue la SNEL au sein de la vie
socio-économique dans la ville de Bukavu.
En effet, L'intérêt de notre travail est
perçu doublement :
Ø Sur le plan théorique,
l'intérêt d'un travail comme le notre consiste à nous
renseigner sur la problématique de recouvrement de créances dans
une SARL, en l'occurrence la SNEL.
Ø Sur le plan pratique, notre travail
contribuerait au rassemblement des données de terrain relatives à
la gestion de créances de la SNEL. En effet, une telle banque des
données est absolument importante dans la mesure où elle
offrirait une base nécessaire aux gestionnaires en leur permettant de
saisir les mécanismes liés au recouvrement de créances qui
leur seraient utiles et significatifs dans la prise de décision.
En fin, nous estimons que ce travail servira les futurs
chercheurs qui s'intéresseront au problème lié aux
créances dans leurs organisations tant publiques que privées.
0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
Pour vérifier notre hypothèse et atteindre les
objectifs de notre travail nous avons fait recours à un certain
nombre des méthodes et techniques qui nous ont à la fois permis
de récolter, traiter et interpréter les données obtenues.
0.4.1. METHODES
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons
utilisé deux méthodes :
Ø La méthode statistique, nous
a permis de formaliser notre problème ; de construire un
modèle économétrique explicatif de recouvrement des
créances commerciales au sein de la SNEL avant d'en interpréter
les résultats qui nous conduiront à des implications
économiques de nos investigations.
Ø La méthode
structuro-fonctionnelle, grâce à cette méthode,
nous avons étudié et analysé les structures et les
fonctions organisationnelles de la SNEL dans un but de comprendre au mieux la
manière dont les acteurs impliqués dans le processus de
recouvrement des créances commerciales sont organisés.
0.4.2. TECHNIQUES
Dans le but de récolter les données et
informations, nous avons recouru aux techniques suivantes :
Ø La technique documentaire
grâce à laquelle nous avons eu à consulter les ouvrages,
articles, rapports et autres travaux cadrant avec notre sujet de
recherche ;
Ø L'entretien qui nous a permis
d'entrer en contact avec les responsables des différents services de la
SNEL/ BUKAVU pour certaines précisions en rapport avec notre
thématique ; les entretiens ont été rendus faciles
grâce au guide d'entretien préalablement établi ;
Ø Le questionnaire, qui nous permis de
nous adresser directement aux ménages de la ville de Bukavu pour
recueillir des informations pertinentes pour l` étude.
0.5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET
Sur le plan temporel, nos analyses portent sur la
période allant de 2007 à 2012. Nous estimons (et compte tenu
des données disponibles) que ces 6 années suffisent pour tirer
des conclusions réalistes. Pour ces six années, nous avons eu
accès aux données auprès des services commercial et
technique de la SNEL.
0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail se
subdivisera en 3 chapitres qui en constitueront l'ossature.
Le premier chapitre traite de la revue de la
littérature se rapportant à la gestion des créances
commerciales. Il est question de donner une revue théorique ainsi qu'une
revue empirique sur les déterminants de la hausse des créances
commerciales impayées au sein d'une entreprise.
Le deuxième chapitre aborde la présentation de
la SNEL/Bukavu et discute l'aspect méthodologique de ce travail en
insistant sur l'organisation de ses services ;
Enfin, le troisième chapitre présente une analyse
et la discussion des résultats des données de terrain et
procède par une approche économétrique et statistique.
0.7. DIFFICULTES
RENCONTREES
L'accès aux données reparties sur plusieurs
années permettant d'intégrer plusieurs variables exogènes
a été la difficulté majeure pour la réalisation de
notre travail.
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre explore le débat théorique et
quelques travaux empiriques auxquels le sujet sous étude a donné
lieu, Il sied de relever par contre que dans le cadre du présent
chapitre, nous n'avons pas l'intention ni la prétention de
vérifier nos hypothèses. Une telle démarche se justifie
au demeurant par le fait qu'on ne peut dans une optique où nous nous
sommes placé, sous-estimer son importance entendu qu'il
constitue un point d'ancrage pour un bon argumentaire dans le chapitre
troisième.
I.1 REVUE THEORIQUE
I.1.1 NOTION SUR LES ENTREPRISES
I.1.1.1 DEFINITIONS
D'après Larousse, l'entreprise est une affaire
commerciale ou industrielle, une unité économique de production. Au fils des années, différentes
interprétations ont été proposées par certains
théoriciens car l'entreprise n'a pas de véritable
définition.
Selon les béhavioristes, « l'entreprise est
une organisation complexe, une coalition des groupes aux intérêts
divers qu'il faut rendre compatible, dans laquelle les décisions prises
par les individus dont la rationalité est limitée, sont
résultat d'arbitrage et de négociation » (BRESSY et Alii, 2006,). Leurs principaux acteurs
dénoncent la réalité limitée consistant à
créer un relâchement organisationnel et impose l'existence d'un
budget discrétionnaire afin de faire accepter aux salariés les
objectifs de la firme. Les pionniers de cette école de pensée
sont H. Simon, M. Cyert et J. March.
Selon l'école des relations humaines tirées
portée par des auteurs tels que E. Mayo, A. Maslow, et D. M.c Gregor,
l'entreprise est une organisation composée d'êtres sociaux,
impératifs technico-économiques et les besoins de son personnel
en référence tels que cristallisés par
la « Pyramide des besoins d'Adam MASLOW » (Bakengela, 2010).
Selon Gilles B et Christian K, « L'entreprise est un
centre de décision économique autonome disposant des ressources
qu'elle gère en vue de produire des biens et services destinés
à la vente » (BRESSY et
Alii, 2006,)
Cette dernière définition souligne trois
éléments importants à savoir :
- Les Besoins humains, matériels et
financiers ;
- La Production des biens et services ;
- La Vente.
I.1.1.2 OBJECTIFS DE L'ENTREPRISE
On peut définir un objectif comme étant le
résultat qu'on se propose d'atteindre. Réaliser un profit est un
objectif de toute entreprise selon que l'on
est une entreprise du secteur privé ou du secteur public.
La réalisation de bénéfice ne doit pas
être le seul domaine ou l'entreprise doit se fixer les objectifs. Peter
Drucker relève huit principaux autres domaines ci-dessous que nous
allons citer de façon sommaire : la part du marché,
l'innovation, la rentabilité, les ressources financières et
physiques, les performances des gestionnaires, le personnel, la
responsabilité sociale et publique, enfin, la productivité que
les entreprises individuelles et privées voire sociétaires
doivent s'efforcer d'améliorer.
Les entreprises publiques et privées ont aussi pour
objectif de rendre des services de qualité aux consommateurs tout en
cherchant à maximiser les recettes.
I.1.1.3 CLASSIFICATION DES ENTREPRISES
Il existe plusieurs types d'entreprises que nous pouvons
essayer de dénombrer et classer selon leurs statuts juridiques, leurs
domaines d'activités et leurs dimensions.
I.1.1.3.1 D'APRES LEUR SECTEUR OU
DOMAINE D'ACTIVITES
Selon les travaux réalisés par Fourastie (2006)
après l'introduction du progrès technique, les classements des
entreprises en secteur d'activités a vu le jour tirant sa source aux
gains et à la productivité. On peut citer :
o LE SECTEUR PRIMAIRE :
l'activité principale de ce secteur est basée sur l'exploitation
directe des produits de la nature et de l'extraction des richesses
minières. Nous y trouvons entre autre les entreprises agricoles, de la
pèche, celle de l'extraction minière et d'hydrocarbure.
o LE SECTEUR SECONDAIRE : ce
secteur est composé des entreprises qui livrent les produits finis
après avoir transformé les matières premières.
o LE SECTEUR TERTIAIRE : est
composé des entreprises qui rendent service comme les banques, les
entreprises d'assurance, les entreprises de transport,...
o LE SECTEUR QUATERNAIRE : selon
certains auteurs, ce secteur est celui des entreprises de communication via
l'informatique, la télématique, etc.
I.1.1.3.2 D'APRES LA DIVERSITE DES
DIMENSIONS
Le regroupement des entreprises selon leur taille est
fondé sur le critère le plus remarquable qui est celui des
effectifs des employés ou de l'importance du chiffre d'affaires ou des
capitaux investis (A. CRUTZEN et Alii, 1976).
a. Les Petites et moyennes entreprises :
Elles constituent une grande part du tissu économique du pays mais ont
une moindre capacité en effectif d'employés.
b. Les Grandes entreprises : Elles sont
caractérisées par une production mécanisée. Etant
donné leur effectif en personnel assez important, ces entreprises
nécessitent une administration de taille afin d` organiser toutes leurs
opérations.
C'est dans cette catégorie que l'on trouve des groupes
nationaux, des multinationaux, les formes d'entreprises qui représentent
des traits communs tels que les sociétés publiques, les SPRLs,
les SCARLs, etc.
c. Les entreprises artisanales unipersonnelles : S'adapte
aux petites activités et activités accessoires qui ne
nécessitent pas beaucoup d'investissement et qui s'exercent sous le
régime fiscal de la micro-entreprise.
I.1.1.3.3 D'APRES LEURS STATUTS JURIDIQUES
L'Entreprise n'a pas des statuts
juridiques particuliers, car elle est une réalité
économique qui peut connaitre au cour de sa vie une diversité des
formes juridiques qui se succèdent (BRESSY et Alii 2006). Nous
distinguons trois formes juridiques à savoir : les entreprises du
secteur privé, les entreprises de l'économie sociale et celles du
secteur public.
1. Les Entreprises du secteur privé
Ce secteur est celui où les capitaux nécessaires
appartiennent en totalité à des personnes privées et on en
répertorie suivant que l'entreprise est la propriété d'une
ou de plusieurs personnes et selon le risque encouru : Limité
(Composé des personnes de l'économie sociale et celles du secteur
public) ou illimité (des entreprises individuelles et
sociétaires).
a. Les Entreprises Individuelles
Sont celles qui portent
généralement les noms de leurs propriétaires ou soit un
nom pris au hasard, n'ont pas de statut ni capital social fixe, car les
propriétaires peuvent l'augmenter ou le diminuer au gré de leurs
volontés.
b. Les Entreprises Sociétaires
Celles-ci comprennent les sociétés des personnes
qui sont solidaires, tandis que pour les sociétés des capitaux,
les associés sont solidaires dans la limite des capitaux investis ou
apportés.
0. Les Entreprises de l'économie sociale
Les entreprises de ce secteur ont la forme des
mutuelles (Bizaguet, 1993) Elles sont
fondées sur certaines valeurs comme la solidarité, les rapports
sociaux et humains et non sur la recherche exclusive du lucre. Ces entreprises
se retrouvent pour la plupart dans la branche des associations sans but
lucratif et des coopératives ayant le souci majeur d'apporter à
leurs membres des services au meilleur prix.
3. Les Entreprises du secteur public
Selon Charles D, (1988), On désigne sous le nom
d'entreprise publique, l'ensemble des exploitations industrielles et
commerciales dotées d'une autonomie plus ou mois grande. Cette autonomie
peut se traduire par des attributs plus limités : autonomie
financières, capacité de contacter, ...
Les entreprises publiques apparaissent souvent comme un moyen
de lutte contre les intérêts économiques très
puissants. Elles doivent constituer des leviers de commande à partir
desquels l'ensemble de l'économie pourra être dirigé
conformément aux exigences de l'intérêt
général.
Les entreprises publiques visent plus souvent
l'intérêt de la collectivité et ne recherchent pas le gain.
Le publique qui, à tord, a tendance à juger de la bonne gestion
en fonction des résultats financiers obtenus, comme il le fait pour les
entreprises capitalistes, oublie que le rôle de l'exploitation publique
est, pour la plupart de temps, le service des consommateurs, ce qui souvent
amène celle-ci à couvrir uniquement ses charges d'exploitation et
parfois à enregistrer les pertes.
I.1.1.4 Formes des entreprises publiques
Toute exploitation publique quelle que soit la forme qu'elle
revêt, trouve son origine dans l'initiative des pouvoirs publics, (Etat,
province, communes) propriétaires du capital, soit lors de la
constitution ; soit indemnisation lors de l'étatisation ou
nationalisation (Debbasch, 1988).
a) Les sociétés d'Etat (ou Entreprises
d'Etat) : Il s'agit d'organismes étatiques qui jouissent d'une
autonomie technique mais ne possèdent pas la personnalité
juridique. Elles ont un caractère industriel, commercial ou financier.
b) Le pouvoir public peut exploiter lui-même une
activité par l'intermédiaire d'une Régie directe disposant
contrairement à l'entreprise d'Etat, de la personnalité
juridique. Dans ce cas, le pouvoir fournit le capital, finance la production,
assure la gestion par l'intermédiaire des actionnaires, s'attribue les
bénéfices et supporte les pertes.
c) Le pouvoir peut confier l'exploitation à une
entreprise privée pour un temps déterminé sous forme de
concession ou de régie intéressée. S'agissant
de la concession, l'entreprise concessionnaire doit se soumettre à
certaines conditions bien établies au préalable dans un cahier
des charges qui fixe les redevances à payer au pouvoir, le prix à
la consommation, etc. Pour la régie intéressée par contre,
le pouvoir fournit le capital, les moyens d'action, court les risques, ...
d) Le pouvoir (ou un certain nombre des collectivités
locales ou régionales intéressées dans l'exploitation soit
directement (elles-mêmes) soit indirectement (leurs administrés),
peut constituer une société dont les parts sont souscrites par
lui-même. Cette société de droit public est appelée
régie coopérative.
e) Le pouvoir peut s'allier à des intérêts
privés pour former ce que l'on appelle les sociétés
d'économie mixte, en vue d'une exploitation dans laquelle le capital est
apporté par les deux parties, la direction assurée par leurs
représentants et les résultats partagés
proportionnellement aux mises. En fait, bien souvent, le pouvoir fait en sorte
qu'il dispose toujours d'une certaines prépondérance dans la
direction de l'exploitation.
f) En fin, le pouvoir devenu, pour l'une ou l'autre raison,
propriétaire d'entreprises capitalistes par expropriation des
entrepreneurs ou actionnaires, peut confier l'exploitation de celles-ci
à la nation ; il s'agit alors d'entreprises nationalisées.
Le pouvoir désigne ou fait désigner les membres du conseil
d'administration qui comprendra ses représentants, les
représentants des travailleurs (syndicats) et les représentants
des consommateurs.
Il convient de remarquer que le personnel des entreprises
nationalisées ne peut être assimilé au personnel de l'Etat
(fonctionnaires), contrairement à l'entreprise étatisée
qui est administrée par des fonctionnaires.
I.1.2 NOTIONS SUR L'ORGANISATION DE L'ENTREPRISE
L'organisation d'une entreprise ou une institution suppose
avant tout la bonne structuration de ses services.
Parmi ces derniers, le service commercial est l'un de ceux qui
nécessitent une bonne organisation de tous les moyens matériels
et humains mis à sa disposition.
Aussi, le choix d'une certaine forme d'organisation par les
responsables de l'entreprise doit être sanctionné par le souci de
veiller à la bonne réalisation de la stratégie propre
à la firme.
L'organisation ne devrait donc exister que pour permettre
l'accomplissement des actions spécifiques présentées dans
les prévisions de l'entreprise s'il n'est pas ainsi, cette organisation
n'a pas de justification.
I.1.2.1 DEFINITION
La notion d'organisation est très large et englobe
plusieurs domaines. Ainsi, différentes définitions sont
énoncées selon les conceptions des auteurs.
Organiser une activité donnée c'est le pouvoir
de tous les éléments nécessaires à son
fonctionnement de sorte que le rendement puisse être optimum aussi bien
sur le plan technique que sur le plan humain.
Notre souci n'est pas d'énumérer les
différentes définitions et de les apprécier, nous disons,
en résumé qu'il n'existe pas une définition exhaustive de
ce concept du fait qu'il s'adapte à l'activité, au temps,
à l'espace dans le quel l'auteur l'a placé. Ce qui est
nécessaire chez nous, c'est de lier le concept au service commercial.
Ainsi, l'organisation du service commercial s'impose à
toutes les entreprises du genre.
I.1.2.2 PRINCIPES D'ORGANISATION
Dans chaque domaine social quelle que soit sa dimension, les
individus essayent d'établir des règles pour organiser la bonne
marche de leurs activités.
Dans le choix des moyens qui permettent d'adapter
l'organisation au but poursuivit, on peut se référer à
quelques principes directeurs suivants (Bakengela, 2010) :
Ø Principe d'exécution
Chaque agent exécute seulement les tâches aux
quelles il s'adapte le mieux.
Ø Principe de rentabilité
Il faut un rendement optimum pour une dépense
minimum.
Ø Principe de la division du travail
Il permet un gain de temps dans l'exécution des taches
étant donné que chaque agent sait ce qu'il doit faire et comment
il doit le faire
Ø Principe de l'économie des efforts
L'Organisation doit tendre vers la plus grande simplification
des tâches.
Ø Principe de la concentration
Chaque agent est appelé à se concentrer au
travail, Ce principe est cependant conditionné par le rendement.
I.1.3 DEFINITIONS DES CONCEPTS LIES A NOTRE SUJET
a) Les créances commerciales
Une situation de gestion se présente lorsque les
participants dans une affaire sont réunis et doivent accomplir, dans un
laps de temps déterminé, une action collective conduisant
à un résultat soumis à un jugement externe ou interne.
Ainsi, la gestion des créances commerciales est définie comme la
gestion du droit que détient une personne dite
« créancier » à l'encontre d'une autre
personne dite « débiteur » qui lui doit la
fourniture d'une prestation (Dufiefs, 2005).
