2.12. ARGUMENTS SCIENTIFIQUES
JUSTIFIANT L'APPLICATION IMMEDIATE DU PRINCIPE DE PRECAUTION A L'ENCONTRE
DE LA TELEPHONIE MOBILE
Des millions de personnes utilisent un téléphone
mobile cellulaire et plusieurs centaines de milliers d'antennes relais
générant des micro-ondes (hyperfréquences) pulsées
en extrêmement basses fréquences, permettent à ces
téléphones de fonctionner. Alors que le discours officiel va dans
le sens de l'absence de dangerosité de cette nouvelle technologie, le
texte ci-après présente des arguments scientifiques qui
soulignent au contraire, sa nocivité avérée pour la
santé. Certains des arguments scientifiques présentés dans
ce texte ont fait l'objet d'une communication à Washington, au
26ième Meeting international de la Bioelectromagnetics
Society78.
Différents facteurs sont susceptibles de modifier le
niveau d'exposition aux micro-ondes pulsées, des populations riveraines
de antennes relais et en particulier : la distance de la source
émettrice, le fait d'être ou non placé dans le lobe
principal d'hyperfréquences situé en avant des antennes
émettrices, la présence de « réémetteurs
passifs » constitués de structures métalliques (volets de
fenêtres, portes de garages, rampes d'escaliers), qui « peuvent
renforcer » l'intensité du champ électrique micro-ondes au
point de Mesure79, les fluctuations dans les puissances
émises par les antennes relais en fonction du nombre de communications
téléphoniques traitées par celles-ci.
78R. Santini. Why to
apply the precautionary principleagainst mobile phone base stations. Abstract
book. 2004. Pages 293-294).
79Rapport INERIS de décembre 2003, page
22
240
La présence d'autres sources
électromagnétiques dans l'environnement, les modifications par
les opérateurs du nombre et (ou) des caractéristiques des
antennes présentes sur un site80. De même le niveau
d'exposition des utilisateurs de téléphones portables est
susceptible de varier avec : la durée des communications, l'emploi ou
non d'un kit « mains libres » qui éloigne le
téléphone de la tête, l'âge de l'usager (plus grande
sensibilité des enfants chez lesquels la pénétration des
micro-ondes pulsées est plus importante que chez l'adulte), les
caractéristiques techniques de l'appareil utilisé, l'utilisation
du portable en mauvaises conditions de transmission en sous-sol, par temps de
pluie, de brouillard81. Plusieurs arguments scientifiques peuvent
être avancés pour justifier une application immédiate du
principe de précaution à l'encontre des antennes relais de
téléphonie mobile et du téléphone cellulaire et en
particuliers :
1. L'exposition chronique aux micro-ondes est responsable
d'effets
biologiques. Le « syndrome des
micro-ondes » ou maladie des radiofréquences, a
été décrit dès les années 1960. Une
publication récente précise que cette pathologie est liée
à l'exposition chronique à des hyperfréquences
pulsées, semblables à celles générées par la
technologie du téléphone mobile cellulaire.
80R. Santini. Les
téléphones cellulaires et leurs antennes relais : Risquespour la
santé ? La Presse Médicale. 1999. 28 : 1884-1886 - R.
Santini et coll. Danger destéléphones cellulaires et de
leurs antennes relais. Pathol. Biologie. 2000. 48 : 525-528)
81R. Santini etcoll.
Electric fields from 900 MHz digital cellular
telephones.
Bioelectromagnetics. 20thMeeting. Floride. Abstract book.
1998. Pages 95-96).
241
Cette pathologie se caractérise par : un syndrome
asthénique (fatigabilité, irritabilité, nausées,
céphalées, anorexie, dépression), un syndrome dystonique
cardiovasculaire (bradycardie, tachycardie, hyper ou hypotension) et un
syndrome diencéphalique (somnolence, insomnie, difficultés de
concentration). On lui associe également du dermographisme (allergies
cutanées, eczéma, psoriasis), des modifications de la formule
sanguine, des perturbations de l'électroencéphalogramme et de la
reproduction, une atteinte d'organes des sens et des tumeurs.Des
symptômes semblables à ceux décrits ci-dessus dans le
« syndrome des micro-ondes », sont mis en évidence chez des
riverains d'antennes de téléphonie mobile et (ou) des
utilisateurs de téléphones cellulaires.
