CONCLUSION GENERALE
Nous voici à terme de notre travail s'intitulant
« Analyse des variations de l'inflation et du taux de change en
RépubliqueDémocratique du Congo ». Rappelons que
notre objectif principal étant celui de montrer comment est-ce que les
variations du taux de change expliquent celles de l'inflation, et de quelle
façon on peut trouver une certaine stabilité et équilibre
entre le taux d'inflation et les cours de change.
La question principale et unique de notre travail était
de savoir si :les variations des cours de change expliquent-elles
l'écart d'inflation en RDC ?
Pour répondre à cette question, nous avons
émis l'hypothèse suivante :les variations des cours de
change expliqueraient exactement l'écart d'inflation si le taux de
change officiel était stable.
Pour mener à bon port nos recherches nous nous sommes
servis d'une méthodologie, dont la méthode
hypothético-déductive pour tester notre hypothèse à
partir de la littérature empirique existante et de l'outil
économétrique pour analyser nos données dans le logiciel
E-views 3.1 appuyé par le logiciel EXCEL 2010.Mais aussi de la technique
documentaire qui consistait à consulter les différents rapports
de la Banque Mondiale et de la Banque Centrale du Congo pour y tirer les
données nécessaires à notre travail.
Nous avons subdivisé ce travail en trois chapitres,
dont le premier traité des généralités sur
l'inflation et le taux de change, en faisant une étude des concepts
régissant ces deux variables ; le second a porté sur
l'évolution des variables économiques en RDC : inflation,
taux de change et autres variables macroéconomiques ; et le dernier
a fait l'objet même de notre étude, en analysant
économétriquement les variations de l'inflation et du taux de
change.
A l'issu du test de stationnarité sur la variable
exogène PIB, nous nous sommes rendu compte que le coefficient de la
tendance est significatif; nous avons conclu à cet effet que cette
série est générée par le processus TS. C'est
pourquoi nous avons fait l'estimation du modèle à long terme, la
méthode des moindres carrés ordinaires(MCO) avec un certain
nombre de tests. Elle nous a permis de nous assurer de la validité du
modèle.
Après avoir estimé le modèle, la
dernière équation s'est présentée de la
manière suivante :
LNINFL = 0.888517*LNMM - 0.430789*LNPIB
(26.71)
(-3.94)
Nos résultats nous ont prouvé que LNMM et LNPIB
étaient significatives au seuil de 5% et différentes de
zéro. Le R² et le R² ajusté étaient
élevés et leurs valeurs étaient respectivement de 82% et
de 81%, pour dire que les deux variables exogènes qui sont la masse
monétaire et le Produit Intérieur Brut ont un pouvoir explicatif
très élevé de la variable endogène (l'inflation),
sauf une seule variable exogène (le taux de change).D'oùnous
avons conclu que notre hypothèse est infirmée.
Le test d'autocorrélation des erreurs de
BREUSCH-GODFREY nous a prouvé que la probabilité de F statistique
ainsi que celle de R² observée étaient supérieures
à 5%, d'où acceptation de l'hypothèse nulle H0. Donc, il y
a absence d'autocorrélation des erreurs dans notre modèle.
Le test d'hétéroscédasticité de
WHITE avec ses deux tests : le test de Fisher et le test LM, Nous ont
amené à accepter l'hypothèse nulle pour un seuil de 5 %.
Le modèle était donc homoscédastique.
Le test de normalité des résidus de Jarque-Bera
nous a fait remarquer que les erreurs suivaient une loi normale d'autant plus
que leur probabilité était supérieure à 5%.
D'où nous avons accepté l'hypothèse nulle.
Le test de spécification du modèle de RAMSEY
nous a montré que la statistique de Fisher était de 0.098794 et
que sa probabilité était de 0.755612>5%, d'où nous
avons accepté Ho, ce qui signifie que notre modèle ne manquait
pas de variables ; il n'y a pas non plus problème de forme
fonctionnelle dans notre modèle, d'où le modèle est bien
linéaire et il n'existe pas de problème de
spécification.
Le test de stabilité de CUSUM comporte deux tests, dont
en premier lieu nous avons fait le test de stabilité ponctuelle de
CUSUM, qui nous a prouvé que notre modèle était
ponctuellement stable durant les années considérées le
travail. Parce que si les coefficients sont stables au cours du temps, alors
les résidus récursifs doivent rester dans l'intervalle
défini par les deux droites : [K, #177;ávn
- K] et [n, #177;3ávn -
K]. En second lieu nous avons fait le test de stabilité
structurelle de CUSUM, qui nous a montré qu'il y a eudes modifications
aléatoires dans le comportement du modèle et que les coefficients
étaient instables au cours des années 1994-1998, alors les
résidus récursifs carrés ont débordé dans
l'intervalle. Par-là, nous avons compris que le taux d'inflation avait
connu un choc vers les années 1994-1998.
Le test de Co intégration n'a pas été
possible dans notre modèle, car LNINFL est stationnaire en niveau et est
intégré d'ordre un I(1).
Au vu de nos résultats, nous infirmons notre
hypothèse qui stipuler que les variations du taux de change expliquaient
celles de l'inflation en RDC.
La notion d'analyse des variations de l'inflation et du taux
de change étant vaste, nous ne prétendons pas au terme de ce
travail avoir effectué tous les tests pouvant évaluer notre
hypothèse, nous estimons néanmoins avoir balisé le chemin
à d'autres chercheurs qui pourront éventuellement nous
compléter.
|