III.2.1. INTRODUCTION
Que devons-nous faire pour avoir l'eau ?
Juste tourner le robinet et en faire couler, ou, comme il est
fréquent dans certains pays, parcourir à pieds un long trajet,
faire la ligne pour en recevoir, puis porter un lourd seau plastique rempli du
précieux liquide jusque chez-nous ?
Certaines personnes font plusieurs heures par jours pour avoir
tout juste l'eau de cuisson et de lessive. C'est comme dans beaucoup des pays
où l'eau est tellement rare et difficile à s'en procurer. 40% de
la population mondiale 'va chercher l'eau à
l'extérieur dans les puits, des rivières, étangs ou
mares''. Il arrive même, dans certaines régions du monde, que des
femmes passent jusqu'à six heures par jour à chercher de l'eau
pour leur famille et la ramener, en traînant des récipients qui,
quand ils sont pleins, pèsent plus de 20 kg, (Diane Raines Ward, Les
guerres de l'eau, cité par Allons nous manquer l'eau? P3)
III.2.2. LA REPARTITION SPATIALE DES POINTS D'EAU
La répartition spatiale des points d'eau
révèle que seuls les ménages situés à la
limite de la zone lotie ont une accessibilité satisfaisante en termes de
distance, selon les normes de l'OMS. Selon les normes de l'approvisionnement en
eau potable en milieu urbain au Burkina Faso, une borne fontaine doit en effet
alimenter 1 000 personnes. L'absence de données actualisées sur
la population ne nous permet pas d'évaluer la disponibilité
théorique des ressources en eau. Néanmoins, au regard de la
densité de population et de la natalité que
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révèle la pyramide des âges, on peut
émettre l'hypothèse selon laquelle les infrastructures
d'approvisionnement en eau sont insuffisantes dans cet espace.
III.2.3. LES PRELEVEMENTS D'EAU
Les prélèvements d'eau destinés à la
distribution publique sont constants d'année en année. L'ensemble
des opérateurs publics prélève, annuellement, environ 400
millions de mètres cubes d'eau dans les ressources de surface et
souterraines.
Toute cette eau n'est pas uniquement destinée à
alimenter la consommation d'eau en Wallonie. En effet, la Région
wallonne est un véritable « réservoir d'eau » pour
l'ensemble du pays.
Sur les 400 millions de mètres cubes, environ 220 millions
de mètres cubes sont prélevés par des producteurs d'eau
wallons (dont 10 par des captages exploités communément par la
SWDE et par la VMW). Le solde, soit environ 160 millions de mètres
cubes, est
prélevé par des producteurs d'eau dont le
siège social est situé en Flandre ou à Bruxelles. Il
s'agit plus précisément de la VMW, de la TMVW et,
particulièrement, de Vivaqua ; ce dernier producteur prélevant,
à lui seul, environ 130 millions de mètres cubes.
En ville de Butembo le service Lubwe atteint par ses citernes
1.440l/jours soit 10,4m3 pour assurer la consommation en eau par la
population. Le service CAUB à son tour s'occupe de la construction en
grande échelle des puits. Les puits utilisés par les particuliers
dans les parcelles restent sans inventaire. Néanmoins, environ 20 Puits
sont trouvés durant notre descente sur le terrain. Le quartier Vungi se
trouve parmi ceux qui restent sans eaux en ville de Butembo ; au cour de nos
recherches nous sommes tombé sur seulement deux fontaines d'eau.
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