REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE BUKAVU
U.C.B
251656704BP : 285 Bukavu
Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
Déterminants de la volatilité du prix des
produits agricoles dans la ville de Bukavu: Cas du riz et du mais de
janvier 2005 à décembre 2013
Option Economie Rurale
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du diplôme de licence en sciences Economiques et de
Gestion
Par :LUHIRIRI MUHANYI Denis
Directeur : Prof MUBAGWA CIHINDA MUKO
Co-directeur : CT MUFUNGIZI NABINTU Alice
251655680
ANNEE ACADEMIQUE: 2013-2014
Epigraphe
« L'instabilité des prix
déstabilise le producteur qui n'arrive pas à s'organiser pour
développer son exploitation. Il ne sait pas à quel prix il va
vendre ses produits, il prend des prêts, des engrais à
crédit, sans connaître le prix de vente, et si les prix des
denrées chutent, il ne peut honorer ses engagements ; il va passer une
saison endettée et la suivante il aura des difficultés à
remonter la pente ». (AZIZ, 2012)
Dédicace
Je dédie ce travail à mon père
Luhiriri Lwa-ngwasi Jean-Marie.
Remerciements
Je rends grâce à Jésus-Christ le maitre
incontesté de tout le temps et de toutes connaissances qui nous a
donné le souffle de vie et le courage pour finir ce travail.
Cet avec un grand plaisir que je réserve ces lignes
pour exprimer ma gratitude et ma reconnaissance à tous ceux et celles
qui ont contribué, de près comme de loin, à
l'élaboration de ce mémoire.
Tout d'abord, j'exprime ma profonde gratitude et ma
reconnaissance à mon directeur de recherche, Mubagwa et ma co-directrice
de recherche. Leurs expériences, compétences, remarques,
disponibilité et leurs judicieux conseils ont été
grandement appréciés.
Je remercie mes parents Luhiriri Lwa-Ngwasi Jean-Marie, Aziza,
Jacqueline et Georgine qui ont accepté de bien vouloir tout sacrifier
pour la réalisation de ce mémoire et pour leur amour qu'ils ne
cessent de manifester.
A tout le corps professoral de l'UCB et
particulièrement aux professeurs célestin Bucekuderwa, Augustin
Mutabazi, Deo Bugandwa, Christian Kamala, Dieudonné Muhinduka ;
aux chefs des travaux Lubula Mumbere, Asclé Mufungizi,
Janvier Kilosho; aux assistants Licette Bikubanga, Douglass Amuli Godelive
Batano, Francine Iragi, Ariane Badesire, Josué Lwanzo, Miki Baluku,
Romeo Mashali, Isidore Muri.
De plus, j'aimerais remercier Nathalie, Diane, Lydie, Sylvie,
Carine, Serge, Emmanuel, Chance, Freddy, Clarisse, Christel, Djani, Jospin,
Christiane, Jean-Jacques, Raïssa, Yve tous de la famille Luhiriri et
Daniel Lukambo pour leur réconfort.
A toute la grande famille Gwasi particulièrement,
Cirimwami, Fumiliya, Badera, Sadiki, Kalumuna, Franck, Dady.
Nos remerciements s'adressent aux familles Magadju, Mweze et
Mugemusi ;à Maombi, à Yenga-Yenga, à Pacifique
Magadju, à Edward, à mes oncles Yves et Claude pour leur
soutien.
A mes amis et tout particulièrement à Alain
Fungulo, Justin Mushamuka, Machukizi Papy, Nacky Byamungu, Furaha Odja Rehema
Bagaya, Roger Aganze, Doux Cheruga, Prince Wasinda, Alex Smba, Bienvenu
Matugulu, Claire Mutungwa, Frid Maseka, Sophie Mukesha et à tous les
étudiants de la deuxième année de licence pour leurs
constants encouragements et leur précieux support tout au long de mon
parcours académique.
Mes dernières remerciement s'adressent à toute
personne ayant contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce présent travail. Merci
Sigles et
abréviations
ARCH: AutoRegressive Conditional
heteroskedasticity
ARDL:Autoregressive Distributed Lag
ARIMA:Autoregressive integrated
moving-average
ARMA:Autoregressive-moving average
BCC: Banque centrale du Congo
BLUE: Best Linear unbiased Estimator
CIDSE:Coopération internationale pour
le développent et la solidarité
CNUCED : conférence de nations
unies sur le commerce et le développement
CSA: Comité de la
Sécurité Alimentaire Mondiale
CV: coefficient de variation
DS: Differency stationnary
DSCRP: Document startégique pour la
croissance et la réduction de la pauvreté
FAC: Fonction autocorrélation
FAO: Organisation des nations unies pour
l'alimentation et l'agriculture
FAP: Fonction d'autocorrélation
partielle
FC: Franc congolais
GARCH:Generalised AutoRegressive Conditional
Heteroskedasticity
GARCH-MIDAS: Generalised AutoRegressive
ConditionalHeteroskedasticitv mixed data sampling
HLC : Conférence de haut niveau
sur la sécurité
HLPE:Groupe d'Experts de Haut Niveau sur la
Sécurité Alimentaire et la Nutrition
INS: Institut nationale de statistique
MCG:Moindres Carrés
Généralisés
MCO: Moindre carrés ordinaire
MGARCH: Multivariate GARCH
OCC: Office congolais de contrôle
OCDE: organisation de coopération et
de développement économiques
PAM: Programme alimentaire mondial
RDC: République Démocratique du
Congo
SDD: Ecart type en différence
logarithmique
TS: Trend stationnary
TVA: Taxes sur la valeur ajoutée
UCB: Université Catholique de
Bukavu
USD: Dollars Américain
VAR:Vector AutoRegression Model
VECM : Modèle vectoriel à
correction d'erreur
LISTE DES TABLEAUX ET
FIGURES
Tableau 1: Politique et programme pour gérer
et réduire la volatilité
2
Tableau 2: Nature de la série, nature de
l'évolution et réaction aux chocs
22
Tableau 3 : Nature de la série, degré
d'intégration et filtre de stationnarisation
23
Tableau 4 : Mesure et signes espérés
des variables indépendantes.
31
Tableau 5 : Résultats statistiques des
séries des prix du maïs et du riz
34
Tableau 6 : Résultats de la
significativité globale du modèle
39
Tableau 7 : Résultats de l'estimation
GARCH(1,1) pour le prix du riz
39
Tableau 8 : ARCH et GARCH
41
Tableau 9 : Résultats de la
significativité globale du modèle
43
Tableau 10 : Résultats de l'estimation
GARCH(1,1) pour le prix du riz
44
Tableau 11 : ARCH et GARCH prix mais local
46
Tableau 12 : Test de racine unitaire pour le
prix du riz local
lvi
Tableau 13 : Test de racine unitaire pour le prix
du maïs local
lvi
Tableau 14 : Test de racine unitaire pour le prix
du riz importé
lvi
Tableau 15 : Test de racine unitaire pour la masse
monétaire
lvii
Tableau 16 : Test de racine unitaire pour le taux
de change
lvii
Tableau 17 : Test de racine unitaire pour le prix
du pétrole
lvii
Tableau 18 : Test de racine unitaire pour la
distribution de semences du maïs
lviii
Tableau 19 : Test de racine unitaire pour la
distribution de semences du riz
lviii
Tableau 20 : Test de racine unitaire pour les
quantités importées du riz
lviii
Tableau 21 : Test de racine unitaire pour les
quantités importées du maïs
lviii
Tableau 22 : Test de racine unitaire pour l'indice
de la pluviométrie
lix
Tableau 23 : Estimation du modèle du prix du
riz par la MCO
lx
Tableau 24 : Tableau n021. Régression par
MCO des résidus du prix du riz local
lx
Tableau 25 : Estimation du modèle du prix du
maïs local par la MCO
lxi
Tableau 26 : Régression par MCO des
résidus du prix du maïs local
lxi
Tableau 27 : Estimation du coéffient de
détermination pour le modèle du prix du maïs local
lxiii
Figure 1 : Stratégie simplifiée des
tests de racine unitaire
2
Figure 2 Evolution de prix du riz et du mais de
janvier 2005 à décembre 2013
33
Figure 3 : Variances roulantes de la
volatilité du prix du riz
34
Figure 4 : Evolution du prix du riz local et du riz
importé
35
Figure 5 : Evolution du prix du riz local et des
quantités importées
36
Figure 6 : Evolution du prix du maïs local et
des quantités importées
36
Figure 7 : Evolution de la rentabilité du
riz et du mais
37
Introduction
La volatilité, est l'une des particularités des
marchés agricoles provoquée par des chocs inattendus et
aggravés en cas de faible élasticité de l'offre et de la
demande par rapport aux prix (FAO et OCDE, 2011). Elle peut conduire à
des crises alimentaires mondiales (HLPE et CSA, 2011).
La Banque mondiale (2009), a proposé une
représentation sur un siècle des crises faisant état de
quatre flambées des prix des produits de base depuis la première
guerre mondiale: 1915 -1917, 1950-1957, 1973-1974 et 2003-2008.En particulier
entre 2007 et 2008, les études attribuent ces mouvements des hausses
aux facteurs liés à la demande tel que le taux de croissance
économique et le facteur du côté de l'offre comme le
désinvestissement dans l'agriculture (Abbott et Borot de Battisti,
2009; Gilbert; 2010; Gilbert et Morgan, 2010 ; Ederer, Heumesser et
Staritz, 2013).
D'autres facteurs comme le biocarburant, le changement
climatique, les mouvements de l'offre mondiale de la monnaie, du taux de
change, du prix du pétrole, la spéculation et la hausse du prix
de l'énergie expliquent également cette hausse(FAO et OCDE,
2011 ; HLPE et CSA, 2011 ; Huchet-Bourdon, 2011 ; Dönmez et
Magrini, 2013). En 2007, l'indice international de prix des produits
alimentaires a augmenté de près de 40%, comparé à
9% en 2006 et 50% pour les seuls trois premiers mois de 2008 (Braun et al.
2008). En juin 2008, les prix des produits alimentaires de base sur les
marchés internationaux ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis 30
ans (FAO, 2009).
Cette hausse a été accompagné par une
baisse pendent la période 2009 et mi-2010 (FAO, 2011), suivi d'une
hausse durant 11 mois expliquée par la baisse du niveau des stocks et
de la production des denrées en 2011(FAO et OCDE, 2011). L'indice FAO
des prix des produits alimentaires atteignait 234 points en juin 2011, soit 39%
de plus qu'en juin 2010 et a chuté à son niveau le plus bas en
octobre où il s'établit à 216 point (CIDESE, 2012 ;
HLPE et CSA, 2011).Cet indice est relativement stable en 2013 où le
niveau bas est observé en novembres'établissantà 206,3
à un niveau inférieur de 9,5 points à sa valeur de
novembre 2012 (FAO et PAM, 2013).
Ces fortes volatilités des prix semblent entrainer
des conséquences néfastes pour les producteurs, les consommateurs
et également pour les Etats surtout ceux en développement
(Aziz, 2012 ; Balcombe, 2009 ; Huchet-Bourdon, 2011). Celles-ci sont
d'autant plus aigües que les producteurs disposent de systèmes de
production peu intensifiés, que les consommateurs sont pauvres et que
les Etats disposent de moyens limités pour les gérer (Aziz,
2012).
Pour les producteurs,ellescréent une incertitude sur
les prix auxquels ils vendront leurs produits ou achèteront leurs
intrants, rendant les prix des produits variables et les investissements
difficiles (Huchet-Bourdon, 2011). Pour un pays, la volatilité peut
rendre l'organisation de la production plus difficile et modifier la position
des échanges commerciaux(Balcombe, 2009).
La volatilité des prix des denrées alimentaires
constitue le problème le plus grave auquel le monde a été
confronté en 45 ans et est qualifiée de
« tsunami silencieux» menaçant ainsi 100 million de
personnes supplémentaires de ne plus pouvoir manger à leur faim
(PAM, 2009).
Les fluctuations des prix des produits agricoles renforcent
des situations d'insécurité alimentaire pour les ménages
(Temple et Dury, 2003). Cela est dû au fait que les paysans
pauvres1(*) ne disposent
généralement pas d'un capital suffisant pour faire face à
de tels aléas.Ce qui peut les amener à prendre des
décisions d'investissement inadaptées et compromettre leur
production sur le long terme (Kamgnia, 2009 ; Aziz, 2012).
La crise alimentaire de 2007-2008 a placé le
problème de la volatilité des prix au centre des débats
politiques et plusieurs gouvernements ont tenté de réguler les
prix des produits alimentaires(Aziz, 2012; Elodie, 2012). Ces tentatives ont
boosté la turbulence des marchés domestiques plutôt que de
les stabiliser (Elodie, Le Cotty et Jayne, 2012). Ceci s'explique par le fait
que ces tentatives n'ont pas intégré les sources de la
volatilité des prix des produits alimentaires2(*)(Tangermann, 2011).
Le contrôle des prix des aliments est difficile, car il
prend en compte un certain nombre des facteurs structurelset externesà
la demande et à l'offre qui sont impliqués dans la formation du
prix3(*) (Elodie, 2012).
L'Afrique ne demeure pas neutre à ces
phénomènes des volatilitéscar les politiques d'ajustement
structurel misent en place vers les années 19704(*), contribuent au large
désinvestissement dans l'agriculture. Au cours des dernières
années, les dépenses publiques affectées à
l'agriculture ont été réduites à 7% en moyenne dans
les pays en développement, et à un niveau encore inférieur
en Afrique (FAO, 2010). En outre, la part de l'aide publique au
développement destinée à l'agriculture a baissé de
18% en 1979 à peine plus de 3% durant ces dernières années
(CNUCED, 2010).
Pour ce qui est de la RDC, le taux d'inflation se situe
à 15,5% contre une cible de 17% fixé dans le cadre du programme
économique du gouvernement(BCC, 2011).Taux atteint grâce à
la coordination des politiques conjoncturelles ayant permis de contenir les
pressions inflationnistes liées à l'envolée des prix
mondiaux des produits alimentaires et pétroliers (BCC, 2011).Du fait de
la forte dépendance du pays à l'exportation de produits
primaires, de la faiblesse de la monnaie et de la forte consommation de
pétrole et de gaz par la population ; l'instabilité des prix
des produits alimentaires et leur hausse tendancielle, exposent la population
congolaise au risque de la faim (DSCRP, 2011).
Il est donc légitime de s'intéresser de plus
près aux questions de la volatilité des prix agricoles et
alimentaires. Ainsi, quels seraient les facteurs justifiants la
volatilité des prix des produits agricoles à court terme et
quelles seraient les mesures à mettre en place pour avoir la
stabilité à long terme ?
Les prix alimentaires sont influencés par des facteurs
de la demande et d'offre tels que les anticipations des offreurs sur les
prix, les exportations de produits alimentaires,les variations climatiques, le
coût du transport, les festivités de fin d'année, la masse
monétaire,le moment de la récolte, les produits agricoles
importés, l'évolution de la population et le taux de change.
Ce travail vise à analyser les déterminants de
la volatilité des prix des produits alimentaires de base afin de faire
face aux éventuelles conséquences et à une
volatilité future. La démarche de cette étude consiste
à s'interroger sur les facteurs qui expliquent le comportement des prix
réels des produits alimentaires dans la RDC en prenant pour étude
de cas la ville de Bukavu.
Il s'agira spécifiquement donc d'étudier la
dynamique des prix des céréales dans la ville de Bukavu pour une
période allant de janvier 2005 à décembre 2013. Le but
n'est pas de trouver un modèle parfait de formation des prix mais de
représenter les principaux aspects de la dynamique des prix.
Pour affirmer ou infirmer nos hypothèses et afin
d'estimer les paramètres, nous allons utiliser le modèle ARCH.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en trois parties. La première aborde la revue de
littérature, la deuxième se focalise sur la méthodologie
tandis que la dernière se focalise sur la présentation et
l'interprétation des résultats.
Chapitre premier Revue de la
littérature
Ce chapitre sera subdivisé en deux sections : la
première porte sur la revue théorique et la seconde sur la revue
empirique.
I.1. Revue
théorique
Dans cette section, nous allons définir le terme
volatilité et donner quelques facteurs de la volatilité de prix
des produits agricoles.
I.1.1. Variabilité et
volatilité : définitions
La volatilité mesure l'ampleuret la
rapidité5(*)del'évolutions du prix d'un actif (Alioune,
2011).
La variabilité des prix ne constitue pas un
problème majeur lorsque les fluctuations sont progressives et
prévisibles parce que liées aux fondamentaux du
marché6(*). En
revanche, lorsqu'elles sont de grandes amplitudes, très
fréquentes ou qu'elles se produisent soudainement et essentiellement
dans une direction, elles constituent (les fluctuations) la volatilité
qui est un problèmesérieux (Balcombe, 2011).
La volatilité des prix se définit comme un
mouvement à la hausse ou à la baisse au cours d'une
période donnée et ce mouvement peut être voisin de
zéro ou devenir plus important7(*) (HLPE, 2011).
La variabilité et la volatilité des prix
constituent des aspects clé du risque prix pour les participants au
marché (Aziz, 2012). La variabilité des prix résulte des
mouvements des prix suite à des variations de la demande ou de l'offre
et englobe les différentes formes de changement des prix, quel que soit
leur fréquence et cela est mesurable (Piot-Lepetit et Mbarek,
2011) ; tandis que la volatilité des prix, survient suite à
des chocs et représente la partie des prix non expliquée, donc
non prévisible(Aziz, 2012).
