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Analyse de la performance de la chaà®ne de valeur manioc dans le groupement de Buzi à  Kalehe.

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par Anelka Angélus MANENO
Université Catholique de Bukavu - Licence 2015
  

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ANNEXE II : Graphiques des ratios de la valeur V.A-CI et de Profit-CT

Figure 3.21. Répartition des ratios de la V.A et C.I entre les différentes catégories d'acteurs des chaînes de valeurs manioc.

Sources : Graphique Excel de nos données de recherche.

Figure 3.22. Répartition des ratios de profit et Coût total entre les différentes catégories d'acteurs des chaînes de valeurs manioc.

Sources : Graphique Excel de nos données de recherche.

M

ANNEXES III : LES DIFFERENTS PROJETS ET PROGRAMMES POUR DEVELOPPER L'AGRICULTURE CONGOLAISE.

3.1. Plan intérimaire de relance agricole (1966-1972)

Six ans après l'accession à la souveraineté nationale et un an après le coup d'Etat militaire de 1965, il fut créé un Haut Commissariat chargé de la planification nationale. Celui-ci mit au point une "étude d'orientation pour la relance agricole" et convoqua une « Commission consultative » pour l'Agriculture au niveau national, qui fut chargée de réaliser le plan de développement agricole du pays.

Cette Commission constituée des délégués de l'Administration, de la Fédération des Entreprises du Congo et de la FAO, lança un plan qui ne dépassa pas le stade des tiroirs. On y relève des insuffisances majeures de conception ci-après :

y' absence de participation régionale (pas des représentants)

y' absence de cohésion nationale

y' moyens très indirects de dialogue avec les producteurs agricoles

y' faiblesse de l'administration

y' absence de volonté politique

3.2. Programme Agricole Minimum (1980-1981)

Après la politique désastreuse de "nationalisation" appelée "Zaïrianisation" qui a consisté à céder à quelques nationaux ayant une entrée dans les allées du pouvoir, l'activité des secteurs primaire (agriculture) et tertiaire (commerce et services), jusque là aux mains des opérateurs économiques étrangers, le pays se trouva confronté à une crise alimentaire profonde et à la flambée des prix des denrées alimentaires de première nécessité.

Le programme agricole minimum se borna à quantifier la production de certaines spéculations retenues dans le cadre des cultures vivrières comme priorités, par entités provinciales.

3.3. Plan de relance agricole 1982-1984

Le Plan de Relance Agricole (1982-1984), tout en s?appuyant sur le diagnostic des problèmes propres au secteur agricole détermina des objectifs quantifiés de production agricole par provinces, mais négligea la vision de référence du métier de l'agriculteur se caractérisant notamment par :

N

y' non prise en compte de l'avenir des projets, après l'arrêt du financement extérieur ; y' non association des communautés rurales au processus de prise de décisions dans y' l'élaboration, et l'exécution des projets ;

y' non association des cadres nationaux à la gestion des projets ; y' suivi insuffisant des ressources budgétaires.

y' multiplicité des projets ayant parfois les mêmes objectifs.

Les objectifs du Plan de Relance Agricole 1982-1984 n'ont pas été atteints. Les grandes orientations du Plan se retrouveront en 1986 dans le programme « d'Autosuffisance alimentaire ».

3.4. Programme d'Autosuffisance Alimentaire (PRAAL 1987-1990)

Le Programme d'Autosuffisance Alimentaire visait à atteindre, dans le temps, l'objectif d'autosuffisance alimentaire en encadrant les provinces à haute productivité vivrière, surtout en maïs et en riz.

Les territoires PRAAL sont retenus en fonction de leur haute productivité, des habitudes alimentaires et de la proximité des centres de consommation.

Le Programme d'Autosuffisance Alimentaire disposera pour sa réalisation de 3 types d'instruments :

a) les structures d'encadrement agricole ;

b) les Petites et Moyennes Entreprises Agricoles (PMEA) ayant une capacité technique et organisationnelle requise ;

c) les services de vulgarisation agricole de l'Etat.

