2.2. Les facteurs immatériels de la croissance de
l'activité20
Ces facteurs découlent essentiellement du fruit de
l'esprit de la créativité et de l'ingéniosité de
l'Etat dans la recherche du bien-être. C'est donc la façon dont un
Etat s'organise, met en place des mécanismes, des règles et cadre
idéal, crée des structures et recourt aux différents
procédés techniques en vue d'accroitre la production et
contourner enfin les aléas de la vie. Ce qui suppose une organisation,
une capacité de l'Etat à utiliser efficacement les facteurs
disponibles, qui peuvent être matériels ou immatériels.
Contrairement aux facteurs matériels qui concourent
directement à la production des biens et services, les facteurs
immatériels, quant à eux, contribuent également à
la croissance de la production mais de façon indirecte à travers
la manière de combiner, les règles et les innovations techniques.
Grâce à ces facteurs immatériels, l'Etat peut donc
amplifier ou accélérer la production et réaliser ainsi de
façon rapide la croissance économique.
A travers cette sous-section ; il est question non seulement
de chercher de présenter quelques facteurs immatériels mais aussi
de saisir la manière dont ces facteurs sou tendent la production. Ainsi,
nous pouvons citer les facteurs tels que :
? Les institutions ;
? La technologie ;
? Le capital humain (l'éducation)
2.2.1 Les Institutions
Il a été constaté en grande Bretagne que
la croissance réalisée a été boostée par des
institutions fortes. Dans la recherche perpétuelle de la
prospérité et donc du bien-être par la création des
richesses, l'Etat s'organise au tour des idéologies consistant à
limiter le cadre dans lequel le processus de production ou des activités
de la communauté sont rendues possibles.
C'est ainsi qu'au cours de l'histoire de l'humanité,
deux systèmes de production ont principalement dominé le mode de
production. Il s'agit :
? Du capitalisme, caractérisé par la
propriété privée des moyens de production, le rôle
du marché, le salariat et l'industrie ;
? Du socialisme dont la caractéristique principale est
la propriété collective des moyens de production et de la
planification de l'économie.
20 Tiré
essentiellement de T. TSHIMUANGA, op cit.
Augmentation du PIB réel en RDC de 2002 à 2014
: croissance intensive ou extensive ? P a g e | 24
Il en découle qu'un système est pour ainsi dire
un ensemble cohérent des institutions juridiques et sociales et des
règles généralement édictées par les
pouvoirs publics qui servent de cadre à l'exercice de l'activité
économique21. Il existe donc deux blocs, d'une part ceux qui
prônent le libéralisme économique comme moyen efficace de
la production et ceux qui pensent le contraire et soutiennent la
régulation de l'économie c'est à dire le contrôle
par l'Etat du processus de production d'autres part.
Maintenant, le problème qui se pose pour ces deux
systèmes est celui de savoir lequel permet une éclosion de la
production. Le choix du meilleur système entre les deux s'avère
très difficile. Mais au-delà de l'exception observée dans
le régime socialiste à travers la chine qui a
réalisé une forte croissance économique, on constate que
le libéralisme surplombe le régime des économies
planifiées. Cela se justifie par le fait que les pays
démocratiques ont réalisé des résultats plus
performants que les pays aux régimes dictatoriaux.
Cette efficacité économique serait
expliquée par le respect des règles de gestion, la recherche
individuelle du fait de la protection de l'initiative privée, le respect
du droit d'expression ou de libre opinion et de l'intervention de l'Etat dans
l'activité économique.
Ce qui différencie le capitalisme actuel de celui qu'on
a vécu autres fois c'est l'existence du capitalisme sauvage semble se
diluer dans la technostructure, dans le développement de l'actionnariat.
Ainsi le rôle technique et social de l'Etat devient de plus en plus
important.
|