UNIVERSITE LIBRE DES PAYS
DES GRANDS LACS
U.L.P.G.L - GOMA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
B.P : 368 GOMA
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--20131.png)
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MEMOIRE
ANALYSE DES VARIATIONS DE L'INFLATION ET DU TAUX DE
CHANGE EN RDC, DE 1983 à 2013
Par : Martial MULINZI LUSHUGUSHU
Mémoire présenté en vue de l'obtention
dudiplôme de licence en Sciences Economiques et de Gestion
Option : Economie monétaire
internationale
Directeur : Seblon MPEREBOYE
MPERE
Professeur
Encadreur : Jean Pierre KISONIA
MUSUBAO
Chef de travaux
Septembre 2015
I.
DEDICACE
A
Meschers parents : RWAMAGIRA CHIZA Xavier et BUJIRIRI
BASHANGA Jacqueline ;
Mes frères et soeurs : SOLANGE, LYDIE, CHRISTIAN,
MITTERRAND, MATHILDE, QUENTIN, GUY, MARIANA et BENEDICT ;
Mon beau-frère : Me KWIBUKA N. Pierre ;
Mes neveux et mes nièces : ELDA, EDDY, JEAN ROBERT
et TEDDY ;
Ma grand-mère : M'NGULUMIRA
Pulchérie ;
Mes oncles et tantes ;
Mes cousins et cousines ;
Mes amis.
Martial MULINZI LUSHUGUSHU
II. REMERCIEMENTS
Nous rendons grâce à l'Eternel Dieu Tout Puissant
pour le souffle de vie qu'il ne cesse de nous garantir, pour son amour infini
et sa miséricorde, parce que sans lui ce travail ne serait pas
réalisé.
Nous remercions particulièrement le Professeur Seblon
MPEREBOYE MPERE qui, en dépit de ses multiples occupations, a
accepté de diriger ce travail. Son expertise et ses orientations nous
ont permis de bien mener notre étude. Nous lui exprimons ici toute notre
reconnaissance.
Nous sommes reconnaissant àl'endroit du Chef de
Travaux Jean Pierre KISONIA MUSUBAO pour son encadrement,
sa bonne façon de faire comprendre la matière économique.
Nous lui adressons ici notre gratitude.
Nos remerciementsau corps professoral de l'Université
Libre des Pays des Grands Lacs en général et celui de la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion en particulier pour la
qualité d'enseignement dont nous avons été
bénéficiaire.
Nous disons infiniment merci à nos très chers
parents Xavier RWAMAGIRA CHIZA et Jacqueline BUJIRIRI BASHANGA pour leur
affection, leur sacrifice consentis pour notre formation. Nos sentiments de
gratitude vous sont adressés ici.
Notre gratitude s'adresseà nos chers frères et
soeurs Solange B. M'CHIZA, Lydie RWAMAGIRA N., Christian NYAMUNESHA B.,
Mitterrand RWAMAGIRA N., Mathilde F. RHULINABO, Quentin N. NTWALI, Guy AKONKWA
B., Mariana WANNY N. et Benedict KOKO B. pour leur affection et soutient moral.
Nous vous seront toujours reconnaissant.
Nous remercions finalement nos amis et camarades finissant en
économie monétaire internationale, pour nous avoir soutenus
moralement.
Martial MULINZI LUSHUGUSHU
III. SIGLES ET ABREVIATIONS
ADF : AugmentedDickey-Fuller
BCC : Banque Centrale du Congo
BM : Banque Mondiale
CDF :Congolese Democratic
Franc
DS : DifferenceStationary
DTS : Droit de Tirages
Spéciaux
DW : Durbin Watson
FC : Franc Congolais
FMI : Fond Monétaire
International
IPC : Indice des Prix à
la Consommation
MCO : Moindres Carrés Ordinaires
NGP : Niveau General des
Prix
PPA : Parité du Pouvoir d'Achat
PIB : Produit Intérieur Brut
RDC : République
Démocratique du Congo
TS : TrendStationary
ULPGL : Université Libre des Pays
des Grands Lacs
USD : United State Dollars
IV. RESUME
Cette étude analyse pour le cas de la République
Démocratique du Congo dans une période allant de 1983 à
2013, les variations de l'inflation et du taux de change. La question
posée dans la problématique est de savoir si les variations du
taux de change expliquent l'écart d'inflation, et l'hypothèse
émise est que ces variations du taux de change expliqueraient cet
écart d'inflation si le taux de change officiel était stable.
Pour confirmer ou infirmer cette hypothèse, nous avons
fait recours àla méthode de moindres carres ordinaires (MCO),
afin de mettre en lumière larelation qui existe entre l'inflation etle
taux dechange en particulier, et celle existant entre l'inflation et les autres
variables comme la masse monétaire et le Produit Intérieur Brut
en général.
Les résultats nous ont prouvé que le taux de
change (LNTC) était moins significatif et sa probabilité
était supérieure à 5%, soit 0.5539; la variable a
été annulé et ne pouvais plus expliquer l'inflation
(LNINFL). Ce qui a fait que notre hypothèse soit infirmée.
Par-là, nous avons compris que dans une économie
inflationniste comme celle de laRépublique Démocratique du Congo,
il doit y avoir une politique monétaire forte, menée par la
Banque Centrale, capable de modifier le taux de change réel et le taux
dechange nominal simultanément, parce qu'en cas de hausse de la
demande, qu'il n'ait pas une inflation intérieure puissante et donc une
hausse des prixdomestiques.
V.
ABSTRACT
This survey analyzes for the case of the Democratic Republic
of Congo in a period going from 1983 to 2013, variations of the inflation and
the exchange rate. The question put in the problematic is to know if variations
of the exchange rate explain the gap of inflation, and the given out hypothesis
is that these variations of the exchange rate would explain this gap of
inflation if the official exchange rate was steady.
To confirm or to invalidate this hypothesis we made recourse
to the method of least square plain (MCO), in order to put in light the
relation that exists in particular between the inflation and the exchange rate,
and the one existing between the inflation and the other variables as the
monetary mass and the gross domestic product in general.
Results proved us that the exchange rate (LNTC) was less
meaningful and his/her/its probability was superior to 5%, either 0.5539; the
variable has been annulled and could not explain the inflation anymore
(LNINFL). What made that our hypothesis is invalidated.
By there we understood that in an inflationary economy as the
one of the Democratic Republic of Congo, he/it must have a strong monetary
politics there, led by the Central Bank, capable to modify the real exchange
rate and the nominal exchange rate simultaneously, because in case of rise of
the demand, that he/it doesn't have a powerful interior inflation and therefore
an increase in prices servants.
VI. INTRODUCTION GENERALE
1)
PROBLEMATIQUE
La RDC étant un pays en voie de développement, a
connu des graves problèmes de stabilité d'inflation et du taux de
change. Le choix d'une meilleure politique monétaire a été
crucial pour elle.
Raisonnablement, les autorités monétaires
estiment toutefois qu'un niveau positif d'inflation est bénéfique
à l'économie. Qu'il y ait dans l'économie un peu plus
d'encaisses monétaires disponibles que des biens et services à
acheter, facilite les transactions. De plus, que la monnaie perde un peu de sa
valeur, profite à ceux qui s'endettent donc à ceux qui
investissent, puisque cela réduit le poids réel de leur dette.
Rien n'est pire que la déflation, situation symétrique à
celle de l'inflation, telle que l'ensemble des prix baissent jusqu'à
paralyser totalement l'économie.1(*)
Milton FRIEDMAN(1969) a affirmé que « l'inflation
est toujours et partout un phénomène monétaire ». Il
dit que l'inflation est due à un excès de monnaie par rapport
à la quantité de biens, et attribue cette demande
excédentaire des biens à une augmentation de la masse
monétaire nominale.2(*)
L'inflation est, en effet, un phénomène
auto-réalisateur : en anticipant que les prix seront plus
élevés demain, on achète aujourd'hui, ce qui effectivement
fait augmenter les prix. Tout le monde préfère ainsi
dépenser aujourd'hui (« la monnaie brule les mains»).3(*)
Alors que le cours légal de la monnaie implique que
chaque agent économique doit utiliser la monnaie nationale pour les
transactions courantes, il reste possible de choisir dans quelle(s) monnaie(s)
seront effectuées les transactions internationales ou les placements
à l'étranger.4(*)
Le cours du franc congolais contre le dollar s'apprécie
lorsque la demande des francs congolais augmente et à l'inverse, se
déprécie lorsque les opérateurs préfèrent
acheter du dollar et vendre des francs congolais.
L'évolution du taux de change est expliquée par
les opérations de change.5(*)
Lorsqu'on vise que l'inflation soit maîtrisée
pour une longue période, il faut que le niveau général des
prix (NGP) se situe dans une limite acceptable ou contrôlable, on parle
d'oscillation de ce NGP.6(*)
En effet, un rythme « normal » de croissance
économique s'accompagne généralement d'une inflation de
quelques points de pourcentage. Au plan macroéconomique, cette
augmentation du niveau général des prix signifie que la demande
excède l'offre et que la quantité de monnaie en circulation
augmente plus vite que le volume des transactions. Le niveau jugé normal
diffère selon le niveau de développement des pays et les
objectifs de politique économique qu'ils s'assignent.7(*)
Par exemple, en RDC, le niveau cible est aujourd'hui de 2%
à moyen terme, et quasiment toutes les banques centrales conduisent leur
politique monétaire en ayant en tête un niveau cible d'inflation
à ne pas dépasser.
Mais aussi, la valeur du taux de change peut être une
préoccupation majeure pour une banque centrale en raison des
répercussions de ses variations sur l'économie. Une
appréciation de la monnaie nationale détériore la
compétitivité des secteurs exposés à la concurrence
internationale, alors que sa dépréciation est un facteur
inflationniste. Une relative stabilité du taux de change a un autre
avantage ; elle facilite la programmation par les entreprises et par les
ménages de leurs achats ou de leurs ventes de biens futurs dans le reste
du monde. Par conséquent, le lissage du taux de change -
l'élimination de ses trop fortes fluctuations - est
considéré comme un objectif important de politique
monétaire, et cette préoccupation est d'autant plus forte que
l'économie est plus ouverte.8(*)
Partant de l'idée que le taux de change est le prix
d'un actif, et les principes qui gouvernent l'évolution des prix des
autres actifs gouvernent tout autant le comportement des taux de change. Notons
qu'un actif se définit comme une forme de richesse, c'est-à-dire
une façon de transférer un pouvoir d'achat du présent vers
l'avenir. Le prix auquel se vend l'actif aujourd'hui est donc directement
liée aux biens et aux services que les acheteurs s'attendent à
obtenir dans l'avenir avec cet actif.9(*)
Cependant, l'analyse des variations de l'inflation et du taux
de change, demeure insuffisamment étudiée dans la
littérature empirique.
Face à la problématique ci-haut
évoquée, nous avons formulé la question principale et
unique question de ce travail de la manière suivante :
· Les variations des cours de change expliquent-elles
l'écart d'inflation en RDC ?
2)
HYPOTHESE
Pour M. GRAWITZ, l'hypothèse est une proposition de la
réponse à la question posée10(*). C'est de cette façon
qu'à titre de réponse à la question posée dans la
problématique, nous retenons :
· Les variations des cours de change
expliqueraientexactement l'écart d'inflation si le taux de change
officiel était stable.
3)
OBJECTIF DE LA RECHERCHE
Notre travail étant celui de fin du second cycle,
poursuit un seul objectif, qui est de montrer la manière dont les
variations du taux de change expliquent celles de l'inflation, et comment
trouvé une certaine stabilité et équilibre entre le taux
d'inflation et les cours de change. Nous savons tous que la variation du taux
de change provoque une variation des prix des biens et services sur le
marché, ce qui déséquilibre l'économie du pays et
peut même conduire à une dépréciation de la monnaie
nationale.
4)
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet relève de la pertinence de
l'analyse des variations de l'inflation et du taux de change en
République Démocratique du Congo.
En effet, ce travail présente un intérêt
capital pour les autorités et décideurs du politique
monétaire que le pays doit mener, en leur permettant de bien cerner les
difficultés qu'éprouvent les différents aspects
liés à cette politique.
Les résultats de ce travail permettront aussi aux
scientifiques de comprendre les contours de l'analyse des variations de
l'inflation face à celles du taux de change en RDC, et de proposer des
nouvelles pistes de solution.
Pour la BCC, les décisions prises dans cette
étude pourront constituer une source d'information pour bien asseoir la
politique de change et inflationniste qui en résulte.
5)
METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Ce terme désigne d'une part les méthodes qui
sont l'ensemble des règles et des principes qui conduisent à la
connaissance objective ; d'autre part les techniques qui apparaissent
comme des outils de recherche mis en oeuvre en fonction d'une stratégie
générale définie au préalable11(*). L'élaboration d'un
travail scientifique exige des préalables dont les plus surs sont ceux
recourant aux outils capables de faciliter la collecte et le traitement des
données.
Pour ce travail, nous avons fait recours à la
méthode hypothético-déductive, qui consiste à
tester les hypothèses à partir de la littérature empirique
existante. Les tests sont faits dans le but d'accepter (confirmer) ou de
rejeter (infirmer) les hypothèses de notre recherche.
Pour mener à bon port cette recherche, nous utilisons
dans le cadre théorique des articles et des ouvrages concernant le
domaine de l'économie monétaire internationale. La méthode
économétrique est celle retenue pour l'analyse de nos
données.
Nous avons pu utiliser un modèle qui a
été développé parMongardini et Saadi-Sedik(2003).
À partir d'un modèle généralisé utilisant
tous les indicateurs potentiels, les variables ont été
éliminées selon une méthode récursive à
partir de lastatistique t la plus faible. Nous avons pris soin d'éviter
la multi-colinéarité des variablessusceptibles de se substituer
l'une à l'autre.
Pour la variable endogène ou expliquée,
c'est-à-dire l'inflation(INFL), nous allons essayer de pouvoir
l'expliquer à travers certaines variables exogènes ou
explicatives dont le taux de change(TC), le Produit Intérieur Brut
(PIB) et la masse monétaire au sens large (M2).
La technique utilisée est documentaire qui nous a
permis de consulter les différents rapports de la Banque Centrale du
Congo (BCC), et de la Banque Mondiale pour y soutirer les données utiles
au modèle adopté dans notre travail.
Quant au traitement des données, nous avons
procédé dans un premier temps au réaménagement
statistique des données, par la suite le logiciel Excel 2010 nous a
servi pour l'encodage et le logiciel de traitement des données
économétriques E-views 3.1 nous a été utile pour le
traitement de ces données et afin obtenir un modèle final.
6)
DELIMITATION DU TRAVAIL
Nos recherches ont été menées dans le
domaine économique lié à l'analyse des variations de
l'inflation et du taux de change.
Dans le temps, nous avons limité notre étude sur
une période allant de l'année 1983 à 2013. Période
sous laquelle il y a eu deux reformes monétaires en RDC.
Dans l'espace, notre étude se limite dans un seul pays
qui est la République Démocratique du Congo.
7)
PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
Notre travail est subdivisé en trois chapitres, hormis
l'introduction et la conclusion.
Le premier chapitre traite les
généralités sur l'inflation et le taux de change, on fait
une étude des concepts régissant ces deux variables.
Le second chapitreporte sur l'évolution de l'inflation
et du taux de change en RDC, mais aussi des autres agrégats
macroéconomiques.
Le troisième chapitre qui fait l'objet même de
notre étude, s'intitule l'analysedes variations de l'inflation et du
taux de change.
CHAPITRE PREMIER :
APPROCHE THEORIQUE SUR L'INFLATION ET LE TAUX DE CHANGE
L'inflation et le taux de change étant deux
phénomènes purement monétaires, subissent des oscillations
ou fluctuations pouvant causer un déséquilibre majeur dans la
politique monétaire menée par la banque centrale. En ce qui suit,
ce chapitre comporte quatre sections. La première essaye de passer
en revue les grandes lignes de la théorie de l'inflation et la seconde
porte sur le taux de change, nous allons faire une liaison cours de change -
inflation (la parité des pouvoirs d'achat) qui constituera notre
troisième section. Et enfin, une conclusion partielle comme
quatrième section.
I.1.INFLATION
I.1.1. Définitions
Ø L'inflation est le phénomène de la
hausse généralisée des prix, et correspond donc à
une baisse durable de la valeur de la monnaie. Il s'agit d'un
phénomène persistant qui fait monter l'ensemble des prix, et
auquel se superposent des variations sectorielles des prix.12(*)
Ø L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la
monnaie qui se traduit par une augmentation générale et
durable des prix. Elle doit être distinguée de l'augmentation du
coût de la vie. La perte de valeur des unités de monnaie est un
phénomène qui frappe l'économie nationale dans son
ensemble, sans discrimination entre les catégories d'agents. Pour
évaluer le taux d'inflation, on utilise l'indice des prix à la
consommation (IPC) mais aussi le déflateur du PIB.13(*)
Ø Milton FRIEDMAN définit l'inflation comme
étant une hausse des prix régulière et soutenue. Il s'agit
d'un processus inflationniste à l'intérieur duquel les prix
augmentent sans que le gouvernement n'intervienne et n'ait recours au
contrôle des prix ou à une technique similaire14(*).
Ø L'inflation est une augmentation soutenue du niveau
« général » des prix.
Ø L'inflation concerne une augmentation durable du
niveau moyen des prix plutôt qu'une hausse passagère de quelques
prix spécifiques.
Il existe une multitude façon de définir
l'inflation, que ce soit par rapport à une situation politique ou
économique. La définition du terme " inflation " n'est donc
pratiquement jamais " neutre ".
La définition raisonnable est donc celle-ci :
« une augmentation injustifiée, générale et
durable des prix qui s'auto entretien même après la disparition
éventuelle de sa cause initiale ».
I.1.2.Typologie et processus d'inflation15(*)
I.1.2.1. Typologie d'inflation
I.1.2.1.1. L'Inflation par la demande
Il existe deux sortes d'inflation de la demande :
inflation d'origine monétaire et inflation d'origine réelle.
a) L'inflation d'origine
monétaire
Ce courant part de l'équation quantitative suivante
inspirée par IRVING FISHER :
(1) MV+M'V'=PQ, dans laquelle,
M = La monnaie fiduciaire ;
M' = La monnaie scripturale ;
V = La vitesse de circulation de la monnaie
fiduciaire ;
V' = La vitesse de circulation de la monnaie
scripturale ;
Q = Le volume de transactions ou la quantité de
production ;
P = Le niveau général des prix.
En postulant que V, V' et Q sont constants et que M et M' sont
exogènes, en d'autres termes déterminés et
contrôlés par les autorités monétaires, et en
introduisant les variations, l'équation (1) devient:
(2) ?M +?M' = ?P ??M2 ??P. Il résulte que :
· Le niveau général des prix varie
proportionnellement à la quantité de monnaie ;
· Le mouvement de la monnaie rejaillit sur celui du
niveau général des prix ;
· La théorie admet une influence
unilatérale de la monnaie vers le niveau général des
prix ;
· En définitive, la variation de la monnaie est
à la base de la variation du niveau général des prix.
Ce courant soutient l'inflation monétaire où la
hausse du niveau général des prix résulte d'une
augmentation excessive de la quantité de monnaie par rapport à
l'accroissement du volume des biens et services ou de la production.
Plusieurs auteurs se sont intéressés à
connaître les origines de la variation de la monnaie, s'il est
établi que cette dernière détermine la variation du niveau
général des prix. Ils sont arrivés à relever que
les variations de la monnaie proviennent des mouvements à la hausse ou
à la baisse de ses contreparties, à savoir les avoirs
extérieurs nets et les avoirs intérieurs nets dont le
crédit à l'Etat et le crédit à
l'économie.