Ce programme n'a pu atteindre les objectifs fixés, en raison de :

+ insuffisance de l'encadrement ;

+ absence de suivi du programme par l'autorité centrale ;

+ absence d'une structure mise en place pour recouvrer les crédits en nature accordés aux

paysans sous forme de matériels agricoles ;

+ le fait de subventions accordées d'une manière sélective et en fonction de la stature de

politiciens ;

+ insuffisance du financement effectif du programme ;

+ absence d'un programme de réhabilitation et d'entretien régulier des routes d'intérêt

national et de desserte agricole ;

+ absence de la recherche agronomique

La désarticulation du couple Bailleurs - Etat Congolais, est donc la cause de l'échec de ce programme. De plus, le Programme PNSAR a été conçu et mis en oeuvre dans un environnement

O

? faiblesse de la vulgarisation.

3.5. Plan directeur du Développement Agricole et Rural (1991-2000)

Aucune action prévue dans ce plan n'a été réalisée car son lancement a coïncidé avec le vent de la libéralisation politique et le désordre institutionnel qui va s'installer à partir de 1991.

3.6. Programme National de Relance du Secteur Agricole et Rural « PNSAR » (1997-2001)

Ce programme a été conçu sur base de l'approche-programme adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies en début de la décennie 1990.

L'objectif général poursuivi visait à :

? assurer à toutes les couches sociales la sécurité alimentaire, ce qui implique de permettre à la population d'accéder à une alimentation équilibrée en quantité et en qualité et de produire et exporter les produits compétitifs en tenant compte de leurs avantages comparatifs ;

? alléger la pauvreté des populations par l'amélioration de leurs revenus en assurant une augmentation de la productivité du secteur, ce qui permettra l'accès aux services sociaux de base (éducation, santé, eau potable, énergie, habitat adéquat) ;

? dégager un surplus de production à mettre à la disposition de l'agro-industrie pour ainsi créer des emplois rémunérateurs en milieu rural et arrêter l'exode rural.

L'exécution de ce programme est nationale ; outre le PNUD comme partenaire principal, l'on avait prévu d'autres partenaires extérieurs et Bailleurs de fonds devant s'associer dans le cadre de l'aide bilatérale ou multilatérale intégrant le programme.

Dans la réalité, on constata que si plusieurs Ministères du Gouvernement Central, furent impliqués dans l'exécution du Programme PNSAR, aucun n'a eu un rôle défini de manière précise.

D'ailleurs, au moment où ce programme fut mis en chantier, le Gouvernement lança pour la même période son programme triennal avec des objectifs pour le secteur agricole ne cadrant pas avec le PNSAR qui a été pourtant conçu comme un Plan cadre national.

P

sociopolitique défavorable en 1997 avec la guerre qui a aggravé la crise économique et financière de l'Etat.

3.7. Programme triennal d'appui aux producteurs du secteur agricole 2000-2003

Le Gouvernement, en accord avec le PNUD, a mis en oeuvre une série d'actions à court terme, dans le but d'améliorer la sécurité alimentaire des populations.

Cependant à la fin du programme, l'évaluation ex post des stratégies appliquées révèle l'absence d'impact sur le développement de différents sites d'intervention. Les actions conduites n'ont pas eu d'effets durables sur l'accroissement et la valorisation de la production agricole et alimentaire.

Sur le plan de renforcement des capacités, rien n'indique l'acquisition notamment de la maîtrise des techniques de production, de conservation et de transformation, ni l'accès facile aux intrants et outillages et à l'organisation des circuits de commercialisation.

Tous ces efforts n'ont pas conduit à la relance du secteur agricole. Les résultats enregistrés n'ont pas pu assurer la sécurité alimentaire, ni contribuer à l'éradication de la pauvreté.

3.8. Programmes et projets appuyés par la FAO

Programmes et projets réguliers

Les programmes et projets de la FAO sous cette rubrique visent essentiellement à aider la DRC à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, notamment la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté, de même qu'une gestion durable et équitable des ressources naturelles, en particulier l'amélioration de la gouvernance dans le secteur forestier.

