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Analyse des variations de l'inflation et du taux de change en RDC, de 1983 à  2013.

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par Martial MULINZI LUSHUGUSHU
ULPGL - Licence 2014
  

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CONCLUSION GENERALE

Nous voici à terme de notre travail s'intitulant « Analyse des variations de l'inflation et du taux de change en RépubliqueDémocratique du Congo ». Rappelons que notre objectif principal étant celui de montrer comment est-ce que les variations du taux de change expliquent celles de l'inflation, et de quelle façon on peut trouver une certaine stabilité et équilibre entre le taux d'inflation et les cours de change.

La question principale et unique de notre travail était de savoir si :les variations des cours de change expliquent-elles l'écart d'inflation en RDC ?

Pour répondre à cette question, nous avons émis l'hypothèse suivante :les variations des cours de change expliqueraient exactement l'écart d'inflation si le taux de change officiel était stable.

Pour mener à bon port nos recherches nous nous sommes servis d'une méthodologie, dont la méthode hypothético-déductive pour tester notre hypothèse à partir de la littérature empirique existante et de l'outil économétrique pour analyser nos données dans le logiciel E-views 3.1 appuyé par le logiciel EXCEL 2010.Mais aussi de la technique documentaire qui consistait à consulter les différents rapports de la Banque Mondiale et de la Banque Centrale du Congo pour y tirer les données nécessaires à notre travail.

Nous avons subdivisé ce travail en trois chapitres, dont le premier traité des généralités sur l'inflation et le taux de change, en faisant une étude des concepts régissant ces deux variables ; le second a porté sur l'évolution des variables économiques en RDC : inflation, taux de change et autres variables macroéconomiques ; et le dernier a fait l'objet même de notre étude, en analysant économétriquement les variations de l'inflation et du taux de change.

A l'issu du test de stationnarité sur la variable exogène PIB, nous nous sommes rendu compte que le coefficient de la tendance est significatif; nous avons conclu à cet effet que cette série est générée par le processus TS. C'est pourquoi nous avons fait l'estimation du modèle à long terme, la méthode des moindres carrés ordinaires(MCO) avec un certain nombre de tests. Elle nous a permis de nous assurer de la validité du modèle.

Après avoir estimé le modèle, la dernière équation s'est présentée de la manière suivante :

LNINFL = 0.888517*LNMM - 0.430789*LNPIB

(26.71) (-3.94)

Nos résultats nous ont prouvé que LNMM et LNPIB étaient significatives au seuil de 5% et différentes de zéro. Le R² et le R² ajusté étaient élevés et leurs valeurs étaient respectivement de 82% et de 81%, pour dire que les deux variables exogènes qui sont la masse monétaire et le Produit Intérieur Brut ont un pouvoir explicatif très élevé de la variable endogène (l'inflation), sauf une seule variable exogène (le taux de change).D'oùnous avons conclu que notre hypothèse est infirmée.

Le test d'autocorrélation des erreurs de BREUSCH-GODFREY nous a prouvé que la probabilité de F statistique ainsi que celle de R² observée étaient supérieures à 5%, d'où acceptation de l'hypothèse nulle H0. Donc, il y a absence d'autocorrélation des erreurs dans notre modèle.

Le test d'hétéroscédasticité de WHITE avec ses deux tests : le test de Fisher et le test LM, Nous ont amené à accepter l'hypothèse nulle pour un seuil de 5 %. Le modèle était donc homoscédastique.

Le test de normalité des résidus de Jarque-Bera nous a fait remarquer que les erreurs suivaient une loi normale d'autant plus que leur probabilité était supérieure à 5%. D'où nous avons accepté l'hypothèse nulle.

Le test de spécification du modèle de RAMSEY nous a montré que la statistique de Fisher était de 0.098794 et que sa probabilité était de 0.755612>5%, d'où nous avons accepté Ho, ce qui signifie que notre modèle ne manquait pas de variables ; il n'y a pas non plus problème de forme fonctionnelle dans notre modèle, d'où le modèle est bien linéaire et il n'existe pas de problème de spécification.

Le test de stabilité de CUSUM comporte deux tests, dont en premier lieu nous avons fait le test de stabilité ponctuelle de CUSUM, qui nous a prouvé que notre modèle était ponctuellement stable durant les années considérées le travail. Parce que si les coefficients sont stables au cours du temps, alors les résidus récursifs doivent rester dans l'intervalle défini par les deux droites : [K, #177;ávn - K] et [n, #177;3ávn - K]. En second lieu nous avons fait le test de stabilité structurelle de CUSUM, qui nous a montré qu'il y a eudes modifications aléatoires dans le comportement du modèle et que les coefficients étaient instables au cours des années 1994-1998, alors les résidus récursifs carrés ont débordé dans l'intervalle. Par-là, nous avons compris que le taux d'inflation avait connu un choc vers les années 1994-1998.

Le test de Co intégration n'a pas été possible dans notre modèle, car LNINFL est stationnaire en niveau et est intégré d'ordre un I(1).

Au vu de nos résultats, nous infirmons notre hypothèse qui stipuler que les variations du taux de change expliquaient celles de l'inflation en RDC.

La notion d'analyse des variations de l'inflation et du taux de change étant vaste, nous ne prétendons pas au terme de ce travail avoir effectué tous les tests pouvant évaluer notre hypothèse, nous estimons néanmoins avoir balisé le chemin à d'autres chercheurs qui pourront éventuellement nous compléter.

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