La volatilité des prix est considérée
comme étant «des variations d'une ampleur et d'une fréquence
qui deviennent problématiques car ne peuvent être
anticipées et «outrepassent lacapacité d'adaptation des
producteurs et des consommateurs» (OCDE et FAO, 2011).
La volatilité des prix désigne donc
l'instabilité à forte amplitude d'unevariable économique
dans le temps dont le caractère imprévisible des fluctuations
empêche la formation d'anticipations correctes, favorisela
déconnexion du prix des fondamentaux du marché (Nahoua, 2012).
La variabilité et la volatilité s'observent dans
le temps et dans l'espace. Il existerait un lien de causalité entre les
variabilités (ou les volatilités) spatiale et temporelle des prix
en ce sens que la première peut renforcer la seconde car l'absence ou la
lenteur de la transmission des prix des zones de production vers les zones de
consommation peut occasionner une variabilité (ou une volatilité)
saisonnière accrue des prix, notamment dans les zones non productives et
déficitaires (Aziz, 2012).
Des études établissent une distinction entre
volatilité normale et volatilité extrême, d'autres, la
qualifiant également de bonne ou de mauvaise (Prakash, 2011). Toutefois,
cette distinction n'est pas facile à faire. Aucune mesure simple n'est
applicable dans toutes les situations. De plus, le fait que la
volatilité extrême soit définie par rapport au degré
de vulnérabilité signifie qu'il n'existe pas de critère ni
de seuil universel permettant de la caractériser.
En dehors des effets de la volatilité des prix
agricoles et alimentaires, le caractère « normal » de la
volatilité des prix s'apprécie en mesurant le rapport entre les
variations de prix et ce qu'il est convenu d'appeler les « fondamentaux du
marché 8(*)».
Parfois aussi, on parle de volatilité excessive » pour qualifier
une variation de prix qui ne peut s'expliquer a priori par un changement de
l'offre ou de la demande. Cette imprécision intrinsèque expose
toute évaluation de la volatilité à d'interminables
controverses, comme l'illustrent les débats actuels autour du rôle
de la spéculation dans la formation des prix et de sa
responsabilité dans l'installation d'une volatilité excessive. Il
n'est guère aisé d'établir un cadre de
référence permettant de mesurer les degrés de
volatilité normale ou excessive (HLPE, 2011).
Huchet-Bourdon(2011) distingue deux types de
volatilité. La volatilité historique basée sur les
observations de prix du passés montrant comment était la
volatilité des prix dans le passé, et la volatilité
future.
La théorie économique soutient que la
fluctuation des prix des actifs est un phénomène normal est
souhaitable car cela traduit le bon fonctionnement du marché
concurrentiel ; seulement, il ne faudrait pas que ces fluctuations soient
imprévisibles et sujettes à de fortes oscillations sur une
longue période (Alioune, 2011). Prakash (2011) nous rappelle un postulat
fondamental en économie: « Le principe essentiel qui régit
le système des prix veut que, lorsqu'un produit donné se fait
rare, son prix augmente, ce qui imprime une tendance à la baisse de sa
consommation et marque une progression des investissements dans sa production
». Une certaine volatilité est donc essentielle au bon
fonctionnement des marchés.
Il n'est donc pas possible de prévoir l'ampleur future
de la volatilité des prix par contre on peut définir les
facteurs sous-jacents pour que les Etats et la communauté internationale
puissent s'y préparer.
I.1.2. Sources de la
volatilité des prix, impact sur le bienêtre et politique
I.1.2.1. sources
Les référentiels théoriques sur les
déterminants de la volatilité et de la variabilité des
prix différencient deux origines (Boussard, 2005). Des travaux qui
privilégient une source exogène c'est-à-dire qui sont
spécifiés en dehors du marché et des travaux qui mettent
en évidence plutôt une source endogène, relativement au
fait que la variabilité et la volatilité seraient
générées par le comportement des acteurs sur le
marché.
En dehors des fluctuations saisonnières
traditionnelles, plusieurs facteurs peuvent expliquer la volatilité
à savoir les aléas climatiques, le niveau de stocks, les taux de
change, la forte croissance de la demande, le prix de l'énergie, les
politiques agricoles, la spéculation, les coûts de production, la
variation de la production agricole, (Balcombe,2011 ; OCDE et FAO,
2011 ; Aziz,2012).
A. Aléas
météorologiques et climatiques
La sensibilité des productions
agricoles aux variables pluviométriques, affectent les récoltes
et leur commercialisation (Minkoua, 2010 ;Rapsomanikis, 2010, FAO,
2011).En cas de conditions pluviométriques favorables,la production
augmente et les prix des produits alimentaires sont réduits, le fait
inverse se produit en cas de de conditions pluviométriques
défavorables.
Les aléas climatiquesrelève de
phénomènes tel que les sécheresses et des inondations dans
les grandes zones productrices (Aziz, 2012)réduisent l'offre de produits
agricoles accroissant le prix de denrées.Pour atténuer les
effets du climat d'autres variables tels les fertilisants du sol ou les stocks
peuvent être utilisées.Dans le cas de la province du Sud-Kivu,
l'agriculture utilise des techniquestraditionnelles. Ce qui fait que la
production dépend des variations climatiques et le prix alimentaire sera
plus élevé en cas des mauvaises pluies et faible durant les
périodes de pluies abondantes.
B. Prix de l'énergie
Les prix de l'énergie ont des répercussions sur
les prix des produits agricoles. L'industrialisation de la production
agricoleimplique une utilisation accrue de produits pétroliers sous
forme de carburants et d'engrais (OCDE et FAO, 2011). La volatilité des
prix du pétrole se répercute sur la volatilité des prix
des denrées alimentaires par le biais des coûts de transport et du
prix des engrais (Balcombe, 2005). Pour certains pays pauvres utilisant
uniquement les engrains naturels comme le cas de la RDC, la volatilité
des prix de produits agricoles est influencée par celle de prix du
carburant.
L'utilisation des aliments pour produire l'énergie (par
exemple les biocarburants) ou pour nourrir les animaux a un impact indirect sur
la volatilité de prix agricoles (HLPE et CSA, 2011,Dönmez et
Magrini, 2013).
C. Le Taux de change
Les mouvements de devises ont des répercussions sur la
compétitivité des pays du fait que la plupart des prix des
produits sont libellés en dollars des États-Unis, les
fluctuations des taux de change ont un impact sur les prix domestiques (en
monnaie nationale), dans les pays où les marchés sont largement
intégrés aux marchés mondiaux (OCDE et FAO, 2011).
Les pays n'utilisant pas le dollar, ajuste leur pouvoir
d'achat issu de revenu des exportations en fonction des fluctuations du taux de
change, une augmentation de la volatilité du dollar américain
conduirait à une augmentation de la volatilité de prix agricoles
suite à des réaménagementsde la parité du pouvoir
d'achat (Dönmez et Magrini, 2013). Le prix que les producteurs
reçoivent une fois qu'ils sont exprimés dans les devises pourrait
avoir un grand impact sur le prixqueles producteurs domestiques sont
disposés à vendre (Balcombe, 2005).
Lorsque la devise d'un pays exportateur s'apprécie par
rapport au dollar américain, cela a pour effet de réduire sa
compétitivité9(*). Afin de compenser cette perte de
compétitivité et de maintenir ses parts des marchés
mondiaux, les prix intérieurs peuvent chuter10(*). Dans les pays exportateurs
nets, cette baisse des prix intérieurs donne lieu normalement à
une baisse de la production au fil du temps11(*). En revanche, dans les pays importateurs nets, les
produits se faisant relativement moins chers, la demande a normalement tendance
à s'accroître12(*). Une demande en hausse, associée à une
offre en baisse, se traduit généralement par une augmentation des
cours mondiaux.
D. Croissance de la demande et la
production
Lorsque le taux de croissance de la production n'a pas le
même rythme que celui de la demande, les prix devient volatiles (OCDE et
FAO, 2011).Cette situation ne peut être possible que dans le cas
où il n'y a pas de stock pour satisfaire la demande
supplémentaire ou pour y stocké la production
excédentaire.
Lorsqu'une large production a un grand impact sur le prix
qu'une faible production, la volatilité est positivement reliée
à la production, et si une faible production a un grand impact sur le
prix qu'une production élevée, la volatilité est
négativement liée à la production (Balcombe, 2005).Une
production élevée peut mener à une constitution de stock
conduisant à une hausse de la volatilité de prix dans
l'année en cours et à une baisse dans l'année suivante.
La volatilité devient élevée lorsqu'il y
a une augmentation de la demande avec un pouvoir d'achat en termes de revenu le
rendant insensible aux variations de prix.Cette faible
élasticité induit de plus fortes augmentations des prix de
produits de base, en cas de variation de l'offre ou de la demande au niveau du
consommateur.
La conséquence est que les consommateurs ayant des
revenus plus élevés maintiennent leur niveau de consommation
habituel lorsque les prix alimentaires augmentent, les ajustements devant
être absorbés par les couches de la société les plus
pauvres. .
E. Le niveau de stock
Les stocks de denrées jouent le rôle
d'atténuer les écarts entre l'offre et la demande à
brève échéance, et aident à lisser les prix et
à réduire la volatilitéen absorbant les chocs de la
demande et de l'offre durant les périodes où les stocks sont
élevés (HPLE, 2011 :Dönmez et Magrini,
2013 ;Gilbert, 2010 ;Stigler et Prakash, 2010). Lorsque le niveau de
stock chute et s'il est faible, et que la production ne rencontre pas la
consommation de la demande à court terme la volatilité augmente
(Balcombe, 2005)
La sensibilité de l'offre ou de la demande de stocks
par rapport aux prix et aux prix futurs anticipés a un impact
significatif sur les prix que le niveau de stock13(*) (OCDE et FAO,
2011 ;Gilbert, 2010). Cette sensibilité doit être plus forte
que celle de la production ou de la consommation, de sorte que l'ajustement des
niveaux des stocks permet d'amortir les fluctuations de prix.
Pour que le stock joue le rôle de stabilisateur de prix,
il ne faudrait pas qu'il soit à un niveau faible ou que les acteurs
constituent les stocks en procédant par des achats de panic suite
à une carence ou même lorsqu'une part importante est
affectée à la constitution de stocks. Ce comportement ne fera
qu'augmenter les prix au lieu de les stabiliser.
La volatilité a un impact négatif sur le
bienêtre (Dönmez et Magrini, 2013) en termes de la réduction
de la sécurité alimentaire en portant atteinte aux revenus et au
pouvoir d'achat des ménages (Dawe etSlayton, 2010 ; Gilbert et
Tabova, 2010 ; HLPE et CSA, 2011). La conséquence néfaste de
la volatilité sur le bienêtre donnedonc un moyen aux
décideurs politiques d'intervenir pour réduire son effet
négatif.
I.2.1.2. impact et
politique
La sécurité alimentaire est une question
complexe et multidimensionnelle, et une responsabilité nationale, pour
cela il faut augmenter la résilience à tous les niveaux si l'on
veut pouvoir réduire, gérer et affronter la volatilité des
prix (HLPE et CSA, 2011 ; HLC, 2008). Pour réduire l'impact de la
volatilité il faut stabiliser le prix et pour cela, l'Etat peut
appliquer la politique de stock, de réduction des tarifs douaniers et de
la TVA, de contrôle du prix, de restriction des exportations (Demeke,
Pangrazio et Maetz, 2010).
Ces politiques peuvent être groupées en deux
catégories et appliquer ex ante ou ex post14(*) (HLPE et CSA, 2011 ;
Byerlee et al. 2010).La première catégorie vise à
stabiliser les prix et la seconde à réduire les effets de la
volatilité sur les revenus et le pouvoir d'achat (HLPE et CSA, 2011).
Les politiques peuvent être scindés en trois
groupes: instruments reposant sur le jeu du marché, interventions
directes de l'État sur les marchés et interventions p²ar
l'entremise d'organisations de la société civile (HLPE et CSA,
2011).
En combinant trois objectifs (stabilisation, gestion et
réduction des effets) et les trois groupes (marché, État
et société civile), on obtient neuf catégories
d'instruments (voir tableau 1).
Tableau 1: Politique et
programme pour gérer et réduire la volatilité
Politiques et programmes
|
Réduire la probabilité et l'ampleur des
chocs liés aux prix
|
Interventions ex ante, avant les chocs liés aux
prix
|
Interventions ex post, après des
chocs liés aux prix
|
Programmes
|
Réduire la volatilité des prix
|
Gérer la volatilité des prix
|
Affronter la volatilité des prix
|
Interventions
par l'entremise des
marchés
et avec le concours
du secteur privé
|
A. Améliorer l'efficacité du
fonctionnement des marchés dans le temps et dans
l'espace
· Systèmes d'information
· Infrastructures de transport et de communication
· Renforcement de la concurrence sur le marché
intérieur et dans les échanges
· Développement du stockage dans le secteur
privé grâce à un accès plus facile au financement
· Classements et normes
|
B1. Produits financiers
· Assurance des récoltes ou du bétail
fondées sur des index
· Associations de crédit et d'épargne
|
B2. Programmes de prêts d'urgence
· Accès des importateurs au crédit
commercial
· Prêts aux producteurs et aux consommateurs
|
B1. Investissement dans le secteur agricole
· Augmentation de la production alimentaire nationale
· Diversification et renforcement des systèmes
alimentaires
· Culture de plantes locales
· Systèmes de stockage de produits alimentaires
à tous les
|
Interventions directes
de l'État
|
C. Interventions sur les marchés
· Stocks publics
· Systèmes de fourchettes de prix
· Stabilisation des prix
|
D1. Accroissement de la productivité des petits
producteurs agricoles
· Renforcement des systèmes agricoles
· Subventionnement ciblé d'intrants (semences,
engrais)
· Production destinée à la consommation
Familiale
|
D2. Protection sociale des ménages
vulnérables
· Transferts d'espèces et de vivres
· Programmes d'alimentation scolaire
· Prise en compte du cycle de la vie humaine
|
D1. Emploi dans le secteur économique rural non
agricole
· décentralisation
· Programmes destinés aux PME rurales
|
Interventions
par l'entremise et
avec le concours
de la société civile
|
|
E1. Protection sociale ex ante issue de
négociations
· Salaire minimum, droit à l'alimentation
|
E2. Protection sociale fondée sur des
activités productives et à assise communautaire
· Protection-travail (affrontement) avec des projets de
développement mis en oeuvre par les communautés (gestion)
|
E1. Services des organisations de
producteurs à leurs membres
· Systèmes de crédit tournant
· Assurances collectives
· Achats locaux pour les distributions de produits
alimentaires (initiative du PAM « Achats au service du progrès
», par exemple)
|
Source : HLPE et CSA, 2011
Ce tableau indique que :
A. Politique et instruments (A) visant
à améliorer l'efficacité du fonctionnement des
marchés dans le temps et dans l'espace.
Les instruments proposés dans cette catégorie
sont conçus pour aider les individus à faire leurs choix
(temporels et spatiaux, mais aussi en termes de produits et de technologies)
enfin de prévenir la volatilité. Il s'agit principalement
d'infrastructures matérielles et institutionnelles, notamment: des
systèmes d'information, une réglementation claire des
interventions des États sur les marchés, des infrastructures de
transport et de communication, la réduction des coûts de
transaction sur les marchés, des capacités de stockage et un
classement des produits (HLPE, 2011 ; HLC, 2008).
B. Politique et instruments (B) permettant
aux producteurs, aux commerçants et aux fabricants de gérer le
risque de fluctuation des prix ex ante avant les chocs liés aux prix
(B1), et d'affronter ces chocs ex post (B2), ayant comme but ultime de
stabiliser les revenus réels.
Les instruments reposant sur le jeu du marché et
destinés à gérer le risque (B1) comprennent les produits
financiers (assurance climatique, options et contrats à terme, et
associations de crédit et d'épargne) et les investissements dans
le secteur agricole en vue d'augmenter la production alimentaire nationale et
de stabiliser par la diversification et le renforcement des systèmes
alimentaires (HLPE et CSA, 2011 ; FAO, 2010 ; HLC, 2008).
Les instruments qu'offre le marché pour affronter le
risque (B2) incluent les programmes de prêt d'urgence conçus pour
renforcer la capacité de réaction à un choc.Le coût
de ces deux types d'instruments est élevé, mais des compromis
sont possibles pour parvenir à une combinaison optimale des deux
approches (HLPE et CSA, 2011).
C. Politique et instruments (C) correspond
aux interventions directes des États pour réduire la
volatilité des prix sur les marchés nationaux.
La politique consiste à agir sur le commerce
extérieur en menant une action directe sur les prix des importations ou
exportations au moyen des droits de douane et des taxes, ou sur les
quantités échangées par des interdictions d'exporter(FAO,
IFAD, IMF, OECD, UNCTAD, WFP, World Bank, WTO, IFPRI et UN HLTF, 2011 ;
Sarris, Conforti et Prakash 2010 ;Konandreas, 2010, HLC, 2008), sur les
réserves alimentaires publiques (stocks régulateurs ou
réserves d'urgence) et sur les systèmes de fourchettes de prix
(Demeke, Pangrazio et Maetz, 2010). Les stocks publics peuvent être
gérés comme des stocks régulateurs ou comme des
réserves alimentaires d'urgence (Gilbert, 2010 ;Prakash,
2011 ; Cafiero, Bobenrieth, 2011 ;Gezahegn, Ayel,
Beaujeu,Blein,Coste,Gérard,Konaté et al. 2013).
Le recourir aux stocks régulateurs pour maintenir les
prix intérieurs des aliments dans une certaine fourchette garantit aux
agriculteurs et aux consommateurs, pauvres ou non, des prix minimaux d'achat et
de vente (HLPE et CSA, 2011).
La principale limitation de cet instrument est son coût
élevé, qui excède la capacité budgétaire de
nombreux pays mais aussi en cas de frontières poreuses des pays voisins
n'appliquent pas de politiques de prix similaires,le pays qui tente d'appliquer
une politique de stocks régulateurs se voit contraint de stabiliser non
seulement ses prix intérieurs, mais également ceux de tous ses
partenaires commerciaux voisins, ce qui compromet encore davantage la
viabilité financière du mécanisme(HLPE et CSA,
2011 ;Gezahegn, AYEL, Beaujeu,Blein,Coste,Gérard,Konaté et
al. 2013 ; Timmer, 2009).
D. Politique et instruments permettant de
gérer ex ante la volatilité des prix (D1).
La politique consiste à stimuler l'offre à court
terme en accroissant la productivité des petits exploitants. Les
instrumentspeuvent consister à subventionner les intrants
(essentiellement des engrais et des semences) ; àfournir des
services de vulgarisation ; à promouvoir la recherche agricole
centrée sur les besoins des petits producteurs ;à favoriser
l'accèsaux services agricoles(notamment la recherche, la vulgarisation),
aux services financiers et à garantir l'accès aux ressources
naturelles des petits producteurs(comme la terre et l'eau)... (FAO, IFAD, IMF,
OECD, UNCTAD, WFP, World Bank, WTO, IFPRI et UN HLTF, 2011; FAO; 2010; HLC,
2008).
Cette politique pose problème de la
pérennité budgétaire pourtant dans les pays pauvres
où les administrations manquent de moyens pour gérer la
protection sociale, la production destinée à la consommation
familiale où les pauvres travaillent dans leurs propres fermes, peut se
révéler l'une des approches les moins onéreuses et les
plus efficaces pour gérer le risque ex ante (HLPE et CSA, 2011).
Cette classe d'instruments comprend également la
promotion de l'emploi dans le secteur rural non agricole grâce à
la décentralisation et à des programmes d'aide aux PME rurales.
E. Politique et instruments de protection
sociale (D2).
Cette politique consiste à mettre en place des
stratégies permettant de limiter la hausse des prix intérieurs
tout en renforçant les programmes de protection sociale, afin d'assurer
l'accès à la nourriture des personnes trop pauvres pour payer les
prix en vigueur (CIDSE, 2011 ; HLPE et CSA, 2011). Il peut s'agir des
instruments tels que les transferts d'espèces et de vivres, de
programmes d'alimentation scolaire, de filets de
sécurité15(*) fondés sur des activités productives,
de programmes de garantie de l'emploi et d'autres programmes tels que les
activités vivres contre travail ou vivres pour la formation (FAO,
2009).
Les programmes d'alimentation scolaire et d'aide
nutritionnelle constituent également des outils efficaces de
développement du capital humain; de plus, s'ils sont associés
à des achats locaux, ils ont aussi l'avantage d'ouvrir des
débouchés commerciaux aux petits producteurs(Gilbert et Tabova,
2010 ; HLC, 2008).
Les stocks de sécurité alimentaire peuvent
utiliser comme instrument permettant de faire face aux crises
vivrièresce qui rend leur efficacité dépendante de
l'existence de systèmes d'alerte ; malheureusement ils ne
permettent pas de maîtriser la volatilité des prix il faudraitdonc
les transformer en stocks régulateurs, en les reliant aux
réserves communautaires, afin de réduire les fortes fluctuations
saisonnières des prix et les autres types de volatilité
observés sur les marchés intérieurs (FAO, IFAD, IMF, OECD,
UNCTAD, WFP, World Bank, WTO, IFPRI et UN HLTF, 2011 ; HLPE, 2011 ;
FAO, 2010 ; HLC, 2008).
F. Politique et instruments E permettent
d'organiser les interventions par l'entremise et avec le concours
d'organisations non gouvernementales
Les organisations non gouvernementales ( par exemple la
société civile )ont un rôle important à jouer dans
le contrôle et l'évaluation des programmes de protection sociale
(salaire minimum et droit à l'alimentation, par exemple) ; de
même que les organisations de producteurs peuvent également
gérer des actions collectives au bénéfice de leurs membres
à l'aide de programmes de crédit tournant, d'assurance collective
et d'achats locaux pour les programmes sociaux, par exemple (HLPE, 2011 ;
FAO, 2009).
ces mêmes organisations peuvent agir efficacement en
gérant des programmes de protection sociale tel que les filets de
sécurité fondés sur des activités productives
fonctionnant comme des programmes de protection-travail à court terme en
fournissant un salaire immédiat aux participants en situation
d'insécurité alimentaire (affrontement du risque), et en
utilisant le travail fourni pour créer des infrastructures qui
renforceront la capacité de résistance à plus long terme
des systèmes locaux de production vivrière (gestion du risque,
projets communautaires dans des domaines tels que les petites infrastructures
d'irrigation, la conservation des sols et de l'eau et l'agroforesterie) (HLPE
et CSA, 2011).
Ces programmespeuvent comporter les principaux risques
à prendre en compte, dont le détournement des avantages
liés à ce programme par des groupes non ciblés, la revente
de coupons par le groupe cible et l'exploitation de la rente de la part des
responsables, (HLC, 2008).Tout comme les programmes de transfert
d'espèces assorti de conditions, tels que Oportunidades au Mexique ou
Bolsa Familia au Brésil, qui combinent paiements en espèces et
développement du capital humain(Gilbert et Tabova, 2010), ils
présentent l'avantage de fournir des instruments permettant d'affronter
le risque à court terme (E2) et de gérer lerisque à long
terme (E1) (HLPE et CSA, 2011).
L'objectif de ces stratégies globales et
intersectorielles est de veiller à ce que l'offre nationale demeure
suffisante grâce à la combinaison d'une politique
optimale16(*).
Une politique optimale permettant de gérer la
volatilité des prix des produits alimentaires doit trouver une bonne
combinaison des différents instruments(FAO, IFAD, IMF, OECD, UNCTAD,
WFP, World Bank, WTO, IFPRI et UN HLTF, 2011). Pour assurer l'efficacité
et l'efficience de la solution ainsi élaborée, il faut l'adapter
aux spécificités de chaque pays qui peuvent être de trois
caractéristiques (volatilité nationales des prix
intérieurs et importé ; de la vulnérabilité
des pays et des ménages, et les Capacités institutionnelles)
(HLPE et CSA, 2011 ; HLC, 2008).
La volatilité des prix intérieurs peut
être d'origine locale (variabilité de la production nationale en
raison des conditions météorologiques ou due à un mauvais
fonctionnement des marchés intérieurs, par exemple) ou peut
être importée à partir des marchés internationaux,
voire provenir de ces deux sources. Les instruments à utiliser
dépend donc de l'origine de la volatilité (HLPE et CSA,
2011 ; Galtier, 2009 ; Byerlee et al.2005).
Un pays est plus vulnérables aux chocs des prix
internationaux lorsqu'une large part des importations est composée de
produits alimentaires et les ménages sont plus vulnérable aux
chocs des prix intérieurs lorsqu'ils dépendant d'un ou de deux
produits de base que ceux qui ont un régime alimentaire plus
diversifié (HLC, 2008)17(*).Les instruments à mettre en place sont des
filets de sécurités ciblés et sont de deux types
permettent.Le premier est destiné aux ménages dont aucun membre
n'est économiquement actif et qui ne possèdent pas d'avoirs
productifs, et le second, aux ménages qui comptent et compteront des
actifs18(*).
La capacité de mettre en oeuvre des instruments de
gestion de la volatilité des prix varie considérablement d'un
pays et négliger les disparités entre les pays en termes de
capacités institutionnelles, les instruments de politique couramment
recommandés ne produit pas toujours les résultats
escomptés que ça soitl'utilisation des filets de
sécurité, des assurances climatiques, des stocks régionaux
ou des réserves stratégiques de céréales et des
mesures de réglementation des échanges (HLPE et CSA, 2011 ;
HLC, 2008).
I.2. revue empirique
Dans cette section nous allons présenter un nombre
d'études ayant discuté sur les facteurs expliquant la
volatilité de prix agricoles.
Plusieurs études ont cherché à expliquer
la volatilité récente des prix des produits agricoles.Nahoua
(2012) ;Ahsan, Iftikhar et Kemal (2011) ; Temple, Meuriot, et Ali
(2009) ;Rapsomanikis utilisent respectivement les modèles,
MGARCH,VECM, ARDL, GARCH et trouvent que la volatilité des prix des
produits agricoles importés explique celle des prix des produits
agricoles domestiquessoit négativement ou positivement.Cette
volatilité dépend de condition prévalent sur le
marché international du prix internationaux et peut affecter les
producteurs locaux même si Rapsomanikis et Sarris (2005) montre en
utilisant un GARCH que cette transmission n'a pas d'impactsur les agriculteurs,
dans le court terme.
Dönmez et Magrini, (2013) ; Balcombe (2009) ;
Huchet-Bourdon (2012) ;Busse, Brümmer et Ihle ;Gilbert (2010) en
utilisant respectivement un modèle GARCH-MIDAS,GARCH,le test de
causalité de Grange,un MGARCH, montrent que la volatilité du
prix du pétrole,du taux de changes, le niveau de stock et la production
explique la volatilité des produits agricoles.Par contreMinkoua, Temple
et Kamgna (2009) ; Elodie Maitre d'Hôtel, Le Cotty et
Jayne(2012),montre en utilisant successivement un GARCHet une MCO que le taux
le change n'affecte pas significativement la volatilité de prix des
produits agricoles. Cette contradiction ressort du fait ces travaux
n'intègre pas le degré de transmission des variations du taux de
change nominal aux prix dans l'analyse.Dönmez et Magrini, (2013) ajoutent
le rôle de l'activité économique et le taux
d'intérêt qui expliquent significativement la volatilité
des prix agricoles.
Apergis et Rezitis (2011), en utilisant les modèles
GARCH et GARCH-X trouve qu'outre la volatilité du taux de change, le
revenu par habitat explique la volatilité de prix agricole à la
hausse tandis que l'offre de monnaie l'explique à la baisse.
Aziz (2012), utilise un modèle ARCH et les
résultats indiquent que le prix anticipé explique de
façon positive la volatilité des prix des produits. Ces
résultats sont également soutenu par les conclusions de
Minkoua, Temple et Kamgna(2009) ; Le Cotty et Jayne(2012).
L'efficacité de la politique publique (constitution de stock publique)
et l'offre de monnaie affecte significativement la volatilité des prix
des produits agricoles tel que le montre Ahsan, Iftikhar et Kemal (2011) ;
Le Cotty et Jayne(2012).Pour atténuer l'impact de la volatilité
l'une de ces politiques peut être appliquée. Cespolitiques ne
peuvent être efficace dans cas où le gouvernement contrôle
l'ensemble de l'économie, mais dans le cadre ou il y a
prédominance du secteur informel par exemple elles peuvent être
qu'inefficaces.
Ederer, Heumesser et Staritz (2013), utilisent un VAR et
attribuent plutôt cette volatilité des prix des produits agricoles
au rôle fondamental de la financiarisation (l'indice de produits et le
fonds despéculation) des produits agricoles.Dönmez et Magrini,
(2013) confirment le rôle de la spéculation dans l'explication de
la volatilité des prix alimentaires.
Chapitre deux.
Considérations Méthodologiques
Cettepartie sera subdivisée en cinq sections. La
première retrace la situation des prix vivier dans différents
marchés de Bukavu, la deuxième porte sur les mesures de la
volatilité, la troisième présente les données, la
quatrième porte sur la spécification du modèle et la
cinquième donne l'analyse descriptive.
II.1. Situation des prix
vivriers dans la ville de Bukavu
Une étude menée par Amato (2012) retrace les
variations des prix des produits vivriers au Sud-Kivu sur six marchés
dont quatre en milieu rural et deux en milieu urbain pour période allant
de 15 février au 16 mai 2010. En milieu urbain cette étude porte
sur deux marchés dont celui du Beach Muhanzi et celui de Kadutu, se
situant dans la ville Bukavu.
Il ressort de cette étude que de manière
générale les prix des produits viviers sont plus volatiles sur le
marché de Kadutu que sur le marché Beach Muhanzi. Cela s'explique
par le fait que le marché de Kadutu a une demande plus
élevée par rapport au Beach Muhanzi. Aussi le fait qu'il y ait
un coût de transport à supporter du marché Beach Muhanzi
vers le marché de Kadutu l'explique également.
Par contre, le prix moyen d'un namaha du maïs se situe
au tour de 550 FC sur le marché de Kadutu pendant qu'il est en moyenne
de 800 FC au Beach Muhanzi. Le prix du maïs est plus volatile sur le
marché de Beach Muhanzi avec un écart-type de 173 contre 58 sur
le marché de Kadutu. Ceci nous amène à étudier les
mesures de la volatilité.
II.2. Les mesures de la
volatilité
Plusieurs approches pouvant être regroupées en
deux types d'indicateurs à savoir des indicateurs inconditionnels et des
indicateurs conditionnels (Aziz, 2012) servent à mesurer la
volatilité.
Les mesures de la volatilité inconditionnelles
consistent à analyser des variations d'un actif financier au cours
du temps(Huchet-Bourdon, 2012). Dès le début du XXème
siècle, le mathématicien français Louis Bachelier s'est
attaché à quantifier cette variabilité (Tsasa, 2013).
Les mesures conditionnelles de la volatilité
considèrent la variance comme dépendant du temps. Les travaux de
Engle (1982) ont produit toute une théorie économétrique
de la volatilité sous le vocable de «
modèles ARCH », modèles Autorégressifs
Conditionnellement Hétéroscédastiques.
II.2.1. Mesures de la
volatilité non conditionnelle
Ces mesures cherchent à caractériser les
mouvements de prix en calculant l'écart des prix par rapport à
une moyenne ou une tendance. Plusieurs auteurs ont utilisé la variance,
l'écart type, le coefficient de variation(CV) (Huchet-Bourdon,
2011 ; Aziz, 2012) qui exprime la dispersion des données
observées autour de la moyenne (Piot-Lepetit et Mbarek, 2011).
L'écart-type de la différence logarithmique des prix et les
graphique des variances roulantes et des variances roulantes à
fenêtre fixe peuvent être utilisées (Huchet-Bourdon, 2011;
Gilbert et Morgan, 2010 ; Aziz, 2012; David-Benz, Diallo, Lançon,
Meuriot, Rasolofo, Temple, Wane, 2010)
A. Le coefficient de
variation
Le CV exprime les degrés
d'homogénéité de la distribution des prix. Quand ce
dernier est élevé, il indique une distribution
hétérogène donc une variabilité des prix.
Avec T étant égal au nombre d'observations
, le prix observé au temps t
, la moyenne de prix sur T périodes;
Huchet-Bourdon(2011) trouve que les pics sont plus apparents
avec le coefficient de variation.L'écart-type de la différence
logarithmique des prix (SDD) permet d'atténuer ces pics.
B. Ecart type de la
différence logarithmique des prix(SDD)
Avec le taux de rendements utilisé en finance pour étudier
la volatilité des cours de matières premières. Où
représente le prix au temps t et le prix au temps t - 1.
Ces approches considèrent les agents
naïfs19(*) et rendent
plus compte de la variabilité que de la volatilité (Figiel et
Hamulczuk, 2010 et Aziz, 2012). Pour cela on peut recourir au graphique des
variances roulantes ainsi que celui des variances roulantes à
fenêtre fixe (Huchet-Bourdon, 2011; David-Benz, Diallo, Lançon,
Meuriot, Rasolofo, Temple, Wane, 2010).
C. Graphique des variances roulanteset des variances
roulantes à fenêtre fixe
La variance roulante représente
l'évolution de la variance (qui en l'occurrence tient lieu de
volatilité) au cours du temps. Elle est d'abord calculée sur la
base des deux premiers points de la série (2 ans de données) et
chaque pas de temps supplémentaire représente le calcul de la
variance en prenant en compte ce nouveau point. On dispose donc d'une
première fenêtre d'une amplitude de 25 points qui s'élargit
au fur et à mesure qu'on avance dans le temps. Le graphique ainsi obtenu
s'interprète comme l'évolution temporelle de la
volatilité.
La variance roulante à fenêtre
fixe est obtenue de façon similaire à la
différence que pour chaque pas de temps supplémentaire pris en
compte, le point le plus ancien est exclu du calcul. On a donc une
fenêtre de 24 points (2 ans) qui se déplace sur toute la
durée de la série étudiée. L'information
apportée par cet outil nous permettra de mettre en évidence les
ruptures que subit la volatilité.
Les séries financières et certaines
séries économiques sont caractérisées par de
volatilité ; où l'on retrouve des valeurs qui semblent être
aberrantes (Tsasa, 2013). La spécification de telles séries exige
de modèles plus complexes (Aziz, 2012).
II.2.2. Les mesures de la
volatilité conditionnelle
Un autre groupe d'indicateurs mobilise des modèles plus
ou moins complexes de formation des prix (d'où la dénomination
« indicateurs conditionnels ») peut déduire des mouvements de
prix la part expliquée de ces mouvements de façon à
recueillir la part non expliquée. Il représente le fait que la
variance de l'erreur est soumise à l'influence de ses valeurs
passées.
Un modèle pour analyser la volatilité a
été développé en 1970 : modèle ARMA (Auto
Regressive with Moving Average) qui n'est qu'un mélange des
modèles AR et MA développés séparément et
respectivement par Yule et Slutsky en 1927. Dans cette catégorie d'ARMA
on peut retrouver des modèles tels que le VAR, le test de
causalité de Granger et le VECM qui peuvent être
également utilisés (Ahsan, Iftikhar et Kemal, 2011 ;
Huchet-Bourdon, 2012). Ces modèle ont comme défaillance de n'est
pas prendre en compte des processus non-linéaire.
Des auteurs comme Engle (1982), Balcombe (2009), David-Benz,
Diallo, Lançon, Meuriot, Rasolofo, Temple, Wane, (2010), Aziz (2012),
Elodie Maitre d'Hôtel, Le Cotty et Jayne(2012), ont estimé
la volatilité des prix à travers un modèle
économétrique de type ARCH couramment utilisé pour la
mesure de l'instabilité du cours des actifs financiers. Ce modèle
considère le terme d'erreur hétéroscédastique.
L'hétéroscedasticité est liée au fait que la
variance du terme d'erreur n'est pas constante ; elle peut changer dans le
temps et est prédite par les erreurs passées : c'est la variance
conditionnelle (Bourbonnais, 2009).
Il a l'avantage contrairement au modèle
autorégressif à moyenne mobile (ARMA) de ne pas être
limitatif dans le traitement des séries de prix car il autorise la prise
en compte du phénomène de la volatilité en fonction du
temps en modélisant la variance conditionnelle qui donne non seulement
l'ampleur de la variabilité des prix mais aussi le degrés
d'imprévisibilité de ces derniers (Aziz, 2012 ;Tsasa,
2013).
La volatilité est définie comme « la
partie» du prix qui n'est attribuable ni à la tendance ni à
la saisonnalité (Benz, Diallo, Lançon, Meuriot, Rasolofo, Temple,
Wane, 2010). De ce fait il faut bien représenter cette partie
résiduelle endésaisonnalisant et en stationnarisant les
séries.
Nous devons donc procéder dans un premier temps
à l'identification de la série temporelle.Elle consiste à
caractériser la tendance, qui peut être considérée
comme l'évolution de long terme de la série de prix,
correspondant à des changements macroéconomiques. Mais aussi la
saisonnalité, qui est un mouvement cyclique des prix suivant une
période bien déterminée.
A. Processus
d'identification de la nature de la série
a. Identification du processus générateur de la
série:
Il consiste à chercher les éléments
déterministes (tendance, saisonnalité...) contenus dans la partie
autorégressive de la chronique, et quels sont les éléments
stochastiques (tout ce que l'on ne connaît pas) contenus dans la partie
moyenne mobile. Cette distinction apparaît dans la lecture des fonctions
d'autocorrélation(FAC) et d'autocorrélation partielle(FAP).
Il s'agit de faire différents tests: des fonctions
d'autocorrélation (FAC) et des fonctions d'autocorrélation
partielle (FAP), de bruit blanc (Statistique de Box-Pierce et Ljung-Box)
(Bourbonnais, 2009 ; Greene, 2003).
Une série présente une tendance
déterministe si les FAC décroît régulièrement
et une Saisonnalité déterministe si FAC présente une
sinusoïde à intervalles réguliers.
b. Tests de racine unitaire :
Il s'agit d'une analyse univariée pour savoir si la
chronique a une nature à subir définitivement les chocs (DS) ou
temporairement (TS). Le résultat (processus identifié comme
stationnaire en différence (DS) ou en tendance (TS)), conditionnera le
choix du modèle pour conduire l'analyse dynamique adéquate.
Tableau 2: Nature de la
série, nature de l'évolution et réaction aux
chocs
Nature de la série
|
Degré d'intégration
|
Effet temporel (nature de
l'évolution)
|
Mémoire
|
Réaction aux chocs
|
Série stationnaire TS
|
I(0)
|
La période précédente ne compte pas ou
peu
|
Sans mémoire
|
Effets transitoires
|
Série non Stationnaire DS
|
I(1)
|
La période précédente explique la valeur
présente
|
Avec mémoire
|
Effets permanents
|
Source :Benz, Diallo, Lançon, Meuriot,
Rasolofo, Temple, Wane, 2010
On considère que la chronique subit un choc transitoire
(elle a donc la capacité de revenir à son état initial),
dans l'autre (processus DS) on considère qu'elle est
définitivement modifiée et ne peut revenir à son
état initial sans intervention extérieure (Benz, Diallo,
Lançon, Meuriot, Rasolofo, Temple, Wane, 2010).
c. Stationnarisation :
La dernière étape de la procédure
d'identification consiste à produire le «bon filtre». Une
série non stationnaire n'est pas utilisable en l'état dans les
modèles; elle contient un aléa trop conséquent pour
permettre une étude rigoureuse de la dynamique.
Une série est stationnaire si elle ne contient ni
tendance ni saisonnalité ou si ses caractéristiques statistiques
ne varient pas dans le temps ou d'un point de vue statistique le passé
est comparable au présent et au futur (Bourbonnais, 2009 ; Greene,
2008). Ainsi, une série chronologique est stationnaire, au sens strict,
si sa distribution de probabilité ne change pas au cours du
temps20(*).
Tableau 3 : Nature de la
série, degré d'intégration et filtre de
stationnarisation
Nature de la série
|
Degré d'intégration
|
Filtre de stationnarisation
|
Série stationnaire TS
|
I(0)
|
MCO:
|
Série non stationnaire DS
|
I(1)
|
Différences premières:
|
Source :TSASA, 2013
Une erreur sur la détection de l'ordre
d'intégration peut conduire à des conclusions opposées en
termes d'implications pour la politique économique. Pour cela, les
tests de racines unitaires de Dickey-Fuller (1979), de Dickey-Fuller
Augmentés (1982) et de Philips et Perron (1988) permettent non
seulement de détecter l`existence d'une non-stationnarité mais
aussi de déterminer la source du non stationnarité (processus
TS ou DS) (Bourbonnais, 2009). Ces tests permettent de ressortir trois types
de modèles:
Modèle autorégressif d'ordre 1 ( ), Modèle autorégressif avec constante ( ) et: Modèle autorégressif avec tendance ( )
Pour retenir l'un de ces modèles on mène le test
de signification du trend et de l'intercept à partir du modèle
3:
H0 : est non significatif H1 : est significatif mais aussi H0 : est non significatif et H1 : est significatif
Le paramètre sera significatif si et seulement si :
Prob < 0.05 et t > 1.96. Dans le cas contraire, il est non significatif.
Le schéma suivant synthétise la démarche de ces tests:
Figure 1 : Stratégie
simplifiée des tests de racine unitaire21(*)
Test =1
Estimation du modèle (3)
Test b=0
Test =1
Non
Oui
Oui
Non
Processus TS
Processus DS
Estimation du modèle (2)
Test c=0
Non
Oui
Processus DS
Processus stationnaire
Non
Oui
Estimation du modèle (1)
Test =0
Processus stationnaire
Processus DS
Non
Oui
Une fois expurgés de tous les éléments
déterministes de la chronique de départ, nous pouvons isoler sa
partie résiduelle. C'est sur cette partie (chronique résiduelle)
que s'effectue l'étude de la volatilité.
B. les
modèles ARCH
Le point de départ de l'analyse est l'identification de
la chronique résiduelle de sorte à distinguer les
éléments déterministes (tendance, saisonnalité...)
et les éléments stochastiques (aléatoires, que
l'historique de la série ne peut expliquer). Ainsi, soit le processus résiduel d'une série de prix par exemple son
espérance et sa variance sont respectivement:
Où représente l'historique22(*) de la chronique résiduelle jusqu'à la
période (t-1).
L'étude de volatilité s'effectue sur la variance
conditionnelle (par rapport au passé de la série) notée . Toute la richesse des travaux de Engle (1982) consiste à
appliquer sur cette chronique résiduelle la procédure
d'identification des séries temporelles. Ainsi, nous sommes à
même de distinguer les éléments conjoncturels (liés
à l'environnement économique de la chronique) des
éléments structurels (inhérents à la chronique)
(Benz, Diallo, Lançon, Meuriot, Rasolofo, Temple, Wane, 2010).
La partie résiduelle, peut être subdivisée
en deux composantes. La volatilité conjoncturelle qui résulte
d'événements extérieurs aux processus d'échange
associés à la formation du prix (une sécheresse,
l'interruption d'une communication...). La volatilité structurelle qui
correspond à des variations de prix parfaitement imprévisibles et
qui résultent uniquement des comportements des agents. Cette
volatilité endogène au marché peut être
considérée comme un indicateur de performance des marchés
et de leur caractère plus ou moins volatile.
Pour cela nous devons recourir aux modèles ARCH dont
la spécification est donnée par :
Et avec et 0
Où est un vecteur de variables exogènes et un vecteur de paramètres.
Suivant une loi normale centrée réduite N(0,1) et le terme d'erreurs n'est plus identiquement distribué car il
est dépendant de
La variance conditionnelle de ce modèle de
régression dit modèle AR à erreurs ARCH(p) s'exprime
comme suit :
La variance non conditionnelle s'exprime également
comme suit :
, avec
Ces contraintes sur les coefficients garantissent la
positivité de la variance conditionnelle. Cette variance est finie
si .
Ce modèle ARCH permet de prendre en compte les
regroupements de volatilité, c'est-à-dire que les fortes (ou
faibles) variations de prix sont suivies par d'autres fortes (ou faibles)
variations de prix, mais le signe n'est pas prévisible (Aziz,
2012).
Une extension du modèle ARCH, le modèle
GARCH (Generalized ARCH) que l'on doit à Bollerslev (1986) permet
également de mesure la volatilité (Gujarati, 2011). En
introduisant les valeurs historiques de la variance dans le modèle ARCH,
on obtient une description de la structure des retards. L'équation
de la variance est alors spécifiée comme suit :
Ou
La variance (la volatilité) est ainsi décomposée en deux éléments. Une
volatilité conjoncturelle: appréciée par le passé des résidus et qui
permet de capturer les effets fréquents (exogènes). Une
volatilité structurelle qui représente les influences de long terme (la mémoire
de la volatilité) et qui est donc endogène.
L'estimation de ces modèles (ARCH et GARCH) se fait par
les méthodes de maximum de vraisemblance.Les estimateurs de á et
â obtenus par la méthode des Moindres Carrés Ordinaires ne
sont pas BLUE (Bourbonnais, 2009). Il est donc nécessaire d'employer la
méthode du Maximum de Vraisemblance ou la méthode des Moindres
Carrés généralisée (Hervé, Pichery,
2002 ; Bollerslev, 1991). Les estimateurs du maximum de vraisemblance sont
très attrayants en raison de leurs propriétés dans les
grands échantillons où les estimateurs convergent vers leur vraie
valeur. De même, on peut prouver qu'ils sont asymptotiquement efficients
(à variance minimale). La MCG est souvent utilisée en raison de
sa commodité d'emploi, mais elle ne fournit pas des estimateurs
asymptotiquement efficients.
II.3. les
sources de données et les variables
II.3.1. Les
sources de données
L'ensemble des données va de Janvier 2005 à
Décembre 2013. L'essentiel de nos données est tiré des
statistiques des différentes divisions. Les séries portant sur
les prix du riz et du maïs des quantités produites localement et
importés, sont tirés de l'INS. Les données relatives
à la masse monétaire, au taux de change entre le franc congolais
et le dollar, et au prix du carburant sont issues auprès de la
BCC. Les séries portant sur les quantités produites du riz
et du maïs sont issues auprès de la division de l'agriculture. Les
données relatives aux quantités importées du riz et du
maïs sont issues de la banque de données de l'OCC et de la division
du commerce extérieur. Les données portant sur l'évolution
de la population sont tirées auprès de la mairie. Les
séries portant sur l'indice de la pluviométrie sont issues
auprès de l'INERA. Les données relatives à la distribution
des engrains proviennent du SENASEM. Deux variables qualitatives ont
été construites. La première mesure l'effet de
l'introduction de la TVA sur la volatilité des prix du maïs et du
riz et la seconde mesure l'impact saisonnier sur la volatilité des
prix.
Les séries s'étalant sur neuf ans, nous avons
utilisé les Prix mensuels à la Consommation calculés par
l'Institut National de la Statistique afin de calculer et travailler sur des
prix réels. La période de référence étant
janvier 2005, nous avons multiplié tous les prix nominaux par 100 avant
de les diviser par le prix mensuel à la consommation, celui de janvier
2005.
II.3.2. Les
variables
Les variables pertinentes de l'étude susceptibles de
concourir à une meilleure appréhension du phénomène
de la volatilité sont :
a. Les prix du riz et
du mais local
Les variables dépendantes sont constituées par
les prix du riz et du maïs. Ce sont des variables quantitatives
exprimées en terme de Franc congolais qui nous ont permis de mesurer
l'ampleur de la volatilité et l'évolution des prix dans la ville
de Bukavu.
b. Les prix du riz et
du maïs importés
L'économie congolaise dépend principalement de
l'extérieur en termes d'importations alimentaires (BCC, 2012). La
volatilité observer sur le marché international pourrait se
transmettre sur le marché bukavien à travers les prix du riz et
du mais importés. Lorsque le gouvernement réduit ou augment les
taxes à l'importation cela affecte la volatilité (Elodie Maitre
d'Hôtel, Le Cotty et Jayne, 2012). Le prix moyen du kg de riz et du
maïs importé sur les marchés pourrait influencer
positivement ou négativement (Nahoua, 2012) ; Ahsan, Iftikhar et
Kemal, 2011 ; Temple, Meuriot, et Ali, 2009) les prix du riz domestiques
à l'intérieur de la ville de Bukavu. Lorsque le prix du riz ou du
maïs importé augmente, le bien devient cher et les gens vont
s'abattre sur le riz et maïs produits localement. Cette attitude ne fera
qu'augmenter la demande alors que l'offre resté inchangé, ce
qui fera qu'accroitre la volatilité. De même, on observe une
réduction de la volatilité lorsque les prix du maïs et du
riz importés baissent. Le signe espéré sera soit positif
ou négatif.
c. Les
quantités importées du riz et du maïs.
La production locale du riz et du mais est très faible
pour satisfaire les besoin alimentaires de la population, ce qui fait que la
ville recourt aux importations. Les importations réduire la production
localement en décourageant les producteurs. Une des mesures pour palier
à cela serait de restreindre les quantités
importées.
Pourtant une des sources de la volatilité serait les
restrictions des quantités importés (FAO, 2011 ; HLPE et
CSA, 2011). En cas des crises alimentaires les restrictions des importations
conduisent à des volatilitésdu fait que les quantités
disponible ne parviennent pas à satisfaire la demande. Les
quantités importées peuvent aussi accroitre les quantités
disponibles et de ce fait réduisent la volatilité des prix. Le
signe attendu est soit négatif ou positif.
d. Le taux de
change
La volatilité du taux change conduisent à la
volatilité des prixagricolessoit à la hausse soit à la
baisse(Balcombe, 2009 ; Huchet-Bourdon, 2012 ;Dönmez et Magrini,
2013). En RDC l'un des objectifs de la banque centrale consiste, à
contenir les volatilités du taux de change nuisibles à la
stabilité des prix sur le marché des biens et services. Le taux
de change a enregistré une faible dépréciation de 0,5 %
à fin décembre contre une appréciation de 0,5 % en 2011
(BCC, 2012 et 2011).
Les interventions de la Banque sur le marché ont permis
l'acquisition de 320,5 millions de USD contre 23,0 millions en 2013 et 266,4
millions de USDen 2012 (BCC,2012 et 2013 et 2014) sans atteinte majeure
à la valeur externe de la monnaie nationale qui ne s'est
déprécié que de 0,1 % face au dollar américain
à l'interbancaire en 2014.Ces innervations de la BCC pour réguler
le taux de change pourrait avoir d'impact sur la volatilité des
prix.
La volatilité du taux de change augmente le risque de
rentabilité (Balcombe, 2005), et ainsi il est espéré qu'il
ait une transmission positive de la volatilité du taux de change sur la
volatilité des prix agricoles. Dans le contexte de la RDC ou le taux ne
cesse de baissé peut conduire à ce qu'il est une transmission
négative du taux de change. Le signe espéré est de ce fait
soit positif ou négatif.
e. La masse
monétaire
La politique est l'un des instruments que le gouvernement
utilise pour face à l'inflation.La masse monétaire en RDC est
composée de la monnaie fiduciaire et la quasi-monnaie.
En 2012, l'accroissement de la masse monétaire est
localisé au niveau de la quasi-monnaie, principalement dans les
dépôts en devises. La quasi-monnaie se situe 21,7 % en 2011
à 21% en 2012 tandis que la circulation fiduciaire, a reculé de
3,3 % en 2012 alors qu'elle avait augmenté de 25,7 % en 2011 (BCC, 2011
et 2012).
L'offre de monnaie baisse la volatilité de prix
(Apergis et Rezitis, 2011).Pour mesurer l'effet de la masse monétaire
sur la volatilité des prix nous allons partir d'une hypothèse
selon laquelleles individus demandent la monnaie pour faire face aux
dépenses des consommations alimentaires. Lorsqu'une plus grande monnaie
est demandée pour la consommation des biens alimentaires les prix
augmentent(accompagner par une plus grande offre de monnaie23(*)). Une plus grande demande de
la monnaie augmente le prix de biens alimentaire rendant les gens insensible
à cette augmentation ce qui pourrait conduire à la
volatilité. Ainsi la demande de monnaie est positivement liée
à la volatilité des prix du riz et du maïs.
f. Le prix du
pétrole
Le pétrole est un élément important dans
la détermination de la volatilité de prix agricoles (Balcombe,
2009) ; Huchet-Bourdon, 2012). Une augmentation du prix du pétrole
génère une hausse du coût de transport des vivres de leur
lieu de production vers les marchés urbains correspondants,
entraîne un accroissement significatif des prix sur le marché
conduisant à une hausse de la volatilité des prix.