En raison de la dépendance de l'économie vis
à vis de l'extérieur, le taux de change joue un rôle
déterminant dans le processus de transmission des prix. Une expansion de
la masse monétaire se traduit par une augmentation des encaisses non
désirées. Ces dernières seront déversées,
soit sur le marché des biens et services, soit sur le marché des
changes. Il en résultera un excès de la demande des biens et
services ou des devises, entraînant la hausse du niveau
général des prix ou la dépréciation
monétaire, en régime des taux de change flottants. La
dépréciation du taux de change se répercute sur le niveau
général des prix, via l'augmentation des prix des produits finis
importés et de fil en aiguille sur le niveau général des
prix.
Premier canal : ?M??Enc ? ?DBS ??P
Deuxième canal : ?M??Enc ? ?DD ??e ??Pm??P
Les deux canaux prévalent dans l'économie
congolaise mais avec une plus grande fréquence pour le second. En raison
de la base productive intérieure très réduite et partant
de la forte dépendance de l'économie congolaise vis-à-vis
des importations, sur 1.000 FC mis en circulation, au moins 70 % se
déversent sur le marché des changes à la recherche de la
devise.
L'inflation ou la déflation résultant de la
variation de l'offre de monnaie. L'inflation d'origine monétaire dont
la cause est l'augmentation de l'offre de monnaie (déplacement vers la
droite de la courbe LM). La déflation d'origine monétaire dont la
cause est la contraction de LM (déplacement vers la gauche de la courbe
LM).
b) L'inflation d'origine
réelle
D'inspiration keynésienne, dans cette inflation, la
hausse du niveau général des prix résulte d'une demande
globale supérieure à l'offre globale. C'est donc lorsque l'offre
des biens et services est insuffisamment élastique par rapport à
la demande que ce type d'inflation se manifeste. Il peut s'agir d'une
augmentation :
· de la consommation publique à la suite des
appuis budgétaires financés par les apports extérieurs
;
· de la consommation privée couverte par une
augmentation du revenu.
L'inflation d'origine réelle dont la cause est
l'augmentation de la dépense publique (suppléée par les
appuis budgétaires extérieurs) ou la dépense privée
(impulsée par l'augmentation de la demande internationale). D'où
le déplacement vers la droite de la droite IS. La déflation
d'origine réelle dont la cause est la contraction d'IS. D'où le
déplacement vers la gauche de la droite IS.
I.1.2.1.2. L'inflation par les coûts
L'inflation par les coûts est
la hausse du niveau général des prix qui procède d'une
augmentation des coûts de production répercutée par les
entreprises sur leurs prix de vente. L'augmentation des coûts de
production peut avoir plusieurs causes :
Il peut s'agir d'une inflation
importée découlant d'une hausse des prix mondiaux (prix du
pétrole se traduisant par l'augmentation des prix moyens
frontières) ou des conséquences d'une dévaluation en
régime des changes fixes ou d'une dépréciation en
régime des changes flottants. Cette situation peut provoquer une
modification des prix du carburant à la pompe.
Il peut s'agir aussi d'une hausse des revenus des facteurs de
production plus rapide que les gains de productivité en cas par exemple
de hausse excessive des salaires. Dans l'inflation par les coûts, la
causalité peut aller des prix (taux de change, prix du carburant, tarifs
urbains) à la monnaie via les augmentations des dépenses tant de
rémunération que de fonctionnement aboutissant au financement
monétaire.
I.1.2.1.3. L'inflation Structurelle
Ce courant retient une série de distorsions et de
goulets d'étranglement qui sont susceptibles d'enclencher le mouvement
de hausse du niveau général des prix. Distorsions du commerce
extérieur, difficultés liés aux voies de communication ou
en matière d'évacuation des produits, la raréfaction des
devises requises pour l'importation des produits de première
nécessité et les pénuries qui s'ensuivent, le
déséquilibre structurel sur les marchés de changes
consistant à un excès permanent de la demande sur l'offre se
répercutant in fine sur le marché des biens et des services.
D'après le courant structuraliste : Ce sont les
distorsions de l'économie qui sont à la base du processus de
hausse du niveau général des prix ;
L'expansion monétaire n'est qu'un élément
permissif de cette hausse du niveau général des prix ; la
causalité va du prix à la monnaie.
La désarticulation de l'économie
résultant des goulets d'étranglement et des ruptures de charge
affecte la distribution équilibrée de l'offre des biens et
services. Il en résulte des niveaux élevés d'invendus dans
les zones de production et une insuffisance de l'offre (production vendue) et
partant, un excès de la demande dans les zones de consommation. Si ces
dernières se trouvent dans des villes-centres ou dans leur hinterland ou
si ces zones sont en nombre plus important que celles de production, le
résultat sera une augmentation du niveau général des
prix.
Synthèse des typologies
a. i. La différence entre les trois types d'inflation
c'est la non variabilité de la production pour l'inflation structurelle,
ce qui induit à la représentation structurelle.
ii. S'agissant de l'inflation par la demande, il
se dégage une augmentation de la production résultant d'un
excès de la demande agrégée par rapport à l'offre
agrégée.
iii. Concernant l'inflation par les coûts,
l'on note une diminution de la production.
b. Ressemblance pour les trois types d'inflation
réside dans l'augmentation du niveau général des prix en
d'autres termes, le dénominateur commun n'est rien d'autre que
l'inflation.
Observations finales
De l'expression monétaire de
l'inflation
Il importe de noter que les trois types d'inflation (de la
demande, par les coûts ou structurelles) ont en commun le fait que leur
expression est monétaire. En d'autres termes, les coûts sont
exprimés en monnaie, l'expansion de la demande globale en monnaie et les
déficiences structurelles apparaissent sous forme de
déséquilibre monétaire. Toutes ces explications
n'emportent inflation qu'à condition d'un minimum d'expansion
monétaire. Lorsque l'expansion monétaire est nulle, l'expression
des coûts, de la demande ou des déficiences structurelles sous
forme d'inflation est difficile voire impossible. Il y a plus transfert des
coûts, des revenus ou des déséquilibres comme dans un
système des vases communicants.
C'est pourquoi, MILTON FRIEDMAN estime que l'inflation est
partout et toujours un phénomène monétaire. Cette position
extrême est à nuancer : l'inflation est partout et
toujours, non pas un phénomène monétaire, mais
plutôt un phénomène de l'économie
monétaire16(*). En effet, en économie
monétaire, il n'y a pas que l'inflation par la demande d'origine
monétaire mais aussi d'origine réelle, l'inflation de la demande
d'origine non monétaire, l'inflation par les coûts et l'inflation
structurelle même si par ailleurs leur expression est monétaire.
Des conséquences
a) En cas de hausse du niveau général des
prix, la valeur de la monnaie diminue et la quantité des biens et
services qu'elle permet d'acquérir baisse aussi :
Par ailleurs, la hausse du niveau général des
prix s'accompagne d'une modification de la répartition des revenus et
des patrimoines : la valeur réelle des actifs immobiliers (terre et
construction), de certains actifs réels tels que les équipements,
les meubles anciens, les actions se conserve. Par contre, les actifs financiers
ou les actifs monétaires, lorsqu'ils ne sont pas indexés, voient
leur valeur réelle se réduire.
En outre, les prix ont une influence négative sur les
salaires et les retraites en valeur réelle ainsi que sur les
intérêts et loyers. Par contre, les débiteurs voient leurs
dettes allégées en valeur réelle. Ainsi les entreprises
paient des salaires et des intérêts qui augmentent moins vite que
les prix et remboursent des prêts dont la charge réelle
s'allège avec l'inflation. Cette dernière perturbe les relations
sociales. Elle apparaît comme un phénomène d'exploitation
déguisée des catégories touchant les revenus fixes :
rentiers, retraités, salariés.
Enfin, l'inflation provoque le détournement des
activités productives vers des opérations
spéculatives : Ainsi, l'inflation, surtout lorsqu'elle est
accélérée, apparaît comme une cause de blocage de la
croissance de l'activité économique.
b) En cas de baisse du niveau général des
prix, la valeur de la monnaie augmente et la quantité des biens et
services qu'elle permet de procurer va aussi dans le même sens.
Toutefois, la baisse des prix s'accompagne d'une réduction des recettes
d'exploitation des entreprises, lesquelles seront amenées à
diminuer leurs effectifs. De ce fait, la baisse du niveau général
des prix s'accompagne souvent d'une baisse d'emploi ou d'une augmentation du
chômage.
En définitive, l'inflation et la déflation sont
préjudiciables à l'activité économique. D'où
l'importance de la stabilité du niveau général des
prix.
I.1.2.2. Processus inflatoire
I.1.2.2.1. Définition.
Le processus inflatoire s'entend comme
l'ensemble des différentes étapes qu'un type d'inflation peut
franchir.
I.1.2.2.2. Etapes de l'inflation
Première étape : l'inflation courte
et cumulative
Elle se caractérise par une flambée (une
augmentation soudaine) et généralisée des prix. De
manière générale, sur l'année, la hausse des prix
ne peut dépasser 2%.
Deuxième étape : l'inflation
rampante ou modérée
Dans ce cas, sur l'année, la hausse du niveau
général des prix peut varier entre 3% à 5% pour les
économies avancées, 3% à 20% pour les économies
sous-développées.
Troisième étape : l'inflation
déclarée ou ouverte
La hausse du niveau général des prix dans ce
cas, peut varier entre 20% et 100% sur l'année. Trois
caractéristiques peuvent être relevées à ce
niveau :
- La fuite généralisée devant la monnaie
nationale, recherche des valeurs refuges, dollarisation;
- La désorganisation des marchés
intérieurs illustrée par la dispersion des prix et la
perturbation des prix relatifs;
- La perte de subsistance (transfert d'une partie de
production pourtant destinée à la consommation locale, à
l'extérieur à la recherche des gains de change).
Quatrième étape : l'inflation
galopante ou hyperinflation (au-delà de 100%)
Les caractéristiques décrites au niveau de
l'inflation déclarée restent mais s'aggravent. L'expansion
monétaire est le résultat d'un phénomène de
rattrapage à la hausse antérieure des prix. Cependant, elle
génère un accroissement des prix qui lui est supérieur.
Toute réponse en termes d'augmentation de l'offre de monnaie est
ravalée par la hausse des prix qu'elle entraîne. D'où
l'image du serpent qui se mord la queue.
Selon certaines études, seule l'inflation par la
demande d'origine monétaire peut franchir toutes ces étapes.
Souvent, l'inflation par les coûts et structurelle sont de faible ampleur
et s'arrête au niveau de l'inflation rampante ou modérée.
Tableau 1 : Types d'inflation et processus
inflatoire
|
Typologies/ Processus
|
Inflation de la demande
|
Inflation par les coûts
|
Inflation structurelle
|
Inflation monétaire
|
Inflation réelle
|
Inflation courte et cumulative
|
*
|
*
|
*
|
*
|
Inflation rampante et modérée
|
*
|
*
|
*
|
*
|
Inflation ouverte et déclarée
|
*
|
(*)
|
Non
|
Non
|
Inflation galopante ou hyperinflation
|
*
|
Non
|
Non
|
Non
|
Source : N. VAGHENI PALUKU
I.1.3. Mesures d'inflation
L'inflation peut être mesurée par17(*):
§ L'indice des prix à la consommation :
C'est un indicateur général du coût de la vie.
Il mesure l'évolution de l'ensemble des prix des biens et
des services consommés par les ménages. Il sert au calcul des
variations des paiements effectués par le gouvernement. L'IPC est le
plus important et le plus largement utilisé.
§ L'indice de référence: Pour
évaluer la tendance de l'inflation, la banque centrale juge très
utile de se servir d'un indice de référence qui constitue une
variance de l'indice des prix à la consommation.
Cet indice représente 16% du panier de l'IPC les plus
volatiles. Mais, à condition que les variations de ses huit composantes
n'aient que des effets temporaires sur l'inflation, l'indice de
référence et l'IPC global afficheront des profits
d'évolution similaires à moyen terme.
§ Le déflateur de PIB : il fournit
le prix moyen des biens dans le PIB et donc des biens finaux produits par
l'économie. Cette mesure donne une image plus globale et plus exacte de
l'inflation, mais ses délais d'établissement sont beaucoup plus
longs.
ii) I.1.4. Les effets de l'inflation
§ L'inflation favorise l'économie
d'endettement : les relations « prêteurs -
emprunteurs » jouent au profit des seconds et, par conséquent
au détriment des premiers. Si l'inflation anticipée est forte,
mieux vaut emprunter qu'épargner puisque le remboursement s'effectue en
monnaie dépréciée ;
§ L'inflation détériore la
compétitivité-prix des entreprises ; les entreprises
s'adaptent difficilement lorsque l'inflation est forte, même en termes de
stratégie pour le marché ;
§ L'inflation pénalise le commerce
extérieur ;
§ L'inflation est un facteur d'incertitude
économique ;
§ L'inflation redistribue les revenus et le pouvoir
d'achat au détriment de tous ceux dont les revenus
s'élèvent moins vite que les prix et en faveur de ceux dont les
revenus montent plus vite que les prix ;
§ Etc.
I.2. TAUX DE CHANGE
Chaque pays disposant de sa propre monnaie, les
échanges internationaux de biens et services nécessitent des
opérations de conversion entre monnaies. Le taux de change
représente le prix d'une monnaie par rapport à une autre (lorsque
ces monnaies sont convertibles)18(*).
I.2.1. Définition des termes du taux de change
· Taux de change : taux auquel un pays effectue ses
transactions sur les marchés internationaux ;
· Taux de change fixes : taux de change
déterminés par la volonté de la banque centrale d'acheter
et de vendre la monnaie nationale en échange de devises à un prix
prédéterminé ;
· Taux de change flexibles, ou flottants : taux de
change dont la banque centrale accepte les variations en réaction
à la modification des conditions ou des politiques
économiques ;
· Le taux de change glissant : le taux de change
glissant permet de faire évoluer le taux de change à un rythme
contrôlé, de manière automatique ou
délibérée. Ce taux assure une stratégie de
stabilisation pour les échanges et les payements internationaux et
facilite des ajustements à long terme. Lorsque la banque a
réajusté sa quantité qu'elle peut offrir et pour lui
permettre de suivre le mouvement sur le marché libre, elle met en place
la politique du taux flexible ;
· Taux de change nominal : taux de change auquel la
monnaie d'un pays s'échange contre les autres devises ;
· Taux de change réel : taux auquel un pays
échange ses biens et services contre ceux d'un autre
pays ;19(*)
· Cours du change : valeur d'une monnaie par rapport
à une autre monnaie étrangère ;
· Couverture de change : opération d'achat ou
de vente de devises effectuée en vue de réaliser un engagement de
change à terme ou de solder une position de change et se prémunir
ainsi contre une fluctuation du cours du change ;
· Cote des changes : rubriques du bulletin de la
cote indiquant les cours pratiqués sur le marché des
changes ;
· Coter le certain : méthode de cotation des
devises consistant à indiquer la quantité variable de monnaie
étrangère correspondant à une unité de monnaie
nationale. Par exemple : 1 FC = x Dollars ;
· Coter l'incertain : méthode de cotation des
devises consistant à indiquer le prix d'une unité de monnaie
étrangère pour une quantité variable de la monnaie
nationale. Par exemple : 1 Dollar = x FC ;
· Devise : instrument de paiement libellé en
monnaie étrangère ;
· Change : conversion d'une monnaie nationale en une
monnaie d'un autre pays. On distingue le change manuel, le change scriptural et
le change tiré. Les opérations de change peuvent avoir lieu au
comptant ou à terme ;20(*)
· Change à terme : achat ou vente de devises
au cours du jour où l'opération est effectuée, la
livraison et le paiement étant reportés à une date future
qui est déterminée ;
· Change au comptant : achat ou vente de devises au
cours du jour où l'opération est effectuée, la livraison
et le paiement étant simultanés et immédiats ;
· Change manuel : opération de change
réalisée par conversion de billets de banque d'un pays en billets
de banque d'un autre pays ;
· Change scriptural : opération de change
réalisée par inscription de compte à compte entre deux
banques correspondantes dont chacune détient les avoirs en devises de
l'autre ;
· Change tiré : opération de change
consistant en achat ou vente d'effets de commerce ou de chèques
libellés en devises. Le plus souvent, lorsqu'un créancier
reçoit un titre ainsi libellé en monnaie étrangère,
ce titre est porté à l'encaissement, et le produit fait l'objet
d'une opération de change scriptural ;
· Marché des changes : marché des
devises ;
· Risque de change : risque couru du fait des
fluctuations du cours du change par quiconque se trouve en position de
change ;
· Spéculation : attitude de celui qui
effectue une opération en prévision d'une hausse ou d'une baisse
des cours ;
· Bourse de change : réunion quotidienne des
principaux cambistes d'une place afin d'établir un cours pour chacune
des principales devises. Dans leurs opérations sur les devises, les
entreprises peuvent se référer à ce cours fixé ou
préférer tout autre cours établi hors banque ;
· Cambiste : professionnel qui assure la
négociation des opérations de change. Les agents de change
assuraient traditionnellement cette fonction (d'où leur nom) mais ils
l'ont abandonnée aux profits des banquiers.21(*)
I.2.2. Typologie des
régimes de change
La convertibilité externe d'une monnaie est la
conséquence d'accords internationaux permettant aux banques centrales
d'assurer et de veiller au respect de ces accords. On distinguera deux types
d'accord, le premier aboutit à la pratique des parités fixes, le
second à la pratique des parités flottantes.22(*)
L'expérience historique révèle qu'entre
ces deux cas extrêmes de flottement pur et de fixité absolue, il
existe toute une gamme de régimes reposant sur les arrangements
internationaux différents.23(*)
a) Les taux de change nominal et taux de change
réel
o Le taux de change nominal (noté e)
représente le nombre d'unités monétaires que l'on peut
obtenir en échange une unité d'une autre monnaie. Si e
augmente, cela signifie que la monnaie nationale se déprécie. Le
taux de change nominal permet de convertir le prix d'un bien en devise
(P*) en prix exprimé en économie nationale (P) :
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--20132.png)
o Le taux de change réel (noté
er) exprime le prix relatif des produits étrangers
par rapport aux produits nationaux exprimés en monnaie nationale.
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--20133.png)
Si er augmente, cela signifie que les prix
étrangers exprimés en monnaie nationale augmentent par rapport
aux prix nationaux. La hausse de er peut résulter de
3 facteurs :
(1) Une dépréciation de la monnaie nationale
(hausse de e) ;
(2) Une hausse des prix étrangers
P* ;
(3) Une baisse des prix nationaux P.24(*)
b) Les taux de change bilatéral et taux de change
multilatéral ou effectif
§ Le cours de change entre deux monnaies est
qualifié de taux de change bilatéral.
Pour une même monnaie, si N est le nombre de monnaies
étrangères convertibles en cette monnaie, alors il existe N cours
de change bilatéraux.
§ Afin d'apprécier l'évolution de la valeur
internationale d'une monnaie, on calcul généralement le taux de
change effectif.25(*)
Le taux change multilatéral ou effectif constitue une
moyenne des différents taux de change bilatéraux,
pondérés par le poids de chaque pays étranger dans le
commerce extérieur du pays.26(*) Ce poids peut être la part de chaque pays
dans les exportations ou dans les importations, ou encore une moyenne des
deux. Une moyenne géométrique est ensuite appliquée aux
indices de prix de ces divers pays ainsi qu'aux taux de change
bilatéraux vis-à-vis de chacune de leurs devises.
D'où : Pour un pays, en dénotant ei, notre taux de
change bilatéral par rapport au pays i, dont le poids dans les
échanges est wi, notre taux de change nominal effectif est :
Où ![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--20135.png)
Le niveau « mondial » de prix
P* se calcule en appliquant les mêmes poids à l'indice
Pi de chaque pays partenaire :
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--20136.png)
Le taux de change effectif réel est alors donné
par la moyenne pondérée de nos taux de change réel
vis-à-vis de chacun de nos partenaires :
27(*)
c) Les taux de change fixe, fixe unique et fixe multiple
Le taux de change est fixe lorsqu'il est établi par
décision gouvernementale ; généralement à la
suite des accords internationaux. Ce régime peut être
pratiqué selon deux modalités : change fixe unique et change
fixe multiple.
Ø On parle de change fixe unique lorsque les
autorités monétaires déterminent un seul taux de change de
la monnaie nationale par rapport aux autres monnaies. Toutefois, il ne s'agit
pas de taux de change rigides fixé une fois pour toute : une
certaine marge de fluctuation était permise autour de la valeur
centrale. Les limites du taux de change se trouvent ainsi contenues entre une
limite- plafond et une limite- planché. Pour un pays donné, le
cours de la monnaie peut être contenu entre ces deux limites
supérieure et inférieure grâce à l'intervention de
la Banque Centrale.
Ø Le taux de change fixe multiple consiste à
donner à une même monnaie et au même moment, des taux de
change différents, en fonction de la nature des transactions. Ce
procédé consiste pour un pays à se doter d'un taux de base
averti, d'un taux préférentiel et d'un taux de
pénalisation. Le taux préférentiel est celui auquel on
achète en monnaie nationale, les devises des résidents
exportateurs et des travailleurs nationaux expatriés. Ce qui est une
façon d'encourager les exportations et les rapatriements de capitaux.
Le taux de pénalisation est celui auquel la Banque
Centrale vend des devises contre la monnaie nationale aux résidents
importateurs. Ce qui est une façon de décourager les
importations, il s'agit donc d'un impôt à l'importation.
d) Le taux de change flottant
Dans l'hypothèse des changes flottants, le taux de
change varie, au jour le jour, au gré du marché. Il traduit
l'équilibre entre l'offre et la demande de devises.
Théoriquement, les Banques Centrales n'interviennent pas, et la balance
des paiements se rééquilibre, automatiquement, suite aux
fluctuations des cours des devises imposés sur le
marché.28(*)
Les taux de change flexibles favorisent les ajustements aux
modifications dans les circonstances extérieures en produisant des
modifications dans les relations entre le prix des marchandises
étrangères et les prix de marchandises
intérieures.28(*)
I.2.3. Les déterminants
du taux de change
Les conditions dans lesquelles se déterminent les
cours de devises varient profondément selon le régime de change
en vigueur. Il faut à cet effet distinguer le régime des changes
fixe et celui des changes flottants.29(*)
a) Les déterminants du taux de change en parité
fixe
En régime de change fixe, le taux de change
possède une parité vis-à-vis d'un étalon et doit,
en règle générale, respecter les marges de fluctuations.
Lorsque le taux de change atteint les limites de fluctuations
autorisées, les Banques Centrales des deux devises concernées
doivent intervenir sur le marché pour maintenir la
parité.30(*)
b) Les déterminants du taux de change en parité
flottant
Les déterminants du cours de change en parité
flottant sont analysés en partant d'une période allant du
comptant, de court terme et de long terme.
B.1. Les déterminants du taux de change au
comptant
D'une manière générale ; le taux de
change au comptant est déterminé par la loi de l'offre et de la
demande.31(*)
En abandonnant l'égalité des taux d'inflation de
deux pays A et B, la loi du prix unique a le mérite de faire
apparaître l'impact que peuvent avoir les variations du niveau
général de prix sur le taux de change au comptant des devises des
deux pays.32(*)
La loi du prix unique stipule que sur les marchés
compétitifs, sans coût de transports et sans barrières
officielles aux échanges (comme droit de douane), des biens identiques
commercialisés dans des pays différents doivent être vendus
au même prix lorsque celui-ci est exprimé dans une même
monnaie.
B.2. Les déterminants du taux de change
à court terme
Le taux de change à court terme est
déterminé par le différentiel d'inflation et les mutations
dans la balance des paiements
B.2.1. L'inflation : version restreinte de la
parité du pouvoir d'achat
La théorie de la parité du pouvoir d'achat
spécifie que le taux de change entre deux monnaies doit être
égal au rapport du niveau général des prix dans les deux
pays.33(*)
A court terme, il existe d'importantes divergences entre le
différentiel d'inflation et le différentiel de change. Ensuite
à l'équilibre et en l'absence de coûts de transaction, le
prix d'un bien exprimé en monnaie locale doit être identique dans
les pays A et B ayant le même taux d'inflation. Cette identité
n'est toutefois possible qu'en intégrant la valeur du taux de
change.34(*)
La théorie de la parité du pouvoir d'achat
(PPA) établit une relation entre la différence des taux
d'inflation de deux pays et l'évolution comparée du cours de
leurs monnaies sur le marché des changes.35(*)Cette théorie prend en
compte les variations des prix comme facteurs des variations du taux de change
(e).
e=ÄP/ÄP*36(*)
Une baisse du pouvoir d'achat de la monnaie
domestique, se traduit par une hausse du niveau général des prix
intérieurs, sera associée à une dépréciation
proportionnelle de la monnaie sur le marché de change. De façon
symétrique, une augmentation du pouvoir d'achat de la monnaie domestique
sera associée à une appréciation proportionnelle de la
monnaie.37(*) Quant au
pouvoir d'achat, il est défini comme la quantité des biens et
services qu'une unité monétaire permet
d'acquérir.38(*)
B.2.2. La balance des paiements
La balance des paiements est un état statistique
dressé à intervalle de temps réguliers. Son objet est de
retracer sous forme comptable l'ensemble des flux réels, financiers et
monétaires entre les résidents d'une économie et les
non-résidents, au cours d'une période de temps
déterminée. Les échanges entre un pays et le monde
extérieur sont nombreux et diversifiés : Achats et ventes de
marchandises, prêts et emprunts, crédits commerciaux,
investissements financiers, mouvements de devises, etc. Le déficit ou
l'excédent de certains soldes de la balance des paiements peuvent
expliquer le niveau du taux de change.39(*)
B.2.2.1. Contribution de la balance des
transactions courantes
L'influence des mouvements des biens et services sur le taux
de change est évidente. En effet, il est logique que le cours d'une
devise par rapport à une autre dépende des mouvements
d'entrée et de sortie de devises, qu'engendrent exportations et/ou
importations de biens et services.40(*) L'approche par les élasticités et
l'approche par l'absorption ont dès le début des années
soixante-dix, été adoptées au nouveau contexte de
flottement.
D'après ces deux théories, le taux de change se
déduit de l'équilibre sur le marché des biens via ses
effets sur le solde extérieur courant.41(*)Lorsque la balance est excédentaire, cette
balance devrait induire une hausse de la devise locale. A l'inverse, quand
elle est déficitaire elle devrait provoquer une baisse.42(*)
B.2.2.2. Contribution de la balance des
capitaux
L'analyse de courte période vise à expliquer
ces déviations en réintroduisant le rôle des taux
d'intérêt, grâce au principe de la parité des taux de
rémunération des placements : les rendements
anticipés des actifs libellés dans les différentes
monnaies doivent être égaux ; dans le cas contraire, les
capitaux liquides sont incités à se déplacer d'un pays
à l'autre, modifiant les offres et les demandes des différentes
monnaies et provoquant, de ce fait des variations des taux de change sans
rapport avec la PPA.43(*)
Les capitaux s'orientent vers les places financières où les
rémunérations sont les plus élevées. De ce fait,
toute variation des taux d'intérêt sur les marchés de
capitaux libellés dans une devise déterminée
entraîne des entrées ou des sorties de fonds qui induisent des
variations dans le même sens (à la hausse ou à la baisse)
du taux de change.44(*)
B.3. Les déterminants du taux de change
à long terme (nominal)
Nous passons maintenant du taux de change réel au taux
de change nominal, le taux auquel s'échangent les monnaies de deux pays.
Souvenons-nous de la relation entre taux de change nominal et
réel :
Taux de change réel = taux de change nominal ×
rapport des niveaux des prix
? = × (P / P*)
Nous pouvons écrire comme suit le taux de change
nominal :
? × ![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201313.png)
Cette équation indique que le taux de change nominal
dépend du taux de change réel et du niveau des prix
dans les deux pays. Etant donnée la valeur du taux de change
réel, si le niveau intérieur des prix P augment, le taux de
change nominal diminue : en raison de sa valeur maintenant réduite, chaque
dollar permet d'acheter moins des francs congolais. Inversement, si le niveau
des prix congolais P* augmente, le taux de change nominal en fait autant :
la perte de valeur du franc congolais permet désormais à chaque
dollar d'acheter plus des francs congolais.
Il est intéressant de suivre l'évolution des
cours de change dans le temps. L'équation du taux de change peut
s'écrire comme suit :
Variation de en pourcentage = variation de ? en pourcentage + variation de P* en
pourcentage - variation de P en pourcentage45(*)
La variation en pourcentage de ? est la variation du taux de
change réel, la variation en pourcentage de P celle du taux d'inflation
intérieur , et celle de P* le taux d'inflation * à l'étranger. La variation en pourcentage du taux de
change nominal est donc :
Variation en % de = variation en % de ? + ( *- ![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201327.png)
Variation en % du taux de change nominal = variation en % du
taux de change réel + écart des taux d'inflation
Cette équation nous dit que la variation en
pourcentage du taux de change nominal entre les monnaies de deux pays est
égale à la variation en pourcentage du taux de change réel
augmenté de l'écart de leurs taux d'inflation. Si un pays a
un taux d'inflation élevé par rapport aux Etats-Unis, un dollar
achète, dans le temps, une quantité croissante de monnaie
étrangère. Si, au contraire, un pays a un taux d'inflation
modeste par rapport à celui des Etats-Unis, un dollar permettra
progressivement d'acheter de moins en moins d'unités de monnaie
étrangère.46(*)
L'analyse qui précède montre comment la
politique monétaire affecte le taux de change nominal. Nous avons appris
qu'une croissance rapide de l'offre de monnaie induit une inflation
élevée. L'une des conséquences de l'inflation
élevée est la dépréciation de la monnaie : un
élevé implique une baisse de En d'autres termes, tout comme la croissance monétaire
renchérit le prix des biens mesure en termes monétaires, elle
tend à accroitre également le prix des devises
étrangères mesuré en termes de la monnaie nationale.
I.2.4. Le marché des changes
Le marché des changes est la première
manifestation concrète des relations internationales. Toute entreprise
qui exporte et/ou importe, tout particulier qui se rend à
l'étranger, tout agent économique qui prête ou emprunte en
devise se heurte immédiatement à un problème de change.
Les monnaies étrangères sont
échangées contre la monnaie nationale sur toutes les places
financières internationales. Le marché des changes n'est pas
géographiquement limité : le marché du Franc
Français couvre non seulement les transactions des devises à
Paris, mais également celles effectuées en Franc contre les
monnaies locales à New York, à Paris, à Londres, à
Hong Kong, etc.
Comme le souligne KINDLEBERGER : « les
marchés des changes actuels suivent le trajet du soleil autour du globe
par l'intermédiaire des satellites de
télécommunication »47(*).
Comme n'importe quel marché, le marché des
changes fonctionne selon la loi de l'offre et de la demande. Il s'agit sur ce
marché de l'achat et/ou de la vente des devises contre la monnaie
nationale. Pour faciliter les échanges sur ce marché, il faut
fixer une unité de préférence que l'on appelle taux de
change, et qui est considéré comme le prix auquel on obtient les
monnaies étrangères ou les devises48(*).
Vu la multiplicité des monnaies
étrangères, certaines monnaies peuvent être retenues comme
monnaies de référence pour servir de comparaison, il s'agit
principalement du Dollar américain, de l'euro et du Deutschemark pour ne
citer que les plus connues ; ces monnaies sont choisies compte tenu de
degré avancé de leurs économies qui entraîne leur
stabilité.
Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes basés sur
le dollar américain comme devise entrant en relation de manière
directe pour la fixation de l'indice de change des biens et services
échangés et consommés sur le sol congolais.
Sur un marché, un taux de change peut être
exprimé de deux manières :
Soit comme le prix d'une monnaie étrangère en
termes de la monnaie nationale, par exemple : 0,00108 USD par CDF en
Août 2012 (cotation au certain) ;
Soit comme le prix de la monnaie nationale en fonction de la
devise, par exemple : 920,82 CDF par USD en Août 2012 (cotation
à l'incertain).
La compréhension du marché des changes passe par
la connaissance des opérateurs ou agents économiques intervenant
sur ce marché.
1.2.4.1. Les participants au marché des changes
Le marché des changes est réservé aux
institutions financières : banques, investisseurs institutionnels
et les institutions financières non bancaires. Ces opérateurs
interviennent pour leur compte ou celui de leur clientèle. Ils peuvent
négocier entre eux ou passer par l'intermédiaire des
courtiers49(*).
1.2.4.1.1. Les banques
commerciales et d'investissement
Ce sont les importants opérateurs sur le marché
des changes. Elles prennent en charge les opérations de change pour leur
propre compte ou celui de leurs clients. Pour faciliter leurs
opérations, les banques ont des dépôts auprès
d'institutions financières étrangères qui jouent le
rôle de correspondants.
Le profit des banques sur le marché des changes a deux
origines : la première est commerciale et la seconde est
spéculative.
Le profit commercial s'explique par la différence entre
le cours sur le marché intermédiaire : celui auquel la
banque achète des devises et celui auquel elle les vend.
Le profit spéculatif peut se comprendre par le fait que
les banques disposent de cambistes et une compétence comparable à
celle des établissements financiers.
La réduction du profit commercial s'explique par le
fait que les banques sont poussées à prendre des positions
spéculatives sur le marché en anticipant une variation du
taux.
1.2.4.1.2. Les Banques Centrales
Elles interviennent massivement, mais de manière
irrégulière sur le marché des changes. En opérant
sur ce marché, la banque centrale remplit trois fonctions
principales :
La Banque Centrale exécute les ordres de sa
clientèle : administration publique, les banques commerciales, les
organismes internationaux, les banques étrangères,...
Elle assure si non le contrôle, du moins la supervision
du marché monétaire. Cette emprise est plus ou moins forte selon
l'importance du contrôle exercé sur le marché et surtout
l'importance des intervenants.
Elle influence la stabilité et l'évolution du
cours de change, pour des raisons de politiques économiques et
monétaires internes, d'une part, et d'autre part pour respecter certains
engagements internationaux.
Le marché des changes interbancaires est
indiscutablement le plus important et le plus liquide de tous les
marchés financiers et non financiers50(*).
1.2.4.1.3. Les autres institutions financières
Ces institutions comprennent les filiales financières
ou bancaires des groupes industriels et des entreprises commerciales.
A côté de ces filiales financières, les
investisseurs institutionnels et les grandes fortunes privées sont aussi
des acteurs de première importance, car les gérants de ces fonds
mettent l'accent sur les placements à l'étranger pour diversifier
les risques et améliorer les rendements destinés à se
procurer des devises ou à couvrir un risque lié au change.
1.2.4.1.4. Les investisseurs institutionnels
Ils sont les plus importants participants non bancaires du
marché de change. Cet ensemble regroupe plusieurs catégories
d'opérateurs : les caisses de retraite, les fonds de pension, les
sociétés d'assurance, les fonds gérés pour le
compte de tiers,...
1.2.4.1.5. La clientèle privée
Elle n'intervient pas directement sur le marché des
changes. Elle procède à des achats et à des ventes des
devises en s'adressant aux banques qui ont une activité de teneur de
marché ou en utilisant les services des courtiers.
La clientèle privée regroupe trois
catégories d'opérateurs :
- Les opérateurs particuliers dont l'influence est tout
à fait marginal, ils s'intéressent à la marge existante
sur les différents marchés ;
- Les entreprises industrielles et commerciales, souvent
dénommées sociétés non financières. Elles
confient leur crédibilité aux intermédiaires qui agissent
à leurs noms mais pour le compte de ces institutions ;
- Les institutions financières qui n'ont pas une
présence permanente sur le marché monétaire ou qui ne
disposent pas des fonds propres requis pour participer directement à ce
marché.
1.2.4.1.6. Les courtiers
Ils jouent un rôle essentiel sur le marché des
changes en tant qu'informateurs et en tant qu'intermédiaires sans
qu'eux-mêmes ou la banque soient obligés d'acheter ou de vendre
des devises, ils informent les opérateurs des cours auxquels se vendent
ou s'achètent les différentes monnaies.
I.3. LA LIAISON COURS DE CHANGE - INFLATION : LA
PARITÉ DES POUVOIRS D'ACHATS
Développée à l'origine par Ricardo
(1772-1823), puis révisé par Cassel pendant l'entre-deux-guerres,
la théorie de la parité des pouvoirs d'achat a récemment
été remise à l'honneur par un certain nombre
d'économistes, notamment monétaristes. Elle repose sur
l'hypothèse que le cours de change à l'équilibre doit
exprimer l'égalité du pouvoir d'achat des deux devises
correspondantes.
I.3.1. L'ajustement des pouvoirs d'achat interne et
externe
Dans une économie internationale de concurrence pure,
c'est-à-dire dans laquelle les coûts de transport et les droits de
douane sont supposés nuls, et les biens homogènes, les
consommateurs achètent les produits dans les pays où le
prix « réel » est le moins
élevé.51(*)
Dans un système de parités fixes,
l'accroissement de la demande dans ce pays à ajustement du marché
par la hausse des prix, qui rétablit l'identité des
prix « réels », c'est-à-dire la
parité du pouvoir d'achat interne et externe des deux devises.
Le mécanisme d'ajustement du pouvoir d'achat des
devises est décrit de manière différente par les
monétaristes, qui lient la hausse des prix, non pas à un
déplacement de la demande réelle, mais à l'accroissement
du stock de monnaie dans le pays où le prix
« réel » est le moins élevé. Selon
l'équation de la théorie quantitative de la monnaie,
M×V=P×T, où M est la masse monétaire, P le niveau des
prix, V la vitesse de circulation de la monnaie et T le volume des
transactions, c'est l'augmentation de la masse monétaire qui conduit
à une hausse des prix dont l'effet d'égalisation des pouvoirs
d'achat vient d'être précisé.
Dans un système des taux de change flottants,
l'ajustement des pouvoirs d'achat est assuré par la variation des cours.
Celle-ci doit donc en théorie refléter le différentiel
d'inflation entre deux pays.
Supposons, dans une économie internationale de
concurrence pure, qu'un même bien soit vendu 1 $ aux Etats-Unis et 900 FC
en RDC. Si, un an plus tard, les taux d'inflation respectifs ont
été de 4,5% et de 3%, les prix intérieurs sont devenus
1,045 $ et 900,192 FC. La nouvelle parité théorique
s'établit à 1 $ = 861,427.
Le différentiel de change reflète bien le
différentiel d'inflation52(*)
L'utilisation du modèle de la parité des
pouvoirs d'achat pose le problème du choix de l'indice d'inflation. Le
raisonnement en termes d'arbitrage physique présenté ci-dessus
conduit à retenir un indice construit sur des biens appartenant aux
secteurs exposés, c'est-à-dire soumis à la concurrence
internationale. Selon les approches, cet indice peut être celui des prix
des produits manufacturés (excluant les services, difficilement
échangeables dans la plupart des cas), celui des prix de gros ou encore
celui des prix à l'exportation.
I.3.2. L'ajustement des pouvoirs d'achat internes
Une interprétation moins restrictive de la
parité des pouvoirs d'achat pose l'égalité des pouvoirs
d'achat internes de deux monnaies, quel que soit le degré
d'interprétation des deux économies. Le cours de change d'une
monnaie A contre une monnaie B exprime le « prix » de A en
termes de B.53(*)
Le cours de change de B contre A (B/A) s'écrit :
Cc ; où Pa et Pb sont les indices de prix à la
consommation observés dans les pays A et B. L'indice des prix de
détail présente l'inconvénient d'être construit sur
un échantillon de biens correspondant à une structure de demande
ou de production différente selon les pays. C'est cependant cet indice
qui est le plus couramment retenu par les utilisateurs du modèle de la
parité des pouvoirs d'achat.
Quelle que soit l'interprétation de la PPA,
l'ajustement des pouvoirs d'achat interne et externe ou égalisation des
pouvoirs d'achat internes, le modèle théorique peut
s'écarter du rapport réel de change entre deux monnaies, pour
cinq raisons de forme et une raison de fond :
Le choix de l'indice d'inflation, évoqué plus
haut ;
La différence de productivité du travail entre
deux pays. Un pays dont l'accroissement de la productivité relative
n'est pas traduit dans le différentiel d'inflation doit voir le cours de
change de sa monnaie s'apprécier (se déprécier)
au-delà (en-deçà) de l'écart entre la hausse des
deux pays ;
L'importance relative des structures des secteurs
abrités et exposés dans chacun des pays ;
La non-prise en compte explicite de
l'élasticité-prix de la demande : la relation entre les
différentiels de taux d'inflation et les mouvements commerciaux suppose
en effet que la demande de biens exportés réagit aux variations
des prix « réels » selon une
élasticité-prix négative ;
L'écart entre les taux de marge relatifs.
Mais la raison de fond est que le marché des changes
est en réalité dominé par les anticipations des
opérateurs et non par des arbitrages physiques entre produits de
différents pays. En conséquence, il est logique que la
théorie de la PPA ne soit pas vérifiée empiriquement
à court terme, comme le confirment la plupart des études. Sa
validité à long terme est par contre fréquemment reconnue,
les différentiels d'inflation sur longue période
générant une évolution de la structure des échanges
commerciaux internationaux, à l'origine d'un ajustement des cours de
change selon les mécanismes présentés plus haut.54(*)
CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre nous a permis de comprendre les concepts de base
de notre recherche en expliquant la typologie et le processus de l'inflation,
les déterminants du taux de change réel et nominal. Mais ce qui
importe plus c'est la liaison entre cours de change et inflation, d'où
on a expliqué la parité des pouvoirs d'achat.
En effet, nous sommes partis par une analyse de l'inflation
(I.1), du taux de change (I.2) et de la PPA. Nous avons présenté
une théorie sur l'inflation, ses causes réelles et ses causes
monétaires. Nous avons remarqué que les causes
réelles de l'inflation renvoient aux explications keynésiennes et
les causes monétaires de l'inflation ont été mises en
avant par l'école monétaire . Nous avons avancés
des explications relatives à la théorie quantitative de la
monnaie (l'inflation par la demande), et aux effets de l'inflation. Dans la
deuxième section, nous avons explicité les déterminants du
taux de change en général, les participants sur le marché
de change et la typologie des régimes de change. Dans la
troisième section, nous avons donné l'essentiel sur la
théorie de la PPA, en montrant comment est-ce que le cours de change
à l'équilibre doit exprimer l'égalité du pouvoir
d'achat de deux devises correspondantes.
De ce qui précède nous avons compris que la
monnaie joue un grand rôle dans la détermination de l'inflation et
du taux de change. Ainsi nous disons que le taux de change a une influence sur
les dépenses de consommation de biens et services importés.
Le chapitre suivant aura pour objectif de présenter les
différentes données conformément à la
théorie vue dans ce chapitre.
CHAPITREDEUXIÈME :
EVOLUTION DES VARIABLES ECONOMIQUES EN RDC : INFLATION,
TAUX DE CHANGE ET AUTRES AGREGATS MACROECONOMIQUES
Dans ce chapitre, nous allons faire une analyse empirique sur
les variations de l'inflation et du taux de change, nous présenterons
aussi le modèle utilisé ainsi que ses variables.
II.1. REVUE DE LA LITTERATURE
L'analyse des variations de l'inflation et du taux de change
n'est pas une étude récente, pas mal des économistes ont
pu faire des recherches sur ce thème. Nous allons donc faire une
rétrospection pour comprendre ce que les autres chercheurs ont pu
trouver comme résultats.
1. Eric LUYINDULADIO MENGA55(*), Degré de répercussion du Taux
de change sur l'Inflation en République Démocratique du Congo de
2002 à 2007.
Cette étude examine pour le cas de la République
Démocratique du Congo pour une période allant de 2002 à
2007, l'existence d'un degré de répercussion du taux de change
sur l'inflation. Le modèle VAR a été choisi afin de mettre
en lumière la relation qui existe entre les réactions de l'indice
général des prix à la consommation domestique, de l'indice
du prix de l'essence suite aux innovations du taux de change. Les
résultats de l'analyse empirique montrent que les innovations sur le
taux de change entraînent une réponse véloce sur l'indice
des prix à la consommation et l'indice des prix de l'essence. Ceci
s'explique par le fait, comme le signale KRUGMAN (2006) que dans « une
économie inflationniste, il est difficile de modifier le taux de change
réel simplement en changeant le taux de change nominal, dans la mesure
où la hausse de la demande qui en résulte provoque rapidement une
inflation intérieure et donc une hausse des prix domestiques
».
2. Samia JEBALI, Tahar MOULAHI et Mohamed SLIM MOUHA56(*); Taux de change et
Inflation : une analyse en modèle VAR du canal du taux de
change : Cas de la Tunisie, 2006.
La Tunisie connaît depuis cinq ans une
dépréciation quasi continue de sa monnaie nationale
vis-à-vis de l'euro. Ainsi, l'objectif de ce papier est
d'examiner empiriquement la réaction des prix domestiques à cette
variation du taux de change. Afin de prendre en compte les effets
réciproques entre inflation domestique et variation du taux de change,
ainsi que les effets des autres variables, nous adopterons une démarche
en termes du modèle VAR avec quatre variables à savoir, le taux
du marché monétaire, le taux de change effectif nominal, l'indice
des prix à la consommation et l'indice de la production industrielle.
Les résultats empiriques montrent que tout choc sur le
taux de change entraîne une réaction rapide de l'inflation et que
cette réaction semble traduire un degré faible du pass-through et
une rapidité relative dans l'ajustement aux chocs sur le taux de
change.
En réalité, notre travail
comme ceux de nos prédécesseurs traite de l'impact des variations
du taux de change sur celles de l'inflation dans l'économie. En ce qui
nous concerne, nous nous démarquons de nos prédécesseurs
par le fait que nous analysons les variations de l'inflation et du change,
durant une période de 31ans, soit de 1983 à 2013 ; dans un
seul pays, qui est la RDC.
II.2. METHODOLOGIE
Pour être traité scientifiquement, tout travail
doit adopter une certaine méthodologie qui lui confère son
authenticité et sa valeur. Ceci justifie la finalité objective
d'un travail scientifique, aide aux chercheurs à trouver les
données fiables qui lui mèneront à bon port.57(*)
Pour ce travail, nous avons fait recours à la
méthode hypothético-déductive, qui consiste à
tester les hypothèses à partir de la littérature empirique
existante.
Pour mener à bon port notre recherche, nous avons pu
utiliser dans le cadre théorique de notre travail, des articles et des
ouvrages concernant le domaine de l'économie monétaire
internationale. L'outil économétrique est celui retenu pour
l'analyse de nos données.
La technique utilisée est documentaire qui nous a
permis de consulter les différents rapports de la Banque Centrale du
Congo, et de la Banque Mondiale pour y soutirer les données utiles au
modèle adopté dans notre travail.
Quant au traitement des données, nous avons
procédé dans un premier temps au réaménagement
statistique des données, par la suite le logiciel Excel nous a servi
pour l'encodage et le logiciel de traitement des données
économétriques E-views 3.1 nous a été utile pour le
traitement de ces données et afin obtenir un modèle final.
Plusieurs tests d'hypothèses ont été
faits dans le cadre de l'estimation des paramètres par la méthode
des Moindres Carrés Ordinaires (MCO).
Nous avons pu utiliser un modèle qui a
été développé par Mongardini et Saadi-Sedik (2003).
À partir d'un modèle généralisé utilisant
tous les indicateurs potentiels, les variables ont été
éliminées selon une méthode récursive à
partir de la statistique t la plus faible. Nous avons pris soin d'éviter
la multi-colinéarité des variables susceptibles de se substituer
l'une à l'autre.
II.3.
CONSTRUCTION DU MODELE ECONOMETRIQUE
Les économistes s'efforcent d'aborder les thèmes
qu'ils étudient avec objectivité scientifique. Pour ce faire, ils
utilisent des modèles pour comprendre les faits économiques.
La construction d'un modèle passe
généralement par un certain nombre d'étape qui
sont :
· Référence à la théorie
· Formalisation des relations et choix de la forme
fonctionnelle ;
· Sélection (définition) et mesure des
variables et ;
· La validation du modèle (conformités avec
les données disponibles).
Ainsi un modèle bien construit permet de valider la
théorie économique à partir de l'observation empirique des
résultats suivant un processus bien défini. A ce titre, il
ressort que la modélisation constitue une étape indispensable
pour notre étude puisqu'elle nous permettra de confirmer ou d'infirmer
nos hypothèses. Mais avant de mettre en place notre modèle de
base de travail, il est nécessaire de le présenter.
II.3.1. Présentation et
spécification du modèle retenu
Le modèle utilisé est inspiré de celui
deMongardini et Saadi-Sedik (2003)58(*). Il s'agit d'un modèle
qui met en relation l'inflation et les variations du taux de change officiel,
mais aussi en tenant compte des autres variables macroéconomiques comme
la masse monétaire et le produit intérieur brut.
Le modèle retenu est le suivant ; LN
INFLt = + LN TCt+ LN M2t + LN PIBt + åt
Avec :
- LN INFLt: logarithme népérien du
taux d'inflation à la période t ;
- LN TCt : logarithme népérien
du taux de change officiel à la période t ;
- LN M2t : logarithme népérien
de la masse monétaire à la période t ;
- LN PIBt : logarithme népérien
du produit intérieur brut à la période t.
Étant des constantes. La constante ne change pas dans la
résolution d'un problème. Une constante numérique prend la
même valeur dans tous les problèmes![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201345.png) ![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201346.png) et , tandis qu'une constante symbolique (ou paramètre) a la
même valeur dans un problème donné, mais peut prendre
d'autres valeurs dans d'autres problèmes.
Une constante numérique ou symbolique placée
devant une variable comme multiplicateur, telles que dans cette équation ci-dessus, s'appelles coefficients. Ce
modèle tel qu'il vient d'être spécifié n'est qu'une
caricature de la réalité.
En effet, on va retenir que le taux de change officiel, la
masse monétaire et le PIB pour expliquer les variations du taux
d'inflation en RDC durant la période de sous étude. Il existe une
multitude d'autres facteurs susceptibles d'expliquer l'inflation, c'est
pourquoi nous ajoutons un åtqui synthétise l'ensemble
de ces informations non expliquées dans le modèle, ce terme
åt regroupe :
· Une erreur de spécification, c'est-à-dire
le fait que les variables explicatives ne sont pas suffisantes pour rendre
compte de la totalité du phénomène
expliqué ;
· Une erreur de mesure, les données ne
représentent pas exactement le phénomène ;
· Une erreur de fluctuation d'échantillonnage,
d'un échantillon à l'autre, les observations, et donc les
estimations, sont légèrement différentes.59(*)
L'analyse est menée en termes de logarithme
népérien des variables. Nous travaillerons
avec les données en logarithme pour faciliter l'analyse. Cette partie de
l'étude s'intéresse particulièrement aux liens entre
l'inflation et le taux de change officiel.La période de
l'échantillon a été déterminée par la
disponibilité des données. Pour ce faire, nous avons
utilisé des données annuelles qui s'étalent sur une
période allant de 1983 à 2013 et qui sont issues de la base des
données de la Banque Mondiale, mais aussi des rapports de la Banque
Centrale du Congo.
II.3.2. Identification des hypothèses du
modèle
Tout modèle pour être fonctionnel doit
être construit sur la base de ses hypothèses. Celles-ci
permettront dans la suite, de procéder aux différents tests
statistiques. Pour le modèle à régression multiple, ces
hypothèses sont à la fois stochastiques et structurelles.
Ø Hypothèses stochastiques
H1 : les valeurs Xit sont observées
sans erreur ;
H2 : l'espérance mathématique des erreurs
est nulle ; E (£ )=0 ;
H3 : la variance de l'erreur est constante quel que soit
t ;
H4 : les erreurs sont non corrélées ;
E (£ , £ ')=0 si t # t' ;
H5 : l'erreur est indépendante des variables
explicatives ; COV (Xit, £ )=0.
Ø Hypothèses structurelles
H6 : il y a absence de colinéarité entre
les variables explicatives ;
H7 : 1/n (xx') tend vers une matrice finie lorsque n tend
vers l'infini ;
H8 : le nombre d'observation est supérieur au
nombre de séries explicatives ; n>k+1.
II.4. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE
En analysant les variations de l'inflation et du taux
de change, nous avons pu utiliser plusieurs variables dans notre modèle,
et ces variables se classent en deux types soient la variable endogène
et les variables exogènes. Nous allons tout d'abord commencer par
expliquer la notion du modèle puis présenter les variables
retenues dans notre modèle.
II.4.1. NOTION DU MODELE
Le modèle économétrique est une
formalisation ou une présentation formalisée d'un
phénomène sous forme d'équations dont les variables sont
des grandeurs économiques60(*).
Tout modèle est inévitablement une
simplification de la réalité par lequel on cherche à
saisir des traits fondamentaux du système qu'on cherche à
styliser.
L'objectif du modèle est de représenter les
traits les plus marquants d'une réalité qu'il cherche à
styliser. Il est un outil utilisé pour comprendre et expliquer des
phénomènes. Le modèle est donc une représentation
schématique et particulière d'une réalité
naturellement plus complexe.
Le modèle est donc l'outil que le modélisateur
utilise lorsqu'il cherche à comprendre et à utiliser ou
expliquer les phénomènes. Pour cela il émet des
hypothèses et explique les relations.
Ainsi, à un moment donné pour un état de
la technologie et de stock des capitaux, des travaux et des autres ressources
productives données, les performances d'une économie ou de l'un
de ses secteurs dépendent des décisions prises par les agents
économiques divers.
Le modèle construit comportera61(*) :
· Les relations des comportements
décrivant l'action des forces supposées déterminées
les comportements des différents agents économiques.
· Les relations technologiques qui
décrivent les contraintes imposées par la technologie existante
et par la quantité limitée des certaines ressources. Tel est le
cas de la fonction de production qui donne le maximum de productions que l'on
obtiendra avec les différents inputs de capital, travail, ...
· Des relations d'identité (ou
des identités) C'est-à-dire des relations comptables
découlant de certaines définitions.
ROBINSON considère le modèle comme une
abstraction simplifiée et idéalisée dont l'objectif est de
présenter d'une manière approximative le comportement d'un
système62(*).
Le modèle économique est l'expression
mathématique d'une certaine théorie économique. Notons que
la démarche économétrique repose sur les modèles
économiques et sur les méthodes statistiques.
Expression mathématique, les éléments qui
composent un modèle sont les équations, les variables et les
paramètres.
Les équations : les équations entrant dans
un modèle économétrique sont de trois ordres à
savoir : les équations de comportement expliquant le mode d'agir
des agents économiques, les équations technologiques expliquant
le mode de production incorporés dans l'activité
économique et les identités ou équations comptables qui
sont des relations se vérifiant toujours par leur construction
logique.
Les variables : pour l'efficacité, le
modélisateur doit s'efforcer de mieux identifier les variables. Elles
sont de trois types63(*) :
· Les variables endogènes également
appelées variables expliquées puisqu'elles sont expliquées
par le modèle en fait. Ce sont des variables dépendantes.
· Les variables explicatives ou variables
prédéterminées comprenant les variables exogènes
ayant un contenu économique précis et les variables
endogènes décalées.
· Les variables stochastiques ou aléatoires ou
terme d'erreur. Elles regroupent donc trois erreurs : une erreur de
spécification c'est-à-dire le fait que les seules variables
explicatives ne sont pas suffisantes pour rendre compte de la totalité
du phénomène expliqué ; une erreur de mesure car les
données ne représentent pas exactement le
phénomène ; une erreur de fluctuation
d'échantillonnage car, d'un échantillon à l'autre les
observations et donc les estimations sont différentes.
Précisons que les variables du second membre de
l'équation sont un mélange des variables exogènes
courantes et des variables retardées, soit endogènes soit
exogènes. Ces trois types de variables constituent des variables
prédéterminées puisque du point de vue du modèle au
moment t leurs valeurs ont déjà été
déterminées par l'histoire passée du système ou
sont données de manière exogène.
Les paramètres : les variables dépendantes
et les variables indépendantes sont liées dans une
équation par des facteurs de pondération appelés
paramètres structurels. Ces derniers ont une signification
économique concrète car exprimant les types de relation entre
variables. Leur estimation peut s'effectuer grâce à plusieurs
méthodes notamment la Méthode des Moindres Carrés
Ordinaires (MCO), la méthode maximum de vraisemblance (MV), la
méthode des Moindres carrés généralisés
(MCG) et la méthode des doubles moindres carrés (DMC).
Notons que l'une ou l'autre de ces méthodes est valide
lorsque certaines hypothèses statistiques sur le comportement des
variables sont satisfaites.64(*)
II.4.2. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE RETENU
Nous allons commencer par présenter la
variable endogène de notre modèle qui est l'inflation, puis les
variables exogènes qui sont au nombre de trois, soient le taux de
change, la masse monétaire et le produit intérieur brut.
II.4.2.1. INFLATION
En RDC, l'inflation est beaucoup ciblée,
l'économie congolaise veut à tout prix atteindre le niveau le
plus bas du taux d'inflation soit d'un seul chiffre. Nous pouvons noter qu'il y
a deux périodes où s'est observé un véritable
phénomène inflationniste de la nature de
sous-développement. La première va de 1960 à 1967 et la
seconde de 1990 à 1999. L'inflation de la première
période « est une inflation du type institutionnel.
Celle-ci trouve sa cause profonde dans la désarticulation de
l'organisation politique dès l'accession du pays à
l'indépendance ». La seconde est
« caractérisée par des mutations politiques avec
l'amorce du processus démocratique, mutation ayant les mêmes
incidences économiques néfastes que durant 1960-1967, incidences
liées à la faiblesse des gouvernements et à une gestion
économique et budgétaire laxistes ».65(*)
Le pays est entré dans la spirale hyper inflationniste
avec des taux d'inflation à quatre chiffres à des niveaux
impensables (9786,9% en 1994). A part 1997 où le taux d'inflation est
tombé miraculeusement à 13,7%, les autres années sont
caractérisées par une très forte inflation.
Au cours de la période 2001-2005, le taux d'inflation
annuel moyen a été de 367,4% et le taux de change de la monnaie
nationale par rapport au dollar américain s'est
déprécié en moyenne de 70,5%. Néanmoins, c'est
exactement en 2001 que cette situation semble s'améliorer et l'on
assiste à une baisse drastique du Niveau General des Prix qui va
être ramené à une inflation à un chiffre.66(*)
Graphique 1 : EVOLUTION DE
L'INFLATION EN RDC DE 1983 à 2013
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201354.png)
SOURCE : Nous-mêmes
par les données de la banque mondiale
L'analyse de ce graphique nous montre que la
période de 1983 à 2013 a été marquée par des
fluctuations du taux d'inflation en RDC. Nous remarquons que le taux
d'inflation a évolué à la hausse durant plusieurs
années, de 1990 soit 81,29% à 1998 soit 29,14% et de 1998
à 2002 soit 31,52%.
II.4.2.2. MASSE MONETAIRE
Nous savons qu'une augmentation de la masse
monétaire entraine une augmentation des prix nationaux (inflation
interne), alors il y aura réduction de la compétitivité
prix des biens et services produits dans le pays. Une baisse de la masse
monétaire se manifeste par la dépréciation du taux de
change réel. En effet, toute augmentation de la masse monétaire
conduit à la hausse des prix des biens échangeables et à
la diminution des réserves de change. Il s'ensuit une
appréciation du taux de change. On peut donc s'attendre à ce que
le coefficient de la variable masse monétaire soit négatif.
Graphique 2 : EVOLUTION DE
LA MASSE MONETAIRE EN RDC DE 1983 à 2013
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201355.png)
SOURCE : Nous-mêmes
par les données de la Banque Centrale du Congo
De ce graphique, il y a lieu de dire que la variation de la
masse monétaire justifie celle de l'inflation durant toute cette
période de sous étude. Cette MM a été
maîtrisée de 1984 soit 81,70% à 1989 soit 67,40%. Vers
1989, on a remarqué un début de la hausse de la MM soit 67,40%
jusqu'à 1997 soit 51,91%. De 1997, elle a encore varié à
la hausse jusqu'à 2002 soit 38,44% où elle s'est
stabilisée jusqu'à 2013. La politique menée par la Banque
Centrale permet d'injecter une certaine quantité de monnaie et de la
retirer selon le cas sur le marché, ce qui fait qu'il y ait toujours
des fluctuations.
II.4.2.3. PRODUIT INTERIEUR BRUT
Le profil de l'économie de la République
Démocratique du Congo reste dominé par le maintien à un
niveau satisfaisant de sa croissance économique, soit 6,9 % en 2011,
revenant de 7,1 % en 2010. Cela s'est réalisé dans un contexte
économique mondial instable marqué particulièrement par
l'envolée des prix des produits alimentaires et le ralentissement de
l'activité dans sa globalité.
Selon l'approche par la production, cette croissance est
soutenue principalement par la vigueur de l'activité qui
caractérise les industries extractives, le commerce de gros et de
détail, le bâtiment et travaux publics ainsi que l'agriculture.
Du point de vue de l'approche par la demande, cette croissance
repose essentiellement sur le dynamisme des principales composantes de la
demande intérieure, à l'exception de la consommation des
administrations publiques. Quant aux exportations nettes des biens et services,
leur contribution n'a été que de faible ampleur dans la
croissance.67(*)
Graphique 3 : EVOLUTION DU
PRODUIT INTERIEUR BRUT EN RDC DE 1983 à 2013
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201356.png)
SOURCE : Nous-mêmes
par les données de la Banque Mondiale
De ce graphique, nous constatons que le PIB est revue à la
hausse depuis 1983 soit 1,41% jusqu'à 1993 soit -13,46%, et en suite de
1993 jusqu'à 2013 soit 8,48%.
II.4.2.4. TAUX DE CHANGE OFFICIEL
En RDC, plusieurs régimes de change se sont
succédés, en premier lieu il y a eu le régime de change
fixe (1960-Septembre 1983) où la monnaie congolaise a été
rattaché successivement au franc belge, au dollar américain puis
au DTS. Deuxièmement, le régime de change contrôlé
(Septembre 1983- Février 2001) ; et afin le régime de change
flottant (depuis Février 2001).68(*)
La réforme monétaire du 12 Septembre 1983
introduit le change flottant et s'accompagne d'une importante
dévaluation. De 0,1575 DTS le 09 Septembre 1983, le Zaïre
était coté 0,035 DTS le 12 Septembre 1983, soit un recul de
77,7%. Mais le fait important, c'est le système de change flottant qui
signifie que le Zaïre s'appréciera ou se dépréciera
dorénavant au jour le jour au gré des forces du
marché.69(*)
La monnaie congolaise n'a cessé de se
déprécier d'une année à l'autre à
l'exception des années 1994 et 2007. D'une année à
l'autre, le cours de change au terme des années 1993, 1994, 1995, 1996,
1997 et 1998 s'est respectivement situé à 2,5144 CDF,
0,011941192CDF, 0,1482 CDF, 1,156 CDF, 1,3135 CDF et 1,6052 CDF. En
décalant ces valeurs d'une année à l'autre, la
dépréciation de la monnaie nationale observée par rapport
à la devise étrangère est à hauteur de -99,53%,
1146,22 %, 679,5 %, 13,625 % et 22,21 %. L'année 1999,
caractérisée par une accélération du rythme de
formation ou création des liquidités, s'est soldée aussi
par une perte de la valeur de la monnaie nationale. Cette situation s'est
accentuée au cours de deux années suivantes et cela à une
vitesse supérieure. Pour les années 1999 et 2000, le taux de
change est passé de 4,5 CDF à 21,78 CDF, pour la suite, se
situé à 206,306 CDF à fin 2001. Le franc congolais s'est
déprécié de 180,34 % en 1999 par rapport à la
devise américaine, de 384 % pour l'année 2000 et de 847,23 % en
2001.L'an 2002 a à son tour été marqué par une
relative stabilité du taux de change, qui s'est d'ailleurs
consolidée au cours de l'exercice 2003. La parité CDF/ USD s'est
établie à 372,5 contre 282,1 par dollar vers fin décembre
2002. Malgré une dépréciation de 36,84 % contre une
dépréciation de 32,045 % une année plus tard, il serait
impérieux de reconnaitre quand même une certaine
amélioration par rapport aux années précédentes.
Une année plus tard, soit l'an 2004, une légère
dépréciation de la devise nationale a été
enregistrée (7,49 %) avant de se déprécier une fois de
plus en 2005 (8,47 %). Le taux de change du franc congolais par rapport au
dollar américain s'est établi respectivement à 400,39 CDF
et 434,3 CDF. Sous le même rythme, une dépréciation se
constate aussi en 2006. Au cours de l'exercice sous revue, le taux de change a
atteint 515,9 CDF le dollar, soit une dépréciation de 18,79 % par
rapport à l'année de base. La tendance de l'année 2007 a
été renversée en enregistrant, tant soit peu, une
appréciation de la valeur de la monnaie congolaise par rapport à
la devise Américaine. Pour les années 2008 et 2009, le taux de
dépréciation de la monnaie congolaise a nagé dans
l'intervalle de 25 et 30 % pendant la période susmentionnée. Le
cours de change s'est situé à 639,3 CDF et 809,66 CDF
successivement pour 2008 et 2009 ; soit un rabaissement, en pourcentage,
de franc congolais de l'ordre de 27,123 % et 26,65 %. Après une
dégradation considérable de la monnaie nationale (le franc
congolais), les années 2010 et 2011 ont certes connue une
dépréciation mais qui n'est pas du tout exagérant, tenant
compte de deux dernières années. Le cours de change s'est
évalué à 905,913 CDF et 912,9 CDF le dollar pour
respectivement 2010 et 2011. En pourcentage, la perte de valeur du franc
congolais est à hauteur de 11,89 % et 0,7713 % une année
après l'autre. Mais vers les années 2012 et 2013, le taux de
change s'est un peu stabilisé, soient de 919,75 CDF et 919,79 CDF.
Graphique 4 : EVOLUTION DU
TAUX DE CHANGE EN RDC DE 1983 à 2013
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201357.png)
SOURCE : Nous-mêmes
par les données de la Banque Mondiale
De ce graphique, nous constatons une hausse du taux de change
à partir de l'année 1999 soit 4,02% jusqu'à 2013 soit
919,79%. En moyenne le taux accuse une tendance à la hausse. Le taux de
change s'était stabilisé depuis la réforme
monétaire de Septembre 1983 soit 4,29% jusqu'à celle d'Aout 1998
soit 1,60%.
Graphique 5 : EVOLUTION DE
L'INFLATION ET DU TAUX DE CHANGE EN RDC DURANT 1997-2013
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201358.png)
SOURCE : Nous-mêmes
par les données de la Banque Mondiale
A partir du graphique ci-dessus, nous remarquons une hausse
instantanée de l'inflation de 1998 soit 29,14% à 2002 soit
31,52%, contrairement à une hausse généralisée du
taux de change de l'an 2000 soit 21,83% à 2013 soit 919,79%. En effet,
la variation du taux de change n'explique pas celle de l'inflation en RDC
durant ces années de sous étude.
Graphique 6 : EVOLUTION DE
L'INFLATION ET DE LA MASSE MONETAIRE EN RDC DURANT 1983-2013
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201359.png)
SOURCE : Nous-mêmes
par les données de la Banque Mondiale
Le graphique ci-dessus nous montre que l'inflation
évolue d'une manière proportionnelle à la masse
monétaire depuis 1984 soit 52,22% et 81,70% jusqu'en 2013 soit 1,63% et
18,74%. Ce que, lorsque la masse monétaire augmente, l'inflation interne
ou le NGP des biens nationaux augmente aussi ; et lorsque la masse
monétaire diminue, le NGP diminue aussi à son tour.
Graphique 7 : EVOLUTION DE
L'INFLATION ET DU PRODUIT INTERIEUR BRUT EN RDC DURANT 2002-2013
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201360.png)
SOURCE : Nous-mêmes
par les données de la Banque Mondiale
Partant du graphique ci-dessus, nous remarquons que les
oscillations du PIB expliquent celles de l'inflation même si cette
dernière est revue à la hausse par rapport au premier. Nous avons
connu une baisse importante du taux d'inflation en 2004 soit 3,99%, en 2009
soit 2,8% et en 2013 soit 1,63% ; mais aussi celle du PIB en 2009 soit
2,85%.
Tableau 2:CENTRALISATION DES DONNEES DE TOUS NOS
VARIABLES
ANNEES
|
INFL
|
TC
|
MM
|
PIB
|
1983
|
76,526698
|
4,296
|
1113.00465922
|
1,411703688
|
1984
|
52,227011
|
1,204
|
81.7020104522
|
5,541074021
|
1985
|
23,820785
|
1,662
|
31.738214025
|
0,467850951
|
1986
|
44,4
|
1,987
|
57.3126780189
|
4,717209653
|
1987
|
78,67036
|
3,746
|
94.3007470779
|
2,675642452
|
1988
|
71,091731
|
6,234
|
131.496592478
|
0,470381336
|
1989
|
104,06523
|
1,271
|
67.405960621
|
-1,266050636
|
1990
|
81,295405
|
2,395
|
195.386505973
|
-6,568310694
|
1991
|
2154,4368
|
5,195
|
2388.56716173
|
-8,421051499
|
1992
|
4129,1699
|
2,151
|
3794.44895462
|
-10,50000856
|
1993
|
1986,9048
|
2,514
|
2853.12491593
|
-13,46905054
|
1994
|
23773,132
|
0,0119412
|
6968.92251816
|
-3,899996803
|
1995
|
541,90888
|
0,0702447
|
357.632305919
|
0,69999883
|
1996
|
492,44185
|
0,5018492
|
534.86
|
-1,023172642
|
1997
|
198,51671
|
1,3134476
|
51.91
|
-5,617046599
|
1998
|
29,148807
|
1,6072324
|
157.3
|
-1,624154045
|
1999
|
284,89498
|
4,0206868
|
363.32
|
-4,270140831
|
2000
|
513,90684
|
21,831112
|
501.7
|
-6,910927317
|
2001
|
359,93661
|
206,73851
|
199.363277741
|
-2,100173025
|
2002
|
31,522583
|
346,68793
|
38.442501631
|
2,947765184
|
2003
|
12,873966
|
405,39745
|
29.7357123257
|
5,577822311
|
2004
|
3,994384
|
399,47579
|
81.8542355028
|
6,738373933
|
2005
|
21,316817
|
473,90801
|
23.3407844404
|
6,135151155
|
2006
|
13,052695
|
468,27883
|
56.530316734
|
5,321014838
|
2007
|
16,945101
|
516,74989
|
50.5867625282
|
6,258047314
|
2008
|
17,301385
|
559,29251
|
55.0502772934
|
6,227795416
|
2009
|
2,8
|
809,78583
|
56.2140459188
|
2,855285914
|
2010
|
7,1
|
905,91346
|
34.7642838625
|
7,107234593
|
2011
|
15,316516
|
919,4913
|
21.4968570515
|
6,874000001
|
2012
|
9,7218281
|
919,75541
|
20.6706078857
|
7,087571172
|
2013
|
1,6329254
|
919,79277
|
18.740377151
|
8,481956636
|
SOURCE : Nous-mêmes
par EXCEL 2010, à partir des données de la BCC et de la
BM
VII. CONCLUSION
PARTIELLE
Le second chapitre nous a permis de faire une analyse
empirique sur les travaux passés et voir si leurs résultats vont
correspondre aux nôtres. Comme tout travail scientifique, nous avons
utilisé une méthodologie pour examiner nos données,
où la méthode hypothético-déductive nous a
été utile pour tester les hypothèses à partir de la
littérature empirique existante. La technique documentaire nous a permis
de consulter les différents rapports de la Banque Centrale du Congo, et
de la Banque Mondiale pour y soutirer les données utiles au
modèle adopté dans notre travail.
Le modèle utilisé a été
inspiré par celui deMongardini et Saadi-Sedik (2003)70(*). Il s'agit d'un modèle
qui met en relation l'inflation et les variations du taux de change officiel,
mais aussi en tenant compte des autres variables macroéconomiques comme
la masse monétaire et le produit intérieur brut. Nous avons pu
présenter ces quatre variables utilisées dans notre
modèle.
Et enfin, nous avons expliqué chaque graphique
montrant l'évolution des variables dans le temps.
CHAPITRETROISIÈME :
ANALYSE DES VARIATIONS DE L'INFLATION ET DU TAUX DE CHANGE EN
RDC
Après avoir présenté la revue de la
littérature, la méthodologie, le modèle utilisé et
ses variables au second chapitre, nous allons alors estimer le modèle et
faire des tests économétriques qui pourront nous montrer si la
variation du taux de change explique celle de l'inflation en RDC.
Il est donc question dans ce chapitre d'analyser les variables
macroéconomiques et de trouver la fonction estimée de l'inflation
en RDC.
De manière sommaire, nous allons commencer par le test
de stationnarité avec celui de racine unitaire des séries, puis
estimer le modèle et d'autres tests suivront selon leur importance dans
notre estimation ; ce qui nous permettra de bien interpréter nos
résultats.
III.1. STATIONNARITE DES VARIABLES71(*)
La satisfaction au test de stationnarité ou test de
racine unitaire constitue la condition sine qua none pour l'application de la
méthode des moindres carrés ordinaires (MCO). La
stationnarité est un concept clé pour la validité d'une
régression sur les séries temporelles. D'un point de vue
statistique, la stationnarité suppose que le passé est comparable
au présent et au futur. Ainsi, une série chronologique est
stationnaire, au sens strict, si sa distribution de probabilité ne
change pas au cours du temps. Cette définition forte de la
stationnarité implique que la distribution jointe (Yr+1, Yr+2, . . .,
Yr+n) ne dépende pas de r. Si c'est le cas, on conclut qu'Yt est non
stationnaire. Par ailleurs, un processus est stationnaire si celui-ci n'a ni
trend, ni saisonnalité. De ce fait, fluctue autour d'une moyenne
constante. Il apparait donc que la stationnarité est une exigence qui
assure l'utilisation du modèle en dehors de la période sur
laquelle il a été estimé.
Pour procéder à l'estimation de notre
modèle, nous allons au préalable, nous rendre compte de la
stationnarité des variables à utiliser. Ceci est
nécessaire, étant donné que les variables
économiques sont rarement des réalisations de processus
stationnaire. La non stationnarité peut bien concerner
l'espérance que les moments de second ordre. Depuis Nelson et Plosser,
les cas de non stationnarité en moyenne sont analysés à
partir de deux types de processus :
Ø Processus TS (Trend Stationary), qui
représente les processus caractérisés par le non
stationnarité de nature déterministe ;
Ø Processus DS (DifferenceStationary), qui
représente les processus dont le non stationnarité est de nature
stochastique.
Dans le premier cas, les données sont marquées
par une tendance générale. Il sied alors d'introduire un Trend ou
une tendance générale dans le modèle. Alors que le second
cas, si les ordres d'intégration des variables sont différents,
il faut les différencier en vue de les rendre stationnaires. Or, mettre
en relation des variables dont les ordres d'intégration sont
différents, sans les rendre stationnaires, ne peut que conduire à
de fausses régressions ou régressions fallacieuses.
En effet, les processus TS et DS sont
caractérisés par des comportements très différents
et il convient de les distinguer. Suite à un choc, un processus TS
revient à son niveau pré-choc, alors qu'un processus DS n'y
revient jamais. On comprend dès lors que, d'un point de vue
économétrique, l'identification et la caractérisation du
non stationnarité sont tous aussi fondamentales. Pour ce faire, nous
allons utiliser le test de Dickey-Fuller (DF) et le test de Dickey-Fuller
Augmenté (ADF).
Procédure et application du test de
stationnarité
Dickey et Fuller considèrent trois modèles de
base pour la série Xt, t=1, 2, 3,...T :
Modèle [1] : modèle sans constante ni
tendance déterministe :
(1-ñL)Xt = åt
(1)
Modèle [2] : modèle avec constante sans
tendance déterministe :
(1 - ñL)(Xt - ì) =
åt
(2)
Modèle [3] : modèle avec constante et
tendance déterministe :
(1 - ñL)(Xt - á - ât) =
åt
(3)
Dans chacun des trois modèles, on suppose que
åtest un choc : ~, L est l'opérateur retard ; Xt est la variable dont on
teste la stationnarité ; ñ, ì, á et â
sont des paramètres.
Si ñ = 1, cela signifie qu'une des racines du
polynôme retard est égale à 1. On dit alors qu'on est en
présence d'une racine unitaire. En d'autres termes, Xt est un processus
non stationnaire et le non stationnarité est de nature stochastique
(processus DS). On teste l'hypothèse nulle de racine unitaire (Xt est
intégré d'ordre 1, c'est-à-dire non stationnaire) contre
l'hypothèse alternative d'absence de racine unitaire (Xt est
intégrée d'ordre 0, c'est-à-dire stationnaire).
En pratique, on estime les modèles sous la forme
suivante :
Modèle [1] : ?Xt = öXt-1 +
åt
(4)
Modèle [2] : ?Xt = öXt-1 + ã +
åt
(5)
Modèle [3] : ?Xt = öXt-1 +ë+ät +
åt
(6)
Pour chaque modèle, ö = ñ - 1 et
åt ~ , On teste alors l'hypothèse nulle ö = 0 (non
stationnarité) contre l'hypothèse alternative ö < 0
(stationnarité) en se référant aux valeurs tabulées
par Fuller (1976) et Dickey et Fuller (1979, 1981). Dans la mesure où
les valeurs critiques sont négatives, la règle de décision
est la suivante :
ü Si la valeur calculée de la t- statistique
associée à ö est inférieure à la valeur
critique, on rejette l'hypothèse nulle de non
stationnarité ;
ü Si la valeur calculée de la t- statistique
associée à ö est supérieure à la valeur
critique, on accepte l'hypothèse nulle de non stationnarité.
