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Analyse de l'usage des téléphones portables et leurs incidences d'ondes électromagnétiques sur la vie humaine en RDC, ville de Beni.

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par GREVISSE YENDE RAPHAEL
Université internationale de Cuesta - DE DOCTORAT EN BIO-INGENIERIE (TELECOMMUNICATION ET SANTE PUBLIQUE) 2016
  

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1.1.1.5.3. Le MMS (MultiMedia Messaging Service)

Le MMS, qui fait son apparition sur le marché en 2002, offre la possibilité d'envoyer des messages intégrant photos couleurs, images, sons et texte, voire vidéo pour les téléphones les plus récents, vers un téléphone mobile ou une adresse courriel. Pour l'usager, l'utilisation de cette technologie est semblable à celle du SMS, dont elle accroît les possibilités d'expression.

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Il existe trois grandes catégories de MMS : Le MMS Texte permet uniquement l'envoi de texte mais, à la différence du SMS limité à seulement 160 caractères, ce dernier accepte jusqu'à 5 Ko de données, soit 32 fois plus qu'un SMS6. Il est possible d'envoyer un MMS directement sur une adresse courriel. Il est plus économique que le SMS si l'on a à envoyer un texte relativement long. Il est possible d'envoyer un MMS à partir d'Internet, bien que cette technologie ne semble pas encore suffisamment développée pour permettre une gestion simple d'envois importants. Mais aussi Pour envoyer ou recevoir un MMS, le téléphone mobile doit être compatible avec ce service.

En cas de non compatibilité il est possible d'être averti de la réception d'un MMS. Le destinataire recevra un SMS d'alerte et pourra consulter son MMS sur le site Web de son opérateur téléphonique, mais ces opérations ont peu de chance d'aboutir si les bénéficiaires sont peu motivés. Parfois limité à seulement 5 destinataires différents. Le tarif est actuellement élevé pour les MMS image et vidéo.

1.1.1.5.4. L'internet mobile

C'est la possibilité d'accéder à des ressources interactives, de type Web, à partir de terminaux mobiles, tels que les téléphones portables. Ce procédé se décline actuellement à travers deux technologies distinctes. La technologie Wap (Wireless Application Protocol ou protocole d'application sans fil) utilise le langage WML, sorte de HTML allégé, adapté à des écrans de faible résolution et à un débit réduit.

6 http://www.webjs.net/main/sms.php et http://www.sfr.fr/FR/utiliser/services/texto_mms

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Ces restrictions empêchent une véritable navigation sur le Web à partir d'un téléphone mobile, car les sites voulant être visités à partir d'un téléphone mobile doivent être convertis en WML. C'est pourquoi les opérateurs de téléphonie mobile ne proposent encore l'accès qu'à un nombre restreint de sites Web. La technologie i-mode : s'apparente au Wap, à la différence près qu'il permet l'accès à des sites Web en HTML. Le i-mode marche très bien au Japon et ailleurs mais n'est pas encore développé au Congo: il faudra du temps pour que les abonnés investissent dans d'autres téléphones portables uniquement pour être compatible avec cette technologie7.

Le principal avantage du Wap est son interactivité, permettant de concevoir de vrais sites fortement structurés, intégrant photos, vidéos basse qualité et éléments sonores. Il offre ainsi la possibilité de créer des rubriques, mettre des informations en ligne, consultables à l'initiative de l'utilisateur, à partir de son téléphone mobile. L'inconvénient principal du Wap est le coût important à la charge de l'utilisateur, frein important pour des bénéficiaires en réinsertion ou en formation. L'impossibilité d'envoyer des messages sollicitant directement le bénéficiaire peut également poser problème, en particulier si l'on a à faire à un public faiblement motivé, car la prise de contact se fait ici toujours à l'initiative de l'utilisateur.

7 http://www.sfr.fr/FR/outils/faq/texto/mms/http://www.orange.fr/0/visiteur/PV

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1.1.1.6. ANTENNES RELAIS DE TELEPHONIE MOBILE

Il est important de distinguer la problématique des antennes-relais, de celle de l'usage des téléphones mobiles. Bien que s'inscrivant toutes les deux dans le domaine de l'impact des champs électromagnétiques, les niveaux d'exposition sont très différents. Par ailleurs, il est également utile de rappeler que nous sommes entourés d'ondes électromagnétiques de différentes fréquences (lignes électriques, écrans TV, radiodiffusion, téléphones et internet, radars...), principalement des ondes radio FM ; les ondes liées à la téléphonie GSM ne représentent qu'une faible part de l'ensemble des sources électromagnétiques. A des puissances importantes, les radiofréquences provoquent un échauffement de la peau, pouvant conduire à des brûlures.

Des interactions avec les stimulateurs cardiaques ont également été observées. Certaines études ont noté des effets, dont les mécanismes sont encore inconnus. Il est important de retenir que l'observation d'effets biologiques n'implique pas forcément la présence d'effets sanitaires; ainsi, la peau rougit avec le froid, sans que cela altère la santé. Du fait de leur propagation en "effet parapluie", les ondes électromagnétiques émises par les antennes affectent peu les bâtiments proches et leur puissance, forte au niveau de l'antenne, décroît rapidement avec la distance. Malgré ces réalités, le public s'inquiète de l'existence éventuelle de risques.

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Alertés par des riverains ayant observé divers troubles (cas de mononucléose, de cancers) à proximité de stations de base, les pouvoirs publics ont mené des études épidémiologiques ciblées : elles n'ont pas prouvé que ces pathologies étaient liées à la présence d'antennes, mais étaient le fruit du hasard. Ce discours est d'autant moins compréhensible par le public, qu'il est impossible de démontrer avec une certitude absolue que ces installations ne sont pas responsables de ces troubles. De nombreuses études épidémiologiques ont été menées à proximité d'antennes de radiodiffusion, dont la puissance rayonnée est supérieure à celle des stations de base de téléphonie mobile : leurs résultats sont non conclusifs, voire négatifs, concernant le risque "cancer".

Les experts (OMS8, conseil de l'Union Européenne, ministère de la santé britannique, OPCS9,AFSSET10) s'accordent à dire, avec quelques nuances, que les antennes-relais ne présentent pas de risques sanitaires ; toutefois, des recommandations techniques de limite d'exposition et d'implantation sont formulées (zone de sécurité de 2 à 3 m, règles techniques d'installation à moins de 100m...) Les études épidémiologiques sont également très nombreuses sur le sujet, mais ne permettent pas de conclure sur le risque de cancers liés à l'utilisation de ces téléphones.

8 OMS : organisation mondiale de la santé

9 OPCS : office parlementaire des choix scientifiques

10 AFSSET : agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail

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Une importante étude (INTERPHONE), pilotée par le CIRC11 a été lancée en 2000 dans13 pays12. Elle a pour but d'étudier s'il existe une relation entre l'usage du téléphone mobile et les tumeurs de la tête ; elle porte sur des modèles de téléphones anciens et couvre une période de plus de 10 ans. Les premiers résultats sont parus très récemment : "la possibilité d'une augmentation du risque de tumeur du cerveau est suggérée pour les gros consommateurs". Toutefois, bien que ces résultats soient observés dans plusieurs pays participants, ils doivent être nuancés (manque de recul, biais de mémorisation,...). Par ailleurs, d'autres études ont clairement mis en évidence que l'utilisation du téléphone mobile en conduisant (avec ou sans kit main libre) augmenterait considérablement le risque d'accident de la route.

Enfin, chez des personnes prédisposées, l'usage du téléphone mobile occasionnerait des maux de tête. Afin d'éviter les confusions fréquentes dans l'opinion publique, M. ROUFAST (Elu de Muret) insiste sur la nécessité de sensibiliser la population et les enfants en particulier, sur les risques qui sont liés à l'usage du téléphone et non aux antennes-relais. Il regrette que les opérateurs ne communiquent pas clairement sur ce sujet. M. RAYNAL rappelle que la Direction Générale de la Santé (DGS) a récemment émis des recommandations pour limiter l'usage des portables par les enfants. Il soulève la difficulté de changer les habitudes individuelles, contrairement à la facilité de contestation des choix externes à la sphère privée.

11 CIRC : centre international de recherche sur le cancer

12 Etude INTERPHONE : France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Danemark, Suède, Norvège, Finlande, Canada, Japon, Nouvelle-Zélande, Australie, Israël

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M. FRENDO (ADEQVAAR) interpelle les participants sur la prise en compte du principe de précaution. Ne reprenant que les conclusions de son intervention, M. SAUTHIER estime que le réel enjeu sanitaire se situe plus sur les téléphones portables que sur les antennes-relais, bien qu'on ne soit pas en mesure de conclure à l'absence totale de risque. Le principe de précaution est pris en compte par les diverses instances : la DGS a édité un guide de recommandations sur l'usage du portable par les enfants ; les opérateurs optimisent les puissances émises par les stations-relais, les fabricants diminuent les niveaux de champs électromagnétiques des téléphones portables.

Confrontés aux inquiétudes voire à l'opposition de riverains relatives à l'implantation d'antennes-relais, de nombreux élus sont tentés d'interdire ces installations sur leur territoire. M. FONTAN (APPA) mentionne que le principe de précaution doit désormais inscrit dans les différentes constitutions des pays. M. RAYNAL estime qu'il n'appartient pas aux citoyens d'invoquer le principe de précaution dans le cas de la problématique sur les antennes-relais. La difficulté est de trouver un équilibre entre l'acceptation du risque et le blocage total.

On sait que la voiture (pollution, accident) ou le sucre (diabète) présentent des risques totalement avérés ; pourtant l'application du principe de précaution n'a jamais été demandée. Comme on l'a vu précédemment, l'utilisation du portable présenterait un risque ; pour autant, faut-il interdire les antennes-relais ?

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Certains pays nordiques ont imposé des distances très importantes d'implantation des antennes par rapport aux bâtiments sensibles ; puis considérant que l'exposition du public au champ électromagnétique était d'autant plus importante que la distance à l'antenne est grande, ils sont revenus sur ces décisions.

M. HAUGUEL (Elu de Cornebarrieu) s'interroge sur la nouvelle technologie Wifi et s'inquiète de la multiplication du nombre d'antennes Wifi. M. LANGOLFF (direction de l'informatique et des télécommunications du Conseil Général) ajoute qu'afin de couvrir les "zones blanches" du domaine des télécommunications dans chaque pays devrait prendre en charge le développement de réseaux Wifi et Wimax ; cela concernerait communes rurales, non desservies par les opérateurs privés. Il indique que les puissances électromagnétiques émises par les antennes-relais de ces technologies sont de l'ordre de1000 fois inférieures à celles reçues lors de l'utilisation du téléphone portable. M. FABRE (ANFR) précise que le Wifi est une technologie de réseau informatique sans fil, que chacun peut utiliser chez soi ; le Wimax est également une technologie de connexion à haut-débit par voie hertzienne. Ces nouvelles technologies Wifi-Wimax sont complémentaires des technologies existantes UMTS et répondent à un même besoin ; par conséquent, le nombre d'antennes ne devrait pas sensiblement augmenter. Avec pragmatisme, M. RAYNAL rappelle que pour baisser la puissance des antennes et ainsi limiter les doses d'exposition, il faut multiplier leur nombre. Or, l'implantation de nouvelles antennes n'est pas acceptée par la population. Ce qui est contradictoire.

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M. FONTAN (APPA) précise que les ondes électromagnétiques se caractérisent par plusieurs paramètres : la fréquence, la dose d'exposition et la propagation des ondes, qu'il convient de considérer pour juger de leurs effets sur la santé. Les effets des faibles doses des champs électromagnétiques sont particulièrement difficiles à appréhender, tout comme pour les expositions radioactives ou à la pollution atmosphérique.

M. CASSAN (Elu de Caraman) se demande si les effets cumulatifs des ondes électromagnétiques sont observés, de la même manière que pour les ondes ionisantes. M. SAUTHIER répond que le niveau de connaissances est différent : il y a présomption d'effets sanitaires pour les radiations, alors qu'aucune étude sérieuse ne montre des effets cumulatifs pour les ondes électromagnétiques. M. CASSAN (Elu de Caraman) propose de communiquer sur les sources de champs électromagnétiques dans les logements (TV, micro-ondes, ordinateur, téléphone...) et de mettre ainsi en évidence la faible implication des niveaux émis par les antennes-relais par rapport à ces sources domestiques.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore