§4. L'identité de la mafia congolaise et leurs
opérations
Connaitre les profils des personnes qui sont implique dans le
blanchiment d'argent vaut tout sont pesant d'or car la répression de ces
trafiquants passe par l'identification des personnes a qui l'on peut imputer
cette infraction.
a. Les profils des mafieux congolais
Soulignons que des nombreuses personnalités influentes
du pays sont actuellement impliquées dans les pratiques illicites et
préféreraient que le statu quo soit maintenu. Plusieurs acteurs
peuvent bénéficier à des degrés de
culpabilité divers, des activités illicites (pillages des
ressources minérales, de la drogue, contrebande, blanchiment et
détournements des deniers publics.
Outre les grands commerçant de l'est,
particulièrement des nandes ou les yira de la province du nord Kivu qui
rivalisent dans le secteur kinois de l'immobilier, l'on note aussi des
expatriés (libanais, indo-pakistanais, turc...) se
basculent122.
Dans la foulée, l'on dénombre des fonctionnaires
de l'Etat, ces blanchisseur se recrutent dans toutes les institutions du pays
et autres services publics (membres du gouvernement, du parlement, mandataires
de l'Etat ou des officiers généraux et supérieures tant
des forces armés de la république que de la police nationale
congolais) et aussi le cadre des régies financières (DGI, DGRAD
et DGDA) tous sont comptés parmi les nouveaux propriétaires
immobiliers de la RDC l'on peut alors se demande. Quel est la source de ses
capitaux à la lumière de la pauvreté qui frappe le
pays.
L'office des nations unies contre la drogue et le crime dans
un rapport publié en 2011 énumèrent les acteurs de
l'exportation illicite des ressources minerais. Il cite notamment :
? Les éléments corrompus de FARDC ;
? Les groupes armés illégaux ;
? Les ouvriers des mines et les négociants nationaux
;
? Les sociétés internationales associées aux
commerces des minerais.
122 Www. Afrique.kongotimes.info, Fidel, le blanchiment dans
l'immobilier congolais, 17 juin 2015 à 14heure.
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Il est important de signaler que, il est expressément
fait interdiction aux membres des forces armées de participer aux
commerces des minéraux. L'art. 27 du code minier stipule notamment que
les agents et fonctionnaire de l'état, les magistrats, les membres des
forces armées, la police et les service de sécurité ne
peuvent solliciter ou obtenir ni statut d'exploitant artisanal ni celui de
négociant123 de plus le président de la
république joseph Kabila en sa qualité de commandant des forces
armée, et plusieurs officiers de haut rang ont ordonné à
l'armée de rester à l'écart des sites miniers. Mais en
dépit de ces ordres, certaines unités de l'armée nationale
et notamment d'anciens rebelles de la milice majoritaire du CNDP qui ont
rejoint les FARDC en 2009 à l'issue d'un processus d'intégration
chaotique, ont profité des offensives militaire lancée avec
l'appui de la communauté internationale pour chasser les FDLR de l'est
du pays ;dans le but de s'approprier les mines les plus rentable reste toujours
impliqué124. Les recherches menées dans la
région par l'UNODC indiquent que les anciens rebelles exercent
actuellement un contrôle bien plus grand sur les zones minières
que lorsqu'ils étaient dans les rangs des groupes insurgés, aussi
il y a tout lien de penser que certains éléments profitent
également de ce trafic dans les états voisins.
Selon les statistiques officielles, ces pays exportent plus de
minerais qu'ils ne peuvent en produire, et les chiffres relatifs aux
importations et aux transbordements, les exportations de minéraux vers
les pays voisins de la RDC ont augmenté de manière spectaculaire
depuis 2008125. D'où la nécessité de durcir les
contrôle dans des postes frontaliers du pays en créant dans chaque
poste frontalier une antenne de la cenaref pour détecter le mouvement
suspect.
Tout compte fait, il est à constater que l'existence
à Kinshasa de milieu appelé B52, Jamaïque au stade et autres
ou la drogue, la cocaïne se vende comme des arachides ; et laquelle vente
s'effectuent sous l'oeil de la police nationale congolaise. De surcroit, nous
nous posons la question celle de savoir si l'inaction de la police nationale
congolaise est un aveu de faiblesse ou un laisser aller parce que certains haut
gradé de la police étiraient le ficellent de cette
activité illicite, l'avenir nous dira certainement l'identité des
haut gradé de la PNC qui sont derrière cette entreprise
criminelle de la drogue à Kinshasa et à l'intérieur des
provinces.
123 Art. 27 loi n°007/2002 portant code minier de la RDC,
Kinshasa, Journal officiel, n°19 ,2002.
124 Entretiens réalisés à Kinshasa avec un
fonctionnaire du ministère des mines, juin 2015.
125 Idem.
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Pour chasser les FDLR (la milice hutu) de l'est du pays dans
le but de s'approprier les mines le plus rentable126.
En outre, certaines entreprises à l'instar de Congo
future S.A.R.L serait impliqué dans le blanchiment d'argent. Le blocage
de son compte bancaire par la banque commerciale du Congo serai dû par
des transactions suspecte constatés par cette
dernière127.
B. Les opérations des trafiquants impliquent dans
le blanchiment d'argent a. La vente de cannabis depuis la ROC vers la
région
Le cannabis compte parmi les rares drogues qui peuvent
être produites sans grande expérience et consommées avec un
minimum de préparation. Il s'adapte bien à la plupart des climats
d'Afrique et se vend donc à un prix abordable souvent inférieur
à celui de l'alcool pour les personnes cherchant à
s'intoxiquer128.
La RDC figure parmi les principal pays d'Afrique centrale qui
exportent du cannabis vers les autres pays de la région129
Des recherches de terrain ont révèle qu'une
partie du cannabis censé provenir d'Ouganda était en fait produit
en RDC et transitait par l'Ouganda.
Le FDLR seraient impliquées dans la production de
cannabis, dont elles organisent la culture, dans des régions du pays
qu'elles contrôlent depuis long temps130
Le transport et la vente en gros sont cependant souvent le
fait d'éléments criminels intégrés aux forces
armées ; ces deux groupes qui sont pourtant censées se faire la
guerre, coopèrent souvent pout tiré profit du commerce de la
drogue. Les commissionnaires (courtière) chargées de mettre les
vendeurs et les acheteurs en contact et assurer la liaison entre les zones de
production et les centres de vente en gros, ou les centres de vente en gros et
les sites de vente ou détail constituent un maillon essentiel de ce
trafic. Il s'agit le plus souvent d'anciens producteurs intervenant en
qualité d'anciens producteurs intervenant en
126 Rapport établi par le secrétaire
général de l'application du paragraphe 8 de la résolution
1698(2006) concernant la RDC, Nations Unies, février 2007.
127 Entretien réalisés à Kinshasa avec un
agent de la bcdc Gombe, en avril 2015, ce dernier a
préféré reste dans l'anonymat.
128 UNOCD, op.cit, p.14.
129 Idem, p.14. 129 ibidem, p.15.
~ 71 ~
qualité d'intermédiaires pour les FDLR ou
d'autres groupes qui ont besoin d'aide pour commercialiser la drogue.
Une fois récoltés, les plants de cannabis sont
chargés dans les sacs en plastique tressé et transportées
par des porteurs jusqu'aux points de vente en gros, situées le plus
souvent dans les villes accessibles par la route. Là, les acheteurs
organisent le transport du cannabis par la route jusqu'aux villes plus
importantes ou la drogue est consommée, et acheminent également
vers les villes frontalières en vue de l'exportation vers le pays
voisins .la vente en détail s'effectue en vrac, le plus souvent dans des
commerce ou chez des particuliers.
Les cannabis destiné au trafic transfrontalier est
transporte en vrac ou conditionne pour la vente en détail. La drogue
traverse les frontières par tous les moyens imaginables : elle peut
être acheminée par des passeurs, dissimulée dans d'autres
cargaisons ou introduite par des points de passage clandestins aux
frontières. Selon certaines sources, des membres de l'armée
ougandaise auraient été impliqués dans la culture et le
trafic transfrontalier de cannabis provenant de la RDC.
La valeur du cannabis est en fonction du point de vente, les
prix doublent entre les sites de production et les centres locaux de vente en
gros, mais c'est le transport jusqu'aux principaux marchés de
détail qui confère à la drogue sa valeur
ajoutée'3'.les données relatives à l'offre et
à la demande indiquent que la production dans l'est de la RDC pourrait
être de l'ordre de 200 tonnes par ans. De ce total, les producteurs
pourraient tirer entre un et deux millions de dollars Us et les grossistes
jusqu'à trois millions dollars.
b. Vente d'étain depuis l'est de la ROC vers
l'Asie via l'Afrique de l'est
Le marché des minerais d'étain n'exerce pas la
même fascination que ceux de l'or ou des diamants, mais il est
très rentable. L'étain est extrait principalement du minerai de
cassitérite, et l'on estime que la RDC abrite un tiers des
réserves mondiales de cassitérite.
En RDC, les exploitants miniers artisanaux alimentent un
trafic illicite qui emprunte les mêmes commerciales traditionnelles, ou
le minerais de contrebande est mélangé avec l'étain
d'origine licite avant d'être exporté vers des fonderies
d'Asie'32.
131 UNOCD, op.cit, p.15.
132 UNOCD, op.cit, p.15.
~ 72 ~
Les exportations officielles d'étain depuis la RDC
représentent actuellement près de 4% de la production mondiale et
proviennent pour l'essentiel de la province orientale du nord Kivu qui a
été le théâtre de nombre des violences survenues
dans le pays.
Le minerai est extrait par des mineurs artisanaux, puis
acheminé par des porteurs jusqu'aux routes et pistes d'atterrissage le
plus proches avant d'être chargé à bord de camions ou
d'avions qui en assurent le transport jusqu'aux marchés de gros des
capitales de provinces.des militaires ou d'autres groupes armés sont
chargés de sécuriser les mines, extorquant au passage des taxes
sur la production133. Le minerai d'étain acquis
illégalement peut ensuite être transporté clandestinement
au delà des frontières, sans versement de taxes d'exportation. Ce
transport clandestin peut ainsi franchir les frontières terrestres ou
lacustres. Dans la plupart de cas, les exportations de cassitérite sont
ensuite négociées par des intermédiaires en Belgique, au
Rwanda, en Malaisie ou en inde avant d'être expédiés vers
des fronderies134
Ce trafic est le résultat d'une convergence
d'intérêts entre des personnes qui volent sciemment du minerais et
d'autres qui peuvent prétendre de façon plausible ne rien savoir
des origines des marchandises qu'ils commercialisent. Le fardc contrôle
maintenant nombre des mines du pays, qu'elle a arrachées au
contrôle des FDLR à l'issue des opérations militaires
menées entre 2009 et 2010. Certains anciens membres de la principale
milice tutsi (CNDP) qui ont été intégrés au fardc
contrôlent désormais la quasi-totalité des
frontières terrestres et lacustres avec le Rwanda et peuvent ainsi
organiser le trafic135.
Les estimations des volumes et de la valeur de la production
et des exportations de cassitérites sont très variables. Selon
les valeurs enregistrées pour 2009 et les projections établies
pour 2010, quelque 15000 tonnes d'une valeur d'environ 125 millions de dollars
aurait été produites et exportées depuis l'est de la RDC
si l'interdiction complète de toute exploitation minière n'avait
été décrétée en septembre 2010. Au cours des
six premiers mois de 2010, quelque 885,5tonnes de cassitérites d'une
valeur d'environ neuf millions de dollars us à l'exportation a
été extraites sur le site minier de busie, le plus important du
pays. A en juger par la productivité enregistrée l'année
précédente, la valeur de la production annuelle de la mine de
busie pourrait atteindre 30 millions de dollars us. puisque l'exploitation du
produit
133Documentaire de CANAL+, jeudi investigation, le
sang congolais dans nos portables, Emilie Raffoul et Stéphanie Haumant,
mars 2004.
134 Rapport UNOCD, opcit, p.15.
135 Idem, p.14.
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de la mine constitue désormais une infraction
pénale, on peut considérer qu'entre 10 et 30 millions de dollars
de cassitérites ont été exportés
illégalement en 2010136.Martin Kobler annoncer lors d'un
point de presse tenue a Kinshasa en septembre 2015 que 800 tonnes des
cassitérites produit en RDC est le fruit de la contrebande.
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