Il est fondamental de noter que l'on n'effectue pas le test
sur les trois modèles. Il convient en effet d'appliquer le test de
Dickey-Fuller sur un seul des trois modèles. En pratique, on adopte une
stratégie séquentielle en trois étapes:
Etape I : On commence par appliquer le test sur
le modèle 3. On peut aboutir à deux résultats :
· Si la tendance n'est pas significative, on passe au
modèle 2.
· Si la tendance est significative, on teste
l'hypothèse nulle de racine unitaire.
· Si ö n'est pas significativement différent
de 0, Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la
différencier et recommencer la procédure sur la série en
différence première.
· Si ö est significativement différent de 0,
Xt est non stationnaire et il s'agit d'un processus TS. Dans ce cas,
la procédure s'arrête et l'on peut directement travailler sur
Xt.
Etape II : Cette étape ne doit être
appliquée que si la tendance dans le modèle
précédent n'est pas significative. On estime le modèle
2 :
· Si la constante n'est pas significative, on passe au
modèle 1.
· Si la constante est significative, on teste
l'hypothèse nulle de racine unitaire :
· Si ö n'est pas significativement différent
de 0, Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la
différencier et recommencer la procédure sur la série en
différence première.
· Si ö est significativement différent de 0,
Xt est stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête
et l'on peut directement travailler sur Xt.
Etape III : Cette étape ne doit
être appliquée que si la constante dans le modèle
précédent n'est pas significative. On estime le modèle
1 :
· Si ö n'est pas significativement différent
de 0, Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la
différencier et recommencer la procédure sur la série en
différence première.
· Si ö est significativement différent de 0,
Xt est stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête
et l'on peut directement travailler sur Xt.
Les résultats des tests de stationnarité
Les méthodes classiques d'estimation supposent que les
séries utilisées sont stationnaires. Or, suite aux
développements récents en séries temporelles, il est
aujourd'hui usuel que les principaux agrégats macroéconomiques ne
peuvent plus être représentés comme des séries
stationnaires autour d'une tendance déterministe. Il est donc de plus en
plus opportun de prendre en compte leur degré de stationnarité et
d'étudier la permanence des chocs stochastiques. Avant toute estimation,
nous devons d'abord étudier la stationnarité des séries,
comme nous l'avons signalé au départ.
Tableau 3 :
Stationnarité sur la variable LNINFL
Test statistique d'ADF
|
-3.997614
|
1% Valeur critique*
|
-2.6486
|
|
|
5% Valeur critique
|
-1.9535
|
|
|
10% Valeur critique
|
-1.6221
|
*Valeur critique de Mackinnon pour rejeter l'hypothèse
de racine unitaire.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test de Dickey Fuller Augmenté
|
Variable dépendante: D(LNINFL,2)
|
Méthode : Moindres Carrés Ordinaires
|
Date: 08/05/15 Heure: 10:50
|
Période ajustée: 1986 2013
|
Nombre d'observations: 28
|
Variables
|
Coefficients
|
Erreurstat.
|
t-Statistique
|
Prob.
|
D(LNINFL(-1))
|
-1.238741
|
0.309870
|
-3.997614
|
0.0005
|
D(LNINFL(-1),2)
|
0.045447
|
0.200646
|
0.226502
|
0.8226
|
R²
|
0.582493
|
Moyenne de la variable dépendante
|
-0.035677
|
R² ajusté
|
0.566435
|
Statistique de la variable dépendante
|
2.316427
|
S.E. de regression
|
1.525266
|
Critèreinformationneld'AIC
|
3.750964
|
Somme des carrés des résidus
|
60.48734
|
Critère de Schwarz
|
3.846121
|
Log de vraisemblance
|
-50.51349
|
Statistique de Durbin Watson
|
1.926230
|
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Nous remarquons que la valeur de DFA est de -3.997614 est
supérieure à la valeur critique au seuil de 5% qui est de
-1,9535 en valeur absolue. Alors nous rejetons H0 (intégrée
d'ordre 1 sans constante ni tendance). La variable LNINFL est donc non
stationnaire, il faut qu'on y introduise un filtre à la
différence première pour qu'on la rende stationnaire.
Tableau 4 :
Stationnarité sur la variable LNTC
Test Statistique d'ADF
|
-4.386664
|
1% Valeur critique*
|
-2.6522
|
|
|
5% Valeur critique
|
-1.9540
|
|
|
10% Valeur critique
|
-1.6223
|
* Valeur critique de Mackinnon pour rejeter l'hypothèse de
racine unitaire.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test de Dickey Fuller Augmenté
|
Variable dépendante: D(LNTC,3)
|
Méthode : MoindresCarrésOrdinaires
|
Date: 08/05/15 Heure: 10:53
|
Période ajustée: 1987 2013
|
Nombre d'observations: 27
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreurstat.
|
t-Statistique
|
Prob.
|
D(LNTC(-1),2)
|
-1.476227
|
0.336526
|
-4.386664
|
0.0002
|
D(LNTC(-1),3)
|
0.028032
|
0.198358
|
0.141322
|
0.8887
|
R²
|
0.718347
|
Moyenne de la variable dépendante
|
0.005317
|
R² ajusté
|
0.707081
|
Statistique de la variable dépendante
|
2.296006
|
S.E. de regression
|
1.242643
|
Critèreinformationneld'AIC
|
3.343546
|
Somme des carrés des résidus
|
38.60406
|
Critère de Schwarz
|
3.439534
|
Log de vraisemblance
|
-43.13787
|
Statistique de Durbin Watson
|
1.979614
|
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Nous remarquons que la valeur de DFA de -4.386664 est
supérieure à la valeur critique au seuil de 5% qui est de -1.9540
en valeur absolue. Alors nous rejetons H0 (intégrée d'ordre 1
sans constante ni tendance). La variable LNTC est donc non stationnaire, il
faut qu'on y introduise un filtre à la différence seconde pour
qu'on la rende stationnaire.
Tableau 5 :
Stationnarité sur la variable LNMM
Test Statistique d'ADF
|
-4.040757
|
1% Valeur critique *
|
-2.6486
|
|
|
5% Valeur critique
|
-1.9535
|
|
|
10% Valeur critique
|
-1.6221
|
* Valeur critique de Mackinnon pour rejeter l'hypothèse de
racine unitaire.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test de Dickey Fuller Augmenté
|
Variable dépendante: D(LNMM,2)
|
Méthode : MoindresCarrésOrdinaires
|
Date: 08/05/15 Heure: 10:55
|
Période ajustée: 1986 2013
|
Nombre d'observations: 28
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreurstat.
|
t-Statistique
|
Prob.
|
D(LNMM(-1))
|
-1.079274
|
0.267097
|
-4.040757
|
0.0004
|
D(LNMM(-1),2)
|
-0.051688
|
0.175239
|
-0.294957
|
0.7704
|
R²
|
0.574867
|
Moyenne de la variable dépendante
|
0.030269
|
R² ajusté
|
0.558516
|
Statistique de la variable dépendante
|
1.692320
|
S.E. de regression
|
1.124450
|
Critèreinformationneld'AIC
|
3.141214
|
Somme des carrés des résidus
|
32.87406
|
Critère de Schwarz
|
3.236371
|
Log de vraisemblance
|
-41.97699
|
Statistique de Durbin Watson
|
1.917704
|
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Nous remarquons que la valeur de DFA de -4.040757 est
supérieure à la valeur critique au seuil de 5% qui est de -1.9535
en valeur absolue. Alors nous rejetons H0 (intégrée d'ordre 1
sans constante ni tendance). La variable LNMM est donc non stationnaire, il
faut qu'on y introduise un filtre à la différence première
pour qu'on la rende stationnaire.
Tableau 6 :
Stationnarité sur la variable LNPIB
Test Statistique d'ADF
|
-2.390255
|
1% Valeur critique *
|
-4.3082
|
|
|
5% Valeur critique
|
-3.5731
|
|
|
10% Valeur critique
|
-3.2203
|
* Valeur critique de Mackinnon pour rejeter l'hypothèse de
racine unitaire.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Test de Dickey Fuller Augmenté
|
Variable dépendante: D(LNPIB)
|
Méthode : MoindresCarrésOrdinaires
|
Date: 08/05/15 Heure: 10:56
|
Période ajustée: 1985 2013
|
Nombre d'observations: 29
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreurstat.
|
t-Statistique
|
Prob.
|
LNPIB(-1)
|
-0.337812
|
0.141329
|
-2.390255
|
0.0247
|
D(LNPIB(-1))
|
-0.175955
|
0.175617
|
-1.001921
|
0.3260
|
C
|
-0.897111
|
0.425354
|
-2.109093
|
0.0451
|
@TREND(1983)
|
0.060662
|
0.024757
|
2.450260
|
0.0216
|
R²
|
0.313103
|
Moyenne de la variable dépendante
|
0.014681
|
R² ajusté
|
0.230676
|
Statistique de la variable dépendante
|
1.084216
|
S.E. de regression
|
0.950978
|
Critèreinformationneld'AIC
|
2.864790
|
Somme des carrés des résidus
|
22.60897
|
Critère de Schwarz
|
3.053383
|
Log de vraisemblance
|
-37.53946
|
F-statistique
|
3.798522
|
Statistique de Durbin Watson
|
1.771285
|
Prob. (F-statistique)
|
0.022617
|
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Nous remarquons que la valeur de DFA de -2.390255 est
inférieure à la valeur critique au seuil de 5% qui est de -3.5731
en valeur absolue. Alors nous acceptons donc l'H0 de racine unitaire (non
stationnaire). La variable LNPIB est donc non stationnaire, et suit le
processus TS.
Tableau 7 : Tableau
synthétique du test de stationnarité et d'ADF sur toutes les
variables
TEST DE STATIONNARITE
|
|
Variables
|
Stationnarité
|
ADF
|
Oui/Non
|
Ordre d'intégration
|
Valeur statistique
|
Valeur critique
|
constante
|
Tendance
|
INFL
|
Oui
|
I(1)
|
-3.997614
|
-1.9535
|
Sans
|
Sans
|
TC
|
Oui
|
I(2)
|
-4.386664
|
-1.9540
|
Sans
|
Sans
|
MM
|
Oui
|
I(1)
|
-4.040757
|
-1.9535
|
Sans
|
Sans
|
PIB
|
Non
|
I(0)
|
-2.390255
|
-3.5731
|
Avec
|
Avec
|
Source : Tests effectués à
partir du logiciel E-VIEWS 3.1
Les probabilités obtenues pour les variables en
différence première sont supérieures au seuil de 5%. Les
variables considérées présentent une non
stationnarité de nature stochastique : elles sont
intégrées d'ordre 1, c'est-à-dire elles sont devenues
stationnaires après une différence (il s'agit des variables INFL
et MM). En ce qui concerne la variable TC, elle présente aussi un non
stationnarité de nature stochastique mais intégrée d'ordre
2 car elle est devenue stationnaire après deux différences.
Signalons qu'à l'issu du test de stationnarité
sur la variable PIB, le coefficient de la tendance a été
significatif.
III.2. ESTIMATION A LONG TERME
Il existe plusieurs méthodes d'estimation des
paramètres d'un modèle : la méthode des moindres
carrés ordinaires, la méthode de maximum de vraisemblance, la
méthode des moments, ... La méthode des moindres carrés
ordinaires est souvent appliquée dans l'ajustement linéaire. Les
paramètres du modèle (ou estimateurs) sont obtenus en minimisant
la distance au carré entre chaque observation et la droite ainsi
obtenue, d'où le nom d'estimateurs de moindres carrés ordinaires
(MCO).
Tableau 8 : Première
estimation des paramètres du modèle à long terme
Variable dépendante: LNINFL
|
Méthode : MoindresCarrésOrdinaires
|
Date: 08/04/15 Heure: 21:06
|
Période: 1983 2013
|
Nombre d'observations: 31
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreurstat.
|
t-Statistique
|
Prob.
|
C
|
2.384519
|
1.522215
|
1.566479
|
0.1293
|
LNTC
|
0.069609
|
0.043300
|
1.607578
|
0.1200
|
LNMM
|
0.798877
|
0.164532
|
4.855463
|
0.0000
|
LNPIB
|
-0.384001
|
0.174494
|
-2.200659
|
0.0368
|
|
|
|
|
|
R²
|
0.842406
|
Moyenne de la variable dépendante
|
4.281369
|
R² ajusté
|
0.818160
|
Statistique de la variable dépendante
|
2.231999
|
S.E. de regression
|
0.951783
|
Critèreinformationneld'AIC
|
2.885732
|
Somme des carrés des résidus
|
23.55319
|
Critère de Schwarz
|
3.117020
|
Log de vraisemblance
|
-39.72884
|
F-statistique
|
34.74514
|
Statistique de Durbin Watson
|
2.124098
|
Prob. (F-statistique)
|
0.000000
|
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Le tableau ci-dessus nous renseigne, que nos variables
exogènes ont un pouvoir explicatif élevé sur la variable
endogène, soit R² corrigé=81,8% et R²=84,2%. En effet,
il se dégage que les valeurs des paramètres associés au
taux de change officiel, à la tendance et à la constante ne
sont significativement différentes de zéro, car leurs
probabilités critiques respectivement 0.1200 ; 0.0906 et 0,1293
sont supérieures au seuil de 5%. Néanmoins, les valeurs des
paramètres associés à la masse monétaire et au PIB
sont significativement différentes de zéro.
Quant au test de Fisher, celui-ci montre que le modèle
est bon dans l'ensemble car sa probabilité est de 0.000000
inférieure à 5%. En ce qui concerne les variables non
significatives, nous allons procéder à leur annulation pour ne
rester qu'avec celles qui sont significatives.
Tableau 9 : Deuxième
estimation des paramètres du modèle à long terme
Variable dépendante: LNINFL
|
Méthode : MoindresCarrésOrdinaires
|
Date: 08/05/15 Heure: 11:05
|
Période: 1983 2013
|
Nombre d'observations: 31
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreurstat.
|
t-Statistique
|
Prob.
|
LNTC
|
0.016642
|
0.027768
|
0.599344
|
0.5539
|
LNMM
|
0.978666
|
0.121022
|
8.086658
|
0.0000
|
LNPIB
|
-0.324724
|
0.174867
|
-1.856977
|
0.0743
|
|
|
|
|
|
R²
|
0.827532
|
Moyenne de la variable dépendante
|
4.281369
|
R² ajusté
|
0.808369
|
Statistique de la variable dépendante
|
2.231999
|
S.E. de regression
|
0.977073
|
Critèreinformationneld'AIC
|
2.911403
|
Somme des carrés des résidus
|
25.77612
|
Critère de Schwarz
|
3.096433
|
Log de vraisemblance
|
-41.12674
|
Statistique de Durbin Watson
|
2.126239
|
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Après annulation de la constante, jusque-là, un
certain nombre de paramètres ne sont pas significatifs. Nous allons
procéder à l'annulation de ces paramètres un après
l'autre pour ne rester qu'avec ceux qui sont significatifs. Nous faisons la
régression en annulant d'abord le paramètre le moins
significatif. Mais il sied quand même de signaler que la statistique de
Durbin-Watson est de 2.126239, ce qui prouve que nos résidus ne sont pas
auto corréléscar cette valeur rapproche 2.
Tableau 10 :
Troisième estimation des paramètres du modèle à
long terme
Variable dépendante: LNINFL
|
Méthode : MoindresCarrésOrdinaires
|
Date: 08/05/15 Heure: 11:05
|
Période: 1983 2013
|
Nombre d'observations: 31
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreurstat.
|
t-Statistique
|
Prob.
|
LNMM
|
0.917018
|
0.063035
|
14.54770
|
0.0000
|
LNPIB
|
-0.375822
|
0.150919
|
-2.490221
|
0.0190
|
|
|
|
|
|
R²
|
0.825237
|
Moyenne de la variable dépendante
|
4.281369
|
R² ajusté
|
0.812754
|
Statistique de la variable dépendante
|
2.231999
|
S.E. de regression
|
0.965828
|
Critèreinformationneld'AIC
|
2.860103
|
Somme des carrés des résidus
|
26.11905
|
Critère de Schwarz
|
2.998876
|
Log de vraisemblance
|
-41.33160
|
Statistique de Durbin Watson
|
2.095477
|
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Le tableau ci-dessus est celui obtenu après
élimination de la variable exogène la moins significative dans le
second modèle de long terme (le LNTCdans notre cas avec une
probabilité supérieure à 5%, soit 0.5539). Après la
suppression de cette variable dans le modèle, deux variables
exogènes sont restées significatives. Après donc toute
itération avec élimination de toutes les variables non
significatives, le dernier modèle se présente comme suit :
Tableau 11 : Dernière
estimation des paramètres du modèle à long terme
Variable dépendante: LNINFL
|
Méthode : MoindresCarrésOrdinaires
|
Date: 08/05/15 Heure: 11:05
|
Période: 1983 2013
|
Nombre d'observations: 31
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreurstat.
|
t-Statistique
|
Prob.
|
LNMM
|
0.888517
|
0.033264
|
26.71115
|
0.0000
|
LNPIB
|
-0.430789
|
0.109162
|
-3.946309
|
0.0005
|
R²
|
0.823452
|
Moyenne de la variable dépendante
|
4.281369
|
R² ajusté
|
0.817364
|
Statistique de la variable dépendante
|
2.231999
|
S.E. de regression
|
0.953866
|
Critèreinformationneld'AIC
|
2.805754
|
Somme des carrés des résidus
|
26.38595
|
Critère de Schwarz
|
2.898269
|
Log de vraisemblance
|
-41.48919
|
Statistique de Durbin Watson
|
2.101568
|
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Toutes les variables sont désormais significativement
différentes de zéro. Le R² et le R² ajusté sont
toujours élevés et sont respectivement de 82% et de 81%, pour
dire que nos variables exogènes ont un pouvoir explicatif très
élevé de la variable endogène. Nous remarquons en suite
que la masse monétaire et le PIB sont les variables qui expliquent
l'inflation, selon notre modèle. Ainsi, la dernière
équation se présente comme de la manière suivante :
LNINFL = 0.888517*LNMM - 0.430789*LNPIB
(26.71)
(-3.94)
III.3.AUTRES TESTS ECONOMETRIQUES
1° test d'autocorrélation des erreurs
Les hypothèses H3 et H4 stipulent successivement que
les erreurs sont non corrélées (ou indépendantes) et que
la variance des erreurs est constante (homoscédasticité). Lorsque
H3 est violée, nous sommes donc en présence
d'autocorrélation des erreurs. Les estimateurs restent sans biais mais
ne sont plus à variance minimale. Dans l'état normal des choses,
la matrice des variances covariances des erreurs est :
251654144251653120
E ( ) E ( ) ... E ( ) 0 ... 0
E ( ) E ( ) ... E ( ) 0 ... 0
Ùì=E ( ) = ... = ...
= I
E ( ) E ( ) ... E ( ) 0 0 ...![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201376.png)
En cas d'autocorrélation des erreurs, cette matrice
n'est plus composée de zéro à l'extérieur de la
diagonale principale, puisque dans ce cas, Cov(![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201377.png) ) ? 0, pour j ? 0.
Ùì ? I lorsque il y a autocorrélation car plusieurs termes
non diagonaux et éventuellement tous deviennent non nuls. H3 n'est plus
vérifiée car Cov(![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201380.png) ) ? 0.
1 2 3 4 5 6 7 8 Temps
e4 e5
e6
e3 e7
e1 e2
e8
et +
0
-
251660288L'autocorrélation apparaît lorsque les
erreurs sont liées par un processus de reproduction. On distingue
l'autocorrélation positive de l'autocorrélation négative.
