ANNEXE II : Graphiques des ratios de la valeur V.A-CI
et de Profit-CT
Figure 3.21. Répartition des ratios de la V.A
et C.I entre les différentes catégories d'acteurs des
chaînes de valeurs manioc.
Sources : Graphique Excel de nos données de recherche.
Figure 3.22. Répartition des ratios de profit
et Coût total entre les différentes catégories d'acteurs
des chaînes de valeurs manioc.
Sources : Graphique Excel de nos données de recherche.
M
ANNEXES III : LES DIFFERENTS PROJETS ET PROGRAMMES
POUR DEVELOPPER L'AGRICULTURE CONGOLAISE.
3.1. Plan intérimaire de relance agricole
(1966-1972)
Six ans après l'accession à la
souveraineté nationale et un an après le coup d'Etat militaire de
1965, il fut créé un Haut Commissariat chargé de la
planification nationale. Celui-ci mit au point une "étude d'orientation
pour la relance agricole" et convoqua une « Commission consultative »
pour l'Agriculture au niveau national, qui fut chargée de
réaliser le plan de développement agricole du pays.
Cette Commission constituée des
délégués de l'Administration, de la
Fédération des Entreprises du Congo et de la FAO, lança un
plan qui ne dépassa pas le stade des tiroirs. On y relève des
insuffisances majeures de conception ci-après :
y' absence de participation régionale (pas des
représentants)
y' absence de cohésion nationale
y' moyens très indirects de dialogue avec les producteurs
agricoles
y' faiblesse de l'administration
y' absence de volonté politique
3.2. Programme Agricole Minimum (1980-1981)
Après la politique désastreuse de
"nationalisation" appelée "Zaïrianisation" qui a consisté
à céder à quelques nationaux ayant une entrée dans
les allées du pouvoir, l'activité des secteurs primaire
(agriculture) et tertiaire (commerce et services), jusque là aux mains
des opérateurs économiques étrangers, le pays se trouva
confronté à une crise alimentaire profonde et à la
flambée des prix des denrées alimentaires de première
nécessité.
Le programme agricole minimum se borna à quantifier la
production de certaines spéculations retenues dans le cadre des cultures
vivrières comme priorités, par entités provinciales.
3.3. Plan de relance agricole 1982-1984
Le Plan de Relance Agricole (1982-1984), tout en s?appuyant
sur le diagnostic des problèmes propres au secteur agricole
détermina des objectifs quantifiés de production agricole par
provinces, mais négligea la vision de référence du
métier de l'agriculteur se caractérisant notamment par :
N
y' non prise en compte de l'avenir des projets, après
l'arrêt du financement extérieur ; y' non association des
communautés rurales au processus de prise de décisions dans y'
l'élaboration, et l'exécution des projets ;
y' non association des cadres nationaux à la gestion des
projets ; y' suivi insuffisant des ressources budgétaires.
y' multiplicité des projets ayant parfois les mêmes
objectifs.
Les objectifs du Plan de Relance Agricole 1982-1984 n'ont pas
été atteints. Les grandes orientations du Plan se retrouveront en
1986 dans le programme « d'Autosuffisance alimentaire ».
3.4. Programme d'Autosuffisance Alimentaire (PRAAL
1987-1990)
Le Programme d'Autosuffisance Alimentaire visait à
atteindre, dans le temps, l'objectif d'autosuffisance alimentaire en encadrant
les provinces à haute productivité vivrière, surtout en
maïs et en riz.
Les territoires PRAAL sont retenus en fonction de leur haute
productivité, des habitudes alimentaires et de la proximité des
centres de consommation.
Le Programme d'Autosuffisance Alimentaire disposera pour sa
réalisation de 3 types d'instruments :
a) les structures d'encadrement agricole ;
b) les Petites et Moyennes Entreprises Agricoles (PMEA) ayant
une capacité technique et organisationnelle requise ;
c) les services de vulgarisation agricole de l'Etat.
Ce programme n'a pu atteindre les objectifs fixés, en
raison de :
+ insuffisance de l'encadrement ;
+ absence de suivi du programme par l'autorité centrale
;
+ absence d'une structure mise en place pour recouvrer les
crédits en nature accordés aux
paysans sous forme de matériels agricoles ;
+ le fait de subventions accordées d'une manière
sélective et en fonction de la stature de
politiciens ;
+ insuffisance du financement effectif du programme ;
+ absence d'un programme de réhabilitation et d'entretien
régulier des routes d'intérêt
national et de desserte agricole ;
+ absence de la recherche agronomique
La désarticulation du couple Bailleurs - Etat
Congolais, est donc la cause de l'échec de ce programme. De plus, le
Programme PNSAR a été conçu et mis en oeuvre dans un
environnement
O
? faiblesse de la vulgarisation.