En RDC, le prix du pétrole ne cesse de croitre depuis
2005 (BCC, 2014, 2013, 2007) ce qui peut expliquer la volatilité de
produits agricoles. Un prix du pétrole plus élevé
génère typiquement des coûts supplémentaires dans la
production et pour le transport et les produits de substitution deviennent plus
attrayants par leur prix relativement plus avantageux. Le signe
espéré est donc positif.
g. La distribution
des semences
Elle constitue une variable importante car elle permettre de
voir l'efficacité des mesures dans l'agriculture (HLPE et CSA, 2011).
Elle permettrait au gouvernement de faire face à la volatilité.
Par hypothèse, la distribution de semence aura comme effet de
baissé la volatilité des prix. La distribution des semences
accroit l'offre qui à son tour réduit les prix. Elle permet
d'analyser l'efficacité des politiques publique sur la volatilité
des prix alimentaires. Le signe espérer est donc négatif.
h. L'indice de la
pluviométrie
L'effet des perturbations climatiques explique la forte
volatilité des prix alimentaires dans le monde (FAO, 201 et, 2011). En
cas d'aléas climatiques détruisant la production, l'offre baisse
et le prix grimpe. Situation qui peut s'aggraver lorsqu'il y a une croissance
de la demande. Cet effet peut être mesuré par l'indice de la
pluviométrie. En effet, depuis 2007, il s'observe de forte perturbation
du climat dans la province du Sud-Kivu avec des indices allant de 1736,7 mm
contre 1572 mm des pluies en 2000(INERA, 2007).
Un indice élevé réduit la
volatilité des prix à travers l'offre. Un indice
élevé relève la présence des pluies abondantes qui
conduisent à l'augmentation de la production. Une production
élevée conduit à une baisse de prix.Le signe
espéré est négatif.
i. La
saisonnalité
Pour la prise en compte d'un effet saisonnier permettant de
capter le comportement du prix indépendamment de la volatilité,
nous avons intégré les différents mois de l'année
dans notre raisonnement, et créé quatre variables dummies
renseignant les périodes de l'année ou les prix sont
élevés .
La première période regroupe les mois de
janvier, février et mars. La deuxième période regroupe
les mois d'avril, de mai et de juin. La troisième regroupe les mois de
juillet, août et septembre. Le quatrième groupe contient les mois
d'octobre et de novembre et de décembre.
Le deuxième trimestre, est situé en pleine
saison culturale B où après le semis intervenu au début du
mois de février, il s'observe une rareté des produits sur le
marché. Le signe espéré pour ce trimestre est donc
positive. Le troisième trimestre représente se situe dans la
période de récolte. Le quatrième constitue la saison
culturale A ou la rareté des produits accroit le prix. De même
durant cette période les fêtes de fin d'années peuvent
contribuer à la hausse de prix. Le signe espéré est donc
positif
j. La TVA
C'est une variable pertinente du fait qu'elle mesure l'impact
des mesures publiques sur la volatilité du prix du riz et du maïs.
L'introduction de la TVA en 2012 a fait augmenter les prix des produits. C'est
une variable qualitative qui prend 1 durant la période d'introduction et
0 avant la période d'introduction. Elle a comme effet de faire augmenter
la volatilité24(*).
Le signe attendu est donc positif.
Le tableau suivant synthétise les signes
espérés et les mesures des variables :
Tableau 4 : Mesure et signes
espérés des variables indépendantes.
Source : nos compilations
II.4.Estimation du modèle et spécification du
modèle
Le modèle se présente de la manière
suivante :
Suivant )
Où t représente le temps, P les prix, X les
variables exogènes (taux de change, le prix du carburant, la masse
monétaire, les prix du riz et du maïs importés, l'indice de
la pluviométrie, la distribution de semences, les quantités du
riz et du maïs importées, la TVA et la saisonnalité) , le terme d'erreur dont la variance est hétéroscédastique et exprimée par la variance conditionnelle et un bruit blanc.
Avant d'estimer les paramètres ARCH ou GARCH, il est
fondamental de tester si les résidus de la régression du
modèle exhibe une variance hétéroscédastique ou
pas. Engel en 1982 dérive le test ARCH basé sur le multiplicateur
de Lagrange (Hamilton, 1994, Bourbonnais, 2009 ;Hervé, Pichery,
2002 ; Bollerslev, 1991).Une fois que le test le confirme on peut passer
à l'étape de l'estimation.
Les traitements préalable ont été faits
sous Excel 2013 et l'estimation du modèle sera fait grâce aux
logiciels stata 12 et Eviews 3.1.
II.5. Analyse
descriptive
L'étude de l'évolution des prix du riz et du
mais dans le temps permet de ressortir l'existence d'une tendance à la
hausse pour les deux séries tel que le montre le graphique
suivant :
Figure 2 Evolution de prix du riz
et du mais de janvier 2005 à décembre 2013
Source :Résultats de
l'étude
Depuis janvier 2005 comme le montre le graphique 1, la
volatilité du prix du riz et du maïs local augmente
significativement. La période allant de janvier 2005
àfévrier 2008, les prix du riz et du mais local sont stables.
Cette dernière dont la caractéristique principale est
l'augmentation de la demande globale dans un contexte de stabilité de
l'offre s'accompagne à terme des tensions inflationnistes.
Durant la période allant de février 2008
à novembre 2010, les prix semblent avoir une volatilité à
la hausse. Cette volatilité à la hausse serait due d'une part,
à la forte expansion de la demande mondiale émanant des pays
émergents et la persistance de la flambée des prix des produits
pétroliers (FAO et CSA, 2011) et, d'autre part, par la crise
financière internationale ayant entraîné une crise
économique sans précédent.
La période allant de février 2010 à
novembre 2011 se caractérise par une baisse de la volatilité des
prix du riz et du mais local. Durant cette période il s'observe une
croissance modérée de l'offre de la monnaie et de la masse
monétaire (BCC, 2011). Ce qui répond à la théorique
économique qui dit que lorsque l'offre de la monnaie augmente, le taux
d'intérêt baisse, l'investissement augmente et le prix baisse.
La période allant de septembre 2011 à
décembre 2013, les prix du riz et du mais local se caractérisent
par une volatilité à la hausse. Durant cette période, il
s'est observé une crise de l'endettement en occident principalement en
Europe et aux Etats-Unis (BCC, 2011). La crise de l'endettent en occident a
haussé le taux d'intérêt conduisant à la baisse de
l'investissement dans l'agriculture (CIDSE, 2011). La baisse de
l'investissement dans l'agriculture a conduit à la baisse de la
production et à la hausse des prix alimentaires.
De même en analysant l'évolution de la
volatilité du prix du riz et du mais confirme ces quatre phases de
chocs comme l'indique le graphique suivant :
Figure 3 : Variances roulantes de
la volatilité du prix du riz
Légende : VARPRL=Variance du prix du riz local
VARPML=Variance du prix du maïs local
Tableau 5 : Résultats
statistiques des séries des prix du maïs et du riz
Variable
|
Moyenne
|
Ecart type
|
Min
|
Max
|
CV
|
SDD
|
prix du riz local (FC)
|
840,24
|
446,96
|
191,88
|
1 709,99
|
53
|
0,49
|
prix du riz importe (FC)
|
678,25
|
372,74
|
97,81
|
1 311,68
|
55
|
|
prix du maïs local (FC)
|
425,18
|
237,16
|
122,83
|
1 013,42
|
56
|
0,109
|
masse monétaire (FC)
|
1 317 245,00
|
1 101 218
|
10 163,07
|
3 878 985
|
84
|
|
Taux de change (FC)
|
723,21
|
201,87
|
425,59
|
940,49
|
28
|
|
indice de la pluviométrie (mm)
|
145,82
|
65,69
|
1,04
|
339,55
|
45
|
|
prix du pétrole (FC)
|
947,08
|
354,92
|
429,39
|
1 471,30
|
37
|
|
semence mais (KG)
|
7 324,17
|
28 600,96
|
0
|
261 005
|
391
|
|
semence riz (KG)
|
6 553,79
|
21 687,68
|
0
|
140 910
|
331
|
|
quantités importes du riz (KG)
|
124 000 000
|
506000000
|
1 297483
|
3970000000
|
408
|
|
quantités importes du maïs
(KG)
|
159 097,20
|
544 658,50
|
203,81
|
4 679 621
|
342
|
|
Source : nos calculs à partir de
données d'enquête
Le prix moyenne du riz local est de 840,24 FC
supérieur à celui du mais qui s'élevé à
425,18 FC. Ceci pourrait être dû à une faible production du
riz qui est produit dans trois territoire, Uvira, Shabunda et Mwenga alors que
le mais est produit dans tous les territoires du Sud-Kivu.
Le prix du riz local est supérieur à celui du
riz importé qui s'élève à 678,25 FC. Le prix du
riz importé faible par rapport à celui produit localement
s'explique par le fait que les producteurs du riz importé
reçoivent de subvention leur permettant de produire, de vendre et
d'exporté à un prix faible (CIDSE, 2011). Le prix faible du riz
importé pourrait impliquer sa forte consommation que celui produit
localement accroissant les quantités importées du riz.
Figure 4 : Evolution du prix du
riz local et du riz importé
Source : notre construction sur base de
l'enquête
Les quantités moyennes importées sont
respectivement de 124000000 KG pour le riz et 159097,20 KG pour le maïs
indiquant une dépendance du marché bukavien au marché
international du riz et du maïs mais à de degrés
différents. Le riz semble plus dépendre du marché
international que le maïs. La dépendance des marchés du riz
et du maïs local bukavien au marché international l'expose
à la volatilité car le marché international est
réputé être volatile (Balcombe, 2009). Ce qui est confirmer
par les graphiques 4 et 5 indiquant que les quantités importées
du riz et du mais semble affecter la volatilité du prix du riz et du
mais local.
Figure 5 : Evolution du prix du
riz local et des quantités importées
Figure 6 : Evolution du prix du
maïs local et des quantités importées
Source : notre construction sur base des
résultats de l'enquête
L'observation des écart-types, et des étendues
(Max-Min) nous donne une information sur le degré de dispersion des
différentes séries autour de leurs moyennes et indiquent une
forte instabilité du taux de change, de la masse monétaire, de
l'indice de la pluviométrie, du prix du pétrole, des
quantités importées et de la distribution du riz et du maïs.
L'écart-type ne donne pas le
degréd'homogénéité des séries, pour cela le
coefficient de variation(CV) joue un rôle important. Les résultats
consignés dans le tableau nous donnent des CV allant 84% pour la masse
monétaire, 28% pour le taux de change, 45% pour l'indice de la
pluviométrie, 37% pour le prix du pétrole, 391% pour les
semences mais, 331%pour les semences du riz, 408%pour les quantités
importées du riz et 342 % pour les quantités importées du
maïs.
La variabilité des variables expliquées ci-haut
semblent affecter l'instabilité du prix du riz et du mais local. Avec
des écart-types de 446,96 pour le prix du riz local et 237,16 pour
le prix du maïs local ; des étendues de variation de 1518,11
FC et 890,59 FC ; et des CV de l'ordre de 53% et 56% indique une forte
instabilité et hétérogénéitéaffirmant
la présence d'une variabilité temporelle des prix du riz et du
mais local. Le prix du maïs local semble être plus instable que
celui du riz local.
Par contre lorsqu'on fait une analyse graphique, le prix du
riz semble être plus volatile et plus rentable que celui du mais comme
l'indique le graphique suivant :
Figure 7 : Evolution de la
rentabilité du riz et du mais
Source : notre construction sur base des
résultats de l'enquête
Les résultats indiquent que le prix qui est le plus
variable n'est pas forcément celui qui est le plus imprévisible
(Aziz, 2012).
Chapitre 3.
Déterminants de la volatilité du prix du riz et du maïs dans
la ville de Bukavu.
Cette partie sera subdivisée en trois sections. La
première portera sur le test ARCH et de racine unitaire, la
deuxième porte sur les déterminants du prix du riz et la
troisième les déterminants du maïs local.
III.1. test
de racine unitaire et ARCH.
Cette partie s'attèlera à caractériser la
dynamique des prix du riz compte tenu des fluctuations
irrégulières observées dans l'analyse descriptive des
séries des prix.
Le test de stationnarité de Philippe Perron des
séries révèle que la tendance est significativement
différente de zéro pour les séries du prix du riz local,
du prix du maïs local, du prix du riz importé sauf pour le taux de
change. Ce qui nous a amené à refaire le test sur les
séries sans tendance pour le taux de change afin de détecter la
présence de racinesunitaires sur le taux de change. Voir le tableau en
annexe1 pour la procédure du test.
Les statistiques du test Z(t) sont supérieur aux
valeurs critiques à 1%, 5% et à 10% pour les séries du
prix du riz, du prix du maïs, du prix du riz importé sauf pour les
quantités importées et la distribution de semence du riz et du
maïs pour lesquellessontinférieures aux valeurs critiques
à 1%, 5% et 10%. Voir les tableaux en annexe1 pour la
présentation du test.
Ces séries sont donc non stationnaires en
différenceet ne retrouventpas leur valeur d'équilibre de long
terme si un choc parvenait à se produire.
Le test ARCH par le Multiplicateur de Lagrange
révèle la présence d'effets ARCH sur toutes les
séries du prix du riz ( )et du maïs ( ). L'existence d'effets ARCH implique
l'hétéroscedasticité de la variance du terme d'erreur, ce
qui nous amène à dire que les prix du riz et mais sont volatiles.
La procédure du texte se trouve en annexe 2.
Dans les sections suivantes il sera maintenant question de
voir les sources de cette volatilité en spécifiant pour le prix
riz et pour le prix maïs.
III.2.
déterminants de la volatilité du prix du riz
La loi du Chi2 (6227,34) et la probabilité critique
associée à cette loi de la régression au tableau
5GARCH(1,1) montre que le modèle tel que spécifié est
globalement significatif au seuil de 5% pour leprix du riz comme il est
indiqué dans le tableau 5 ci-dessous. Le modèle GARCH(1,1) est
globalement bon. Il y a donc une hétéroscedasticité
conditionnelle du terme d'erreur.
Tableau 6 : Résultats de la
significativité globale du modèle
Source : Résultats de l'étude
Tableau 7 : Résultats de
l'estimation GARCH(1,1) pour le prix du riz
Source : Résultats de l'étude
De cetableau, nous relevons que les aléas climatiques,
les quantités importées et la politique de distribution de
semences n'affectent pas la volatilité du prix du riz. Ceci s'explique
par le fait que le prix dépend essentiellement des conditions qui
prévalent sur le marché international et non de facteurs
structurels.
Pour la saisonnalité ce seulement le deuxième
trimestre qui explique largement la volatilité.Le résultat pour
T2 est contraire aux attentes. Le deuxième trimestre, est
situé en pleine saison culturale B où après le semis
intervenu au début du mois de février, il s'observe une
rareté des produits sur le marché. Cette baisse pourrait
être expliquée par les importations due à l'arrivée
sur le marché de récoltes précoces venues du Rwanda, ou
d'autres régions de la RDC).
Par contre le du taux de change, la masse monétaire,
le prix du riz importé, la TVA, le du prix du pétrole expliquent
la volatilité du prix du riz local.
Une augmentation de 1% de l'offre de monnaie conduit à
une volatilité à la hausse du prix du riz de 0,03%. Ce
résultat confirme l'étude de Le Cotty et Jayne(2012). Lorsque
les ménage demandent la monnaie pour de besoin de consommation,et que la
BCC accroit l'offre de monnaie pour répondre à cette demande, les
ménages se trouveront avec un pouvoir d'achat élevé. Sur
le marché du riz, les consommateurs sont donc prêts à faire
face à une volatilité élevée et sont alors capables
d'acquérir de quantités énormes. Dès lors que les
capacités productives du riz n'ont pas augmentée et l'offre du
riz n'augmente pas, les vendeurs vont augmenter le prix et il va continuer
à être volatile sans retrouver son niveau d'équilibre. Bien
sûr il faudrait voir le comportement de la production.
Une augmentation de 1% du prix dupétrole réduit
le prix du riz de 0,446%. L'augmentation du prix du prix du pétrole
augmente le coût de transport. Etant donné que la RDCne peut pas
influencer le prix du riz sur le marché mondial, les exportateurs
congolais du riz vont exporter à un prix élevé plus que
celui du marché mondial faisant à ce qu'ils vont vendre à
un prix inférieur.Pour cela les exportations vont baisser et les
producteurs vont produire uniquement pour le marché local et l'offre va
augmenter ce qui va conduire à la baisse du prix riz en RDC.
L'augmentation de la TVA d'1FC augmente la volatilité du prix de
83,27%. L'augmentation de la TVA fait à ce que les vendeurs anticipent
une hausse future des impôts et accroit le prix.Un autre
phénomène s'observe du côté des consommateurs qui
voulant se protéger contre une hausse future font des achats des
paniques et accroit leurs stock du riz. Le fait de constituer des achats des
paniques augmente la demande sur le marché ce qui accroit le prix du
riz.