Autocorrélation positive
1 2 3 4 5 6 7 8 Temps
e3
e6
e2
e1 e3
e5 e7
et +
0
-
251661312
Autocorrélation négative
Plusieurs raisons peuvent justifier l'autocorrélation des
erreurs :
· l'absence d'une variable explicative importante dont
l'explication résiduelle permettrait de rendre « un bruit
blanc » les erreurs ;
· une mauvaise spécification du
modèle : la relation entre la variable dépendante et la(les)
variable(s) indépendante(s) est non-linéaire ;
· un lissage par moyenne mobile (MA) ou une interpolation
des données crée une autocorrélation artificielle des
erreurs due à l'usage de ces opérateurs c'est-à-dire une
erreur de mesure de la variable dépendante.
L'autocorrélation des erreurs est
fréquente dans le modèle en séries temporelles et peu
probable dans les modèles en coupes instantanés (cross-section
data) parce que la collecte des données s'effectue de manière
aléatoire et la succession des valeurs de la variable à expliquer
n'a aucune raison de générer une autocorrélation.
III.3.1. Les
conséquences de l'autocorrélation :
Les estimateurs de l'OLS demeurent sans biais car b =
(X'X)-1X'Y ne contient pas de variance de l'erreur, mais deviennent
inefficaces. En effet, var (b) ? ó2(X'X)-1. Or,
c'est la ó2b et ó b [ou SE(b)]
qui sont utilisées pour construire les tests d'hypothèses. Tous
les tests d'hypothèses deviennent faux c'est-à-dire que les
procédures d'inférence statistique ne sont plus valables.
La matrice Ùì = E(ì'ì)
? ó2I n'est plus composée de zéros
à l'extérieur de la diagonale principale puisque cov
(ìiìj) ? 0 et donc les estimateurs OLS
n'ont plus une variance minimale. En effet, ó2b =
E[(b-â) (b- â)'] = E{[(X'X)-1X'ì]
[(X'X)-1X'ì]'}
= E[(X'X)-1X'ìì' X
(X'X)-1] =
(X'X)-1X'E(ìì')X(X'X)-1 =
(X'X)-1X' Ùì X(X'X)-1
Ce qui veut dire que b estun estimateur de â dont la
première diagonale de la matrice des variances-covariances est
supérieure à celle de ó2(X'X)-1.
III.3.2. La détection
de l'autocorrélation :
La détection de l'autocorrélation ne peut
s'effectuer qu'à partir de l'analyse des résidus, les seuls
connus.
Examen visuel des résidus
On peut, sur un graphique (t,et),
représenter les résidus par rapport au temps et vérifier
s'ils sont soit positifs, soit négatifs sur plusieurs périodes de
temps (autocorrélation positive) ou s'ils alternent
(autocorrélation négative). Mais souvent l'interprétation
peut être délicate et nécessite un recours à des
techniques plus précises.
A. Le test de DURBIN et WATSON
Ce test permet la détection d'une
autocorrélation d'ordre un seulement. Il y a autocorrélation
d'ordre un lorsque cov (ìt ìt-1) ? 0 alors
que cov (ìt ìt-2) = 0. Il y a
autocorrélation d'ordre deux lorsque cov (ìt
ìt-1) ? 0 et cov (ìt
ìt-2) ? 0 alors que cov (ìt
ìt-3) = 0. Donc, le test de DW n'est qu'un test
présomptif d'indépendance des erreurs du fait qu'il utilise les
résidus, il ne détecte pas une autocorrélation d'ordre
supérieur à 1, par exemple entre t et t+4 pour une série
trimestrielle qui ne serait pas désaisonnalisée.
La construction du test s'effectue comme suit : on
soupçonne que dans le modèle Y=Xâ+ì, le terme
ì suit un processus auto-régressif d'ordre un, AR(1),
c'est-à-dire
ìt=ñìt-1+å t.
Alors, le modèle s'écrit :
Y=Xâ+ì
ìt=ñìt-1+å
t
Où est le résidu de l'équation dont on veut tester
l'autocorrélation :
Sous l'hypothèse nulle H0 : ñ =
0, il y a absence d'autocorrélation ;
L'hypothèse alternative H1 : ñ ?
0, il y a présence d'autocorrélation.
On calcule la statistique :![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201383.png)
Si ñ = 0, DW = 2 : il y a absence
d'autocorrélation
Si ñ = 1, DW = 0 : il y a autocorrélation
positive
Si ñ = -1, DW = 4 : il y a autocorrélation
négative
Si cette valeur est égale à 2 ou tout au moins
proche de 2, il y a absence d'autocorrélation. Sinon, l'on doit se
référer à la table de DW. Sur cette table, il existe deux
valeurs pour chaque nombre d'observations (qui doit être = 15) et le
nombre de variables explicatives k, au seuil de 5%. dl = nombre
inférieur et du = nombre supérieur.
Décision : Si DW < dl : on rejette
H0 et si DW å > du. La décision peut se prendre en
faisant référence au schéma suivant :
0 dl ?du 2
4-du ? 4-dl 4
ñ> 0 doute Absence
doute ñ< 0
ñ = 0
251655168
Positive
Négative
Conditions d'utilisation :
· La taille de l'échantillon doit être
supérieure ou égale à 15;
· Le modèle doit comporter un terme constant car
les tables de DW sont construites sur base de cette hypothèse, cependant
il existe des tables pour des modèles sans terme constant ;
· La variable dépendante ne peut figurer comme
variable explicative (càd en tant que variable dépendante
retardée ou décalée) ;
· Pour les modèles en coupes instantanées,
les observations doivent être ordonnées en fonction de la variable
dépendante (en fonction croissante ou décroissante).
· Ne doit tester que l'autocorrélation d'ordre
un.
B. Le test de WALLIS
Il est encore connu sous le nom de test
d'autocorrélation d'ordre 4. Wallis a fait remarquer que des nombreuses
études utilisent des données trimestrielles et que dans ce cas,
on devrait s'attendre à une autocorrélation d'ordre 4. La
spécification appropriée du modèle en ce qui concerne le
terme d'erreur devient :
ìt=ñ4
ìt-4+å t
Wallis propose qu'on modifie la statistique de DW
par :
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201384.png)
C. Le test du DURBIN h
Ce test est utilisé lorsque la variable apparaît
comme variable retardée dans le modèle de régression en sa
qualité de variable endogène retardée (Modèle
autorégressif AR). Ce test est un test asymptotique pour les grands
échantillons. Ainsi, lorsque le modèle se présente comme
suit :
Yt = â1Yt-1+...+
âr+ âr+1X1t+...+
âr+sXst+ ìt(6.5)
ìt= Ö
ìt-1+åt å ~N(0, I) et H0 : Ö = 0, la statistique correspondante
est :
h = r AN(0,1)
Où n = taille de l'échantillon,
var(b1) = variance estimée du coefficient de Yt-1
dans l'OLS, r est l'estimateur de Ö obtenu en régressant par OLS
et sur et-1, les et provenant de (6.5). Donc r
est :
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201387.png)
La procédure du test est la suivante :
1) OLS de (6.5) et calcul de la variance de ![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201388.png)
2) calculer à partir de l'OLS de t sur t-1 ou à
partir de DW de (7.5) en utilisant l'approximation r 1-d/2
3) porter r dans (6,6) et si h>1,645 rejeter
l'hypothèse de base au seuil de 5%au profit d'une autocorrélation
positive d'ordre1.
Le test Durbin h n'est possible que si n x Var(b1)
>1. Sinon, on recommande d'utiliser DW traditionnelle en
incluant la zone de doute dans la zone d'autocorrélation des erreurs.
Durbin a montré que la procédure suivante est asymptotiquement
équivalente au test de h.
1. OLS de (6.5) et calcul de ![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201389.png)
2. OLS de sur pus toutes les variables explicatives
3. Si le coefficient de est significativement différent de zéro, rejeter
Ho :Ö=0
D. Le test de
BREUSCH-GODFREY
Ce test, fondé sur un test de Fisher de nullité
de coefficients ou de multiplicateur de Lagrange (LM), permet de tester une
autocorrélation d'un ordre supérieur à 1 et reste valide
en présence de la variable dépendante décalée en
tant que variable explicative. L'idée générale de ce test
réside dans la recherche d'une relation significative entre les
résidus et ce même résidu décalé.
Une autre autocorrélation des erreurs d'un ordre p
s'écrit :
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201393.png)
Soit le modèle général à erreurs auto
corrélées d'ordre p
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201394.png)
Tableau 12 : Test
d'autocorrélation des erreurs via le test de BREUSCH-GODFREY
Test d'autocorrélation sérielle de Breusch-Godfrey
:
|
F-statistique
|
0.339862
|
Probabilité
|
0.714870
|
Obs.* R²
|
0.759937
|
Probabilité
|
0.683883
|
|
|
|
|
|
Test statistique :
|
Variable dépendante : RESID
|
Méthode : Moindres Carrés Ordinaires
|
Date: 08/05/15 Heure: 11:08
|
Mettre à 0 les premières valeurs du résidu
décalé.
|
Variables
|
Coefficients
|
Erreurstat.
|
t-Statistique
|
Prob.
|
LNMM
|
0.000911
|
0.034086
|
0.026740
|
0.9789
|
LNPIB
|
-0.002544
|
0.112012
|
-0.022708
|
0.9821
|
RESID(-1)
|
-0.152732
|
0.197199
|
-0.774507
|
0.4454
|
RESID(-2)
|
-0.074208
|
0.198006
|
-0.374776
|
0.7108
|
R²
|
0.024514
|
Moyenne de la variable dépendante
|
0.006099
|
R² ajusté
|
-0.083873
|
Somme de la variable dépendante
|
0.937813
|
S.E. de regression
|
0.976350
|
Critèreinformationneld'Akaike
|
2.909923
|
Somme des carrés des résidus
|
25.73800
|
Critère de Schwarz
|
3.094954
|
Log de vraisemblance
|
-41.10381
|
Statistique de Durbin-Watson
|
1.858562
|
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Les résultats de ce tableau montrent que la
probabilité de F statistique ainsi que celle de R² observée
sont supérieures à 0,05. Acceptation de l'hypothèse nulle
H0. Donc, il y a absence d'autocorrélation des erreurs dans ce
modèle.
2° Test
d'hétéroscedasticité de WHITE
Nous pouvons procéder à ce test soit à
l'aide d'un test de Fisher classique de nullité de coefficients :
H0 : a1 = b1 = a2 = b2 = . . . = ak= bk= 0
Si on refuse l'hypothèse nulle, alors il existe un
risque d'hétéroscédasticité.
Tableau 13: Test
d'hétéroscédasticité de WHITE
Test d'hétéroscédasticité de White :
|
F-statistique
|
1.299120
|
Probabilité
|
0.296289
|
Obs.* R²
|
5.163751
|
Probabilité
|
0.270905
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
Variable dépendante : RESID^2
|
Méthode: MoindresCarrésOrdinaires
|
Date: 08/05/15 Heure: 11:09
|
Période: 1983 2013
|
Nombred'observations: 31
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreur stat.
|
t-Statistique
|
Prob.
|
C
|
1.644326
|
2.930218
|
0.561162
|
0.5795
|
LNMM
|
-0.369230
|
1.014351
|
-0.364006
|
0.7188
|
LNMM^2
|
0.055624
|
0.085742
|
0.648737
|
0.5222
|
LNPIB
|
0.248550
|
0.191031
|
1.301096
|
0.2046
|
LNPIB^2
|
-0.210236
|
0.125766
|
-1.671644
|
0.1066
|
R²
|
0.166573
|
Moyenne de la variable dépendante
|
0.851160
|
R² ajusté
|
0.038353
|
Somme de la variable dépendante
|
1.074959
|
S.E. de regression
|
1.054144
|
Critèreinformationneld'Akaike
|
3.090024
|
Somme des carrés des résidus
|
28.89169
|
Critère de Schwarz
|
3.321313
|
Log de vraisemblance
|
-42.89538
|
F-statistique
|
1.299120
|
Statistique de Durbin-Watson
|
2.263598
|
Prob.(F-statistique)
|
0.296289
|
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Soit recourir à la statistique LM qui est
distribuée comme un ÷2 à p = 2 k degrés de
liberté (autant que de coefficients que nous estimons, hormis le terme
constant), si n × R2 >÷2(p) lu dans la table au seuil á, on
rejette l'hypothèse d'homoscédasticité des
erreurs72(*).
Soit ici à estimer le modèle : lnINFL=
â+ âlnTC+ âlnMM + âlnPIB + ![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201396.png)
Avec n = 31; R2 = 0,166;
F* = 1,299
- Test de Fisher F* = 1,299 < F
0,05= 3,35.
- Test LM n R2 = 31 × 0,166 =
5,146<÷2 0,05(2) =
5,99.
Nous sommes, dans les deux cas, amenés à
accepter l'hypothèse H0 pour un seuil de 5 %.
Le modèle est donc homoscédastique.
3° Test de normalité des résidus
Ce test porte sur une série des résidus. On va
tester si la distribution du résidu suit la loi normale ou non à
l'aide du test de Jarque-Bera qui est un test statistique qui sert à
tester si la distribution est normale.
Ho : les résidus suivent une loi normale
H1 : les résidus ne suivent pas une loi normale
Graphique 8 : Test de
normalité de Jarque-Bera
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201397.png)
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
De cette figure, nous remarquons que les erreurs suivent une
loi normale d'autant plus que leur probabilité est supérieure
à 5%. Acceptation de HO.
4° Test de spécification du modèle
de RAMSEY
Le test de Ramsey, aussi appelé le test de RESET
(RegressionErrorSpecification Test), porte sur la pertinence de la
forme fonctionnelle du modèle. Ce test consiste à vérifier
s'il y a un manque de variables ou problème de formes fonctionnelles
dans le modèle. Sur E-views, nous avons obtenu les résultats
suivants :
Tableau 14 : Test de spécification du
modèle de RAMSEY
Test de Ramsey RESET :
|
F-statistique
|
0.098794
|
Probabilité
|
0.755612
|
Log de vraisemblance
|
0.109187
|
Probabilité
|
0.741072
|
|
|
|
|
|
Test Equation:
|
Variabledépendante: LNINFL
|
Méthode : MoindresCarrésOrdinaires
|
Date: 08/05/15 Heure: 11:12
|
Période: 1983 2013
|
Nombred'observations: 31
|
Variables
|
Coefficient
|
Erreur stat.
|
t-Statistique
|
Prob.
|
LNMM
|
0.845933
|
0.139633
|
6.058269
|
0.0000
|
LNPIB
|
-0.372592
|
0.215825
|
-1.726362
|
0.0953
|
FITTED^2
|
0.008404
|
0.026737
|
0.314315
|
0.7556
|
R²
|
0.824072
|
Moyenne de la variable dépendante
|
4.281369
|
R² ajusté
|
0.811506
|
Somme de la variable dépendante
|
2.231999
|
S.E. de regression
|
0.969042
|
Critèreinformationneld'Akaike
|
2.866748
|
Somme des carrés des résidus
|
26.29318
|
Critère de Schwarz
|
3.005521
|
Log de vraisemblance
|
-41.43459
|
Statistique de Durbin-Watson
|
2.073974
|
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Comme la statistique de Fisher est de 0.098794 et
que sa probabilité est de 0.755612>5%, nous acceptons donc Ho, ce qui
signifie que notre modèle ne manque pas de variables ; il n'y a pas
non plus problème de forme fonctionnelle dans notre modèle,
d'où le modèle est bien linéaire et il n'existe pas de
problème de spécification.
5° Test de stabilité de CUSUM
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201398.png)
251657216Graphique 9 : Test
de stabilité ponctuelle de Cusum
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
La figure ci-dessus nous renseigne que
notre modèle est ponctuellement stable durant les années
considérées. Si les coefficients sont stables au cours du temps,
alors les résidus récursifs doivent rester dans l'intervalle
défini par les deux droites : [K, #177;ávn
- K] et [n, #177;3ávn -
K] avec á= 1,143 - 0,948 et 0,850
respectivement pour des seuils de confiance de 1 %, 5 % et 10 %. Dans le cas
contraire, le modèle est réputé instable73(*).
Graphique 10 :Test de
stabilité structurelle de Cusum
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--201399.png)
Source : nous-mêmes sur base du
logiciel E-VIEWS 3.1
Au vu de la figure ci-dessus, nous remarquons qu'il y a eudes
modifications aléatoires (ponctuelles) dans le comportement du
modèle et que les coefficients sont instables au cours des années
1994-1998, alors les résidus récursifs carrés ont
débordé dans l'intervalle. En effet, le taux d'inflation a connu
un choc vers les années 1994 jusqu'en 1998. Cette situation est
attribuable à la mauvaise politique de la BCC dans le recourt
à la planche a billet pour le financement du déficit
budgétaire.
6° Test de Cointégration74(*)
L'idée principale de la Cointégration est une
spécification des modèles qui intègrent des croyances
à propos des mouvements des variables les unes par rapport aux autres
à long terme. Intuitivement, la Cointégration implique que, dans
une relation d'équilibre de long terme entre différentes
variables non stationnaires, il est requis que ces
variables ne devraient pas s'éloigner l'une par rapport à
l'autre, Greene (1997). Individuellement, ces variables pourraient avoir des
directions différentes à court terme, mais peuvent avoir une
évolution semblable à long terme. Plus formellement, deux ou
plusieurs séries temporelles non stationnaires sont
cointégrées si une combinaison linéaire de ces variables
est stationnaire, c'est-à-dire converge vers un équilibre au
cours du temps.
Pour le cas de nos séries, il n'est pas possible de
mobiliser ce test étant donné que nos variables ne sont pas
intégrées de même ordre, quelques-unes sont stationnaires
en niveau et les autres présentent une non stationnarité de
nature déterministe. En effet, pour appliquer le test de
cointégration entre deux ou plusieurs variables, il faut que la variable
dépendante soit intégrée d'un ordre inférieure ou
égale à toutes les variables indépendantes et qu'elle ne
soit pas stationnaire en niveau c'est-à-dire intégrée
d'ordre zéro I(0). Or dans notre cas, LNINFL est stationnaire en niveau
et est intégré d'ordre un I(1).
VIII. CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce troisième et dernier chapitre de notre
travail, nous avons eu à faire une analyse économétrique
des variations de l'inflation et du taux de change durant la période de
sous étude en RDC.
Nous avons commencé par la stationnarité des
variables, en faisant des tests d'ADF, puis les estimations ont suivi
après, nous avons trouvé un modèle significatif sur lequel
nous avons appliqué le test d'autocorrélation des erreurs via le
test de BREUSCH-GODFREY, le test
d'hétéroscédasticité de WHITE ,le test de
normalité de Jarque-Bera, le test de spécification du
modèle de RAMSEY, le test de stabilité de CUSUMet nous avons
fini par le test de Cointégration. Les résultats ainsi obtenus
nous ont permis d'en tirer une conclusion générale.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici à terme de notre travail s'intitulant
« Analyse des variations de l'inflation et du taux de change en
RépubliqueDémocratique du Congo ». Rappelons que
notre objectif principal étant celui de montrer comment est-ce que les
variations du taux de change expliquent celles de l'inflation, et de quelle
façon on peut trouver une certaine stabilité et équilibre
entre le taux d'inflation et les cours de change.
La question principale et unique de notre travail était
de savoir si :les variations des cours de change expliquent-elles
l'écart d'inflation en RDC ?
Pour répondre à cette question, nous avons
émis l'hypothèse suivante :les variations des cours de
change expliqueraient exactement l'écart d'inflation si le taux de
change officiel était stable.
Pour mener à bon port nos recherches nous nous sommes
servis d'une méthodologie, dont la méthode
hypothético-déductive pour tester notre hypothèse à
partir de la littérature empirique existante et de l'outil
économétrique pour analyser nos données dans le logiciel
E-views 3.1 appuyé par le logiciel EXCEL 2010.Mais aussi de la technique
documentaire qui consistait à consulter les différents rapports
de la Banque Mondiale et de la Banque Centrale du Congo pour y tirer les
données nécessaires à notre travail.