3.5. Plan directeur du Développement Agricole et
Rural (1991-2000)
Aucune action prévue dans ce plan n'a été
réalisée car son lancement a coïncidé avec le vent de
la libéralisation politique et le désordre institutionnel qui va
s'installer à partir de 1991.
3.6. Programme National de Relance du Secteur Agricole et
Rural « PNSAR » (1997-2001)
Ce programme a été conçu sur base de
l'approche-programme adoptée par l'Assemblée
Générale des Nations Unies en début de la décennie
1990.
L'objectif général poursuivi visait à :
? assurer à toutes les couches sociales la
sécurité alimentaire, ce qui implique de permettre à la
population d'accéder à une alimentation équilibrée
en quantité et en qualité et de produire et exporter les produits
compétitifs en tenant compte de leurs avantages comparatifs ;
? alléger la pauvreté des populations par
l'amélioration de leurs revenus en assurant une augmentation de la
productivité du secteur, ce qui permettra l'accès aux services
sociaux de base (éducation, santé, eau potable, énergie,
habitat adéquat) ;
? dégager un surplus de production à mettre
à la disposition de l'agro-industrie pour ainsi créer des emplois
rémunérateurs en milieu rural et arrêter l'exode rural.
L'exécution de ce programme est nationale ; outre le
PNUD comme partenaire principal, l'on avait prévu d'autres partenaires
extérieurs et Bailleurs de fonds devant s'associer dans le cadre de
l'aide bilatérale ou multilatérale intégrant le
programme.
Dans la réalité, on constata que si plusieurs
Ministères du Gouvernement Central, furent impliqués dans
l'exécution du Programme PNSAR, aucun n'a eu un rôle défini
de manière précise.
D'ailleurs, au moment où ce programme fut mis en
chantier, le Gouvernement lança pour la même période son
programme triennal avec des objectifs pour le secteur agricole ne cadrant pas
avec le PNSAR qui a été pourtant conçu comme un Plan cadre
national.
P
sociopolitique défavorable en 1997 avec la guerre qui a
aggravé la crise économique et financière de l'Etat.
3.7. Programme triennal d'appui aux producteurs du
secteur agricole 2000-2003
Le Gouvernement, en accord avec le PNUD, a mis en oeuvre une
série d'actions à court terme, dans le but d'améliorer la
sécurité alimentaire des populations.
Cependant à la fin du programme, l'évaluation ex
post des stratégies appliquées révèle l'absence
d'impact sur le développement de différents sites d'intervention.
Les actions conduites n'ont pas eu d'effets durables sur l'accroissement et la
valorisation de la production agricole et alimentaire.
Sur le plan de renforcement des capacités, rien
n'indique l'acquisition notamment de la maîtrise des techniques de
production, de conservation et de transformation, ni l'accès facile aux
intrants et outillages et à l'organisation des circuits de
commercialisation.
Tous ces efforts n'ont pas conduit à la relance du
secteur agricole. Les résultats enregistrés n'ont pas pu assurer
la sécurité alimentaire, ni contribuer à
l'éradication de la pauvreté.
3.8. Programmes et projets appuyés par la
FAO
Programmes et projets
réguliers
Les programmes et projets de la FAO sous cette rubrique visent
essentiellement à aider la DRC à atteindre les Objectifs du
millénaire pour le développement, notamment la
sécurité alimentaire et la réduction de la
pauvreté, de même qu'une gestion durable et équitable des
ressources naturelles, en particulier l'amélioration de la gouvernance
dans le secteur forestier.
1.1. Programmes récents, en cours ou envisagés :
Programme multi- donateur manioc financé principalement
par la Commission européenne, la Belgique et l'USAID,
exécuté par la FAO et d'autres partenaires dont l'Institut
International d'Agriculture Tropicale (IITA) qui a été
interrompu, pour l'essentiel en 2004. Il avait pour objectif
l'éradication de la mosaïque du manioc, qui est en grande partie
à l'origine de la baisse de plus de 20 pour cent de la production de
cette culture dans le pays. Les acquis du programme -3 532 ha de champs de
multiplication pour une production de 83 millions de mètres
linéaires de boutures saines
1.2. Le secteur forestier
Q
de manioc- ont été maintenus en 2OO5 grâce
à l'appui financier de l'USAID et de la Suède. Le programme
agricole d'urgence, traité plus bas, comporte également des
composantes pour poursuivre la réhabilitation de cette culture de
base.
· Projet horticulture urbaine et périurbaine
financé par la Belgique et exécuté par la FAO,
commencé à Kinshasa en 2000 et qui s'est étendu depuis
à Mbanza-Ngungu, Kisangani, Lubumbashi et Likasi, avec un total de 14
000 bénéficiaires.
Ses activités comportent de petits aménagements
d'hydraulique rurale et le micro crédit.
· Projet d'appui au développement communautaire
financé par le PNUD et exécuté par la FAO. Lancé au
Katanga et au Maniema dans sa phase pilote en 2005, ce projet devra
s'étendre à l'Equateur, aux deux Kasaï et à la
Province de Kinshasa pour une durée de cinq ans, si le financement
requis est garanti. Utilisant l'approche champ école
paysanne' pour la vulgarisation, ce projet a pour objectifs le renforcement des
capacités des associations rurales, la sécurité
alimentaire et la création d'activités génératrices
de revenus.
· Radio rurale à Mbanza-Ngungu dans le Congo
Central, financé à même les ressources propres de la FAO,
fonctionne depuis 2002. Des initiatives semblables sont en cours de
préparation pour d'autres provinces. Avec l'aide de la Banque africaine
de développement, la FAO est en train de réhabiliter deux autres
radios, l'une au Congo Central et l'autre au Bandundu.
· Le programme TéléFood aide les
bénéficiaires à améliorer leur
sécurité alimentaire en appuyant les activités telle que
l'élevage familial des porcs, les micro jardins à Kinshasa, le
conditionnement du manioc, et l'apiculture.
· Appui à la restructuration du Ministère
de l'Agriculture, pêche et élevage, et appui à la
définition des politiques agricoles sur financement de la Belgique avec
notamment des contributions à la préparation du DSCRP, de
l'Examen du secteur agricole piloté par la Banque mondiale, du CAF et de
la Note d'orientation de politique agricole, entre autres. Ces contributions
couvrent également le Ministère du développement rural
· Le projet de relance de la recherche agricole et
forestière sur financement de la Commission européenne, qui vient
de démarrer pour une durée de trois ans.
Les principaux programmes et projets de développement
agricole appuyés par la FAO (dont certains sont à leur phase
pilote ou de démarrage) ont encore un impact peu perceptible sur
l'ensemble du monde rural et doivent être renforcés pour atteindre
leurs objectifs.
R
Pour assurer une gestion durable et équitable de ses
vastes ressources forestières, la FAO, grâce à un
financement PNUD, a aidé la RDC à élaborer un nouveau Code
forestier promulgué par le Chef de l'Etat en août 2002. Sous
l'égide de la FAO et sur financement de la Banque mondiale, des textes
d'application de ce code forestier sont en cours de préparation. La FAO
dirige également un groupe thématique sur les forêts qui se
réunit périodiquement pour passer en revue les interventions des
différents partenaires dans le secteur. Par le biais de ce groupe
thématique, le dialogue avec le Ministère de l'environnement
à été renforcé, s'agissant notamment de la
révision des anciennes concessions forestières et la
nécessité de respecter les normes internationales en
matière de transparence et de bonne gouvernance.
De même, le code ayant institué la
catégorie des forêts pouvant être détenues par les
communautés locales en vertu de la coutume, la FAO, sur financement de
la Belgique ainsi que dans e cadre du Partenariat FAO/Pays-Bas et du
Mécanisme pour les Programmes Forestiers Nationaux, assiste la RDC dans
l'institutionnalisation de la foresterie communautaire.
Opérations d'urgence
Les projets d'urgence, dont l'unité de coordination a
été mise en place en 1998, visent non seulement à relancer
la production agricole, mais aussi à améliorer les connaissances
des agriculteurs sur la sauvegarde des écosystèmes.
