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Caractérisation morphologique des accessions d'arachide (arachis hypogaea l.) pour la teneur en huile et la tolérance à  la sécheresse.

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par Issa ALLEIDI
Université Ouaga I Pr Joseph KI-ZERBO, Burkina Faso - Master II 2014
  

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1.5.6 Mécanismes d'adaptation

La sécheresse est un stress abiotique affectant le rendement d'une plante cultivée et la stabilité de son rendement suivant les années. L'impact de la sécheresse sur le rendement dépend à la fois du génotype de la plante, de l'espèce considérée et des techniques culturales (LAURE et al., 2010). La sécheresse se manifeste par la combinaison d'une part, de la restriction de la disponibilité en eau du sol et d'autre part, de l'augmentation d'une demande évaporatrice.

Pour palier cette contrainte abiotique, les plantes ont élaboré des «stratégies d'adaptation» permettant d'assurer leurs physiologies normales. Cette stratégie d'adaptation est la capacité d'une plante de maintenir ses fonctions physiologiques, de croître et de maintenir le rendement dans des conditions stressantes (TURNER, 1997; JONES et al., 1992). Elle est considérée comme une dynamique dont la résultante est la «tolérance».

Tolérance: La notion de «tolérance» reste à définir de manière consensuelle, dans la mesure où l'appellation des termes résistance et tolérance à la sécheresse dépend des auteurs et des domaines d'application. Par exemple les écologues définissent la tolérance comme la capacité d'une plante à survivre dans une zone à faible apport d'eau (LEVITT et al., 1980).

Les agronomes expliquent que la tolérance à la sécheresse est la capacité d'une plante à croître et à produire des rendements satisfaisants dans des zones sujettes à des déficits hydriques épisodiques (TURNER, 1997).

Quant aux physiologistes, la tolérance est une stratégie permettant à une plante d'assurer ses fonctions physiologiques malgré la dégradation de son état hydrique. Par exemple, le maintien de la turgescence lors d'un déficit hydrique permet de retarder la fermeture des stomates (MOJAYAD et al., 1994), de maintenir le volume chloroplastique (GUPTA et al., 1987), de réduire le flétrissement foliaire (JONES et al., 1980) et de maintenir les fonctions cellulaires indispensables à la survie. Ces aptitudes permettent aux plantes de tolérer la sécheresse (LUDLOW et al., 1983).

Du point de vue génétique, la tolérance est la capacité du potentiel génétique de la plante de s'exprimer son expression phénotypique dans un environnement stressant. L'expression de gènes aboutissant à l'accumulation des osmolytes sont considérés comme les principaux mécanismes de tolérance au déficit hydrique (RAMANJULU et al., 2002). Par exemple chez le tournesol, les capacités osmotiques dépendent de son génotype (CHIMENTI et al., 2002). Selon JONES (1992), la tolérance peut être classée en deux catégories en se basant sur le potentiel chimique de la plante: Il s'agit de l'«évitement», qui correspond à une augmentation ou le maintien du potentiel hydrique du tissu et la «tolérance» proprement dite qui est le potentiel chimique des tissus diminue.

La tolérance est le résultat des mécanismes physiologiques, biochimiques et moléculaires complexes permettant aux plantes tolérantes de produire un rendement satisfaisant.

Ce processus complexe permet de sélectionner des plantes tolérantes à la sécheresse en fonction de la disponibilité des moyens des sélectionneurs.

1.5.6.1 Mécanismes phénologiques

Esquive: L'esquive est la première stratégie des plantes d'éviter la sécheresse. C'est l'un des types d'adaptation à l'environnement qui permet aux plantes d'éviter les périodes critiques pour pouvoir produire.

L'esquive permet à la plante d'atténuer les effets des contraintes hydriques par accomplissement de son cycle de développement avant l'installation de la sécheresse (BEN NACEUR et al., 1999; AMIGUES et al., 2006). Par ce système, de nombreuses variétés ont été créées pour assurer une production adéquate dans les zones où de poches de sécheresse interviennent en fin de saison (SUBBARAO, 1995; FUKAI et al., 1995; TURNER et al., 2001). Les plantes qui esquivent ne subissent jamais la sécheresse. Dans un programme de sélection et d'amélioration, l'esquive ne devrait pas être considérée comme un critère de sélection dans les zones où il aurait des poches de sécheresses qui interviennent en début ou en pleine saison culturale. L'esquive ne peut se raisonner qu'à l'échelle d'exploitation agricole et des systèmes de culture en utilisant des variétés plus précoces ou semi-précoces selon les zones agro écologiques.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery