Paragraphe IV: LES AUTRES CAUSES DE LA VIOLENCE
CONJUGALE
Il existe d'autres facteurs chez l'individu qui peuvent
néanmoins considérés comme des causes liées
à la violence conjugale. On peut les diviser en quatre parties: Facteurs
rendant la femme plus vulnérable aux violences de la part des hommes;
facteurs relatifs aux pairs et à la famille favorisant le risque de la
violence de la part des hommes à l'égard de la femme ; facteurs
favorisant le risque de la violence de la part des hommes envers les femmes et
facteurs sociétaux favorisant les violences de la part des hommes
à l'égard des femmes.
87 Résultat apporte par le CECJ Toliara durant
la conférence débat au Palétuvier, juin 2013
88 Article 52 de l'ordonnance no62-089 du
1erOctobre 1962
Martino Herbert RAZAFINDRADIA
A- Les facteurs rendant la femme plus vulnérable aux
violences de la part de l'homme
Dans la réalité, il existe des facteurs qui
rendent la femme plus vulnérable aux violences de la part de l'homme.
Parmi eux on peut citer : L'immaturité, le témoin ou victime de
violence dans l'enfance, la consommation d'alcool et de la drogue, la recherche
de l'autonomie, la pauvreté, le mariage et la dissolution de mariage.
1- L'immaturité
Elle est un facteur de risque dans la violence conjugale. La
plupart des couples jeunes qui se marient ou qui se mettent ensemble pour vivre
ont toujours du mal à s'entendre car ils n'étaient pas vraiment
murs pour vivre en couple. Il leur manque de capacité de bien
réfléchir, de bien administrer leur foyer, de bien gérer
un conflit conjugaux ; par exemple dans la ville de Toliara la pratique de
l'institutionnalisation des mariages précoces et surtout le
phénomène de fiançailles «anaty kibo» (dans le
ventre) sont également assez courante. En effet, les filles sont
destinées au mariage par la prédominance des mariages
traditionnels. Des études, montrent que les femmes mariées entre
18 et 35 ans ont davantage de risque d'être violentés par leur
partenaire intime.
2- Avoir été témoin ou victime de
violence pendant l'enfance
Un individu qui a un mauvais passé c'est-à-dire
qui dans sa jeunesse avait un comportement inacceptable serait un violent.
Ainsi, l'enfant qui vit dans une famille monoparentale ou qui grandit seul
risque d'être violent. Il peut devenir violent s'il avait subi des
mauvais traitements durant son enfance ou bien s'il appartenait à des
groupes sociaux marginalises et s'il a aussi vécu dans un mauvais
entourage, ses enfants sont susceptibles de reproduire la violence.
3- La consommation d'alcool et de la drogue
Celui qui est alcoolique ou bien toxicomane; qui a un faible
niveau éducatif et qui n'a pas de ressources financières peut
devenir violent. L'imprégnation alcoolique ou toxicomaniaque rend la
femme moins apte à reconnaitre les signes de danger et à se
défendre. De plus, les débits de boisson alcoolique sont des
endroits propices aux rencontres avec un agresseur. Elles sont aussi des
facteurs favorisant la violence conjugale à Madagascar car la plupart de
causes dès l'affaire que nous avons pu enregistrer au niveau de la TAZ
et CECJ de Toliara sont basées sur ces deux facteurs surtout dans le
douze mois précédent.
Martino Herbert RAZAFINDRADIA
4- La recherche de l'autonomie
La majorité des communautés marginalise encore
les femmes sont légitimé la violence masculine. L'homme a le
plein pouvoir, la femme non; certaines se trouvent dans l'obligation
d'abandonner leur emploi sous les pressions de leur mari. Mais la plupart des
femmes dans la zone sud de Madagascar acceptent que le principe de
primauté de l'homme à la femme. Par exemple, le résultat
de l'état de lieux par le PNUD: «49,44% des femmes acceptent cette
affirmation dans la ville de Toliara».89 Des recherches
montrent que les femmes plus instruites sont exposées à un plus
grand risque de violence et notamment la violence sexuelle de la part de leur
partenaire intime. Elles deviennent plus autonomes mais elles résistent
davantage aux normes patriarcales; pour reprendre le contrôle, certains
hommes recourent alors à la violence.
5- La pauvreté
En générale, «la pauvreté
extrême de la population notamment dans le district de Toliara I augmente
jusqu'au 89, 66% actuellement».90Cette pauvreté, chez la
majorité des femmes Malagasy augmentent le taux de violence conjugale.
Jusqu'au présent on isole les femmes dans les grandes activités
du pays, c'est pourquoi la généralité des celles-là
sont toujours pauvres. On ne lutte pas vraiment pour une vraie
égalité entre l'homme et la femme. Cette dernière est peu
visibles dans le marché du travail ainsi que les hommes sont beaucoup
mieux rémunérés que les femmes dans certains postes. Il
est rare de trouver à Madagascar une femme qui possède beaucoup
plus d'argent que son mari; parfois les femmes n'ont d'autres
possibilités que d'exercer des métiers où le risque des
violences est élevé.
6- Le Mariage
La violence conjugale est la forme de violence domestique la
plus répandue à travers le monde. Les femmes mariées
subissent dans leur foyer de la violence beaucoup plus des actes graves. C'est
le patriarcat qui prime c'est-à-dire l'homme détient le pouvoir
de domination. On montre qu'il est fort et la femme est faible; dans quel que
soit la forme d'union la femme doit se soumettre à son mari. Il est pire
quand elle est mariée et on se base sur les stéréotypes
qui s'imprègnent. Car les hommes veulent toujours avoir le surveille de
la famille et le contrôle des leurs biens.
89Résultat dans le rapport de
l'état des lieux sur le traitement des cas d'abus et de violences
sexuelles basées sur le genre par le système formel et informel
réalisée par le PNUD à Toliara de l'année
2011-2012
90Idem
Martino Herbert RAZAFINDRADIA
À eux seuls reviennent les pouvoirs de décision,
pourtant la femme n'a pas le droit de prendre une décision
sérieuse qui sera bonne pour la famille. C'est comme si quand la femme
se marie, elle doit toujours se courber sous les ordres de son mari. Alors,
parfois, le mariage est l'un de facteur rendant la femme plus vulnérable
aux violences de la part de l'homme.
7- La dissolution du mariage
Le divorce ou le veuvage met fin à une relation de
couple marié alors il rend aussi la femme plus vulnérable aux
violences de la part de l'homme. Traditionnellement, dans notre
société, elles subissent plus de violence que les femmes
célibataires du même âge parce qu'elles ne sont plus
protégés par des hommes, par la société et surtout
par leur famille. Leur statut peu socialement enviable, ce qui les expose
davantage au mépris des hommes de leur communauté, par exemple
certains clan dans le sud confirme que la veuve n'ayant pas droit de se
remarier sans l'accord de leader traditionnel (Pita-hazomanga) et des leurs
parents. Parfois, la société les met en quarantaine même
elle ne sait pas la cause de leurs divorce et que toutefois certains hommes
profitent de l'occasion de s'unir avec elles pour raison d'avoir des
intérêts bien déterminés.
B- Les facteurs favorisant le risque de violence de la
part des hommes envers les femmes
Outre, les facteurs qui rendent la femme plus
vulnérable aux violences de la part des hommes, il y a aussi des
facteurs qui favorisent le risque de violence de la part des hommes envers les
femmes. Ce sont : la toxicomanie, le chômage et les facteurs
psychologiques.
1- Le chômage
Elle constitue un facteur favorisant le risque des violences
de la part des hommes envers les femmes. Ce facteur se favorise quand l'homme
perd son emploi ou ne travaille presque pas ou ne gagne pas assez d'argent pour
subvenir au besoin de sa famille. En tout cas pour reprendre le contrôle,
certains hommes recourent alors à la violence.
En effet, ils reviennent aux nervosités dans leur
famille pour gérer en difficultés cette situation. Il devient de
plus en plus violent surtout quand leur femme ne travaille pas non plus. Il
doit aussi de donner le manger chaque jour à ses enfants, occuper
convenablement sa famille, sans avoir vraiment de quoi à les soutenir
peut lui rendre parfois violent. Ainsi que le problème de chômage
élimine l'honneur de la famille devant la société par
conséquent le chef de famille est déshonoré qui favorise
le risque des violences envers la famille.
Martino Herbert RAZAFINDRADIA
2- Les facteurs psychologiques
Il ya des facteurs psychologiques qui peuvent rendre l'homme
violent ; quand l'homme devient stress, hostilité envers la femme, quand
il perd l'estime de soi ou appartient un fantasmes coercitifs peu lui rendre
violent envers sa femme. Certains hommes sont très impulsifs, agressifs
de la part leur nature. Ils sont en plus très violents car il vit dans
une famille violente durant son enfance ou bien il a vécu dans un
mauvais entourage.
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