"L'entrepreneuriat moteur économique. La place de l'ESS dans l'entrepreneuriat en Afrique de l'ouest".( Télécharger le fichier original )par Nafila Sangare Université Toulouse 2 Jean Jaurès - Master Innovation par là¢â‚¬â„¢Economie Sociale 2016 |
B. Les initiatives informelles commencent à intégrer l'économie formelle grâce à des acteurs importants de l'ESS
L'entrepreneuriat moteur économique -- La place de l'ESS dans l'entrepreneuriat en Afrique de l'ouest 30
Nous allons tenter de démontrer en quoi ces acteurs de l'ESS fédèrent un ensemble de pratiques d'entreprises collectives portées par des acteurs divers. j. Les ONG Une ONG est une personne morale qui, bien que n'étant pas un gouvernement, intervient dans le champ national ou international. Elle est caractérisée par une mise en place de projets dans les pays du Sud notamment de l'Afrique. Elle intervient en aidant une population supposée être dans le besoin. En effet, les ONG envoient des volontaires en Afrique dans l'optique de contribuer au financement de la solidarité internationale (SI) en apportant des dons financiers. L'avantage de cette pratique est que les volontaires sur le terrain vont transmettre des compétences et en retour acquérir un savoir-faire pratique. Il est de ce fait intéressant que les personnes travaillant au sein de ces ONG soient confrontées au milieu local et à des situations sur le terrain qui leur permettent justement d'améliorer la qualité de leurs interventions. Cependant, après réflexion, nous pensons que les ONG apportent, certes, de l'aide à nos pays d'Afrique de l'Ouest grâce à un apport financier; mais celui-ci n'est pas forcément la « clé de sortie» pour ces populations, car une fois ces fonds épuisés, les projets sont clos et l'équipe repart vers d'autres horizons. C'est la raison pour laquelle quand nous constatons aujourd'hui que la plupart des ONG se prévalent de l'ESS pour prouver que leur action est pérenne ou durable, nous sommes en droit de nous demander en quoi est-elle réellement pérenne, en quoi est-elle durable. Ces ONG ont-elles permis une autonomisation des populations qu'elles ont eu à aider? Cela est difficile à juger et la question de l'efficacité des ONG n'est pas le point majeur de notre étude. Nonobstant ce constat, de belles oeuvres existent venant de la part des ONG telles que celles que nous allons vous présenter. ONG APIL27 (Action pour la Promotion des Initiatives Locales). Cette ONG nous a convaincue par ses actions qu'elle milite pour la valorisation du concept de l'ESS en Afrique. En effet, elle a pour vocation de permettre à la population locale de se prendre en main et donc d'être responsable. APIL s'engage vraiment dans le domaine de la formation qu'elle considère comme son cheval de bataille, car pour cette ONG le développement réel et durable ne peut être efficace sans une responsabilisation de la population locale, en lui permettant grâce à des outils de maitriser leurs activités. C'est ainsi que la formation précède toute intervention avec les communautés rurales et cela est une oeuvre solidaire et sociale car la population est impliquée, formée à la gestion du projet. Elle est ainsi couverte à priori de tout échec. Comme dans tout domaine, de nos jours, la plupart des échecs des actions d'aides au développement sont dus à un manque de dialogue, d'analyse des réels besoins et de participation des populations locales. Aujourd'hui, nous connaissons certaines ONG qui vont creuser des puits dans des villages sans sonder le terrain. Officiellement c'est pour aider la population à avoir de l'eau, mais est-ce leur besoin réel? Ces ONG ont-elles eu une connaissance suffisante du terrain pour intervenir? Ont-elles cherché à savoir comment l'entretien se fera une fois le puits ou les puits construits? Pour revenir à APIL qui est un acteur majeur de l'ESS au Burkina Faso, ses activités vont l'alphabétisation des producteurs dans leur langue maternelle aux formations liées à la