2. L'exposition à un téléphone
mobile cellulaire génère des effets biologiques.
Troubles non spécifiques rappelant le « syndrome des
micro-ondes » : Une enquête épidémiologique
suédo-norvégienne de M. Sandström et coll., met en
évidence une relation entre le nombre et la durée des appels
téléphoniques et l'augmentation de plaintes telles que
céphalées, fatigue, sensation de chaleur sur l'oreille.
Une enquête française conduite par R. Santini et
coll., rapporte également une augmentation significative de la
fréquence des plaintes exprimées lors de la communication
(picotements à l'oreille, sentiment d'inconfort, chaleur sur l'oreille),
en relation avec la durée (supérieure à 2 min) et le
nombre d'appels par jour (supérieurs à 2). Cette étude
souligne en outre, une plus grande sensibilité des femmes pour les
perturbations du sommeil.
242
D'autres effets des téléphones cellulaires ont
été observés chez l'homme : Perturbations de
l'activité électrique cérébrale, Modifications du
sommeil et de la pression artérielle, Augmentation des
céphalées,... Le rapport « REFLEX » de l'Union
européenne - 2004 : Etude financée par l'Union européenne,
la Suisse et la Finlande. Douze laboratoires ont expérimenté en
« double aveugle » sur l'ADN de cellules humaines et animales
exposées à des ELF (50 Hz) et à des radiofréquences
de la téléphonie mobile (1800 MHz - pulsées ou non en 217
Hz). Pour la téléphonie mobile les doses d'énergie
utilisées (TAS) étaient de 0,3 à1 W/kg donc
inférieures au seuil de 2 W/kg recommandé par
l'ICNIRP82.Les champs
électromagnétiques générés par les
téléphones portables provoquent des ruptures de l'ADN
et augmentent les aberrations chromosomiques dans
certaines conditions d'énergie et de durée
d'exposition83.En 2003, une étude suédoise
conduite sur 1617 patients met en évidence une augmentation
significative du risque d'astrocytome chez les utilisateurs de
téléphone analogique, digitale et sans fil (L. Hardell et
coll. Further aspects on cellular and cordless telephones and brain
tumour84.
82En décembre 2004, le Pr. Franz Adlkofer,
coordinateur du programme, a présenté lesrésultats. Pour
l'essentiel :(c) Roger SANTINI - (Avril 2006)
roger.santini@free.fr
83
http://www.itis.ethz.ch/downloads/REFLEX_Final%20Report_171104.pdf
84Téléphones cellulaires et
tumeurs du cerveau / L'étude européenne « INTERPHONE »
- 2006
243
En 2004, une autre étude suédoise portant sur
752 personnes rapporte une augmentation du risque de tumeur du nerf acoustique
(3,9 fois plus) du côté de la tête où est
placé le portable et pour une durée d'utilisation du
téléphone supérieure à 10 ans (S.
Lonn etcoll. Mobile phone use and the risk of acoustic
neuroma. Epidemiology 2004. 15 : 653-659). En 2006 et dans le cadre de
l'étude européenne INTERPHONE, une publication anglaise
(S.J. Hepworth et coll. Mobile phone use and risk of glioma in
adults : case control study.BMJ Online First, 20th January 2006) ne trouve pas
d'effet significatif sur les tumeurs du cerveau. Au contraire, une étude
allemande (J. Schüz et coll. Cellular phones, cordless
phones, and the risks of glioma and meningioma. Am. J. Epidemiol. 2006. Online
ISSN 1476-6256) souligne pour les gliomes, une augmentation (2,2 fois plus)
chez les seuls utilisateurs de téléphones portables
après 10 ans d'utilisation.
En 2006, L Hardell et coll. (L. Hardell et coll.
