III.2.6. LES EXPORTATIONS D'EAU
Environ 160 millions de mètres cubes d'eau sont «
exportés » hors de la Région wallonne. On entend par «
eau exportée », l'eau qui est prélevée en Wallonie,
quel que soit le Producteur, et destinée à être
consommée hors de Wallonie (Flandre et Bruxelles).
En ville de Butembo, au quartier Vungi, on importe l'eau de
l'Ouganda. C'est ainsi que les alimentations sont bien pourvues de l'eau
minérale RWENZORI provenant du pays susmentionné.
L'approvisionnement en eau n'est qu'un aspect de la crise
mondiale. Nous sommes de plus en plus nombreux à être
menacés aussi par sa qualité. La croissance démographique,
l'industrialisation et l'urbanisation ne font qu'épuiser les lacs, les
rivières et les aquifères; elles les polluent également.
Déjà, l'accès à l'eau potable fait défaut
à plus d'un milliard de personnes; trois milliards d'êtres humains
n'ont pas accès à un réseau d'assainissement. La
pénurie d'eau met en péril la vie de millions de gens. Les
maladies liées au manque d'eau et d'assainissement en privent beaucoup
d'autres de leur santé et d'un avenir productif.
III.2.7. L'EAU DE PLUIE
Le captage des eaux de pluie a une longue histoire, riche de
techniques et d'innovations. Les Grecs, les Mayas et les insulaires partout
dans le monde ont tous mis au point des moyens pour recueillir et conserver les
eaux de pluie, qu'elles ruissellent du toit de leurs maisons ou qu'elles
s'écoulent à travers champ. Les chercheurs subventionnés
par le CRDI ont, concurremment, exploité cette mine de savoir
traditionnel et utilisé les outils offerts par la science moderne pour
améliorer les techniques de captage des eaux de pluie et en
protéger la qualité.
Dans les établissements surpeuplés de la bande de
Gaza et dans les villages poussiéreux de la vallée du Jourdain,
des « manuels d'instruction » sur les systèmes de captage des
eaux ont été adaptés aux réalités locales.
Les principaux problèmes techniques consistaient à assurer la
propreté de l'eau et à trouver une méthode d'entreposage
rentable.
45
Quant aux systèmes de captage proprement dit, les
problèmes étaient à la fois d'ordre organisationnel et
économique. Non seulement fallait-il enseigner aux villageois comment
construire et entretenir ces systèmes, mais il a fallu aussi les
convaincre que cette technologie était efficace et durable.
Il y a aussi la question des coûts. Ainsi, en Cisjordanie,
on a constaté que le ferrociment était le matériau le plus
durable pour la construction de réservoirs. Mais les frais
d'installation de 200 $ US excédaient la capacité de payer de la
majorité des ménages. Deux politiques possibles ont
été envisagées : d'une part, une subvention ou de nouveaux
mécanismes de tarification; d'autre part, la conception de citernes
d'entreposage pouvant servir à plusieurs familles ou à tout un
pâté de maisons à la fois, réduisant ainsi les
coûts unitaires grâce à des économies
d'échelle. Cette dernière solution supposait en outre
l'instauration d'un système qui assurerait une distribution
équitable et un appui constant à l'entretien.
Une analyse des coûts et avantages a
révélé que le captage des eaux de pluie est plus
économique lorsque la pluviosité se situe entre 100 et 500
millimètres par année. Si elle est supérieure, les
coûts excèdent les avantages; si elle est moindre, les avantages
ne couvrent pas les frais.
En ville de Butembo, les populations tentent
récupérer l'eau de pluie par de simple gouttières avec un
plongement vers les tanks. Ces derniers sont connectés au transport.
Fig : N 0 12: Recueil d'eau de pluie en Vungi
46
a. La surveillance communautaire de la qualité de
l'eau
Pour assurer la conservation de l'eau potable, les pays
développés comptent sur des tests perfectionnés et
coûteux faits en laboratoire. Lorsqu'on veut les exporter dans les pays
en développement, ce sont habituellement les habitants des noyaux
urbains et les résidants des banlieues riches des grandes villes qui en
profitent. Vers le milieu des années 1980, le CRDI a créé
un réseau de chercheurs des pays du Sud et du Nord afin de mettre
à point des méthodes peu coûteuses mais efficaces de tester
l'eau en vue d'y déceler toute trace de bactéries fécales.
Le réseau a proposé quatre méthodes adaptées aux
conditions des collectivités rurales du Sud. Le test au sulfure
d'hydrogène, par exemple, repose sur l'utilisation d'un papier buvard
qui devient noir s'il est placé dans un échantillon d'eau
contaminée.
Les essais sur le terrain effectués dans le nord du
Canada et au Chili ont démontré l'efficacité du test et sa
facilité d'exécution par un personnel local bien formé. Ce
ne sont pas là les seuls efforts qui ont été faits pour
étendre la portée des activités de gestion communautaire
de l'eau : d'autres mesures correctives ont souligné la
nécessité de resserrer les liens entre les collectivités,
les institutions locales qui fournissent les tests et les conseils techniques,
et les organismes gouvernementaux et nationaux chargés de la
qualité de l'eau et de l'approvisionnement. Il importe de signaler que
le gouvernement de Chili s'apprête à adapter ses règlements
et politiques pour y inclure le test au sulfure d'hydrogène et en faire
une procédure standard pour le contrôle de la qualité de
l'eau potable dans les régions rurales.
Leçon: Les décideurs rejettent souvent les petits
groupes et les solutions simples. Pourtant, des innovations qui semblent bien
modestes, comme la vérification des barrages afin de réduire les
ruissellements de surface dans les champs des agriculteurs, peuvent avoir des
avantages considérables et imprévus qui s'étendent
rapidement à toute la collectivité.
b. Les systèmes d'irrigation et la gestion des
bassins hydrographiques *Les droits d'utilisation de l'eau.
L'accès à l'eau et aux terres est essentiel
à la réduction de la pauvreté. Dans les régions
rurales et dans les pays en développement, les droits d'accès
sont généralement une question de tradition locale. Avoir «
accès à l'eau » détermine essentiellement qui obtient
quoi, quand et dans quel but. Ainsi, lorsqu'il y a pénurie d'eau, les
femmes en voudront davantage pour les besoins de la famille tandis que les
hommes voudront en utiliser le plus
47
possible pour les cultures marchandes. Quelle que soit la
situation locale, la gestion des droits d'utilisation de l'eau est un
élément capital de l'élaboration des politiques.
Nous avons encore trop de préjugés quant à
la qualité des eaux pluviales: pluie acide, pluie polluée.
Pourtant, nos ancêtres qui ne connaissaient ni filtres, ni collecteurs de
gouttières savaient en tirer profit. De nos jours, de telles
installations de récupération et d'assainissement de l'eau de
pluie nous permettent de réduire considérablement notre
consommation d'eau et préserver l'environnement. Dans un premier temps,
l'eau pluviale est récoltée par les collecteurs de
gouttières. Ensuite, elle passe par une maille filtrante, qui
empêche les impuretés (cailloux, mousses, feuilles, brindilles) de
se mélanger à l'eau. Enfin, l'eau est recueillie et
stockée dans une cuve prévue à cet effet. Il est important
de savoir que le réseau d'eaux pluviales, même une fois
traitées, ne doit pas être connecté à celui de l'eau
potable.
*Filtre et collecteur de gouttière
Les filtres et collecteurs de gouttière GRAF sont
destinés tant au domaine privé qu'industriel. Avec ses 40 ans
d'expérience, l'entreprise GRAF fait partie des leaders du marché
dans le domaine de la récupération et le traitement des eaux de
pluie.
Sans eau, rien ne va! La gestion, le traitement non polluant des
eaux pluviales est chez Rheinzink une tradition. Les systèmes
d'évacuation, les collecteurs d'eau de pluie efficaces et les
accessoires en alliage titane zinc RHEINZINK brillent par une technique
innovante, un montage facile, une individualité esthétique, et
bien sûr, par une grande quantité de bonnes idées par
exemple pour une évacuation des eaux de pluie sûre pour les
balcons et auvents...