1.1. Programmes récents, en cours ou envisagés :

Programme multi- donateur manioc financé principalement par la Commission européenne, la Belgique et l'USAID, exécuté par la FAO et d'autres partenaires dont l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA) qui a été interrompu, pour l'essentiel en 2004. Il avait pour objectif l'éradication de la mosaïque du manioc, qui est en grande partie à l'origine de la baisse de plus de 20 pour cent de la production de cette culture dans le pays. Les acquis du programme -3 532 ha de champs de multiplication pour une production de 83 millions de mètres linéaires de boutures saines

1.2. Le secteur forestier

Q

de manioc- ont été maintenus en 2OO5 grâce à l'appui financier de l'USAID et de la Suède. Le programme agricole d'urgence, traité plus bas, comporte également des composantes pour poursuivre la réhabilitation de cette culture de base.

· Projet horticulture urbaine et périurbaine financé par la Belgique et exécuté par la FAO, commencé à Kinshasa en 2000 et qui s'est étendu depuis à Mbanza-Ngungu, Kisangani, Lubumbashi et Likasi, avec un total de 14 000 bénéficiaires.

Ses activités comportent de petits aménagements d'hydraulique rurale et le micro crédit.

· Projet d'appui au développement communautaire financé par le PNUD et exécuté par la FAO. Lancé au Katanga et au Maniema dans sa phase pilote en 2005, ce projet devra s'étendre à l'Equateur, aux deux Kasaï et à la Province de Kinshasa pour une durée de cinq ans, si le financement requis est garanti. Utilisant l'approche champ école paysanne' pour la vulgarisation, ce projet a pour objectifs le renforcement des capacités des associations rurales, la sécurité alimentaire et la création d'activités génératrices de revenus.

· Radio rurale à Mbanza-Ngungu dans le Congo Central, financé à même les ressources propres de la FAO, fonctionne depuis 2002. Des initiatives semblables sont en cours de préparation pour d'autres provinces. Avec l'aide de la Banque africaine de développement, la FAO est en train de réhabiliter deux autres radios, l'une au Congo Central et l'autre au Bandundu.

· Le programme TéléFood aide les bénéficiaires à améliorer leur sécurité alimentaire en appuyant les activités telle que l'élevage familial des porcs, les micro jardins à Kinshasa, le conditionnement du manioc, et l'apiculture.

· Appui à la restructuration du Ministère de l'Agriculture, pêche et élevage, et appui à la définition des politiques agricoles sur financement de la Belgique avec notamment des contributions à la préparation du DSCRP, de l'Examen du secteur agricole piloté par la Banque mondiale, du CAF et de la Note d'orientation de politique agricole, entre autres. Ces contributions couvrent également le Ministère du développement rural

· Le projet de relance de la recherche agricole et forestière sur financement de la Commission européenne, qui vient de démarrer pour une durée de trois ans.

Les principaux programmes et projets de développement agricole appuyés par la FAO (dont certains sont à leur phase pilote ou de démarrage) ont encore un impact peu perceptible sur l'ensemble du monde rural et doivent être renforcés pour atteindre leurs objectifs.

R

Pour assurer une gestion durable et équitable de ses vastes ressources forestières, la FAO, grâce à un financement PNUD, a aidé la RDC à élaborer un nouveau Code forestier promulgué par le Chef de l'Etat en août 2002. Sous l'égide de la FAO et sur financement de la Banque mondiale, des textes d'application de ce code forestier sont en cours de préparation. La FAO dirige également un groupe thématique sur les forêts qui se réunit périodiquement pour passer en revue les interventions des différents partenaires dans le secteur. Par le biais de ce groupe thématique, le dialogue avec le Ministère de l'environnement à été renforcé, s'agissant notamment de la révision des anciennes concessions forestières et la nécessité de respecter les normes internationales en matière de transparence et de bonne gouvernance.

De même, le code ayant institué la catégorie des forêts pouvant être détenues par les communautés locales en vertu de la coutume, la FAO, sur financement de la Belgique ainsi que dans e cadre du Partenariat FAO/Pays-Bas et du Mécanisme pour les Programmes Forestiers Nationaux, assiste la RDC dans l'institutionnalisation de la foresterie communautaire.

Opérations d'urgence

Les projets d'urgence, dont l'unité de coordination a été mise en place en 1998, visent non seulement à relancer la production agricole, mais aussi à améliorer les connaissances des agriculteurs sur la sauvegarde des écosystèmes.