Pooled analysis of two case-control studies on the use of cellular and
cordless telephones and the risk for malignant brain tumours diagnosed in
1997-2003. Int. Arch. Occup. Environ. Health. 2006. - PubMed. PMID/16541280)
publient une étude de synthèse montrant une augmentation
significative du risque de tumeur du nerf acoustique pour les utilisateurs de
téléphones cellulaires et sans fils au de-là de 10
ans d'utilisation.
244
3. Des effets biologiques sont rapportés par
des riverains d'antennes relais de téléphonie mobile et
d'émetteurs de radiotélévision. Pour les
riverains d'antennes relais de téléphonie mobile : La
première étude parue est française. Publiée en 2001
par R. Santini dans une revue scientifique française (La Presse
Médicale), elle porte sur 530 riverains d'antennes. Elle met en
évidence par rapport au groupe référent (personnes
situées à plus de 300 m ou non exposées), une augmentation
significative de la fréquence de certaines plaintes jusqu'à une
distance pouvant atteindre : 100 m pour l'irritabilité, la tendance
dépressive, la perte de mémoire, les difficultés de
concentration, les vertiges, 200 m pour les maux de tête, les
perturbations du sommeil, le sentiment d'inconfort, les problèmes
cutanés, 300 m pour la fatigue. Les résultats obtenus montrent
également une plus grande sensibilité des femmes et des sujets
âgés de plus de 60 ans et soulignent une plus grande
nocivité de la position face aux antennes.
Des résultats complémentaires obtenus dans
l'étude de R. Santini, ont été publiés en 2002 et
2003 dans une autre revue scientifique française (Pathologie Biologie) :
R. Santini et coll. Enquête sur la santé de
riverains de antennes relais de téléphonie mobile : Incidences de
la distance et du sexe. Pathol. Biol. 2002. 50 : 369-373. R. Santini et
coll.
245
Enquête sur la santé de riverains des antennes
relais de téléphonie mobile : Incidences de l'âge des
sujets, de la durée de leur exposition et de leur position par rapport
aux antennes et autres sources électromagnétiques85.
Deux autres études, une espagnole d'E.A. Navarro et coll. en 2003et une
autrichienne de H.P. Hutter et coll. en 2006, ont été
publiées depuis celles de R. Santini et coll. Leurs résultats qui
confirment ceux obtenus par R. Santini, alertent également sur les
problèmes de santé exprimés par les riverains des antennes
relais de téléphonie mobile.
Une étude officielle du Gouvernement hollandais parue
en septembre 2003 (Rapport -TNO-FEL-Report-03148) a été
réalisée en laboratoire, sur des volontaires, en « double
aveugle ». Elle met en évidence après seulement 45
minutes d'exposition à 0,7 Volts/m, à des
radiofréquences de type antennes relais (GSM 900 MHz - UMTS 2100 MHz),
des effets sur la mémorisation, l'attention visuelle, le sentiment de
bien-être, ... Les résultats font également
apparaître des différences significatives entre des sujets
qualifiés « d'électro-sensibles » et d'autres qui ne le
sont pas. Plusieurs observations récentes font état d'un lien
entre l'exposition de riverains à des antennes relais de
téléphonie mobile et l'augmentation du risque de cancers:
85Pathol. Biol. 2003. 51 : 412-415.
246
? En France, une enquête a été conduite
à Saint Cyr l'Ecole et a fait l'objet d'un rapport de l'Institut de
Veille Sanitaire (IVS) en octobre 2004 (« Investigation du signalement
d'un agrégat de pathologies diverses à Saint Cyr l'Ecole
Département des Yvelines (78) - 2004. 67 pages »). Selon ce
rapport, « le nombre total de cas de cancer de l'enfant observés
sur la commune est 2 fois supérieur au nombre de cas attendus, ...
», et « on observe une plus forte proportion de tumeurs du
système nerveux central que dans les populations de
référence, avec un SIR de l'ordre de 4 ». Malgré ces
conclusions inquiétantes, les augmentations des cas de cancers à
Saint Cyr l'Ecole, ont été attribuées par l'IVS, « au
hasard ». En Israël, une enquête réalisée
à Usfie chez des riverains d'antennes relais et de radio
émetteur, rapporte un nombre 9,3 fois plus élevé de cas de
cancers pour une exposition maximale aux radiofréquences de 10 Volts par
mètre (27 microWatts par centimètre carré)86
? En Allemagne, dans la ville de Naila, des médecins
ont conduit une étude sur plus de 900 personnes dont 302 habitaient dans
un périmètre de 400 mètres d'antennes relais.
Ces médecins rapportent un doublement du risque de
cancer dans le groupe des riverains proches des antennes, par rapport aux
personnes les plus éloignées (Electrosmog - Revue Raum et Zeit.
2004. 132 : 30).
86S. Aburuken et coll. A
cancer cluster in Usfie (Israël). Preliminary notice. Janvier
2005.
247
V' Une publication parue en 2004 met en évidence dans
la ville de Netanya (Israël) une augmentation de 4,15 fois du risque
relatif de cancers chez les riverains qui vivent dans un rayon de 350
mètres des antennes relais de téléphonie mobile.
Il y a plus de vingt ans, l'auteur de ce texte concluait un
article sur la dangerosité des micro-ondes, par ces mots : «
... on ne peut écarter les risques mutagène et (ou)
cancérigène qui pourraient résulter de l'exposition
humaine aux micro-ondes. »87.
V' Pour les émetteurs de radiotélévision
: Des adultes exposés (rayon de 2 km) à un émetteur de
radiotélévision, présentent une augmentation significative
du risque de leucémies et de cancers de la vessie.
V' Des enfants exposés à un relais de
télévision ont une augmentation significative du risque de
leucémies dans un rayon de 12 km.
V' Des enfants exposés à un émetteur
radio souffrent d'une baisse de la mémoire et de l'attention, d'une
baisse des performances musculaires et d'une diminution des réflexes.
V' Des femmes exposées aux ondes d'un émetteur
de radiotélévision présentent une baisse significative des
défenses immunitaires.
V' Il est observé chez des riverains d'un
émetteur de radio à Rome, une augmentation significative de la
mortalité par leucémie dans un rayon de 6 km.
87La Presse Médicale. 1984. 13 (3) :
126). (D.Wolf et coll. Increased incidence of cancer near a
cellphone transmitter station. Int. J. Cancer. Prevention. 2004. 1 : 123-128),
(R. Santini et coll. Potentialités mutagène et
cancérigène des micro-ondes
248
4. Certains pays ont déjà adopté
pour leur population des limites d'exposition inférieures à
celles actuellement admises. L'Italie dans un décret de 1998, a
adopté un seuil d'exposition de 10 ìW/cm2 (6,1 V/m) au lieu de
450 et 900 ìW/cm2 (41 et 58 V/m) recommandés par les instances
européennes pour les fréquences de 900 et 1800 MHz
respectivement. Le Grand-duché de Luxembourg a adopté en
décembre 2000 un seuil d'exposition de 3 V/m. En Autriche, la
Résolution de Salzbourg recommande 0,6 V/m.
5. La sensibilité aux hyperfréquences
n'est pas la même pour tous. En 1995, l'Institut National de
Recherche et de Sécurité (INRS) conclut suite à une
étude épidémiologique au sein de l'armée de l'air
française: « Il existe indiscutablement une sensibilité
individuelle à l'action des radiofréquences. Soumises à
une même exposition, certaines personnes peuvent présenter des
troubles cliniques, d'autres non ». Selon l'International Radiation
Protection Association (IRPA), cette sensibilité individuelle aux
radiofréquences (électro-sensibilité) serait d'ordre
génétique et également dépendante de l'âge et
du sexe des personnes exposées.
6. Des extrêmement basses fréquences
(ELF) sont présentes dans le signal de la téléphonie
mobile. Les ELF ont des effets biologiques (troubles du sommeil,
effets dépressifs, perturbation de la glande pinéale et de la
mélatonine, augmentation du risque cancérogène,...) et ce
pour des valeurs du champ magnétique ELF de l'ordre de 0,2 à 0,4
micro Tesla (2 à 4 milliGauss).
