e. Vente d'or depuis la ROC et la RCA vers les
émirats arabes unis et le reste du monde via l'Afrique de l'est
En RDC, le trafic de l'or est dominée par la milice
hutu(FDLR) et par certains éléments de fardc, dont nombre
d'anciens membres de la principale milice tutsi(CNDP)139.dans
certains cas, les groupes armées exploitent eux-mêmes les mines
d'or ;dans d'autres , ils ont recours au travail forcé ou extorquent de
l'or en échange de services de sécurité ou de protection
une fois acheminés jusqu'aux comptoirs d'exportation, les lots d'or
provenant de sources multiples sont regroupés, et il devient alors
difficile d'en retracer l'origine.
La majeure partie de l'or produit en RDC est vendue en
Ouganda, puis aux émirats arabes unis, et le transport s'effectue
généralement à bord de vols commerciaux140.
Certains comptoirs travaillent avec des acheteurs
précis dont certains résident au Liban ou au sud-soudan. La
corruption qui règne aux postes frontaliers facilite la circulation
d'une grande partie de l'or de contrebande.
Le groupe d'experts des nations unies n'a même pas
jugé utile de « fournir les chiffres, concerna l'or, étant
donné l'ampleur des fraudes ». D'après les estimations de la
chambre haute du parlement congolais (sénat), les quantités d'or
exportées clandestinement depuis l'est de la RDC pourraient atteindre 40
tonnes par ans. Les 3,3 tonnes d'or officiellement produites en 2008 auraient
pu rapporter 100 millions de dollars us. Et si la production annuelle est
effectivement de l'ordre de 40 tonnes, sa valeur réelle pourrait
être supérieure ou 1 milliards de dollars us.
Tout compte fait, il a été constaté que,
les pays voisins de notre pays come le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi
exportant quant à eux plus d'or qu'ils n'en produisent, ce qui semble
indiquer qu'une partie de leurs exportations est en fait constituée de
réexportations d'or congolais de contrebande.
139 UNOCD, op.cit,p.17.
140 Idem, p.18.
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f. Vente de diamants depuis la ROC, la RCA et le
Zimbabwe vers le reste du monde, via l'Afrique de l'est
En Afrique centrale, la RDC, la RCA et le Zimbabwe abritent de
vastes zones diamantifères qui ont été l'enjeu de conflits
et d'activités criminelles. Le Rwanda et l'Ouganda ont notamment
été cités dans le contexte du trafic illicite de diamants
en provenance de la région notamment de la RDC141
Les diamants bruts sont officiellement exportés dans le
cadre de processus de Kimberly. Le transport illicite des diamants
s'opère avec la complicité d'agents de sécurité ou
de douaniers corrompus ou peu regardants et les diamants de contrebande sont
exportés principalement par voie aérienne.
Le commerce des diamants illicites est un
phénomène de grande ampleur et de dimension mondiale. Dans nombre
de cas, les diamants Zimbabwéens sont illégalement exportent vers
le Mozambique, qui n'est pas membres du processus de Kimberly. Les diamants
sont ensuite expédiés depuis le Mozambique vers l'Afrique du sud,
Dubaï et l'inde. En 2006, certains négociants auraient blanchi en
RDC le produit de la vente de diamants zimbabweens, profitant de statut de
membre du processus de Kimberley de la RDC pour obtenir des documents de
certification officiel. La RDC aurait également servi au transit de
diamants de contrebande en provenance d'Angola et de la rca.
Signalons que le processus de Kimberly ne recense qu'environ
60% des diamants bruts produits chaque année en RDC, ce qui signifie que
la quantité de diamants contrebande pourrait être de l'ordre de 20
à 24 millions de carats, soit l'équivalent de 720 millions de
dollars142.
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