Les principaux bénéficiaires de l'appui d'urgence agricole sont répartis dans toutes les provinces, avec une concentration dans les provinces Orientale (Ituri), les deux Kivu et le Nord Katanga. Ce sont : les foyers sous la responsabilité de femmes ou d'enfants, et/ou affectés par le SIDA/VIH, les victimes de violence sexuelle, les agriculteurs pratiquant une agriculture de subsistance, les pêcheurs artisanaux, les réfugiés/rapatriés et populations déplacées/retournées, les enfants mal-nourris admis dans les centres nutritionnels, les ex combattants.

Ainsi en 2007, environ 571 000 familles vulnérables pourront bénéficier des opérations agricoles d'urgence. Ces dernières ont été financées à hauteur de 27 millions de dollars US de 2003 à avril 2007, pour des appels de fonds totalisant 112,7 millions de dollars US.

Les principaux bailleurs de fonds sont la Belgique, la Suisse, le Pays Bas, les Etats-Unis, la France, la Suède, le PNUD, l'Italie, l'Union Européenne. Depuis 2006, la plupart des financements proviennent du Pooled Fund (fonds communs) et/ou du CERF (central emergency response fund).

S

Dans le cadre du PNDDR, la FAO à travers le financement de la Banque Mondiale/Conader qui s'élève à un montant de 5 400 000 $E.-U., a lancé depuis novembre 2006, le programme d'assistance à la réinsertion économique dans le secteur agricole de 21 000 ex combattants répartis sur le territoire national.

Sur financement de la Belgique, un projet régional d'urgence couvrant la RDC, le Burundi et le Rwanda a été lancé en février 2007 pour la prévention et le contrôle de la grippe aviaire et le renforcement des services vétérinaires

La stratégie d'intervention des opérations d'urgence se développe sur trois axes à savoir :

- la réponse à l'urgence par la fourniture d'intrants de production aux ménages affectés par la crise dont 45-60 % de familles d'enfants mal nourris en vue de promouvoir leur autonomie alimentaire. Les résultats à atteindre sont :

o l'accès aux produits d'origine animale par la promotion du petit élevage (cobayes, volailles) et la distribution d'intrants de pêche ;

o l'augmentation de la production agricole du ménage en mettant à sa disposition des outils nécessaires et des semences vivrières de qualité pour augmenter les rendements ;

o le changement des habitudes alimentaires à travers la diversification des régimes pour améliorer l'état nutritionnel des ménages vulnérables ;

o la formation des familles vulnérables et des ONG partenaires en techniques de productions agricoles.

- une réhabilitation transitoire des infrastructures indispensables à l'auto-prise en charge des moyens de production du matériel végétal :

o la lutte contre le virus de la mosaïque du manioc: en dépit de la première place qu'occupe le manioc dans le régime alimentaire du congolais, la quantité de boutures produite et distribuée jusqu'à ce jour ne représente que 2,19% des besoins évalués à 3 milliards de mètres linéaires au niveau national. De 2000 à 2006, seulement 2,5% des quelques 7 millions des ménages agricoles que compte le pays avaient reçu des boutures saines de manioc à haut rendement.

o Multiplication et distribution de matériel végétal adapté aux conditions agro écologiques des zones cibles (variétés résistantes à la sécheresse, variétés adaptés aux bas-fonds, variétés résistantes aux maladies) : céréales/grains, patate douce ;

o La diversification des productions du ménage par l'introduction de nouvelles spéculations vivrières et maraîchères dont les spéculations qui ont un intérêt particulier au regard de leurs apports en micronutriments ;

T

o l'amélioration des dessertes agricoles terrestres et fluviales, amélioration du système de transport et de commercialisation des productions agricoles, la petite transformation des produits agricoles,

- la coordination des acteurs humanitaires intervenant dans le domaine de la sécurité alimentaire et des opérations agricoles d'urgence pour le développement des synergies ; l'ancrage institutionnel ; la collecte/diffusion de l'information sur la sécurité alimentaire.

Les interventions sont réalisées en partenariat avec le PAM, l'UNICEF, et d'autres agences des Nations Unies intervenant dans la sécurité alimentaire, les ONG nationales et internationales ainsi que les institutions de l'Etat (Ministère de l'agriculture et INERA).