bonne gestion de leurs activités socio-économiques (agriculture, élevage, artisanat, apiculture, transformation). Le but est de rendre les populations actrices de leur développement. APIL a été créée en 1998, suite à une analyse pertinente d'un jeune Burkinabé qui s'est senti frustré par les stratégies d'intervention des organismes de développement existantes. De ce fait, il a créé cette structure qui s'est consacrée essentiellement à la formation paysanne en vue d'une participation réelle au développement durable au Burkina Faso. Aujourd'hui, elle est une grande actrice dans l'impulsion d'un entrepreneuriat dans la population rurale en permettant à celle-ci d'entreprendre en créant des associations, coopératives ou groupements. L'entrepreneuriat moteur économique -- La place de l'ESS dans l'entrepreneuriat en Afrique de l'ouest 31 27 http://www.apilaction.net/spip.php?page=a-propos-de-nous&id article=2 L'entrepreneuriat moteur économique -- La place de l'ESS dans l'entrepreneuriat en Afrique de l'ouest 32 ii. Les initiatives prises par les jeunes africains
Recyclage de déchets : sensibilisation sur le recyclage des déchets au Burkina Faso L'introduction du téléphone mobile en Afrique est à l'origine de transformations socio--économiques surtout dans les domaines de la banque et de la santé. Néanmoins, l'explosion de la téléphonie mobile pose la question de la collecte et du recyclage29 des appareils usagés. Lorsqu'ils sont en fin de vie, ces mobiles deviennent des déchets; ils sont jetés dans la nature ou brulés faute de filières de recyclage sur place et aussi de sensibilisation. Il s'avère en effet que la population ignore la pollution et les risques engendrés sur la santé humaine et l'environnement. Selon un rapport du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement) l'Afrique pourrait même générer plus de déchets que l'Europe d'ici 2017 ! Alors, différentes structures ayant conscience de ces enjeux ont sensibilisé les jeunes qui ont l'envie de travailler. Pour se créer un emploi, ils deviennent alors des collecteurs et surtout les premiers dépollueurs 28 https://www.youtube.com/watch?v=--Jhc6STiXr0 29 http://www.burkina-- faso.ca/sensibilisation--sur--le--recyclage--dechets--technologiques/ L'entrepreneuriat moteur économique -- La place de l'ESS dans l'entrepreneuriat en Afrique de l'ouest 33 de leurs pays. Tout dépend de l'endroit où ils ramènent ces déchets qui sont échangés contre des accessoires neufs ou contre de l'argent (ceci se produit beaucoup dans l'informel aujourd'hui). Au Burkina Faso c'est très fréquent et des jeunes, ayant capté la source d'entrée d'argent, contribuent au développement économique local. Le jeune dispose de sa mobylette avec une caisse à l'arrière et récupère les déchets souvent dans la rue ou passe de portes en portes pour demander: « Est-ce que vous avez des objets électroniques détériorés, en pannes ou que vous n'utilisez plus? ». Il est à noter que, bien que ce ne soit qu'un premier pas, c'est une belle initiative de sensibilisation et d'éducation populaire dans le but de valoriser des déchets, créer des emplois, acquérir un savoir-faire et réduire ainsi la pollution et ses impacts sur la santé humaine. Il s'agit d'une contribution à la réduction de l'impact des déchets sur l'environnement et les communautés. Beaucoup d'associations de jeunes se mettent en place pour ce type d'activités, de l'informel au formel. iii. Les femmes dynamiques La dynamique des femmes aujourd'hui en Afrique est à honorer, car ces femmes, organisées en associations, mobilisent des ressources économiques pour pouvoir entreprendre ou travailler. Et c'est un grand réseau, car elles vendent tout ce dont on peut avoir besoin grâce à des épargnes qu'elles mettent en place. L'exemple qui nous semble idéal est le cas des jeunes dames ou filles qui proposent des mets africains à des prix abordables pour toutes les bourses (beignets de bananes, des patates douces frites, des