Les créances commerciales sont constituées tout
d'abord de l'ensemble des créances vis-à-vis des clients mais
également des éléments apparentés tels que le
produit à recevoir (factures à établir) clients douteux et
les réductions de valeur y afférente (Honlonkou et al. 2001).
La créance résulte d'un contrat (devis,
commande écrite ou verbale, bail, etc.) ou d'une obligation de
caractère statutaire (dettes à l'égard d'un organisme de
retraite par exemple) et est d'un montant déterminé. Elle
résulte de l'acceptation ou du tirage d'une lettre de change, de la
souscription d'un billet à ordre, de l'endossement ou de l'aval de l'un
ou l'autre de ces titres ou de l'acceptation d'une cession de créance ou
d'une constatation par une facture.
b) Relation contractuelle
Dans le cadre des contrats de vente, les deux parties sont
soumises à des obligations respectives. L'obligation principale du
vendeur est la délivrance du bien vendu duquel il doit être en
mesure d'assurer la pleine et entière jouissance à l'acheteur,
l'obligation de l'acheteur est, par contre, le paiement du prix de
« la chose ». Par « chose », il faut
entendre le bien ou le service pour lequel les consentements des deux parties
se sont rencontrés (François, 2005).
Dans chaque contrat, à partir du moment où les
caractéristiques intrinsèques de la chose auront
été définies de la manière la plus simple et la
plus précise possible, il subsistera moins, voire aucune,
d'interrogation possible quant à l'objet de la vente (notamment en
terme d'un délai de livraison, d'intérêt de retard, de
lieu de livraison, etc.).
De ce fait, quelles que soient les prestations fournies et
même si cette procédure semble compliquée (au niveau
administratif, au niveau temporel, etc.), il sera important de définir
de la manière la plus complète possible « la prestation
du service rendu » ou « le bien livré » de
manière à éviter au maximum une contestation basée
sur « la chose attendue » et « la chose
effectivement fournie ».
Le Gallo (2005) soutient que la description devra être
détaillée de manière à éviter que le client
ne profite des lacunes au niveau de la définition de la relation
contractuelle pour ne pas remplir son obligation de paiement du prix d'un bien
qui lui a été délivré.
Dans ce cas, les conditions générales de vente,
ainsi que les autres documents contractuels mettent le vendeur à l'abri
de tels agissements et réduisent, de ce fait, le nombre des factures
impayées.
c) Identification du client
La connaissance de l'identité du client au sens large
est importante dans la mesure où elle évite au vendeur de perdre
la trace de ses marchandises en les livrant à une adresse inconnue.
Il existe deux types d'identification: l'identification d'une
personne physique et l'identification d'une société commerciale
(personne morale). La personne physique est identifiée par son nom et
ses coordonnées, alors qu'une société commerciale est
identifiée par sa raison sociale, sa dénomination commerciale, sa
forme juridique, son capital, l'adresse de son siège, et de ses
établissements, son numéro de Registre de commerce (Dufiefs,
2005).
L'identification dont il est question ici se réalise au
sein de la SNEL à travers un contrat qu'elle signe avec les
abonnés, le contrat de ce genre est qualifié de
« contrat d'adhésion ».
d) Prix et modalités de paiement
Bien que découlant directement des négociations
commerciales, ces deux éléments fondamentaux sont à
l'origine du plus grand nombre de litiges notamment le non paiement du client
dans le délai et dans les conditions convenues. Ainsi, les prix et les
modalités de paiement doivent être exprimés de la
façon la plus explicite et détaillée possible (Girin,
1990).
Il est possible que les conditions générales de
vente puissent s'opposer aux conditions générales d'achat du
client. Dans ce cas, le principe de droit privilégie la mise en pratique
le contenu du document qui a été signé ; d'où
l'importance de garder des traces écrites de l'ensemble des
étapes des négociations commerciales de manière à
éviter qu'une des parties tente d'exploiter une
« faille » de la négociation à son avantage.
A titre illustratif, un client peut se montrer
mécontent au moment du paiement étant donné qu'un rabais
promis qui n'a plus été effective, ou qu'aucune trace
écrite ne subsiste de cette promesse (Serbini, 2010).
I.1.4 LA GESTION DES DEBITEURS
La gestion des débiteurs devient une
nécessité de plus en plus absolue pour un grand nombre
d'entreprises dans la mesure où, accorder un délai de paiement
fait partie intégrante de la stratégie commerciale des
entreprises aujourd'hui (Le Gallo, 2005).
Dans l'hypothèse où une entreprise recourt
à une politique de gestion des créances, elle en arrive à
assumer une activité différente de son activité initiale
avec un engagement des moyens financiers et moyens humains propres à
cette activité.
La santé financière d'une entreprise est
influencée entre autres par la capacité à recouvrer ses
créances. Les services comptables, de par l'analyse de ratio des fonds
propres en relation avec une gestion active des débiteurs, ont un regard
sur le niveau de solvabilité. Bien entendu, les résultats de
l'analyse de ratio de solvabilité n'auront pas uniquement une influence
relative sur les décisions à court terme de la vie de
l'entreprise.
Ce ratio est pris en compte par les banquiers lors de
l'octroi des emprunts à long terme (Actualité Bancaire, 2001);
Ainsi, il peut être difficile de mettre sur pied un planning financier
précis si une entreprise n'a pas une politique de gestion des
débiteurs adaptée.
Pour Serbini (2010), le choix d'une gestion efficace des
débiteurs découle des critères qui sont propres à
l'organisation et ces critères doivent être spécifiques aux
catégories des clients concernés.
a) Critères propres à l'organisation
Parmi ces critères les plus importants sont
fondés sur l'efficience en matière des coûts, la
cohérence de la politique commerciale et la cohérence de la
structure organisationnelle.
ü Efficience en matière des
coûts
La gestion des débiteurs peut s'opérer à
travers différentes formules : une des méthodes externes de
gestion des débiteurs la plus connue est certainement le cas des
sociétés de factoring (Langlois et Mollet, 1996).
Nous allons dans le point qui suit, traiter du factoring comme
technique adaptée dans la gestion des créances. L'organisation
d'une gestion en interne des débiteurs engendre certainement des
coûts. Il est intéressant d'analyser le coût
d'opportunité de ne pas recourir à une société
externe de manière à évaluer l'avantage financier que peut
engendrer le recours à une telle société par rapport
à une centralisation en interne.
Langlois et Mollet (1996), soulignent que la question qu'on
peut se poser est de savoir si toutes les situations de gestion des
créances nécessitent le recours à une gestion des
débiteurs en interne. Ils montrent que dans certains cas, l'octroi d'une
ristourne (ou escompte) lors d'un paiement immédiat, est moins
onéreux que le financement de la gestion des débiteurs à
proprement parlé. L'analyse coût-avantage est donc de mise pour
une efficience dans la minimisation des coûts pour une décision
donnée.
ü La cohérence par rapport à la
politique commerciale
De manière à attirer une nouvelle
clientèle ou de fidéliser un client, une politique de gestion
des débiteurs active par octroi de délais de paiement ou de
facilités de paiement plus large pourrait être envisagée
(Girin, 1990, Honlonkou, 2001).
Dans l'hypothèse où le client ne paierait pas,
le danger serait donc de devoir faire un recouvrement par une
société externe (factoring, dans le cas de la sous-traitance de
gestion de créances qui consiste en un transfert de risque lié
à la créance de l'entreprise émettrice des factures, vers
le factor) (Bohin, 2007), qui semblerait trop impersonnelle ou agressive et qui
pourrait aller à l'encontre du but recherché initialement (la
fidélisation et la rétention des clients).
Le factoring présente un certain nombre
d'inconvénients et le plus perceptible étant la perte de
relation avec ses client ; son avantage étant à
l'opposé, de pouvoir supprimer dans la comptabilité de
l'entreprise, le compte client qui est remplacé par le compte factor
épargnant tout risque de créance à l'entreprise (le risque
de liquidité, le risque de l'immobilisation des
capitaux, etc.). Cela dépendra de la façon dont l'entreprise
souhaitera orienter sa politique commerciale : orientation
« résultats » ou orientation
« client ».
ü Cohérence par rapport à la
structure organisationnelle
Une politique de gestion des débiteurs en interne,
contrairement au factoring qui recourt à l'organisation externe de la
gestion des créances, dépend du recrutement et la formation
d'un personnel qualifié qui aura pour rôle principal de fixer les
bonnes limites de la politique de gestion des débiteurs (analyse de la
solvabilité, sélection des clients, etc.), le suivi des
paiements, l'envoi de mise en demeure, l'engagement d'avocat ; bref, la
gestion des débiteurs demande l'engagement d'un personnel
qualifié et des moyens (Langlois et Mollet, 1996 et Bohin, 2007).
Cela serait sans doute une source de coût
supplémentaire pour l'entreprise mais pourrait avoir des
retombées positives sur le long terme.
b) Critères propres au client
ü Cohérence par rapport au volume et au
mode de paiement de la clientèle
L'entreprise pour fonctionner de façon optimale a non
seulement besoin d'une structure bien établie, mais aussi et surtout
d'un nombre important des clients à qui elle offre ses services. Le
volume de la clientèle de base, et de ce fait, le volume
d'insolvabilité éventuel à gérer, peut avoir une
influence sur le choix des modes de paiement des clients et sur la politique de
gestion des débiteurs d'une entreprise (Elhamma, 2009).
ü Cohérence par rapport au marché
et au secteur
Le nombre des garanties préalables à la
conclusion du contrat dépendra entre autres du secteur dans lequel les
entreprises évoluent.
Certains secteurs seront considérés comme
étant plus en risque compte tenu du niveau d'insolvabilité moyen
de leur clientèle ou compte tenu des délais de paiement moyen de
la clientèle. Le positionnement géographique du marché
dans lequel l'entreprise est présente ou a choisi d'être
présente a également une influence sur la manière dont
une procédure de recouvrement pourra se dérouler (Mandessi,
2005).
I.1.4.1 TECHNIQUES DE GESTION DES
DEBITEURS
Ces techniques portent essentiellement sur deux volets :
une gestion à l'interne et une gestion à l'externe.
a) Les techniques internes de gestion des
débiteurs
L'entreprise recourt à une série des techniques
(dont la politique de l'escompte et celle relative au paiement) et visant
à optimiser le recouvrement des créances.
1. La politique de l'escompte
L'escompte permet à une entreprise qui détient
un effet de commerce de mobiliser sa créance, c'est-à-dire
d'obtenir tout de suite les fonds en échange de l'effet de commerce.
L'entreprise, par l'opération d'escompte, transforme sa créance
en argent disponible. L'escompte est l'un des moyens courants pour mobiliser
des créances. Cette politique permet de transformer les créances
impayées en créances potentiellement payables (Honlonkou, 2001).
Le taux d'escompte est fixé par la banque centrale du
pays en fonction de la politique monétaire qu'il souhaite conduire.
L'un des avantages de cette technique réside en ce
qu'elle est très souple et peut être aisément
manipulée par le banquier. Une banque peut en effet, prendre à
l'escompte un effet de commerce qui se trouve très proche de son
échéance, et dans ce cas, elle escompte alors un effet de
commerce dit « brûlant ».
L'inconvénient réside en ce que le plafond
d'escompte est le niveau déterminé par la banque que l'entreprise
ne peut pas dépasser. Langlois et Mollet (1996) démontrent que
la banque garde la possibilité de refuser d'escompter un effet de
commerce si elle considère que les effets remis sont de mauvaise
qualité, c'est à dire que le tiré, le client de
l'entreprise, n'offre pas toutes les garanties requises. La banque doit aussi
s'assurer de la licéité de l'effet à escompter afin
notamment d'éviter les opérations d'escompte d'effets de
complaisance ne correspondant à aucune prestation.
2. Le rappel de paiement
Pour Mandessi (2005) l'envoi de rappels ou de relevés
de comptes est le signe de la volonté du créancier d'obtenir le
paiement de ce qui lui est dû. Généralement, le
créancier, lorsqu'il se heurte au non paiement de sa facture, tentera
d'abord lui-même d'obtenir amiablement le paiement par le débiteur
en lui adressant des rappels écrits ou téléphoniques.
Sans réelle valeur juridique, le rappel est de
préférence adressé par écrit et par courrier
recommandé. Si l'inexécution persiste, le créancier devra
alors passer à la vitesse supérieure, c'est-à-dire sommer
dans les formes légales le débiteur de payer, c'est la mise en
demeure au sens strict.
En effet, le principe est que la seule survenance de
l'échéance d'une dette de somme n'a pas de conséquence sur
le plan du droit. Sauf stipulation contraire, pour que le paiement puisse
être exigé, il faut que le débiteur ait été
officiellement mis en demeure de payer (Mandessi, 2005).
3. La politique de recouvrement
Lorsque le règlement ne se fait pas au comptant, il
convient de recouvrer la créance (Serbini, 2010). Le crédit
manager doit intervenir, il n'est pas le seul à intervenir mais il
s'agit de toute l'équipe organisationnelle.
Tout se fait en coordination avec le service de
comptabilité client et les commerciaux afin de tenir au client un
discours unique. En cela, l'entreprise établit une procédure
claire et rigoureuse de recouvrement rapide, de règlement tardif et de
créances douteuses afin d'accroitre la probabilité de
recouvrement d'une créance (Mandessi, 2005 ; Lukwitshi, 2012).
En effet, trop attendre accroit le risque de voir la
solvabilité de son client se dégrader et même lui laisser
aussi le temps d'organiser son insolvabilité. Ceci pousse les firmes
à fixer le retard de paiement admis avant d'utiliser la procédure
de recouvrement. C'est ainsi, que la SNEL/Bukavu accorde un délai de
cinq jours avant de procéder au recouvrement de ses créances.
L'entreprise s'arrange à ce que ce délai ne soit ni trop bref
afin de ne pas mécontenter les clients ni trop long car la situation de
l'entreprise débitrice peut se détériorer et
l'augmentation du délai accroit les charges financières.
La définition des procédures de recouvrement
est faite des étapes qui peuvent se résumer
généralement dans : une pré-relance, relance amiable
et le recouvrement des contentieux. (Mandessi, 2005)
1. La pré-relance
L'entreprise a intérêt à ce que les sommes
qui lui sont dues soient créditées sur son compte le plus
rapidement possible, d'où il convient donc de pousser les clients
à s'acquitter à l'échéance.
2. Le recouvrement amiable
A l'échéance si le client n'a pas payé le
crédit, le manager doit le rappeler à l'ordre. Du point de vue
juridique, le vendeur est dans son droit lorsqu' il demande à son client
le paiement de sa prestation et ne doit pas se culpabiliser de réclamer
ce qui lui est dû. Pour Elhamma (2009), la pratique prouve qu'en
matière de recouvrement, la rigueur est bien plus payante que le
laxisme.
Il a été remarqué qu'un client qui a
quelques difficultés de trésorerie paiera en priorité le
fournisseur qui se montre déterminé et inflexible sur le respect
de l'échéance (Mandessi, 2005).
3. Le recouvrement des contentieux
Quand le recouvrement amiable n'a rien donné, il est
nécessaire de passer à la phase contentieuse pour sauvegarder
l'investissement de l'entreprise dans le poste client. La décision de
passer à la phase contentieuse doit être prise dans le cadre d'un
comité de crédit où seront réunis le crédit
manager et les commerciaux, concernés par la décision des
dossiers.
b) Les techniques externes de gestion des
débiteurs
A l'externe, l'entreprise peut gérer des
débiteurs en sous-traitant la gestion des créances. Il s'agit
pour une entreprise de recourir à une tierce entreprise pour
gérer ses créances. La technique la plus utilisée et la
plus commode est le factoring (Bohin et al. 2007).
Le factoring peut être défini comme une
technique par laquelle une entreprise cède toutes ses créances
à une société d'affacturage qu'on appelle le
« factor ». Le factor va maintenant procéder au
recouvrement des factures, relancer le débiteur, procéder aux
encaissements et assurer le service du contentieux en cas de non paiement.
L'entreprise de factor propose un certain nombre de service
tels que :
-L'administration et le suivi des
débiteurs : dans ce cas le factor s'occupe de la gestion
de l'encaissement et du recouvrement des factures de l'entreprise,
régulièrement il fournit des comptes détaillés et
des relevés de paiement afin que l'entreprise puisse suivre
l'évolution de ses créances.
-Le financement des factures :
l'entreprise peut demander un préfinancement des factures
cédées au factor jusqu'à un certain seuil (très
souvent 80%). Le financement se fait soit ; par l'ouverture d'une ligne de
crédit, de caisse ou une avance en compte courant au près de la
banque avec laquelle le factor travaille en partenariat.
-Assurance-crédit : cette
assurance permet à l'entreprise de se protéger jusqu'à
100% contre les clients insolvables. Si le débiteur ne peut pas payer,
c'est le factor qui effectuera le paiement à son client. Le factor lui,
ensuite ; essaiera de récupérer la créance le mieux
possible et limiter la perte. Une assurance-crédit est
généralement exigée par la banque en cas d'octroi
d'avance. Toute entreprise cependant ne peut recourir au service de factoring.
Il existe théoriquement des critères selon les lois commerciales
des différents pays à l'accès au service de factoring.
Abdou (2002) montre néanmoins que ce service fait
entraîner des coûts ; d'abord faut-il savoir que la relation
qui lie l'entreprise à son factor se fait via un contrat d'affacturage.
La rémunération du factor n'est qu'une commission qui comprend la
gestion des comptes et le recouvrement des créances. Cette commission
est un pourcentage fixe de valeurs nominales de factures cédées.
Ce pourcentage est appelé « droit de factoring ».
Généralement ce pourcentage varie entre 0,15% et 2%. Le montant
de cette commission dépendra de plusieurs éléments ;
le chiffre d'affaire, le nombre de facture à traiter, la qualité
et le nombre des débiteurs. Cette politique de recouvrement exige une
analyse financière de part et d'autre (auprès des deux
entreprises contractantes).
I.1.4.2 POLITIQUE FINANCIERE
Ce point a pour objet de récapituler les
éléments financiers faisant l'objet d'une analyse comptable dans
le cadre du suivi de la politique de gestion des débiteurs d'une
entreprise. Il est constitué de deux points dont l'analyse de
l'équation de l'équilibre financier et celle des ratios
financiers.
1. L'analyse de l'équilibre
financier
La définition la plus globale qui nous apparaît
comme prenant en compte tous les éléments relatifs aux
créances commerciales est donnée par Andemnatten (1995).
Pour lui, la politique financière est l'ensemble des
évènements ou décisions d'ordre politique ou
administratif, pouvant entraîner des pertes ou des
bénéfices économiques, commerciales ou financières
pour l'entreprise titulaire d'un contrat.
2. Analyse du Besoin en Fonds de Roulement
Le Besoin en Fonds de Roulement fait intervenir deux grandes
masses bilantaires :
· L'actif d'exploitation (les besoins)
· Le passif d'exploitation (les ressources)
Le Besoin en Fonds de Roulement est donc la différence
entre l'actif d'exploitation et le passif d'exploitation. Le poste
« client » figure au sein de l'actif d'exploitation. Ce
ratio est important dans le cadre de l'analyse financière car
l'évolution de ce poste aura une incidence sur le Besoin en Fonds de
Roulement. L'objectif de l'étude du Besoin en Fonds de
Roulement est de savoir si les besoins d'exploitation sont financés par
les ressources d'exploitation.
3. Impact sur la trésorerie
Les clients ayant une influence sur le Besoin en Fonds de
Roulement, des retards de paiement ou des clients insolvables peuvent donc
dégrader le niveau du Besoin en Fonds de Roulement (Langlois et Mollet,
1996). De ce fait, l'équation de l'équilibre financier s'en
trouve affectée et l'entreprise doit faire face à une
trésorerie nette amoindrie. Si l'entreprise n'a pas de marge de
sécurité dégagée de ses capitaux permanents, elle
se retrouvera avec une trésorerie négative et devra recourir
à un crédit financier.
4. Analyse des ratios financiers
Les analystes financiers pour évaluer du jour le jour
la santé des entreprises, mettent sur pieds une série de
techniques parmi lesquelles celles des ratios.
-Ratio de circulation des créances
commerciales
Le Ratio de circulation des créances commerciales
s'obtient comme suit :
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet2.png)
L'analyse de la vitesse de circulation des créances
commerciales permet de pratiquer un examen de la politique de crédit de
l'entreprise.
Le délai de paiement moyen des clients s'obtient comme
suit :
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet3.png)
Dans le cas idéal, une entreprise devrait calculer ce
ratio une fois par mois de manière à évaluer les raisons
qui conduisent à l'évolution de ce ratio. En
générale, la valeur de ce ratio doit être la plus faible
possible.
Un délai de paiement élevé peut signifier
que la politique de l'entreprise est d'accorder beaucoup de crédit
à ses clients avec des délais de paiement plus longs mais peut
aussi être à un mauvais suivi des créances échues.
Dans les deux cas, cela engendre un coût important de financement des
créances. A l'inverse, un délai trop bref peut signifier une
politique restrictive de crédit, ce qui, d'un point de vue commercial,
n'est pas forcement bon pour l'entreprise. Si on se place du côté
du client, celui-ci regardera les délais de paiement accordés par
ses fournisseurs.
Cet aspect sera donc pris en considération par le
client dans son choix de fournisseur. De ce fait, vouloir réduire les
délais au maximum n'est pas toujours envisageable sous peine de risque
de perdre ses clients (Langlois et Mollet (1996), Honlonkou et alii
(2001)).
Ces auteurs prouvent aussi que le Ratio de circulation des
créances commerciales peut également être analysé
simultanément au ratio de circulation des dettes commerciales de
manière à comparer le délai moyen avec lequel les
créances rentrent et le délai moyen avec lequel les fournisseurs
sont payés. La situation idéale serait d'avoir un ratio de
circulation des créances commerciales plus faible qu'un ratio de
circulation des dettes commerciales afin d'avoir un autofinancement dans le
cycle d'exploitation.
Dans la réalité, cela ne sera toujours pas le
cas, la tendance sera différente selon qu'il s'agit des
sociétés industrielles ou commerciales. Les premières
devront souvent payer leurs fournisseurs bien avant de recevoir les clients
alors que l'inverse se produit dans les sociétés commerciales,
les clients sont poussés de payer rapidement.
- Ratio de rentabilité
A ce niveau, on peut élaborer toute une gamme de ratio
qui dépend essentiellement de l'information que l'on veut en tirer. Nous
n'aborderons ici que la rentabilité économique car elle
intègre les éléments liés à l'actif (retour
de fonds en provenance des clients) et au passif d'exploitation. La
rentabilité est une mesure de l'efficacité de la gestion, et son
analyse est donc essentielle dans une économie.
Le ratio se calcule comme suit :
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet4.png)
L'accroissement des charges d'exploitation liées aux
clients à risque telles que les moins-values sur réalisation de
créances commerciales ou les réductions de valeur sur
créances commerciales viendra diminuer le résultat net.
Les frais fixes qui sont les charges liées aux
crédits bancaires composeront les charges financières de
l'entreprise. Ces charges pourront dans une certaine mesure compromettre les
bénéfices et, de ce fait, auront une influence sur la
rentabilité (Actualité Bancaire, 2001).
- Ratio de liquidité
Ce ratio se calcule comme suit :
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet5.png)
Les créances commerciales faisant partie de la
rubrique « actifs circulants », les retards de
paiement des clients ont pour effet de causer un décalage dans le rythme
de rentrée des liquidités. Le recouvrement des créances en
difficulté consistera donc à entreprendre l'ensemble des
démarches et actions administratives, commerciales et
financières en vue d'optimiser la récupération des
créances compromises et d'améliorer la situation
financière de la SNEL.
I.2 REVUE EMPIRIQUE
Dans cette section, il est question de présenter
quelques travaux empiriques ayant trait à la problématique
développée.
Abdou (2002), dans une étude portant
sur « les déterminants de la dégradation du
portefeuille des banques : une approche économétrique et
factorielle appliquée au système bancaire
nigérien », avait pour objectif de déterminer les
principales causes de la dégradation brute du portefeuille des
banques au Niger, en se basant sur la destination sectorielle des
crédits, les données relatives à l'environnement
économique et institutionnel, ainsi que les variables
spécifiques aux banques notamment le système d'information,
la qualité des ressources humaines et la politique de
crédit. La méthodologie adoptée est basée sur
la complémentarité des méthodes
économétriques et d'analyse factorielle notamment l'Analyse
en Composantes Principales (ACP), en matière d'explication des
phénomènes potentiellement influencés par un grand nombre
de variables.
Ainsi, outre l'environnement juridique peu favorable, le
potentiel humain et les systèmes d'information des banques paraissent,
à priori, peu compatibles avec une intermédiation
financière saine.
Par ailleurs, il apparaît que la discrimination
de la clientèle par l'arme du coût du crédit
semble améliorer la qualité du portefeuille à court terme,
mais exercerait un effet inverse à long terme, conséquence de la
faible capacité d'anticipation des banques. La stabilité
macroéconomique (mesurée par la faiblesse de la
variabilité de l'inflation) et le poids relatif des
crédits à court terme auraient un impact favorable sur
la qualité du portefeuille des banques.
En revanche, les banques «hors banque» paraissent
plus exposées au risque d'accumulation des créances en
souffrance, conséquence probable d'une illusion d'autonomie les
privant du « souci de mieux faire » pour satisfaire les
exigences du marché. De même, à long terme, la hausse
des taux d'intérêt a tendance à
détériorer la qualité des crédits.
Berrahi (2006), dans une recherche portant
sur l'étude et analyse de la distribution des crédits aux
entreprises a essayé de passer en revue les principales techniques
utilisées en Algérie pour le financement des entreprises du
secteur industriel et commercial. Les techniques ont peu évolué
puisque en matière de réglementation, la banque doit
exécuter strictement les décisions émanant des directions
centrales.
En matière de financement l'exploitation des
entreprises du secteur public, seul le découvert est pratiquement
utilisé, les crédits spécifiques et les crédits
par signature l'étant très peu. Avec l'ouverture à
l'économie de marché et l'installation d'institutions
financières étrangères, un autre contexte existe, et
les banques algériennes vont pour garder leur part de
marché, être plus efficaces et plus compétitives. Elles
vont également faire évoluer leurs techniques et
procédures et proposer toute une gamme de produits nouveaux. Tout cela
n'est possible que grâce à un développement de leur
réseau, une réorganisation de leurs structures, une
modernisation de leurs procédures, une meilleure qualification de
leur personnel, un comportement plus professionnel, sans oublier bien
entendu la qualité de service et l'amélioration de
l'accueil de la clientèle.
La banque algérienne doit mobiliser ses efforts
d'adaptation à son environnement par : l'analyse du marché et la
segmentation de la clientèle. Elargir 1'éventail des produits
et services bancaires en suscitant le lancement d'actions perfectibles
dans le but d'insuffler une préoccupation qualitative dans toute
la banque, ce qui rend opérationnelle la politique de distribution.
Elle doit tendre vers l'objectif de cinq - zéro : 0 panne, 0
délai, 0 stock, 0 erreur, 0 papier.
Bohin et al. (2007), ont mené une
étude sur les sociétés d'affacturage. L`'étude
était basée principalement sur l'analyse des états
comptables et prudentiels remis par les établissements de crédit
effectuant des opérations d'affacturage, ainsi que sur les
réponses à un questionnaire détaillé qui a
été adressé en début d'année 2007. La
population étudiée comprenait 24 établissements de
crédit (dont deux succursales d'établissements européens).
Pour un certain nombre d'analyses, le champ de l'étude
a été restreint à 15 établissements dont
l'affacturage constitue l'activité essentielle. Ces
établissements sont désignés dans l'étude sous le
vocable « factors purs ». Les résultats montrent que le volume
d'activité a progressé à un rythme dynamique (+13%) ,
l'amélioration du taux de marge qui s'établit à 4,34%
contre 4,19% en 2005 a permis à la majorité des
sociétés d'affacturage d'accroître leurs revenus et
d'améliorer sensiblement leur rentabilité en dépit d'une
vive concurrence soulignée unanimement par les acteurs du marché.
Le coefficient d'exploitation moyen a baissé de 61,4%
en 2005 à 57,3%. Le taux de créances douteuses n'a pas
évolué significativement, passant de 4,8% à 4,7%.
Maresca et al (2009), ont mené une
étude sur la consommation d'énergie dans l'habitat entre
recherche de confort et impératif écologique, leur travail
s'appuie sur les résultats de l'enquête Consommation d'Energie
2009 du CREDOC, menée auprès de 2000 ménages
français. L'analyse explore les déterminants de la consommation
d'énergie dans les logements en testant l'hypothèse selon
laquelle la consommation d'énergie n'est pas uniquement la
résultante de comportements individuels maîtrisés mais
incorpore de nombreuses normes techniques et sociales.
Les résultats montrent que le schéma de
consommation d'énergie des ménages articule étroitement
les structures de l'habitat (individuel/collectif, date de construction,
environnement résidentiel), qui véhiculent des modes de vie
différenciés, avec des caractéristiques
sociodémographiques telles que le cycle de vie et le revenu, et des
processus structurels tels que le renouvellement des équipements, qui
reflètent des transformations de l'offre.
Ziane, (2009), a mené une étude
sur les pratiques de gestion du poste client le cas d'un panel des PME
françaises, Dans son travail, il examine le rôle du crédit
interentreprises dans le financement du cycle d'exploitation des PME
françaises à l'aide d'une base de données construite
à partir d'une enquête réalisée auprès d'un
panel de chefs d'entreprise. L'analyse des comportements en matière de
gestion des créances clients souligne l'importance stratégique de
la taille et de la position des entreprises dans le processus de financement
des ventes. En référence aux théories financières
sur la question, il teste une fonction d'offre de crédit
interentreprises à l'aide de variables quantitatives et qualitatives.
Les tests entrepris démontrent que la réduction
des asymétries d'information apparaît comme un
élément majeur des termes proposés aux clients. La taille,
l'âge et la marge bénéficiaire de l'entreprise sont ainsi
des facteurs d'influence positive sur le montant du poste créances
clients.
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA SOCIETE
NATIONALE D'ELECTRICITE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE
SECTION I. APERÇU HISTORIQUE ET PRESENTATION DE
LA S.N.EL
2.1.1. Aperçu historique
La Société Nationale d'Electricité «
S.N.EL » est un établissement de droit public à
caractère industriel et commercial crée par l'ordonnance - loi
n°73/033 du 16 mai 1970.
A l'origine l'entreprise reçut également de
l'état, entant que maître de l'ouvrage, le mandat de maître
d'oeuvre dans les travaux de la première étape de
l'aménagement hydro-électrique du site d'Inga.
En effet, soucieux de répondre aux besoins
énergétique du pays, les pouvoirs publics, par l'ordonnance
présidentielle n°67-391 du 23 septembre 1967, instituaient le
comité de contrôle technique et financier pour les travaux d'Inga,
comité qui sera remplacé en 1970 par la S.N.EL
A la suite de la mise en service de la centrale d'Inga, le 24
novembre 1972, la S.N.EL devint effectivement producteur, transporteur et
distributeur d'énergie électrique à l'instar d'une autre
société d'état, REGIDESO, et de six sociétés
commerciales privées existantes, ayant le même objet social,
à savoir :
v COMETRICK ;
v Forces de l'Est ;
v Forces du Bas-Congo ;
v Société Générale Zaïroise
des Forces Hydro-électrique (SOGEFOR) ;
v Société Générale Africaine
d'Electricité (SOGELEC) ;
v COGELIN ;
La même année, le gouvernement mit en marche le
processus d'absorption progressive de ces sociétés privées
par S.N.EL. L'issue du processus se traduira par l'instauration d'une situation
de monopole au profit de S.N.EL confortée ensuite par la loi
n°74/012 du 14 juillet 1974 portant reprise par S.N.EL de leurs droits,
obligations et activités. Celle-ci traduit la volonté de l'Etat
de s'assurer le contrôle direct de la production, du transport et de la
distribution de l'électricité, matière stratégique
dans le développement économique et social du pays.
Cependant, en ce qui concerne SNEL, la reprise, totale par
S.N.EL de ses activités électriques, y compris ses centrales,
n'interviendra qu'en 1979. Depuis lors, S.N.EL contrôle en
réalité toutes les grandes centrales hydro-électriques et
thermiques du pays. Seuls quelques micros et mini centrales
hydro-électriques du secteur minier et de petites centrales thermiques
intégrés aux installations d'entreprises isolées demeurent
indépendants.
A ce jour, le service public de l'électricité est
confié à S.N.EL érigée sous forme de
société d'état, régie par la loi-cadre sur les
entreprises publiques et l'ordonnance n°78/196 du 5 mai 1978 approuvant
ses statuts sous la tutelle du Ministère ayant l'énergie dans ses
attributions. Ainsi, après sa création administrative et sa
définition statutaire par les pouvoirs publics, il incombait à la
nouvelle société de s'assumer en matérialisant ses
structures fonctionnelles et ses activités sur le terrain. Pour ce
faire, il lui a fallu, à partir des anciennes sociétés
productrices et distributrices d'énergie électrique ayant des
structures et des cultures différentes :
1. Traduire dans les faits une véritable
société d'électricité à l'échelon
national et international ;
2. Définir son développement à court,
moyen et long terme en rapport avec les objectifs généraux lui
assignés par l'état : produire, transporter et distribuer
l'électricité au moindre coût possible. Accomplissant aux
mieux ces deux objectifs, S.N.EL poursuit sa mission de maître d'oeuvre
pour les travaux d'aménagement du site d'Inga dont la première
phase, Inga I (Puissance installée : 350 MW), officiellement
démarrée le 1er janvier 1968, fut inauguré le 24 novembre
1972.
La deuxième phase, Inga II (puissance installée
: 1.400 MW), a vu ses installations enter en service en 1982.
Cette période de grands travaux a été
couronnée par la construction de la ligne 500 KV THTCC Inga - Shaba,
1.740 Km, la plus longue du monde, entrée en service en 1983 pour
approvisionner en énergie électrique les mines et usines du
Shaba, au sud du pays.
Parallèlement de 1980 à 1986, sur le plan de ses
structures, S.N.EL créa progressivement sa propre culture à la
lace de celles héritées de ses prédécesseurs.
La nécessaire restructuration de S.N.EL, devenue
aujourd'hui un fait acquis, était un préalable à la
conception et à la définition d'une stratégie de
développement à long terme de la société. Ce
processus de réformes, accompagné d'une nationalisation
progressive des cadres de direction et de commandement en remplacement du
personnel européen, a abouti à la situation où, depuis
1989, S.N.EL fonctionne entièrement sans compter aucun agent
expatrié dans ses effectifs.
En 1980, il est engagé une étude de
développement de la société et, devant la
nécessité de mener parallèlement des actions de
sauvegarde, il intervient une mise en place de deux programmes
intérimaires successifs : un programme 1981 - 1983 suivi d'un programme
1984 -1986. A l'issue du second programme intérimaire,
parallèlement aux actions se poursuit l'achèvement de
l'étude d'un plan de développement qui devait prendre en compte
tous les problèmes de l'entreprise et ceux des acquis qui concourent aux
mêmes objectifs.
Ainsi est né l'actuel « Plan Directeur National de
Développement du Secteur de l` Electricité à l` Horizon
2005 » dont dispose S.N.EL depuis 1987.