Si les projets agricoles d'urgence sont par nature de courte durée -généralement de 6 mois à un an- leurs acquis (accès des ménages vulnérables aux intrants de qualité et leur formation en techniques agricoles) devraient être consolidés par un processus qui faciliterait le passage des urgences caractérisées essentiellement par une assistance gratuite et ponctuelle, à une auto-prise en charge graduelle mais durable des populations concernées. Ceci requiert un renforcement soutenu des capacités à plusieurs niveaux : au niveau individuel ou des ménages, des associations locales, des infrastructures sociales, de l'accès aux services financiers et à d'autres ressources productives.

3.9. Autres interventions dans le secteur agricole et rural

Après une décennie d'interruption de la coopération internationale, des projets agricoles de développement rural d'envergure sont en cours démarrage ou ont été initiés par d'autres agences multilatérales (BAD, FIDA, Banque mondiale) et bilatérales (USAID, DFID notamment), ainsi que des ONG et du secteur privé qu'il convient de mentionner.

La Banque Mondiale (BM) a repris la coopération avec la RDC en 2001 en appuyant le Programme Intérimaire renforcé du Gouvernement. En 2002, elle a mis en oeuvre le Programme Multisectoriel d'Urgence de Réhabilitation et de Reconstruction (PMURR) dont le volet agricole avait pour objectifs d'améliorer la situation de sécurité alimentaire des populations rurales et de développer une stratégie en vue d'une croissance soutenue de la production et des revenus agricoles.

Au 31 décembre 2005, le volet agricole du PMURR a permis la production et la distribution de 29.140 tonnes de semences améliorées et 144.000 km de boutures saines de manioc auprès des paysans. C'est dans ce cadre que l'examen du secteur agricole de la RDC a été conduit et finalisé. Sur base de cet examen, La B.M. à lancer la mise en oeuvre un projet d'appui à la relance et de

U

réhabilitation du secteur agricole qui couvre les districts du Nord et de Sud Ubangi, le District de la Mongala et le Pool Malebo.

La Banque Africaine de Développement (BAD) a repris sa coopération avec la RDC en 2002 en focalisant sur l'aide d'urgence, la réhabilitation post conflit et le renforcement des capacités institutionnels. Trois grands projets ont pu être mis en oeuvre à travers des financements de la BAD. Il s'agit de : le projet d'appui à la réhabilitation du secteur agricole et rural (PARSAR) dans les provinces du Bandundu et du Bas-Congo (41,47 millions de US $), le projet de réhabilitation du secteur agricole et rural dans les provinces du Katanga, du Kasaï Oriental et du Kasaï Occidental (PRESAR, 59,04 millions de US $) et le programme régional d'aménagement intégré du lac Tanganyika (PRAIT, 81 millions de US $). En plus de ces projets, la BAD a lancé une étude du secteur agricole (2,05 millions de US $) en vue d'élaborer les orientations stratégiques du secteur agricole, les plans directeurs de développement agricole des provinces et de formuler un programme prioritaire de développement du secteur agricole.

Le Fonds International du Développement Agricole (FIDA) a également repris la coopération avec la RDC en 2002 avec la signature de l'accord de règlement des arriérés dus au FIDA. En 2003 le FIDA a préparé une stratégie d'intervention en RDC en vue d'améliorer la sécurité alimentaire et l'accès aux services sociaux des populations rurales démunies, en s'appuyant sur la transition entre l'urgence et le développement. Avec le concours des experts nationaux, le FIDA a préparé deux projets dont l'un est actuellement mis en oeuvre et l'autre sur le point de démarrer. Il s'agit du programme de relance du secteur agricole dans la province de l'Equateur (PRAPE, 22,6 millions de US $) et du programme de réhabilitation agricole dans la province Orientale (PRAPO, 26 millions de US $). Le financement d'un troisième projet est finalisé depuis la fin de l'année 2008. Il s'agit du Programme Intégré de Réhabilitation de l'Agriculture dans la Province de Maniema (PIRAM).

