L'expérimentation
Une année de stage est mise en place en deuxième
année de Master, me permettant, entre autre, de pouvoir mettre en place
une expérimentation répondant à ma problématique.
Cette expérimentation sera effective si elle est menée dans une
classe de CP. Elle pourra être repensée s'il s'agit d'une classe
de CE1 mais ne pourra pas être efficace dans un niveau
supérieur.
I. Le choix de l'expérimentation
Ma problématique étant de savoir si
l'articulation entre l'oral et l'écrit permet une meilleure
compréhension du système décimal de numération, je
me suis demandée quelle expérimentation je pouvais mettre en
place pour pouvoir y répondre.
Lors de mes lectures d'articles, je me suis
intéressée à la compréhension de la valeur
positionnelle des chiffres dans les nombres pour pouvoir comprendre la
numération. En effet, puisque les élèves de la classe de
CP dans laquelle je vais mener mon expérimentation, n'ont qu'une faible
(voire aucune) connaissance au niveau des groupements (par dix) et au niveau du
sens des dizaines et des unités, je me suis dit qu'il fallait commencer
par une compréhension de la valeur positionnelle des chiffres pour
comprendre la numération et le sens du nombre par la suite.
Aussi, il convenait que je puisse mêler l'oral et
l'écrit dans une expérimentation pour mettre en avant le
principal aspect de ma problématique.
La notion mathématique visée dans cette
séquence est l'apprentissage de la numération, ou plus
particulièrement la compréhension profonde de notre
système décimal de numération. En effet, la plus grande
difficulté que les élèves ont lors de l'apprentissage de
la numération est d'en comprendre son sens, de savoir pour quelles
raisons on utilise ce système de position et de comprendre comment il
fonctionne.
Grâce à l'article d'Aigoin et Guebourg (Du
dénombrement terme à terme aux groupements réguliers : un
pas nécessaire vers la compréhension de notre système de
numération positionnelle, 2004), je me suis
intéressée à la situation du Grand Ziglotron (Cap Maths,
Hatier, 2009) qui permet de comprendre et d'utiliser la valeur positionnelle
des chiffres dans un nombre grâce, entre autre, à la formation de
groupements de dix.
Cette situation m'a parue pertinente à mettre en place
en classe car en même temps d'être ludique, elle permet
différentes modalités de travail : groupes et individuel. Elle
m'a également semblée adéquate, puisque l'on peut la
travailler en utilisant d'autres exercices oraux en parallèle, qui
serviront à appuyer l'activité et à approfondir les
connaissances des élèves. Effectivement, pour trouver une
situation en lien avec ma problématique, je me dois de mêler
l'écrit et l'oral afin de savoir si cela permet une meilleure
compréhension de la numération.
Pour ces raisons, j'ai choisi de mettre en place la situation
du Grand Ziglotron, dans une classe de CP comptant 21 élèves. Le
choix du niveau était presque obligatoire, puisque c'est à ce
stade de leur scolarité que les élèves commencent à
apprendre la numération sous forme de dizaines et d'unités et
à ce niveau que mon expérimentation pourra être effective.
Aussi, ils n'ont que très peu de connaissances quant au sens de la
numération et à la formation des nombres. On aurait pu mener
cette expérimentation en classe de CE1 et l'adapter ou vérifier
si une méthode d'apprentissage travaillée en CP aurait permit des
facilités d'apprentissage.
La situation du Grand Ziglotron, telle qu'elle est
décrite dans le manuel Cap Maths, est composée de cinq
séances. Or, j'ai choisi de mener une expérimentation de cinq
séances au total, dont trois proviennent du Grand Ziglotron,
combinées à d'autres activités orales, et deux qui
serviront à l'évaluation diagnostique et à
l'évaluation finale.
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