B- Jouer un rôle de chef de file pour mettre un
terme à la violence à l'égard de la femme
Il est indispensable que tous secteurs, les acteurs
étatiques, les faiseurs d'opinion, les chefs d'entreprise ou de service,
les organisations de la société civiles et les leaders
communautaires ou religieuses assument à tous les niveaux de
responsabilité local, national, régional et international. Un
rôle moteur dans la lutte pour mettre un terme à toutes les
violences commises à l'égard de la femme et aider à
mobiliser dans ce sens. Il est primordial pour les Etats de mettre un terme
à l'impunité et de satisfaire à leurs obligations de
rendre comptes en matière de violence à l'égard de la
femme afin de prévenir et de réduire ce fléau. Et ainsi,
il faut traduire dans la pratique leur engagement d'agir.
Il est alors recommandé:
Pour l'Etat:
- De prendre des mesures efficaces pour lutter contre la
violence à l'égard de la femme, la violence au foyer et la
violence sexuelle. Il faut prendre aussi des mesures de prévention et
des sanctions visant à protéger et à indemniser les
victimes.
- De prévenir tout acte de violence à
l'égard de la femme de la part des agents non étatiques ainsi que
de poursuivre et punir tous les coupables. En plus, d'ouvrir des voies de
recours et de réparation aux victimes.
Pour les chefs communautaires et les divers leaders
institutionnels:
- De contribuer activement à forger une volonté
politique et une action durable afin de faire cesser la tolérance et de
complicité des communautés vis-à-vis de la violence
masculine.
- D'encourager les hommes et les garçons à se
déclarer fermement hostiles à la violence à l'égard
de la femme et à cesser de protéger les coupables ou de
tolérer leurs violences.
Martino Herbert RAZAFINDRADIA
C. Combler les écarts entre les normes
internationales et les législations, politiques et pratiques nationales
À Madagascar, les règles et les normes
internationales ne sont toujours pas suffisamment mises en pratique.
L'impunité de la violence à l'égard de la femme
(perpétrée par les acteurs étatiques aussi bien que non
étatiques) résulte de l'incapacité de respecter les normes
internationales via une action et une mise en oeuvre sérieuses au niveau
national.
Il est encore conseillé à l'Etat:
- De transposer les engagements internationaux dans les
législations, les politiques et les pratiques nationales.
- D'assurer qu'ils sont dotés d'une législation
qui combat de manière appropriée toutes les formes de violence
à l'égard des femmes.
- D'adopter des mesures législatives interdisant
spécifiquement tous les actes de violence sexuelle, y compris le viol
conjugal.
- De progresser les compétences de l'ensemble du
personnel du système de justice pénal, des services sanitaires et
éducatifs en vue de répondre aux besoins des victimes,
survivantes.
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