Les principaux bénéficiaires de l'appui
d'urgence agricole sont répartis dans toutes les provinces, avec une
concentration dans les provinces Orientale (Ituri), les deux Kivu et le Nord
Katanga. Ce sont : les foyers sous la responsabilité de femmes ou
d'enfants, et/ou affectés par le SIDA/VIH, les victimes de violence
sexuelle, les agriculteurs pratiquant une agriculture de subsistance, les
pêcheurs artisanaux, les réfugiés/rapatriés et
populations déplacées/retournées, les enfants mal-nourris
admis dans les centres nutritionnels, les ex combattants.
Ainsi en 2007, environ 571 000 familles vulnérables
pourront bénéficier des opérations agricoles d'urgence.
Ces dernières ont été financées à hauteur de
27 millions de dollars US de 2003 à avril 2007, pour des appels de fonds
totalisant 112,7 millions de dollars US.
Les principaux bailleurs de fonds sont la Belgique, la Suisse,
le Pays Bas, les Etats-Unis, la France, la Suède, le PNUD, l'Italie,
l'Union Européenne. Depuis 2006, la plupart des financements proviennent
du Pooled Fund (fonds communs) et/ou du CERF (central emergency response
fund).
S
Dans le cadre du PNDDR, la FAO à travers le financement
de la Banque Mondiale/Conader qui s'élève à un montant de
5 400 000 $E.-U., a lancé depuis novembre 2006, le programme
d'assistance à la réinsertion économique dans le secteur
agricole de 21 000 ex combattants répartis sur le territoire
national.
Sur financement de la Belgique, un projet régional
d'urgence couvrant la RDC, le Burundi et le Rwanda a été
lancé en février 2007 pour la prévention et le
contrôle de la grippe aviaire et le renforcement des services
vétérinaires
La stratégie d'intervention des opérations
d'urgence se développe sur trois axes à savoir :
- la réponse à l'urgence par la fourniture
d'intrants de production aux ménages affectés par la crise dont
45-60 % de familles d'enfants mal nourris en vue de promouvoir leur autonomie
alimentaire. Les résultats à atteindre sont :
o l'accès aux produits d'origine animale par la
promotion du petit élevage (cobayes, volailles) et la distribution
d'intrants de pêche ;
o l'augmentation de la production agricole du ménage
en mettant à sa disposition des outils nécessaires et des
semences vivrières de qualité pour augmenter les rendements ;
o le changement des habitudes alimentaires à travers
la diversification des régimes pour améliorer l'état
nutritionnel des ménages vulnérables ;
o la formation des familles vulnérables et des ONG
partenaires en techniques de productions agricoles.
- une réhabilitation transitoire des infrastructures
indispensables à l'auto-prise en charge des moyens de production du
matériel végétal :
o la lutte contre le virus de la mosaïque du manioc: en
dépit de la première place qu'occupe le manioc dans le
régime alimentaire du congolais, la quantité de boutures produite
et distribuée jusqu'à ce jour ne représente que 2,19% des
besoins évalués à 3 milliards de mètres
linéaires au niveau national. De 2000 à 2006, seulement 2,5% des
quelques 7 millions des ménages agricoles que compte le pays avaient
reçu des boutures saines de manioc à haut rendement.
o Multiplication et distribution de matériel
végétal adapté aux conditions agro écologiques des
zones cibles (variétés résistantes à la
sécheresse, variétés adaptés aux bas-fonds,
variétés résistantes aux maladies) :
céréales/grains, patate douce ;
o La diversification des productions du ménage par
l'introduction de nouvelles spéculations vivrières et
maraîchères dont les spéculations qui ont un
intérêt particulier au regard de leurs apports en micronutriments
;
T
o l'amélioration des dessertes agricoles terrestres et
fluviales, amélioration du système de transport et de
commercialisation des productions agricoles, la petite transformation des
produits agricoles,
- la coordination des acteurs humanitaires intervenant dans le
domaine de la sécurité alimentaire et des opérations
agricoles d'urgence pour le développement des synergies ; l'ancrage
institutionnel ; la collecte/diffusion de l'information sur la
sécurité alimentaire.
Les interventions sont réalisées en partenariat
avec le PAM, l'UNICEF, et d'autres agences des Nations Unies intervenant dans
la sécurité alimentaire, les ONG nationales et internationales
ainsi que les institutions de l'Etat (Ministère de l'agriculture et
INERA).