petits gâteaux, des pastels...) et, de plus, à base de produits locaux. Ceci étant, nous avons rencontré au Burkina Faso une dame qui a commencé, tout doucement, par des gâteaux à base de farine de mil et de blé qu'elle vendait devant sa maison (ce qui est très fréquent en Afrique). Aujourd'hui elle emploie 5 jeunes filles qui lui font ses mets, toujours de façon traditionnelle, et grâce au bouche à oreille, elle bénéficie d'un réseau de clients qui lui passent des commandes conséquentes pour les évènements heureux ou malheureux. Elle fait des gâteaux dans de beaux emballages avec une étiquette sur laquelle sont mentionnés le nom de la structure, les ingrédients, la date L'entrepreneuriat moteur économique -- La place de l'ESS dans l'entrepreneuriat en Afrique de l'ouest 34 de fabrication et le délai de consommation. Ce qui est intéressant, dans ce cas précis, c'est qu'aujourd'hui elle est en statut de coopérative avec des collaboratrices dans ce même domaine et elles se partagent les commandes de façon équitable. Au sein de sa structure il y a des règles de parité dans les prises de décision. De plus elles ont un système d'épargne pour elles et leurs employés qui est obligatoire. D'un autre côté, des jeunes filles proposent des services payants tel que la coiffure ou l'étalage de légumes qu'elles produisent elles même. Prenons l'exemple des salons de coiffure de fortune: elles mettent une natte sous un hangar à l'ombre et écrivent sur une pancarte : « salon de coiffure X, nattes et tresses» et les jeunes filles et dames du quartier s'y coiffent pour une somme modeste. A la fin de la journée, ces jeunes filles réunissent les fonds gagnés, font un point, et se le répartissent en gardant une partie pour l'achat du matériel pour la coiffure, des chaises, des escabeaux, des nattes... pour évoluer. L'avantage est que ces types d'activités issues de l'informel se formalisent au bout de deux ans en moyenne grâce à une épargne qui a été réalisée de façon rigoureuse. Tel est le cas pour cette femme qui fait les gâteaux. iv. Les banques Le « M--Banking » Le système bancaire en Afrique de l'Ouest croit et perce dans une économie qui reste encore à ce jour bien fragile, de par les crises sociopolitiques qui ont touché le pays ces dernières décennies. Le Mobile Banking se révèle donc être un outil d'autant plus convaincant pour le financement et l'épargne. En effet, le « M-Banking» est la réponse à une demande et une utilisation des services de télécommunication en constante croissance. On assiste donc à une réponse qui semble être prometteuse à la question de l'exclusion bancaire dans le pays. Celle-ci s'explique par l'incapacité à payer les frais bancaires (intérêts, cartes bancaires, tenues de compte) par la majeure partie de la population. Les micros projets sont les plus nombreux. Or ces projets ne sont pas bancables pour les banquiers pour la simple raison que le système bancaire rationne les petits projets, ils ne sont pas intéressés par ces petits projets : il y a donc une barrière économique. Mais on assiste tout de même à un changement. Avec la concurrence de la microfinance, ces banques commencent à s'intéresser aux micro-projets qui se développent de plus en plus dans le formel. C'est ainsi que les banques ont inventé cette nouvelle technologie afin de se rapprocher de la clientèle, le Mobile Banking. Ce système permet de se rapprocher culturellement de la population. Et permet aussi à la banque de modéliser le comportement des clients et de pouvoir innover davantage. Aujourd'hui, grâce au Mobile Banking, les informations d'opérations effectuées à partir des mobiles s'inscrivent et sont enregistrées par les banques. Les transactions se modélisent et sont d'autant plus encadrées. Il s'agit d'un vecteur considérable pour une financiarisation de l'économie africaine. C'est un moyen qui encourage les banques à mieux appréhender, comprendre et donc s'adapter aux comportements de leurs clients.
