Le tutorat comme moyen pour transmettre la culture d'entreprise (d'un ehpad).( Télécharger le fichier original )par Josiane MEYNIER de la Méditerranée - Marseille - Master 2 RH et compétences 2011 |
II - LE CONCEPT DE TRANSFERT DES CONNAISSANCESAfin de simplifier le concept, nous nous attarderons sur deux conceptions. A/ D'une conception linéaire à une conception dynamiqueLa première, démontrée entre autres, par Szulanski15(*) (1996), assimile le transfert à une transmission de messages (flux) entre un émetteur et un récepteur dans un contexte donné. Il décrit quatre phases dans le transfert : l'initialisation, l'adaptation, la mise en oeuvre et l'appropriation que nous avons explicité dans le tableau suivant :
Cette théorie a été élaborée dans le cadre de transfert de connaissances entre des organisations nationales et internationales, d'un lieu à un autre où une distance les sépare. Or, dans le cadre de notre étude nous nous intéressons plutôt au transfert qui se produit d'un individu à un autre, c'est pourquoi nous avons étudié la deuxième conception. En effet, Gherardi16(*) considère que la connaissance n'est pas une chose stable emmagasinée dans l'esprit des individus mais "un processus continu à travers lequel les pratiques émergent, se développent, se transforment en routines et éventuellement disparaissent". Pour le processus de transfert, il emploie le terme de "translation" avec une idée de transformation, d'interaction entre les individus qui échangent des informations et une prise en compte du contexte historique et culturel. Malgré ces divergences, les deux écoles se rejoignent néammoins en ce qui concerne les freins et les leviers pour la réussite du transfert. B/ Les facteurs de réussite du transfertLa réussite du transfert dépend des qualités de quatre éléments qui sont la source, le contexte, les connaissances et le récepteur : La source : c'est la personne qui a les connaissances et compétences et qui transmet. Elle doit avoir certaines qualités comme amabilité, conscience professionnelle, être extravertie, avoir un esprit d'ouverture. Il faut qu'elle ait envie de collaborer et d'échanger et qu'elle ait des aptitudes à transmettre. Le contexte : il s'agit des relations existantes dans l'Organisation, les modes de communication, de collaboration, de contrôle. Il faut par exemple une relation de confiance entre la source et le récepteur et un fort sentiment d'identification au groupe pour que le transfert soit efficace. Les connaissances : comme nous l'avons vu plus haut, si elles sont tacites, elles seront plus difficiles à transmettre. Il en va de même pour les compétences complexes. Le récepteur (la personne qui reçoit les connaissances) : outre l'engagement, le goût de l'effort et la motivation, le récepteur doit avoir une capacité d'absorption, d'apprentissage dont nous allons développer le processus ci-après. * 15 Szulansky (1996) source internet - carnet de recherche "transférer la connaissance : de quoi parlons-nous ? * 16 Ghérardi (2000) source internet : revue critique de la littérature sur le transfert des compétences |
|