* L'eau potable : Filtration, traitement, ...
Sans eau potable, l'homme ne peut survivre que de 3 à une
dizaine de jours suivant le
climat.
L'eau, indispensable, se révèle souvent un facteur
limitant, une contrainte incontournable lors d'un voyage d'aventure. Se la
procurer, l'assainir, la conserver, doivent faire partie des techniques
à maîtriser.
Dossier réalisé par Olivier Nobili et publié
dans Carnets d'Expé n°4 (numéro épuisé) en
septembre 2004.
48
Les dangers de l'eau
- L'eau est un milieu propice à la vie ; de nombreux
protozoaires, bactéries, parasites et virus y survivent, y vivent ou s'y
développent. Même une eau parfaitement cristalline peut être
contaminée. Les protozoaires (giardia, amibes) sont souvent
présents dans des eaux souillées par les animaux. Les
bactéries se développent et vivent dans toutes sortes de sources
d'eau.
- A l'inverse, les virus ne se développent pas dans l'eau
; pour cela, ils ont besoin d'un hôte vivant. Cependant ils peuvent
survivre dans l'eau le temps de trouver cet hôte. On les rencontre
surtout là où il y a activité humaine, dans les pays en
voie de développement notamment. A noter que les virus se fixent souvent
sur des particules de taille supérieure à 0,2 microns,
d'où une efficacité partielle des filtres (voir plus bas).
L'infection la plus fréquente est la gastro-entérite, qui
présente un risque surtout pour les personnes affaiblies (personnes
âgées, jeunes enfants). Les principaux risques pour l'adulte sont
liés aux amibes, un protozoaire qui déclenche des
diarrhées sanglantes et qui peuvent mal évoluer. Salmonelle,
giardiase, fièvre typhoïde font également partie des
maladies liées à l'eau de boisson.
On peut assainir l'eau en utilisant de nombreuses techniques que
l'on peut regrouper
en 3 sections :
- Assainissement par ébullition
- Assainissement chimique (iode, micropore, etc.)
- Assainissement mécanique (filtres,
dessaisonalisations)
Décantation ou pré filtrage
Dans tous les cas, il faut essayer de prélever l'eau la
plus claire possible ; si elle ne l'est pas, il faut :
- la faire décanter quand elle est troublée par des
matières minérales (eau boueuse). Dans ce cas la
décantation fonctionne bien, les particules minérales
étant plus denses que l'eau. La pré-filtrer quand elle est
troublée par une soupe organique (la décantation a peu d'effet
dans ce cas puisque les particules organiques ont plus ou moins la même
densité que l'eau). Le pré-filtrage se fait avec des filtres
grossiers : filtres à café ; pièces de tissus mises en
série ; bouteille dont on découpe le fond et perce le bouchon,
que l'on place à l'envers et remplit de sable fin (mettre du sable plus
grossier au niveau du bouchon pour améliorer le débit). On verse
l'eau au niveau du fond découpé et on la récupère
au niveau du bouchon percé. Dans tous les cas on obtient une eau
débarrassée des macro particules.
49
Ebullition
C'est la technique traditionnelle, celle qui fonctionne bien sur
tous les types de contaminants organiques. Elle est en principe ineficance
contre les polluants chimiques (pesticides...). Pour venir à bout des
organismes les plus résistants, il faut faire bouillir l'eau un certain
temps. En dessous de 1 000 mètres, l'eau bout aux alentours de
100°C ; on entend souvent dire qu'il faut faire bouillir l'eau 10
minutes... or les études d'organismes de santé montrent qu'une
ébullition d'une minute détruit ou désactive les
principales sources de contamination organique. Le virus de l'hépatite
A, qui est des plus résistants, est rendu inactif par une minute
d'ébullition à 100°C (cela est parfois
controversé).
En altitude, l'eau bout à une température
inférieure ; plus on est haut, plus l'efficacité diminue.