La mobilisation de ressources internes pour le financement du développement joue un rôle important dans les pays du Sud sachant que leurs économies sont en développement. En réalité, ce système a émergé en réponse à l'inefficacité du système bancaire. C'est une finance de proximité et solidaire. Une finance de proximité car c'est une finance sur mesure, qui se déploie au plus près de la clientèle et qui est donc décentralisée. C'est une finance qui est en phase avec la réalité locale et culturelle. La microfinance est solidaire dans la mesure où elle a pour objectif de lutter contre la pauvreté. La microfinance cherche à mettre le client au centre de ses préoccupations. Elle cherche aussi « l'empowerment »31 par l'autonomisation du client. 30 http://news.abidjan.net/h/551013.html, article: Réunion statutaire des caisses d'épargne: Les structures de l'Afrique de l'Ouest renforcent leur position stratégique. 31 L'empowerment est l'octroi de plus de pouvoir aux individus ou aux groupes pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques qu'ils subissent. L'entrepreneuriat moteur économique - La place de l'ESS dans l'entrepreneuriat en Afrique de l'ouest 35 A noter que les institutions de micro finance s'implantent là où il y a des exclusions (périphérie urbaine et zones rurales). Elles envoient des agents de crédits pour récolter les dépôts, assurer le remboursement des prêts et mettent l'accent sur l'accompagnement. Concernant la barrière économique, la micro finance va apporter une solution plus souple que le secteur bancaire classique. La microfinance va plutôt innover en termes de garantie (pression sociale...). Elle arrive à accorder des prêts journaliers, mensuels en fonction du cycle économique... Cependant ayant été partiellement un échec, quelle stratégie est envisageable pour l'améliorer?
La définition internationale d'une coopérative élaborée par l'Alliance coopérative internationale (ACI) est la suivante : « Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement. »32 Pour revenir au contexte africain, au vu de nos analyses antérieures sur l'état démographique et d'autonomisation alimentaire des pays de l'Afrique de l'Ouest, nous pensons en effet, comme l'ACI, que l'agriculture constitue le pilier de l'économie africaine et surtout des pays de l'Afrique subsaharienne. Comme le recommande l'ACI il faut que le « secteur agricole soit dynamique et organisé autour des institutions coopératives de manière à avoir un impact sur la vie des petits exploitants agricoles africains ainsi que les agriculteurs commerciaux en milieu rural »33. 32 https://ica.coop/sites/default/files/media items/STRATEGIE%20DU%20DEVELOPPEMENT%20COOPERATIF%20EN %20AFRIQUE%202013%20--%2016.pdf (Page 10) 33 https://ica.coop/sites/default/files/media items/STRATEGIE%20DU%20DEVELOPPEMENT%20COOPERATIF%20EN %20AFRIQUE%202013%20--%2016.pdf (Page 12) L'entrepreneuriat moteur économique -- La place de l'ESS dans l'entrepreneuriat en Afrique de l'ouest 36 La « coopérative34 » est donc un instrument très pertinent pour permettre aux familles dans les zones rurales, principalement, de faire face au marché mondial qui envahit nos pays avec des produits industriels en pratiquant des prix faibles qui défient toute concurrence. Cependant, cette coopération doit se faire sur la base d'une maîtrise de l'outil coopératif par ces coopérateurs. Le but est ici de permettre aux petits exploitants agricoles africains de sortir du secteur informel car dans ce secteur ils sont isolés et n'ont aucun pouvoir de négociation. Certes, il y a eu des échecs de coopératives agricoles mais de nombreux succès sont reconnus et encourageants. « Les principes35 coopératifs ne dérobent pas la coopérative aux effets des progrès et de la concurrence, ni ne la dispense de la contrainte de rentabilité. En la matière, la tâche des coopératives est sans doute plus difficile que pour d'autres types de société, car elles se doivent de concilier ce devoir d'égalité et d'équité