Si les projets agricoles d'urgence sont par nature de courte
durée -généralement de 6 mois à un an- leurs acquis
(accès des ménages vulnérables aux intrants de
qualité et leur formation en techniques agricoles) devraient être
consolidés par un processus qui faciliterait le passage des urgences
caractérisées essentiellement par une assistance gratuite et
ponctuelle, à une auto-prise en charge graduelle mais durable des
populations concernées. Ceci requiert un renforcement soutenu des
capacités à plusieurs niveaux : au niveau individuel ou des
ménages, des associations locales, des infrastructures sociales, de
l'accès aux services financiers et à d'autres ressources
productives.
3.9. Autres interventions dans le secteur agricole et
rural
Après une décennie d'interruption de la
coopération internationale, des projets agricoles de
développement rural d'envergure sont en cours démarrage ou ont
été initiés par d'autres agences multilatérales
(BAD, FIDA, Banque mondiale) et bilatérales (USAID, DFID notamment),
ainsi que des ONG et du secteur privé qu'il convient de mentionner.
La Banque Mondiale (BM) a repris la coopération avec la
RDC en 2001 en appuyant le Programme Intérimaire renforcé du
Gouvernement. En 2002, elle a mis en oeuvre le Programme Multisectoriel
d'Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction (PMURR) dont le volet
agricole avait pour objectifs d'améliorer la situation de
sécurité alimentaire des populations rurales et de
développer une stratégie en vue d'une croissance soutenue de la
production et des revenus agricoles.
Au 31 décembre 2005, le volet agricole du PMURR a
permis la production et la distribution de 29.140 tonnes de semences
améliorées et 144.000 km de boutures saines de manioc
auprès des paysans. C'est dans ce cadre que l'examen du secteur agricole
de la RDC a été conduit et finalisé. Sur base de cet
examen, La B.M. à lancer la mise en oeuvre un projet d'appui à la
relance et de
U
réhabilitation du secteur agricole qui couvre les
districts du Nord et de Sud Ubangi, le District de la Mongala et le Pool
Malebo.
La Banque Africaine de Développement (BAD) a repris sa
coopération avec la RDC en 2002 en focalisant sur l'aide d'urgence, la
réhabilitation post conflit et le renforcement des capacités
institutionnels. Trois grands projets ont pu être mis en oeuvre à
travers des financements de la BAD. Il s'agit de : le projet d'appui à
la réhabilitation du secteur agricole et rural (PARSAR) dans les
provinces du Bandundu et du Bas-Congo (41,47 millions de US $), le projet de
réhabilitation du secteur agricole et rural dans les provinces du
Katanga, du Kasaï Oriental et du Kasaï Occidental (PRESAR, 59,04
millions de US $) et le programme régional d'aménagement
intégré du lac Tanganyika (PRAIT, 81 millions de US $). En plus
de ces projets, la BAD a lancé une étude du secteur agricole
(2,05 millions de US $) en vue d'élaborer les orientations
stratégiques du secteur agricole, les plans directeurs de
développement agricole des provinces et de formuler un programme
prioritaire de développement du secteur agricole.
Le Fonds International du Développement Agricole (FIDA)
a également repris la coopération avec la RDC en 2002 avec la
signature de l'accord de règlement des arriérés dus au
FIDA. En 2003 le FIDA a préparé une stratégie
d'intervention en RDC en vue d'améliorer la sécurité
alimentaire et l'accès aux services sociaux des populations rurales
démunies, en s'appuyant sur la transition entre l'urgence et le
développement. Avec le concours des experts nationaux, le FIDA a
préparé deux projets dont l'un est actuellement mis en oeuvre et
l'autre sur le point de démarrer. Il s'agit du programme de relance du
secteur agricole dans la province de l'Equateur (PRAPE, 22,6 millions de US $)
et du programme de réhabilitation agricole dans la province Orientale
(PRAPO, 26 millions de US $). Le financement d'un troisième projet est
finalisé depuis la fin de l'année 2008. Il s'agit du Programme
Intégré de Réhabilitation de l'Agriculture dans la
Province de Maniema (PIRAM).
Après une suspension de dix ans de coopération
avec la RDC, l'Union Européenne a renoué officiellement son
programme de coopération avec la RDC en janvier 2002. Le secteur
agricole et rural a bénéficié de cette coopération
indirectement à travers le programme d'appui à la
réhabilitation des infrastructures de base et directement à
travers le financement de plusieurs projets exécutés par la FAO
ou d'autres agences d'exécution. Il s'agit du projet «
Réhabilitation et Réintégration socioéconomique
après la guerre dans les régions de l'Est de la RDC, du projet
GCP/DRC/029/EC « Appui à la sécurité alimentaire et
la génération de revenus par l'assistance aux petits producteurs
et par une appui à l'INERA pour une augmentation durable de la
production de manioc » dans les provinces de Kinshasa, du Bas-Congo, du
Kasaï occidental, du Kasaï oriental,
V
du Nord Kivu et du Sud Kivu, du programme de «
Contribution à la relance de la production agricole » dans les
province de Kinshasa, de l'Equateur, du Bandundu et du Kivu et enfin du projet
de relance de la recherche agricole et forestière en cours de
démarrage.
La Coopération Technique Belge a également
repris après une décennie de suspension par une stratégie
de retour ver la paix qui consistait en un appui structurel pour le
redémarrage de l'environnement sociopolitique de la RDC. Le secteur
agricole a été appuyé à travers d'une part les
projets exécutés par la FAO et d'autre part le fonds
d'études et d'expertise.
Les projets exécutés par la FAO sont de deux
types, à savoir les projets de développement (« Appui au
développement de l'horticulture urbaine et périurbaine »,
« Appui à la définition des politiques de
développement agricole en RDC » et « Développement et
mise en oeuvre de la foresterie communautaire en RDC ») et les projets
d'urgence (« Renforcement de la sécurité alimentaire de
116.300 ménages des zones sensibles » et « Prévention
et contrôle de la grippe aviaire dans la régions des grands lacs
en Afrique et renforcement des capacité des services
vétérinaires »).
Comme la grande majorité des partenaires au
développement de la RDC, l'Agence Américaine pour le
Développement International (USAID) reprend sa coopération au
début des années 2000. Ses axes prioritaires d'interventions
visent le développement rural par les communautés de base, la
réhabilitation des grandes infrastructures prioritaires, la
stabilité macroéconomique, l'accès au crédit pour
le secteur agricole, la recherche agronomique et la décentralisation.
Les domaines d'interventions actuelles de l'USAID sont la culture du manioc, la
micro-finance, l'amélioration des conditions de vie et la
sécurité alimentaire. Ces interventions se font à travers
des projets de développement et des projets d'urgence
exécutés par des ONG ou des organisations des Nations unies.
Le Département Britannique pour le Développement
International (DFID) n'est pas resté inactif. Il a repris sa
coopération au début de cette décennie en focalisant sur
le rétablissement de la sécurité et la réforme de
la justice, l'appui au processus de transition, y compris la tenue des
élections démocratique, l'accès aux services de transport,
de santé et d'éducation ; l'aide humanitaire et la gestion des
ressources naturelles au bénéfice des populations congolaises.
Ses interventions en RDC ont plus que décuplé en
six ans étant donné que les dépenses du DFID en RDC sont
passées de 5,56 Million de livres en 2001-2002 à 62 millions de
£ en 20062007. Cependant ses interventions dans le secteur agricole sont
très réduites ou limitées à l'urgence.
W
L'ensemble de ces interventions porte sur des sommes
importantes qui, gérées harmonieusement, peuvent se conformer
à la déclaration de Paris (voir annexe ...) et permettre à
la RDC et ses partenaires au développement de mener des actions
ambitieuses afin d'atteindre les objectifs du millénaire pour le
développement.
En vue de palier aux lacunes du passé, de mieux
canaliser et coordonner les diverses interventions dans le secteur agricole et
rural pour maximiser les impacts escomptés, il est impérieux
d'élaborer et de mettre en oeuvre une politique publique appuyée
par une volonté clairement exprimée, assortie de mesures
concrètes dont l'application soit bien suivie sur le terrain en
partenariat avec les bailleurs des fonds et les bénéficiaires.
Toutes ces considérations justifient l'élaboration de la note de
politique, document d'orientation, de cadrage des actions du Gouvernement et
d'expression de sa vision pour le développement du secteur agricole.
Vu l'ampleur du défi à relever, et son
importance pour l'avenir du pays, il est fondamental que tous ceux qui sont, ou
se sentent concernés par le développement agricole du pays
puissent allier leurs forces, organiser et faire interagir harmonieusement tous
les programmes en cours, dans une politique claire et cohérente dans
laquelle chacun trouve sa place.
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