La hausse du taux de change du FC par rapport au dollarde 1%
conduit à une baisse du prix de la volatilité du prix du riz de
0,623%. La dépréciation du taux de change fait à ce que
l'entreprise produit à un coût relativement faible.
Lorsque le prix du maïs augmente de 1%, la
volatilité du prix du riz augmente de 0,33%. Les consommateursdonc
préfèrent les deux biens à la fois.En effet, les
résultats indiquent que le prix du maïs localpeut servir d'un
modèle de formation du prix du riz. Les vendeurs et les consommateurs
du riz local peuvent former leur anticipation sur les variations du prix du
maïs local. L'augmentation du prix du maïs conduit à ce que
les agents anticipent une hausse du prix du riz et constituent le stock, ce qui
ne fait qu'augmenter le prix du riz.
L'augmentation du prix du riz importé de 1% conduit
à une hausse de la volatilité du prix du riz local de 0,22%.Ce
qui rejoint les conclusions des études de Nahoua (2012) ; Ahsan,
Iftikhar et Kemal (2011) ; Temple, Meuriot, et Ali
(2009) ;Rapsomanikis.
Ceci indique le fait que la volatilité du marché
international du riz se transmet sur le marché bukavien. La transmission
du prix international s'explique par le fait que la production du riz est
faible pour satisfaire la demande et l'essentiellement de la production
provient de l'extérieur.
Sans les variables retenues, le prix du riz a une
volatilité à la hausse de 188,82 FC. Cela pourrait traduire
l'effet de la production locale du riz sur le prix par le fait qu'elle soit
moindre pour satisfaire la demande mais aussi par le fait que la logique de
production interne ne pas de satisfaire en premier lieu pour le marché
local mais l'exportation.
II.2.1.
Politiques et conclusion
Tableau 8 : ARCH et GARCH
Source : Résultats de l'étude
Le terme ARCH(1) (á=0,39) représente l'effet des
perturbations conjoncturelles sur la volatilité et le coefficient
(â=0,69) reflète la dynamique du marché. Le fait que le
coefficient ARCH soit inférieur au coefficient GARCH(1,1)
(á<â) rétrécit la pondération des chocs
structurels dans la détermination de la volatilité mais qui n'est
pas du tout moindre. La volatilité du prix du riz est à la fois
une caractéristique intrinsèque au marchéet externe au
marché du riz. Le phénomène de retour vers une valeur
moyenne de volatilité se fait moinsrapidement, d'une période
à une autre avec 39% de l'instabilité conjoncturelle qui se fait
ressentir sur la volatilité.
L'ampleur du coefficient GARCH(1,1) indique que 69% de
l'instabilité structurelle sur la volatilité au temps (t-1) se
fait encore ressentir au temps t.
L'essentiel de la volatilité serait donc
majoritairement imputable au caractère naturellement instable du
marché.
Le coefficient de détermination (R²=0.51) indique
que ce modèle parvient à rendre compte de 51%
d'instabilité dans la série du prix du riz local à
Bukavu.
La somme des coefficients est supérieurs à 1
(á+â= 1,083). Ce qui veut dire que les perturbations sur la
volatilité dans le temps ne se résorbent pas par le marché
et la série est continuellement instable sans retourner à sa
valeur d'équilibre. Ceci montre l'importance de l'intervention du
gouvernement.
Comme politique l'Etat devrait augmenter la production du riz
en distribuant des engrais et des semences, en facilitant l'accès aux
crédits, en réduisant la TVA. Pour que cette politique
fonctionne, elle doit être accompagnée par une politique
commerciale interdisant d'importé et d'exporté le riz durant les
périodes de récoltes. Cette politique a comme faiblesse le fait
que le gouvernement va devoir perdre les recettes issues des échanges
commerciaux. Mais néanmoins, les recettes fiscales
espérées suite à l'augmentation de la production et des
échanges (local) du riz pourrait compensée cette perte des
recettes fiscales. Cette politique devrait être soutenue par la politique
de change qui constituerait à baisser le taux de change nominale pour
rendre le riz sud-kivutien moins compétitif afin de baisser les
exportations du riz.
De même, le gouvernement devrait aussi le prix du
pétrole qui est généralement un produit importé en
réduisant le tarif douaniers afin de réduire les couts de
transports.
III.3.
Déterminants de la volatilité du prix du mais
On constate à la fois une forte ampleur de la
variabilité des prix et une forte dépendance de cette variance
aux erreurs passées. Le prix est donc à la fois très
variable et très imprévisible sur ce marché.
Tableau 9 : Résultats de la
significativité globale du modèle
Source : Résultats de l'étude
Le modèle GARCH(1,1) tel que modélisé est
globalement significatif. Il y a donc une
hétéroscedasticité conditionnelle du terme d'erreur.La loi
du Chi2 (16640,13) et la probabilité critique associée à
cette loi de la régression GARCH(1,1) montre que le modèle tel
que spécifié est globalement significatif au seuil de 5% pour
leprix du riz comme il est indiqué dans le tableau 10 ci-dessous.
De cetableau, nous relevons que la saisonnalité,
l'indice de la pluviométrie, les quantités importées, la
politique de distribution de distribution de semences, la volatilité du
taux de change, de la masse monétaire, la TVA, la masse
monétaireet la volatilité du prix du pétrole expliquent la
volatilité du prix du maïslocal.
Tableau 10 : Résultats de
l'estimation GARCH(1,1) pour le prix du riz
Source : Résultats de l'étude
Le prix du maïs local est volatile durant le
deuxième trimestre (avril, mai et juin) comparativement au premier
trimestre (janvier, février et mars). La volatilité du prix du
maïs augmente de plus de 32,86 FC que le premier trimestre. Durant le
troisième trimestre, le prix du maïs est volatile de 37,65 FC de
plus que le premier trimestre. Le quatrième trimestre affiche une
volatilité de plus de 9,23 FC que le premier trimestre.
La saisonnalité des prix est bien observable mais
n'est cependant conforme à la perception des acteurs. L'effet baisse
de prix à la récolteattendu ne s'observe pas. Cela pourrait
être dû à la baisse de la production rendant le produit
rare. Ce qui reste en conformité avec la théorie
économique qui veut que le prix baisse quand le produit devient rare
surtout dans la province du Sud-Kivu où les conditions de stockage sont
quasi-inexistantes et une insécurité grandissante dans les zones
de productions.
La hausse du prix du pétrole de 1% conduit à une
baisse de la volatilité de 0,48%. Tout comme le riz, cette baisse est au
fait que l'augmentation du prix du pétrole accroit le coût de
transport rendant le mais en provenance de la province du Sud-Kivu moins
compétitifs sur le marché international ou sur les marches des
provinces ou sur ceux des pays voisins et de ce fait réduisant les
exportations.
La hausse de la distribution de semences du mais de 1% conduit
à une hausse de volatilité du prix du maïs de 0,17%. La
distribution de semences accroit la production qui est ensuite exporté
au lieu d'être amenée dans la ville de Bukavu. Cela réduit
l'offre dans la ville est conduit à une hausse de la volatilité
du prix du maïs
L'augmentation des quantités importées de 1%
augmente la volatilité du prix du maïs de 0,0005%. L'entrée
des quantités importées décourage les producteurs locaux
à continuer à produire.Cela s'explique par le fait que les
quantités sont importées à un cout moindre et les
quantités sont produites à un coût élevé. Ce
coût est lié aumauvais état des infrastructures et au
manque d'information sur le marché augmente les coûts de
transactions rendant le produit localement plus coût que celui
importés.
L'augmentation de la TVA de La sensibilité 1 FC conduit
à une hausse de la volatilité de 35,07 FC. La sensibilité
à la hausse de la volatilité du prix du maïs à la TVA
est due comme pour le prix du riz à une anticipation des vendeurs et des
acheteurs des impôts futurs en constituant des stocks.
Lorsque la pluie augmente de 1% de mm, la volatilité du
prix du maïs augmente de 0,096%. Cela s'explique une perturbation
climatique fait à ce que les cultivateurs ne savent plus dans quelle
saison il faut planter. De même une forte pluie durant une saison
détruisant les récoltes ou bien même une saison
sèche qui durent faisant à ce que les cultivateurs ne puissent
pas planter explique également la volatilité du prix du
maïs.
La hausse de la masse monétaire de 1% augmente la
volatilité du prix du maïs de 0,013%. Comme pour le riz, cette
hausse est due à une augmentation du pouvoir d'achat pour les
consommateurs et à une inélasticité de l'offre du
maïs.
III.3.1.
conclusion et politiques
Tableau 11 : ARCH et GARCH prix
mais local
Source : Résultats de l'étude
Le terme ARCH (á=1,23) montre que
phénomène de retour vers une valeur moyenne de volatilité
se fait moins rapidement ou presque pas, d'une période à une
autre avec 102,3% de l'instabilité conjoncturelle qui se fait ressentir
sur la volatilité. Le coefficient (â=0,207) reflète la
dynamique du marché et indique que 20,7% de l'instabilité
structurelle sur la volatilité au temps passé se fait encore
ressentir au temps en cours. Le faite que le coefficient ARCH soit
supérieur au coefficient GARCH (â<á) augmente la part
des chocs structurels et diminue l'importance des perturbations conjoncturelles
dans la détermination de la volatilité mais qui n'est pas du tout
moindre.
L'instabilité du prix du maïs est à la fois
une caractéristique intrinsèque du marché et aux facteurs
externes au marché mais l'essentiel de la volatilité serait donc
majoritairement imputable à l'instabilité des facteurs externes
au marché du maïs.
Le coefficient de détermination (R²= 0.887)
indique que ce modèle parvient à rendre compte de 88,7%
d'instabilité dans la série du prix du maïs local à
Bukavu.
La somme des coefficients est supérieurs à 1
(á+â=1,437). Ce qui veut dire que les perturbations sur la
volatilité dans le temps ne se résorbent pas par le marché
et la série est continuellement instable sans retourner à sa
valeur d'équilibre.
L'importance de la part des chocs conjoncturels dans
l'explication de la volatilité du prix du maïs montre que l'Etat
devrait mettre en place des politiques permettant d'améliorer le
fonctionnement du marché en garantissant la concurrence. De ce fait
réduire les coûts de transaction sur les marchés en mettant
en place un système d'information (SIM) sur les marchés
permettent d'améliorer la transparence du marché, de
réduire les asymétries d'information pour les acteurs du
marché, d'assurer un suivi du prix et quantités, de fournir des
analyses aux décideurs publics pour orienter des politiques et
apprécier l'impact des mesures mises en oeuvre. Aussi il devrait mener
d'action permettant d'accroitre l'offre en protégeant les producteurs du
mais contre les aléas climatique en construisant les infrastructures de
transport et de communication,en aidant les producteurs du mais à
développer les capacités, en distribuant des engrais et des
semences, en facilitant l'accès aux crédits, en réduisant
la TVA. Cette politique de l'accroissement de l'offre doit être
accompagnéepar une politique commerciale interdisant d'importé et
d'exporté le mais durant les périodes de récoltes et par
une politique commerciale devrait être soutenue par la politique de
change qui constituerait à baisser le taux de change nominale pour
rendre le mais sud-kivutien moins compétitif afin de baisser les
exportations du maïs. De même, le gouvernement devrait aussi
baissé le prix du pétrole et la masse monétaire.
Conclusion
L'objectif de ce travail est de cherché les
déterminants de la volatilité du prix du riz et du maïsafin
de faire face aux éventuelles conséquences et à une
volatilité future
Notre travail comporte trois parties outre l'introduction et
la conclusion.
La partie porte sur la revue théorique et empirique
dans laquelle nous avons défini la volatilité des prix comme
étant la partie des prix non expliquée, donc non
prévisible et qui survient suite à des chocs.
La deuxième partie porte sur la méthodologie
dans laquelle nous avons spécifié les modèles des types
ARCH et GARCH qui permet des prendre en compte des phénomènes non
linéaire et permet de mesurer et des caractériser la
volatilité.
La troisième partie porte sur les estimations des
résultats. Les résultats indiquent que les prix du riz et du
maïs sont volatiles. Cette volatilité semble être
expliquée pour le prix du riz par le prix du pétrole, la masse
monétaire, le taux de change, les variations climatiques, le prix du riz
importé et la TVA. Pour le prix du maïs en plus de ces facteurs
expliquant la volatilité du riz, il expliqué par la politique
publique de distribution de semence et les quantités importés du
maïs.
L'analyse révèle que les prix du riz est plus
volatile que celui du maïs. La volatilité du riz et du mais
relève à la fois des chocs conjoncturels et structurels amenant
à une implication politique tel que :
Le gouvernement devrait mettre en place de
mécanismes permettant réduire les coûts de transaction sur
les marchés en mettant en place un système d'information (SIM)
sur les marchés permettent d'améliorer la transparence du
marché, de réduire les asymétries d'information pour les
acteurs du marché, d'assurer un suivi des marchés (prix et
quantités principalement), de fournir des analyses aux décideurs
publics pour orienter des politiques et apprécier l'impact des mesures
mises en oeuvre. Développer les capacités stockage dans le
secteur privé grâce à un accès plus facile au
financement qui sont nécessaires pour garantir un flux continu et
régulier des produits entre l'agriculteur ou le point d'importation, le
transformateur et enfin le consommateur. Construire les infrastructures de
transport et de communication, afin de réduire les coûts du
transport.
Le gouvernement devrait accroitre l'offre en accordant des
assurances climatique, en développant le marché des options et
contrats à terme ; en favorisant les associations de crédit
et d'épargne, en investissement dans le secteur agricole (en vue
à la fois d'augmenter la production alimentaire nationale et de la
stabiliser par la diversification et le renforcement des systèmes
alimentaires), en subventionnant l'agriculture grâce à la
distribution des intrants (essentiellement des engrais et des semences) et de
fournir des services de vulgarisation, accordant de prêt d'urgence pour
permettre aux producteurs et vendeurs d'affronter le risque incluent les
programmes.
L'État devrait également menée une action
directe sur les prix des importations et exportations au moyen des droits de
douane et des taxes, ou sur les quantités échangées par
des interdictions d'exporter,
Il devrait constituer les réserves alimentaires en
constituant les stocks publics de régulation, d'urgence et
stratégiques. Les stocks publics de régulation pour
protéger les producteurs contre les baisses de prix et les consommateurs
contre les hausses de prix. Les stocks publics d'urgence pour faire face
à une baisse soudaine des disponibilités alimentaires ou du
pouvoir d'achat afin de limiter l'insécurité alimentaire des
populations vulnérables.Les stocks stratégiques pour
prévenir un risque de rupture d'approvisionnement sur les marchés
internationaux. Car l'atténuation de la répercussion des prix
internationaux sur les prix intérieurs par la baisse des tarifs
douaniers à l'importation entraîne une perte de recettes
fiscales.
Bibliographie
1. Adam Prakash and Christopher L. Gilbert (2011),
Rising vulnerability in the global food system: beyond market
fundamentals, safeguarding food security in volatile global
markets, FAO, Rome, 46-68 pp.
2. Alexander Sarris and George Rapsomanikis (2009)
agricultural Food Commodity Markets and Vulnerability of African
Economies, FAO, Rome, 50 p.
3. Amato Masirika S. (2012), évolution et
volatilité des prix sur le marché des produits vivriers au
Sud-Kivu, CIALCA, Bukavu, 26 p.
4. Ann Berg, The rise of commodity speculation:
from villainous to venerable, safeguarding food Security in
Volatile global markets, FAO, 255-280 pp.
5. Ayça Dönmez and Emiliano Magrini
(2013),Agricultural Commodity Price Volatility and Its
Macroeconomic Determinants. A GARCH-MIDAS Approach, European
Union, Joint Research Centre, 31 p.
6. Banque Centrale du Congo (BCC), Rapport annuel,
Kinshasa 2005, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013,
http://www.bcc.cd/.
7. Bollerslev, T. (1986) Generalized autoregressive
conditional heteroskedasticity, Journal of Econometrics, 31 (3): 307-327
pp.
8. Boussard, J-M., (2005), «
L'instabilité, un Phénomène Accidentel ou Structurel
». In Grimoux et al, Dynamique des Prix Agricoles
Internationaux, Synthèse des Exposés et des Débats du
Séminaire du 7 juin 2005, Ministère de l'Agriculture
Française.
9. Brian Wright and Adam Prakash (2011), The
fallacy of price interventions: a note on price bands and managed tariffs,
safeguarding food Security in Volatile global market,
FAO, Rome, 241-251 pp.
10. Coopération internationale pour le
développent et la solidarité(CDESE) (2011), La
volatilité des prix des produits alimentaires. Conséquences et
impacts sur le droit à l'alimentation, Bruxelles, 16 p.
11. Christophe Hurlin (2006), Econométrie
pour la Finance : Modèles ARCH - GARCH. Applications à la
VAR, Université d'Orléans, 78 p.
12. Christopher L. Gilbert (2011), Safeguarding
food Security in Volatile global markets: Grains price pass-through, 2005-09,
FAO, Rome, 129-150 pp.
13. Christopher L. Gilbert (2011), safeguarding
food Security in Volatile global markets:
International commodity agreements, FAO, 213-239
pp.
14. conférence de nations unies sur le commerce et le
développement(CNUCED) (2010) Synthèse de la CNUCED n°18,
décembre 2010, http://www.unctad.org/fr/docs/presspb20108_fr.pdf.
15. David Dawe et Tom Slayton (2011), safeguarding
food Security in Volatile global markets: The world
rice market in 2007-08, FAO, 173-183 pp.