Ce plan s'article autour des axes stratégiques suivants
:
v Rentabilisation des infrastructures de production et de
transport existantes ;
v Satisfaction de la demande au moindre coût ;
v Amélioration de la productivité ;
v Recherche de l'équilibre financier.
A partir de ce plan, fut arrêté le Programme
d'Investissement Prioritaire (P.I.P) qui en est la première tranche en
cours d'exécution.
2.1.2. Présentation de la S.N.EL Bukavu
La SNEL Kivu, dont le siège social se trouve a Bukavu
et les bureaux sont situes au n0 27 sur avenu du gouverneur en
commune d'Ibanda, a sous son contrôle ; la SNEL, centre de distribution
de Goma au Nord-Kivu, centre de production et transport -Est dans le Sud-Kivu
à Bukavu et le centre de distribution d'Uvira.
C'est à ce titre que le SNEL Kivu dont le siège
est à Bukavu est appelée Direction Régionale et non une
Direction Provinciale, le concept «Région» étant pris
dans un sens plus large que le concept « Province ». Les
activités de la SNEL Kivu sont focalisées dans les domaines
essentiels ci-après :
2.1.2.1. Domaines d'activités
v PRODUCTION
La production de l'énergie électrique à
l'Est de la République Démocratique du Congo se fait à
partir de deux centrales hydroélectriques dénommées RUZIZI
1 et RUZIZI 2, érigées en cascade sur la même
rivière Ruzizi reliant les lacs Kivu et Tanganyika.
CENTRALE RUZIZI 1
Cette centrale est propre à la République
Démocratique du Congo et est située à Bukavu, à 4Km
du lac Kivu. Érigée en 1958, elle comporte 4 groupes turbo-
alternateurs dont 2 de 6,3MW chacun mis en service en 1968 et deux autres de
8,6 MW (1974); soit une puissance installée totale de 29,8MW.
Le 4eme groupe, de 8,6 MW, est en panne depuis
1964 ; ce qui a réduit la puissance disponible de la centrale a
21,2 MW, malheureusement qu'on ne sait plus non plus produire depuis plus de
cinq ans à cause de la baisse sensible du niveau d'eau du lac Kivu, seul
réservoir hydraulique pour cette centrale.
La variation du niveau du lac Kivu jusqu'en dessous du seuil
minimum de 1.462 mètres a imposé une production variée
à Ruzizi I de l'ordre de 18 à 8 MW dans les cinq années
d'étiage.
Actuellement avec un niveau de 1.462,79 mètres, la
production est limitée à 18 MW.
Outre, l'Est de la R.D.Congo (les villes de Bukavu, de Goma et
d'Uvira ainsi que leurs environs), cette centrale alimente également
une partie du Rwanda (2,5MW) et du Burundi (3,5 MW) en exécution d'un
contrat d'Etat à Etat, qui date depuis quelle
année 1958.
Cette centrale est en cours de réhabilitation partielle
sur financement de la Banque Mondiale. En effet, le groupe 4 sera totalement
réhabilité tandis que le groupe 3 va bénéficier
d'une fourniture des matériels identiques à ceux installé
au groupe 4.
CENTRALE RUZIZI 2
La centrale Ruzizi 2 est communautaire pour les trois pays
(Rwanda, Burundi et la RD Congo) dans le cadre de la CEPGL. Elle est
située dans la localité de Mumosho a 14Km de la centrale Ruzizi
1, avec une puissance totale installée de 43,5 MW obtenue grâce a
trois groupes turbo-alternateurs de 14,5 MW chacun. Mise en service en 1989, du
moins pour les deux premiers groupes et le troisième en 2001, elle
nécessite une réhabilitation partielle.
Avec son caractère communautaire, elle alimente les
trois pays au prorata conventionnel du tiers de la production pour chaque
partenaire. Elle est gérée par la société
SINELAC ; un des organes de la CEPGL. Pour son exploitation, elle utilise
les eaux lâchées par la centrale Ruzizi 1 ; les
rivières affluant entre les deux centrales ayant un débit
négligeable.
La problématique de l'hydrologie du lac Kivu affecte
également la centrale Ruzizi 2, lui imposant une production moyenne
actuelle de 22MW pour une installée de 43,5MW.
v TRANSPORT
Le transport se fait principalement par deux lignes H.T. 70 KV
Bukavu-Goma et Bukavu-Bujumbura ; une partie de la ville de Bukavu est
alimentée par la première ligne citée tandis que la
deuxième alimente la citée d'Uvira via le post HT/ MT- SNEL de
Bujumbura. Ces deux lignes posent des problèmes considérables
d'exploitation suite au niveau de tension 70 KV, au remplacement de 24
pylônes par des portiques en bois et à l'étranglement
crée par la faible capacité du transformateur 110/70 KV de la
travée Ruzizi 1 au poste H.T.SINELAC de Mururu 2.
v DISTRIBUTION
Après le transport vers le centre de consommation
à l'Est de la RD Congo, l'énergie est distribuée dans les
villes de Bukavu, de Goma et d'Uvira ainsi que leurs environs.
Le besoin en énergie électrique dans ces villes est
évalué à 93 MW (55MW à Bukavu, 30MW à Goma
et 8 MW pour Uvira), devant une disponibilité actuelle de près de
25 MW ; soit un déficit criant de l'ordre de 68 MW.
A cela s'ajoute la vétusté du réseau
existant et le faible taux d'électrification avec des poches et des
quartiers dépourvus d'installations électriques (surtout les
nouveaux lotissements crées de suite de l'exode rural).
Ce qui explique en tout et pour tout les délestages
observés dans les villes de Bukavu, Goma et Uvira.
2.1.2.2. COMMERCIAL
Comme d'aucun le sait, la SNEL vend son produit à
crédit et à un tarif raisonnablement abordable par tous car moins
cher.
La Direction provinciale de la SNEL / Sud-Kivu compte à
ce jour :
- Plus de 41.939 abonnés, toutes catégories
confondues dont 36.429 actifs.
- Taux de recouvrement moyen : 48.42%
2.1.2.3. PROJETS ENCOURS
a) PRODUCTION
- Réhabilitation du groupe 4 et de l'ensemble de la
centrale Ruzizi1 avec modernisation du système de
régulation ;
- Etudes de réhabilitation de la centrale RUZIZI 2
/SINELAC ;
- Etudes de la faisabilité et de la
préfaisabilité pour la construction des centrales respectivement
de RUZIZI 3 et RUZIZI 4 au delà de MUMOSHO en vue de résorber
le déficit énergétique dans la Sous-région de
Grands Lacs.
b) TRANSPORT
- Réhabilitation et élévation de tension
de service, lignes H.T. Bujumbura-Katana-Goma et
Bukavu-Bujumbura-Uvira ;
- Renforcement de capacité installée du poste
H.T. /M.T. de Bralima pour l'amélioration de la desserte dans les
communes de Kadutu, Bagira et d'une partie d'Ibanda.
c) DISTRIBUTION
- Construction de 8 cabines de décharge dont 05
à Bukavu et 03 à Uvira ;
- Renforcement de capacité en transformateurs,
câbles et autres matériels électromécaniques du
réseau ;
- Réhabilitation partielle du réseau MT et
BT ;
- Travaux d'éclairage public sur toute l'étendue
de la province du Sud-Kivu (Les grands centres).
2.1.2.4. OBJECTIF DE LA SNEL
L'objectif principal de la SNEL est de réaliser pour le
compte de l'Etat; la production te la distribution de l'énergie
électrique sur toute l'étendue du territoire national.
D'une façon générale, la SNEL doit:
- Construire, équiper ou exploiter pour
elle-même ou pour les tiers les ouvrages, installation et usines pour
les captages de forces hydroélectriques ou utilisation des sources
d'énergies ;
- Produire par tous les moyens, transporter, transformer et
utiliser de façon quelconque l'énergie électrique sous
toutes ses formes ;
- La SNEL a pour mission de vendre et utiliser
elle-même l'énergie produite en assurant la commodité
dans sa distribution ;
- Réparer tous les dégâts commis pour sa
perte.
SECTION II. ORGANISATION STRUCTURO-FONCTIONNELLE
L'organisation de la SNEL n'a guerre
été stable depuis la reprise de toutes les activités de
l'énergie électrique dans sa main par l'Etat Congolais. Le
fonctionnement de l'entreprise reposait au début sur une structure
centrée sur la région politico-administrative; cela veut dire que
ses activités relevaient d'un seul responsable régional.
En 1986, il apparait une macrostructure qui visait une
organisation en filière des liaisons hiérarchiques entre les
directions régionales de l'administration centrale et les directions
régionales d'une part et celles avec les centres de distribution
d'autre part.
L'organisation ci-après représenté les
liaisons hiérarchiques issues de cette macrostructure.
ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION REGIONALE DU KIVU
DIRECTION REGIONALE
GR
CD BKV
GCL
SAD
CD UVIRA
CD GOMA
CENTRE DE PROD
GESTION M.T
GESTION DU PERSONNEL
CENTRE MEDICAL
GESTION COMMERCIALE
SECRETARIAT DE DIRECTION
ETUDE COMMERCIALESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
FINANCES
ETUDES STATISTIQUES
PROGRAMME ET MAINTENANCE
Au sommet stratégique de cette société,
il ya le Directeur Régional qui chapeaute les quatre centres à
savoir; le Centre de Distribution de Bukavu, de Goma et d'Uvira ainsi que le
centre de production. Sous sa supervision, il ya aussi le Secrétaire
Administratif (SAD), la Gestion des Réseaux (GR), la Gestion
Clientèle (GCL), et le Centre Médical.
Le Secrétaire Administratif supervise quant à
lui le service du personnel, le secrétariat de direction et les
finances.
La gestion clientèle, elle se subdivise en trois
sections:
- La coordination commerciale ;
- La gestion MT ;
- Les études commerciales
Elle a encore à sa charge la distribution sur le
terrain, et la vente de l'énergie électrique à l'ensemble
des abonnés de toutes les catégories .La gestion des
réseaux supervise les services d'études et statistiques ainsi
que la programmation et la maintenance .
Comme notre étude est branchée sur le centre
de distribution de Bukavu, il nous est impérieux de connaitre
l'organisation structurelle et fonctionnelle de ce centre.
2.2.1. LE CENTRE DE DISTRIBUTION DE BUKAVU
La SNEL provient de la fusion des sociétés
privées dont l'objet social était identique, il s'agit de ; la
production, le transport et la distribution de l'énergie
électrique. Chacune de ces sociétés privées avait
sa propre structure. Il s'avérait donc indispensable d'uniformiser ces
différentes structures afin d'aboutir à un fonctionnement
harmonieux de toute l'entreprise nouvellement créée. C'est dans
cet angle de raisonnement qu'a été mise en place une
macrostructure dont découle le centre de distribution de Bukavu.
Cette structure organisationnelle et fonctionnelle se
présente de la manière suivante :
CHEF DE CENTRE
GCL
SAD
Gestion des abonnés
Recouvrement
Gestion compteur
Agence Bagira
Agence Kadutu
Agence Ibanda
Maintenance
FACTURATION
RELEVE ET DEPOT FACTURE
P.P. PANZI
P.P. MUHUNGU
P.P. NGUBA
P.P KAVUMU
P.P. HOPITAL GENER
P.P. CIMPUNDA
P.P. KATANA
P.P. INDUSTRIEL
P.P. WALUNGU
GR MT / BT
Exploitation
Source: SNEL/KIVU, Document de service SNEL 2007.
Le chef de centre se trouve au sommet du Centre de
Distribution de Bukavu, qui lui est lié à la Direction
Régionale et dépend directement du Directeur. Il supervise les
trois principaux services de son entité dont la Gestion des
Réseaux Moyenne et Basse Tension (GR.M.T/B.T), le Secrétaire
Administratif (SAD) et la Gestion Clientèle (GCL) qui gère
aussi toutes les Agences et tous les Points de Perceptions
dépendant ainsi directement de Chef de Centre.
Le gestionnaire des réseaux MT/BT dépend
également du Chef de Centre et s'occupe de tous les problèmes
techniques de centre. Il contrôle les services de maintenance,
travaux neufs et exploitation. Il a la présence sur les autres travaux
de services et en cas d'empêchement, il remplace le Chef de Centre.
Dans ses perspectives d'innovation, le CD/Bukavu a crée
neufs points de perception dans le but de se rapprocher le plus possible de
la clientèle. Ces points sont:
- Point de perception de Panzi
- Point de perception de Muhungu
- Point de perception de Nguba
- Point de perception de L'hôpital
général
- Point de perception Industriel
- Point de perception de Cimpunda
- Point de perception de Ngweshe
- Point de perception de Kavumu
- Point de perception de Katana
De ce qui précède, il ressort une confusion dans
les fonctions qu'exerce le Chef de Centre et celles que doit exercer
directement le secrétaire administratif qui a dans ses attributions,
selon l'organigramme, la gestion des Agences et des points de perception.
C'est en quelque sorte une anomalie à la quelle le CD/Bukavu doit
chercher une thérapeutique car la connaissance du poste, le respect de
celui-ci et la maitrise de sa parcelle des tâches contribuent à
la bonne marche de l'entreprise.
2.2.2. LES PROBLEMES DE LA SOCIETE SNEL
Selon le Chef de Centre à la SNEL/DRK, l'entreprise
connait actuellement plusieurs problèmes politiques.
Mais en quelque sorte, les problèmes d'ordre technique
et financier sont les plus remarquables dans la société et
exercent plus d'influence sur l'organisation de celle-ci.
La société connait aujourd'hui un
déficit énergétique au niveau de la centrale Ruzizi 1,
Cela est du à l'arrêt du quatrième groupe par manque des
pièces de rechange, manque d'entretien,... ce problème
étant généralisé, les trois groupes encore
fonctionnels sont aussi menacés d'arrêt. Ceci tend à
réduire sensiblement la qualité et la quantité du
courant électrique que la société met à la
disposition de sa clientèle alors que le nombre de sa clientèle
a sérieusement augmenté. A cet élément s'ajoute
aussi la surcharge des cabines qui, avec l'explosion démographique qui
a entrainé l'agrandissement des quartiers et la création
d'autres, sont obligées de servir un nombre d'abonné
supérieur à la capacité de production de la centrale
Ruzizi 1. Ceci tend à créer les pannes des transformateurs
devenues monnaie courante dans plusieurs communes et quartiers aujourd'hui.
Le vol du courant par certains abonnés et non
abonnés appelés «Dahuleurs» vient encore
aggraver la situation. A cela s'ajoute aussi l'incompétence de certains
électriciens qui manipulent mal l'outil de travail occasionnant ainsi
certaines pannes, perturbant la fourniture d'électricité dans
certains quartiers.
La conséquence majeure de tous ces problèmes est
l'incapacité de la SNEL de fournir le courant 24 heures sur 24 heures
causant un manque à gagner très important .Il se crée
alors un cercle vicieux car pour que la SNEL réhabilite son outil de
production et de distribution, il lui faut des moyens suffisants. Ces moyens
devraient provenir des payements des factures par ses abonnés qui,
comme ils ne sont pas servis régulièrement, ne payent pas pour la
plupart.
D'ou le choix d'un système palliatif: le
délestage pour assurer les maintenances des équipements. Cette
mesure met les clients et la société dans une certaine
rivalité; le non payement régulier des factures débouche
ainsi à des recouvrements forcés accompagnés des
coupures de fourniture.
Malgré la reforme de 1986 qui aboutit à la
mise en place de la macrostructure, créant des centres de distribution
au sein des directions régionales, ces derniers n'ont jamais eu une
autonomie nette de gestion. Les gros investissements et les grosses
dépenses restent les prérogatives de la Direction
Générale basée dans la capitale (Kinshasa).
Pour ce faire, les factures de l'énergie
électrique vendue à l'étranger sont
régularisées à travers la Direction
générale et en devise. Ceci prive les dirigeants ici sur place
de la possibilité de procéder à des acquisitions des
nouveaux équipements faute des moyens suffisants car les
matériels de production et de distribution coutant tellement cher.
Les problèmes de gestion ne sont pas aussi absents
dans cette crise que traverse la SNEL. Le peu des recettes
générées par le payement des factures au niveau local;
s'il était géré avec minutie, pouvait déjà
permettre seulement le maintient et même l'acquisition
régulière des petits matériels et auraient permis
d'éviter des grosses réparations.
SECTION III. APPROCHE METHODOLOGIQUE
La présente section élucide la démarche
suivie dans la collecte des données avant la spécification du
modèle économétrique relatif à la
problématique de recouvrement des créances commerciales
impayées au sein de la SNEL et les différentes variables
exogènes retenues.
L'approche méthodologique se résume en trois
sections : la première se focalise sur la présentation du
modèle, la deuxième s'attarde sur l'explication des variables
intégrées dans le modèle et enfin la dernière
section s'articule sur l'échantillonnage.
L'approche que nous utilisons ici s'inspire du travail de
Honlonkou et Alii (2001) dans l` étude sur la problématique de
remboursement des crédits dans les systèmes financiers
décentralisés et garantie de prêts aux petits
opérateurs économiques au Bénin.
3.1. PRESENTATION DU MODELE
La hausse des créances commerciales non
recouvrées (HACRENRE) étant une question
d'appréciation institutionnelle, la relation qui lie les variables
se présente de la manière suivante (Honlonkou et al., 2001) :
Y = f (Xi) (1)
La forme réduite que nous retenons est une
équation linéaire standard de Moindres Carrés Ordinaires
qui prend la forme générale ci-après
TAUXRECOUVR = f (NOMBRABO, REMAGRECOUV, TAUXFACTU,
REGFOELEC, FACTUFOR, NOMBAGRE) (Honlonkou et al., 2001) (2)
En vue de tester la théorie liée à la
créance de la façon la plus objective possible, nous examinons
ici la performance de la théorie dans une analyse de
régression économétrique destinée à tester
les variables ci-haut retenues.
Les régressions porteraient sur la transformation
log-linéaire de la variable et notre modèle serait donc écrit sous la forme
log-linéarisée. Un des avantages de l'utilisation de la forme
logarithmique linéaire est qu'elle permet d'exprimer les
résultats en termes d` élasticité en pourcentage, dans
lesquels une augmentation de 1% d'une des variables
indépendantes conduit à un certain changement de pourcentage de
la variable dépendante. Cette façon de faire n'est pas celle que
nous avons retenue étant donné la présence d'une variable
DUMMY dans notre modèle.
Nous estimons pour cette étude une
équation à k variables exogènes en fonction de la
disponibilité des données de la forme linéaire suivante :
= + (3) avec i = 1......9 ; t= 2007.......2012.
Avec une constante et ; le terme d'erreur; , (i = 1 ... k) représente les différents
paramètres du modèle et k le nombre de ces
paramètres; X représente les différentes variables
indépendantes du modèle; t est la période.
Dans notre cas, l'équation prend la forme
suivante :
= + + + + + + FACTUFOR+) + (4)
Cette équation met en évidence la relation entre
le taux de recouvrement des créances commerciales et un certain nombre
de variables supposées l'expliquer. A priori, nous supposons que cette
relation est linéaire mais nous allons la soumettre à une
vérification empirique afin de tester sa robustesse.
3.2. PRESENTATION ET JUSTIFICATION DES VARIABLES DU
MODELE
3.2.1. Variable dépendante
Le choix des variables découle
à la fois de la littérature empirique et théorique sur les
déterminants de la dégradation du portefeuille des institutions
commerciales, et de la disponibilité de données.
Considérant la question de recherche de ce travail, et
compte tenu des données disponibles, nous spécifions comme
variable dépendante, le taux de recouvrement des créances
commerciales au sein de la SNEL.
Les valeurs de cette variable sont obtenues en faisant le
rapport entre le montant des créances commerciales recouvrées et
le montant total facturé. Ainsi, plus ce rapport est
élevé, moins les créances commerciales sont
impayées, et inversement. Cette variable dépendante permet de
mesurer la performance de l'entreprise dans le recouvrement de ses
créances. Elle prend des valeurs comprises entre 0 et 1 dans la mesure
où l'on ne peut recouvrer plus que le montant facturé.
La variable dépendante ainsi obtenue est donc
censurée en ce sens qu'un taux de recouvrement de 0% recèle une
diversité de situations allant des recouvrements nuls (traduisant des
difficultés de trésorerie pouvant conduire à la
disparition irrémédiable de l'entreprise) au recouvrement
intégral à 100% avec des retards (Maddala,1983 cité par
Honlonkou et al., 2001).
Quant aux variables indépendantes, elles ont
été sélectionnées en tenant compte à la fois
de l'hypothèse de base, de la disponibilité des données et
de la revue empirique. En particulier ; les variables suivantes ont
été préalablement retenues comme ayant une
corrélation avec le taux de recouvrement des créances
commerciales de la SNEL et parallèlement avec la hausse des
créances commerciales impayées : le nombre d'agents
recouvreurs, la rémunération d'agents recouvreurs, le taux de
facturation, la Régularité dans la fourniture
d'électricité, la facturation forfaitaire, le nombre et la
catégorisation des abonnés.
Ces variables qui relèvent de la théorie
originale des créances commerciales sont justifiées comme
suivant pour les variables explicatives (la variable expliquée
étant la hausse des créances commerciales non recouvrées
au sein de la SNEL).
3.2.2. Les variables explicatives
a) Le nombre d'agents Recouvreurs
(NOMBAGRE)
Les effectifs d'agents affectés au recouvrement des
factures par la SNEL peuvent être un élément non
négligeable dans l'explication de la hausse du niveau des
créances non recouvrées.
Moins ils sont nombreux, moins ils vont recouvrer vu
l'incapacité d'atteindre tous les coins de la ville. Ainsi, nous
attendons de cette variable un signe positif dans la mesure où
l'augmentation d'agents recouvreurs entraîne une réduction de la
probabilité d'insolvabilité de la clientèle, car
incitée à payer sous peine de se voir coupés de tout
accès à la fourniture d'électricité de la SNEL.
Nous faisons l'hypothèse que ce sont des agents
recouvreurs qui oeuvrent pour la bonne marche de l'entreprise et qu'ils ne se
livrent pas à des pratiques de corruption. Cette hypothèse peut
ne pas être vraie compte tenu de la situation socioéconomique en
RD Congo où la corruption demeure la règle.
b) La rémunération des agents
recouvreurs(REMAGRECOUV) exprimée en dollars
américains.
Le choix de cette variable tient à la
corrélation (positive) théorique validée dans la
plupart des travaux empiriques entre la productivité et la
rémunération. En effet, l'agent le mieux payé serait le
plus concentré à son travail et par conséquent le plus
productif. Cela prend tout son sens lorsque l'on songe à la
théorie du salaire d'efficience.
Une bonne rémunération pourrait ainsi constituer
un remède à la situation précédemment
décrite, s'agissant notamment des pratiques de corruption auxquelles se
livreraient les agents recouvreurs rendant toute chance d'optimiser le
recouvrement des créances commerciales impossible. Cependant,
étant donné que l'homme n'est pas un automate, il n'est pas
toujours nécessaire de rehausser le niveau de salaire.
Ce dernier développera, une fois le niveau optimal du
salaire atteint, des activités de consommation et de loisir en lieu et
place de la concentration au travail entraînant par là des
coûts incommensurables pour l'entreprise (Igalens et alii, 2007).
Cela évoque donc la nécessité
d'introduire une variable quadratique qui nous permettra de déterminer
s'il existe un niveau optimal de rémunération d'agents
recouvreurs que devrait adopter la SNEL afin d'optimiser la gestion de ses
créances commerciales. La réflexion ainsi
développée nous amène à attendre un signe positif
de la variable rémunération d'agents recouvreurs et un signe
négatif de la variable quadratique associée.
c)Le taux de facturation (TAUXFACTU).
Le recours à cette variable se justifie par
l'idée selon laquelle il existerait un taux optimal de facturation;
c'est-à-dire un taux optimisant le recouvrement des créances
commerciales. Le raisonnement est simple ; il découle même
de la réflexion de Laffer sur le taux optimal de taxation (Muhinduka,
2011)
En effet, bien que l'on admette que le prix est la seule
variable du Marketing mix qui n'engendre pas de coût et qui procure des
recettes à l'entreprise, il est évident que toute hausse
exagérée de ce dernier peut entrainer l'insatisfaction de la
clientèle et par là leur insolvabilité. Là encore
se pose un autre problème : celui relatif à la position de
monopole dont jouit la SNEL ; situation susceptible de la conduire
à fixer le prix écrasant pour autant que cela lui permette de
réaliser un chiffre d'affaires important. Cependant, il est aussi
admis théoriquement que le monopoleur se heurte à une contrainte
du pouvoir d'achat de ses clients dans la fixation du prix.
Il convient alors de tenir compte de
l'élasticité-prix de la demande dans la fixation du prix. En
particulier, plus la demande est sensible aux variations du prix (ce qui peut
éventuellement être le cas de la clientèle de la SNEL),
plus importante est la perte qui découlerait de la hausse du prix et
inversement. Cette variable est mesurée par le prix moyen
(exprimé en Francs Congolais) d'un Kw appliqué par la SNEL sur
ses factures.
Ainsi, plus le taux de facturation de
l'électricité est élevé, plus les abonnés
peuvent se résigner à payer leurs factures et par
conséquent le signe espéré de cette variable est
négatif dans la mesure où il est attendu qu'une hausse du taux de
facturation s'accompagne d'une baisse du taux de recouvrement des
créances commerciales, toutes choses étant égales par
ailleurs.
d) La régularité dans la fourniture
d'électricité (REGFOELEC)
Cette variable est de nature à rendre compte de la
satisfaction de la clientèle. Notons à ce niveau qu'elle est
sujette à de discussions s'agissant notamment de son
appréhension. D'abord qui de deux intervenants (la SNEL et la
clientèle) est habilité à fournir des informations sur
cette variable ?
Dans le contexte d'un modèle spécifié en
coupes instantanées, il est bien évident que ce soient les
clients qui répondent le mieux à cette question lorsque l'on sait
qu'il y va de l'intérêt de la SNEL d'affirmer que la fourniture
d'électricité est régulière. Il devient alors
intéressant que ce soit les clients de la SNEL qui répondent,
pour avoir des réponses sans biais.
Ainsi, cette variable sera DUMMY pour autant qu'elle prendra
deux valeurs : la valeur 1 lorsque le client juge que la fourniture
électrique a été plus ou moins régulière au
cours d'une année et 0 dans le cas contraire.
Puisque un ménage qui est fourni
régulièrement en électricité, va aussi s'acquitter
de manière régulière de ses obligations en payant ses
factures de consommation d'électricité ; cette variable est
déterminante à cause du mode de recouvrement de la SNEL, qui est
ex post et aurait un signe positif.
e) La facturation forfaitaire (FACTUFOR)
La facturation forfaitaire est le résultat d'un manque
de compteur de prélèvement des consommations. Un nombre
élevé d'abonnés sans compteurs peut être à la
base de la hausse des créances non recouvrées et/ou difficiles
à recouvrer étant donné que la facturation ne correspond
plus dans ce cas aux services fournis.
Cela a pour conséquence l'insatisfaction de la
clientèle conduisant le cas échéant au refus par ces
derniers d'acquitter ses factures entraînant par là des
difficultés de trésorerie à l'entreprise. Ainsi cette
variable contient des valeurs relatives à l'évolution du nombre
d'abonnés sans compteurs au cours de notre horizon temporel. Nous
faisons l'hypothèse d'une relation négative entre cette variable
et la variable endogène.
f) Effectif des abonnés (NOMBRABO)
Lorsque les effectifs d'abonnés augmentent et que celui
des agents recouvreurs ne suit pas, le risque est grand pour la SNEL de se
retrouver avec un nombre important des créances non recouvrées.
En effet, un nombre important d'abonnés entraîne une
complexité en matière de gestion et oblige des mesures
sérieuses de contrôle de la clientèle pouvant engendrer des
coûts importants pour l'entreprise lorsque le chiffre d'affaires ne suit
pas le même rythme. Cela étant, nous faisons l'hypothèse
que la SNEL n'adapte pas le nombre d'agents recouvreurs ni les moyens
financiers à l'évolution des effectifs d'abonnés et
attendons un signe négatif de cette variable dans le modèle.
3.2.3. Présentation synthétique des
variables du modèle
Il nous sera question dans cette section de présenter
ces variables retenues dans le modèle sous forme d'un tableau dont la
première colonne représente les variables, la deuxième les
acronymes respectifs, la troisièmes les modalités et enfin la
quatrième représentera des signes attendus pour chaque
variable.
Tableau n° 1.1. : Tableau synthétique des
variables du modèle de recouvrement de créances
Variables
|
Acronymes
|
Modalités
|
Signes attendus
|
Le nombre d'agent recouvreur
|
NOMBAGRE
|
Quantitative
|
+
|
La rémunération des agents recouvreur
|
REMAGRECOUV
|
Quantitative
|
+ ou -
|
Le taux de facturation
|
TAUXFACTU
|
Quantitative
|
-
|
La régularité dans la fourniture de
l'électricité
|
REGFOELEC
|
Dichotomique : prend la valeur 1 si lorsque le client
juge que la fourniture électrique a été plus ou moins
régulière au cours d'une année et 0 dans le cas
contraire
|
Imprécis
|
La facturation forfaitaire
|
FACTUFOR
|
Quantitative
|
+
|
L'effectif des abonnés
|
NOMBRABO
|
Quantitative
|
-
|
Source : notre synthèse des variables du
modèle
3.3. Echantillonnage
Par cette technique nous avons tiré
aléatoirement un échantillon de 72 ménages selon le nombre
d'observation du modèle et l'absence des données
compilées pour une période plus longue à la SNEL Bukavu.
Cet échantillon a été reparti sur le 3 communes de la
ville de Bukavu comme suit : 25 ménages à Ibanda, 30
ménages à Kadutu et 17 ménages à Bagira. Ces
échantillons tiennent compte aussi du nombre d'abonnés que nous
trouvons dans chaque commune.
Dans ce travail nous utiliserons les données
chronologiques recueillies à la SNEL dans le service commercial, et les
données recueillies auprès des ménages de la ville de
Bukavu.
A cause de l'absence des données compilées pour
une période plus longue ; nous étions obligé de
retenir une période de 6 ans allant de 2007 à 2012. Cela a
comme conséquence un faible degré de libertés auquel
nous allons remédier en évitant d'intégrer beaucoup des
variables dans le modèle et en présentant les données
mensuelles. Certes, nous allons veiller à ce niveau à
intégrer les variables les plus importantes.
3.3.1. Méthodes d'analyse des
résultats
Cette section présente les outils qui nous ont servi pour
l'analyse des données récoltées à travers
l'enquête effectuée à la SNEL Bukavu et auprès de 72
ménages abonnés à la SNEL.
Statistique descriptive
Ainsi, nous avons exploité certaines statistiques
descriptives avant d'analyser notre modèle économétrique
par la méthode qui nous a permis de valider ou non les hypothèses
émises.
Concernant l'analyse statistique, nous avons jugé bon
pour notre cas de n'utiliser que la moyenne et présenter les
données sur le graphique qui semble être pertinent.
Méthode d'estimation du
modèle
Le logiciel eviews 3.1 nous a été utile dans
l'estimation de notre modèle par la méthode de moindres
carrés ordinaires.
Différents tests utilisés
La conduite des tests ci- dessous nous a permis de nous
assurer de la qualité des résultats économétriques
que nous avons trouvés.
Test de normalité
L'objectif poursuivi par ce test est de vérifier si les
résidus du modèle estimé suivent une loi normale. Cette
analyse peut être menée à partir de l'examen visuel de
l'histogramme de la distribution de fréquence.
La statistique de Jarque- Bera propose un test de
normalité qui tienne compte du skweness et de kurtosis. Elle est
définie par :
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet38.png)
Avec : n= nombre d'observations
k= nombre de variables explicatives si les données
proviennent des résidus d'une régression linéaire, si
k=0
S= coefficient d'asymétrie : moment d'ordre 3
d'une variable centrée réduite
K= Kurtosis = moment d'ordre 4 d'une variable centrée
réduite
L'hypothèse nulle (H0), veut que les
données suivent une loi normale, (H1), que les données
ne suivent pas une loi normale.
Autrement, on accepte H0 si la probabilité
associée à ce test de JB, est supérieur à 5% et
H1 dans le cas contraire.
Néanmoins, la règle de décision se
construit deux manières. On peut soit utiliser le critère de
probabilité de JB, soit celui de Kirtosis combiné à celui
du coefficient d'asymétrie.
Ainsi, en considérant le critère de
probabilité de J- Bera, Bourbonnais (1998) et Hurlin (2003)
relèvent que si celle- ci est supérieure au seuil de
signification de 5%, on accepte H0 et si non on accepte
H1
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet39.png)
Source : nos calculs avec Eviews 3.1
En effet, les résultats montrent une probabilité
associée au test de Jarque- Bera (59,3%) est supérieure au seuil
de 5%. Les résidus suivent une loi normale.
Test d'autocorrélation
L'autocorrélation des erreurs signifie que le terme
correspondant à une période est corrélé avec le
terme d'erreur d'une période. Si cette corrélation joue entre
deux termes consécutifs, on parle de l'autocorrélation d'ordre
1.
Il existe plusieurs tests de l'autocorrélation des
erreurs ; pour le cas de notre travail, nous utiliserons le test de Durbin
Watson, il permet de détecter l'autocorrélation d'ordre 1 selon
la forme :![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet40.png)
Test
d'Héteroscédasticité
L'Héteroscédasticité a lieu en cas de non
constance de la variance des erreurs. Les conséquences de
l'Héteroscédasticité sont les suivantes :
- Estimateurs sans biais
- L'estimateur MCO n'est plus à variance constante.
L'idée de ce test est de vérifier si le
carré des résidus peut être expliqué par les
variables explicatives du modèle. Si tel est le cas, il ya une
Héteroscédasticité.
Test de cointégration
Lorsque deux variables sont cointégrées, elles
sont reliées par une relation de long terme, cependant, elles peuvent
s'écarter de temps en temps (à court terme) de cette relation
d'équilibre.
CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DES DONNEES ET
DISCUSION DES RESULTATS
Ce dernier chapitre est essentiellement consacré
à la présentation des nos résultat d'étude et
à leurs interprétations. Ce chapitre comporte deux sections, la
première présente l'analyse statistique des résultats et
la deuxième permet de faire l'analyse économétrique en
procédant à la régression multiple.
III.1. ANALYSES STATISTIQUES
III.1.1. PRESENTATION DES DONNEES
POUR LES DIFFERENTES VARIABLES DU MODELE
La variable
endogène : Taux de recouvrement des créances
commerciales.
Lorsque le règlement des factures ne se fait pas au
comptant, il faut à tout prix mettre toutes les batteries en marche pour
recouvrer la créance. Le recouvrement des créances commerciales
au sein de la SNEL se bute au problème de non respect du délai de
paiement. Ce délai est de 5 jours après quoi on doit
procéder au recouvrement forcé.
Cette date butoir de paiement est à notre avis
modérée dans la mesure où il n'est ni trop court (ce qui
aurait pour conséquence la non frustration des clients) ni trop long
(ce qui permet à l'entreprise de faire face aux besoins de
trésorerie dans le délai) et de ne pas avoir
besoin de détenir d`un Fond de Roulement net largement positif en
termes de marge de sécurité permanente.
Le Graphique ci-dessous donne l'évolution du taux de
recouvrement depuis 2007 jusqu'en 2012.
Graphique n°3.1 Evolution du taux de recouvrement durant
notre période d'étude
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet41.png)
Source : Nos calculs avec Excel
Sur l'horizon temporel concerné par la recherche, la
SNEL a réalisé en moyenne un taux de recouvrement de
48,42 %, le maximum étant atteint en 2009. Cela implique un montant
non négligeable des créances commerciales douteuses constituant
une perte pour l'entreprise qui peut conduire à sa disparition
irrémédiable si des mesures correctrices ne sont prises à
temps.
Les années 2007, 2008 et 2011 pour lesquelles le taux
de recouvrement est en dessous de la moyenne, enregistrent des piètres
performances en matière de recouvrement des créances commerciales
comparativement à la moyenne d'ensemble.
Puisque le problème de recouvrement des créances
commerciales, fait de doute au sein de la SNEL, voyons à présent
comment ont évolué les variables susceptibles de l'expliquer.
Au vu de ce graphique nous constatons que la situation des
créances de la SNEL s'était améliorée jusqu'en
2009, l'année à laquelle le taux de recouvrement était
élevé, mais après cette année, la situation de la
SNEL s'est dégradée petit à petit. Si la SNEL ne met pas
une bonne politique de recouvrement en place, elle se verra avec un taux de
recouvrement nul.
Graphique 3.2 le taux de recouvrement moyen par semestre
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet42.png)
Source : Nos calculs avec Excel
Comparativement au graphique 3.1, le taux de recouvrement
évolue en croissance jusqu'au 6ème semestre, il a
baissé au 7ème semestre et augmenté au
8ème semestre, il a encore baissé au
9ème semestre, il a augmenté au
10ème semestre, après le 10ème
semestre, le taux de recouvrement évolue en décroissance.
1. Taux de facturation
La politique commerciale est définie comme une norme
écrite de préférence de l'action à entreprendre
dans le domaine économique. Elle est un pont jeté entre la
stratégie et l'action commerciale (Monnier, 1985,).
La politique de vente n'a pas nécessairement pour
objectif d'obtenir le profit maximum. Elle doit au sens large mettre à
la disposition du public la plus grande quantité possible des biens ou
des services aux meilleures conditions (Aubert-Krier, 1966).
Ces conditions concernent particulièrement le prix de
vente. Ce dernier étant le nombre d'unités monétaires
nécessaire pour obtenir une marchandise ou un service ; il est une
variable fondamentale présente dans toute transaction commerciale.
2. L'évolution des effectifs
d'abonnés.
Afin de simplifier l'analyse nous nous proposons de retracer
dans le tableau suivant l'évolution des effectifs d'abonnés de la
SNEL, variable à tester dans le modèle explicatif de la hausse
des créances commerciales impayées à la SNEL.
Graphique N° 3.3. : Evolution des abonnes de la
SNEL-Bukavu (2007-2012)
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet43.png)
Source : Nos calculs avec le logiciel Eviews
Ce graphique montre l'évolution des abonnés
depuis l'année 2007 jusqu'à l'année 2012 qui est notre
période d'étude. Le nombre d'abonnés augmente année
par année, ce qui fait que nous avons une droite tendancielle
linéaire.
Graphique N° 3.4. : Les caractéristiques
statistiques descriptives des abonnés de la SNEL
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet44.png)
Source : Nos calculs avec Eviews
Quant aux données relatives aux autres variables du
modèle, nous nous proposons de les regrouper dans la table suivante
contenant la statistique descriptive et servant de base à l'estimation
des paramètres.
Tableau N° 3.1. :
Les Statistiques descriptives des variables
Variable
|
TAUXRECOUVR
|
TAUXFACTU
|
REMAGRECOUV2
|
REMAGRECOUV
|
NOMBRABO
|
NOMBAGRE
|
FACTUFOR
|
Moyenne
|
0.485
|
0.114
|
6675.806
|
79.44444
|
30060.88
|
22.93056
|
6557.778
|
Médiane
|
0.495
|
0.087
|
7225.000
|
85.00000
|
29263.00
|
24.00000
|
6554.000
|
Maximum
|
0.744
|
0.170
|
12100.00
|
110.0000
|
41949.00
|
30.00000
|
8843.000
|
Minimum
|
0.218
|
0.087
|
784.0000
|
28.00000
|
21740.00
|
11.00000
|
4756.000
|
Ecart type
|
0.100
|
0.039
|
2633.608
|
19.22285
|
5861.672
|
4.384115
|
661.6182
|
Skewness
|
-0.114
|
0.707
|
-0.733788
|
-1.225321
|
0.411485
|
-0.946739
|
0.452074
|
Kurtosis
|
3.543
|
1.500
|
2.920943
|
3.627013
|
2.056793
|
3.496433
|
3.916502
|
Jarque-Bera
|
1.043
|
12.75
|
6.480081
|
19.19637
|
4.700752
|
11.49512
|
4.972381
|
Probabilité
|
0.593
|
0.001
|
0.039162
|
0.000068
|
0.095333
|
0.003191
|
0.083226
|
Observations
|
72
|
72
|
72
|
72
|
72
|
72
|
72
|
Source : nos calculs avec Eviews 3.1
Graphique N° 3.5. : Evolution de la variable taux de
recouvrement et de facturation (2007-212)
Source : Nos calculs avec Eviews 3.1
Au vu de ce graphique, le taux de recouvrement de la SNEL
n'est pas stable sur la période de notre étude. Le taux de
recouvrement présente des oscillations durant toute la période de
notre recherche. Le taux de facturation est constant depuis 2007 jusqu'en 2009,
il a diminué depuis 2009 jusqu'en 2012.
Graphique N° 3.6. : Evolution des variables
rémunération des agents recouvreurs élevé au
carrée et le nombre d'abonnés
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet47.png) ![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet48.png)
Source : Nos calculs avec Eviews 3.1
Au vu de ce graphique, la rémunération des
agents recouvreurs de la SNEL n'est pas stable sur la période de notre
étude. La rémunération des agents recouvreurs
présente des oscillations durant toute la période de notre
recherche.
Le nombre d'abonné montre une tendance linéaire sur
ce graphique.
On observe que ces deux courbes évoluent pratiquement dans
le même sens : elles augmentent et diminuent
simultanément.
Graphique N° 3.7. : Evolution des variables facturation
forfaitaire et Nombre d'agents recouvreurs
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet49.png) ![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet50.png)
Source : Nos calculs avec Eviews 3.1
Ces graphiques ont vraiment une allure stationnaire, la
variance et l'espérance semblent constantes quelque soit l'intervalle de
temps choisi.
Toutes les données sont visualisées sur les
graphiques suivants :
Graphique n°3.8. Corrélation taux de recouvrement des
créances commerciales et chacune des variables du modèle.
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet52.png)
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet54.png)
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet56.png)
Source: nos calculs avec Eviews 3.1
Ces données semblent alignées sur une droite.
Ce qui signifie que la relation entre la variable endogène et les
variables exogènes est plus ou moins linéaire. A l'abscisse
nous avons représenté la variable endogène (ici le taux de
recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL) et en
ordonnées les variables exogènes. Cela semble contraire à
la représentation habituelle qui veut que la variable endogène
soit représentée en ordonnée et celle exogène en
abscisse. Ceci n'enlève rien aux interprétations que nous pouvons
faire des résultats dans l'une ou l'autre de deux approches. Notons que
la représentation de la relation entre la variable endogène et la
variable régularité dans la fourniture de
l'électricité est spécifique. Cela est la
conséquence du caractère dichotomique que révèle la
variable exogène concernée par rapport aux autres variables.
III.2. ESTIMATION DES PARAMETRES DU MODELE.
Rappelons que le modèle est spécifié sur
données chronologiques allant de 2007 à 2012. Par ailleurs, la
Méthode des Moindres Carrés Ordinaires ne fournit des
éstimateurs fiables et/ ou efficaces que lorsqu'un corpus
d'hypothèses sur lequel elle est bâtie est vérifiée.
Ainsi, les hypothèses suivantes doivent impérativement être
vérifiées :
H1 :E( )=0 ; l'espérance mathématique du
terme aléatoire est nulle. En moyenne, le modèle est bien
spécifié et donc l'erreur moyenne est nulle ;
H2 :
E(?t2)=ó2, la variance de
l'erreur est constante. C'est l'hypothèse
d'homoscédasticité de la variance de l'erreur ;
H 3 : E( , )=0 si t?t' ; les erreurs sont non
corrélées(ou encore indépendantes) : une erreur
à l'instant t n'a pas d'influence sur les erreurs à l'instant
suivant ;
H4 : Cov(Xt,
?t)=0 ; l'erreur est indépendante de la variable
explicative. C'est l'hypothèse d'absence
d'endogénéité,
H5 :Cov(Xi, Xj)=0
Si Xi, est différente de Xj ; la covariance
est nulle entre les variables exogenes ; En d'autres termes, les variables
exogènes ne sont pas liées,c'est l'hypothèse d'absence de
multicolinéarité entre lesvariables exogènes.
III.2.1 Verification des
hypothèses.
Prenons chacune des hypothèses et vérifions de
quelle manière elles pourraient être violées :
La première hypothèse de nullité de
l'espérance mathématique du terme aléatoire constitue une
assertion que l'on ne peut vérifier. Nous allons par conséquent,
considérer qu'elle est vraie ;
La deuxième hypothèse
d'homoscédasticité sera considérée comme
vérifiée car le problème
d'hétéroscédasticité ne se pose que pour les
modèles spécifiés en coupes instantanées
(données transversales) ;
La troisième hypothèse faite sur la relation
entre les erreurs sera testée sur base du test de Durbin-Watson. Pour ce
faire, il faut d'abord estimer les paramètres du modèle par MCO
en admettant que les hypothèses sont vérifiées.
III. 3. ANALYSE DES DONNEES
III.3.1. Analyse de la corrélation et ses
résultats
Tableau N° 3.2 : Matrice de corrélation entre
les variables
|
TAUXRECOUVR
|
TAUXFACTU
|
REMAGRECOUV2
|
REMAGRECOUV
|
NOMBRABO
|
REGFOELEC
|
NOMBAGRE
|
FACTUFOR
|
TAUXRECOUVR
|
1
|
-0.209
|
0.940
|
0.907
|
0.132
|
0.653
|
0.930
|
0.059
|
TAUXFACTU
|
-0.209
|
1
|
-0.166
|
-0.119
|
-0.750
|
-0.158
|
-0.076
|
-0.182
|
REMAGRECOUV2
|
0.940
|
-0.166
|
1
|
0.989
|
0.120
|
0.514
|
0.931
|
-0.014
|
REMAGRECOUV
|
0.908
|
-0.119
|
0.989
|
1
|
0.094
|
0.440
|
0.935
|
-0.015
|
NOMBRABO
|
0.132
|
-0.750
|
0.120
|
0.094
|
1
|
0.038
|
0.021
|
-0.203
|
REGFOELEC
|
0.653
|
-0.158
|
0.514
|
0.441
|
0.038
|
1
|
0.537
|
0.091
|
NOMBAGRE
|
0.930
|
-0.076
|
0.931
|
0.935
|
0.021
|
0.537
|
1
|
0.089
|
FACTUFOR
|
0.0593
|
-0.181
|
-0.014
|
-0.015
|
-0.203
|
0.091
|
0.089
|
1
|
Source : nos calculs avec Eviews 3.1
La relation entre le taux de recouvrement et le taux de
facturation est de -0.2085, la relation entre le taux de recouvrement et la
rémunération des agents recouvreurs est de 0.9076, la relation
entre le taux de recouvrement et le nombre d'abonné est de 0.1319, la
relation entre le taux de recouvrement et la régularité de
fourniture électrique est de 0.6525, la relation entre le taux de
recouvrement et le nombre d'agents recouvreurs est de 0.9301 et la relation
entre le taux de recouvrement et le nombre d'abonnés facturés
forfaitairement est de 0.05934.
Dans notre cas la corrélation entre les variables peut
être considérée comme faible.
III.3.2. Test de causalité au sens de Granger
Tableau N° 3.3. : La synthèse des
résultats de l`analyse de la causalité de Granger
Variables en relation
|
Observations
|
F-Statistique
|
Probabilité
|
Lag
|
Décision
|
Interprétation
|
TAUXFACTU-TAUXRECOUVR
|
70
|
0.88692
|
0.41685
|
2
|
Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%
|
le taux de facturation ne cause pas le taux de recouvrement au
sens de Granger
|
TAUXRECOUVR-TAUXFACTU
|
|
0.55074
|
0.57919
|
le taux de recouvrement ne cause pas les tendances taux de
facturation
|
REMAGRECOUV2- TAUXRECOUVR
|
|
0.51971
|
0.59714
|
2
|
Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%
|
La rémunération élevée au
carré ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement
|
TAUXRECOUVR- REMAGRECOUV2
|
|
0.37310
|
0.69006
|
2
|
Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%
|
Le taux de recouvrement ne cause pas la
rémunération élevée au carré
|
REMAGRECOUV- TAUXRECOUVR
|
|
0.46200
|
0.63207
|
2
|
Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%
|
La rémunération ne cause pas au sens de Granger
le taux de recouvrement
|
TAUXRECOUVR- REMAGRECOUV
|
|
0.20043
|
0.81889
|
2
|
Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%
|
Le taux de recouvrement ne cause pas au sens de Granger la
rémunération
|
NOMBRABO-TAUXRECOUVR
|
|
0.56743
|
0.56977
|
2
|
Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%
|
Le nombre d'abonnés ne cause pas au sens de Granger le
taux de recouvrement
|
TAUXRECOUVR- NOMBRABO
|
|
0.79343
|
0.45662
|
2
|
Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%
|
Le taux de recouvrement ne cause pas au sens de granger le
nombre d'abonnés
|
NOMBAGRE -- TAUXRECOUVR
|
|
0.28397
|
0.75372
|
2
|
Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%
|
Le nombre d'agents recouvreur ne cause pas au sens de Granger
le taux de recouvrement
|
TAUXRECOUVR-NOMBAGRE
|
|
0.58354
|
0.56081
|
2
|
Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%
|
Le taux de recouvrement ne cause pas au sens de Granger le
nombre d'agents recouvreurs
|
FACTUFOR- TAUXRECOUVR
|
|
0.65161
|
0.52458
|
2
|
Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%
|
Les abonnés facturés forfaitairement ne causent
pas au sens de Granger le taux de recouvrement
|
TAUXRECOUVR- FACTUFOR
|
|
0.33837
|
0.71418
|
2
|
Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%
|
Le taux de recouvrement ne cause pas au sens de Granger les
abonnés facturés forfaitairement
|
Source : Notre synthèse des outputs Eviews
Pour notre étude, ce que nous intéresse c'est
d'étudier les variables qui causent le recouvrement des créances.
Commençons à tester l'hypothèse nulle selon laquelle le
taux de facturation ne cause pas de problèmes de recouvrement. La
probabilité associée est de 0.41685; elle est supérieure
au seuil statistique de 10%. On accepte l'hypothèse nulle, le taux de
facturation ne cause pas au sens de Granger les variations de taux de
recouvrement.
A l'inverse, on constate que l'hypothèse nulle selon
laquelle le taux de recouvrement ne cause pas les tendances taux de facturation
est acceptée au seuil de 10% (la probabilité associée est
de 0.579>0.10).
Pour la relation entre la rémunération des
agents recouvreurs élevé au carré et le taux de
recouvrement, commençons par tester l'hypothèse nulle selon
laquelle la rémunération des agents recouvreurs au carré
ne cause pas le taux de recouvrement. La probabilité associée est
de 0.597; elle est supérieure au seuil statistique de 10%. On accepte
l'hypothèse nulle, la rémunération des agents recouvreurs
au carré ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement.
A l'inverse, on constate que l'hypothèse nulle selon
laquelle le taux de recouvrement ne cause pas la rémunération des
agents recouvreurs au carré est acceptée au seuil de 10% (la
probabilité associée est de 0.690>0.10).
Le test de l'hypothèse nulle selon laquelle la
rémunération des agents recouvreurs ne cause pas le taux de
recouvrement dégage une probabilité associée de 0,632,
supérieure au seuil statistique de 10%. On accepte l'hypothèse
nulle, la rémunération des agents recouvreurs ne cause pas au
sens de Granger le taux de recouvrement.
A l'inverse, on constate que l'hypothèse nulle selon
laquelle le taux de recouvrement ne cause pas la rémunération des
agents recouvreurs est acceptée au seuil de 10% (la probabilité
associée est de 0.818>0.10).
Le test de l'hypothèse nulle selon laquelle le nombre
d'abonnés ne cause pas le taux de recouvrement présente une
probabilité associée de 0.569; elle est aussi supérieure
au seuil statistique de 10%. On accepte l'hypothèse nulle, le nombre
d'abonnés ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement.
A l'inverse, on constate que l'hypothèse nulle selon
laquelle le taux de recouvrement ne cause pas le nombre d'abonnés est
acceptée au seuil de 10% (la probabilité associée est de
0.45662>0.10).
Le test de l'hypothèse nulle selon laquelle le nombre
d'agents recouvreurs ne cause pas les tendances du taux de recouvrement
dégage une probabilité associée de 0.754. Elle est
supérieure au seuil statistique de 10%. On accepte l'hypothèse
nulle, le nombre d'agents recouvreurs ne cause pas au sens de Granger le taux
de recouvrement.
A l'inverse, on constate que l'hypothèse nulle selon
laquelle le taux de recouvrement ne cause pas le nombre d'agents recouvreurs
est acceptée au seuil de 10% (la probabilité associée est
de 0.5
Lorsque l`on teste l'hypothèse nulle selon laquelle la
facturation forfaitaire ne cause pas le taux de recouvrement, il se
dégage une probabilité associée de 0.525 supérieure
au seuil statistique de 10%. On accepte l'hypothèse nulle, la
facturation forfaitaire ne cause pas au sens de Granger le taux de
recouvrement.
Enfin, on constate que l'hypothèse nulle selon laquelle
le taux de recouvrement ne cause pas la facturation forfaitaire est
acceptée au seuil de 10% (la probabilité associée est de
0.714>0.10).
III.3.1. TEST DE STATIONNARITE
Tableau n° 3.4 : Test de stationnarité des
variables
VARIABLE S
|
EN NIVEAU
|
EN DIFFERENCE PREMIERE
|
DECISION
|
Valeur calculée
|
Valeur tabulaire
|
Valeur calculée
|
Valeur tabulaire
|
TAUXRECOUV
|
-3.994086
|
-2.9035
|
-
|
-
|
I(0)
|
TAUXFACT
|
-1.441836
|
-2.9035
|
-4.760952
|
-2.9042
|
I(1)
|
REMAGRECOUV2
|
-3.826536
|
-2.9035
|
-
|
-
|
I(0)
|
REMAGRECOUV1
|
-3.823787
|
-2.9035
|
-
|
-
|
I(0)
|
NOMBRABO
|
3.912036
|
-2.9035
|
-4.484085
|
-2.9042
|
I(1)
|
NOMBAGE
|
-4.099904
|
-2.9035
|
-
|
-
|
I(0)
|
FACTURFOR
|
-2.406726
|
-2.9035
|
-6.575275
|
-2.9042
|
I(1)
|
Source : nos calculs avec Eviews 3.1
Les variables I(0) sont stationnaires en niveau et les
variables I(1) sont stationnaires en différence première. Comme
les variables n'ont pas le même niveau d'intégration, il n'est
pas possible de recourir à l'estimation à court terme ou
modèle dynamique ou encore modèle à correction
d'erreur ; ce qui nous pousse à recourir à l'estimation du
modèle à long terme dont les résultats sont
synthétisés au moyen du tableau n° 3.5
Tableau n°3.5. : Résultats de
l`estimation du modèle de long terme
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
TAUXFACTU
|
-0.027418
|
0.131553
|
-0.208415
|
0.8356
|
REMAGRECOUV2
|
5.28E-05
|
9.41E-06
|
5.611408
|
0.0000
|
REMAGRECOUV
|
-0.005075
|
0.001326
|
-3.828336
|
0.0003
|
NOMBRABO
|
6.43E-07
|
8.45E-07
|
0.760689
|
0.4496
|
REGFOELEC
|
0.026514
|
0.011166
|
2.374496
|
0.0206
|
NOMBAGRE
|
0.011310
|
0.002081
|
5.434165
|
0.0000
|
FACTUFOR
|
2.29E-06
|
5.25E-06
|
0.436869
|
0.6637
|
C
|
0.240658
|
0.067847
|
3.547093
|
0.0007
|
R-carré
|
0.951624
|
Moyenne de la variable dépendant
|
0.485120
|
R- carré Ajusté
|
0.946333
|
S.D. dependent var
|
0.100550
|
S.E. of régression
|
0.023293
|
Akaike info criterion
|
-4.576850
|
Sum squared resid
|
0.034725
|
Schwarz criterion
|
-4.323887
|
Log likelihood
|
172.7666
|
F-statistique
|
179.8537
|
Durbin-Watson Stat
|
1.818287
|
Prob (F-statistique)
|
0.000000
|
Source : traitement des outputs du logiciel Eviews
A long terme les variables taux de facturation, nombre des
abonnés et facturation forfaitaire n'influencent pas le taux de
recouvrement au seuil de 10%, les autres variables sont significatives au seuil
de 1%, 5% et 10%.
Test d`adéquation du modèle à long
terme
a) Test de Normalité
![](Problematique-de-recouvrement-des-creances-commerciales--la-snel-Bukavu-Une-approche-economet63.png)
Source : nos traitements sur le logiciel Eviews
Ici, la valeur du coefficient Skewness
(-0,3059) est très éloignée de la valeur
caractéristique (0) mais de même pour la valeur du coefficient de
Kurtosis (4,32967) qui n'est très proche de la valeur
caractéristique (3). On peut donc émettre une première
conclusion : la série étudiée semble ne pas suivre
une loi normale. Confirmons ce résultat par le test de
Jarque-Bera.
Le test de Jarque-Bera :
Ho : hypothèses de normalité
acceptées : valeur des coefficients Skewness et Kurtosis proches
des valeurs caractéristiques.
H1 : hypothèses de normalités
rejetées.
On voit que la probabilité critique ici est
égale à 4% qui est inférieur à 5% ou la
statistique de Jarque-Bera est de 6,358 <5,9. On va donc rejetter Ho, la
série ne suit donc pas la loi normale.
b) Tests d`homoscedasticité
ARCH Test:
|
F-statistic
|
0.259741
|
Probability
|
0.611924
|
Obs*R-squared
|
0.266267
|
Probability
|
0.605847
|
H0: Erreurs homocédastiques
H1: Erreurs
hétérocédastiques
Les erreurs sont homocédastiques si Probabilité
est supérieure à 5%. Les erreurs sont
hétérocédastiques si Probabilité est
inférieure ou égale à 5%. D'après les valeurs
obtenues dans le tableau précédant la probabilité est
supérieure à 5%, on accepte l'hypothèse
d'Homocédasticité des erreurs. Les estimations obtenues par la
méthode des doubles moindres carrés sont optimales. Il n'y pas
donc d'effet d'ARCH, le modèle est homocédasticité.
c) Test d`autocorrelation
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
|
F-statistic
|
0.239005
|
Probability
|
0.788133
|
Obs*R-squared
|
0.550861
|
Probability
|
0.759245
|
H0 : Erreurs non
corrélées
H1 : Erreurs corrélées
On accepte l'hypothèse H0 si la
valeur de Probabilité est supérieure à 5% et
H1 si Probabilité est inférieure à
5%.
La statistique du test de Breusch Goldfrey donne une valeur de
0.551 et une probabilité de 0.759 (75.92%). Ces valeurs nous
amènent à accepter l'hypothèse nulle d'absence
d'autocorrélation d'ordre un des erreurs.
La méthode de MCO fournit ainsi, toutes choses
égales par ailleurs, des estimateurs robustes ; c'est à dire
des estimateurs non biaisés et asymptotiquement convergents.
Un estimateur est dit asymptotiquement convergent lorsque sa variance
tend vers l'infini en mesure que la taille de l'échantillon
augmente. C'est donc un estimateur doté d'une variance minimale. En
présence de l'autocorrélation d'erreurs, les estimateurs
de Moindres Carrés Ordinaires ne sont pas cependant biaises.
III.4. INTERPRETATION ET IMPLICATIONS DES
RESULTATS
Nous nous sommes inspirés du modèle d'Honlonkou
et alii dans son étude sur la problématique de remboursement de
crédit dans le système financier décentralisé et
garantie des prêts aux petits opérateurs économiques au
Bénin, ce modèle nous a semblé utile étant
donné la disponibilité des variables. Dans cette étude,
les auteurs ont abouti au résultat tel que la garantie des
crédits par les parcelles n'augmente pas les taux de remboursement et
peut même être dans certains cas nuisible. Cependant, il y a un
risque de banalisation des garanties immatérielles. De faibles taux de
remboursement sont associés au financement de l'agriculture, Le nombre
d'expériences de l'emprunteur avec l'agence de crédit est un
important déterminant du taux de remboursement. Avec ce modèle,
nous avons sélectionné les variables pouvant influencer le taux
de recouvrement de créances et nous sommes aboutis aux résultats
suivant :
Etant donné que les estimateurs représentent des
valeurs marginales, on peut noter que :
Une hausse d'un franc sur le prix d'un Kwh s'accompagne d'une
réduction du taux de recouvrement de créances commerciales de
0.027 unités et inversement. Ainsi, le montant des
créances commerciales impayées est positivement
corrélé au prix de facturation desdites créances. Cette
variable n'est pas significative au seuil de 10%, Néanmoins la SNEL
devrait adopter un prix de vente modéré sur ses services
étant donné la sensibilité des consommateurs par rapport
à la facturation et que toute hausse du prix diminue les chances de
solvabilité des clients (abonnés).
La rémunération d'agents recouvreurs exerce une
influence positive sur le taux de recouvrement des créances commerciales
au sein de la SNEL. Ainsi un dollar supplémentaire sur le salaire moyen
des agents entraîne une hausse (c'est-à-dire baisse des
créances commerciales non recouvrées) du taux de recouvrement des
créances commerciales de l'ordre de 0.005
unités. Notons que cette variable est celle qui rend
mieux compte de la performance enregistrée par la SNEL en matière
de recouvrement des créances commerciales au vu de son ratio de Student.
Ainsi, toute politique de minimisation du risque d'insolvabilité des
clients doit avoir comme levier l'octroi d'un salaire conséquent aux
agents recouvreurs.
La variable quadratique de la rémunération des
agents recouvreurs est significative et comporte un signe positif. Cela
signifie que l'impact de la rémunération d'agents recouvreurs sur
le recouvrement des créances commerciales n'est pas linéaire. En
effet, il est d'abord positif, mais négatif dès lors que
l'optimum est dépassé.
Le cas d'espèces, le salaire moyen optimisant le
recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL serait
trouvé en dérivant l'équation sus présentée
par rapport à la variable rémunération d'agents
recouvreurs et en égalisant le résultat à 0 ; =00.005-0.0000528X2REMAGRECOUV=0 REMAGRECOUV=48,05
soit un salaire optimal de 48 Dollars américains toutes choses
égales d'ailleurs. Nous disons toutes choses égales par ailleurs
car la rémunération des agents n'est pas uniquement fonction de
leur productivité. Elle est également fonction de leur niveau
d'études moyen, de la conjoncture économique du moment ou des
contraintes légales.
Le nombre d'agent recouvreurs exerce une influence positive
sur le taux de recouvrement des créances commerciales au sein de la
SNEL. Ainsi un agent recouvreur supplémentaire entraîne une hausse
(c'est-à-dire baisse des créances commerciales non
recouvrées) du taux de recouvrement des créances commerciales de
l'ordre de 0.011 unités.
La régularité de la fourniture de
l'électricité exerce une influence positive sur le taux de
recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL. Ainsi lorsque
les abonnés sont satisfaits du service fourni par la SNEL, ils sont
prêts à payer leur facture. Ainsi une amélioration des
services de l`entreprise entraine une hausse du taux de recouvrement des
créances commerciales de l'ordre de
0.027unités.
Dès lors la significativité de cette variable
nous pousse de recommander une amélioration de la qualité des
services s'agissant notamment de la réhabilitation des dispositifs
techniques, la fourniture régulière du courant et de la
construction de nouvelles usines à même de permettre de desservir
la majeure partie de la population et accroître les chances que les
factures soient réellement acceptées et acquittées par
cette dernière.
Quant aux variables non significatives ; on peut noter que le
nombre d'abonnés, la facturation forfaitaire et le taux de
facturation exercent une influence faiblement positive sur le taux de
recouvrement des créances commerciales à la SNEL.
CONCLUSION
Au terme de ce travail
intitulé : « la problématique de
recouvrement des créances commerciales par la SNEL Bukavu : une
approche économétrique », il importe de noter que
la question de recherche était celle de déterminer les facteurs
explicatifs de la hausse de créances commerciales impayées au
sein de la SNEL, dans une perspective de proposer certaines alternatives
à même d'optimiser la gestion des créances commerciales de
ladite entreprise.
A priori, nous avons émis l'hypothèse selon
laquelle les facteurs explicatifs de la hausse des créances commerciales
impayées au sein de la SNEL/Bukavu seraient liés soit à
la gestion de la SNEL elle-même (le taux de facturation, la
Régularité dans la fourniture électrique, le nombre
d'agents recouvreurs, la rémunération d'agents recouvreurs, la
facturation forfaitaire, le nombre d'abonnés).
Certains de ces facteurs auraient un impact positif sur la
hausse des créances commerciales impayées (entraînant la
dégradation du portefeuille de l'entreprise) alors que d'autres
exerceraient des incidences négatives sur les créances non
recouvrées (permettant une amélioration du portefeuille de la
SNEL).
Pour vérifier cette hypothèse de base, nous
avons fait recours à une démarche méthodologique incluant
aussi bien des méthodes (statistique et structuro-fonctionnelle) que des
techniques (documentaire, d'entretien directif et le questionnaire).
Le présent travail a ainsi été
subdivisé en trois chapitres :
Le premier chapitre aborde la revue de la littérature
se rapportant à la gestion des créances commerciales. Il a
été question à ce niveau de donner une revue
théorique, ainsi qu'une revue empirique sur les déterminants de
la hausse des créances commerciales impayées au sein d'une
entreprise.
Le deuxième chapitre traite de la présentation
de la SNEL/Bukavu et insiste sur l'organisation de ses services et l'approche
méthodologique de ce travail.
Enfin, le troisième chapitre analyse et discute les
résultats des données de terrain et procède par une
approche économétrique.
Dans ce dernier chapitre particulièrement, il a
été question d'expliquer par un modèle
économétrique la hausse des créances commerciales
impayées au sein de la SNEL /Bukavu
Pour atteindre les objectifs de cette étude, nous nous
sommes servis des données chronologiques s'étalant sur une
période de 6 ans allant de 2007 à 2012. Sur base de ces
données du terrain, nous avons procédé à
l'estimation des paramètres du modèle.
Au total, 7 variables exogènes ont été
préalablement retenues, comme entretenant une corrélation
théorique avec la variable endogène.
Etant donné que les estimateurs représentent
des valeurs marginales dans le modèle, les grandes conclusions
inférées des résultats de l'estimation ainsi que leurs
implications économiques sont les suivantes :
· La rémunération d'agents recouvreurs
exerce une influence positive sur le taux de recouvrement des créances
commerciales au sein de la SNEL. Notons que cette variable est celle qui rend
mieux compte de la performance enregistrée par la SNEL en matière
de recouvrement des créances commerciales au vu de son ratio de Student.
Ainsi, toute politique de minimisation du risque d'insolvabilité des
clients doit avoir comme levier l'octroi d'un salaire conséquent aux
agents recouvreurs.
· La variable quadratique de la
rémunération des agents recouvreurs est significative et comporte
un signe positif. Cela signifie que l'impact de la rémunération
d'agents recouvreurs sur le recouvrement des créances commerciales n'est
pas linéaire. En effet, il est d'abord positif, mais négatif
dès lors que l'optimum est dépassé.
Le nombre d'agent recouvreurs exerce une influence positive
sur le taux de recouvrement des créances commerciales au sein de la
SNEL. Ainsi un agent recouvreur supplémentaire entraîne une hausse
(c'est-à-dire baisse des créances commerciales non
recouvrées) du taux de recouvrement des créances commerciales de
l'ordre de 0.011310 unités.
La régularité de la fourniture de
l'électricité exerce une influence positive sur le taux de
recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL. Ainsi lorsque
les abonnés sont satisfaits du service fourni par la SNEL, ils sont
prêts à payer leur facture.
· Quant aux variables non significatives ; on peut noter
que le nombre d'abonnés, la facturation forfaitaire et le taux de
facturation exercent une influence faiblement positive sur le taux de
recouvrement des créances commerciales à la SNEL.
Arrivé à ce stade de notre travail, nous ne
prétendons pas avoir épuisé ni trouvé des solutions
miraculeuses à tous les aspects relatifs à la
problématique du recouvrement des créances commerciales au sein
de la SNEL/Bukavu.
Nous osons cependant croire que les quelques aspects
couchés dans ce travail en révèlent un aspect important.
Il doit cependant être complété par d'autres chercheurs en
agissant tant en amont (réfléchir sur la problématique de
la distribution de l'électricité par la SNEL dans la province du
Sud-Kivu) qu'en aval (réfléchir sur les déterminants de
la satisfaction des abonnés de la SNEL dans la ville de Bukavu, ou sur
le même sujet que le nôtre mais en intégrant plusieurs
variables exogènes que nous aurions pu omettre pour autant que les
données soient disponibles pour une plus longue période).
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19. HONLONKOU, A., et alii. (2001)
Problématique de remboursement des crédits dans les
systèmes financiers décentralisés et garantie de
prêts aux petits opérateurs économiques au
Bénin, Cahier de Recherche ELIFID 00-2, Bénin.
20. LE GALLO, L., (2005), « Comment la banque
vous juge », in
L'Entreprise, n°236.
21. MARESCA B, et Ali, (2009) La consommation
d'énergie dans l'habitat entre recherche de confort et impératif
écologique, in cahier de recherche N° 264, Paris.
22. SERBINI, B., (2010), Gestion des crises de
dette souveraine : vers une révision des seuils de vote des clauses
d'actions collectives, LEAD EA 3163.
23. Ziane Y, (2009) « Les pratiques de
gestion du poste client : le cas d'un panel de PME françaises
» Revue internationale P.M.E. : économie et gestion
de la petite et moyenne entreprise, vol. 22, n° 1, p. 161-192.
III. COURS ET SYLLABUS
24. BAKENGELA S, Cours de
management, G2 ECO, UEA, 2009-2010.
25. BALE MBA K, Cours de Gestion des
Institutions Financières au Congo, Inédit, UEA,
2011-2012.
26. LUKUITSHI M, Cours d'Economie
financière, inédit, UEA, 2011-2012
27. MUHINDUKA D, cours de finance
publique, G3 ECO, UEA, 2010-2011.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE..........................................................................................................I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
IN
MEMORIUM....................................................................................................................................................IV
SIGLES ET
ABREVIATIONS....................................................................................................................................V
0. INTRODUCTION
GENERALE........................................................................................................................1
0.1
PROBLEMATIQUE......................................................................................................................................1
0.2
HYPOTHESE................................................................................................................................................3
0.3 CHOIX ET INTERET DU
SUJET...................................................................................................................3
0.4 METHODES ET TECHNIQUESS
UTILISISEES.............................................................................................3
0.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU
SUJET....................................................................................4
0.6 SUBDIVISION DU
TRAVAIL.......................................................................................................................4
0.7 DIFFICULTES
RACONTREES.......................................................................................................................4
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA
LITTERATURE ...........................
5
I.1 REVUE THEORIQUE .....
5
I.1.1 NOTION SUR LES
ENTREPRISES................................................................................................5
I.1.2 NOTION SUR L'ORGANISATION DE
L'ENTREPRISE................................................................9
I.1.3 DEFINITION DES CONCEPTS LIES A NOTRE
SUJET................................................................11
I.1.4 LA GESTION DES DEBITEURS
12
I.1.4.1 TECHNIQUES DE GESTION DES DEBITEURS ..
15
I.1.4.2 POLITIQUE FINANCIERE
18
I.2 REVUE EMPIRIQUE
21
CHAPITRE DEUXIEME: PRESENTATION DE LA SNEL ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE.....................24
SECTION I. APERCU HISTORIQUE DE LA
SNEL............................................................................................24
SECTION II. ORGANISATION
STRUCTURO-FONCTIONNELLE ....
29
SECTION III. APPROCHE
METHODOLOGIQUE............................................................................................35
CHAPITRE TROISIEME: ANALYSE DES DONNEES ET DISCUSSION
DES RESULTATS...............................43
III.1 ANALYSES STATISTIQUES DES
VARIABLES............................................................................43
III.1.1 PRESENSTATION DES DONNEES POUR DIFFERENTES
VARIABLES DU MODELE............43
III.2 ESTIMATION DES PARAMETRES DU
MODELES.....................................................................50
III.3 ANALYSES DES
DONNEES........................................................................................................51
III.4 INTERPRETATION ET IMPLICATION DES
RESULTATS...........................................................58
CONCLUSION.................................................................................................................................................61
BIBLIOGRAPHIE
SELECTIVES........................................................................................................................64
TABLE DES
MATIERES....................................................................................................................................66
ANNEXES.........................................................................................................................................................68
ANNEXES
Tableau représentant le montant facturé
et le montant recouvré et taux de recouvrement
Année
|
Mois
|
Montant facturé
|
Montant recouvré
|
Taux de recouvrement
|
2007
|
Janvier
|
344726
|
138439
|
0,4016
|
Février
|
411299
|
151636
|
0,368
|
Mars
|
462446
|
157240
|
0,340
|
Avril
|
471476
|
168359
|
0,357
|
Mai
|
419880
|
187109
|
0,445
|
Juin
|
443123
|
214758
|
0,484
|
Juillet
|
430547
|
224433
|
0,521
|
Août
|
383782
|
210155
|
0,547
|
Septembre
|
478347
|
164471
|
0,343
|
Octobre
|
504744
|
223735
|
0,443
|
Novembre
|
514402
|
224951
|
0,437
|
Décembre
|
511203
|
262173
|
0,512
|
TOTAL
|
5375975
|
2327459
|
0,432
|
|
2008
|
Janvier
|
512584
|
122324
|
0,238
|
Février
|
447661
|
156246
|
0,349
|
Mars
|
453907
|
274351
|
0,604
|
Avril
|
445080
|
221706
|
0,498
|
Mai
|
449288
|
224048
|
0,498
|
Juin
|
435381
|
224447
|
0,515
|
Juillet
|
448084
|
257238
|
0,574
|
Août
|
461034
|
211790
|
0,459
|
Septembre
|
462189
|
221923
|
0,480
|
Octobre
|
499431
|
228525
|
0,457
|
Novembre
|
448733
|
222908
|
0,496
|
Décembre
|
442710
|
247899
|
0,559
|
TOTAL
|
5506082
|
2613405
|
0,474
|
|
2009
|
Janvier
|
444969
|
187073
|
0,420
|
Février
|
375189
|
170417
|
0,454
|
Mars
|
341057
|
188123
|
0,551
|
Avril
|
314921
|
213064
|
0,676
|
Mai
|
472683
|
238079
|
0,503
|
Juin
|
494880
|
204513
|
0,413
|
Juillet
|
464535
|
314968
|
0,678
|
Août
|
458257
|
273493
|
0,596
|
Septembre
|
380476
|
234243
|
0,615
|
Octobre
|
375199
|
215324
|
0,573
|
Novembre
|
410754
|
219220
|
0,533
|
Décembre
|
467306
|
250573
|
0,536
|
TOTAL
|
5000226
|
2709090
|
0,541
|
|
2010
|
Janvier
|
503134
|
109966
|
0,218
|
Février
|
483397
|
241100
|
0,498
|
Mars
|
544922
|
269364
|
0,494
|
Avril
|
588144
|
247891
|
0,421
|
Mai
|
617365
|
282381
|
0,457
|
Juin
|
699258
|
318091
|
0,454
|
Juillet
|
667161
|
361393
|
0,541
|
Août
|
578802
|
430875
|
0,744
|
Septembre
|
585795
|
422904
|
0,721
|
Octobre
|
692594
|
271908
|
0,392
|
Novembre
|
680931
|
329042
|
0,483
|
Décembre
|
719886
|
366909
|
0,509
|
TOTAL
|
7361389
|
3651824
|
0,496
|
|
2011
|
Janvier
|
716926
|
277505
|
0,387
|
Février
|
682526
|
248051
|
0,363
|
Mars
|
660096
|
275427
|
0,417
|
Avril
|
677889
|
195038
|
0,287
|
Mai
|
673660
|
262205
|
0,389
|
Juin
|
659520
|
321770
|
0,487
|
Juillet
|
663550
|
350872
|
0,528
|
Août
|
527816
|
291095
|
0,551
|
Septembre
|
529291
|
314542
|
0,594
|
Octobre
|
557691
|
299530
|
0,537
|
Novembre
|
556790
|
305228
|
0,548
|
Décembre
|
517960
|
260555
|
0,503
|
TOTAL
|
7423715
|
3401818
|
0,458
|
|
2012
|
Janvier
|
729648
|
222858
|
0,305
|
Février
|
724123
|
357932
|
0,494
|
Mars
|
673861
|
371990
|
0,552
|
Avril
|
679622
|
350511
|
0,515
|
Mai
|
727369
|
363301
|
0,499
|
Juin
|
724973
|
437213
|
0,603
|
Juillet
|
715609
|
379310
|
0,530
|
Août
|
719425
|
347330
|
0,482
|
Septembre
|
588583
|
345291
|
0,586
|
Octobre
|
608405
|
296189
|
0,486
|
Novembre
|
666763
|
289620
|
0,434
|
Décembre
|
690104
|
285302
|
0,413
|
TOTAL
|
8248485
|
4046847
|
0,490
|
Le taux moyen de recouvrement est de
0,484281467
|
TEST DE CAUSALITE
Entre la Rémunération des agents recouvreurs au
carré et le taux de recouvrement
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 08/28/13 Time: 17:39
|
Sample: 2007:01 2012:12
|
Lags: 2
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
REMAGRECOUV2 does not Granger Cause TAUXRECOUVR
|
70
|
0.51971
|
0.59714
|
TAUXRECOUVR does not Granger Cause REMAGRECOUV2
|
0.37310
|
0.69006
|
Entre la rémunération des agents recouvreurs et
le taux de recouvrement
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 08/28/13 Time: 17:40
|
Sample: 2007:01 2012:12
|
Lags: 2
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
REMAGRECOUV does not Granger Cause TAUXRECOUVR
|
70
|
0.46200
|
0.63207
|
TAUXRECOUVR does not Granger Cause REMAGRECOUV
|
0.20043
|
0.81889
|
Entre le nombre d'abonnés et le taux de recouvrement
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 08/28/13 Time: 17:41
|
Sample: 2007:01 2012:12
|
Lags: 2
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
NOMBRABO does not Granger Cause TAUXRECOUVR
|
70
|
0.56743
|
0.56977
|
TAUXRECOUVR does not Granger Cause NOMBRABO
|
0.79343
|
0.45662
|
a) Entre le nombre des agents recouvreurs et le taux de
Recouvrement
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 08/28/13 Time: 17:42
|
Sample: 2007:01 2012:12
|
Lags: 2
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
NOMBAGRE does not Granger Cause TAUXRECOUVR
|
70
|
0.28397
|
0.75372
|
TAUXRECOUVR does not Granger Cause NOMBAGRE
|
0.58354
|
0.56081
|
Entre la facturation forfaitaire et le taux de recouvrement
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 08/28/13 Time: 17:42
|
Sample: 2007:01 2012:12
|
Lags: 2
|
Null Hypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Probability
|
FACTUFOR does not Granger Cause TAUXRECOUVR
|
70
|
0.65161
|
0.52458
|
TAUXRECOUVR does not Granger Cause FACTUFOR
|
0.33837
|
0.71418
|
Les résultats de l`estimation du modèle de long
terme
Date: 08/28/13 Time: 17:13
|
Sample: 2007:01 2012:12
|
Included observations: 72
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
TAUXFACTU
|
-0.027418
|
0.131553
|
-0.208415
|
0.8356
|
REMAGRECOUV2
|
5.28E-05
|
9.41E-06
|
5.611408
|
0.0000
|
REMAGRECOUV
|
-0.005075
|
0.001326
|
-3.828336
|
0.0003
|
NOMBRABO
|
6.43E-07
|
8.45E-07
|
0.760689
|
0.4496
|
REGFOELEC
|
0.026514
|
0.011166
|
2.374496
|
0.0206
|
NOMBAGRE
|
0.011310
|
0.002081
|
5.434165
|
0.0000
|
FACTUFOR
|
2.29E-06
|
5.25E-06
|
0.436869
|
0.6637
|
C
|
0.240658
|
0.067847
|
3.547093
|
0.0007
|
R-squared
|
0.951624
|
Mean dependent var
|
0.485120
|
Adjusted R-squared
|
0.946333
|
S.D. dependent var
|
0.100550
|
S.E. of regression
|
0.023293
|
Akaike info criterion
|
-4.576850
|
Sum squared resid
|
0.034725
|
Schwarz criterion
|
-4.323887
|
Log likelihood
|
172.7666
|
F-statistic
|
179.8537
|
Durbin-Watson stat
|
1.818287
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AUX ABONNES DE LA
SNEL
IDENTIFICATION DE L'ABONNE
Ménage Entreprise
Commune :
QUESTION PROPREMENT DITE
1. Êtes-vous abonné à la SNEL
Oui Non
2. Avez-vous un compteur installé par la SNEL chez
vous ?
Oui Non
3. Comment appréciez- vous le service de la SNEL
Bukavu ?
Très bon
Bon
Moins bon
Médiocre
4. Le service de la SNEL Bukavu, vous permet
d'être :
Très satisfait
Satisfait
Très insatisfait
Insatisfait
5. Pourquoi vous ne parvenez pas à payer les toutes les
factures de la SNEL ?
Tarification forfaitaire
Coupure intempestive
Mauvaise intensité de l'électricité
fournie
Autres
6. Le montant payé est il proportionnel à votre
consommation de l'électricité ?
Oui Non
Matrice des données recueillies sur
terrain
ANNEES
|
MOIS
|
TAUXRECOUVR
|
NOMBRABO
|
REMAGRECOUV
|
REMAGRECOUV2
|
REGFOELEC
|
NOMBAGRE
|
2007
|
Janvier
|
0,401591
|
21740
|
75
|
5625
|
0
|
20
|
Février
|
0,368676
|
21799
|
60
|
3600
|
0
|
18
|
Mars
|
0,340018
|
21849
|
50
|
2500
|
0
|
16
|
Avril
|
0,357089
|
21969
|
55
|
3025
|
0
|
17
|
Mai
|
0,445625
|
22439
|
80
|
6400
|
0
|
22
|
Juin
|
0,484646
|
22625
|
85
|
7225
|
0
|
25
|
Juillet
|
0,521274
|
22742
|
90
|
8100
|
0
|
26
|
Août
|
0,54759
|
22742
|
95
|
9025
|
0
|
27
|
Septembre
|
0,343832
|
22823
|
50
|
2500
|
0
|
16
|
Octobre
|
0,443264
|
23262
|
80
|
6400
|
0
|
22
|
Novembre
|
0,437306
|
23476
|
82
|
6724
|
0
|
21
|
Décembre
|
0,512855
|
23562
|
85
|
7225
|
0
|
25
|
2008
|
Janvier
|
0,238642
|
24021
|
40
|
1600
|
0
|
12
|
Février
|
0,349028
|
24245
|
50
|
2500
|
0
|
16
|
Mars
|
0,604421
|
24497
|
98
|
9604
|
1
|
28
|
Avril
|
0,498126
|
24737
|
86
|
7396
|
0
|
24
|
Mai
|
0,498673
|
24821
|
86
|
7396
|
0
|
24
|
Juin
|
0,515519
|
24974
|
85
|
7225
|
0
|
25
|
Juillet
|
0,574084
|
25203
|
90
|
8100
|
1
|
27
|
Août
|
0,45938
|
25315
|
80
|
6400
|
0
|
23
|
Septembre
|
0,480156
|
25726
|
80
|
6400
|
0
|
25
|
Octobre
|
0,457571
|
26165
|
78
|
6084
|
0
|
23
|
Novembre
|
0,49675
|
26224
|
82
|
6724
|
0
|
25
|
Décembre
|
0,559958
|
26279
|
90
|
8100
|
0
|
27
|
2009
|
Janvier
|
0,420418
|
26767
|
78
|
6084
|
0
|
22
|
Février
|
0,454216
|
27006
|
80
|
6400
|
0
|
23
|
Mars
|
0,551588
|
27192
|
90
|
8100
|
0
|
27
|
Avril
|
0,676563
|
27276
|
100
|
10000
|
1
|
29
|
Mai
|
0,503676
|
27455
|
88
|
7744
|
0
|
24
|
Juin
|
0,413258
|
27584
|
75
|
5625
|
0
|
20
|
Juillet
|
0,678029
|
27731
|
100
|
10000
|
1
|
29
|
Août
|
0,596811
|
27893
|
95
|
9025
|
1
|
28
|
Septembre
|
0,615658
|
27973
|
98
|
9604
|
1
|
29
|
Octobre
|
0,573893
|
28230
|
90
|
8100
|
1
|
27
|
Novembre
|
0,533701
|
28676
|
92
|
8464
|
0
|
25
|
Décembre
|
0,536208
|
29151
|
92
|
8464
|
0
|
25
|
2010
|
Janvier
|
0,218562
|
29375
|
28
|
784
|
0
|
11
|
Février
|
0,498762
|
29551
|
86
|
7396
|
0
|
24
|
Mars
|
0,494317
|
29710
|
86
|
7396
|
0
|
24
|
Avril
|
0,42148
|
29938
|
78
|
6084
|
0
|
22
|
Mai
|
0,457397
|
30116
|
80
|
6400
|
0
|
23
|
Juin
|
0,454898
|
30191
|
80
|
6400
|
0
|
23
|
Juillet
|
0,541688
|
30443
|
95
|
9025
|
0
|
26
|
Août
|
0,744426
|
30648
|
110
|
12100
|
1
|
30
|
Septembre
|
0,721932
|
31143
|
105
|
11025
|
1
|
29
|
Octobre
|
0,392594
|
31593
|
42
|
1764
|
0
|
19
|
Novembre
|
0,483224
|
31940
|
80
|
6400
|
0
|
24
|
Décembre
|
0,509677
|
32022
|
88
|
7744
|
0
|
21
|
2011
|
Janvier
|
0,387076
|
32968
|
40
|
1600
|
0
|
16
|
Février
|
0,363431
|
33374
|
38
|
1444
|
0
|
17
|
Mars
|
0,417253
|
33608
|
75
|
5625
|
0
|
21
|
Avril
|
0,287714
|
33938
|
30
|
900
|
0
|
12
|
Mai
|
0,389225
|
34217
|
40
|
1600
|
0
|
16
|
Juin
|
0,487885
|
34667
|
80
|
6400
|
0
|
24
|
Juillet
|
0,52878
|
35000
|
90
|
8100
|
0
|
25
|
Août
|
0,551508
|
35471
|
96
|
9216
|
0
|
26
|
Septembre
|
0,59427
|
35667
|
98
|
9604
|
1
|
27
|
Octobre
|
0,53709
|
35964
|
92
|
8464
|
0
|
22
|
Novembre
|
0,548192
|
36022
|
95
|
9025
|
0
|
23
|
Décembre
|
0,503041
|
36084
|
88
|
7744
|
0
|
21
|
2012
|
Janvier
|
0,305432
|
36938
|
35
|
1225
|
0
|
12
|
Février
|
0,494297
|
37738
|
86
|
7396
|
0
|
24
|
Mars
|
0,552028
|
38201
|
96
|
9216
|
0
|
26
|
Avril
|
0,515744
|
37488
|
90
|
8100
|
0
|
24
|
Mai
|
0,499473
|
38882
|
86
|
7396
|
0
|
24
|
Juin
|
0,603075
|
39283
|
100
|
10000
|
1
|
28
|
Juillet
|
0,530052
|
39485
|
92
|
8464
|
0
|
22
|
Août
|
0,482788
|
40597
|
80
|
6400
|
0
|
24
|
Septembre
|
0,586648
|
41081
|
95
|
9025
|
1
|
27
|
Octobre
|
0,486829
|
41318
|
80
|
6400
|
0
|
24
|
Novembre
|
0,434367
|
41604
|
78
|
6084
|
0
|
22
|
Décembre
|
0,413419
|
41949
|
75
|
5625
|
0
|
21
|
|