Nous avons subdivisé ce travail en trois chapitres,
dont le premier traité des généralités sur
l'inflation et le taux de change, en faisant une étude des concepts
régissant ces deux variables ; le second a porté sur
l'évolution des variables économiques en RDC : inflation,
taux de change et autres variables macroéconomiques ; et le dernier
a fait l'objet même de notre étude, en analysant
économétriquement les variations de l'inflation et du taux de
change.
A l'issu du test de stationnarité sur la variable
exogène PIB, nous nous sommes rendu compte que le coefficient de la
tendance est significatif; nous avons conclu à cet effet que cette
série est générée par le processus TS. C'est
pourquoi nous avons fait l'estimation du modèle à long terme, la
méthode des moindres carrés ordinaires(MCO) avec un certain
nombre de tests. Elle nous a permis de nous assurer de la validité du
modèle.
Après avoir estimé le modèle, la
dernière équation s'est présentée de la
manière suivante :
LNINFL = 0.888517*LNMM - 0.430789*LNPIB
(26.71)
(-3.94)
Nos résultats nous ont prouvé que LNMM et LNPIB
étaient significatives au seuil de 5% et différentes de
zéro. Le R² et le R² ajusté étaient
élevés et leurs valeurs étaient respectivement de 82% et
de 81%, pour dire que les deux variables exogènes qui sont la masse
monétaire et le Produit Intérieur Brut ont un pouvoir explicatif
très élevé de la variable endogène (l'inflation),
sauf une seule variable exogène (le taux de change).D'oùnous
avons conclu que notre hypothèse est infirmée.
Le test d'autocorrélation des erreurs de
BREUSCH-GODFREY nous a prouvé que la probabilité de F statistique
ainsi que celle de R² observée étaient supérieures
à 5%, d'où acceptation de l'hypothèse nulle H0. Donc, il y
a absence d'autocorrélation des erreurs dans notre modèle.
Le test d'hétéroscédasticité de
WHITE avec ses deux tests : le test de Fisher et le test LM, Nous ont
amené à accepter l'hypothèse nulle pour un seuil de 5 %.
Le modèle était donc homoscédastique.
Le test de normalité des résidus de Jarque-Bera
nous a fait remarquer que les erreurs suivaient une loi normale d'autant plus
que leur probabilité était supérieure à 5%.
D'où nous avons accepté l'hypothèse nulle.
Le test de spécification du modèle de RAMSEY
nous a montré que la statistique de Fisher était de 0.098794 et
que sa probabilité était de 0.755612>5%, d'où nous
avons accepté Ho, ce qui signifie que notre modèle ne manquait
pas de variables ; il n'y a pas non plus problème de forme
fonctionnelle dans notre modèle, d'où le modèle est bien
linéaire et il n'existe pas de problème de
spécification.
Le test de stabilité de CUSUM comporte deux tests, dont
en premier lieu nous avons fait le test de stabilité ponctuelle de
CUSUM, qui nous a prouvé que notre modèle était
ponctuellement stable durant les années considérées le
travail. Parce que si les coefficients sont stables au cours du temps, alors
les résidus récursifs doivent rester dans l'intervalle
défini par les deux droites : [K, #177;ávn
- K] et [n, #177;3ávn -
K]. En second lieu nous avons fait le test de stabilité
structurelle de CUSUM, qui nous a montré qu'il y a eudes modifications
aléatoires dans le comportement du modèle et que les coefficients
étaient instables au cours des années 1994-1998, alors les
résidus récursifs carrés ont débordé dans
l'intervalle. Par-là, nous avons compris que le taux d'inflation avait
connu un choc vers les années 1994-1998.
Le test de Co intégration n'a pas été
possible dans notre modèle, car LNINFL est stationnaire en niveau et est
intégré d'ordre un I(1).
Au vu de nos résultats, nous infirmons notre
hypothèse qui stipuler que les variations du taux de change expliquaient
celles de l'inflation en RDC.
La notion d'analyse des variations de l'inflation et du taux
de change étant vaste, nous ne prétendons pas au terme de ce
travail avoir effectué tous les tests pouvant évaluer notre
hypothèse, nous estimons néanmoins avoir balisé le chemin
à d'autres chercheurs qui pourront éventuellement nous
compléter.
BIBLIOGRAPHIE
1) OUVRAGES
-BEGG D., FISCHER S.et DORNBUSH R.,
Macroéconomie,2e Ed.Dunod, Paris, 2002
-BERNIER B. et SIMON Y., Initiation à la
macroéconomie, 9e Ed. Dunod, Paris, 2007
-BOURBONNAIS R., Econométrie, 3e
Ed.Dunod, Paris, 2000
-BOURBONNAIS R., Econométrie, 9e
Ed.Dunod, Paris, 2015
-BOURBONNAIS R., Econométrie: manuel et exercices
corrigés, 6e Ed.Dunod, Paris, 2005
-BRAMOULLE G. et AUGEY D., Economie monétaire,
Ed. Dalloz, Paris, 1998
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monétaire, Ed. Calman Levy, Paris, 1969
-GRAWITZ M., Méthode sociale 10e
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7eEd.Nouveauxhorizons,Paris, 2006
-KRUGMAN P.R. et OBSTFELD M., Economie
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Economica, Paris, 1998
-MISHKIN F., Monnaie, Banque et Marchés
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3e Ed. Dalloz, Paris, 1990
-VEDIE H-L., Macroéconomie en 24 fiches, Ed.
Dunod, Paris, 2006
2) ARTICLES ET AUTRES PUBLICATIONS
JEBALI S., MOULAHI T. et SLIM MOUHA M., Taux de change et
Inflation : une analyse en modèle VAR du canal du taux de change : Cas
de la Tunisie, Tunis, 2006
KINTAMBO MAFUKU E., Principes
d'économétrie, 2e Ed.Presses de
l'Université Kongo, MBANZA NGUNGU, 2004
LUWANSANGU P., Bilan économique de la RDC
2001-2005, Journal Le Potentiel, n°3467, 6 juillet 2005
LUYINDULADIO MENGA E., Degré de répercussion
du Taux de change sur l'Inflation en République Démocratique du
Congo de 2002 à 2007, Kinshasa, 2008
MONGARDINI J. et SAADI-SEDIK T., «Estimating Indexes
of Coincident and LeadingIndicators: An Application to Jordan,»
Document de travail du FMI, N° 03/170 (Washington: Fonds monétaire
international), 2003
MUMEME SAMBEY, Revue d'Entreprise/BanqueCommerciale
Zaïroise, Ed. L'éléphant, Kinshasa, 01 Septembre
1985
VINCENT D. et NATHALIE G., Exchange rate and inflation
targeting in Morocco and Tunisia,Septembre 2004
3) MEMOIRES ET NOTES DE COURS
KISONIA MUSUBAO J.P., Analyse de la demande de monnaie en
République Démocratique du Congo de 1970 à 2005,
mémoire DEA, Université de DOUALA, Cameroun, 2005-2006
KISONIA MUSUBAO J.P.,Econométrie, Cours
inédit L1, ULPGL/FSEG, Goma, 2013-2014
VAGHENI PALUKU N.,Questions spéciales en
théories et politique monétaires, Cours inédit L2,
ULPGL/FSEG, Goma, 2014-2015
4) WEBOGRAPHIE
http://fr.wikipedia.org/wiki/Inflation
www.insee.fr/inflation.htm
1)
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Types d'inflation et processus
inflatoire
2
Tableau 2: Centralisation des données de tous nos
variables.....................................52
Tableau 3 : Stationnarité sur la variable
LNINFL 58
Tableau 4 : Stationnarité sur la variable
LNTC 59
Tableau 5 : Stationnarité sur la variable
LNMM 60
Tableau 6 : Stationnarité sur la variable
LNPIB 61
Tableau 7 : Tableau synthétique du test de
stationnarité et d'ADF sur toutes les variables 62
Tableau 8 : Première estimation des
paramètres du modèle à long terme 63
Tableau 9 : Deuxième estimation des
paramètres du modèle à long terme 64
Tableau 10 : Troisième estimation des
paramètres du modèle à long terme 65
Tableau 11 : Dernière estimation des
paramètres du modèle à long terme 66
Tableau 12 : Test d'autocorrélation des erreurs
via le test de BREUSCH-GODFREY 73
Tableau 13: Test
d'hétéroscédasticité de WHITE 74
Tableau 14 : Test de spécification du modèle
de RAMSEY......................................76
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : EVOLUTION DE L'INFLATION EN RDC DE
1983 à 2013 43
Graphique 2 : EVOLUTION DE LA MASSE MONETAIRE EN
RDC DE 1983 à 2013 44
Graphique 3 : EVOLUTION DU PRODUIT INTERIEUR BRUT
EN RDC DE 1983 à 2013 45
Graphique 4 : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE EN RDC
DE 1983 à 2013 48
Graphique 5 : EVOLUTION DE L'INFLATION ET DU TAUX
DE CHANGE EN RDC DURANT 1997-2013 49
Graphique 6 : EVOLUTION DE L'INFLATION ET DE LA
MASSE MONETAIRE EN RDC DURANT 1983-2013 50
Graphique 7 : EVOLUTION DE L'INFLATION ET DU
PRODUIT INTERIEUR BRUT EN RDC DURANT 2002-2013 51
Graphique 8 : Test de normalité de
Jarque-Bera 75
Graphique 9 : Test de stabilité ponctuelle
de Cusum 77
Graphique 10 :Test de stabilité
structurelle de Cusum 78
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
RESUME
iv
ABSTRACT
v
INTRODUCTION GENERALE
1
1. PROBLEMATIQUE
1
2. HYPOTHESE
3
3. OBJECTIF DE LA RECHERCHE
3
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
4
6. DELIMITATION DU TRAVAIL
5
7. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
5
Chapitre premier :
6
APPROCHE THEORIQUE SUR L'INFLATION ET LE TAUX DE
CHANGE
6
I.1.Inflation
6
I.2. Taux de change
16
I.3. La liaison cours de change - inflation :
La parité des pouvoirs d'achats
30
CONCLUSION PARTIELLE
33
Chapitre deuxième :
34
EVOLUTION DES VARIABLES ECONOMIQUES EN RDC :
INFLATION, TAUX DE CHANGE ET AUTRES AGREGATS MACROECONOMIQUES
34
II.1. REVUE DE LA LITTERATURE
34
II.2. METHODOLOGIE
35
II.3. CONSTRUCTION DU MODELE ECONOMETRIQUE
36
II.4. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE
39
CONCLUSION PARTIELLE
53
Chapitre troisième :
54
ANALYSE ECONOMETRIQUE DES VARIATIONS DE L'INFLATION
ET DU TAUX DE CHANGE EN RDC
54
III.1. STATIONNARITE DES VARIABLES
54
III.2. ESTIMATION A LONG TERME
62
III.3.AUTRES TESTS ECONOMETRIQUES
67
CONCLUSION PARTIELLE
80
CONCLUSION GENERALE
81
BIBLIOGRAPHIE
84
1) OUVRAGES
84
2) ARTICLES ET AUTRES PUBLICATIONS
85
3) MEMOIRES ET NOTES DE COURS
86
4) WEBOGRAPHIE
86
LISTE DES TABLEAUX
87
LISTE DES GRAPHIQUES
88
TABLE DES MATIERES
89
![](Analyse-des-variations-de-l-inflation-et-du-taux-de-change-en-RDC-de-1983--2013100.png)
* 1 J. COUPPEY-SOUBEYRAN,
Monnaie, banques, finance, 2e Ed. Puf, Paris, 2012,
P.240
* 2D. BEGG, S. FISCHER et R.
DORNBUSH, Macroéconomie, 2e Ed. Dunod, Paris, 2002,
P.233
* 3 J. COUPPEY-SOUBEYRAN, Op.
Cit., P.241
* 4G. BRAMOULLE et D. AUGEY,
Economie monétaire, Ed. Dalloz, Paris, 1998, P.316
* 5J. COUPPEY-SOUBEYRAN, Op.
Cit., P.240
* 6N. VAGHENI PALUKU,
Questions spéciales en théories et politique
monétaires, Cours inédit L2, ULPGL/FSEG, Goma, 2014-2015,
P.4
* 7J. COUPPEY-SOUBEYRAN, Op.
Cit., P.241
* 8F. MISHKIN, Monnaie,
Banque et Marchés financiers, Ed. Pearson Education, Paris, 2010,
P.601
* 9P.R. KRUGMAN et M. OBSTFELD,
Economie Internationale, Ed. De Boeck, Bruxelles, 2001, P.379
* 10M. GRAWITZ,
Méthode sociale 10e Ed.Dalloz, Paris, 1996, P.36
* 11M. GRAWITZ, Op.
Cit., P.36
*
12http://fr.wikipedia.org/wiki/Inflation
*
13www.insee.fr/inflation.htm
* 14M. FRIEDMAN,
Inflation et système monétaire, Ed. Calman Levy, Paris,
1969, P.49.
* 15N. VAGHENI PALUKU, Op.
Cit., P.20
* 16N-G. MANKIW, Principes
de l'économie, Ed. Economica, Paris, 1998, P.764
* 17 D. VINCENT et G. NATHALIE,
Exchange rate and inflation targeting in Morocco and Tunisia,
Septembre 2004, P.14
* 18E. COMBE,
Précis d'économie, Ed. Puf, Paris, 1996, P.398
* 19N-G. MANKIW,
Macroéconomie,2e Ed. De Boeck, Bruxelles, 2001,
P.639
* 20B.SOUSI - ROUBI,
Lexique de banque et de bourse, 3e Ed. Dalloz, Paris, 1990,
P.13
* 21B.SOUSI - ROUBI, Op. Cit.,
P.13
* 22H-L VEDIE,
Macroéconomie en 24 fiches, Ed. Dunod, Paris, 2006, P.68
* 23 D. PLIHON, Les taux
de change, 4e Ed. La découverte, Paris, 2006, P. 78
* 24 E. COMBE, Op. Cit., P.
399
* 25 L. DOHNI et C. HAINAUT,
Les taux de change, Déterminants, opportunités et
risques,Ed. De Boeck, Paris, 2010, P. 17
* 26 E. COMBE, Op. Cit.,
P.399
* 27M. BURDA et C. WYPLLOSZ,
Macroéconomique, une perspective européenne, Ed. De
Boeck, Bruxelles, 1993, P.183
*
* 28 M. FRIEDMAN,
Changes flexibles ou étalon international: les leçons de
l'histoire, Ed. Dunod, Paris, 2002, P. 23
* 29 Y. SIMON,
Techniques financières internationales, 5e Ed.
Economica, Paris, 1993, P. 83
* 30 B. BERNIER et Y. SIMON,
Initiation à la macroéconomie, 9e Ed. Dunod,
Paris, 2007, P. 403
* 31Y. SIMON, Op. Cit., P.
111
* 32 B. BERNIER et Y. SIMON,
Op. Cit., P. 403
* 33 P. KRUGMAN et M.
OBSTFELD, Economie internationale, 7e Ed. Nouveaux
horizons, Paris, 2006, P.398
* 34 B. BERNIER et Y. SIMON,
Ibidem
* 35 Y. SIMON, Op. Cit., P.
111
* 36 H-L VEDIE, Op. Cit., P.
76
* 37P. KRUGMAN et M.
OBSTFELD, Op. Cit., P.399
* 38 L. DOHNI et C. HAINAUT,
Op. Cit., P. 153
* 39 Y. SIMON, Op. Cit., P.
97-98;125
* 40 H-L VEDIE, Op. Cit., P.
12
* 41 L. DONHI et C. HAINAUT,
Op. Cit., P. 152
* 42 B. BERNIER et Y. SIMON,
Op. Cit., P. 403
* 43J. LECAILLON et J-D
LAFAY, Analyse macroéconomique, Ed. Cujas, Paris, 2012, P.
99-100
* 44 B. BERNIER et Y. SIMON,
Op. Cit., P. 403
* 45N-G. MANKIW, Op. Cit.,
P.249
* 46N-G. MANKIW, Op. Cit.,
P.250
* 47Y. SIMON, Op. Cit., P.
84
* 48M. BURDA et Alii, Op. Cit.,
P. 45
* 49 Y. SIMON, Op. Cit., P.54
* 50 Y. SIMON, Op. Cit.,
P.54
* 51 X. BRUCKERT et Alii.,
Le marché des changes et la zone franc, Ed. Edicef, Paris,
1989, P.53
* 52La nouvelle
parité théorique est 1 $ = 900 où iC et iE sont les taux d'inflation congolais et
américain. Le différentiel de change (1 %) ne s'est en
réalité pas parfaitement ajusté au différentiel
d'inflation 1,1 %. L'ajustement des différentiels n'est qu'une
approximation : En considérant (1 + iE) proche de 1, on a en effet
1 $ = 1000 FC [(iC-iE)].
* 53X. BRUCKERT et Alii., Op.
Cit., P.54
* 54X. BRUCKERT et Alii., Op.
Cit., P.55
* 55E. LUYINDULADIO MENGA,
Degré de répercussion du Taux de change sur l'Inflation en
République Démocratique du Congo de 2002 à 2007,
Kinshasa, 2008
* 56S. JEBALI, T. MOULAHI et
M. SLIM MOUHA, Taux de change et Inflation : une analyse en modèle
VAR du canal du taux de change : Cas de la Tunisie, Tunis, 2006
* 57M.GRAWITZ,
Op.Cit., P.36
* 58J. MONGARDINI et T.
SAADI-SEDIK, «Estimating Indexes of Coincident andLeading Indicators:
An Application to Jordan,» Document de travail du FMI,N° 03/170
(Washington: Fondsmonétaire international), 2003
* 59 R.BOURBONNAIS,
Econométrie: manuel et exercices corrigés, 6e
Ed.Dunod, Paris, 2005, P.17
* 60J.P. KISONIA
MUSUBAO, Econométrie, Cours inédit L1, ULPGL/FSEG, Goma,
2013-2014, P.6
* 61Idem
* 62E. KINTAMBO MAFUKU,
Principes d'économétrie,2e Ed. Presses de
l'Université Kongo, MBANZA NGUNGU, 2004, P.2
* 63 R. BOURBONNAIS,
Econométrie,3e Ed.Dunod, Paris, 2000, p.17
* 64 E. KINTAMBO MAFUKU,
Op. Cit., P.7
* 65MABI MULUMBA, La
monnaie dans l'économie, Ed. Cerdi,Kinshasa, 2001, P.157-158
* 66P. LUWANSANGU, Bilan
économique de la RDC 2001-2005, Journal Le Potentiel, n°3467,
6 juillet 2005, P.67
* 67Rapport annuel de la Banque
Centrale du Congo, 2011, P.6
* 68MABI MULUMBA, Op.
Cit., P.157
* 69MUMEME SAMBEY, Revue
d'Entreprise/BanqueCommerciale Zaïroise, Ed.
L'éléphant, Kinshasa, 01 Septembre 1985, P.6
* 70J. MONGARDINI et T.
SAADI-SEDIK, Op. Cit., 2003
* 71J.P. KISONIA MUSUBAO,
Op. Cit, P.117
* 72R. BOURBONNAIS,
Econométrie, DUNOD, 9e éd., Paris, 2015,
P.151
* 73R. BOURBONNAIS, Op.
Cit., P.85
* 74J.P.KISONIA MUSUBAO,
Analyse de la demande de monnaie en République Démocratique du
Congo de 1970 à 2005, mémoire DEA, Université de
DOUALA, Cameroun, 2005-2006
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