B- L'ignorance des textes de lois relatives à la
violence conjugale
Tout d'abord, le fait que la société Malagasy
reste une société à tradition orale est un obstacle
à l'application du droit des femmes. Ces dernières
éprouvent de nombreuses difficultés à effectuer les
démarches administratives même si, elles ont des preuves
matérielles, écrites de l'agression ou bien des traces sur son
corps des victimes. Pourtant, elles méconnaissent leurs droits, les lois
relatives à ces violences et les démarches nécessaires
pour faire valoir ces droits.
Ensuite, en cas de procédure judiciaire, pour pouvoir
accuser l'agresseur, il faut un témoin non apparenté à la
victime si elle n'a pas de preuve visible ou bien un certificat médical.
La complexité de la constitution des dossiers de procédure
constitue un obstacle pour les victimes nécessiteux. A cela s'ajoute les
pressions sociales. La société Malagasy est réticente
à la saisine du Tribunal pour les affaires familiales.
Pour toutes ces raisons, le nombre de plaintes face à
la violence envers les femmes dans la vie conjugale reste faible. De nombreuses
agressions ne font jamais l'objet d'une plainte soit parce que la femme n'ose
pas, soit parce que la pression familiale l'en dissuade. Les conflits entre les
époux peuvent alors être réglé à l'amiable ou
bien à l'intérieur de la famille. Certes, cette pratique bafoue
les droits de la femme. Il semble que notamment les viols et les agressions
sexuelles soient rarement rapportés au niveau de l'autorité
compétente, surtout quand le violeur est leur mari ou un proche de la
victime. Pour cela donc, le viol conjugal est un délit mal compris par
la population Malagasy.
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