1.5.6.2a Surface foliaire
L'eau est une ressource naturelle inégalement
répartie dans la plante selon le stade de développement de la
plante. Elle doit être en quantité suffisante pour couvrir les
besoins des plantes en eau et préserver les écosystèmes
(BLANCHON, 2009). La réduction de la surface foliaire et la diminution
de la conductance stomatique jouent un rôle déterminant dans les
mécanismes permettant de réduire la transpiration. Cette
réduction de la surface foliaire est un moyen de réduction de
perte d'eau par transpiration (PERRIER, 1975). Lors d'une sécheresse
précoce, la réduction de la surface foliaire associée
à une diminution de l'expansion foliaire s'accompagne d'une baisse de
rendement lorsque l'indice de surface foliaire (LAI) est en deçà
de la valeur seuil. Par exemple chez le tournesol, lorsque LAI chute en dessous
de 2,5 à la floraison, le rendement baisse (MERRIEN et al.,
1990). Le rendement est un caractère complexe, corrélé
à la durée de la vie de la surface foliaire après
floraison, fortement et négativement affecté par la
sénescence prématurée due à un déficit
hydrique. La régulation de conductance stomatique dépend du
potentiel hydrique foliaire et de l'humidité de l'air au champ (TURNER,
1997). Le potentiel hydrique est fonction du génotype de la plante
(MOJAYAD, 1993) et de son stade de développement (MORIZET et
al., 1990). Cependant, les génotypes à faible
conductance sont plus sensibles au déficit de vapeur et à la
baisse du potentiel hydrique foliaire que les génotypes à forte
conductance. Donc la faible conductance est un critère de
sélection pour chercher des variétés adaptées
à la sécheresse. A l'échelle de la plante, l'eau est
acheminé des racines aux feuilles par les vaisseaux conducteurs en
particulier le xylème; tandis qu'à l'échelle des tissus,
l'eau circule de cellule en cellule par la voie apoplastique (passage libre
à la surface des parois entourant les cellules végétales)
et voie symplastique (passage au travers des membranes). Des études
récentes ont montré que, les échanges d'eau
transmembranaires sont réalisés au travers des pores
transmembranaires appelées aquaporines (LUU et al., 2005).
Les aquaporines sont des protéines incluses dans les
membranes plasmiques, composants significatifs dans le transport cellulaire de
l'eau (MAUREL et al., 2001; TEYRMAN et al. 2002). Elles
assurent la conductivité hydrique et augmentent la
perméabilité de l'eau dans la cellule en allant de 10 à 20
fois (MAUREL et al., 2001). Lorsqu'il y a un stress hydrique,
l'ouverture et la répartition des aquaporines dans les membranes sont
modifiées. Ce qui permet de moduler le trajet de l'eau au sein des
tissus ou organes (ZHU et al., 2006). L'expression du gène
d'aquaporine est corrélée à la teneur relative en eau
(RWC).
Les gènes d'aquaporines assurent la
perméabilité de l'eau et l'augmentation du flux de l'eau
(YAMAGUCHI et al., 1992; YAMADA et al., 1997). La
répression de gènes d'aquaporines diminue la
perméabilité de l'eau dans la cellule pendant les périodes
de sécheresse (SMART et al., 2001).
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