L'un des facteurs qui influent sur le phénomène
de slugging est la pression qui est appliqué sur les ports d'injection
par le fluide présent dans le puits qui est directement proportionnelle
à la BHP. On a bien vu que plus la BHP est élevée, plus le
débit entrant de gaz présente des instabilités. Ceci est
dû au fait que le fluide « pousse » le gaz dans le
concentrique, ne le laissant pas entrer dans le puits (ce problème peut
être résolu avec un clapet anti-retour). Une solution donc serait
de diminuer la BHP d'une façon à ce que le gaz rencontre une
pression moins faible à sa sortie dans le puits.
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Chapitre8- Solutions et Propositions
Une méthode habile serait de faire une injection
double, l'une par l'intérieur de la garniture, la deuxième par
concentrique. On commence avec l'injection par tiges, dont le but est de faire
descendre rapidement la BHP1, et pour ne pas perdre de temps on
commence au même moment à charger le concentrique et à
chasser le liquide à l'intérieur avec le gaz.
Avant que le concentrique ne commence à
débiter, il faut arrêter l'injection de gaz par tiges, et par la
suite augmenter le débit dans le concentrique. (Initialement à
32.5m3/min ensuite à 47m3/min).
Figure 8.8 : Principe injection duale.
La simulation a été faite en prenant en
considération la capacité maximale du séparateur en
surface à 100m3/min, et le contrôle des débits
en surface s'est fait par manipulation de la duse.
Cette technique ne présente pas de contraintes
pratiques, car les compresseurs sont divisés en deux blocs, chacun avec
son refroidisseur et son générateur de Nitrogène. Chaque
bloc refoule dans une ligne d'injection, et les deux lignes se rencontrent pour
être connectés au concentrique.2
Une ligne auxiliaire est toujours installée qui est
raccordée à la colonne montante au cas où il faudrait
injecter par tiges. Donc il est possible de raccorder un bloc au concentrique
et le deuxième à la colonne montante.
La procédure suivie est de commencer par injecter
20m3/min de gaz par l'intérieur des tiges, ce qui va diminuer
la pression de fond, tout en injectant dans le concentrique un débit de
32.5m3/min afin de le charger. Avant que la première bulle de
gaz ne commence à sortir du concentrique, il faut diminuer le
débit d'injection par tiges graduellement de façon à ce
que au moment où commence l'injection par concentrique, l'injection de
gaz par tiges devient nulle.
A ce moment il faut connecter la deuxième ligne
d'injection au concentrique pour monter le débit à
47m3/min.
1 Car l'injection par tige n'entraine pas de
phénomène de slugging quel que soit le débit d'injection
du gaz, ceci dû au faible volume interieur des tiges.
2 Chaque bloc de compresseurs possède une
capacité maximum de refoulement de 32.5m3/min, ceci a
été pris en compte lors de la simulation.
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Chapitre8- Solutions et Propositions
On observe une stabilisation à l'intérieur de
la fenêtre de drawdown (7%-9%) au bout de 5h 30min. ce qui est
équivalent au cas avec clapet anti-retour.
L'avantage de cette methode c'est qu'elle peut être
réalisée avec les moyens présents déjà sur
chantier, et qu'elle procure une stabilisation rapide de la BHP. En revanche,
elle implique une bonne coordination des opérations en surface pour que
le BHP ne remonte pas avant le début de l'injection par concentrique, et
également pour ne pas avoir un trop grand débit de gaz dans le
puits qui pourrait entrainer un drawdown trop élevé et des
difficultés à contrôler les effluents en surface.
Figure 8.9 : Evolution BHP ONIZ-40 avec injection
double.
Figure 8.10 : Evolution débit de gaz au
séparateur, injection double.
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Chapitre8- Solutions et Propositions
Figure 8.11 : Ouverture de la duse, injection
double.