Après une suspension de dix ans de coopération avec la RDC, l'Union Européenne a renoué officiellement son programme de coopération avec la RDC en janvier 2002. Le secteur agricole et rural a bénéficié de cette coopération indirectement à travers le programme d'appui à la réhabilitation des infrastructures de base et directement à travers le financement de plusieurs projets exécutés par la FAO ou d'autres agences d'exécution. Il s'agit du projet « Réhabilitation et Réintégration socioéconomique après la guerre dans les régions de l'Est de la RDC, du projet GCP/DRC/029/EC « Appui à la sécurité alimentaire et la génération de revenus par l'assistance aux petits producteurs et par une appui à l'INERA pour une augmentation durable de la production de manioc » dans les provinces de Kinshasa, du Bas-Congo, du Kasaï occidental, du Kasaï oriental,

V

du Nord Kivu et du Sud Kivu, du programme de « Contribution à la relance de la production agricole » dans les province de Kinshasa, de l'Equateur, du Bandundu et du Kivu et enfin du projet de relance de la recherche agricole et forestière en cours de démarrage.

La Coopération Technique Belge a également repris après une décennie de suspension par une stratégie de retour ver la paix qui consistait en un appui structurel pour le redémarrage de l'environnement sociopolitique de la RDC. Le secteur agricole a été appuyé à travers d'une part les projets exécutés par la FAO et d'autre part le fonds d'études et d'expertise.

Les projets exécutés par la FAO sont de deux types, à savoir les projets de développement (« Appui au développement de l'horticulture urbaine et périurbaine », « Appui à la définition des politiques de développement agricole en RDC » et « Développement et mise en oeuvre de la foresterie communautaire en RDC ») et les projets d'urgence (« Renforcement de la sécurité alimentaire de 116.300 ménages des zones sensibles » et « Prévention et contrôle de la grippe aviaire dans la régions des grands lacs en Afrique et renforcement des capacité des services vétérinaires »).

Comme la grande majorité des partenaires au développement de la RDC, l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID) reprend sa coopération au début des années 2000. Ses axes prioritaires d'interventions visent le développement rural par les communautés de base, la réhabilitation des grandes infrastructures prioritaires, la stabilité macroéconomique, l'accès au crédit pour le secteur agricole, la recherche agronomique et la décentralisation. Les domaines d'interventions actuelles de l'USAID sont la culture du manioc, la micro-finance, l'amélioration des conditions de vie et la sécurité alimentaire. Ces interventions se font à travers des projets de développement et des projets d'urgence exécutés par des ONG ou des organisations des Nations unies.

Le Département Britannique pour le Développement International (DFID) n'est pas resté inactif. Il a repris sa coopération au début de cette décennie en focalisant sur le rétablissement de la sécurité et la réforme de la justice, l'appui au processus de transition, y compris la tenue des élections démocratique, l'accès aux services de transport, de santé et d'éducation ; l'aide humanitaire et la gestion des ressources naturelles au bénéfice des populations congolaises.

Ses interventions en RDC ont plus que décuplé en six ans étant donné que les dépenses du DFID en RDC sont passées de 5,56 Million de livres en 2001-2002 à 62 millions de £ en 20062007. Cependant ses interventions dans le secteur agricole sont très réduites ou limitées à l'urgence.

W

L'ensemble de ces interventions porte sur des sommes importantes qui, gérées harmonieusement, peuvent se conformer à la déclaration de Paris (voir annexe ...) et permettre à la RDC et ses partenaires au développement de mener des actions ambitieuses afin d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement.

En vue de palier aux lacunes du passé, de mieux canaliser et coordonner les diverses interventions dans le secteur agricole et rural pour maximiser les impacts escomptés, il est impérieux d'élaborer et de mettre en oeuvre une politique publique appuyée par une volonté clairement exprimée, assortie de mesures concrètes dont l'application soit bien suivie sur le terrain en partenariat avec les bailleurs des fonds et les bénéficiaires. Toutes ces considérations justifient l'élaboration de la note de politique, document d'orientation, de cadrage des actions du Gouvernement et d'expression de sa vision pour le développement du secteur agricole.

Vu l'ampleur du défi à relever, et son importance pour l'avenir du pays, il est fondamental que tous ceux qui sont, ou se sentent concernés par le développement agricole du pays puissent allier leurs forces, organiser et faire interagir harmonieusement tous les programmes en cours, dans une politique claire et cohérente dans laquelle chacun trouve sa place.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe