L'effet des politiques macroéconomiques sur la croissance économique en RDC de 1972 à 2009.( Télécharger le fichier original )par Serge MUNENWA SHAKA ULPGL/Goma - Licence 2012 |
1.2.2. Politique monétaire néo-keynésienne1.2.2.1 Objectifs finalsPour cette école, les objectifs finals forment ce que l'on appelle le triangle keynésien, comprenant l'équilibre global, obtenu grâce à la réalisation du plein emploi, la stabilité des prix et l'équilibre de la balance des paiements18(*). Tenant compte de la réalité des économies occidentales d'après 1945, les néo-keynésiens (O. Eckstein, W. Heller, A.M. Dkun, J. Tobin...) ont intégré ces objectifs dans une perspective de croissance équilibrée en plein emploi, transformant ainsi le triangle keynésien en carré dit magique comprenant : plein emploi, stabilité des prix, équilibre de la balance des paiements, croissance économique. 1.1.2.2. Objectifs intermédiairesPour les Keynésiens, les objectifs intermédiaires sont l'effet de coût du capital et celui des richesses. 1° L'effet de coût du capital Il s'agit du rôle joué par le taux d'intérêt sur l'investissement et le revenu. Il constitue le principal canal de transmission entre le secteur monétaire et le secteur réel, dans le schéma du type keynésien. Le taux dont il s'agit est celui pratiqué pour la rémunération des placements longs (actions, obligations). Il agit sur deux plans : le secteur monétaire et financiers, d'une part, et le secteur réel, d'autre part. Sur le plan monétaire et financier, le taux d'intérêt ne concerne pas le partage entre la consommation et l'épargne ; mais il règle la répartition de l'épargne entre la monnaie et les titres (obligations). Le taux d'intérêt fonde la préférence pour la liquidité des agents économiques. Lorsqu'il augmente, les placements longs (en titres) deviennent plus intéressants que la détention de la monnaie. L'accroissement de la quantité de monnaie fait baisser le taux d'intérêt. C'est à cette condition que les agents économiques acceptent de détenir de nouvelles encaisses et non de les investir en titres obligataires. Mais dans le secteur réel, le taux d'intérêt joue le rôle de déterminant de la demande d'investissement des entreprises. La diminution du taux d'intérêt stimule l'investissement et, en dernier ressort, la production, le revenu (par l'effet du multiplicateur de l'investissement) et la demande globale. L'incitation à investir des entreprises est d'autant plus forte que le taux d'intérêt est bas. Pour Keynes : « Il n'y a pas d'investissement, tant que le taux d'intérêt n'est pas inférieur au taux de rendement des investissements nouveaux. Il préconise donc une politique monétaire expansionniste, pour diminuer le taux d'intérêt, ce qui provoquera une progression de l'investissement dont les effets sur le revenu seront un multiple de l'investissement initial ». Comme nous le remarquons, dans la conception de la politique keynésienne, la quantité de monnaie reste la variable instrumentale. Cependant, il y a lieu de tenir compte de quelques éléments qui en atténuent quelque peu la portée. En effet, des études ont démontré que si les autorités monétaires n'avaient pas la maîtrise de la masse monétaire, l'offre de monnaie serait en grande partie, sinon totalement, déterminée par le système économique (endogénéité du stock de monnaie). Signalons que, malgré la prise en compte de l'effet richesse par les néo-keynésiens, le doute subsiste concernant la capacité de la seule politique monétaire de relancer une économie fortement déprimée. En effet, dans le contexte de l'économie ouverte, des difficultés supplémentaires surgissent, notamment :
* 18 S.MPEREBOY MPERE, Op.Cit., |
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