16. Dr. YEO Nahoua (2012), déterminants de
la volatilité des prix des produits alimentaires et pertinence des
mesures de stabilisation en côte d'ivoire, Abidjan, 22
p.
17. Elodie Maitre d'Hôtel, Tristan Le Cotty, Thom Jayne
(2012), price volatility and farm income stabilization, Modelling
Outcomes and Assessing Market and Policy Based Responses: is a public
regulation of food price volatility feasible in Africa? An arch approach in
Kenya, Ireland, Dublin, 18 pages.
18. Engle, R (2002), Dynamic conditional
correlation a simple class of multivariate generalized autoregressive
conditional heteroskedasticity models, Journal of Business
Economic Statistics, 20(3): 339-350 pp.
19. Engle, R. F. & Kroner, K. F. 1995.
Multivariate simultaneous generalized ARCH, Econometric
Theory, 11(01): 122-150 pp.
20. Organisation des nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture(FAO) (2009), La situation des marchés des
produits agricoles. Flambée des prix et crise alimentaire
expériences et enseignements, Rome,
21. Organisation des nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture(FAO) (2011), Indice FAO des prix des produits alimentaires,
juillet 2011.
22. Organisation des nationsunies pour l'alimentation et
l'agriculture(FAO) (2011), Rising vulnerability in the global food
system: environmental pressures and climate change, safeguarding food security
in volatile global markets, FAO, Rome, 69-89 pp.
23. Organisation des nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture et Programme alimentaire mondiale (PAM) (2013),
Sécurité alimentaire et implications humanitaires en
Afrique de l'ouest et au sahel, N°51 - notes conjoncturelles
de décembre 2012, janvier 2013, février 2013, novembre et
décembre 2013, www.fao.org/crisis/sahel/fr/.
24. Organisation des nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture(FAO), (2010), Commodity market review,
FAO, Rome, 2010, 189 p.
25. FAO, IFAD, IMF, OECD, UNCTAD, WFP, the World Bank, the
WTO, IFPRI and the UN HLTF, Price Volatility in Food and
Agricultural Markets: Policy Responses, June 2011
26. Organisation des nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture, Perspectives alimentaires de juin 2013 et
novembre2013 (Les marchés en bref), Rome,
27. Florian Ielpo (2008), Econométrie de la
Finance, Centre d'Economie de la Sorbonne, Paris, 171 p.
28. George Rapsomanikis and Alexander Sarris (2005),
the impact of domestic and international commodity price volatility
on agricultural income instability in Ghana, Vietnam and Peru,
FAO commodity and trade policy research working paper No. 15.
29. George Rapsomanikis, safeguarding food
Security in Volatile global markets: Price
transmission and volatility spillovers in food markets, FAO,
151-170 pp.
30. Gilbert C.L. Morgan C.W., (2010), philosophical
transaction of royal society: Food price volatility, pp 3023-3034
31. David Benz, A. Diallo, F. Lançon, V. Meuriot, P.
Rasolofo, L. Temple, A. Wane (2011), L'imparfaite transmission des
prix mondiaux aux marches agricoles d'Afrique subsaharienne,
FARM, janvier 2010, 97 p.
32. Henna Ahsan, Zainab Iftikhar and M. Ali Kemal,
The Determinants of Food Prices: A Case Study of Pakistan
(2011), PIDE Working Papers: Pakistan
Institute of Development Economics, 25 p.
33. Hervé Alexandre, Marie-Claude Pichery (2002),
les modèles de classe arch, université
de bourgogne, 33 pages
34. HLC (208), La flambée des prix des
denrées alimentaires: faits, perspectives, effets et actions requises.
Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire
mondiale: les défis du changement climatique et des
bioénergies, FAO, Rome, 52 p.
35. HLPE (2011), Volatilité des prix et
sécurité alimentaire. Rapport du Groupe d'experts de haut niveau
sur la sécurité alimentaire et la nutrition,
Comité de la sécurité alimentaire mondiale, Rome, 98
P.
36. Huchet-Bourdon, OCDE, (2011), MRP (2011), TAD/CA/APM/WP
(2010) 33/FINAL, Is agricultural commodity price volatility
increasing?A historical review, 52p
37. J.R. Minkoua Nzié, L. Temple, B. Kamgnia Dia
(2009), Les déterminants de l'instabilité du prix des
produits vivriers au Cameroun, Titre du Colloque :
4iem Journées de recherches en sciences sociales à
AgroCampus-Ouest 9 et 10, université de Yaoundé,
Cameroun, 23 p.
38. James D. Hamilton (1994), Time series
analysis, Princeton university press, 799 p
39. Kamgnia, D.B., (2009), «Political Economy
of Recent Global Food Price Shocks: Gainers, Losers and Compensatory
Mechanism», Paper presented during the African Economic
Research Consortium Plenary Session on Global Food Price Shocks: Causes,
Consequences and Policy Options in Africa.
40. Kelvin Balcombe (2009), the Nature and
Determinants of Volatility in Agricultural Prices.
AnEmpirical Study from 1962-2008, MPRA, 2010, 25
p.
41. Kelvin Balcombe (2010), The nature and
determinants of volatility in agricultural prices: an empirical study,
safeguarding food Security in Volatile global markets, FAO, Rome,
91-112pp.
42. Kelvin Balcombe et Rapsomanikis G (2008),
Bayesian estimation and selection of nonlinear vector error
correction models: The case of the sugar-ethanol-oil nexus in
Brazil, American Journal of Agricultural Economics, 90(3):
658-668 pp.
43. M. Camara el hadji Alioune (2011), conférence
nationale sur la volatilité des prix. Thème: la
volatilité des prix domestiques et leurs
déterminants. Journée mondiale de l'alimentation,
19 p.
44. Maitre d'Hôtel E. et Al, (2012),
Volatility and agricultural production in developing
countries, 14p.
45. Mulat Demeke, Guendalina Pangrazio and Materne Maetz,
safeguarding food Security in Volatile global markets: Country
responses to turmoil in global food markets, FAO, Rome, 185-211
pp
46. Nicholas Apergis and Anthony Rezitis (2012),
Food Price Volatility and Macroeconomic Factors: Evidence from
GARCH and GARCH-X Estimates, Journal of Agricultural and Applied
Economics 95-110 pp.
47. Nicholas Minot (2012), Food Price Volatility
in Africa. Has It Really Increased? IFPRI Discussion Paper, 32
p.
48. OCDE et FAO (2008), Perspectives agricoles de
l'OCDE et de la FAO : 2008-2017.chapitre 2 : Les prix
élevés actuels vont-ils se maintenir?, FAO et OCDE, Rome, 35-63
pp.
49. OCDE et FAO (2009), Perspectives agricoles de
l'OCDE et de la FAO 2009-2018 : SYNTHÈSE, OCDE et
FAO, Rome, 91 p.
50. OCDE et Organisation des nations unies pour l'alimentation
et l'agriculture(FAO) (2010), perspectives agricoles de l'OCDE et
de la FAO 2010 - 2019, OCDE et FAO, Rome,
www.agri-outlook.org.
51. OCDE et FAO (2011), Perspectives agricoles de
l'OCDE et de la FAO 2011-2020, OCDE et FAO, Rome, 225 p.
52. PAM (2009), UN World Food Programme, News, 22
avril 2008, http://www.wfp.org/node/195.
53. Piot-Lepetit I. and Mbarek R. (2011), Methods
to analyze agricultural commodity price volatility, in Piot-
Lepetit and Mbarek, Methods to analyze agricultural commodity price volatility,
Springer, pp 1-11 pp.
54. Régis Bourbonnais (2009),
Econométrie : Manuel et exercices corrigés,
Dunod, Paris, 772 p.
55. Sidnoma Abdoul Aziz Traore (2012),
Caractérisation de la variabilité et de la
volatilité des prix des céréales. Étude empirique :
cas du maïs au Burkina Faso, SupAgro, France,
Montpelier, 58 p.
56. Stefan Busse, Bernhard Brümmer and Rico Ihle (2011),
safeguarding food Security in Volatile global markets: Emerging
linkages between price volatilities in energy and agricultural
markets, FAO, 113-128 pp.
57. Stefan Ederer, Christine Heumesser and Cornelia Staritz
(2013), The role of fundamentals and financialisation in recent
commodity price developments -an empirical analysis for wheat, coffee, cotton,
and oil, Working paper 42, Austrian Research Foundation for
International Development, 54 p.
58. Temple L., Meuriot V., Ali M. (2009), «
Déterminants de l'instabilité des prix alimentaires au Cameroun:
une analyse institutionnelle des résultats économétriques
», Rapport final, Cirad, Fondation FARM 34p.
59. Temple, L. et Dury, S. (2003), «
Instabilité du Prix des Produits Vivriers et Sécurité
Alimentaire Urbaine au Cameroun ». Document de travail No 6,
CIRAD.
60. Timmer, C. P (2009), Did speculation affect
world rice prices? Working Papers 09-07, Agricultural and Development
Economics, FAO, Rome.
61. William H. Greene (2003), econometric
analysis, New York University, Pearson Education, New Jersey,
1056 p.
62. World Bank, (2010), Les filets sociaux au
Burkina Faso : Rôle pour la réduction de la pauvreté,
atelier de partage d'expériences sur la prise en charge des
indigents, 23p
63. CJean-Marc BOUSSARD et Araujo
Bonjean ,La stabilisation des prix aux
producteurs. Contribution à la boîte à
idées du Ministère de la coopération [Rapport]. -
Paris : [s.n.], 1997.
64. FMI (2011), DSCRP,Vol. I.
65. FAO (2010),Initiative sur la flambée des
prix des aliments, Rome.
66. FIDA (2009),La volatilité des prix
alimentaires - comment aiderl'agriculture paysanne à gérer le
risque et les incertitudes ?
67. Hugon Philippe (2005), La volatilité
des prix agricoles internationaux et la transmission aux économies
nationales. Illustrations à propos du coton, Paris, 71
p.
ANNEXE1. TEST DE RACINE
UNITAIRE
Tableau 12 : Test de racine
unitaire pour le prix du riz local
|
Test Statistic
|
1% Critical value
|
5% Critical value
|
10% Critical value
|
Z(rho)
|
-38.42
|
-27.45
|
-20.73
|
-17.52
|
Z(t)
|
-4.55**
|
-4.04***
|
-3.45**
|
-3.15*
|
MacKinnon approximate p-value for Z(t) = 0.0013
|
PRIX RIZ LOCAL
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
|
L1.
|
0.64**
|
7.97
|
0.000
|
|
_trend
|
1.43**
|
4.00
|
0.000
|
|
CONSTANTE
|
19.87
|
2.00
|
0.048
|
|
*significatif à 1%, ** à 5%, * à 10%
et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 13 : Test de racine unitaire
pour le prix du maïs local
|
Test Statistic
|
1% Critical value
|
5% Critical value
|
10% Critical value
|
Z(rho)
|
-3.571
|
-19.823
|
-20.728
|
-17.523
|
Z(t)
|
-1.297**
|
-3.508***
|
-2.890**
|
-2.580*
|
MacKinnon approximate p-value for Z(t) = 0.0128
|
PRIX MAIS LOCAL
|
COEFFICIENTS
|
t
|
PROBABILITE
|
|
L1.
|
0.74**
|
11.20
|
0.000
|
|
_trend
|
1.08**
|
3.59
|
0.001
|
|
CONSTANTE
|
11.44
|
1.28
|
0.205
|
|
*significatif à 1%, ** à 5%, * à 10%
et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 14 : Test de racine unitaire
pour le prix du riz importé
|
Test Statistic
|
1% Critical value
|
5% Critical value
|
10% Critical value
|
Z(rho)
|
-36.898
|
-27.447
|
-20.728
|
-17.523
|
Z(t)
|
-4.609**
|
-4.038***
|
-3.449**
|
-3.149*
|
MacKinnon approximate p-value for Z(t) = 0.0010
|
PRIX DU RIZ IMPORTE
|
COEFFICIENTS
|
t
|
PROBABILITE
|
|
L1.
|
0.65**
|
8.74
|
0.000
|
|
_trend
|
1.34**
|
4.09
|
0.000
|
|
CONSTANTE
|
14.98
|
1.60
|
0.113
|
|
*significatif à 1%, ** à 5%, * à 10%
et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 15 : Test de racine unitaire
pour la masse monétaire
|
Test Statistic
|
1% Critical value
|
5% Critical value
|
10% Critical value
|
Z(rho)
|
-25.988
|
-27.447
|
-20.728
|
-17.523
|
Z(t)
|
-3.914**
|
-4.038***
|
-3.449**
|
-3.149*
|
MacKinnon approximate p-value for Z(t) = 0.0116
|
MASSE MONETAIRE
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
|
L1.
|
.7451973
|
11.67
|
0.000
|
|
_trend
|
24.38441**
|
3.91
|
0.000
|
|
CONSTANTE
|
-329.2224
|
-2.45
|
0.016
|
|
*significatif à 1%, ** à 5%, * à 10%
et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 16 : Test de racine unitaire
pour le taux de change
|
Test Statistic
|
1% Critical value
|
5% Critical value
|
10% Critical value
|
Z(rho)
|
-3.92
|
-27.45
|
-20.73
|
-17.52
|
Z(t)
|
-1.24
|
-4.04
|
-3.45
|
-3.15
|
MacKinnon approximate p-value for Z(t) = 0.9032
|
TAUX DE CHANGE
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
|
L1.
|
0.98**
|
38.28
|
0.000
|
|
_trend
|
0.02
|
0.66
|
0.512
|
|
CONSTANTE
|
3.49
|
1.47
|
0.145
|
|
*significatif à 1%, ** à 5%, * à 10%
et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 17 : Test de racine unitaire
pour le prix du pétrole
|
Test Statistic
|
1% Critical value
|
5% Critical value
|
10% Critical value
|
Z(rho)
|
-12.632
|
-27.447
|
-20.728
|
-17.523
|
Z(t)
|
-2.522**
|
-4.038***
|
-3.449**
|
-3.149*
|
MacKinnon approximate p-value for Z(t) = 0.3173
|
PRIX DU PETROLE
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
|
L1.
|
0.88**
|
18.16
|
0.000
|
|
_trend
|
0.32**
|
2.50
|
0.014
|
|
CONTANTE
|
12.40**
|
2.90
|
0.005
|
|
*significatif à 1%, ** à 5%, * à 10%
et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 18 : Test de racine unitaire
pour la distribution de semences du maïs
|
Test Statistic
|
1% Critical value
|
5% Critical value
|
10% Critical value
|
Z(rho)
|
-103.85
|
-27.447
|
-20.728
|
-17.523
|
Z(t)
|
-11.077**
|
-4.038***
|
-3.449**
|
-3.149*
|
MacKinnon approximate p-value for Z(t) = 0.0000
|
SEMENCE MAIS
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
|
L1.
|
-0.07
|
-0.72
|
0.472
|
|
_trend
|
0.7
|
0.81
|
0.422
|
|
CONSTANTE
|
36.57
|
0.68
|
0.499
|
|
*significatif à 1%, ** à 5%, * à 10%
et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 19 : Test de racine unitaire
pour la distribution de semences du riz
|
Test Statistic
|
1% Critical value
|
5% Critical value
|
10% Critical value
|
Z(rho)
|
-94.324
|
-27.447
|
-20.728
|
-17.523
|
Z(t)
|
-13.890**
|
-4.038***
|
-3.449**
|
-3.149*
|
MacKinnon approximate p-value for Z(t) = 0.0000
|
SEMENCE RIZ
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
|
L1.
|
-0.16
|
-1.68
|
0.095
|
|
_trend
|
2.19**
|
2.89
|
0.005
|
|
_cons
|
-32.72995
|
-0.72
|
0.475
|
|
*significatif à 1%, ** à 5%, * à 10%
et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 20 : Test de racine unitaire
pour les quantités importées du riz
|
Test Statistic
|
1% Critical value
|
5% Critical value
|
10% Critical value
|
Z(rho)
|
-105.010
|
-27.447
|
-20.728
|
-17.523
|
Z(t)
|
-10.607**
|
-4.038***
|
-3.449**
|
-3.149*
|
MacKinnon approximate p-value for Z(t) = 0.0000
|
QUANTITE IMPORTE DU RIZ
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
|
L1.
|
-0.0372741
|
-0.38
|
0.705
|
|
_trend
|
236.65**
|
1.98
|
0.050
|
|
_cons
|
-3126.77
|
-0.43
|
0.670
|
|
*significatif à 1%, ** à 5%, * à 10%
et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 21 : Test de racine
unitaire pour les quantités importées du maïs
|
Test Statistic
|
1% Critical value
|
5% Critical value
|
10% Critical value
|
Z(rho)
|
-99.44
|
-27.45
|
-20.73
|
-17.52
|
Z(t)
|
-5.71**
|
-4.04***
|
-3.45**
|
-3.15*
|
MacKinnon approximate p-value for Z(t) = 0.0000
|
QUANTITE IMPORTE DU MAIS
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
|
L1.
|
0.04
|
0.27
|
0.791
|
|
_trend
|
1714.07**
|
2.83
|
0.006
|
|
CONSTANTE
|
-37730.25
|
-1.04
|
0.302
|
|
*significatif à 1%, ** à 5%, * à 10%
et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 22 : Test de racine unitaire
pour l'indice de la pluviométrie
|
Test Statistic
|
1% Critical value
|
5% Critical value
|
10% Critical value
|
Z(rho)
|
-88.37
|
-27.45
|
-20.73
|
-17.52
|
Z(t)
|
-8.88
|
-4.04***
|
-3.45**
|
-3.15*
|
MacKinnon approximate p-value for Z(t) = 0.0000
|
INDICE PLUVIOMETRIE
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
|
L1.
|
0.13
|
1.33
|
0.188
|
|
_trend
|
0.22
|
1.05
|
0.298
|
|
CONSTANTE
|
111.57**
|
6.19
|
0.000
|
|
*significatif à 1%, ** à 5%, * à 10%
et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
ANNEXE2. TEST ARCH POUR
LE PRIX DU RIZ LOCAL ETPOUR LE PRIX DU MAIS LOCAL
1. TEST ARCH POUR LE PRIX DU RIZ LOCAL
La procédure consiste à estimer le modèle
par le MCO ensuite estimer les résidus. Les résidus sont
élevés au carré et retardé à p retards. Puis
on régresse les résidus sur les p retards. Dans notre cas le
nombre de retard est 1.