249
On peut rappeler que des extrêmement basses
fréquences à un niveau de champ magnétique pouvant
atteindre 18 milli Gauss (1,8 micro Tesla), sont mises en évidence dans
le signal généré par les téléphones
cellulaires.
? Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a
enfin classé en 2002 les extrêmement basses fréquences dans
les cancérogènes possibles pour l'homme dès que le champ
magnétique ELF atteint 0,4 micro Tesla (4 milli Gauss). Cette valeur
représente pour le CIRC le seuil à partir duquel il y a
doublement du risque de leucémie chez l'enfant88. Or en 1993,
dans un article « Controverse » paru dans la Revue de la MGEN, R.
Santini signalait déjà, dans une polémique l'opposant au
Docteur J. Lambrozo (Direction Médicale d'EDF), le risque
cancérogène des extrêmement basses fréquences,
dès 3 milli Gauss (0,3 micro Tesla)89
Ainsi, depuis la « révélation » de la
dangerosité des extrêmement basses fréquences par le CIRC
en 2002 soit plus de 10 ans après les alertes de R. Santini - on peut se
demander combien de cas de leucémies d'enfants auraient pu être
évités en France, si des mesures de radioprotection avaient
été prises, dès 1993 ?
88(IARC-Press. Non-ionising radiation, Part. I:
static and extremely low frequency (ELF) Electric and Magnetic Fields. 2002. 80
: 429 pages.ISBN 92-832-1280-0).
89(R. Santini. Les lignes
à hautetension en question. Valeurs Mutualistes MGEN. 1993. 154 :
40-41).
250
Au regard de ce qui précède et afin de
protéger les populations riveraines de antennes relais et les
utilisateurs de téléphones cellulaires, il convient dès
à présent, d'appliquer le principe de précaution et mettre
en oeuvre des mesures de radio protection décrites dans le livre de R.
Santini dès 1998:
a. Pour les antennes relais de téléphonie
mobile :
V' On évitera de les implanter à moins
de 300 mètres des lieux habités.
V' En aucun cas le lobe principal du faisceau
micro-ondes issu de
l'antenne ne sera orienté vers des habitations ou des
lieux de vie.
V' Dans l'environnement des antennes, les riverains
ne devront pas être exposés à une densité de
puissance micro-ondes pulsées supérieure à 0,1
ìW/cm2 (0,61 V/m) (17, 18) ;
N.B. Afin de respecter les sujets «
électro-sensibles » et les populations les plus fragiles (enfants,
personnes âgées, malades, immuno-déprimés, ...)
c'est une densité de puissance micro-ondes pulsées proche du
niveau zéro qui devrait être la règle dans l'environnement
des antennes relais de téléphonie mobile susceptibles d'affecter
ces populations particulières.
251
b. Pour les utilisateurs de téléphones
cellulaires :
? La communication téléphonique ne devra pas
dépasser une durée de 2 à 3 minutes avec un maximum de 4
à 5 communications par jour.
? Les jeunes de moins de 16 ans ne l'utiliseront qu'en cas
d'urgence comme cela est déjà recommandé dans des rapports
officiels en Grande Bretagne et en Russie,
On essaie encore d'attribuer les troubles exprimés par
les riverains d'antennes relais à des manifestations psychosomatiques
liées à la vue des antennes. Cette affirmation n'est pas
crédible. En effet, il est mis en évidence chez des animaux
sauvages (cigognes blanches) qui vivent à proximité d'antennes
relais de téléphonie mobile, des comportements anormaux et une
baisse de la reproduction. Une prise de conscience de la dangerosité de
la technologie employée dans la téléphonie mobile est
urgente. Elle irait dans le sens de l'alerte lancée dans « l'Appel
de Fribourg », par des médecins allemands qui associent chez leurs
patients des symptômes de la maladie des radiofréquences avec une
« claire relation temporelle et spatiale entre l'émergence de ces
maladies et le début d'une richesse en ondes radio dans l'environnement
»
252
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