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BERTRAND LOUIS
Licence Pro
Responsable d'Hôtellerie En Milieu
Médicalisé
MENUDIER ALAIN
LECOMTE CATHERINE
|
Le repas, moment de plaisir et de
satisfaction dans le parcours soins du
patient ?
La particularité des cliniques de soins de suite
et réadaptation
Clinique Pierre de Brantôme (Dordogne) FREMONT
Delphine
MENUDIER Alain - LECOMTE Catherine Année
universitaire 2015-2016
Remerciements
Je tiens à remercier toutes les personnes
présentes durant la recherche et la rédaction de ce
mémoire.
Madame FREMONT, adjointe de direction à la clinique
Pierre de Brantôme, pour son aide, sa disponibilité et ses
précieux conseils tout au long de ma période de stage en
entreprise.
Monsieur HERITIER, directeur de la clinique, pour m'avoir
accepté au sein de son entreprise.
Madame ROUSSARIE, infirmière coordinatrice de la
clinique, pour son accompagnement.
Madame LECOMTE, professeur référent du
lycée hôtelier Jean Monnet, pour ses conseils avisés dans
l'élaboration structurelle du présent mémoire
Monsieur MENUDIER, professeur référent de l'IAE
pour sa disponibilité à chaque instant.
L'ensemble du personnel ainsi que les patients de la
clinique pour avoir contribué au mémoire grâce à
leur participation aux questionnaires de satisfaction.
Ma maman pour m'avoir soutenu à tout moment durant
cette période de formation.
Sommaire
Introduction 1
1. Le repas, activité centrale dans l'accompagnement
des patients accueillis en
clinique SSR 3
1.1. Les obligations multiples de la collectivité
3
1.2. Les méthodes et outils de maîtrise de la
qualité 12
2. Le repas, vers un renforcement de la qualité afin
d'assurer un moment de
satisfaction. 21
2.1. Comment la satisfaction a-t-elle évolué
23
2.2. Les axes d'améliorations 30
Conclusion 35
Bibliographie 37
1
Introduction
"Coquina medicinae famulatrix est" (la cuisine est la
servante de la médecine),1
La réflexion de Térence2
résume en quelques mots l'importance de la cuisine, produit aussi bien
que préparation culinaire, dans le parcours de soins. Même avant
Jésus Christ, cette notion est connue.
Qu'est-ce que le repas ?
Un moment dans la journée ? Une façon de combler
ses besoins primaires ? Un moment de plaisir ? Un moment de partage ?
Le repas reprend tous ces éléments. En France,
il est généralement pris plusieurs fois dans la journée:
le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner ; peuvent
s'ajouter la collation et le cinquième3. Il se pratique en
« salle à manger » en « chambre » ou encore au
« restaurant ».
Pourquoi ressentons nous le besoin de manger ?
Pour fonctionner, le corps humain vivant a besoin de ce que
définissent les nutritionnistes comme des protéines, glucides,
lipides, fibres et minéraux. Pour que l'homme comble ce besoin
d'alimentation, il a en lui l'instinct qui le pousse à manger, le fait
de manger va lui procurer du « plaisir » grâce à ce
phénomène la prise alimentaire ne sera pas une contrainte mais un
réel « plaisir ».
Qu'est-ce que le plaisir ?
Platon définit le plaisir comme la réponse
à un manque, l'attrait s'assouvit en satisfaisant ce manque. Socrate
quant à lui a une approche différente, le plaisir serait
uniquement le reflet de la douleur, tout comme, le plaisir de se gratter arrive
en réponse à une douleur.
Freud définit le plaisir comme « l'état
de détente faisant suite à la décharge d'une tension
»4. Le plaisir sexuel décrit par Freud, «
Plus le désir sexuel est insoutenable, plus la jouissance sexuelle
est intense. Mais plus la jouissance sexuelle est intense, plus la frustration
qui en découle est jugée douloureuse »5 peut
se mettre en parallèle au plaisir alimentaire. De ce fait, le plaisir du
repas qui consent d'accéder à cette béatitude à la
fin de la prise alimentaire, subséquemment à la pression du
plaisir éprouvé à sustenter les plats les plus savoureux,
qui grâce aux cinq sens et à la dimension des sensations mettent
en effervescence le consommateur.
1 Andrew Valentine Kirwan,
Host and guest, A book about dinners, dinner-giving, wines,
and desserts, 1864, p12
2 Térence, 190-159 av. J.-C. est un
poète comique latin,
3 Le cinquième étant le dernier repas
tard le soir avant de se coucher
4 FREUD S. 1968. Au-delà du principe de
plaisir. Paris : Editions Payot
5 FREUD S. op.cit
2
Aujourd'hui, le plaisir du repas dépend de quatre
actes. L'histoire, la provenance, le mode de production, la qualité des
mets. Le passé, les habitudes alimentaires, la culture de la personne.
Les qualités organoleptiques du produit : la texture, le goût, la
présentation, l'odeur et le bruit des aliments. Mais aussi le partage,
cette dimension est aussi importante que le plat lui-même. L'homme comme
certains animaux, accorde une importance à la convivialité.
Le repas est une activité centrale dans
l'accompagnement des patients accueillis en clinique soins de suite et
réadaptation (SSR). Nous verrons dans une première partie les
obligations multiples de la collectivité, ainsi que les méthodes
et outils de maitrise de la qualité. Nous développerons dans une
deuxième partie, le repas au travers de la satisfaction de chacun et
comment transposer cette réflexion au monde hospitalier.
3
1. Le repas, activité centrale dans
l'accompagnement des patients accueillis en clinique SSR
En milieu médicalisé le repas aussi a ses
exigences, réglementaires et qualitatives. Dans une optique de
satisfaction patient, le respect des obligations légales est aussi
important que la méthodologie utilisée dans la maitrise de la
qualité.
1.1. Les obligations multiples de la
collectivité
Dans le but de trouver la place du repas dans l'accompagnement
des patients accueillis en clinique SSR, l'étude sera
présentée de la façon suivante, dans une première
partie, les contraintes qui s'imposent à l'activité de
restauration en clinique SSR et dans un second temps, la mise en
évidence des possibilités de l'alimentation dans l'étape
de convalescence du patient.
Au quotidien, la restauration en clinique SSR doit tenir
compte de deux obligations: d'un côté, le respect d'un cadre
règlementaire, législatif ainsi que la sécurité et
le droit des usagers, et d'un autre côté, la
spécificité de la patientèle visée.
1.1.1. L'approche règlementaire, législative
et la mise en place
Les pouvoirs publics ont exigé par la voie
règlementaire deux obligations nécessaires en vue de garantir la
sécurité et la qualité des repas servis en clinique SSR.
Il s'agit d'une part, de l'ensemble des règles et outils de gestion du
risque alimentaire et d'autre part, de l'obligation plus large de mettre en
oeuvre une démarche d'amélioration de la qualité des
prestations.
Afin de garantir au mieux la sécurité des repas
servis en restauration collective, la clinique s'impose de respecter des
règles strictes basées sur le principe de l'HACCP. La
méthode HACCP consiste à analyser les dangers ainsi que les
points critiques afin de les maîtriser6. C'est avant tout une
méthode, un outil de gestion et de travail, ce n'est en revanche pas une
norme. L'HACCP est un système qui identifie les dangers, les
évalue et les maîtrise au vue de la sécurité
alimentaire (NF V 01-002)7.
Elle est fondée sur sept principes, «
Procéder à une analyse des dangers. Déterminer les points
critiques pour la maîtrise (CCP). Fixer le ou les seuil(s) critiques(s).
Mettre en place un système de surveillance permettant de maîtriser
les CCP. Déterminer les mesures correctives à prendre lorsque la
surveillance révèle qu'un CCP donné n'est pas
maîtrisé. Appliquer des procédures de vérification
afin de confirmer que le système HACCP fonctionne efficacement.
Constituer un dossier dans lequel figurera toutes les procédures et tous
les relevés concernant ces principes et leur mise en application.
»8
6 De l'HACCP à l'ISO 22000 - Management de la
sécurité des aliments, Olivier Boutou - AFNOR - 2008.
7 NF V 01-002 (Septembre 2008) - Hygiène des aliments
8
http://www.fao.org/docrep/005/Y1579F/y1579f03.htm
4
L'HACCP se base sur trois classes de dangers dans
l'hygiène alimentaire que sont : les dangers biologiques comme les
virus, les champignons, les bactéries..., les dangers chimiques comme
les pesticides, les additifs... et les dangers physiques comme le métal,
le plastique, le verre.9
Les textes réglementaires relatifs à la maitrise
des risques alimentaires ont évolué depuis quelques années
en renforçant progressivement les vigilances ainsi que les
contrôles à mettre en place, nous sommes passés d'une
obligation de moyen à une obligation de résultat. Cette
évolution a débuté le 14 juin 199310 avec la
directive européenne 93/94, traduit dans la législation
française par l'arrêté du 29 septembre 199711.
L'évolution s'est ensuite traduite par « le paquet hygiène
» le 1° janvier 2006. L'arrêté du 29 septembre 1997
mentionnait le recours aux autocontrôles réguliers, la mise en
place du respect du « guide des bonnes pratiques d'hygiène »,
l'Implantation, l'aménagement et les équipements des locaux,
ainsi que le respect de la méthode HACCP et particulièrement la
maitrise des TIAC.
Le "Paquet hygiène" se compose de nombreux textes
législatifs adoptés par l'Union européenne, visant
à mettre en oeuvre une politique indivisible et limpide concernant
l'hygiène alimentaire et à créer des outils efficaces pour
gérer les alertes sur l'ensemble de la chaîne alimentaire. Cette
réglementation européenne se compose en partie de
règlements et directives. Le paquet hygiène se compose de six
textes, la "Food Law" (Règlement 178/2002), base de toute la
réglementation du secteur des denrées alimentaires, qui a ensuite
été complété par cinq autres règlements :
Règlement (CE) n°853/2004, il fixe des règles
spécifiques d'hygiène applicables aux denrées alimentaires
d'origine animale. Règlement (CE) n°882/2004, relatif aux
contrôles officiels effectués pour s'assurer de la
conformité avec la législation sur les aliments pour animaux et
les denrées alimentaires et avec les dispositions relatives à la
santé animale et au bien-être des animaux. Règlement (CE)
n°854/2004, il fixe des règles spécifiques d'organisation
des contrôles officiels concernant les produits d'origine animale
destinés à la consommation humaine. Règlement (CE)
n°183/2005, il établit des exigences en matière
d'hygiène des aliments pour animaux.
L'ensemble de ces règlements et leur mise en place
doivent être rassemblés dans chaque établissement au sein
d'un document unique, le plan de maîtrise sanitaire.
L'arrêté ministériel du 08 juin 2006 relatif à
l'agrément des établissements mettant sur le marché des
produits d'origine animale ou des denrées contenant des produits
d'origine animale, définit le PMS. Le Plan de Maîtrise Sanitaire
décrit les mesures prises par l'établissement pour assurer
l'hygiène et la sécurité sanitaire de ses productions vis
à vis des dangers biologiques, physiques et chimiques.
9
http://www.haccp-guide.fr/definition_haccp.htm
10 CONSEIL EUROPEEN, Directive 93/43/CEE du 14 juin 1993
relatif à l'hygiène des denrées alimentaires, J.O.C.E du
19/07/93, n°L229, p.442
11 MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE,
Arrêté du 29 septembre 1997 fixant les conditions
d'hygiène
applicables dans les établissements de restauration
collective à caractère social, JO n°247 du 23 octobre
1997.
5
Il comprend les éléments nécessaires
à la mise en place et les preuves de l'application : des Bonnes
Pratiques d'Hygiène ou pré requis (BPH), du plan HACCP, de la
gestion des produits non conformes (procédure de retrait/rappel), de la
mise en place d'un système de traçabilité.
Le PMS est un outil permettant d'arriver aux objectifs de
sécurité alimentaire au niveau sanitaire en respectant le "Paquet
hygiène". Afin de mettre en oeuvre le Plan de maitrise sanitaire,
l'entreprise peut s'aider du Guide de Bonnes Pratiques d'Hygiène et
d'Application de l'HACCP.
Au-delà des règles d'hygiène, il est
important d'avancer également dans une démarche
d'amélioration constante de la qualité. Depuis un certain nombre
d'années, la qualité des soins est placée au centre de
toutes les attentions chez les responsables de clinique. La qualité des
prestations hôtelières quant à elle a été
laissée de côté, considérée comme secondaire.
La LOI no 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et
médico-sociale12 a obligé les responsables de clinique
à mettre en place le principe de démarche qualité sur la
totalité des prestations proposées sur les prestations
hôtelières. A partir de là, les cliniques ont
commencé à mettre en oeuvre des indicateurs afin de mesurer la
qualité.
Les inquiétudes concernant la qualité du service
restauration dans les établissements sanitaires et médico-sociaux
sont nouvelles. Bernard Guy Grand a écrit un rapport sur l'alimentation
en milieu hospitalier. Il nous parle dans ce rapport des dysfonctionnements
à l'origine d'une alimentation de mauvaise qualité pour les
patients. Il s'appuie sur le fait, que « la qualité
nutritionnelle [...] et la qualité gustative des plats sont souvent
absentes des préoccupations »13 , que la «
qualité du service, difficile à expertiser, est peu prise en
compte »14, et conclut, « les
préoccupations alimentaires ne constituent pas une des priorités
mobilisatrices »15. Pour pallier à ce constat, le
rapport fait ressortir de nombreuses notions importantes comme l'amplification
de la démarche qualité. A partir de là, une prise de
conscience de la part des directions dans l'interprétation des objectifs
et des positions d'amélioration de la qualité de la prestation
semble essentielle. Depuis, la prise de conscience des pouvoirs publics pour
l'alimentation n'a fait qu'augmenter. Le Programme National Nutrition
Santé16 (PNNS) est créé en 2001 avec comme but,
le perfectionnement de l'état de santé « dont la
nutrition constitue un des déterminants essentiels ». Dans cet
objectif, des conduites stratégiques sont fixées.
12 REPUBLIQUE FRANCAISE, Loi n° 2002-2 du 2
janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale, J.O
n°2 du 3 janvier 2002, p.00124
13 GUY GRAND B., janvier 1997, Alimentation en milieu
hospitalier,
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/974060600.pdf,
p.20.
14 GUY GRAND B., op cit., p.21.
15 Idem, p.22.
16 MINISTERE DE L'EMPLOI ET DE LA SOLIDARITE, 01/2001,
Programme National Nutrition Santé (2001-2005), Paris, 40
p. www.sante.gouv.fr.
6
La conduite suivante considère, essentiellement, la
partie soins et les difficultés dressées par la nutrition au
restaurant. Elle traite aussi des complications dues à la
dénutrition des personnes âgées. Dans la même
lignée, Le PNNS 217 s'appuie sur le précédant
en se fixant comme but le perfectionnement de la prestation alimentation
donnée dans les structures de santé ainsi que dans les structures
médicosociales pour anticiper le danger de malnutrition. Cet
intérêt nouveau se traduit par la construction progressive
d'indicateurs de qualité de la prestation restauration.
Après les obligations règlementaires, la partie
restauration en clinique SSR doit prendre en compte les effets du
vieillissement de la patientèle.
En vertu du SROS18, les établissements de
soin de suite et de réadaptation ont pour objet de «
prévenir ou de réduire les conséquences fonctionnelles,
physiques, cognitives, psychologiques ou sociales des déficiences et des
limitations de capacité des patients et de promouvoir leur
réadaptation et leur réinsertion ».
Les SSR doivent ainsi assurer trois missions : Fournir les
soins médicaux, de rééducation et de réadaptation ;
assurer des actions de prévention et d'éducation
thérapeutique auprès du patient et de son entourage et
préparer et accompagner la réinsertion sociale.
En plus des soins médicaux dont les patients en SSR ont
besoin, la partie restauration n'est en aucun cas à négliger.
En effet, le repas est fondamental pour la réadaptation
dans l'optique du retour à domicile. Le restaurant doit avoir une
décoration chaleureuse tout en mettant l'accent sur le côté
restauration. Les patients sont installés par table de quatre ou cinq
à de grandes tables rondes, très conviviales. Les patients ont
aussi la possibilité d'inviter des personnes à manger, des tables
leur sont alors réservées. Le repas en salle de restaurant est un
élément de la réinsertion. Il permet une resocialisation
des personnes par l'obligation qu'elles ont de s'habiller pour se rendre au
repas, ainsi que des relations qu'elles peuvent créer avec les autres
patients autour du repas. Le repas dure une heure, ce qui laisse à
chacun le temps nécessaire pour se restaurer et pour discuter. Le besoin
du patient est aussi axé sur la nutrition, le respect de son
régime alimentaire, la température, et la qualité des
plats proposés. Au-delà des besoins des patients, il est
important de prendre en compte les facteurs particuliers dus au vieillissement
de la patientèle.
17 MINISTERE DE LA SANTE ET DE LA SOLIDARITE, septembre 2006,
Programme National Nutrition Santé (20062010), Paris, Ministère
de la Santé et de la Solidarité,
51p. www.sante.gouv.fr
18 Schéma Régional d'Organisation des Soins
7
En conséquence du vieillissement de la population et par
conséquent de la
patientèle, de nombreuses causes médicales,
psychologiques et sociales peuvent transformer le comportement alimentaire de
la personne sénior. Cela se caractérise souvent par une
diminution de l'appétit ainsi qu'une diminution du poids du patient. Il
faut aussi tenir compte du nombre important de régimes alimentaires qui
est de l'ordre de 3 patients sur 4, ce nombre de régimes ne cesse
d'augmenter, ce qui complexifie le processus de production.
Le repas en clinique SSR doit être un moment de plaisir
pour faciliter le rétablissement du patient. Comme le disait Jean
Trémoliere, « l'alimentation doit non seulement être un
objet apportant des nutriments mais elle doit faire plaisir, apporter un
prestige, une valeur évocatrice de réconfort. L'homme est
probablement consommateur de symboles autant que de
nutriments»19 . Le moment du repas doit, en plus de
répondre aux besoins vitaux de la personne être un moment de
plaisir et au travers de lui, l'alimentation est le reflet de notre
identité.
« L'identité est constituée par
l'ensemble des caractéristiques et des attributs qui font qu'un individu
ou un groupe se perçoivent comme une entité spécifique et
qu'ils sont perçus comme telle par les autres. Ce concept doit
être appréhendé à l'articulation
de plusieurs instances sociales, qu'elles soient
individuelles ou collectives. »20. Lors de
l'arrivée du patient en clinique, ce sentiment
d'identité peut être bousculé, voir même
s'altérer si la durée du séjour se prolonge, cet effet se
produit du fait de l'impersonnalisation de la structure. De ce fait, la
perception du plaisir au moment du repas peut être modifiée, car
elle renvoie aux bases de la nature humaine.
D'un point de vue psychologique, inconsciemment, le patient va
établir son identité en fonction de ce qu'il va manger. Pour
Bruno Hérault, l'alimentation est une marque de distinction individuelle
: « dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es »21
et à l'inverse, ce que je mange diffuse des indications
sur ce que je suis. Enfin, d'un point de vue fictif, le consommateur va,
grâce à la puissance provoquée par l'accomplissement de ses
désirs, s'attribuer l'image et les vertus positives ou
négatives
des mets.
Après avoir eu la vision de l'homme s'identifiant aux
aliments qu'il mange et l'apport d'une stabilité au quotidien, les
effets de la liberté de choix en clinique paraissent indispensables mais
complexes à la fois.
En clinique SSR, le respect de l'identité du patient,
la prise en considération de ses obligations en matière de
restrictions alimentaires, lui laisser le choix, semblent obligatoire
aujourd'hui. Toutefois mettre en place ces points apparaît difficile.
Dans l'article de Claude Fischler, le sociologue explique qu'à la base,
la restauration
collective impose un schéma qui serait le suivant.
19 J.TREMOLIERE, 1969, Biologie
Générale, tome 4, DUNOD, p.462-463.
20 Michel Castra, identité,n°1, vol 5, 2014,
p.1
21 Bruno Hérault "Alimentation, santé,
bien-être : je suis ce que je mange ?"
http://www.chaireunesco-adm.com/spip.php?article578
8
Entre le prestataire et le consommateur existerait une
subordination, l'utilisateur serait comme esclave de la restauration
collective.
A l'heure actuelle, cette subordination est en opposition avec
la conception du prospect défini en tant que personne libre de ses
décisions : c'est le « paradoxe de la restauration collective
»22. Cette étude nous montre la difficulté
pour faire cohabiter deux principes que sont les obligations de la restauration
collective en clinique SSR mais aussi le droit, le choix, l'identité des
patients. Elle nous pousse ainsi à réfléchir à la
place de la direction et plus particulièrement à la place du
responsable d'hôtellerie quant à la façon de concilier les
deux objectifs. Le patient ne doit pas se sentir un patient comme les autres,
mais vraiment un patient important qui a droit au respect de ses
doléances.
Au-delà du reflet identitaire et du respect des choix
du patient, le moment du repas participe à alimenter le besoin
fondamental de part les plaisirs qu'il assure. Ainsi en clinique SSR, le
plaisir au moment du repas se dessine en deux parties ; le plaisir par
l'alimentation et le plaisir comme moment de partage, de convivialité,
d'échange et d'écoute. La palatabilité est une sensation
personnelle sollicitant la collaboration des sensations et qui amène
l'expression du plaisir à s'alimenter. Le plaisir alimentaire peut se
traduire de différentes manières selon les individus. Certains
vont ressentir du bonheur lorsque la nourriture est en quantité,
d'autres quand la nourriture est de qualité, influencé par
l'histoire de la personne.
Il est important d'intégrer aux différents
facteurs influençant la prise alimentaire (physiologique,
socio-environnementaux et psychosensoriels) la notion du plaisir à
manger. Le plaisir à manger est une composante essentielle du
système de régulation de la prise alimentaire et non un plus. En
d'autres termes, la régulation de la prise alimentaire ne peut se faire
correctement dès lors qu'il n'y a pas de plaisir gustatif. L'homme
choisit des aliments et les mange pour y trouver du plaisir. Il s'arrête
de manger lorsqu'il est rassasié et a trouvé ce plaisir.
En clinique SSR, les patients sont vivement encouragés
à prendre le repas en salle à manger, le but étant de
favoriser l'échange et le partage dans un moment de convivialité.
Cet instant est décrit comme un moment privilégiant la discussion
entre les patients ce qui donne au repas un double objectif : répondre
aux besoins physiologiques et sociaux. Cependant, il ne faut pas oublier que la
patientèle accueillie est principalement constituée de personnes
âgées, par conséquent, des troubles de l'âge comme
indiqués précédemment peuvent produire des obstacles au
plaisir. Subséquemment, la qualification de la perception sensorielle et
organoleptique peut en être altérée. Du fait de ces
dommages, les mets requièrent une modification des sapidités mais
aussi des textures et d'une originalité visuelle afin de combler les
attentes du patient.
22 FISCHLER C., Op.cit,
9
Au-delà du besoin vital de s'alimenter, l'heure du
repas est un moment de partage social. Le moment du repas a de nombreuses parts
dans le partage social et affectif. Lorsqu'une personne est amenée
à prendre ses repas seule, ça n'est souvent pas par plaisir mais
bien par obligation, ce qui donne à ce moment une fonction strictement
vitale. Dans la culture française, le repas est un moment de
convivialité, c'est une animation sociale principale dans la
journée. De plus le sujet de l'alimentation se partage avec tout le
monde quel que soit le milieu social ou les différences
interhumaines.
En clinique SSR, il est un moment important pour les patients
car le repas permet de faire connaissance, il permet de se ressociabiliser
après une éventuelle opération ou un long séjour
à l'hôpital. C'est aussi le moment pour lequel le patient va
prendre du temps pour se préparer à rencontrer d'autres
personnes. Ce moment est donc essentiel en vue d'un retour au quotidien. Il est
à noter que nombreux sont les patients isolés socialement car
vivant à la campagne, âgés, famille
éloignée.
Pour illustrer ces dires, voici un évènement
réel. Une patiente nouvellement arrivée manque à l'appel,
une aide-soignante décide donc d'aller la chercher dans sa chambre pour
ne pas louper le début du repas. En arrivant, la patiente en question
refusait de venir en salle à manger tant qu'elle n'avait pas fini de se
faire belle (maquillage, coiffure, tenue) car le moment était
très important pour elle, elle savait que pendant le repas elle allait
prendre du plaisir à rencontrer et à partager avec les autres
patients. Ce qui montre l'importance de cet instant dans la journée.
Pour conclure, il est évident que le plaisir du repas
aide au bon rétablissement des patients. Le CNA23 a
d'ailleurs mis en évidence que « l'alimentation est une des
causes principales de maintien de l'état fonctionnel, c'est une des
solutions les plus simplement mobilisable pour rejoindre l'objectif de
conservation d'un état de santé convenable.
»24.
Le patient doit garder une bonne santé d'un point de
vue nutritionnel afin de sauvegarder au mieux ses capacités. L'ensemble
du personnel des établissements SSR doit tout mettre en oeuvre afin
d'accompagner les patients dans leur guérison.
Le repas en clinique SSR est un moment très important
dans le séjour du patient, en plus d'être un besoin vitale, il
permet l'échange sociale, la réadaptation en vue d'une sortie
proche mais il participe en grande partie au rétablissement de la
santé.
Comment assurer ce moment en tant qu'instant de plaisir dans la
réalité ?
23 CONSEIL NATIONAL DE L'ALIMENTATION,
http://www.cna-alimentation.fr/.
24
http://agriculture.gouv.fr/sites/minagri/files/documents/pdf/avis_cna_53_personnes_agees-2_cle8f3e6d.pdf
10
1.1.2. Etat des lieux de l'activité de restauration
:
Nous allons voir dans un premier temps la restauration vue par le
groupe ORPEA CLINEA.
La clinique dans laquelle j'ai choisi de faire mes recherches
est la clinique Pierre de Brantôme appartenant au groupe international
ORPEA CLINEA. Le groupe ORPEA a été créé en France
en 1989 il était alors composé uniquement de maisons de retraite
et EHPAD. Il a ensuite évolué avec l'insertion de cliniques
« soins de suite et réadaptation » et « psychiatriques
», ces dernières faisant partie de la filiale CLINEA.
La direction du groupe accorde une grande importance au
service de restauration. Elle met un point d'honneur à ce que tous ses
établissements produisent les repas au sein de la structure employant un
personnel de cuisine qualifié. Chaque employé de restauration est
salarié de l'établissement pour lequel il travaille. La direction
du groupe considère aussi que le repas doit être un moment
convivial et doit être assimilé aux soins. Compte tenu de la
patientèle spécifique, elle accorde une importance toute
particulière à la règlementation en vigueur concernant la
sécurité alimentaire. Le menu de chaque repas est
élaboré par des diététiciens du groupe, qui ne sont
donc pas présents dans la structure. Le plan alimentaire change toutes
les saisons et est étudié stratégiquement afin de
favoriser en amont les produits de saison et en aval la satisfaction
patient.
Pour ce qui est de l'approvisionnement, le groupe travaille
avec la société RESTALLIANCE. Cette société
travaille principalement avec des entreprises à caractère
hospitalier. Afin de maitriser au mieux les coûts, l'approvisionnement,
les méthodes de production, le respect des règles
d'hygiène et les valeurs du groupe, un référent
RESTALLIANCE peut suivre à distance les mouvements de commandes, les
mouvements financiers de la partie cuisine grâce au logiciel ADORIA qui
sert d'interface entre le chef de cuisine et les fournisseurs mais aussi entre
le chef de cuisine et les recommandations du groupe (menus, fiches
techniques...).
Etablissement privé à but lucratif, la Clinique
Pierre de Brantôme est une structure de soins de suite et
réadaptation destinée aux patients nécessitant un
accompagnement médicalisé suite à une perte de leur
capacité d'autonomie due à un épisode aigu,
(médical ou chirurgical). L'établissement possède 57 lits
dont 47 chambres particulières et 5 chambres doubles, 22 d'entre elles
possèdent des fluides médicaux.
En moyenne, 185 repas sont servis par jour sur 3
périodes (le petit déjeuner, le déjeuner et le diner) en
incluant les visites ainsi que les employés. La moyenne d'âge de
la patientèle est de 75 ans et ne cesse d'augmenter répartie
à 60% de femmes et 40% d'hommes.
Compte tenu de la patientèle accueillie, les
employés de production culinaire doivent respecter de nombreuses
contraintes concernant le régime alimentaire prescrit et la texture des
aliments (jusqu'à 10 préparations différentes pour un seul
plat) tout en veillant au respect des règles de sécurité
alimentaire.
11
L'équipe de cuisine est composée chaque jour
d'un chef de cuisine ou un cuisinier ainsi que d'un commis de cuisine, le
commis commence à 7h et termine à 15h, 35h par semaine. Le chef
de cuisine ainsi que le cuisinier travaillent sur des amplitudes horaires de
9h30 par jour et débutent la journée de travail à 6h45.
L'équipe de distribution des repas est composée
de trois Agents de Service Hospitalier travaillant de 7h30 à 19h30. La
distribution du petit déjeuner en chambre débute à 7h30 et
se termine à 8h30. Le déjeuner est distribué par deux ASH
entre 12h et 13h30, le dressage sur assiette du plat principal est
effectué par le chef de cuisine ou le cuisinier entre 12h15 et 12h45.
Le chef de cuisine ou le cuisinier ont une coupure entre 13h
et 15h, quant aux ASH, la coupure est de 13h30 à 15h30.
Le repas du soir est servi à 18h de la même
façon que le repas du midi.
Pour ce qui est de la production culinaire, la majorité
des matières premières sont surgelées et
appertisées, les produits frais étant présents pour ce qui
concerne certains fruits et légumes (pommes, salades...).Les repas sont
fabriqués sur place à J-1 par le commis de cuisine pour la partie
froide et par le chef de cuisine ou le cuisinier pour la partie chaude.
J'ai analysé les résultats du mois de
décembre 2015 qui correspondent au mois précédant mon
arrivée dans la structure. Le questionnaire est distribué
à l'ensemble des patients à leur arrivée. Dans ce
questionnaire établi par le groupe, 4 questions sont en lien avec la
restauration à savoir :
« Avez-vous été satisfait de : La
qualité des repas ?; La quantité servie ?; La température
des plats ?; Le respect de votre régime ? »
A ces questions, le patient doit choisir de cocher une des
cases suivantes : « excellent », « bien », « moyen
», « insuffisant ».
A l'issue du retour des questionnaires, les résultats
sont exprimés sous forme de note sur 10 comparés aux autres
établissements du groupe.
Le taux de retour est de 79% pour la clinique Pierre de
Brantôme, la moyenne des autres établissements est de 54%. Les
notes aux réponses relatives à la restauration se situent entre
4,84 et 6,8 sur 10 et sont toutes en dessous des notes nationales qui se
situent entre 6,94 et 7,73 sur 10.
12
Certains patients se sont exprimés sous forme de
remarques.
« Difficulté de coordination pour les
régimes lorsqu'il y a un régime spécial », «
service trop long et repas trop froid », « hors d'oeuvre, fromages et
desserts trop froids », « il faut vraiment améliorer la
qualité des repas, en dix jours 4 repas corrects », « les
repas sont trop gras », « il faut changer le système de
service en salle à manger, il serait bien de proposer au moins un plat
de remplacement pour ceux qui n'aiment pas le menu proposé »,
« les légumes d'accompagnement ne sont pas bons et les fruits sont
souvent hors saisons », « je recommanderais l'établissement
pour le suivi médical et le personnel dans son ensemble mais pas sur le
plan de l'hôtellerie », « les verres sont très sales
à chaque repas ».
Une fois par an, l'établissement se doit de faire une
enquête de satisfaction sur la restauration auprès d'un
échantillon de 50 patients, les résultats des enquêtes
annuelles de satisfaction restauration 2015 sont en Annexe I.
Ce qu'il faut retenir : globalement 73% des patients sont
satisfaits voir très satisfaits vis-à-vis des repas alors qu'ils
étaient 83% l'année d'avant. Donc 22% sont peu satisfait voir non
satisfait alors qu'ils étaient 18% l'année
précédente. Il y a donc une baisse de 12% de la satisfaction
concernant les repas.
Les remarques sont les suivantes,« les plats servies ne
correspondent pas au menu affiché (exemple : steak haché
échalotes sans échalotes, printanière de légumes
qui se transforme en carottes à l'eau...), la viande est trop cuite, les
légumes baignent dans l'huile, les entrées sont trop froides, la
vaisselle laisse à désirer, il reste souvent à manger
dessus, le service est trop long », « le temps du repas est trop long
», le repas servi ne correspond pas au menu affiché, attente trop
longue entre les plats », « le repas est le point négatif de
la clinique », « il faut faire un vrai effort sur la cuisine et le
service, nous sommes là pour partager des moments de vie (avec ou sans
espoir) et ce partage doit être constructif dans l'atteinte de la
qualité, merci à tout le personnel ».
Ces enquêtes nous montrent la nécessité de
mettre en place un plan d'amélioration de la qualité.
1.2. Les méthodes et outils de maîtrise de
la qualité
Dans les entreprises modernes, la qualité est une
priorité au quotidien, elle se gère et se maîtrise.
1.2.1. Application des moyens dans la satisfaction des
patients
La qualité est définit de la sorte : « un
produit ou service de qualité est un produit dont les
caractéristiques lui permettent de satisfaire les besoins
exprimés ou implicites des consommateurs »25.
25
http://www.definitions-marketing.com/definition/qualite/
13
Le contrôle de la qualité engage des techniques
opérationnelles ainsi qu'un ensemble d'activités ayant comme
objectif d'accompagner le processus et d'en supprimer les anomalies. La
qualité repose sur l'aptitude de prévention des acteurs distincts
: prévenir les dommages possibles du système de restauration en
prenant en compte l'interface mais aussi la production. La démarche
qualité est fondée sur trois bases : la qualité des
produits servis, la qualité du service et la qualité de l'homme
qui délivre le service, ce qui présume une évaluation
précise des désirs et des besoins réels de la
patientèle. Comment interpréter les attentes de qualité
que chaque patient a du mal à exprimer voir être en
auto-opposition? Comment réagir de la meilleure des façons face
à la distance entre la qualité produite et qualité
perçue ?
Répondre à ces problématiques, c'est
mettre en oeuvre des outils de collecte de renseignements adaptés,
ajustés et performants : la démarche qualité se doit
d'être construite et harmonieuse, en effet, l'objectif à atteindre
doit être défini, la maitrise du contrôle est essentiel.
La qualité suppose la satisfaction des besoins
implicites et explicites du patient. Dans la réalité, la
satisfaction du patient a une part forte de subjectivité, il faut donc
distinguer plusieurs types de qualités, nous devons maîtriser un
certain cycle : « le cycle qualité »26. Nous
pouvons avoir des écarts de conception, entre la qualité attendue
et celle voulue, l'entreprise peut avoir négligé l'écoute
du patient, avoir fait des mauvaises études de marchés.
Écart de délivrance entre la qualité voulue et celle
délivrée, la maîtrise de la qualité a pour but de
baisser les écarts entre ces deux qualités (le processus doit
être amélioré). Écart de perception entre la
qualité perçue et la qualité délivrée, par
importance de subjectivité. Écart de satisfaction, entre la
qualité perçue et celle attendue, il découle de la
différence entre ce qui pouvait être attendu du produit et la
réalité.
Il est important de considérer les trois facteurs de la
qualité :
Technique : c'est le métier, le savoir-faire, de chaque
employé qui va collaborer à la création d'un produit ou
d'un service, et toute personne qui va utiliser la technique dans une
activité. Il y a de ce fait un travail avant et après. Il faut
donc cibler les individus qui vont oeuvrer dans la structure, la prise en
considération de la formation continue est utile pour que la
totalité du personnel soit efficient dans la structure.
Méthodologique : l'organisation, la méthode de
travail sont un appui pour la technique, le manager a ainsi une place centrale
importante, il ne faut pas apprendre aux salariés à faire leur
métier, mais bien les coordonner afin que leur savoir-faire ne soit pas
remis en question par des difficultés des procédés. Cela
ne se dénouera pas aussi facilement, il faudra utiliser des
méthodes, des outils, qui permettront d'analyser les difficultés,
d'organiser des actions pour régler le problème et faire des
réajustements.
26 CF. Annexe II
14
Humain : L'importance du Leadership. Pour David KOLB, c'est
l'activité qui consiste à fixer des objectifs à un
ensemble de personnes, à les utiliser au mieux dans une action
collective. il faut définir
une stratégie d'entreprise, la transmettre aux collaborateurs, et les
mener dans la réalisation concrète des objectifs. Un leadership
est utile si une vision est possible sur une évolution de l'entreprise
qui réunira à la fois les intérêts de la structure
mais aussi les intérêts des collaborateurs. Il faut distinguer une
stratégie pour arriver au bout des objectifs, l'entreprise se doit
d'avoir un ensemble d'individus motivés qui occupent les fonctions
clés de l'entreprise (manager) et qui agissent de telle sorte que la
vision d'une amplification soit réelle, par des mises en oeuvre
concrètes.
Une hiérarchie précise doit être mise en
place : Le commandement doit être exercé par le dirigeant, qui
transmettra à ses cadres supérieurs, qui à leur tour
transmettront aux responsables de secteurs, la transmission doit se faire au
plus près du terrain, donc jusqu'à la base. Les informations vont
descendre mais aussi doivent remonter vers le dirigeant.
Ils sont indissociables car chaque tâche doit être
accomplie par une personne ou un groupe, qui doit mettre en oeuvre la technique
avec la méthode. Une décentralisation des responsabilités
est nécessaire pour une bonne communication, du dialogue, de
l'organisation, en lien avec un management participatif.
Il va ensuite falloir définir un outil
d'amélioration des processus : La Roue de Deming. L'utilisation de cette
démarche parait adaptée à la structure, elle y est
déjà appliquée dans la démarche qualité. La
roue de Deming27, est faite en quatre étapes :
· « Plan » c'est Planifier, définir des
buts, des objectifs, la démarche pour les atteindre, le tout
planifié. Cela doit être clair, global. Il faut des moyens
humains, matériels, financiers. C'est la direction qui doit s'en
charger, il faut l'impulsion de la direction, et cela doit être fait
concrètement sur le terrain.
· « Do » c'est Former, exécuter, la
formation est essentielle, car le personnel concerné doit être
formé, pour qu'il acquiert les compétences. C'est l'application
ainsi que la suite logique de ce qui a été planifié dans
la phase « Plan ».
· « Check » c'est Contrôler, Auditer,
c'est évaluer l'existant, mesurer les écarts entre ce qui doit
être fait et ce qui est fait afin d'en tirer des conclusions.
· « Act » c'est Mesurer, mesurer les
écarts ou les anomalies de l'étape « check », il faut
le suivre pour pouvoir réfléchir et appliquer des mesures
correctives, la mise en place de mesures préventives vient après
la correction des écarts. Tout ce qui correspond aux attentes doit
être verrouillé, afin d'être dans une démarche
d'amélioration continue et non dans une démarche
régressive, faire de la correction puis par expérience de la
prévention.
27 CF. Annexe III
15
Ces méthodes et outils de maîtrise de la
qualité sont un échantillon principal de ce qui est possible de
mettre en place au sein d'une entreprise, l'application va se faire ensuite au
sein de la clinique SSR Pierre de Brantôme mais est tout à fait
transposable dans une autre structure médicalisée.
Il va ensuite falloir mesurer la qualité, après
l'étape DO, donc utiliser dans la partie CHECK, dans la PDCA.
Nous allons utiliser des indicateurs. Un indicateur est un
instrument qui sert à fournir une indication d'ordre quantitative
à l'usager. L'Indicateur est défini par l'ISO 8 402 comme une
information choisie, adjointe à un événement
destiné à en examiner périodiquement les changements, au
regard des objectifs périodiquement définis. L'Indicateur est une
variable qui décrit un élément de situation ou une
modification d'ordre quantitatif, c'est un outil d'appui à la prise de
décision, dont l'utilisation va varier en fonction de la situation et de
l'objectif défini.
Principes généraux : le domaine de l'utilisation
de l'indicateur dépend de l'objectif de celui qui le choisit, le met en
oeuvre et exploite les résultats, il doit donc être pertinent et
précis. Il répond à une question qu'il va aider à
éclairer, il doit donc être intelligible et facilement
interprétable.
Nous allons voir les différents indicateurs
potentiellement utilisables afin de faire du repas un moment de plaisir :
o L'indicateur de structure : il va être
intéressant pour mesurer les moyens humains de l'entreprise en
corrélation avec ses ressources financières ainsi que les
équipements. Les problèmes rencontrés peuvent être
liés à un manque de personnel, il faut mettre en rapport les
besoins avec les ressources.
o L'Indicateur de processus : il mesure les actions
professionnelles qui sont appliquées lors des différentes
étapes du processus, pendant le service, le délai d'attente entre
les plats, le taux de complétude de la grille d'évaluation, si
l'identité et le régime du patient sont corrects sur
l'étiquette du dessert du patient, le résultat du taux de
bactéries sur les mains des ASH après un lavage des mains.
o L'Indicateur de résultat : il peut y avoir des
indicateurs de résultat sur le management.
o L'Indicateur de satisfaction : il mesure la satisfaction du
patient, comment la qualité est perçue. La création doit
se faire par le responsable qualité ou le responsable
d'hôtellerie, il faut distinguer le but opérationnel de
l'indicateur, se demander quelle question, quelle aide, quel
élément d'information va nous apporter cet indicateur. Il doit
nous aider à répondre à une question. L'étape
d'après est de former un groupe et l'adapter à la structure. Il
faut un chef d'équipe qui sera formé à la technique.
Après vient la collecte de données concrètes, il faut
rechercher la simplicité, elle doit être connue et acceptée
par les acteurs concernés.
16
La collecte doit être renseignée
(définition du mode de collecte : sur consultation de document,
observation, ou complété par des entretiens, les trois modes sont
envisageables) et réalisée par le responsable de l'indicateur.
L'indicateur est un très bon outil de management, indispensable pour
mesurer la qualité, il est stratégique car il nous aide à
répondre à un objectif. C'est un outil efficace, car il va donner
des informations concrètes, tangibles et objectives. Il va permettre de
faire des comparaisons s'il est renouvelé dans le temps, de
vérifier s'il n'y a pas de dégradation...
C'est un outil participatif qui va donner une place forte
à l'encadrement et à l'esprit d'équipe, il va permettre de
voir les points forts et les points faibles de l'entreprise, pour ensuite
mettre les axes d'amélioration en place.
Il faut établir un champ de mesure, le définir
(fonction spécifique..), déterminer l'objectif à
atteindre, ensuite identifier des critères, ce sont des valeurs de
référence qui vont permettre de les comparer à
l'indicateur.
Plus concrètement, après avoir pris connaissance
des résultats des questionnaires de satisfaction patients, j'ai
commencé par réaliser un audit global de la partie restauration
suivant la méthode de la roue de Deming. L'audit va comparer ce qui est
censé être fait (Plan), ce qui se fait réellement (Do) et
ce qui devrait être fait, les actions correctives qui vont être
identifiées (Check, Act). L'audit sera donc utilisé afin de
comprendre le mécontentement des patients, nous sommes dans une
démarche assurance qualité, afin de maîtriser la
qualité, de voir si nos processus fonctionnent correctement à la
base.
L'audit permet de détecter et d'analyser sur le terrain
les problèmes fonctionnels, d'en rechercher les causes avec les
intéressés. Les résultats de l'audit doivent permettre de
remonter des informations de terrain à la hiérarchie qui est
souvent lointaine.
Comment préparer l'audit ? Il faut définir le
champ de l'audit, ce qui va être observé. Ensuite, prendre
connaissance de l'activité de ce service. Il est possible de
connaître les éventuels problèmes qui ont
déjà été mis en évidence pour mieux cibler
les questions et établir une check list ou un référentiel
qui servira de guide, qui a été préétabli.
L'observation de terrain va permettre de comprendre le
fonctionnement, de vérifier si les consignes sont bien
appliquées, C'est le moment de comprendre les possibles
dysfonctionnements qui entrainent l'insatisfaction des patients. Il faut
notifier les informations, et discuter avec le personnel des points clefs afin
de mieux comprendre les façons de procéder. Après avoir
fait l'audit, une synthèse structurée doit être remise
à la direction, en présentant les points de dysfonctionnement et
les points d'amélioration.
Il faut garder objectivité et impartialité. Le
rapport d'audit est en Annexe IV.
17
L'étape suivante consiste à mettre en place les
actions correctives, le suivi est assuré par le responsable, ici de
restauration, il doit donc mettre en place les actions correctives du Plan
d'Amélioration Continue de la Qualité rapidement et
efficacement.
Construction du PACQ :
1. Formaliser les actions à mettre en place.
2. Nommer les responsables d'application.
3. Se donner un délai de réalisation.
Je vais vous présenter les actions d'ordre technique
dans une première partie puis les actions relevant du management dans un
second temps.
Les modifications ont commencé par la production
culinaire. En analysant les résultats des questionnaires de
satisfactions patients, nous pouvons nous rendre compte que les patients ne
sont pas satisfaits par les légumes d'accompagnement qui sont à
80% issues de 2°,3°,4° et 5° gamme. Nous avons
décidé de nous approvisionner en produits frais, dans un premier
temps en réduisant au maximum les produits de 2°, 3°, 4°
et 5° gamme. Dans un second temps le choix d'approvisionnement par un
producteur local a été retenu.
Dans le même sens nous avons décidé de
changer de fournisseur de pain concernant les 3 repas de la journée. Le
pain venait du Super marché. Désormais, un boulanger proche de la
clinique le fournit et ce 365 jours par an. La qualité étant
supérieure ainsi que le prix d'achat, un budget supplémentaire a
été alloué28
Nous avons décidé de modifier les
plannings29 afin que les commis de cuisine aient plus de temps
consacré à la préparation des repas tout en gardant le
même nombre d'ETP..
Nous avons créé des nouvelles fiches de
postes30 adaptées aux horaires ainsi qu'à la structure
de l'établissement.
Les modifications se sont poursuivies par le service en salle
à manger :
Du fait de la mauvaise organisation du service en salle
à manger, j'ai créé une procédure31
adaptée pouvant tout à fait se décliner dans d'autres
structures.
Les écrits doivent ensuite être diffusés,
et les documents qualité doivent être sur un papier reconnaissable
par un personnel spécifique (exemple : utilisation d'une feuille bleue,
ou d'une couleur spécifique). Les originaux sont conservés dans
des armoires, il faut toujours imprimer les documents pour pouvoir avoir les
informations nécessaires.
28 CF. Annexe V
29 CF. Annexe VI
30 CF. Annexe VII
31 CF. Annexe VIII
18
Après les exemples concrets de méthodes de
maîtrise de la qualité et de satisfaction des patients, nous
allons voir dans la deuxième partie, le management.
1.2.2. Mise en place d'une gestion managériale
adaptée
Au sein d'une entreprise, la qualité se gère de
façon hiérarchique, le directeur en collaboration avec le
référent qualité donne les directives et c'est ensuite
à tous les maillons de la chaîne de les appliquer.
Le leadership a une place importante dans la démarche
qualité et plus précisément dans le management.
Management : « la définition du terme est
relativement vaste et englobe l'ensemble des techniques d'organisation de
ressources financières, humaines, matérielles... mises en oeuvre
pour la gestion et l'administration d'une organisation entreprise, association,
administration... »32.
Le management, c'est aussi un art, l'art de faire cheminer des
hommes afin d'en retirer un gain pour l'entreprise en termes de
fertilité, de productivité et d'osmose des moyens
matériels et des ressources humaines. La mise en oeuvre des moyens
techniques, financiers et humains dont doit disposer le chef d'entreprise, doit
s'articuler sous 4 fonctions principales qui sont les bases du management.
Nous retrouvons donc les étapes de la roue de Deming.
· Fonction de pilotage : elle
correspond à la partie « Plan » et regroupe la politique de
l'entreprise, le plan action, c'est le fondement d'une organisation dans le but
d'atteindre des objectifs.
· Fonction d'organisation et de coordination
: elle correspond à la partie « Do », c'est le
premier contact humain avec l'exécutif, la mise en place concrète
pouvant concerner le matériel, l'humain, l'organisation...
· Fonction d'activation elle correspond
à une deuxième étape de la partie « Do », le but
étant d'animer l'établissement, animer les différents
acteurs, communiquer, sensibiliser, accomplir les activités
définies, mettre en place le plan d'action.
· Fonction de contrôle, de
vérification elle correspond à la partie « Check
» et « Act », cette étape permet l'évaluation
départementale dans la structure, elle permet la vérification du
respect des étapes précédentes et d'activer des actions
correctives adaptées. N'oublions pas que cette étape n'est pas la
dernière car dans la réalité, la roue ne cesse de
tourner.
32
http://www.petite-entreprise.net/P-1583-136-G1-management-definition.html
19
Si par le passé, le management était
plutôt strict et très directif, il est aujourd'hui plus souple il
s'aborde à court et à moyen terme.
· Le management participatif : c'est un des arts en
qualité. L'objectif est d'unir les collaborateurs exécutifs
à l'élaboration des décisions, les faire cheminer de
salarié simple exécutant à collaborateur participant.
L'implication à l'élaboration, oeuvre à des changements
rapides mieux acceptés.
· Le management transversal : le but est de fusionner
les services en les faisant travailler ensembles sur des sujets collectifs.
· La décentralisation des prises de
décision : ce type de management consiste à mandater les plus
compétents à la prise de décision ainsi que les
responsabilités. Dans ce cas-là, le contrôle va se faire
plutôt par des autocontrôles que par des audits, le personnel
s'appropriant ainsi les axes d'améliorations.
Dans un établissement médicalisé de type
hôpital, clinique, EPHAD,..., il est aujourd'hui indispensable d'avoir
une politique de management de qualité. Il est important d'avancer dans
une démarche de qualité totale.
Le concept de qualité totale est de se donner les
moyens d'atteindre l'excellence de la qualité. Meilleur nous sommes,
Mieux c'est.
La qualité totale peut être définie comme
une démarche de gestion de la qualité dont le but est de
fédérer et impliquer toute les parties de la structure pour
atteindre une qualité parfaite en diminuant de façon optimale les
gaspillages et en améliorant constamment la productivité. La
qualité totale n'est pas un état fixe, c'est un changement, une
dynamique dont la cible est la bonification permanente. Nous pouvons
délimiter 4 axes à contrôler pour atteindre la
qualité totale :
? Axe stratégique : il faut fixer les
méthodes précisément, l'entreprise doit consacrer une
majeure partie de ses ressources sur ce point afin d'avoir plus d'impact sur la
satisfaction du patient. Il faut cibler les points principaux à
améliorer et réunir les ressources humaines et financières
dessus.
? Axe technique : Nous entendons par axe
technique la création et le contrôle de la gestion de projet ainsi
que des outils qualitatifs. Cela suppose la mise en place de formations
internes afin que les collaborateurs ignorants puissent utiliser ces outils.
? Axe structurel : Il faut ensuite que les
axes précédents soient orchestrés afin de faire
adhérer à la démarche, nombreuses sont les entreprises
à avoir mis en place un « Comité de Pilotage » : vont
se rejoindre le dirigeant, les responsables de secteur, le responsable
qualité. Il a comme objectif d'établir une démarche
qualité, il doit apporter un élan, coordonner et assurer un
suivi. Au sein du « COPIL » nous allons retrouver le Responsable
qualité qui est la gestion humaine de la qualité pour faire part
des décisions aux salariés, il est là pour les diriger,
stimuler, et les former.
20
? Axe culturel : Il est sujet ici des
représentations individuelles de chacun. Pour améliorer la
qualité sur le long terme, l'atmosphère de l'entreprise doit
être positive. Il va falloir développer et informer sur les
objectifs, la valorisation du travail est très importante. Produire une
méthode de reconnaissance des efforts accomplis est demandée,
cette partie est très souvent négligée mais c'est l'une
des plus importantes afin de perdurer dans cette dynamique sur le long terme.
Les méthodes de valorisations du personnel : le simple fait de
congratuler et remercier une personne de vive voix est très
apprécié car il se sent valorisé, offrir des formations
qualifiantes, reconnaître les efforts de groupe, mettre en place des
primes collectives ponctuelles, mettre en avant ce qui a fonctionné.
Le facteur humain est donc essentiel. La mise en oeuvre d'une
démarche qualité construite et adaptée repose sur
différents outils. Les connaître par rapport aux objectifs va nous
permettre de les utiliser dans la mise en oeuvre effective de ces
outils-là.
Au sein de la clinique Pierre de Brantôme, nous avons
adapté le mode de management à la situation. Pour
améliorer la qualité en production culinaire, nous avons
organisé une réunion pour rendre compte des déficiences ;
Proposé au chef de cuisine une formation externe de 3 jours sur les
principes fondamentaux du management en restauration ; Dispensé au chef
de cuisine une formation interne afin d'utiliser au mieux le logiciel «
Adoria ».
Pour améliorer la qualité du service en salle
à manger, nous avons opté pour un management participatif. Dans
un premier temps a eu lieu une réunion avec le personnel de service pour
leur expliquer les dysfonctionnements. Lors de cette réunion nous leur
avons demandé de réfléchir à une organisation
différente possible afin de l'améliorer. Nous avons ensuite
organisé une contre-réunion afin que le personnel de service nous
fasse part de ses propositions. Enfin nous leur avons expliqué à
l'aide d'un diaporama la nouvelle organisation utilisant la procédure.
La formation s'est faite en 3 temps : L'explication détaillée de
la procédure ; A la suite, un temps de questions réponses pour
pallier aux multiples questions de la part du personnel de service ; Enfin la
mise en place sur le terrain durant le repas du midi
Une semaine après, nous avons fait une «
évaluation distribution et débarrassage des repas en salle
à manger » le but étant de voir si des changements avaient
eu lieu, ce qui correspond à la partie « check, act » de la
roue de Deming.
21
2. Le repas, vers un renforcement de la qualité
afin d'assurer un moment de satisfaction.
Afin de contrôler (Check) la satisfaction client
après avoir mis en place de nombreux changements techniques et
organisationnels, nous allons voir comment mesurer la satisfaction des patients
dans une entreprise médicalisée.
Les enquêtes de satisfaction patient sont
destinées à recueillir le sentiment des patients par rapport aux
produits consommés. Elles peuvent prendre la forme d'enquête plus
ou moins approfondies ou de simples fiches documentaires à
déposer dans une urne. Le traitement statistique, dont elles feront
l'objet, permettra une analyse directe des réactions de la
patientèle. Dans le cas d'auto-administration, un taux
élevé de non réponse peut fausser l'appréciation du
niveau de qualité.
Le choix d'un outil de recueil de données dépend
du type d'informations que nous voulons recueillir, mais il faut
également tenir compte des contraintes du contexte, comme le temps, les
moyens mis à disposition et l'ampleur que l'on veut donner à
l'enquête. Ces choix doivent être réfléchis pour
obtenir des résultats qui permettront de formuler une réponse qui
facilitera la prise de décision.
La création de l'outil d'investigation se réalise
en trois phases.
Nous avons tout d'abord besoin du questionnaire. La
formulation doit être compréhensible par tous, la
présentation aérée et le nombre de question limité.
Il se compose d'une Introduction qui présente l'organisme à
l'origine de l'enquête ; l'objet de l'enquête ; l'utilisation qui
sera faite des réponses ; les garanties d'anonymat et le mode de
traitement.
Le corps est composé de rubriques, rédaction
sous forme de questions principalement fermées ; présence d'une
zone de codification ; numérotation des questions ; rédaction des
consignes ; choix des propositions de réponse.
La conclusion donne des indications sur le lieu et la date de
renvoi et se termine par les remerciements.
Il est possible de se servir d'un guide d'entretien : il faut
encourager la personne qui doit répondre, avoir une attitude ouverte et
prévoir des grandes zones pour noter les réponses.
De même que le questionnaire, ce guide débute par
une introduction qui présente les modalités de l'entretien
(enregistrement, durée,...)
Le corps : rédaction sous forme de questions
principalement ouvertes : choix d'un mode de questionnement (directif,
semi-directif ou non directif) ; emplacement pour noter les réponses ;
enregistrement des réponses possibles.
22
La conclusion retranscrit l'entretien ; et comporte les
remerciements
Enfin une Grille d'observation, la présentation doit
être claire et structurée, le nombre de page limité, le
remplissage des zones de réponse doit se faire facilement.
L'introduction présente les modalités de
remplissage de la grille ; les codes à utiliser ; si possible l'objet et
l'utilité de l'enquête.
Le corps est composé de critères d'observation,
de réponses à choix multiples, l'enregistrement vidéo est
possible.
La conclusion contient les remerciements.
Les données recueillies doivent être
traitées avant de pouvoir les exploiter. En effet, il s'agit de mettre
en évidence des éléments et de les rendre lisibles pour
les personnes qui vont devoir les utiliser pour construire une réponse
adaptée aux besoins des patients. Les responsables vont également
s'en servir pour proposer la mise en place de plans ou de politiques qui
répondent aux problèmes soulevés. Les informations doivent
être fiables, pertinentes et accessibles.
La transformation des données en informations
exploitables peut se faire de deux façons.
D'une part statistiques : dénombrement, classement,
tri, calculs. Les avantages sont la mise en évidence des points
importants, possibilité de présentation synthétique
(tableau ou graphique), croisements de plusieurs données (analyse plus
fine), présentation adaptée au public visé, diffusion plus
aisée, lecture des données facilitée.
D'autre part Textualisé : synthèse
structurée, commentaire. Les avantages sont la mise en évidence
du phénomène étudié, explications claires, langage
adapté au public visé, argumentation axée sur le sujet
étudié, mise en évidence des points importants, diffusion
par publication.
Un rapport doit être produit, il doit être
structuré avec :
1. un sommaire détaillé
2. Une introduction qui présente le sujet de
l'étude
3. Une présentation de la méthodologie
utilisée et des choix effectués avec leur justification
4. Une présentation des résultats et de
l'analyse faite
5. Une conclusion présentant les résultats les
plus intéressants.
Après avoir vu une méthodologie pour mener
l'enquête de satisfaction, nous allons voir comment celle-ci a
évolué.
23
2.1. Comment la satisfaction a-t-elle
évolué
Pour pouvoir traiter ce sujet, il faut prendre en compte la
position du professionnel et celle du patient.
2.1.1. Le point de vue du professionnel
Nous allons voir dans un premier temps comment le personnel de
soins définit la restauration en clinique SSR.
J'ai créé un questionnaire ayant plusieurs
objectifs. Il doit permettre de comprendre la vision du personnel soignant
à propos de la restauration dans son ensemble ainsi que l'influence
qu'elle peut avoir dans le rétablissement des patients.
J'ai soumis le questionnaire pendant la réunion
quotidienne entre le personnel de soins et expliqué l'objectif de la
démarche en auto-administré. Ce questionnaire contient des
questions à choix binaires ainsi que des questions semi-ouvertes, le but
étant de récolter un point de vue plus précis de la
situation.
Les résultats des questionnaires sont les suivants.
Sur 10 questionnaires distribués, le taux de retour est de
100%. Aux vues des nombreuses remarques inscrites, le personnel s'est senti
très concerné par le sujet ainsi que par la volonté de
s'améliorer. Il a été perçu comme un moyen de
s'exprimer et d'être écouté.
40% sont des infirmiers, 50% sont des aides-soignants et 10%
sont des médecins.
A la question 1, comment définissez-vous
l'alimentation en clinique SSR?
50% considèrent que l'alimentation est définie
comme l'exécution d'un besoin physiologique. 100% comme un moment de
plaisir, 100% comme un moment de convivialité et seulement 40% d'entre
eux considèrent que c'est aussi un soin.
A la question 2, les habitudes alimentaires des
patients (régimes, aliments habituels...) sont-elles prises en
considération ?
90% considèrent que les habitudes alimentaires des
patients sont prises en considération. En analysant les commentaires,
nous pouvons remarquer que les régimes alimentaires sont toujours pris
en compte alors que les envies d'un point de vue strictement
hédonistique ne le sont que très rarement. « Je prends note
des aliments que les patients n'aiment pas mais je ne leur demande pas ce
qu'ils ont l'habitude de manger ou ce qu'ils aimeraient manger »
24
Si oui, précisez quels sont les outils existants
?
« Nous notons les régimes alimentaires de
façon informatisée », « les allergies sont
données par support papier aux aides-soignants, ensuite ils rentrent les
informations sur ordinateur »
Seulement 1 personne (aide-soignant) a répondu à
cette question.
A la question 3, de votre point de vue, les patients
apprécient-ils l'instant du repas?
100% du personnel de soins interrogé estiment que les
patients apprécient l'instant du repas.
Pour quelles raisons ?
Les remarques sont les suivantes : « convivialité
», « ils sont contents de retrouver leurs voisins de tables pour
discuter et partager », « c'est un moment convivial partagé
avec les autres patients ».
A la question 4, Constatez-vous si les patients ne
finissent pas leurs assiettes ?
75% des infirmiers disent ne pas prêter attention au
débarrassage des assiettes, 100% des aides-soignants constatent la
quantité d'aliments consommée.
Quelles sont les causes de non consommation?
« Les patients n'aiment pas forcément les plats en
sauce », « les repas sont trop copieux, surtout le repas du soir
», le médecin constate des difficultés d'alimentation
uniquement chez les patients anorexiques, dysgueusiques33 et
asthéniques34.
A la question 5, Echangez-vous
régulièrement avec les cuisiniers concernant les plats servis aux
patients ?
40% disent informer les cuisiniers des remarques faites par les
patients.
A la question 6, pensez-vous que les horaires des repas
sont adaptés :
· au rythme de vie des patients?
70% estiment que les horaires du repas ne sont pas
adaptés au rythme de vie des patients
33 La dysgueusie est une altération du
goût
34 L'asthénie est un affaiblissement de
l'organisme
25
Pourquoi?
70% du personnel interrogé fait référence
à l'heure du repas du soir.
« Certains patients trouvent que le repas est servi trop
tôt le soir (18h15), le temps d'attente entre le repas du soir et le
petit-déjeuner du lendemain qui est servi à 8h00 est trop long
»
· aux horaires de travail ?
Les avis sont partagés car 50% estiment que les
horaires des repas ne sont pas adaptés aux horaires de travail et 50%
estiment qu'ils sont adaptés.
Pourquoi ?
Le personnel en accord avec les horaires de travail actuels :
« cela nous permet de coucher les patients avant de débaucher
»
Le personnel en désaccord avec les horaires actuels ne se
prononce pas
A la question 7, pensez-vous que le repas est un
repère (dans le temps, identitaire...) important pour les patients
?
100% du personnel pensent que le repas constitue un
repère important pour les patients, les commentaires font état
uniquement de repères dans le temps.
Pourquoi ?
« Pour leur organisation dans la journée »,
« ils savent quand ils doivent attendre des soins en se basant sur les
heures de repas »,
A la question 8, Au moment du repas, le personnel
est-il en nombre suffisant ?
100% des aides-soignants estiment que le personnel est
insuffisant au moment du repas, alors que 100% des infirmiers estiment que le
personnel est suffisant. La question du personnel est très importante
pour eux aux vues des nombreux commentaires reçus.
Pourquoi ?
« Le nombre d'AS est sous-estimé au moment du
repas : il faut faire manger un nombre de patient toujours plus important,
surveiller les autres patients, accompagner les patients aux toilettes,
raccompagner des patients en chambre au cour du repas si besoin », «
les patients sont de plus en plus à avoir besoin d'aide durant le repas
alors que le nombre d'aide-soignant reste le même voir diminue »,
« les patients sont de plus en plus dépendants »
26
A la question 9, selon vous, quels sont les facteurs
qui influent sur la prise alimentaire du patient ?
40% estiment que la durée du repas influe sur la prise
alimentaire du patient, 50% estiment que le cadre influe, 90% estiment que
l'accompagnement humain à la prise des repas influe, 40% estiment que
les patients partageant la table influent, 80% estiment que le contenu des
assiettes influe sur la prise alimentaire. Une infirmière pense : «
l'esthétisme de l'assiette est le facteur qui influe le plus sur la
prise alimentaire », une aide-soignant dit : « le repas ne doit pas
être trop rapide ».
A la question 10, avez-vous reçu une formation
dédiée à l'alimentation des personnes âgées
?
100% des infirmiers ont reçu une formation
dédiée à l'alimentation des personnes âgées,
tandis que 0% des aides-soignants ont pu bénéficier d'une telle
formation
Êtes-vous intéressé à recevoir
ce type de formation ?
60% veulent avoir une formation sur l'alimentation des
personnes âgées dont quatre aides-soignants sur cinq.
Mais qu'en est-il du point de vue du patient ?
2.1.2. La vision des patients sur la restauration en milieu
hospitalier.
L'objectif est de recueillir le ressenti des patients à
la suite des changements du secteur restauration.
Le questionnaire que j'ai administré est un
questionnaire de satisfaction élaboré par le service
qualité du groupe, il est donc le même pour chacun des
établissements afin de pouvoir comparer les résultats entre
établissements. Les entretiens ont été faits sur trois
jours. Avec l'aide de l'infirmière coordinatrice, nous avons fait un tri
concernant les patients aptes à répondre au questionnaire. Les
patients ne pouvant répondre étant des patients présentant
des troubles cognitifs. Le sujet du questionnaire, le repas, intéresse
les patients en général et ce fut le cas même si certains
ne désiraient pas participer. J'ai choisi de soumettre les entretiens en
chambre sous forme d'un « tête à tête » avec le
patient. Une grande majorité des patients ayant des troubles visuels ont
souhaité que je leur lise le questionnaire et que j'écrive leurs
réponses. Ils avaient plus ou moins la même crainte, qui
était de ne pas pouvoir répondre aux questions, j'ai dû
m'adapter à chacun des patients interrogés.
27
Une cinquantaine de patients ont été
sélectionnés dont trois accompagnants qui prenaient
régulièrement leurs repas à la clinique.
A la suite de ses trois jours d'entretiens, les thèmes
abordés ont dépassé la simple réponse à un
questionnaire de satisfaction. Le fait que je prenne du temps pour passer leur
demander leur avis leur a fait ressentir un moment de satisfaction important.
Certains se sont rappelés de leur jeunesse lorsqu'ils
fréquentaient les restaurants gastronomiques, d'autres lorsqu'ils
étaient eux-mêmes restaurateurs. L'entretien a duré en
moyenne 15 minutes par chambre.
L'enquête de satisfaction s'est déroulée
entre le 16 et le 18 mai 2016. Pour mémoire, la même enquête
avait eu lieu l'année passée, au mois de juin. Les questions
posées sont les mêmes que l'année passée et sont
issues du questionnaire de l'enquête de satisfaction restauration.
Cette enquête intervient à la suite de
changements d'ordre organisationnel et technique des secteurs de production
culinaire et de service en salle à manger, afin de pouvoir rendre compte
de l'impact de ces modifications rapidement et de palier à
d'éventuels dysfonctionnements.
Il est fait mention du même taux de participation
à l'enquête que l'année précédente puisque 42
réponses ont été enregistrées sur 50 questionnaires
distribués aux patients pouvant répondre. 62% des patients ayant
répondu sont des femmes, le reste étant des hommes. 55% d'entre
eux ont plus de 71 ans, 40% ont entre 51 et 71 ans et 5% ont entre 31 et 50
ans. 45% des patients séjournent dans l'établissement depuis plus
de 31 jours, 38% entre 11 et 30 jours et 17% entre 0 et 10 jours.
98% des patients prennent leurs repas en salle à
manger, 2% en chambre. 81% des patients mangent en texture normale. 12% mangent
en texture hachée. 5% mangent en texture mixée. 2% ne se
prononcent pas.
38% des patients ont un régime alimentaire obligatoire
exigé par une prescription médicale dont : 63%
diabétiques, 25% ne se prononcent pas et 13% sans sel.
Lors de cette enquête, différents items ont
été évalués.
Le temps consacré au repas : 98% sont satisfaits
à très satisfaits (78% en 2015) et 2% sont peu satisfaits
à non satisfaits (19% en 2015).
Concernant la propreté de la vaisselle : 80% sont
satisfaits à très satisfaits (81% en 2015) et 10% sont peu
satisfaits à non satisfaits (17% en 2015).
100% des patients sont satisfaits à très
satisfaits (84% en 2015) de la qualité du personnel de service.
28
En ce qui concerne le petit déjeuner, même
constat pour la qualité : 97% sont satisfaits à très
satisfaits (76% en 2015) et 2% sont peu satisfaits à non satisfaits (24%
en 2015), pour la quantité : 93% sont satisfaits à très
satisfaits (76% en 2015) et 7% sont peu satisfaits à non satisfaits (21%
en 2015) et la température:86% sont satisfaits à très
satisfaits (62% en 2015) et 14% sont peu satisfaits à non satisfaits
(38% en 2015).
Les entrées elles aussi ont vu leur taux de
satisfaction nettement amélioré puisque pour la
présentation 100% sont satisfaits à très satisfaits (83%
en 2015) et 0% sont peu satisfaits à non satisfaits (14% en 2015), pour
la qualité : 86% sont satisfaits à très satisfaits (69% en
2015) et 14% sont peu satisfaits à non satisfaits (31% en 2015) et pour
la quantité : 98% sont satisfaits à très satisfaits (78%
en 2015) et 2% ne se prononcent pas.
L'amélioration est effective également sur le
plat principal, en effet sur la présentation 100% sont satisfaits
à très satisfaits (88% en 2015) et 0% sont peu satisfaits
à non satisfaits (17% en 2015), sur la qualité
viande-poisson-oeufs : 81% sont satisfaits à très satisfaits (69%
en 2015) et 19% sont peu satisfaits à non satisfaits (31% en 2015), sur
la qualité légumes-féculents : 81% sont satisfaits
à très satisfaits (66% en 2015) et 19% sont peu satisfaits
à non satisfaits (31% en 2015), sur la quantité : 98% sont
satisfaits à très satisfaits (79% en 2015) et 2% sont peu
satisfaits à non satisfaits (22% en 2015), sur la variété
: 100% sont satisfaits à très satisfaits (72% en 2015) et 0% sont
peu satisfaits à non satisfaits (26% en 2015) et sur la
température : 95% sont satisfaits à très satisfaits (77%
en 2015) et 5% sont peu satisfaits à non satisfaits (22% en 2015).
Le Fromage et laitage ne dérogent pas à cet
état de fait, la qualité : 86% sont satisfaits à
très satisfaits (81% en 2015), 9% sont peu satisfaits à non
satisfaits (11% en 2015) et 5% n'en mangent pas et la variété :
93% sont satisfaits à très satisfaits (64% en 2015) et 2% sont
peu satisfaits à non satisfaits (34% en 2015).
Enfin, il en va de même pour les desserts car au niveau
de la présentation 100% sont satisfaits à très satisfaits
(81% en 2015) et 0% sont peu satisfaits à non satisfaits (15% en 2015)
de la qualité : 96% sont satisfaits à très satisfaits (74%
en 2015) et 4% sont peu satisfaits à non satisfaits (21% en 2015), de la
qualité des fruits : 69% sont satisfaits à très satisfaits
(66% en 2015) et 31% sont peu satisfaits à non satisfaits (29% en 2015),
de la quantité : 98% sont satisfaits à très satisfaits
(81% en 2015) et 2% sont peu satisfaits à non satisfaits (14% en 2015)
et pour la variété : 95% sont satisfaits à très
satisfaits (64% en 2015) et 5% sont peu satisfaits à non satisfaits (34%
en 2015).
29
Parmi les 23 remarques qui ont été faites, nous
pouvons retrouver à 6 reprises : « fromage trop froid » pour 4
d'entre eux : « repas trop gras, sauce à mettre à part
» et plus généralement : « Les plats manquent
d'assaisonnement, les verres sont sales et les fruits ne sont pas de saison
et/ou ne sont pas mûrs ».
Nous pouvons retrouver des remarques positives : «
Félicitation à tout le monde car c'est meilleur qu'avant »,
« Bon service, bravo! », «Gardez le sourire! », «
C'est un réel plaisir de manger dans votre établissement »,
« La restauration dans cette clinique est bien supérieure à
celle d'autres établissements que j'ai fréquenté »
Globalement, 76% des patients sont très satisfaits des
repas (33% en 2015), 17% sont satisfaits (40% en 2015), 5% sont peu satisfaits
(12% en 2015) et 0% sont non satisfaits (10% en 2015).
Le taux de satisfaction des patients concernant les repas est
en forte progression entre 2015 et 2016.
Le compte rendu complet et en Annexe IX.
Auparavant, le temps du repas était très long
à cause du manque d'organisation du personnel de service, en mettant en
place un protocole de service en restauration, le temps du repas a
été réduit et l'attente moins longue entre le
débarrassage des entrées et la distribution du plat principal. Le
taux de satisfaction a augmenté de 20%.
Le personnel de service a été
félicité et encouragé lors d'une réunion
mensuelle.
Les patients insatisfaits de la température des
boissons chaudes sont les patients servis en dernier, nous avons donc
modifié l'organisation de préparation des chariots afin que les
derniers servis aient le même service que les premiers servis.
La nouvelle organisation des heures de travail ainsi que les
nouvelles fiches de postes des commis de cuisine leurs permettent de produire
des mets de meilleure qualité grâce à l'augmentation du
temps consacré à la production culinaire.
Le chef de cuisine a participé à une formation
sur le logiciel « Adoria » ce qui lui permet un gain de temps lors
des commandes et de consulter la fiche techniques de chaque plat. Les patients
ont apprécié les légumes frais du producteur local.
Nombreux sont les commentaires à avoir mentionné
la température du fromage trop froide, nous avons aussitôt
modifié le protocole. Le personnel de service doit maintenant sortir le
fromage 10 minutes avant de le servir tout en le gardant sous film plastique
pour des raisons d'hygiène.
Les résultats des questionnaires de satisfaction
montrent une réelle amélioration du ressenti patient concernant
la restauration au sein de la clinique Pierre de Brantôme. Cependant il
reste des points d'amélioration, par conséquent le processus de
la roue de Deming ne s'arrête pas.
30
2.2. Les axes d'améliorations
Les résultats du questionnaire des membres du personnel
de soins a fait ressortir plusieurs points d'améliorations. Il
semblerait qu'ils n'aient pas pris conscience de l'importance du repas moins de
la moitié du personnel l'intègre aux soins alors qu'ils sont
unanimes sur le fait que le repas est un moment de plaisir. De ce fait, il
semble nécessaire et urgent de reformer l'ensemble du personnel de soins
sur la place et l'importance du repas.
Les obligations alimentaires générées par
la pathologie des patients sont toujours prises en compte mais dans
l'idéale, il serait bien de demander l'avis du patient sur ses
désirs dans la mesure d'une compatibilité entre le régime
imposé et ce dont il a envi. Envisager la liberté de choix.
Il y a un réel manque de communication entre les
services, il semblerait que le personnel soignant porte peu
d'intérêt pour la partie restauration, en particulier les
médecins à l'origine de la prescription du régime
alimentaire. De ce fait, le personnel de cuisine se sent peu valorisé.
Des réunions synergies doivent être organisées entre les
médecins et les cuisiniers pour que la compatibilité se fasse de
façon homogène entre la prescription faite par les
médecins et la production réelle des cuisiniers.
Le repas du soir arrive trop tôt dans la journée,
mais compte tenu des horaires actuels des ASH qui effectuent le service des
trois repas, il n'est pas possible de le retarder. Il est donc indispensable de
revoir l'organisation de travail entre ménage et service pour
éviter que la même personne serve le petit déjeuner ainsi
que le repas du soir dans la même journée.
Les aides-soignants quant à eux se sentent
démunis face à l'augmentation constante des patients
dépendants nécessitant une aide à la prise alimentaire. En
conséquence, un état des lieux est impératif pour calculer
l'impact réel de cette augmentation.
Le questionnaire a fait ressortir une anomalie importante
puisque aucun des aides-soignants n'est formé sur l'alimentation des
personnes âgées alors qu'ils sont les premiers concernés.
Il faut revoir l'intégralité des plans de formation et les
prioriser.
Après avoir traité le point de vue personnel,
nous allons aborder quelles améliorations sont attendues par les
patients.
Les commentaires font ressortir un mauvais état des
verres (usure et salissure). Nous avons en projet de renouveler la verrerie et
d'acheter un lave-verre car le lave-vaisselle actuel n'est pas assez
performant.
Du fait de la mauvaise qualité de fruits, nous avons en
projet de nous fournir chez un producteur local. Le contrôle sera
dorénavant plus strict lors de la réception des fruits
exotiques.
31
De part ces commentaires, il ressort que le contenant est
aussi important que le contenu.
Au sein du service restauration de la clinique Pierre de
Brantôme, nous avons mis en place des outils et avons apporté des
modifications d'ordre organisationnel sur le plan technique et
managérial en vue de faire du repas en milieu hospitalier un moment de
plaisir. Nous allons maintenant voir ce qui aurait pu être fait et
comment garantir ce plaisir dans d'autres établissements
médicalisés. Dans une première partie seront
présentées les préconisations pour le professionnel et
dans une seconde partie les préconisations à destination du
patient.
2. 2.1. Harmonisation d'une organisation
structurée
Si actuellement, un grand nombre d'hôpitaux et de
cliniques de grandes capacités bénéficient d'un
responsable de l'hôtellerie dans leurs organigrammes, les plus petites
structures de capacité comprise entre 30 et 70 salariés, tels que
certains EHPAD, cliniques privées, hôpitaux de proximité...
n'ont pas ces responsables-là.
L'organisation est souvent à améliorer, un chef
de cuisine gère la partie production culinaire et un infirmier
diplômé d'état coordinateur a en charge les
aides-soignants, les infirmiers, les agents de service hospitalier ainsi que la
coordination de ces trois derniers avec les médecins. Les agents de
service hospitalier, rappelons-le, effectuent (dans les structures de petites
capacités) le bio-nettoyage dans les chambres ainsi que le service des
repas en salle à manger et des petits déjeuners en chambre.
Dans une politique d'amélioration de la qualité
constante, il n'est plus envisageable de laisser une telle organisation. Afin
de me rendre compte des difficultés liées à cette
organisation, j'ai contacté plusieurs structures fonctionnant sur le
même schéma que la clinique Pierre de Brantôme. Chacun de
mes interlocuteurs a fait le même constat : « Dans
l'établissement où je travaille (clinique SSR 60
salariés), l'organisation du service restauration est mauvais car le
chef de cuisine est en désaccord constant avec l'IDEC, il estime que
cette dernière n'a rien à lui dire concernant la restauration car
même si elle est responsable des ASH pour le service en salle, elle n'a
aucune formation ni expérience dans le domaine. Aucune
amélioration n'est possible à l'heure actuelle car la
communication est bloquée ». J'ai relevé un autre
témoignage d'un stagiaire dans une clinique psychiatrique de 45
salariés « L'infirmier coordinateur consacre une très grande
partie de son temps aux soins, les ASH sont très rarement
contrôlées sur le nettoyage des chambres. Pour ce qui concerne la
restauration, il avoue ne pas avoir le temps de s'en préoccuper.
Maintenant il n'y connaît absolument rien donc il ne sait pas comment
améliorer ce service ». La troisième personne
salariée dans une maison de retraite de 40 salariés fait
état d'un constat similaire.
32
Les directions n'ont peut-être pas encore toutes pris
consciences des problèmes dus à cette organisation. Cependant
pour améliorer la qualité de la prestation restauration dans son
ensemble afin de faire du repas en milieu hospitalier un moment de plaisir, il
faut créer le poste « responsable d'hôtellerie ».
Le responsable d'hôtellerie aura pour missions
principales de coordonner les opérations de production culinaire et de
distribution des repas ainsi que le management des équipes.
Pour intégrer ce poste dans l'entreprise, il va falloir
évaluer le besoin réel ainsi que son futur apport. Le budget va
être un des éléments décisifs. Il faut comparer
l'actuel : qualité de la prestation, surcharge de travail potentiel et
légitimité de l'IDEC, organisation du service, qualité de
vie au travail... avec la création du poste responsable
d'hôtellerie : le salaire, la convention collective de l'hospitalisation
privée du 18 avril 2002 prévoit un salaire de base de
27921,98€ brut RAG incluse, la plus-value de ce poste...
2.2.2. Pour aller plus loin dans le monde hospitalier
L'offre de restauration en milieu médicalisé est
vaste, nous allons maintenant aborder le cas de l'alimentation en EHPAD.
L'offre de restauration dans ces établissements a
fortement évolué ces vingt dernières années. Si,
auparavant, les mets proposés étaient les mêmes que les
repas proposés à l'hôpital, ce n'est plus le cas
aujourd'hui. L'augmentation de l'âge et de la demande à entrer en
institut a fait réfléchir les professionnels, sur les besoins
spécifiques des personnes âgées. L'offre de restauration
est maintenant tournée vers une restauration traditionnelle et non vers
une restauration de cantine. Il y a un réel retour aux cuisines propres
à chaque établissement. Nombreux sont les groupes qui
écartent le mode de production tel que la cuisine centrale qui tend
à exister surtout sur les hôpitaux de très grande
capacité. Les obligations spécifiques alimentaires telles que les
régimes ou encore les types de textures sont mieux prises en
considération et font pleinement partie de la prestation.
La restauration a aussi évolué en faisant passer
l'humain avant tout. Comme sur le modèle des cliniques SSR, la salle de
restauration en EHPAD est une grande salle accueillant
l'intégralité des résidents. L'influence est actuellement
de regrouper les résidents par petits groupes dans différentes
salles à manger afin d'éviter les salles extrêmement
bruyantes. Les salles plus intimistes sont agencées de façon
à ressembler le plus possible à une salle à manger
domiciliaire en mettant l'accent sur la décoration, le mobilier, la
luminosité afin de s'éloigner le plus possible de l'institut
hospitalier.
Le moment du repas en EHPAD est un moment de bien-être.
Les résidents attendent des plats simples de qualité servis dans
la bonne humeur. La nourriture peut être excellente et très bien
présentée dans l'assiette, si le service est effectué dans
une mauvaise ambiance perceptible par les résidents, ces derniers ne
vont pas apprécier le moment du repas.
Le plaisir par l'alimentation n'est pas seulement
comblé par le goût mais bien par les cinq sens comme la texture en
bouche, le son, l'odeur et la vision. La vision et le bruit des aliments bien
sûr mais aussi de ce qui se passe dans la salle. L'atmosphère est
essentielle au ressenti du plaisir.
Au moment du repas, les résidents ont aussi besoin
d'une aide à la prise alimentaire. L'accent est mis sur la «
bientraitance » qui est d'autant plus bénéfique pour tout le
monde, elle permet d'apporter à celui qui la reçoit un
bien-être mais aussi de façon indirecte au personnel de service et
soignant comme l'explique les témoignages dans le reportage « vers
des pratiques bien traitantes »35.
La bientraitance assure une meilleure condition morale de la
personne prise en charge mais également une
sérénité pour le soignant. Les formations destinées
au personnel sont donc primordiales afin de faire prendre conscience au
personnel en contact de ce qu'est une personne âgée ainsi que les
conduites à tenir. Le renouvellement de ces formations doit être
régulier afin de contrer le phénomène de « mauvaises
habitudes » qui revient très vite.
Dans les établissements de santé, la
priorité, c'est le patient.
Après avoir analysé le moment du repas à
la clinique SSR Pierre de Brantôme, nous allons voir comment assurer un
moment de plaisir pour le patient en milieu hospitalier.
Abraham Maslow36 découvrit dans les
années 70 que les besoins s'inscrivaient dans le cadre d'une
hiérarchie. Tous les besoins sont continuellement présents, mais
certains se font plus sentir que d'autres à un moment donné. Il a
classé les besoins en cinq grandes familles et les a ordonné sous
forme pyramidale afin de les classer par ordre d'importance pour l'homme.
33
35
https://vimeo.com/16546617
36 Psychologue américain
considéré comme le père de l'approche humaniste.
34
A la base de la pyramide se trouvent les besoins
physiologiques correspondants aux besoins vitaux : boire, manger, dormir.
La deuxième phase comprend le besoin de
sécurité et fait référence au sentiment de
sûreté.
La troisième marche établit le besoin
d'appartenance, la dimension sociale.
Le quatrième étage correspond au besoin d'estime
qui est un prolongement du besoin
d'appartenance : confiance, respect, reconnaissance.
Enfin le besoin d'accomplissement et le sommet des aspirations
humaines, le besoin d'épanouissement.
|
|
Pyramide de Maslow (
semioscope.free.fr)
|
Que ce soit dans les hôpitaux, les cliniques ou encore
les EHPAD, chaque établissement a pour vocation de satisfaire la
pyramide de Maslow.
En tant que responsable de l'hôtellerie, nous sommes des
acteurs essentiels dans l'atteinte de cet objectif. Le besoin physiologique est
assuré car le patient va se restaurer et dormir dans
l'établissement, il est en sécurité dans la structure, ses
biens personnels peuvent l'être aussi dans le coffre par exemple. Le
besoin d'appartenance est comblé lorsque son régime alimentaire
particulier est respecté, le besoin d'estime de soi est satisfait car le
service qualité lui demande son avis par voie écrite
(questionnaires de satisfaction), seul le besoin de s'accomplir n'est pas
encore rempli.
Afin que le repas soit un moment de plaisir, il serait
intéressant de faire participer les patients à des
après-midi « dégustation » pour goûter les
nouveaux plats qui seront prochainement mis à la carte. Si dans les
EHPAD, certaines structures ont mis en place des ateliers production culinaire
pour leurs pensionnaires, il n'est pas envisageable de faire cela en clinique.
Cependant, organiser de façon très structurée des moments
de dégustation peut être bénéfique pour le
professionnel qui va recevoir des commentaires dans le but d'améliorer
son plat et bénéfique pour le patient qui va se sentir
valorisé en faisant un réel « travail », ce qui
correspond au besoin de s'accomplir.
Conclusion
Le repas en clinique SSR est un moment très important
dans la journée du patient. Il est considéré à part
entière comme un soin. Il est déterminant dans la convalescence
ainsi que dans la préservation de la santé d'une
patientèle fragile et vieillissante.
Le service restauration a un objectif comprenant de multiples
contraintes. Faire du repas un moment de plaisir et de satisfaction tout en
respectant un cadre réglementaire et législatif lourd tel que le
plan de maîtrise sanitaire, la méthode HACCP... mais aussi des
obligations d'ordre médicale en respectant le régime alimentaire
prescrit.
La restauration médicale évolue, aujourd'hui, la
qualité est omniprésente, tout particulièrement en
restauration. En plus de répondre aux besoins des patients, le repas est
vecteur de l'image de la structure. La qualité est la
responsabilité des femmes et des hommes qui oeuvrent chaque jour dans
les structures médicalisées. Le savoir-faire en matière
d'hygiène doit être regardé comme la base essentielle
à une politique de « qualité » dans chacun des
différents établissements.
Les coûts ne doivent pas être augmentés
sans maîtrise. Les coûts correspondent aux achats, investissements
directs ainsi que le temps utile à la vérification et à
l'enregistrement du respect des procédures. L'important est de trouver
le juste équilibre entre l'amélioration de la qualité et
la hausse du coût induit tout en respectant le patient.
La qualité est une détermination, un
discernement qui peut se faire uniquement par la cohésion de chacun des
collaborateurs, la qualité amplifie les activités de groupe, aide
à la mise en place d'un management participatif, améliore la
bienveillance inter-collègues. C'est une attention commune qui,
utilisant des procédés de travail différents avec des
outils ajustés, amplifie l'essor de la connaissance individuelle et
commune. Grace à des équipes soudées, une
répercussion positive se fera auprès du patient comme le souligne
N.Carrier, « le contexte est toujours ce qui donne du sens aux
comportements alimentaires »37 .
35
37 CARRIER N., 2004 « Expériences
différentes lors de repas des résidents lucides et non lucides en
soins de longue durée », Vie et Vieillissement, n°3, p.25.
36
J'ai élaboré ce mémoire en poste de
responsable de l'hôtellerie, j'ai pu analyser la qualité du repas
dans ses différents apports : gustatif, nutritionnel, identitaire, de
partage, social, en lien avec le plaisir que peuvent ressentir les patients
pendant ce moment. J'ai également appréhendé la partie
management, à travers les membres du personnel de restauration en
cuisine et en service qui sont les créateurs de ce moment pour le
patient. La partie gestion managériale fut une découverte dans la
réalité professionnelle, ayant eu de nombreux cours
théorique en la matière, j'ai pu mettre en application mes
connaissances. Aux vues des résultats des dernières
enquêtes de satisfaction restauration, les outils méthodologiques
mis en place semblent avoir fonctionnés.
Cependant il reste encore des points d'améliorations,
l'objectif est donc partiellement satisfait. Les difficultés
rencontrées sont principalement d'ordre managérial, la gestion de
l'homme a été pour moi un obstacle dans l'atteinte des objectifs
fixés, néanmoins, extrêmement stimulant au quotidien. Ma
vision du management a évolué et me rassure quant à mon
avenir professionnel dans le domaine.
37
Bibliographie
Textes législatifs et règlementaires
Allain, Brigitte. 2015. Au nom de la
commission des affaires économiques, sur la proposition de loi visant
à favoriser l'ancrage territorial de l'alimentation. 2015. 3355.
CONSEIL EUROPEEN, Directive 93/43/CEE du 14
juin 1993 relatif à l'hygiène des denrées alimentaires,
J.O.C.E du 19/07/93, n°L229, p.442 .
EUROPEEN, CONSEIL. J.O.U.E du 01 février2002.
Règlement (CE) n°178/2002 du 28 janvier 2002
établissant les principes généraux et les prescriptions
générales de la législation alimentaire, instituant
l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments et
fixant des procédures relatives à la sécurité des
d. J.O.U.E du 01 février2002.
MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE LA PECHE,
Arrêté du 29 septembre 1997 fixant les conditions d'hygiène
applicables dans les établissements de restauration collective à
caractère social, JO n°247 du 23 octobre 1997, p.15 437. .
Ouvrages
ARISTOTE. 1823. Morale à Nicomaque.
Paris : Firmin Didot, 1823. Livre X.
Denoyer, Celine. 2011. sciences et
techniques sanitaires et sociales. PARIS : nathan, 2011. 9782091617343.
Fischler, Claude. 1990. L'Homnivore.
Paris : Odile Jacob, 1990. Tremoliere, Jean. 1969.
Biologie Générale. Paris : Dunod, 1969.
Mokdad, Mohamad-Ali. 2010. Les effets de
l'admission en EHPAD sur le mode alimentaire des personnes âgées .
2010.
Poulain Jean-Pierre, Corbeau Jean Pierre et. 2002.
Penser l'alimentation. Toulouse : Privat, 2002.
Rothschild, Nadine de. 1991. Le Bonheur de
séduire l'art de réussir. Paris, : France loisirs, 1991.
Freud, Sigmond. 1968. Au-delà du
principe de plaisir. Paris : Editions Payot, 1968.
38
Articles
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par besoin ou par plaisir? s.l. : Le Point, 2015.
ANESM. juin 2008. La bientraitance :
définition et repères pour la mise en oeuvre. Paris : s.n.,
juin 2008.
DERENNE P., LAFFITTE A., LEPRETTE D., PERRAULT J.,
TRONCHON .P. 1997. Table ronde « la restauration
hospitalière peut elle prendre en compte les facteurs individuels des
patients ? 1997.
CARRIER N. 2004. Expériences
différentes lors de repas des résidents lucides et non lucides en
soins de longue durée. n°3, p.25, 2004, Vol. Vie et
Vieillissement .
Rapports
C.Lefur, V.Delevoy. 2014. Le comportement
alimentaire . s.l. : ISTNF, 2014.
Eloi Mélina, Martin Philippe. Février 2016.
ETHIQUE ET INDIVIDUALISATION DE LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES
ÂGÉES DÉPENDANTES EN ÉTABLISSEMENT. RÈGLES,
PRATIQUES ET REPRÉSENTATIONS . Bordeaux : s.n., Février
2016.
Mémoires
BOUSSOCO, Julie. 2009/2010..Approche
psychosociale du comportement alimentaire des étudiants aixois.
2009/2010
FAYE, Diene. 2006. la maitrise de la
qualité en restauration. 2006.
GARCIA, Claire. 2009. L'alimentation : un
support d'amélioration de la qualité de vie du résident en
EHPAD. 2009.
MENGELLE, Delphine. 2014/2015. Le
développement durable dans les établissements sanitaires, Les
établissements sanitaires peuvent-ils définir une
stratégie en lien avec le pilier environnemental du développement
durable à l'exemple de la Clinique Pierre de Brantôme? .
Limoges : s.n., 2014/2015.
39
NOEL, fanny. 2012 2013. L'accompagnement
alimentaire pour les personnes en fin de vie. Toulouse : s.n., 2012
2013.
Source électronique
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ou plaisir, faut-il choisir ? [En ligne] 07 2009. [Citation : 08 06 2016.]
http://www.psychologies.com/Bien-etre/Sante/David-Servan-Schreiber/Interviews/Alimentation-Sante-ou-plaisir-faut-il-choisir.
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http://www.lalignebleue.net/fr/information/44462/bien-manger.
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02 2013. [Citation : 08 06 2016.]
http://www.implications-philosophiques.org/actualite/une/plaisir-et-apprentissage-sur-les-reseaux-numeriques/.
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2016.]
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2009. prodimarques.
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[Citation : 08 06 2016.]
http://www.prodimarques.com/documents/gratuit/67/quelle-place-pour-le-plaisir-alimentaire.php.
Qu'est-ce que la Roue de Deming PDCA ? PILOTER. [En
ligne] [Citation : 08 06 2016.]
http://www.piloter.org/qualite/roue-de-deming-PDCA.htm.
40
Glossaire
ANESM : Agence Nationale de l'Evaluation et de la Qualité
des Etablissements et Services Sociaux et Médico-Sociaux
AS: Aide-Soignant
ASH: Agent de Service Hospitalier
BPH: Bonne Pratique d'Hygiène
CCP : Critical Control Point : contrôle des points
critiques
CE : Communauté Européenne
CEE : Communauté Economique Européenne
CNA: Conseille National de l'Alimentation
EHPAD: Etablissement Hospitalier pour Personnes Agées
Dépendantes
ETP: Equivalent Temps Plein
HACCP: Hazard Analysis Critical Control Point: système
d'analyse des dangers - points critiques pour leur maîtrise
IDEC : Infirmier Diplômé d'Etat Coordinateur
ISO: International Organization for Standardization: Organisation
International de la Standardisation
JO : Journal Officiel
NF : Norme Française
PACQ : Plan d'Amélioration Continue de la
Qualité
PDCA: Plan Do Check Act: Planifier Faire Contrôler
Modifier
PMS: Plan de Maitrise Sanitaire
PNNS: Programme national nutrition santé
RAG : Rémunération Annuelle Garantie
RHMM : Responsable de l'Hôtellerie en Milieu
Médicalisé
SROS : schéma régional d'organisation sanitaire
SSR : Soin de Suite et Réadaptation
TIAC : Toxi-infection Alimentaire Collective
41
Table des annexes
Annexe I : Compte-rendu d'enquête de satisfaction
de restauration
Annexe II : Schéma du cycle de la qualité
Annexe III : 2015La roue de Deming
Annexe IV : Audit restauration
Annexe V : Coût du pain
Annexe VI : Nouveau planning cuisine
Annexe VII : Fiches de postes cuisine
Annexe VIII : Procédure distribution et
débarrassage en salle à manger
Annexe IX : Compte-rendu d'enquête de satisfaction de
restauration 2016
42
Annexe 1: Compte-rendu d'enquête de satisfaction
de restauration 2015
COMPTE-RENDU D'ENQUÊTE DE SATISFACTION DE
RESTAURATION
Date : 15/06/2015
Clinique
Pierre de Brantôme
Page :
1/2
Objet : Enquête de satisfaction de restauration
Référence : EN MEA 001 Date de rédaction 1
5/06/201 5
Diffusion : Ensemble des patients et du personnel
50 questionnaires de satisfaction ont été
distribués aux patients pouvant répondre. Le taux de retour est
de 84% contre 100% l'année précédente.
- Les patients
62% des patients ayant répondu sont des femmes, et le
reste sont des hommes.
76% d'entre eux ont plus de 71 ans, 17% ont entre 51 et 70 ans
et 7% ont entre 31 et 51 ans_
19% des patients séjournent dans notre
établissement depuis plus de 3I jours, 50% entre 11 et 30 jours et 26%
entre 0 et 10 jours.
98% des patients prennent leurs repas dans la salle à
manger , 2% en chambre.
- 30% des patients mangent normale
- 10 % des patients sont contraints de manger hachés
- 19% n'ont pas précisés leur cas.
- Les régimes
10% des patients suivent un régime dont
- 60% diabétique
- 20% hypocalorique
- 20% n'ont pas répondu
Lors de cette enquête, différents items ont
été évalués :
- Le temps consacré au repas
78% sont satisfaits à très satisfaits (88% en
2014) et 19% sont peu satisfaits à non satisfaits (12% en 2014).
- La propreté de la vaisselle
81% sont satisfaits à très satisfaits (98% en
2014) et 17% peu satisfaits à non satisfaits (2% en 2014).
- La qualité du personnel de service
84% sont satisfait à très satisfaits (93% en 2014)
et 16% non satisfaits (3% en 2014), - Le petit déjeuner
: (qualité, quantité,
températures de boissons)
La qualité : 76% des patients sont satisfaits à
très satisfaits (95% en 2014) et 24% peu satisfaits à non
satisfait (2% en 2013).
La quantité : 76% des patients sont satisfaits à
très satisfaits (95% en 2014) et 21% peu satisfaits (5% en 2014).
La température : 62% sont
satisfaits à très satisfaits (90% en 2014) et 38% peu satisfaits
à non satifsaits (10% en 2014).
- Les entrées : (présentation,
qualité, quantité)
La présentation : 83% sont satisfaits à très
satisfaits (91% en 2014) et 14% peu satisfaits à non satisfaits (9% en
2014).
La qualité : 69% sont satisfaits à très
satisfaits (88% en 2014) et 31% peu satisfaits à non satifsaits (12% en
2014).
La quantité : 78% sont satisfaits à très
satisfaits (96% en 2014) et 15% peu satisfaits (4% en 2014).
Clinique
Pierre de Brantôme
Référence EN MEA 001 Date de rédaction
15/06/2015
Page :
2/2
43
COMPTE-RENDU D'ENQUÊTE DE SATISFACTION DE
RESTAURATION
Date : 15/06/2015
-- Les Dits principaux :
(présentation, qualité de ta viande/du poissonldes
oeufs, des légumes et des féculents, quantité,
variété, température)
La présentation : 88% sont satisfaits à très
satisfaits (90% en 2014) et 17% sont peu satisfaits à non satisfaits
(10% en 2014).
La qualité viande/poisson/oeufs : 69% sont satisfaits
à très satisfaits (85% en 2014) et 3I % sont peu
satisfaits à non satisfaits (15% en 2014).
La qualité légumes/féculents : 66% sont
satisfaits à très satisfaits (80% en 2014) et 31% sont peu
satisfaits à non satisfaits (20% en 2014).
La quantité : 79% sont satisfaits à très
satisfaits (97% en 2014) et 22% sont peu satisfaits à non satisfaits (3%
en 2014).
La variété : 72% sont satisfaits à
très satisfaits (90% en 2014) et 26% sont peu satisfaits (10% en 214).
La températures : 77% sont satisfaits à très satisfaits
(92% en 2014), et 22% peu satisfaits (8% en 2014).
-- Les fromages et les laitages
: (qualité, variété)
La qualité : 81% sont satisfaits à très
satisfaits (89% en 2014), 12% sont peu satisfaits à non satisfaits (11%
en 2014).
La variété : 72% sont satisfaits à
très satisfaits (89% en 2014), 22% sont peu
satisfaits à non satisfaits (11% en 2014).
Les desserts :
(présentation, qualité, qualité des fruits en
particulier, quantité, variété)
La présentation : 81% des patients sont satisfaits
à très satisfaits (95% en 2014) et 15% sont peu satisfaits
à non satisfaits (5% en 2014).
La qualité : 74% des patients sont satisfaits à
très satisfaits (93% en 2014) et 21% sont peu satisfaits à non
satisfaits (7% en 2014).
La qualité des fruits en particulier : 66 % sont
satisfaits à très sastisfaits (75% en 2014) et 29% sont peu
satisfaits à non satisfaits (25% en 2014).
La quantité : 81% des patients sont satisfaits à
très satisfaits (91% en 2014) et 14% sont peu satisfaits à non
satisfaits (9% en 2014).
La variété : 64% sont satisfaits très
satisfaits (85% en 2014) et 34% peu satisfaits (15% en 2014).
21 remarques ont été faites ; 7 étaient
positives.
Parmis les remarques négatives nous relevons
les points suivants :
Les boissons du petit-déjeuner ne sont pas assez
chaudes.
Les entrées et les desserts sont trop froid.
Les plats contiennent trop d'huile.
Le temps d'attente entre les plats est long.
L'eau des pichets a goût de calcaire.
-- Les repas servis ne correspondent pas toujours au menu
affiché.
La viande est parfois trop cuite.
Globalement 73% des patients sont satisfaits voir très
satisfaits vis-à-vis des repas (83% en 2014), et 22% sont peu à
non satisfaits (18% en 2014).
Le taux de satisfaction des patients concernant l'ensemble des
items évalués est en baisse entre 2014 et 2015. On peut remarquer
également une baisse de -12% sur la satisfaction global vis-à-vis
des repas.
Mlle BONDY Margaux
(Rédactrice)
Annexe II : Schéma du cycle de la
qualité38
44
38
http://images.google.fr/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Ffranchise-expert.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2013%2F05%2Fcycle_qualite-1024x537.png&imgrefurl=http%3A%2F%
2Ffranchise-expert.fr%2Fqualite-performance%2Fviser-lexcellence-par-la-qualite%2F&h=537&w=1024&tbnid=EkI5GLMao806jM%3A&docid=4saFjiEEZEEjDM&ei=IYZWV7XKE8bwaq
mooqAM&tbm=isch&iact=rc&uact=3&dur=5207&page=1&start=0&ndsp=18&ved=0ahUKEwj13qeBwJXNAh
VGuBoKHSmUCMQQMwghKAIwAg&bih=622&biw=1366
45
Annexe III: la roue de Deming39
39
http://www.kaizen-skills.ma/wp-content/uploads/2013/01/la-roue-de-deming.gif
46
Annexe IV : Audit restauration
Louis Bertrand
Stage Responsable d'hôtellerie en milieu
médicalisé
Audit Production Culinaire
Problèmes observés
|
|
commentaires
|
Livraisons des marchandises
|
|
· Denrées au sol
· Contrôle des marchandises pas assez précis :
vérification et comptage trop rapide des denrées, présence
d'éléments appertisés non admissibles (conserves
abimées), fruits et légumes très (trop) mûres
acceptés
|
Chambres froides et épicerie
|
|
· Aucune denrée ne transite par la salle de
déboitage/décontamination.
· Décartonnage partiel, donc présence de
cartons en chambre froide
· Manque bacs inox ou plastique de rangements,
mélange de denrées entre les chambres important (dans la
légumerie présence : de lait, vin, bac de friture)
· Denrées posées à même le
sol
· Respect aléatoire du first in first out
|
Hygiène corporelle et professionnel
|
|
· Charlotte juste posée
· Bagues, montres, boucle d'oreilles en suspend (la
charlotte doit recouvrir les boucles d'oreilles pour éliminer le risque
de corps étranger dans la nourriture)
· Pas de changement de tablier lors des livraisons et des
pauses
· Lavage des mains beaucoup trop rapide
|
Respect des procédures
|
|
· J+1 non respecté
· Décongélation au chaud
(décongélation d'un dessert pour le midi même sur le four
car l'équipe de la veille avait oublié de le faire
décongeler en zone froide)
· Non-respect des grammages
· Non-respect de la procédure lave-vaisselle
(nettoyage incomplet)
· Non-respect de la procédure de lavage du sol
(après avoir moussé le sol, il est rincé sans être
brossé)
|
|
47
|
|
· Non-respect de la procédure du lavage des mains
|
Rôle du chef et Management
|
|
· Erreur dans les commandes (mauvaise estimation, oubli de
commande)
|
|
|
· Changement de menu non programmé
|
|
|
· J+1 non respecté
|
|
|
· Aucun contrôle des commis
|
|
|
· Absence de management
|
|
|
· Non-respect des grammages
|
|
|
· Non-respect des recettes pourtant existantes
|
Commis de cuisine
|
|
· Non-respect des grammages (2 fois moins pour
|
et cuisiniers
|
|
du jambon, deux fois plus pour du fromage)
|
|
|
· Non-respect des recettes pourtant existantes
|
|
|
· J+1 non respecté (l'anticipation à plus que
j+1 est à proscrire)
|
|
|
· Peu d'efforts de présentation
|
|
|
· Confection des mixés à revoir
entièrement
|
|
Malgré un certain nombre de points à revoir, la
cuisine arrive à fonctionner sans risque majeur grâce aux locaux
seins bien que certaines zones soient trop petites comme le quai de
déchargement des marchandises ainsi que la zone de déboitage.
Maintenant pour améliorer la prestation sur le plan
qualitatif, une réorganisation complète est à
prévoir :
1. Revoir les plannings des commis de cuisine car un manque de
temps quotidien est certain pour répondre aux attentes de production.
2. Réexpliquer toutes les procédures
d'hygiène obligatoire et veiller à l'application
journalière de celles-ci.
3. Former la chef de cuisine au Management est sûrement la
clef de la réussite
4. Redynamiser les cuisiniers en leurs proposant des challenges
et en leurs expliquant le but de leurs actions qui est de répondre aux
besoins et au plaisir des patients.
Référence :
COMPTE-RENDU D'EVALUATION REPAS Date : 04/01/2016
Début 12h00 fin 14h00
Page :
1 /2
Clinique
Pierre de Brantôme
Date de rédaction :
05/01/2016
Audit
· Distribution et débarrassage des repas en salle
à manger
Diffusion :
Après réalisation d'audit en restauration, des
dysfonctionnements apparaissent :
Distribution et débarrassage des repas en salle
à manger
· L'horaire de début de repas n'est pas
respecté (12h00):
o Les entrées ne sont pas sorties à l'avance
(11h40)
o L'heure de retour de pose n'est pas respectée
(12h00)
o Manque de rapidité pendant le service
· Le personnel de service porte des bijoux :
o Montre
· Le personnel de service n'utilise pas de chariot pour
débarrasser
·
Le nettoyage de la salle s'effectue avant le départ des
patients
· Les chaises ne sont pas nettoyées
· Le personnel de cuisine ne prend pas la
température des plats froids , des mixés, ainsi que des plats
chauds en fin de service
·
Il y a des erreurs de régime (textures):
o Modification la veille au soir, absence de communication entre
les AS et la cuisine
· Pas les bons menus affichés en salle à
manger
· Etiquettes entrées écrites à la
main
· Lumière et radio allumées pendant la
coupure
·
·
·
Les patients arrivent jusqu'à 12h25
Manque AS en salle à manger, aucune présente
après 13h (fromage + dessert servies à 13h) Il reste de nombreux
patients en salle à manger à 13H30
· Il y a une mauvaise organisation dans la distribution des
plateaux en chambre
Axes d'amélioration :
· Les plateaux des entrées doivent être sortis
avant le départ en pause (11h40)
· Le retour de pause doit se faire à 12h00
précise, les entrées doivent être servies par 2 ASH avant
12H05
· Le port des bijoux est interdit pendant le service du
repas pour éviter la transmission de gènes potentiellement
pathogènes pour les patients
· L'utilisation du chariot doit permettre de faciliter le
service ainsi que le débarrassage des assiettes (plus rapide car
évite les allers-retours, limite les TMS)
· Le nettoyage de la salle à manger doit se faire
après le départ du dernier patient
48
49
|
COMPTE-RENDU D'EVALUATION REPAS
|
Référence :
|
Page :
|
Clinique
|
Date : 04/01/2016
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1 /2
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Pierre de Brantôme
|
Début 12h00 fin 14h00
|
Date de rédaction :
|
|
05/01/2016
· Afin de respecter l'heure de la coupure, tous les
patients ne pouvant se déplacer seul doivent être conduits au
salon par les AS ainsi que les ASH
· Les chaises doivent être nettoyées avant de
les déposer sur les tables propres
· Le cuisinier servant le repas doit prendre la
température d'un plat chaud, froid en fin de service, + un menu
mixé
· Le commis de cuisine doit s'assurer auprès de
son chef qu'il n'y a pas eu de changement de régime depuis la
préparation J-1
· Il est strictement interdit d'écrire de
façon manuscrite les étiquettes « régimes » ou
d'en modifier le contenu
· Dans une démarche écoresponsable, les
lumières et radio doivent être éteintes pendant la
coupure.
· Au moins 1 AS doit être présente tout au
long du repas
· Avant de ramener les patients en chambre, ils doivent
d'abord être mis au salon afin que les ASH puissent débuter le
nettoyage de la salle à manger
Rédacteur Louis Bertrand
|
(*) Rayer les mentions inutiles
50
Annexe V : Coût du pain
Annexe VI : Nouveau planning
cuisine
1
1
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Cil
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V
C) o
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Cn
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0£46 L -- 490 : SBl:l
461.- 91.4LO : NSZ
9 L48 L -- 9t7490 : 000
01.1496-O£4EL
994.171.-004E4
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4oZ - OE4£1- : SWO3 0049% -- OO4L0
61110O
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917 4bL -- 0£06 ! 0046-9048
0£1-1Z1--001-01.
0049 L-004£ 1.
51
52
Annexe VII : Fiches de postes cuisinier
CLINIQUE PIERRE DE BRANTOME
|
NEA
|
FICHE POSTE : CUISINIER
HORAIRES : 6h45 à 18H00
FONCTION : Cuisinier
Temps de travail effectif : 09H00
Tenue de travail: tunique marron, pantalon beige,
charlotte et un tablier
8h40
PAUSE
HORAIRES ACTIONS A ENTREPRENDRE
Préparer les petits-déjeuners
Prendre les températures des enceintes
réfrigérées
Imprimer les fiches techniques ainsi que les étiquettes,
lecture des e-mail Réceptionner les marchandises:
Vérifier les bons de commandes électroniques
Vérifier les bons de livraisons fournisseurs
Décontaminer et décartonner
l'intégralité des produits en zone de déboitage et ranger
dans les zones adéquate
Rentrer les BL sur ADORIA et dans le journal d'achat
Faire un point avec le commis sur les taches et plats à
réaliser durant la journée
6H45 7h00
8h00
9H00 Réaliser les préliminaires légumes
(lavage,taillage,découpage,...)
Sortir les matières 1° correspondants à la
fiche technique
10h00 Préparation des repas du lendemain midi
11h30 Remettre en température les plats du midi
Mettre en place les bacs gastros dans les bains maries Prendre la
température des plats servis en salle à manger Relever les plats
témoins
Nettoyer la zone préparation chaude (sauf le sol)
12h00 Distribution des repas
15h15 Assister aux réunions et
formations, réajustement de commande si besoin
16h00 Préparer le repas du lendemain
soir
17h30 Remettre en température la
production du soir
Mise en place des menus du jour et du lendemain le
dimanche En l'absence du chef cuisine, relever l'inventaire
à la fin du mois et préparer le CR3.
EN GRH 019 indice f
53
Annexe VIII : Procédure distribution et
débarrassage en salle à manger
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Référence :
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CLINIQUE PIERRE
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PROCEDURE ORGANISATION DU SERVICE EN
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PR GFL 10
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Page :
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DE BRANTOME
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SALLE A MANGER
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Indice :
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a
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1/4
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Objet : Distribuer le repas dans un temps imparti en
respectant les règles d'hygiène tout en privilégiant le
plaisir du patient.
Domaine d'application : Restauration
Personnel concerné : Agent de service hospitalier,
Aide-soignant, Cuisinier
Références : PR GFL 10
Annexe : PR DIP 005
EN GFL 119
Date
Modification
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Indic e
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Nature modification
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Date application
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20/05/16
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a
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25/05/16
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FONCTION
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DATE
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NOM et SIGNATURE
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REDACTEUR
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STAGIAIRE
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20/04/13
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L.BERTRAND
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VERIFICATEUR
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ASSISTANTE DE DIRECTION
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D.FREMONT
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APPROBATEUR
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DIRECTEUR
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M.HERITIER
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54
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Référence :
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CLINIQUE PIERRE
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PROCEDURE ORGANISATION DU SERVICE EN SALLE
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PR GFL 10
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Pag
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DE BRANTOME
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A MANGER
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Indice :
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e :
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a
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2/4
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Étape
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Acteur
|
Quand
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Action
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Justification et Préconisation
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- Sortir les plateaux des entrées
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0
|
ASH
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11H45
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avant le départ en pause
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- Pour une meilleure
sensation des saveurs en bouche
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1
|
ASH
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12H00
|
Se laver les mains (PR SPI 002)
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La rapidité du service des
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18H15
|
- Servir les entrées à 2 en
suivant l'annexe « distribution et débarrassage
»
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entrées est primordiale dans le respect du temps du repas
Voir plan de table (EN GFL
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|
|
119)
|
2
|
ASH
|
12H20
|
- Sortir les plateaux de fromage
|
|
|
|
18H25
|
- Débarrasser les entrées à 2 de
la table n°21 à la table n°43
- 1 ASH continue seule le débarrassage des tables
n°4 à n°1 et n°14 à n°11 pendant que la
deuxième
|
- Le chariot doit faciliter
le débarrassage des assiettes et limiter les troubles
musculo-squelettiques
|
|
|
|
ASH commence le service des assiettes chaudes à la table
n°31. La deuxième ASH va dans le même sens que sa
collègue
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|
3
|
ASH
|
12H25
|
- Pour le service du plat chaud :
|
- Règle
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18H30
|
|
d'identitovigilance (PR DIP
|
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|
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- Servir les assiettes selon l'annexe
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005)
|
|
|
|
« distribution et débarrassage »
- Annoncer le nom, le numéro de chambre du patient au
cuisinier.
|
- Ne pas influencer le
cuisinier sur le type de régime ou de texture car des
changements peuvent avoir eu lieu au cour du séjour.
|
4
|
ASH
|
12H40 18H45
|
- Débarrasser les assiettes (plat
principal) en suivant l'annexe « distribution et
débarrassage »
|
|
5
|
ASH
|
12H45
|
- Servir le fromage et le dessert en
|
|
|
|
18H50
|
suivant l'annexe « distribution et
débarrassage »
|
|
6
|
ASH
|
13H00
|
- Débarrasser les assiettes, les
|
Le chariot de débarrassage
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|
|
19H00
|
couverts, les verres à deux en
respectant le tri des déchets
|
est composé d'une poubelle de table, du bac vert
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|
|
|
|
(composte), d'un seau
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55
|
|
|
|
d'eau pour mettre les couverts, et du bac à verre.
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|
|
|
|
- Le chariot doit être
retourné à la plonge avant
|
|
|
|
|
13H10 le midi et 19H10 le soir
|
7
|
ASH
|
13H10
|
- Accompagner les patients ne
|
- Le nettoyage de la
|
|
AS
|
19H10
|
pouvant se déplacer seuls au salon
|
salle ne peut débuter qu'après le départ du
dernier patient
|
8
|
ASH
|
13H15
|
- Appliquer le produit D10.1 sur
|
|
|
|
19H15
|
l'ensemble des tables et des
chaises
|
- le produit doit agir 5
minutes au minimum
|
|
|
|
- Rincer à l'eau
|
|
9
|
ASH
|
13H25
|
- Mettre les chaises sur les
|
|
|
|
19H25
|
tables
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56
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|
Référence :
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CLINIQUE PIERRE DE
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PROCEDURE ORGANISATION DU SERVICE EN SALLE
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PR GFL 10
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Page
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BRANTOME
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A MANGER
|
Indice :
|
:
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a
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|
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ANNEXE « Distribution et débarrassage
»
La distribution se fait toujours par deux dans le sens suivant
:
1. Le chariot débute le service entre les tables
n°21- n°31,
2. Une ASH sert les tables n°21-n°22-n°32 pendant
que l'autre ASH sert les tables n°31-n°41-n°42,
3. le service continue avec les tables
n°23-n°33-n°43,
4. Le chariot passe ensuite derrière les chariots
médicaments et vient se positionner dans l'allée de la table
n°4,
5. Une ASH sert les tables n°14
-n°13-n°12-n°11 pendant que l'autre sert les tables
n°4-n°3-n°2-n°1.
Le chariot doit circuler uniquement en suivant les flèches
du plan de table.
Pour le débarrassage, le déroulement est le
même, à la fin du débarrassage le chariot arrive devant la
plonge.
Respectez le circuit propre et sale, 1 chariot pour le propre et
1 chariot pour le sale.
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Référence :
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CLINIQUE PIERRE DE
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PROCEDURE ORGANISATION DU SERVICE EN SALLE
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PR GFL 10
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Page
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BRANTOME
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A MANGER
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Indice :
|
:
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a
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Plan de table
Annexe IX : Compte-rendu d'enquête de
satisfaction de restauration 2016
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59
61
62
63
64
65
66
VfeJsf;es uoN
67
|
|
16 Etes-vous satisfait de la quantité servie ?
|
15 Etes-vous satisfait de leur qualité ?
|
14 Etes-vous satisfait de leur présentation ?
|
|
V N W
|
|
|
|
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|
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68
69
70
24 Etes-vous satisfait de leur variété ?
25 Etes-vous satisfait de leur présentation ?
23 Etes-vous satisfait de leur qualité ?
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26 Etes-vous satisfait de leur qualité ?
28 Etes-vous satisfait de la quantité servie ?
27 Etes-vous satisfait de la qualité des fruits en
particulier?
N W V
71
72
29 Etes-vous satisfait de leur variété ?
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Table des matières
Sommaire
Introduction 1
1. Le repas, activité centrale dans l'accompagnement des
patients accueillis en
clinique SSR 3
1.1. Les obligations multiples de la collectivité 3
1.1.1. L'approche règlementaire, législative et la
mise en place 3
1.1.2. Etat des lieux de l'activité de restauration :
10
1.2. Les méthodes et outils de maîtrise de la
qualité 12
1.2.1. Application des moyens dans la satisfaction des patients
12
1.2.2. Mise en place d'une gestion managériale
adaptée 18
2. Le repas, vers un renforcement de la qualité afin
d'assurer un moment de
satisfaction. 21
2.1. Comment la satisfaction a-t-elle évolué 23
2.1.1. Le point de vue du professionnel 23
2.1.2. La vision des patients sur la restauration en milieu
hospitalier. 26
2.2. Les axes d'améliorations 30
2. 2.1. Harmonisation d'une organisation structurée 31
2.2.2. Pour aller plus loin dans le monde hospitalier 32
Conclusion 35
Bibliographie 37
Glossaire 40
Table des annexes 41
Annexe I : Compte-rendu d'enquête de satisfaction de
restauration 2015 42
Annexe II : Schéma du cycle de la qualité 44
Annexe III: la roue de Deming 45
Annexe IV : Audit restauration 46
Annexe V : Coût du pain 50
Annexe VI : Nouveau planning cuisine 51
Annexe VII : Fiches de postes cuisinier 52
Annexe VIII : Procédure distribution et
débarrassage en salle à manger 53
Annexe IX : Compte-rendu d'enquête de satisfaction de
restauration 2016 58
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