Tableau 23 : Estimation du
modèle du prix du riz par la MCO
PRIX DU RIZ LOCAL
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
PRIX DU MAIS LOCAL
|
0.34**
|
3.27
|
0.002
|
PRIX DU RIZ IMPORTE
|
0.21
|
1.86
|
0.066
|
MASSE MONETAIRE
|
-0.001
|
-0.14
|
0.892
|
TAUX DE CHANGE
|
0.02
|
0.54
|
0.593
|
PRIX DU PETROLE
|
.2087327
|
0.89
|
0.378
|
DISTR.SEMENCE DU RIZ
|
0.007
|
0.37
|
0.714
|
QUANTITE IMPORTEE DU RIZ
|
-0.0001
|
-0.53
|
0.596
|
TVA
|
82.34**
|
3.82
|
0.000
|
INDICE DE LA PLUVIOMETRIE
|
-0.1
|
-1.37
|
0.174
|
T2
|
-16.63
|
-1.26
|
0.211
|
T3
|
-9.86
|
-0.75
|
0.458
|
T4
|
-8.14
|
-0.61
|
0.545
|
CONSANTE
|
37.91744
|
0.98
|
0.330
|
**significatif à 5% et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 24 : Tableau n021.
Régression par MCO des résidus du prix du riz local
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
|
.9593608
|
33.56
|
0.000
|
CONSTANTE
|
4923.162
|
1.61
|
0.111
|
F( 1, 105)
|
1126.17
|
Prob > F = 0.0000
|
R-squared
|
0.9677
|
|
Adj R-squared
|
0.9665
|
|
**significatif à 5% et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
e
TEST ARCH POUR LE PRIX DU MAIS LOCAL
Tableau 25 : Estimation du
modèle du prix du maïs local par la MCO
PRIX DU MAIS LOCAL
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
PRIX DU RIZ LOCAL
|
0.50**
|
5.42
|
0.000
|
MASSE MONETAIRE
|
0.02**
|
3.31
|
0.001
|
TAUX DE CHANGE
|
1.46**
|
4.97
|
0.000
|
PRIX DU PETROLE
|
-0.45**
|
-1.93
|
0.057
|
DISTR.SEMENCE DU MAIS
|
0.02
|
0.86
|
0.390
|
QUANTITE IMPORTE DU MAIS
|
0.00004
|
1.82
|
0.072
|
TVA
|
-50.39**
|
-2.23
|
0.028
|
INDICE DE LA PLUVIOMETRIE
|
-0.03
|
-0.40
|
0.690
|
T2
|
18.99
|
1.42
|
0.159
|
T3
|
1.41
|
0.11
|
0.916
|
T4
|
16.1
|
1.19
|
0.238
|
COSTANTE
|
-69.46
|
-1.79
|
0.076
|
**significatif à 5% et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 26 :
Régression par MCO des résidus du prix du maïs local
|
COEFFICIENTS
|
T
|
PROBABILITE
|
|
0.96
|
33.56
|
0.000
|
CONSTANTE
|
4923.162
|
1.61
|
0.111
|
F( 1, 105)
|
1126.17
|
Prob > F=0.0000
|
R-squared
|
0.9147
|
|
Adj R-squared
|
0.9139
|
|
**significatif à 5% et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
ANNEXE3. COEFFICIENTS DE
DETERMINATIONS
Tableau : Estimation du coéffient de
détermination pour le modèle du prix du riz local
|
COEFFICIENTS
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
PRIX DU MAIS LOCAL
|
5214761
|
3304341.
|
1.578155
|
0.1145
|
INDICE DE LA PLUVIOMETRIE
|
-2419618.
|
2156142.
|
-1.122198
|
0.2618
|
MASSE MONETAIRE
|
-98037.39
|
250974.6
|
-0.390627
|
0.6961
|
PRIX DU PETROLE
|
663674.6
|
8651647.
|
0.076711
|
0.9389
|
MASSE MONETAIRE
|
5127376.
|
5046711.
|
1.015984
|
0.3096
|
QUNTITE IMPORTE DU RIZ
|
1953.124
|
5762.007
|
0.338966
|
0.7346
|
DISTR.SEMENCE RIZ
|
658185.9
|
712627.3
|
0.923605
|
0.3557
|
TAUX DE CHANGE
|
-18055347
|
10526520
|
-1.715225
|
0.0863
|
T2
|
7.03
|
4.28
|
1.644292
|
0.1001
|
T3
|
1.08**
|
3.80
|
2.849564
|
0.0044
|
T4
|
1.40**
|
3.77
|
3.701770
|
0.0002
|
TVA
|
1.40**
|
6.84
|
2.051589
|
0.0402
|
CONSTANTE
|
1.77
|
1.27
|
1.399037
|
0.1618
|
Variance Equation
|
C
|
1.03
|
3.17
|
3.25
|
0.0012
|
ARCH(1)
|
0.51
|
0.22
|
2.28
|
0.0227
|
GARCH(1)
|
-0.05
|
0.03
|
-2.02
|
0.0429
|
R-squared
|
0.509870
|
Mean dependent var
|
|
2.45E+09
|
Adjusted R-squared
|
0.429958
|
S.D. dependent var
|
|
1.81E+09
|
S.E. of regression
|
1.37
|
Akaike info criterion
|
|
44.77831
|
Sum squared resid
|
1.71
|
Schwarz criterion
|
|
45.17566
|
Log likelihood
|
-2402.029
|
F-statistic
|
|
6.380360
|
Durbin-Watson stat
|
1.640876
|
Prob(F-statistic)
|
|
0.000000
|
**significatif à 5% et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
Tableau 27 : Estimation du
coéffient de détermination pour le modèle du prix du
maïs local
|
COEFFICIENTS
|
Std. Error
|
z-Statistic
|
Prob.
|
MASSE MONETAIRE
|
0.03**
|
0.01
|
2.24
|
0.0254
|
INDICE DE LA PLUVIOMETRIE
|
-0.05
|
0.21
|
-0.23
|
0.8218
|
PRIX DU PETROLE
|
-0.48
|
0.47
|
-1.04
|
0.2999
|
PRIX DU RIZ LOCAL
|
1.09
|
1.63
|
0.67
|
0.5058
|
QUNTITE IMPORTE DU MAIS
|
3.42
|
0.0002
|
0.21
|
0.8355
|
DISTR.SEMENCE MAIS
|
-0.009
|
0.10
|
-0.09
|
0.9286
|
TAUX DE CHANGE
|
2.13**
|
0.62
|
3.44
|
0.0006
|
T2
|
2.96
|
34.39
|
0.09
|
0.9314
|
T3
|
-16.59
|
32.3
|
-0.51
|
0.6075
|
T4
|
-5.24
|
28.47
|
-0.18
|
0.8541
|
TVA
|
-28.91
|
40.75
|
-0.71
|
0.4781
|
C
|
-77.98
|
70.07
|
-1.11
|
0.2657
|
Variance Equation
|
C
|
1469.96
|
2532.364
|
0.58
|
0.56
|
ARCH(1)
|
0.15
|
0.323558
|
0.46
|
0.64
|
GARCH(1)
|
0.60
|
0.639054
|
0.94
|
0.35
|
R-squared
|
0.89
|
Mean dependent var
|
|
254.42
|
Adjusted R-squared
|
0.87
|
S.D. dependent var
|
|
141.91
|
S.E. of regression
|
51.25
|
Akaike info criterion
|
|
11.01
|
Sum squared resid
|
244239.8
|
Schwarz criterion
|
|
11.38
|
Log likelihood
|
-579.33
|
F-statistic
|
|
51.96
|
Durbin-Watson stat
|
1.04
|
Prob(F-statistic)
|
|
0.000000
|
**significatif à 5% et [ ] pas significatif
|
Source : Résultats de l'étude
TABLE DE MATIERE
EPIGRAPHE
I
DÉDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
IV
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
V
INTRODUCTION
1
CHAPITRE PREMIER REVUE DE LA
LITTÉRATURE
5
I.1. REVUE THÉORIQUE
5
I.1.1. Variabilité et volatilité :
définitions
5
I.1.2. Sources de la volatilité des prix,
impact sur le bienêtre et politique
7
I.1.2.1. sources
7
A. Aléas
météorologiques et climatiques
7
B. Prix de l'énergie
8
C. Le Taux de change
8
D. Croissance de la demande et la
production
9
E. Le niveau de stock
9
I.2.1.2. impact et politique
10
A. Politique et instruments (A) visant
à améliorer l'efficacité du fonctionnement des
marchés dans le temps et dans l'espace.
12
B. Politique et instruments (B) permettant
aux producteurs, aux commerçants et aux fabricants de gérer le
risque de fluctuation des prix ex ante avant les chocs liés aux prix
(B1), et d'affronter ces chocs ex post (B2), ayant comme but ultime de
stabiliser les revenus réels.
12
C. Politique et instruments (C) correspond
aux interventions directes des États pour réduire la
volatilité des prix sur les marchés nationaux.
12
D. Politique et instruments permettant de
gérer ex ante la volatilité des prix (D1).
13
E. Politique et instruments de protection
sociale (D2).
13
F. Politique et instruments E permettent
d'organiser les interventions par l'entremise et avec le concours
d'organisations non gouvernementales
14
I.2. REVUE EMPIRIQUE
16
CHAPITRE DEUX. CONSIDÉRATIONS
MÉTHODOLOGIQUES
18
II.1. SITUATION DES PRIX VIVRIERS DANS LA
VILLE DE BUKAVU
18
II.2. LES MESURES DE LA DE LA
VOLATILITÉ
18
II.2.1. MESURES DE LA VOLATILITÉ NON
CONDITIONNELLE
19
A. Le coefficient de variation
19
B. Ecart type de la différence
logarithmique des prix(SDD)
19
II.2.2. LES MESURES DE LA VOLATILITÉ
CONDITIONNELLE
20
A. Processus d'identification de la nature
de la série
21
b. Tests de racine unitaire :
22
c. Stationnarisation :
22
B. LES
MODÈLES ARCH
25
II.3. LES SOURCES DE DONNÉES ET LES
VARIABLES
27
II.3.1. LES SOURCES DE DONNÉES
27
II.3.2. LES VARIABLES
28
a. Les prix du riz et du mais local
28
b. Les prix du riz et du maïs
importés
28
c. Les quantités importées du
riz et du maïs.
28
d. Le taux de change
29
e. La masse monétaire
29
f. Le prix du pétrole
30
g. La distribution des semences
30
h. L'indice de la pluviométrie
30
i. La saisonnalité
31
j. La TVA
31
II.4.ESTIMATION DU MODÈLE ET
SPÉCIFICATION DU MODÈLE
32
II.5. ANALYSE DESCRIPTIVE
33
CHAPITRE 3. DÉTERMINANTS DE LA
VOLATILITÉ DU PRIX DU RIZ ET DU MAÏS DANS LA VILLE DE BUKAVU.
38
III.1. TEST DE RACINE UNITAIRE ET ARCH.
38
III.2. DÉTERMINANTS DE LA
VOLATILITÉ DU PRIX DU RIZ
39
II.2.1. POLITIQUES ET CONCLUSION
41
III.3. DÉTERMINANTS DE LA
VOLATILITÉ DU PRIX DU MAIS
43
III.3.1. CONCLUSION ET POLITIQUES
46
CONCLUSION
48
BIBLIOGRAPHIE
50
ANNEXE1. TEST DE RACINE UNITAIRE
LVI
ANNEXE2. TEST ARCH POUR LE PRIX DU RIZ
LOCAL ET POUR LE PRIX DU MAIS LOCAL
LX
ANNEXE3. COEFFICIENTS DE DETERMINATIONS
LXII
TABLE DE MATIERE
LXIV
* 1 Pour les ménages
riches l'effet revenu les rend relativement insensible à la
volatilité.
* 2 Connaitre l'origine
permet de mettre en place une politique appropriée afin de
réduire la volatilité. Ainsi par exemple si la volatilité
est due à une faible production on pourrait accorder de subvention
agricole ou réduire les barrières tarifaires pour accroitre
l'offre par l'intermédiaire des importations ce qui peut atténue
cette volatilité des prix. On peut également jouer sur le taux de
change en le dépréciant pour accroitre la
compétitivité en réduisant le prix. De ce fait la
volatilité doit être prise en compte dans les politiques
macroéconomique.
* 3Comme facteur structurel
liés à l'offre on peut citer l'investissement, et le taux de
change du côté de la demande ; le facteur externe du
côté de l'offre on peut avoir les variations climatiques et du
côté de la demande on peut avoir le revenu.
* 4 Durant ces
périodes la libéralisation de l'agriculture conduit à la
baisse de la production agricole suite ont producteurs européens
subventionnés pratiquant le dumping. Cette baisse de la production
entraine une hausse des importations ce qui a conduit à la
volatilité de prix.
* 5L'ampleur est
mesurée par la variation d'une période à une autre. La
rapidité fait allusion à l'incertitude c'est à dire aux
variations imprévisibles.
* 6 Les variations classiques
du prix sont attribuables aux variations de l'offre et de la demande.
* 7Les mouvements des prix
proche de zéro constitue une faible volatilité qui n'est d'autre
que de la variabilité et ceux important constitue une forte
volatilité.
* 8Les variations de l'offre
et de la demande.
* 9Suite à une baisse
du taux de change nominal, il devient cher de se procurer les biens à
l'intérieur plutôt que dans les pays voisins. Le niveau des
importations va augmenter et le pays va perdre sa compétitivité
en termes de réduction du niveau des exportations.
* 10 Etant donné que
la demande pour les biens locaux est faible, les producteurs vont baisser le
prix de produits locaux à un niveau inférieur du coût
marginal.
* 11 Le fait de vendre à
un prix inférieur au coût marginal va décourager les
producteurs à quitter le secteur ou ne plus produire. Ceci conduit
à une baisse de la production.
* 12 La baisse du prix dans le
pays exportateur augmente la demande externe.
* 13 Lorsque l'offre et la
demande de stocks sont sensibles aux variations de prix, les effets suivants
s'observent : si le prix augmente, l'offre de stock augmente et la demande
baisse ce qui va stabiliser le prix. Si le prix baisse il aura constitution de
stocks afin de faire face à une hausse future, la demande de stocks
augmente et l'offre diminue et le prix se stabilise.
* 14 C'est-à-dire
avant les chocs liés aux prix, en gérant la volatilité, ou
après les chocs, en en affrontant les effets.
* 15Le «filet de
sécurité» est un terme général
désignant divers programmes d'aide aux groupes de populations
vulnérables: programmes ciblés de distribution de vivres,
transferts ciblés en espèces, programmes alimentaires et
d'emploi.
* 16Une politique optimale
est la combinaison des différends instrumentsde la production nationale,
des stocks régulateurs et le commerce, et y associe une protection
sociale et un plan d'intervention d'urgence
* 17 Lorsque l'alimentation
tourne autour d'un seul produit celui-ci entre pour une part importante dans
les dépenses des ménages; une flambée de son prix risque
alors de compromettre la sécurité alimentaire des familles
pauvres. A l'inverse, si le régime alimentaire est diversifié,
les fluctuations de l'offre et du prix d'un produit particulier peuvent
être partiellement compensées par d'autres marchés.
* 18La société
doit venir en aide aux ménages de la première catégorie,
en leur distribuant gratuitement de vivres. Les ménages dont certains
membres sont économiquement actifs peuvent bénéficier de
transferts assortis de conditions ou de filets de sécurité
fondés sur des activités productives, tels que les programmes de
type vivres contre travail ou vivres (ou espèces) pour
l'éducation.
* 19 Ces approches
considèrent les agents comme ne pouvant pas être capable de faire
des anticipations rationnelles sur le prix.
* 20E [Yt] = ì, pour
tout t : c'est-à-dire la série stationnaire en moyenne. V [Yt] =
E(Yt2) = ó2, pour tout t : c'est-à-dire la série est
stationnaire en variance. Cov [Yt, Yt+k] = E [(Yt- ì) (Yt+k- ì)]
= ãk : l'autocovariance ou la covariance entre deux périodes t et
t+k est uniquement fonction de la différence des temps k.
* 21Source Bourbonnais
(2004)
* 22 Il peut aussi
être appelé l'innovation ou l'information et
notée :
* 23La demande de monnaie sera
approximée par la masse monétaire en émettant la
contrainte de l'égalité (offre de monnaie MS= demande de monnaie
MD)
* 24 Le fait que l'introduction
de la TVA a fait augmenter la volatilité de prix en termes de double
paiement. Les consommateurs paye à la fois la TVA et l'ICA. Mais aussi
pour les produits alimentaire exempté de la TVA verront leur demande
augmenter alors que l'offre reste inchangé. Ce qui pourrait conduire
à la volatilité.
|