Au-dessus de 2000 mètres, l'usage est de laisser bouillir l'eau 3
minutes (à noter que la pasteurisation qui s'effectue à environ
70°C détruit encore un certain nombre de bactéries
pathogènes).
L'ébullition a le gros intérêt
d'anéantir les parasites (protozoaires...), ce qui est plus
délicat à effectuer par le biais de l'assainissement chimique.
L'inconvénient de la technique est qu'il faut du combustible et du
temps. L'avantage est qu'elle marche partout sans matériel
spécifique.
Assainissement chimique
La solution simple : on ajoute un peu de produit à l'eau,
on attend entre 30 minutes et deux
heures avant de consommer l'eau devenue «potable».
Cette technique n'est d'aucun effet
contre les polluants chimiques, elle est également d'une
efficacité incertaine contre les
parasites. En revanche, elle est très efficace contre les
virus et les bactéries.
Voici un panel des solutions de traitement chimique :
- Micropu
Version classique (ions d'argent) : agit en 2 heures, peu de
goût, permet de conserver l'eau
environ 6 mois. Version forte (ions d'argent + chlore) : agit en
30 mn, un peu de goût. Usage
simple, une minuscule pastille pour un litre d'eau.
- Molécule DCCNa (Aquatabs et Micropur DCCNa)
Le Micropur DCCNa va remplacer le Micropur forte, le DCCNa ayant
une meilleure
efficacité que l'agent chloré utilisé dans
le Micropur forte.
- Javel (ou Drinkwell chlore)
3 gouttes de javel à 12° pour 1 litre d'eau.
- Iode
50
Désinfectant très efficace, ayant une action
(limitée) également sur les parasites, mais attention aux
problèmes thyroïdiens en usage prolongé (plusieurs mois). 5
à 10 gouttes par litre, disponible en pharmacie sous forme d'alcool
iodé (2%).
- Hydrochlorazone
Ce produit est jugé d'efficacité inférieure
aux autres moyens de traitement (en revanche c'est bien moins cher que du
Micropur et d'usage aussi pratique).
A noter : Plus l'eau est froide et plus l'action des agents
désinfectants prend du temps, il faut donc laisser agir plus longtemps
dans ce cas.
Assainissement mécanique
- Filtrage
Un des avantages de cette solution est que l'on peut, a priori,
consommer l'eau immédiatement après filtrage.
Le principe est de forcer l'eau à passer à travers
une ou plusieurs membranes. Une pompe met en pression l'eau. Les membranes sont
de plusieurs types, elles laissent passer des éléments de taille
plus ou passer des éléments de taille plus ou moins grande ; plus
une membrane filtre petit et plus il est difficile de faire passer de l'eau au
travers. Actuellement la porosité des filtres du commerce est de l'ordre
de 0,2 microns.
Les parasites et les bactéries, qui sont volumineux, sont
très bien arrêtés par ces membranes, mais les virus qui
sont plus petits passent au travers. C'est pourquoi, en cas de doute sur l'eau,
il faut aussi la traiter chimiquement. Les deux techniques se complètent
bien. En milieu sauvage où le risque viral est moindre, un filtre semble
être la meilleure solution ; cependant, emporter quelques pastilles, au
cas où, ne coûte pas bien cher, ni en argent, ni en
encombrement.
Certains filtres ont des étages actifs (iode) qui
n'agissent pas comme un fi let qui retient, mais qui vont détruire ou
désactiver, à l'instar de l'assainissement chimique, les
organismes vivants qui passent au travers ; ceci est très utile pour les
virus qui ne sont pas arrêtés par le filtrage. En revanche, on
retrouve les effets négatifs liés à l'utilisation de
l'iode sur la thyroïde.
D'autres filtres ont des étages au charbon. Les polluants
chimiques vont être partiellement absorbés par le charbon, de
même que les toutes petites molécules responsables des saveurs,
l'eau aura alors moins mauvais goût.
L'ultime solution est le filtre avec un étage iode qui
détruit les virus et un étage charbon qui
51
capte l'iode libérée, ce qui élimine les
risques liés à l'iode. Certains fabricants dispersent des
particules d'argent dans leurs éléments filtrants pour
éviter la prolifération des bactéries, au sein même
du filtre, entre deux utilisations.
Inconvénients du filtrage
- débit limité : 1 litre par minute dans le
meilleur des cas, 1 litre toutes les 2 à 4 minutes en pratique.
Lorsqu'on veut refaire un gros plein d'eau (plus de 15 litres) c'est assez
fastidieux car fatigant pour le «Shadock».
- Il faut nettoyer régulièrement le filtre dont les
pores s'obstruent, surtout quand l'eau est un peu douteuse (ndlr : pour une eau
avec une transparence de l'ordre de 30 cm, il nous a fallu nettoyer tous les 5
litres).
A noter : pour filtrer tous les virus de manière certaine,
il faudrait filtrer à 0,01 micron ; pour éliminer tous les
polluants chimiques, il faudrait filtrer à 0,001 micron. Evidemment,
pour obtenir un débit correct au travers de telles membranes, il
faudrait dépenser trop d'énergie pour que cela soit utilisable en
voyage.
A noter par ailleurs que certains filtres (encombrants ou peu
pratiques) fonctionnent simplement par gravitation, il n'est alors plus
nécessaire d'apporter de l'énergie au système, l'eau est
filtrée comme si elle sourdait après avoir traversé
plusieurs strates filtrantes de terre.
Filtration mécanique. Pomper permet de mettre en
pression l'eau contre l'élément
filtrant.
Un filtre démonté. Le remplacement, l'entretien
d'un filtre sont facilités s'il est simple. C'est souvent un gage de
fiabilité.
Elément céramique encrassé.
Plus l'eau est trouble et plus les particules vont rapidement
boucher l'élément filtrant, rendant le débit faible, voire
nul, il faut alors le nettoyer. Continuer de pomper lorsque le filtre est
encrassé risque de l'endommager. Les filtres actuels ont
généralement des soupapes de surpression performantes qui
limitent les risques de casse.
Nettoyage de l'élément céramique.
Cette manipulation érode la couche superficielle de
l'élément, ce qui explique que le filtre a une capacité
limitée ; plus on nettoie et plus l'autonomie du filtre est
diminuée, d'où l'intérêt de filtrer l'eau la plus
claire possible. On peut cependant remplacer l'élément
très facilement.
52
- Désalinisation
Le voyage en milieu marin est un petit peu frustrant dans la
mesure où l'on dispose d'une quantité illimitée d'eau
autour de soi, mais impropre à la consommation humaine. Pour dessaler
l'eau, on peut avoir recours à un dessalinisateur.
C'est du filtrage, sauf qu'ici les membranes sont très peu
perméables. La pression nécessaire pour que l'eau traverse ces
membranes en abandonnant une bonne partie du sel, est extrêmement
élevée : environ 55 bars ; pour donner une idée c'est la
pression qui s'exerce à 540 mètres de profondeur sous la mer.
Récupérer des quantités d'eau exploitable via cette
technique implique donc un gros apport d'énergie. Si cet apport est
électrique, il faut de gros panneaux pour obtenir une quantité
d'eau raisonnable, ce qui est très limitant et ne s'envisage que sur une
expié lourde, type traversé d'océan à la rame, ou
sur un voilier. Le plus petit dessalinisateur électrique de Katadyn, le
«40E», produisant 5.7 l/h, nécessite une puissance de 48 W, il
faut donc utiliser un ou deux panneaux de type Unisolar de 0,6 m2
(2,3 kg le panneau).
Le ou les panneaux doivent recharger un gros accu 12V (minimum 10
AIT), puis on se sert de l'accu pour faire fonctionner le dessalinisateur.
Notons qu'ici la puissance des panneaux n'est pas suffisante pour faire
fonctionner le dessalinisateur en continu. Nous détaillerons
l'utilisation des panneaux solaires dans un prochain numéro de Carnets
d'Expié. Certains dessalinisateur fonctionnent manuellement, mais leur
débit est très faible. Ils sont utilisés en condition de
survie. Katadyn fabrique deux dessalinisateur manuels :
Le «Survivor 06» (0,89 l/h ; 1,13 kg ; dimensions 21 x
13 x 7cm)
et le «Survivor 35» (4,5 l/h ; 3,17 kg ; dimensions 56
x 14 x 9 cm) qui s'envisage déjà plus dans une expié kayak
de mer par exemple, cela restera toutefois de l'appoint.
Notons que pour économiser l'eau douce, on peut se servir
(en partie) d'eau de mer pour la cuisson des aliments : environ 1/5 d'eau de
mer pour 4/5 d'eau douce pour la cuisson des aliments absorbants (riz,
pâtes, etc.) ; l'eau de mer sans eau douce peut être
utilisée pour faire cuire le poisson.
Problématique de l'eau potable dans la
nature
L'eau est un vecteur important de maladies et de pollutions
diverses, la traiter de façon appropriée est important.
Cependant, ne tombons pas dans l'excès d'Uritarisme qui
caractérise souvent les sociétés occidentales. Tout est
question d'équilibre... voici quelques points de réflexion
à ce sujet :
53
- 40 % de la population mondiale ne dispose pas d'une eau
suffisamment traitée et vit quand même (combien d'Indiens ont bu
l'eau souillée du Gange ?).
- On a toujours tendance à s'inquiéter plus
lorsqu'on est éloigné de chez soi : l'eau la plus contaminant se
trouve principalement là où il y a activité humaine : un
randonneur en milieu naturel sauvage a peu de chance de mourir en buvant de
l'eau... Notons que les «turista», affections du voyageur en milieu
civilisé comme en pleine nature, disparaissent
généralement d'elles-mêmes en 4 à 7 jours, et n'ont
d'ailleurs pas toujours l'eau comme origine.
- Qui n'a jamais bu la tasse dans une rivière (lors d'une
baignade ou d'une descente en eau vive) ou un lac bondé et à
l'eau pas très claire ? C'est généralement sans
conséquence. - Notons que de nombreuses personnes qui partent en
expié au (moyen ou) long cours traitent leur eau au début, puis
le font de moins en moins par la suite - dans la mesure où celle-ci ne
semble pas douteuse - sans que cela ne les rende forcément malades.
Entre ingurgitation répétée de produits traitants,
transport et contraintes d'utilisation des produits et outils d'assainissement
de l'eau, bien-être physique et mental, chaque voyageur trouve son
compromis.
Purification Et Traitement De L'eau
*Consommation humaine
Suivant les milieux traversés, la température,
l'hygrométrie et le type d'effort, les besoins en eau varient
énormément. La consommation nécessaire en activité
dans de bonnes conditions est de l'ordre de 2 à 3 litres par jour pour
un adulte. Mais cela peut monter à 10 ou 20 litres d'eau par jour dans
des conditions extrêmes.
Pour prendre un exemple moyen : lors d'expiés en milieu
chaud et en mer (possibilité de se rafraîchir), en
économisant un peu, la consommation d'eau est d'environ 3 litres par
jour et par personne les journées d'effort, et moins de 2 litres les
journées de repos. En milieu chaud et sec sans possibilité de se
rafraîchir, cette consommation grimpe en flèche.
Lenntech fournit des solutions de traitement de l'eau pour tous
types d'applications, équipements domestiques comme installations
clé en main de capacité max. 5000 m3/jour.
Notre large gamme de technologies ainsi que notre savoir-faire
dans tous les secteurs de l'eau vous garantiront une solution rentable
répondant à la qualité de l'eau exigée.
Lenntech traite journalièrement avec des clients de
diverses origines: municipalités, sociétés de mise en
bouteille, complexes hôteliers devant fournir de l'eau potable à
leur
54
visiteur, agriculteurs nécessitant une eau
spécifique pour l'irrigation de cultures, mais également des
industries exigeant une eau de processus particulière telles que
centrales électriques, pétrolières et usines de produits
chimiques.
L'acidité : (PH) mesurer l'acidité fournit une
idée générale sur la quantité des substances
dissoutes dans l'eau. Le PH favorable avoisine 7.
55
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