X.2.7. Périurbanisation
Elle s'appréhende comme le processus d'extension de
l'urbanisation des campagnes autour des villes et où l'on observe une
réelle volonté des citadins à mettre en place des
habitations individuelles. Également perçu comme un processus
d'extension spatiale de la ville et donc de perte des milieux naturels ou/et
ruraux, la périurbanisation est un phénomène relatif,
aléatoire, mouvant, conséquence dans certains cas du «
désir de campagne » auquel se greffe dans une moindre mesure
l'attractivité foncière des environs de la ville. «
L'espace périurbain est un espace fonctionnellement urbain
situé à la périphérie d'une grande
agglomération urbaine [...] Elle fait référence à
des transformations spatiales liées au desserrement des fonctions
urbaines et évite également à une réflexion sur les
mutations rurales qui ne sont pas liées au phénomène
périurbain » (Thompsin 2001).
Différente de la rurbanisation, néologisme, apparu dans le
vocable de la géographie française en 1976 et faisant davantage
allusion à l'importation en zones rurales des modes de vie et
références culturelles des sociétés urbaines ; la
périurbanisation est un phénomène faisant
référence au développement et à l'expansion du
bâti autour des villes.
Quoiqu'il est soit au-delà de la multitude des
conséquences socio-environnementaux
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(modification des paysages, imperméabilisation des
sols, conflits activités rurales-activités urbaines, etc.) la
périurbanisation dans la ville de Yaoundé, est apparue au cours
des années 80 et 90, comme une réponse ponctuelle et
instantanée à une double et congruente problématique :
celle de pourvoir un espace pour se loger ceci dans un coût nettement
faible à l'excédent démographique de la ville de
Yaoundé consécutif au boom de la population. « Les
modèles de villes denses se sont révélés
étouffants pour nombre de citadins qui ont décidé de se
retrancher à la périphérie » (Yemmafouo
2013).
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