1.5.5.2a Sur la pression de turgescence
L'eau, est le constituant fondamental de la cellule et
représente 50 à 90 % de la matière fraîche. Elle
assure la turgescence cellulaire. Celle-ci, intervient dans l'ouverture des
stomates, le maintien du volume du chloroplaste (GUPTA et al.,
1987).
1.5.5.2b Sur la croissance de la plante
La croissance est une augmentation de la masse de la
matière fraîche. Elle se traduit par une augmentation de la taille
et de la masse corporelle. Elle est assurée par des zones
privilégiées (méristèmes). Ces
méristèmes sont des petits massifs des cellules
indifférenciées, gardant chaque organe les
propriétés des cellules embryonnaires. La croissance en longueur
est assurée par les méristèmes primaires tandis que celle
en épaisseur est assurée par les méristèmes
secondaires. Ces deux méristèmes sont à l'origine de
l'anatomie des plantes.
La sécheresse affecte considérablement cette
croissance. Elle est l'un des facteurs majeurs qui limite la production
végétale en conditions naturelles (GABRIEL et al.,
2008). Par exemple une poche de sécheresse intervenue durant une saison
culturale entraine une forte diminution de la réserve en eau du sol et
limite la croissance de la plante (GABRIEL. et al., 1996). Lorsque
l'humidité du sol diminue, le potentiel hydrique foliaire
nécessaire (provoquant le mouvement d'eau depuis le sol jusqu'aux
feuilles) est plus faible (LACAZE., 2006).
1.5.5.2c Sur le rendement et ses composantes
Le rendement d'une culture est un caractère
quantitatif, complexe et faiblement héritable. Le rendement est
habituellement et négativement corrélé à la
sénescence foliaire précoce (MERRIEN al., 1981). Il est
surtout influencé par les pressions parasitaires et d'adventices, la
densité de semis, la date de semis et les facteurs climatiques et
édaphiques. Le rendement est significativement et positivement
corrélé à certains caractères. Par exemple chez
l'arachide le rendement est associé à la hauteur de la plante, au
nombre des gousses par pied, au poids moyen d'une gousse et au taux de
maturité, (ZAGRE, 2004). Le rendement est aussi lié à
l'ajustement osmotique (AO) et à l'efficacité d'utilisation de
l'eau par la plante (REKIKA, 1997; TEULAT, 1997a; TEULAT et al.,
1997b; MERAH, 1999; TEULAT. et al., 2001) dont la plupart des
études ont montré que la disponibilité en eau intervient
dans l'élaboration du rendement. Par exemple chez le tournesol,
l'élaboration du rendement est liée à la consommation en
eau par son impact: sur la surface assimilatrice, la durée du
fonctionnement de la surface foliaire et le taux d'assimilation du carbone par
les feuilles (MERRIEN et al., 1981a). Selon IJAZRASOOL et
al., (2012), la hauteur de la plante, surface foliaire du drapeau et
le rendement en graines sont des caractères liés au rendement.
Des observations faites sur des caractères agro-morphologiques
intervenant dans les composantes de rendement montrent qu'il y a une
variabilité importante dans les formes architecturales des plantes
(FELICITY et al., 2010). Cette variabilité doit être
largement exploitée par les sélectionneurs afin de mettre des
variétés (tolérantes à la sécheresse)
à la disposition des populations. L'attente de cet objectif
s'élabore tout au long du cycle de développement de la plante.
C'est ainsi que, les premiers travaux ont démontré l'importance
de la période de remplissage des graines d'une culture (TRIBOI et
al., 2002). Les études ont mis en évidence le rôle
de l'activité photosynthétique en post floraison dans
l'élaboration de rendement. Cette activité est ralentie par le
maintien de la surface foliaire et son activité métabolique lors
d'une sécheresse (DEBAEKE et al., 2004; TRIBOI-BLONDE et
al., 2004). Au regard de tout ce qui précède, tout
facteur abiotique ou biotique affectant l'un des composantes de rendement a des
répercussions sur le rendement.
Par ailleurs, tout déficit hydrique qui agit sur le
tallage, la surface foliaire; entraine une baisse de rendement (LARBI et
al., 1997). Par exemple chez le sésame, des études ont
montré qu'un déficit hydrique entraine une réduction du
rendement en passant par la réduction des composantes du rendement
(nombre de capsules, poids de capsule).
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