pour ses membres et ce besoin de rentabilité » (propos de Marianne Streel)36. En Afrique de l'Ouest aujourd'hui le statut coopératif est soutenu et encouragé par beaucoup d'organes bien que des obstacles subsistent. De grands mouvements de coopératives de paysans émergent et des institutions de finance permettent aux paysans d'obtenir des prêts afin de s'équiper, se former et assurer une pérennité de leur activité. Mais les principes de la coopérative dans cette zone sont à remettre en question surtout quant aux liens existants dans la coopérative. Concernant la base juridique, Mamadou Cissokho, Président d'honneur du ROPPA Sénégal, nous précise que: « jusqu'à aujourd'hui, il n'existe pas de loi pour l'autonomie et la gestion des coopératives. Il faut donc entamer une réflexion sur ce qu'elles veulent devenir, sans être dévoyées par la compétition et la contractualisation, et en incluant les petites exploitations ». Dans un rapport de 2013, Chiyoge Sifa, sa directrice régionale pour l'Afrique, souligne que les coopératives africaines sont confrontées à plusieurs défis, notamment le faible niveau d'éducation des agriculteurs, des capacités financières limitées, une forte dépendance à l'égard des sources de financement extérieures et, parfois, une mauvaise gouvernance. Mais elle ajoute que « malgré ces défis, le secteur dispose d'un potentiel de croissance élevé » 34 La coopérative est une société de personnes et une entreprise économique. Le statut juridique des coopératives est très différent selon les législations nationales, lesquelles ne prévoient parfois rien à leur sujet. La forme coopérative n'est alors que le résultat des statuts propres à l'entreprise (Propos de Jean--François Sneessens - Professeur émérite à l'UCL, Belgique) 35 Les principes coopératifs : Adhésion volontaire et ouverte à tous (porte ouverte). Pouvoir démocratique exercé par les membres (1 membre --1 voix). Participation économique des membres et répartition des bénéfices au prorata des activités des membres Autonomie et indépendance Éducation, formation et information Coopération entre les coopératives Engagement envers la communauté 36 Présidente de l'Union des Agricultrices Wallonnes (UAW) L'entrepreneuriat moteur économique -- La place de l'ESS dans l'entrepreneuriat en Afrique de l'ouest 37 Exemple de coopérative Au Burkina Faso, dans la région sahélienne et plus particulièrement dans la province de l'Oudalan, le SIAD (Service International d'Appui au Développement) a accompagné avec une grande implication des petits exploitants burkinabés, et en particulier des femmes qui tirent la majorité de leurs revenus de la production d'oignons et de sésame. A donc été mis en place un modèle d'entreprise sociale qui permet aux productrices de bénéficier de services innovants pour commercialiser leur production : une coopérative d'oignons37. La valeur ajoutée de cette entreprise sociale est que son capital est détenu par les agricultrices, ce qui permet aux 500 productrices appuyées par le projet de participer directement aux décisions stratégiques de l'entreprise. Elles deviennent donc actrices à part entière et voient leurs capacités économiques renforcées en s'initiant à la comptabilité, à la gestion ainsi qu'à l'épargne. Tandis que nous avons fait un point sur le poids du secteur informel dans l'économie ouest--africaine, nous avons également vu comment le secteur formel commence à prendre de l'ampleur grâce aux initiatives de différents organes, micro entreprises ou particuliers dans les zones rurales ; nous allons voir quel est l'impact actuel de l'entrepreneuriat dans l'économie africaine. 37 http://www.siad.asso.fr/projets/entreprise--sociale--soutenir--lagriculture--familiale/ L'entrepreneuriat moteur économique -- La place de l'ESS dans l'entrepreneuriat en Afrique de l'ouest 38 L'entrepreneuriat moteur économique -- La place de l'ESS dans l'entrepreneuriat en Afrique de l'ouest 39 |
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